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Dans le Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes, Rousseau

développe une longue métaphore sur l’état de nature, l’état pré-


civilisationnel. Il décrit cette période de l’humanité comme étant la plus
heureuse. Dans l’état de nature selon Rousseau, l’homme est autosuffisant et
cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide,
l’homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le
mal et vit au présent, sans soucis des lendemains. Contre Hobbes, qui décrit
l’état de nature comme un état de guerre, Rousseau fait de l’état pré-
civilisationnel une époque de paix et défend le mythe du bon sauvage, être
pur face à l’homme civilisé perverti. Cet état de nature étant posé, Rousseau
décrit comment cet état a été rompu par la propriété. Un beau jour, raconte
Rousseau, il se trouve quelqu’un pour affirmer son droit sur une terre
cultivable : la propriété est née, et avec elle la déchéance de l’humanité.
L’avènement de la propriété génère des inégalités et une concurrence
nouvelle entre les hommes. La société civile est instituée, volant à l’homme
son innocence.

Marx dit que c’est l’histoire qui détermine l’être humain. Il est fermé à toute
conception métaphysique. Il s’avère que ,selon lui, c’est la possession qui a
engendré des sociétés capitalistes ( relatif à un régime économique et social
dans lequel les capitaux, source de revenu, les moyens de production et
d'échange n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en œuvre par leur
propre travail. ) qui marginalisent ( aliènent ) l’être humain. Il pense
fermement que la classe prolétarienne ( la basse classe/ les pauvres ) a été
aliénée une multitude de fois. C’est pour transformer cette aliénation que
Marx décide qu’il fallait changer de mode de production; c'est-à-dire du
capitaliste au socialiste et communiste et puisque le communisme est une
société ne possédant aucune classe sociale, les prolétaires dont parle Marx,
vont finalement atteindre la plénitude de leur être sociale étant l’égalité, la
justice et la liberté. L’homme pour Marx est donc un être dont la nature
change continuellement à travers l’histoire; ce changement est d ‘ailleurs
appelé par Marx “ la lutte des classes” et cela définit un changement de
conditions sociales et matérielles.

Maintenant, en ce qui concerne les divergences et les points de ressemblance


entre les thèses des deux philosophes. La principale divergence porte sur la
présence de la nature humaine. En effet, Rousseau stipule que l’essence qui
définit l'homme existe bel et bien; c'est- à - dire qu'il y a des caractéristiques
communes qui définissent la nature humaine. Néanmoins, Marx s’oppose
totalement à cette pensée. Il dit que l’homme ne possède aucune nature mais
c’est plutôt l’histoire qui le définit. Sa citation d’ailleurs nous montre
clairement le fruit de sa philosophie:”L’homme n’a pas de nature mais une
histoire” cela veut dire que , pour Marx, c’est la période historique, la classe
sociale et le mode de production qui définit l’être humain.

En conclusion , nous pouvons clairement dire que la philosophie de Marx et


Rousseau divergent totalement. L’un pense que l’être humain possède une
nature alors que l’autre définit la nature de l’être humain par l’histoire ( une
chose qui lui est externe ). Ils ont quand même le mérite de fournir leur thèse
dont chacune tente d’expliquer l’homme en génerale.

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