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COURS DE CLIMATOLOGIE ET METEOROLOGIE


G3 ENVIRONNEMENT

Ce cours nous permet de percer l’atmosphère terrestre

Plan du cours

Introduction générale

 Objectifs du cours

 Définitions et généralités

 Importance du cours et ouvertures

Chapitre 1 : La Composante Atmosphère terrestre et ses


conséquences
Chapitre 2 : La station météorologique et ses instruments : La
métrologie
Chapitre 3 : Les principaux éléments et processus
météorologiques du Composant Soleil
3.1 L’énergie météorologique et climatologique
3.2 La température
Chapitre 4 : Les principaux éléments et processus
météorologiques et climatologiques des Composantes
hydrosphère, cryosphère et biosphère
Chapitre 5 : La pression atmosphérique, ses principaux
processus et conséquences météorologiques et/ou
climatologiques
Chapitre 6 : La thermodynamique atmosphérique, ses principaux
processus et conséquences météorologiques et climatologiques
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INTRODUCTION GENERALE

La terre est subdivisée en écosystèmes se différenciant les uns


des autres fondamentalement par des facteurs et processus
climatologiques.
D’où, d’aucuns disent que parmi les ressources naturelles d’un
pays, le climat constitue un patrimoine dont la connaissance est
primordiale tant pour son côté positif, c’est-à-dire comme source
de richesse renouvelables (eau, production agricole, énergies
solaires ou éolienne, etc.), que par les contraintes qu’il impose –
variabilité, phénomènes dangereux, transport des polluants, etc.

1. Objectifs

L’objectif global de ce cours consiste donc à amener l’étudiant à


se pénétrer des principaux mécanismes climatologiques en
général, et en particulier ceux jouant un rôle capital sur la
distinction des écosystèmes en vue d’en sauvegarder l’équilibre,
gage d’un véritable écodéveloppement.

Les objectifs spécifiques visent à la fois l’extraction, par l’étudiant,


des variables climatologiques caractéristiques de chaque
écosystème et leurs dynamiques dans le temps en vue
éventuellement d’une prévision rapide de toute velléité de
perturbation tant endogène qu’exogène.

Le cours permet à l’étudiant de porter le mystère de l’atmosphère


terrestre et surtout de la basse atmosphère et périphérie de son
environnement. Un accent particulier est aussi mis sur le
traitement des données climatique et méta morphologique. En
outre, il est accordé une place importante aux aspects pratique de
ces enseignements dans les domaines de la bioclimatologie, agro-
climatologie, agro-météorologie et éco-climatologie.
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2. Définitions & généralités


 Climatologie : science qui étudie le climat (le climat étant en fait
tributaire de l’angle de l’inclinaison de l’axe polaire par rapport
à l’écliptique).

La climatologie recourt abondamment à la statistique puisqu’elle


est appelée à compiler des données ou des mesures étalées sur
une longue période d’observation (au moins des dizaines
d’années, et l’idéal, au moins 30 ans pour obtenir les normales.
Pour le moment, on considère la période allant de Janvier 1981 à
Décembre 2010).

En d’autres termes, le système climatique consiste en un


ensemble interactif comprenant cinq composantes principales :1)
l’atmosphère, 2) l’hydrogène, 3) la cryosphère (portion de la terre
où l’eau est présente à l’état solide), 4) la surface du sol et la
biosphère, et enfin 5) le soleil.

Les humains et leurs activités sont inclus dans la biosphère.


Ensemble, ils n’y occupent pas une place considérable.
Cependant, les effets des activités anthropiques y constituent en
somme un apport dans le forcing thermique (Cfr. Effet de serre).

L’atmosphère est l’élément le plus instable et plus rapidement


changeant du système du climat.

La Climatologie repose donc sur l’évolution d’un ou plusieurs


éléments climatiques :
 Climat : « Ensemble fluctuant des conditions atmosphériques
caractérisées par les états et les évolutions du temps d’un
domaine spatial déterminé » (OMM). Par exemple, le climat
tropical.
- Définition simple : Temps moyen qu’il fait d’ordinaire à une
époque donnée, à un endroit donné. Par exemple : la saison
sèche.

Echelles : - macroclimat (climat d’une forêt, d’un versant dans


cette région) ;
- microclimat (climat qui règne à l’échelle et au niveau de
l’organisme – évidence de l’importance du milieu).
Par exemple les larves de xylophage qui ne peuvent survivre que
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sous l’écorce d’un arbre approprié.

 Météorologie : science de l’atmosphère qui étudie les variables


atmosphériques ou les phénomènes atmosphérique qui
permettent de caractériser l’état du temps en un endroit donné
et à un moment donné.
Par exemple, la température de l’air, la pression, le vent,
l’humidité, le nuage, l’orage, la neige, etc. En d’autres termes, la
météorologie repose sur l’évaluation ou la mesure de plusieurs
éléments météorologique ou du temps.
Définition simple. C’est le temps qu’il fait réellement à un moment
donné en un endroit donné. D’où, la météorologie fait beaucoup
appel à la physique et aux mathématiques, suite à sa
caractéristique d’instantanéité.
- Puisque l’atmosphère est turbulente, la prévision du temps est
fort limitée dans le temps :
- Echelle mésoéchelle : convections locale et régionale : quelques
heures ;
- Echelle synoptique : cyclone : plusieurs jours jusqu’à une
semaine
- Au-delà d’une semaine ou deux, la prévision des systèmes
météorologiques devient aléatoire, difficile, improbable.

Bref : Qu’on l’aime qu’on déteste qu’on se plaigne ou qu’on se


désintéresse, le temps est conséquemment présent, il influe une
autre existence de notre naissance à notre mort.

Bien entendu, l’atmosphère constitue le domaine de


l’investigation tant de la climatologie que de la météorologie. Ce
domaine étant très vaste, il est impossible d’en détailler dans un
seul cours toute cette complexité. D’où, le présent enseignement
ne pourrait suffire, à lui seul, pour faire de son bénéficiaire ni un
climatologue, ni un météorologue.

3. Importance du cours et ouvertures

Puisqu’il permet de comprendre les mécanismes et les


phénomènes de l’atmosphère, ce cours ouvre de nombreuses
débouchées dont les Régies de transport, l’Environnement,
l’Agriculture, la Santé, l’Armée, les Travaux publics, l’Habitat, etc.
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Etant donné que ce cours est pour la plupart des étudiants en


Science naturelles – sauf pour les géomaticiens – le seul à
s’attarder sur l’acquisition de connaissances ayant trait à
l’atmosphère terrestre, ce fait contribue également à en souligner
l’importance même sur le plan scientifique.

Spécificité et Généralités :
 Intégration des sciences de base (mathématiques,
physique, chimie, biologie, statistique) ;
 Prise en compte des sciences naturelles (astronomie,
topographie, télédétection, photogramérie, SIG, etc.).

CHAPITRE 1 : LA COMPOSANTE ATMOSPHERE TERRESTRE


ET SES CONSEQUENCES

1.1 Définitions

De manière succincte, l’atmosphère est l’enveloppe de l’air qui


entoure notre planète. Elle est également aussi appelée l’océan
d’air qui nous entoure. Cette enveloppe est mince eue égard aux
dimensions de la terre elle-même.

