Vous êtes sur la page 1sur 3

Thème I Science, climat et société

Chapitre 2 La complexité du système climatique

Le climat et son évolution dans le temps résultent de plusieurs facteurs naturels et d’interactions entre les différentes
enveloppes de la planète :
- atmosphère (enveloppe gazeuse) ;
- océans ou hydrosphère (enveloppe liquide) ;
- cryosphère (régions recouvertes de glace) ;
- lithosphère (enveloppe rocheuse) ;
- et enfin biosphère (enveloppe vivante).
Depuis la fin du XIXe siècle, des facteurs anthropiques, c’est à dire humains, influencent de plus en plus le système
climatique.

 Diaporama

I Météorologie et climatologie

 La météorologie étudie les phénomènes qui se déroulent dans l’atmosphère à court terme (jours, semaine) et met en
place des prévisions sur une région donnée.
Les grandeurs atmosphériques étudiées sont principalement la température, la pression, le degré d’hygrométrie ou
humidité, la pluviométrie, la nébulosité́ (présence de brouillard), la vitesse et la direction des vents.

 La climatologie étudie les variations du climat local ou global sur des périodes plus longues (années, siècles,
millénaires), donc à moyen ou long terme, voire très long terme.
Le climat d’un lieu se définit comme une moyenne des conditions météorologiques sur plusieurs dizaines d’années, c'est
à dire l’état physico-chimique de l’atmosphère, notamment sa température.
 Animation EDUMEDIA - Environnement et écologie/Atmosphère et climat/Terre interactive : climats

 La température moyenne de la Terre, calculée à partir de mesures in situ par des stations météorologiques et depuis
l’espace par des satellites, est l’un des indicateurs du climat global.
Il existe d’autres indicateurs permettant l’étude des variations climatiques : par exemple le volume des océans ou
encore l’étendue des calottes glaciaires, des banquises (= glaces flottant sur la mer) et des glaciers de haute montagne.
 Documents pages 42-43

II La variabilité naturelle du climat

 Activité 1 – Questions page 45

 Le climat global présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de temps (siècles, millénaires…).
Ces variations climatiques ont des conséquences sur de nombreux phénomènes à la surface de la planète concernant les
êtres vivants ou les roches. Si ces phénomènes ont lieu dans le passé et laissent des indices observables aujourd’hui, ces
indices deviennent des indicateurs des climats anciens : c’est le cas par exemple de grains de pollens enfouis dans des
sédiments.

 Les variations du climat au Quaternaire, en particulier les températures anciennes ou paléotempératures, peuvent
être retrouvées par les climatologues en analysant la composition chimique des glaces et des bulles d’air qu’elles ont
piégées. On peut ainsi retracer, sur plusieurs milliers d’années, l’évolution de certains gaz tel que le dioxyde de carbone.
Une corrélation existe entre la température globale et la concentration atmosphérique en CO2 : les périodes froides (ou
glaciaires) s’accompagnent d’une baisse du taux de CO2, alors que les périodes plus chaudes (ou interglaciaires)
coïncident avec une augmentation de ce taux.
Chapitre 2 La complexité du système climatique (suite)

III Le changement climatique actuel

 Documents pages 46-47

 En 150 ans, la température moyenne du globe a augmenté d’environ 1°C.


La principale cause de ce réchauffement climatique global est la hausse de la proportion de dioxyde de carbone
atmosphérique qui est passée de 280 à plus de 400 ppm (parties par million) soit plus de 0,04 %. Depuis plusieurs
centaines de milliers d’années, jamais la concentration du CO2 atmosphérique n’a augmenté aussi rapidement
qu’actuellement.
Or le CO2 est un puissant gaz à « effet de serre », phénomène naturel qui permet de réchauffer l’atmosphère de la
planète. Une progression du taux de CO2 amplifie cet effet de serre et provoque ainsi une augmentation de la
température.