Cependant : - l’atmosphère pèse plus de 5 millions de milliards de


tonnes (5.108 Kg) mais cela vaut à peine 10-6 du poids de la terre
(diamètre de la terre : 12.800 km).

Entre seulement vos yeux et la feuille de papier que vous lisez, il y


a environ 3.109 molécules constituant la couche d’air et dont une
partie peut avoir été dans un nuage hier, ou sur un autre
continent la semaine passée, ou peut-être la part du souffle d’une
personne ayant vécu il y a des siècles auparavant.

Au niveau de la mer par exemple, il y a 10 22 molécules


constituant la portion d’air par litre – soit l’équivalent de l’haleine
–, alors qu’il n’y a que 1022 étoiles dans l’univers ; l’atmosphère
terrestre contient au total 1044 molécules d’air.

Elle exerce sur notre tête une pression moyenne de l’ordre de


1013,25 hPa/cm2 au niveau de la mer. (Pression = Force/Surface
alors que Densité = Masse/Volume).
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Les extrêmes au sol sont : 1083,8 hPa en Sibérie et 867 hPa dans
un cyclone tropical de l’océan Pacifique. A titre indicatif, 1 mb =
102 Pascals, et 1 hPa = 1 mb ;

- elle est indispensable à la vie (respiration) et pour la vie. (à la


base de la chaîne alimentaire), et sans elle les êtres vivants
notamment brûleraient le jour et gèleraient la nuit ;

- elle est notre bouclier contre la Rötigen, les ultraviolets, et les


météorites ;

- Elle est à la base de magnifique ciel bleu, de gros nuages


multicolores, de la pluie ;

- Sans elle, nous ne pourrions même pas entendre la voix des


êtres vivants, même de ceux que nous aimons… l’air est avec
nous ou que nous allions sur la terre ;

- Sans elle, nous aurions ni lac, ni océan, ni nuage, ni chaleur la


nuit, ni fraîcheur le jour ;

- Malheureusement, puisqu’ invisible, la plupart d’entre nous n’y


prêtons guère attention ; ainsi, dans le silence le plus total
régnant dans l’espace, l’air continue à assurer une parfaite
transmission des sons et ondes.

1.2 Composition

Autrefois, on croyait que l’atmosphère était constituée d’une seule


substance, à savoir l’oxygène.
Puis, à la fin du XVIIIème siècle, on a découvert qu’elle se
compose principalement de deux gaz complémentaires : l’azote et
l’oxygène.
Généralement, on dit que l’atmosphère est un mélange d’air sec et
de vapeur d’eau (définition générique de la composition de
l’atmosphère).
L’air sec lui-même est un mélange de plusieurs gaz, de
composition pratiquement constante dans les couches inférieures
(celles intéressant justement les météorologistes et climatologues),
et/ou jusqu’aux environs de 85 Km d’altitude.
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Tableau nº1 : Composition volumétrique de l’air sec.


A l’exception de la vapeur d’eau et d’autres gaz en trace, l’air sec
est composé de :

Gaz constituants Composition volumique *


1. Azote (N2) 78,09
2. Oxygène (O2) 20,95
3. Argon (A) 0,93
4. Anhydride carbonique (CO2) ± 0,03
5. Néon (Ne) 1,8 x 103
6. Hélium (He) 5,24 x 10-4
7. Krypton (Kr) 1,0 x 10-4
8. Hydrogène (H2) 5,0 x 10-5
9. Xénon (Xe) 8,0 x 10-6
10. Ozone (O3) 1,0 x 10-6
11. Radon (Rn) 6,0 x 10-18

(*) Composition volumique = 100v/V ;


Où V = un certain volume d’air ;
v = le volume occupé par les constituants sous les mêmes
conditions de pression et de température que l’air sec.

Remarques :

 Les 3 premiers constituants sont nettement prépondérants


et représentants 99,9% de l’air atmosphérique.

 L’azote est curieusement le meilleur diluant de l’oxygène.


L’azote est produit fondamentalement par les microorganismes
qui le renvoient dans l’air.

 L’oxygène reste en proportion toujours en équilibre


nonobstant les milliards d’êtres vivants qui le respirent. En effet,
la photosynthèse en produit plus d’un milliard de tonnes par
jour. Et les phytoplanctons constituent la plus importante source
d’oxygène (au moins 70%).

 La teneur en gaz carbonique, le CO2 est très variable dans


les basses couches mais légèrement stable ailleurs.
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 En effet, elle est fonction des activités humaines (feux,


industries, déforestation, etc.)
 Ce gaz maintient la planète au chaud en réfléchissant la
chaleur (infra-rouge) vers le sol (créant les mouvements
bröwniens atmosphériques).
 Si son taux augmente significativement, cela amplifie l’effet
de serre : or, s’il fait de plus en plus chaud, il n’y aurait plus de
vie sur terre. Heureusement, la forêt se comporte aussi en puits à
son égard. (Les gaz à effet de serre ou GES sont : H 2O ; CO2 ; CO ;
CH4 ; N2O ; NO3)
 Si on taux diminue outre mesure cela entraîne,
paradoxalement, un refroidissement excessif. Une telle situation
conduit tout autant à l’extinction de toute vie sur terre.
 Le CO2 est indispensable pour la photosynthèse
 Il est transparent pour les rayonnements solaires directs ou
incidents.

 La proportion d’ozone O3

 elle est extrêmement faible au voisinage de la mer, mais elle


devient importante en altitude, dans la couche d’ozone, en
moyenne entre 15 à 45 Km. (En effet des phytoplanctons avec
leur 70 % d’oxygène) ;

 bouclier contre les ultraviolets.


D’où, sa diminution provoque des cancers de peau.
C’est notamment actuellement le cas en Afrique du Sud et en
Australie.

 N2O2, Ar, Ne, He, H2, Xe : gaz permanant à composition


constante alors que CO2, CH4, N2O, O3, et vapeur d’eau sont des
gaz et particules à composition variable.

 En plus de ces composants gazeux, abstraction faite des


gouttelettes d’eau et des cristaux de glace contenus dans les
nuages et la précipitation, on trouve, en suspension dans
l’atmosphère, un nombre considérable de microparticules ou
impuretés de dimension microscopique.

Exemples :
 débris minéraux, végétaux ;
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 bactéries y emportées par les vents ;

 particules des sels marins (halite) provenant de l’évaporation


des embruns ;

 particules ionisées, etc.

Ces particules, surtout celles solides servent de support sur


lesquels s’effectue la condensation. On les appelle aussi « noyaux
de condensation ou noyaux d’Aïtken ».

 Vapeur d’eau et CO2 : leur concentration est très faible.


Et pourtant ces 2 jouent le rôle plus important du temps (météo),
et donc du climat. En outre, l’eau relie les différentes
composantes de la biosphère, provoquant ainsi les processus qui
se déroulent sur la terre, dans les mers et dans l’atmosphère.

 Le diamètre de la terre convient exactement au maintient de


l’équilibre fragile des rapports des gaz de l’atmosphère.

- Si ce diamètre était plus réduit, la terre serait moins lourde. Et


par conséquent, une bonne partie de l’atmosphère s’échapperait
par effet de la force centrifuge ; et donc la vie telle que nous la
connaissons serait impossible sur terre.

- Si ce diamètre avait au contraire été plus grand, la terre aurait


eu une force gravitationnelle immense qui retiendrait des grandes
quantités des rapports des gaz – force centripète – avec la même
conséquence pour ce qui est de la vie sur la planète.
En conclusion, l’atmosphère de la terre est indiscutablement un
mélange d’une intelligence extraordinaire stupéfiante.

 D’un point de vue historique, on pense qu’a l’échelle


astronomique, l’atmosphère initiale – du moins celle d’il y a 4,6
milliards d’années -, étais essentiellement constitue d’hydrogène
et d’hélium, les deux gaz les plus abondants dans l’univers (avec
toute fois des traces des gaz associes tels le méthane et
l’ammoniaque). Cette composition provenait directement de la
formation de la terre à partir de la nébuleuse boueuse et chaude
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initial (BIG-BANG). Par la suite, cette composition a été affectée


par des activités volcaniques et des roches en fusions. On estime
que les volcans ont émis les même gaz qu’aujourd’hui, à savoir la
vapeur d’eau (80%), le CO2, et un faible pourcentage d’azote. C’est
là essentiellement la base de la composition actuelle de
l’atmosphère de la terre.

1.3 Dimension : Etages

Il existe une difficulté majeure pour assigner une limite


supérieure fixe à l’atmosphère. En effet, étant donné que l’air se
raréfie progressivement à mesure que l’on s’élève, il n’est guère
possible d’assigner une limite supérieure fixe et précise à
l’atmosphère.

D’où, en est-on venu à lui donner une limite frisant de la


philosophie. A savoir, on dit souvent que «l’atmosphère se
terminer là où elle perd définitivement ce qu’elle perd».
Néanmoins, on s’accorde à ce que l’atmosphère s’étant sur
environ 1000 Km.

Remarque : Voir les étages au point 3.1.2 plus loin.


Le 9/10ème de la masse totale atmosphérique se situe au-
dessous de 16 Km.
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CHAPITRE 2 : LA STATION METEOROLOGIQUE ET SES


INSTRUMENTS : LA METROLOGIE
2.1. HISTORIQUE

En 1643, le physicien italien Evangeslista Torricelli mit au point


un instrument qui lui permettrait de mesurer la pression de
l’atmosphère ; c’est la naissance du baromètre. Bien que restant
sur un même endroit, cet instrument indiquait des valeurs
changeantes et le plus souvent, leur chute annonçait l’orage.

Environ deux siècles plus tard, une tragédie s’abattra sur 38


navires français de commerce au large du port de BALAKLAVA,
en Crimée (Ukraine). Un examen approfondi de la situation
révélera que la situation météorologique ayant été à la base avait
pris naissance sur un port voisin deux jours auparavant et que
l’on aurait dû éviter le drame si l’on avait pu suivre son
déplacement et si l’on avait pu disposer avant des observations de
ce lieu de genèse de l’ouragan.

Dès lors, la France commencera à établir les premières cartes


météorologiques modernes à partir de 1863, tandis que la grande
Bretagne en fera autant en 1872.

On estime que ce fut là la naissance de la météorologie moderne.


La transmission des données a commencé avec le télégraphe
électrique de Samuel MORSE.

Ensuite, les capteurs, les radiosondes, le radar (Radio Detectio


And Randing) en 1941, le satellite météorologique (dont TIROS 1
équipé d’une camera, le tout premier), feront propulser la
météorologie et la climatologie en leur faisant gagner en précision
et en nombre des mesures de variables du temps.

Parallèlement, l’analyse des données suivra le rythme en passant


de simples calculs à la main, aux calculatrices diverses et
aujourd’hui aux ordinateurs les plus puissants.

Mais venons-en aux principales questions suivantes :


- Quels instruments utilise-t-on (ou trouve-t-on) dans une station
météorologique ?
- Quel est leur fonctionnement ?
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- Comment peut-on effectuer ses propres observations ?

2.2 MESURES AU SOL

Pour faire des observations météorologiques, il faut :


1) disposer d’un parc – il s’agit d’un espace d’environ 7m x 7m
(pour une validité d’une surface de prés de 100 km2 de
portée) ; et
2) d’une métrologie appropriée.

Un parc météorologique doit être installé dans un endroit


parfaitement dégagé. Le cas échéant, il faudra alors veiller à ce
que la distance entre les instruments de mesure et les obstacles
soit au moins égale à deux fois la hauteur de ces obstacles.

N.B. Dans le cas d’un anémomètre, il faut une distance égale à au


moins cinq fois la hauteur des obstacles (voir même à 10 fois
cette distance pour les meilleures normes). On ne peut pas mettre
un parc sous des arbres, ni sur une surface asphalté ou
bétonnée, mais oui sur un sol recouvert d’un gazon court.

La pièce maîtresse d’un parc météorologique, c’est l’abris


météorologique ou « abris de Stevenson ». Conventionnellement,
l’abris de Stevenson est une boite en bois à double toits mais
s’ouvrant exclusivement d’un seul flanc, celui orienté soit vers le
sud, ou alors, celui vers le nord mais jamais dans celui du sens
Est-Ouest.

La compilation des observations se fait au moyen d’un formulaire


approprié, lequel permet à la fois de les noter rapidement et
soigneusement, puis de les conserver pour un usage ultérieur.

Voici les observations effectuées dans cet abri.

2.2.1 MESURE DE LA TEMPERATURE

L’instrument le plus couramment utilisé, c’est le thermomètre. Il


est constitué d’un réservoir et d’une tige en verre dans la quelle se
loge un mince tube que l’on nomme le capillaire. La tige et le
capillaire portent des graduations pour la lecture.
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Le réservoir contient un liquide spécial, le liquide thermométrique


lequel se dilate sous l’effet de la chaleur, ou au contraire, se
contracte sous l’effet du froid.

Il existe 2 types de thermomètre à liquide les plus couramment


utilisés en météorologie : le thermomètre à mercure et le
thermomètre à alcool.
Lecture :- il faudra tenir le thermomètre par le bout où ne se
trouve pas le liquide ;
:- la lecture ce fait dans l’abri avant de décrocher.

La précision de la lecture est le deuxième de °C.


La température maximale se lit sur le thermomètre à maxima de
même que la minimale l’est sur thermomètre à minima. La
température instantanée se prélève sur n’importe quel
thermomètre sec au moment de la lecture. Notons également qu’il
existe un thermomètre à maxima – minima sur le quel on peut
simultanément prélever les températures maximale, minimale et
aussi instantané.

Le Géothermomètre mesure la température dans le sol. Il peut


être simple, c’est -à –dire à liquide ou au contraire complexe :
électrique.

La température à l’air libre ou au sol ne signifie rien la journée


mais elle indique la température des plantes la nuit et le matin.
On la mesure respectivement à 5à 15 cm du sol engazonné pour
les cultures basses, et à 40 à 50 cm pour les arbres fruitiers. La
différence entre la température de l’air libre à proximité du sol
celle de l’air, constitue l’indice d’actinothermie ou l’indice
actinométrique. Il varie le plus souvent entre 2 et 6 0C dans la
zone intertropicale.