 Ce sont les activités humaines émettrices de CO2 qui sont responsables : la combustion des carburants fossiles
(charbon, pétrole et gaz) s’est en effet largement intensifiée depuis les années 1950, en lien avec le développement de
l’industrie et des transports. L’accentuation de la déforestation joue aussi un rôle important dans l’augmentation de la
teneur en CO2 puisque les arbres abattus ou brûlés ne peuvent plus absorber ce gaz lors de la photosynthèse. Par leurs
émissions accrues de CO2, les activités anthropiques déséquilibrent ainsi le cycle naturel du carbone entre les différents
réservoirs : atmosphère, océans et lithosphère (roches).
À cause de l’Homme, d’autres gaz à effet de serre (ou GES) tels que le protoxyde d’azote (N20) et le méthane (CH4) ont
vu également leur taux augmenter dans l’atmosphère. Ce méthane est produit en particulier par la fermentation des
décharges de déchets et les activités agricoles (élevage intensif et culture du riz).

 Le réchauffement global actuel est la réponse du système climatique à l’augmentation du forçage radiatif, c'est-à-dire
la différence entre l'énergie radiative reçue par la planète et l'énergie radiative émise et renvoyée vers l’espace. Ce
forçage radiatif positif est dû aux émissions de GES dans l’atmosphère : CO2, CH4, N2O, sans oublier la vapeur d’eau
(H20). En effet, lorsque la concentration des GES augmente, l’atmosphère absorbe davantage le rayonnement
thermique infrarouge émis par la surface de la Terre lorsqu’elle est éclairée par le soleil. En retour, il en résulte une
augmentation de la puissance radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère, ce qui entraîne une perturbation de
l’équilibre radiatif qui existait avant la révolution industrielle et l’impact de l’Homme.
En d’autres termes, la planète absorbe davantage d’énergie qu’elle n’en renvoie. Cette énergie supplémentaire est
essentiellement stockée par les océans, mais également par l’air et les sols, ce qui se traduit par une augmentation de la
température moyenne à la surface de la Terre.

 L’origine humaine du changement climatique actuel est donc clairement établie depuis les années 2000, les facteurs
naturels ne pouvant expliquer une augmentation aussi brutale et importante de la température globale.

IV Des rétroactions positives et négatives sur le climat

 Documents pages 48-49

 L’augmentation actuelle de la température terrestre moyenne résulte de plusieurs effets amplificateurs qui agissent
par rétroaction positive.
Trois facteurs interviennent surtout :
- la diminution de la surface couverte par les glaces et donc la baisse de l’albédo terrestre (moins d’énergie
solaire renvoyée donc davantage d’énergie absorbée par la surface de la planète) ;
- l’augmentation de la concentration en vapeur d’eau dans l’atmosphère issue de l’évaporation accrue des
océans réchauffés, cette vapeur d’eau accentuant alors l’effet de serre ;
- le dégel partiel du permafrost ou pergélisol (sol normalement gelé en permanence), provoquant une libération
de GES dans l’atmosphère et donc encore une fois l’amplification de l’effet de serre.

 En revanche, un accroissement à court terme de la végétalisation (plantation d’arbres, création d’espaces verts dans
les villes, installation de végétaux sur les toits des bâtiments…) constitue un puits de CO2 permettant de diminuer l’effet
de serre et donc de réduire le réchauffement ; on parle de rétroaction négative.
V Le rôle primordial des océans

 Documents pages 50-51

 L’océan joue un rôle amortisseur essentiel en absorbant à sa surface une fraction importante de l’apport additionnel
d’énergie dû au « sureffet de serre ». Il en résulte une élévation de la température des océans à l’origine d’une
dilatation thermique : les molécules d’eau réchauffées s’écartent les unes des autres et occupent donc plus de place.
Cette augmentation de volume des eaux entraîne une hausse du niveau marin.

 À ce phénomène s’ajoute la fonte des glaces continentales (principalement les calottes glaciaires du Groenland et de
l’Antarctique) qui contribuent fortement à la montée des eaux océaniques.

 Cette accumulation d’énergie dans les océans rend le changement climatique irréversible à des échelles de temps de
plusieurs siècles.

Conclusion

 Schéma-bilan du diaporama

Vous aimerez peut-être aussi