Les thermographes sont des instruments enregistreurs munis,


entre autres, d’un système d’enregistrement graphique et d’une
horloge interne qui leur permettent d’enregistrer
automatiquement les températures instantanées sous forme de
courbe sur un papier rouleau appelée thermogramme.
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2.2.2 MESURE DE L’HUMIDITÉ

La mesure de l’humidité peut se faire avec deux types


d’instruments
-L’hygromètre à cheveux (rapide) ;
-Le psychromètre (plus précis).
La lecture se fait toujours dans l’abri.

On peut fabriquer un psychromètre à l’aide de deux


thermomètres ordinaires : l’un doit être sec et l’autre humide. A
défaut de mousseline, on peut utiliser du coton mouillé pour
pourvoir de l’humidité au thermomètre mouillé (ventilé) qui devra
permettre la mesure de la température humide.

La différence de 2 températures permettra d’évaluer l’humidité


relative que nous verrons plus loin. La teneur en eau de l’air peut
aussi être évaluée avec un évaporomètre de Piche ou avec un bac
d’évaporation

2.3. LA PRESSION ET LE VENT

La pression représente la force exercée par la colonne d’air


atmosphérique sur une unité de surface de référence, en
l’occurrence, sur un mètre carré. On la mesure avec un
baromètre (barographe). Il en existe de plusieurs sortes mais le
plus couramment maintenant en hectopascal.

Le vent ou le déplacement horizontal de l’air est mesuré le mieux


à 10 m de hauteur avec un des appareils de mesure les plus
difficile à construire : l’anémomètre. On mesure à la fois la
direction d’où vient le vent avec la Girouette ainsi que sa vitesse
avec l’anémomètre proprement dit.

Sur la rose des vents, le nord (Géographique) correspond à 0°,


tandis que la configuration n’est pas pareille à celle du cercle
trigonométrique. Enfin, sur cette rose, ou hodographe, on
représente là où va le vent ; par contre, sur une carte de pointage,
on indique d’où vient le vent.
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2.4. LES NUAGE, L’ENSOLEILLEMENT, ET LE RAYONNEMENT


2.4.1 LES NUAGES

1) Reconnaître les 10 genres en les inscrivant selon leurs signes.

- Etage supérieur (5 à > 10Km) : - cirrus [Ci] ; Cirrostratus [Cs]


Cirrocumulus [Cc].
- Etage moyen (2 à 7 Km) : - Altostratus [As] ; Altocumulus [Ac].

- Etage inférieure (< 2 Km) : -Stratus [St] ; strato-cumulus [Sc].

- Nuages à grande extension verticale : - cumulus [Cu] ;


Cumulonimbus [Cb] ; Nimbostratus [Ns].

S’il y a coexistence de plusieurs genres des nuages, on décrira les


genres prédominant ; la hiérarchisation devant se faire en
fonction de l’importance de chaque genre.

Les nuages sont fondamentalement distingués sur base de leurs


étages et formes. Il ya deux formes des nuages : Cumuliformes et
stratiformes. Cumuliformes sont des nuages qui ont tendance à
un développement vertical très élevés, tandis que ceux qui ont
tendance à s’étaler sont stratiformes.

Croquis voir manuscrit


Les cirrus sont des nuages lointains observables les souvent dans
l’après midi lorsque le ciel est dégagé. Les Altostratus et
Altocumulus sont des nuages dominants, un peu plus bas que les
cirrus. Les Cumulus sont des nuages qui se promènent seuls.
Les Stratocumulus sont des nuages de saison des pluies mêlées
avec rythme de musique. Un peu plus bas de stratocumulus on a
le Stratus, nuages observables souvent le matin. Après le Stratus,
on a une grande masse de nuage qui couvre le ciel, appelé
Nimbostratus, quand il menace, il doit pleuvoir et ne rate pas. A
coté de ce Nimbostratus, on a le Cumulonimbus qui menace plus
que le Nimbostratus. S’il survient, c’est grave, avec de grand coup
de tonnerres, il emporte tout lors de son passage, très souvent il
survient sous forme d’orage.
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2) Identifier les 12 classes associées aux genres ci-dessus :

Désignation Source latine Description


Lenticularis Lens, lenticula = Nuage en
allonger élongation, lentille
Cc, Ac, Sc
Fractus Frangere=casser Nuage en
apparence
fragmentée : St et
Cu
Humilis Humilis = largeur Nuage à base plate
fine et expansion
verticale sous
forme de filons :Cu
Congestus Congere = entasser Cu avec une
importante
expansion sous
conforme de coton
ou ouate
Calvus Calvus = chauve, Cb dont le sommet
chevelu est en voie de
désintégration par
le vent
Undulatus Unda = one Nuages compacts
en feuillets
présentant des
ondulations
Trancidus Translucerus = Nuage
transparent obscurcissant le
ciel mais percés
par les rayons
solaires ou
lunaires
Incus Incus = endume Ci en filament se
détachant d’un Cb
Mammatus Mamma = Ci, Ac, As, Sc, Cb
mamaire sous
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3) Pour apprécier la quantité totale des nuages qui couvrent le


ciel, on divise la voûte céleste soit en 10 secteurs égaux, soit
encore en 8 secteurs égaux – et dans ce dernier cas, on désigne
un secteur de la voûte couvert par 1 Octa - . C’est ainsi qu’on
parlera :
- d’un ciel couvert lorsque le ciel est totalement couvert de
nuages ;
- d’un ciel partiellement couvert quant l’on aperçoit plus de
nuages que de ciel ;
- d’un ciel partiellement dégagé lorsque l’on observe plus de ciel
que de nuages ;
- d’un ciel dégagé dès l’instant que la quantité de nuages
couvrant le ciel est négligeable ou nulle.

4) Hauteur du plafond nuageux

Elle est calculée à l’aide d’un Télémètre de plafond. Ce calcul peut


se faire aussi de manière empirique en cas de nuages
cumuliformes.
H = (Ts – Tw) x 124
où H = hauteur approximative de la base des nuages (m)
Ts = température du thermomètre sec
Tw = température du thermomètre mouillé

Selon ESPY, H = (T – Td) x 122. Sur l’Emagramme 761, grâce aux


mouvements verticaux, on peut déterminer également la hauteur
et la base d’un nuage particulièrement de type cumuliforme.

A un observateur au sol, les nuages à l’horizon paraissent plus


soudés, et plus rapprochés que ceux à l’aplomb alors que la
distance entre nuages de même espèces et familles en
développement à un moment donné est identique. Cela est dû à
l’erreur de parallaxe à cause de la voûte céleste.

2.4.2. L’ensoleillement

La mesure de l’ensoleillement s’appelle héliophanie. Elle se fait à


l’aide d’un héliographe. L’héliographe de Campbell, le plus utilisé,
est toujours en plein air et orienté N-S. La courbe d’égale durée
d’insolation s’appelle ISOHELE.
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2.4.3. Le Rayonnement

Le rayonnement mesure l’énergie électromagnétique d’origine


solaire tandis que l’ensoleillement mesure le nombre d’heures
durant lequel le soleil a brillé. Le rayonnement comprend trois
parties :
a) du soleil : avec pour composantes principales : diffus, direct et
réfléchi ;
b) de l’atmosphère et ;
c) de la surface de la terrestre.

Les mesures des rayonnements solaire, global, diffus, et réfléchi,


conduisent au bilan du rayonnement, c’est-à-dire, le flux de tous
les rayonnements d’origines solaire, terrestre ou atmosphérique.
Ce bilan du rayonnement se mesure à l’aide du bilan-mètre ou du
pyranomètre. C’est un appareil qui est relié à un enregistreur et
qui mesure, toutes les 30 minutes, les diverses composantes du
bilan radiatif.

2.5.Les précipitations

Les précipitations se rencontrent sous formes de pluies, de rosée,


de neige. Sous forme de pluie, elles sont mesurées avec le
pluviomètre.
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CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX ELEMENTS ET PROCESSUS


METEOROLOGIQUES DU COMPOSANT SOLEIL

3.1. L’ENERGIE METEOROLOGIQUE ET CLIMATOLOGIQUE

Les apports de chaleur dans l’atmosphère résultent tant des


mouvements internes que de la source lointaine : le soleil.

Des continuelles transformations de l’énergie cinétique en énergie


potentielle, et en chaleur, provoquent une perpétuelle agitation
moléculaire ou mouvement Brownien, lequel constitue, en fait la
distribution thermique dont le résultat traduit les différents
apports ou pertes de chaleur dans le système « surface terrestre –
atmosphère ».

La principale source d’énergie est le soleil. La terre, située à


environ 150.106 Km n’intercepte pourtant qu’à peine le
0,45.10-9ème partie de l’énergie solaire. L’énergie émise par la
terre vaut seulement 10-6 de celle qui vient du soleil.

Le Rayonnement : caractéristiques essentielles


Il est un transfert d’énergie dans l’espace vide ou dans des
milieux matériels. Il se manifeste par ses effets.

1) Electrique : induction d’un courant dans un conducteur

2) Mécanique : pression des radiations sur des corps dérivant


dans le vide

3) Chimie : actions sur les sels d’argent, application à la


photographie, photosynthèse, etc.

4) Biologique : excitation de l’oeil, actions sur les cellules


(brûlures).

La vitesse de propagation est finie, c’est celle de la lumière dans le


vide : C ≈ 3.108 m/s

Figure nº1 : le spectre du rayonnement solaire


20

Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes


électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de leur
fréquence ou bien encore de leur énergie (figure ci-dessous).

La fenêtre du visible qui s'étend entre 0,4μm et 0,7μm est la seule


fenêtre du spectre électromagnétique qui est perceptible par l'œil
humain. C'est la portion du spectre qui permet de visualiser les
couleurs ( lumière visible et couleurs). En effet, la lumière
blanche émise par le soleil, lorsqu'elle passe à travers un prisme,
est décomposée en une multitude de couleurs constituantes, qui
vont du violet au rouge en passant par le bleu, le vert, le jaune et
l’orange.
LA LUMIÈRE VISIBLE OCCUPE UNE FRANGE TRÈ S ÉTROITE DU SPECTRE
ÉLECTROMAGNÉTIQUE

L'infrarouge
Le domaine de l'infrarouge est relativement étendu puisqu'il couvre les longueurs d'onde de
0,7?m à 100?m. Dans cette fourchette de longueurs d'onde, on distingue généralement quatre types
d'infrarouges qui vont du proche infrarouge à l'infrarouge lointain, en passant par l'infrarouge moyen
et le thermique.

LE DOMAINE DES INFRA ROUGES

Plus la longueur d’onde est courte plus il y a une grande fréquence où plus une
grande énergie. Et plus la longueur d’onde est longue plus l’énergie est petite.

3.1.1. La quantité du rayonnement reçu à la partie supérieure de


l’atmosphère
21

La quantité de rayonnement reçu à cette partie ou constante


solaire est la quantité d’énergie reçue par 1 cm 2
perpendiculairement aux rayons solaires.
Cette quantité notée So = ± 2 calories/minute/cm 2. La terre ayant
une forme sphérique, chaque cm 2 reçoit donc. 2 cal.min-1 x
(πR2/4πR2) = 0,5 calories/minutes/cm 2.
où R = rayon de la terre = 6400 Km.

Remarque : 1 Langley (Ly) = 1 cal/cm2.

Cette quantité varie en réalité de S0 à S1 en fonction de :

- φ = la latitude
- t = différence de longitude ou temps
- δ = la déclinaison (saison)
- γ ou h = l’angle d’incidence

Figure nº2 : constante solaire partim 1 (Voir lors de l’exposé du


cours en salle)

- A = lieu considéré
- B = intersection du méridien de la localité A avec l’équateur
- C = lieu où les rayons du soleil sont perpendiculaires à la
surface du sol
- D = intersection du méridien de la localité C avec l’équateur
- O = centre de la terre
- (C) = équateur
- O’ = Pole Nord
- Secteur AOB = φ : latitude A
- Secteur COD = δ : angle d’incidence

Figure nº3 : constante solaire partim 2 (voir lors de l’exposé du


cours en salle)
22

S’0 = S0Cosγ
Cosγ = Sinδ + CosφCost

Remarques :

Au lever et au coucher du soleil, l’angle d’incidence γ ou h = 90º,


d’où Cosγ = 0 en ces instants, 0 = SinφSinδ + CosφCosδCost
cost=-tgφtgδ

1) d’où Cos t = 0 ; t = 90°, or, 15º de longitude = 1 heure ; cela


signifie qu’on aura 6 heures d’écarts entre deux lieux
considérés où
S0 = max et S’o= 0.

2) Cost = 0 si tgφ = 0, φ=0, donc nous sommes à l’Equateur ; il y


a alors, indifférence saisonnière, c’est-à-dire que la durée du jour
comme la nuit dure 12 heures tout au long de l’année.
Ou, si tgδ=0, δ=0, c’est la situation en Equinoxe ; il y a alors :
Équivalence sur toute la terre de la durée du jour et de celle de la
nuit comme dans le cas précédent.

3) a) Hauteur maximale du soleil :


- entre 0 et 23º de latitude, hmax = 90º,
- 23 et 90º de latitude, hmax = 90º - φ + δ

b) Hauteur minimale du soleil :


- entre 0 et 23º de latitude, hmax = 90º - φ
- 23 et 90º de latitude, hmax = 90º-(φ+δ)

Observations : RA en Ly/jour

Tableau nº2 : Energie reçue en certains endroits de la terre

Lieux Minimum Maximum Amplitude


Equateur 814 924 120
Tropiques 600 980 380
50º 200 1010 810
Pole Nord 0 1110 1110
23

Remarques :
Le Pole Sud reçoit un peu plus d’énergie que le Pole Nord à cause
de l’eau (chaleur latente). Les régions équatoriales sont
avantagées par rapport aux régions polaires. Toutefois, pendant
l’été polaire, ces dernières reçoivent plus d’énergie que l’équateur.
Facteurs :

a) L’inclination de l’axe de rotation de la terre sut le plan


écliptique.

b) La longueur du jour (il y a moyen de l’estimer graphiquement) ;


voici, à titre indicatif, le jour le plus long en quelques lieux de
référence :

Tableau nº3 : Durée du jour en fonction des lieux

0º 17º 41º 49º 63º 66º 67º 70º 77º 90º


12 h 13 h 15 h 15 h 16 h 24 h 1 2 4 6
mois mois mois mois

C) Distance Terre – Soleil

Figure nº4 : Détermination graphique de la longueur du jour en


été (voir lors de l’exposé du cours en salle)

Figure nº5 : Le plan écliptique (voir lors de l’exposé du cours en


salle)

3.1.2. La traversée de l’atmosphère

Rappels

1) L’émission solaire est également appelée flux


électromagnétique. Elle se situe essentiellement dans une bande
de λ allant de 0,25 à 5 μ

2) Approximativement :

8% d’émission correspondent aux λ < 0,4μ (p.ex. les ultraviolets) ;


41% d’émission correspondent aux λ 0,4 et 0,7 μ (c’est la gamme
des visibles) ;
24

51% d’émission correspondent aux λ > 0,7 μ (ce sont des


radiations Infra-Rouge ou IR).

Trois phénomènes interviennent pour diminuer la transparence


de l’atmosphère au rayonnement électromagnétique émis par le
soleil :

1. l’absorption sélective (en l’absence de nuages) ;

2. la diffusion (ou scattering en anglais) ;

3. la réflexion par les nuages

3.1.1 L’ABSORPTION SELECTIVE

L’absorption atmosphérique du rayonnement solaire est sélective


en ce sens qu’elle dépend :

- de certains constituants (ozone, vapeur d’eau, etc.)

- et de la λ des radiations incidentes

L’absorption est liée à la structure électronique des atomes


constituant les molécules des corps absorbants.
A titre illustratif :
L’oxygène, l’azote et surtout l’ozone sont particulièrement
absorbants pour les radiations ultraviolettes. Malgré leur très
faible proportion dans la haute atmosphère, ces trois constituants
absorbent dès ce niveau la quasi-totalité du rayonnement de <
0,3μ. Dans la troposphère, la vapeur d’eau absorbe dans les IR
avec de larges et importantes bandes. A un degré moindre, le gaz
carbonique absorbe lui aussi les radiations IR dans diverses
bandes λ, surtout dans celles entre 2,8 et 4,4 μ. L’absorption
sélective crée la stratification de l’atmosphère ci-après :

A) L’absorption avec modification de la composition chimique

 La photoionisation
25

Il ya l’oxygène comme élément qui sera bombardé par un photon


(flux magnétique avec λ˂0,1μ)

O + photon (λ<0,1μ absorption) → O+ + e


(O2 et N2 → O2+ + e, N2+ + e)

De l’énergie absorbée, une partie seulement est rendue sous


forme de la chaleur, le reste est rendu dans le visible sous forme
d’aurore (airglow).

 La photodissociation

a) O2 + photon (λ entre 0,1 et 0,2μ : absorption) → O + O

O + O + M → O2 + M où M = catalyseur ou corps étranger à N 2,


O2
Cette réaction endothermique se passe d’une manière maximale à
60 Km d’altitude. Il en résulte très peu d’effet thermique mais elle
n’en demeure pas moins très importante, car elle explique :

1) La présence de l’Oxygène en haute atmosphère ;

2) La présence de O3 plus bas (au-dessous de 100 Km) : O2 + O +


M → O3 + M

b) O3 (ozone) : réaction exothermique : O3 + photon (λ entre 0,2 et


0,3 μ : absorption) → O2 + O : O3 + O → 2O2
Ces réactions se passent au maximum vers 30 Km avec une
libération de chaleur ou d’énergie.

B) L’absorption sans modification de la composition chimique (IR)

- Siège : presque toujours en basse atmosphère.

- Agent : - l’eau (mais avec des fenêtres entre 5 à 8 μ) ; -le CO2


(aussi avec des fenêtres entre 13 à 15 μ) ; et le O 3 (également avec
des fenêtres entre 9 à 10 μ)

Conclusion sur l’atmosphère


26

1) presque tout le UV est absorbé rendant la vie possible sur


terre ;

2) presque pas d’absorption dans le visible ;

3) de nombreuses fenêtres dans l’IR

4) la radiation solaire extra-terrestre laquelle est, pour rappel,


de près de 2,0 Ly/min. (constante solaire), et si l’absorption
était le seul phénomène à agir au cours de la traversée, le
rayonnement après ce processus serait de l’ordre de 1,3
Ly/min. (1,396 Kw/m2)

Figure nº6 : La traversée et la stratification de l’atmosphère (voir


lors de l’exposé du cours en salle)

3.1.2. LA DIFFUSION (Scattering)

C’est un phénomène optique assez complexe. Attention, en


anglais, il existe 2 termes : - diffusion moléculaire (ou par
turbulence), par exemple un gaz dans un autre (n’a rien avoir
avec scattering) ;

Figure nº 7 : la diffusion du rayonnement (voir lors de l’exposé en


salle)

Scattering : - la lumière transmise dans plusieurs directions mais


sans être modifiée. Il s’agit donc d’une réfraction de la lumière.
Elle provoque une déviation d’une partie du rayonnement direct,
ce qui permet l’éclairement même lorsque le soleil est masqué. La
diffusion quant à elle, est inversement proportionnelle à λ, d’où
grande diffusion dans les μ petites. Cette situation est à la base
de la couleur bleu ou violet du ciel en l’absence de nuage.
27

N.B. – Il existe 3 types de scattering : diffusion de Rayleigh ;


diffusion de Mie ; et diffusion Isotopique.

a) Diffusion de Rayleigh

Elle est due aux molécules de gaz. Donc, la λ diffusée est


supérieure aux diamètres des particules. En conséquence,
l’énergie totale perdue par l’onde incidente correspond à
l’extinction de celle-ci (situation en cas de dissipation de l’arc-en-
ciel notamment).
b) Diffusion de Mie

Le spectre de λ est plus large : de 0,1 à 100 microns. Donc, les


particules diffuseuses sont plus grandes que les λ. Par exemple,
en cas des gouttelettes des nuages, des cristaux de glaces. Cette
diffusion s’effectue sans perte d’énergie. Il s’agit donc d’une
simple redistribution en directions.

c) Diffusion Isotopique

La λ est ici aussi supérieure au rayon de la particule diffuseuse


(noyaux d’Aïtken). C’est la diffusion pure – les 2 précédentes étant
impures – laquelle donne lieu à un ciel bleu.
Si la molécule diffuseuse est grande (Cfr. Nuage), toute la lumière
incidente est diffusée, ce qui donne la couleur blanche. Par
contre, sur la lune, le ciel est noir parce que il n’y a pas diffusion;
- Quand le soleil est à l’horizon, les rayons qui nous arrivent à ce
moment ont un parcours beaucoup plus long dans l’atmosphère,
les μ petits ne nous atteignent presque plus, ce qui donne la
couleur rouge ou jaune.

Figure nº 8 : variation de la distance de la traversée en fonction


de l’angle de l’élévation du soleil. (voir lors de l’exposé du cours en
salle)
28

On peut considérer que la longueur de cette traversée est


inversement proportionnelle à Sin h (h = élévation par rapport à
l’horizon). A titre illustratif, à h = 30º, la longueur de la traversée
sera doublée.

3.1.3 LA REFLEXION PAR LES NUAGES

C’est l’albédo défini comme étant le pouvoir réflecteur quand l


réflexion est diffuse, l’Albédo des nuages est assez élevée.
Concrètement, l’albédo c’est le rapport de l’énergie réfléchie par
diffusion à l’énergie incidente (il varie donc de 0 à 1). Dans le cas
des nuages, l’albédo est fonction de :

- Angle d’incidence de la radiation ;


- Nature du nuage et de son épaisseur.
L’albédo des nuages varie de 0,36 à 0,9
Tableau nº4 : Quelques albédos de nuages de référence

DETAILS ALBEDOS
STRATUS
100 m 0,4
200 m 0,5
300 m 0,6
500 m 0,7 à 0,75
Altostratus 0,4 à 0,7
Tête de Cumulus 0,83

Conclusion de la traversée de l’atmosphère par le rayonnement


Le rayonnement global (QG) regroupe le rayonnement direct et le
rayonnement du ciel ou diffusion. La transparence est le rapport
entre QG et l’énergie fournie par le soleil à partir de la partie
supérieure de l’atmosphère RA.

La hauteur du soleil affecte non seulement RA mais aussi la


transparence en augmentant le trajet à travers l’atmosphère (et
par conséquent la diffusion et l’absorption). La traversée, par
divers processus ci-dessus détaillés est aussi à la base des
manifestations diverses tels les couleurs du ciel et des nuages, les
29

halots et l’arc-en-ciel. Le halo autour de la lune ou du soleil est


un effet du phénomène optique de dispersion. Il est toujours à
46º pour la couronne. Externe et à 22º pour l’autre.

L’arc-en-ciel est un effet du phénomène optique de réfraction. Et


l’observateur de ce phénomène a toujours le soleil au dos, c’est-à-
dire à 40° à l’Ouest et regardant vers l’Est.

3.1.4 Les influences terrestres : admission et réflexion par le sol

Comme tout corps qui reçoit un rayonnement, la surface terrestre


absorbe une partie (Rgabs) du rayonnement solaire global, et
renvoie le reste vers l’atmosphère par réflexion diffuse. L’albédo
est à la surface terrestre extrêmement variable (0→1).

Tableau nº5 : Quelques albédos des surfaces terrestres

a) Sol nu

Roche : granite 0,30 sol sableux 0,12-0,21 ; sol humifère 0,08-


0,14

b) Un ciel ouvert se comporte de manière presque identique à un


sol mouillé : albédo plus petit ~ 0,02.

Voici quelques valeurs

Neige fraîche 0,8 à 0,9 ; Neige ancienne 0,5 à 0,7 ; Sol cultivé
0,07 à 0,14
Forêts 0,06 à 0,20 ; Herbes-cultures 0,12 – 0,25 ; Mer 0,05 à
0,40
L’albédo de la mer (eau) varie beaucoup en fonction de la hauteur
du soleil au-dessus de l’horizon ; ainsi que l’agitation de la
surface marine.

Voici quelques valeurs de référence :

Tableau nº6 : albédo de la mer en fonction de l’élévation du soleil

H 90º 60º 30º 10º 5º 0º


Albédos 0,020 0,025 0,060 0,348 0,585 1,000
30

Plus un corps a un albédo élevé, plus il est un corps noir – Cfr. La


neige. L’océan absorbe plus et réfléchit peu (emmagasine donc de
l’énergie). La valeur moyenne de l’albédo de la surface de la terre
compte tenu des grands espaces océaniques est de 0,09. Voici la
température d’équilibre qui régnerait sur une terre sans
atmosphère avec une couverture homogène.

Tableau nº 7 : Température d’équilibre de la Terre selon l’albédo

Albédo moyen Milieu Tº Moyenne


Albédo = 0,09 Répartition actuelle - 3 ºC
Albédo = 0,05 Océans + 4 ºC
Albédo = 0,20 Continents - 8 ºC
Albédo = 0,80 Neige - 86 ºC

La température moyenne de la terre à la hauteur du sol est


estimée à 15 ºC. S’il n’y avait pas d’atmosphère, elle serait de
-3ºC.
N.B. L’albédo augmente de l’équateur vers le pole. On a en
moyenne 25 % en zone équatoriale jusqu’à 50 % en arctique et 60
% en antarctique.

3.1.5. Emission par le sol et l’atmosphère (Actinothermie)

La surface terrestre se comporte approximativement comme un


corps noir dans le domaine de longueur d’onde où elle rayonne.
Compte tenu de sa température, la loi de WEIN donnant la
relation entre la longueur d’onde λmax et la température du
corps, (λmax = b/T) ; indique que l’émission terrestre s’effectue
entièrement dans l’infrarouge (IR). Dans la relation précédente b =
2897.10-6 m.dg ; (dg = gradient géopotentiel)
T = Tº du corps en ºK
λmax = 10 μ pour T = 228 ºK (228 ºK étant égal à 15 ºC).
De ce fait, le domaine spectral du rayonnement terrestre s’étant
de ~ 5 μ à 10 μ.
La loi de STEFAN : E = S.δ.T4 avec E = Puissance émise (W)
S = Surface émissive (m2)
T = température absolue du corps (ºK)
δ = Constante de STEFAN = 5,67.10-8 w.m-2dg
31

Cette loi indique par ailleurs que la puissance émise par le corps
noir à 15 ºC est de 0,390 Kw/m 2. Toutefois, à conditions égales
de température, les corps naturels émettent moins que le corps
noir. Pour une température donnée, on détermine la puissance
émise par les corps naturels en multipliant la puissance émise
par le corps noir, par un coefficient « eT » légèrement inférieur à
l’unité, et variable d’après les corps.
« eT » varie peu. Pour des températures courantes, ses valeurs
sont :
- Surface aquatique calme : 0,94 à 0,96 ; surface glacée : 0,92 à
0,94 ;
- Neige : 0,99 ; surface continentale (en moyenne) : 0,95

Le rayonnement terrestre est donc absorbé quasi-totalement par


l’atmosphère. Cette absorption sélective est due principalement
au CO2, dans une moindre mesure à l’ozone, et surtout à la
vapeur d’eau. A titre d’illustration un nuage de quelques dizaines
de mètres d’épaisseur, suffit pour absorber pratiquement tous les
rayonnements infrarouges dans le domaine de λ d’émission de la
surface terrestre.

L’atmosphère émet (Cfr. Température de ses différentes couches)


aussi de l’énergie. Cette émission est essentiellement due à la
vapeur d’eau, au CO2 et à l’O3. L’atmosphère émet dans toutes les
directions des rayonnements de λ différentes. Par transferts
radiatifs successifs, une partie e l’énergie rayonnante va se perdre
dans l’espace (RA↑) et une autre revient au sol (RA↓) donnant
ainsi lieu à une absorption totale d’environ 95% (Effet de serre).
Chaque niveau de la troposphère a un bilan négatif ; l’altitude à
laquelle l’atmosphère émet le plus de rayonnements IR vis-à-vis
de la quantité reçue est variable, entre 2 à 3 Km aux moyennes
latitudes, et entre 8 à 10 Km à l’équateur.

Remarque : un corps à 0 ºC peut continuer à émettre un


rayonnement, et donc, à se refroidir d’autant plus que le
rayonnement ne s’arrête qu’à zéro degré absolue (0 ºK).

3.1.6. Le bilan du rayonnement solaire dans le système «


atmosphère – Terre »
32

Figure nº 9 : Bilan du rayonnement solaire (voir lors de l’exposé


du cours en salle) :
6 % ; 20% ; 4% et 6% ; 38% ; 26%
51 21 7 23
3.1.7 Bilan de l’énergie reçue ou perdue à la surface terrestre
autre que rayonnement

Soit QN = Bilan terrestre après rayonnement.


QN = Q0 + QV + QS + QG + Qt + *
QQ = Flux de chaleur sensible
QV = Flux de chaleur latente
QS = Flux de chaleur dans le sol (dans l’eau, mer notamment)
QG = Consommation de chaleur pour fondre la neige et la glace
QI = Apports latéraux au moyen d’un fluide (océan/atmosphère)
* = En outre

1) Chaleur utilisée pour le réchauffement des précipitations


(avant évaporation éventuelle)
2) Frottement du vent sur le sol
3) Activité biologique (photosynthèse), respiration, transpiration,
ville etc.
4) Industrie, chauffage (climat urbain)
 L’équilibre thermique du globe est assuré par l’émission d’un
rayonnement dans les grandes λ essentiellement. Les
modifications qui peuvent être imputées à l’action de l’homme
sont au nombre de trois :
- le changement de la composition de l’atmosphère (augmentation
de la teneur en poussière, en ozone, en gaz carbonique : les GES
ou Gaz à Effet de Serre) ;
- le changement du pouvoir réfléchissant ou albédo (par
modification de la végétation, de l’humidité du sol, de la
couverture de la neige ou de la glace) ;
- émission de grandes quantités de chaleur : bombes, industries,
pollutions diverses thermiques.

Comme la répartition et l’intensité des rayonnements solaires qui


parviennent à la surface de la terre sont modifiées, le climat
terrestre est perturbé. Selon MILANKOVITCH, 3 paramètres de
l’orbite sont déterminants :
33

a) L’inclinaison de l’axe de rotation de la terre sur le plan de son


orbite (écliptique)
b) La précession de cet axe (sa rotation autour de sa rotation
moyenne)
c) L’excentricité de l’orbite autour du soleil (cette variation s’étale
sur au moins 20 000 à 100 000 ans).

 Les blessures de l’atmosphère de la planète, ce « joyau bleu


et blanc », se traduisent notamment par d’énormes trous dans la
couche de l’ozone. La terre en devient salle et sans éclat, couverte
de tourbillon de pollutions.
 Les fluctuations climatiques rapides ou événement
Dansgaard/Oeschger se déroule entre quelques centaines à
quelques milliers d’années. Il s’agit là des événements appelés
aussi événements climatiques puisque liés à la circulation
atmosphériques et océaniques.

D’après les connaissances actuelles, chaque atome de chlore,


peut détruire des milliers de molécules d’ozones. La destruction
est la plus intense à la couche supérieure située à la verticale des
pôles (aujourd’hui ~ 60 % d’ozone disparu) ; or, près de 20.106
tonnes de quantité de C.F.C sont déjà envoyé dans l’atmosphère.
Cette destruction de la couche d’ozone entraîne une
multiplication des cancers de peau. En conclusion sur le bilan
énergétique soulignons que la chaleur latente de vaporisation est
d’environ 600 Kcal/l d’eau. Un mécanisme analogue intervient au
niveau de la biocénose, surtout de la couverture végétale :
évapotranspiration.

L’importance relative de ces processus est mesurée par le taux de


Bowen qui exprime le rapport entre la chaleur sensible et la
chaleur latente (K/V). Ce taux atteint 5 ou davantage en région
aride, et peut se réduire à 0,1 en région équatoriale forestière.

Cela signifie concrètement que l’évaporation et


l’évapotranspiration assurent 80 à 90 % de l’évacuation de la
chaleur de surface en direction de l’atmosphère.

On appelle phénomènes compensatoires d’un point de vie du


bilan d’énergie, les mécanismes de transferts énergétiques sous
forme non radioactive. Il en existe de divers ordres :
34

- la conduction et la convection ;
- l’évaporation et l’évapotranspiration ;
- la biodégradation de la matière organique (QV : Cimetière) ;
- la condensation par contact (Co) et la conduction dans le sol
(Qg)

Cette description permet d’écrire les relations suivantes :


(Rs + Rd)(1-a)+A(1-a)-Rt-K-V+Qv+Co+Qg=0
Qc (Rayonnement solaire court) = Rs + Rd (Rs = Rayonnement
direct ; Rd = rayonnement diffus)
Qc=Rs+Rd-a(Rs+Rd)
QI (rayonnement long ou de la terre) = A – aA – Rt
(A = rayonnement atmosphérique ; a = albédo)
Le bilan définitif est donc tout compte fait le suivant.

N.B. Le transfert maximum méridien se fait aux latitudes de ± 25


à 35 º (14,5 à 16.1022 joules/an) et non pas à l’équateur (ici faible
circulation). Le pole ne transfert rien.

3.2. LA TEMPERATURE
3.2.1. INTRODUCTION

A) Définition
 La température est une variable très subjective.
C’est l’exemple type de la grotte : en été (saison des pluies dans la
région tropicale), il y fait plus froid que dehors le matin alors
qu’en hivers (saison sèche), et toujours le matin, il y fait plus
chaud que dehors.
Et pourtant, l’air dans la grotte est à une température presque
constante !

C’est aussi le cas en haute montagne. Ici, l’air raréfié, lumineux et


sec, donc incapable de retenir beaucoup d’énergie est froide,
même en plein soleil, mais le corps humain, puisque absorbant le
rayonnement « a chaud » !

 La température se mesure indirectement, en observant ses


effets (résistance, dilatation, etc.). En d’autres termes, on se réfère
à une échelle arbitraire… D’où, ne jamais oublier que 20 ºC n’est
35

pas 2 fois plus chaud que 10 ºC. En d’autres termes, 20 ºC ≠ 10


ºC x 2.

 La température est en fait la grandeur mesurant l’énergie


cinétique moyenne de translation des molécules d’une substance
(ici, l’air).

On appelle Gradient de température ou Gradient thermique, le


rapport entre la différence de température et la distance.
C’est ainsi que le Gradient Vertical de température se définit
comme étant le rapport entre la différence de température et la
dénivellation.
En moyenne, le Gradient Vertical de la température est de
6,5 ºC / 1000 m.

 Son influence sur la plante est énorme, et se fait à deux


niveaux :
- au niveau des seuils de végétation (ou stade phrénologique) et
de la croissance ;
- au niveau des seuils de gelée.

Par exemple, le zéro de germination du coton est de 13,7 ºC


tandis que qu’il est 8 ºC pour le sorgho. En outre, une
augmentation trop importante de la température, constitue un
danger pour le développement de la plante. Enfin, il est tout
autant possible de jouer sur la température aux différents
niveaux de croissance d’une plante afin d’en modifier les besoins
en apports nutritifs, etc.

B) La mesure de la température

Chose facile aujourd’hui, il ne l’a jamais été ainsi au début.


L’invention du thermomètre est assez récente ainsi que va le
démontrer l’aperçu historique ci-après.

C’est Galilée qui, en 1593 de notre ère, commença à fabriquer un


instrument susceptible de mesurer la température. Ensuite,
Ferdinand de Toscagne, en 1641, prit la relève en mettent
finalement au point le premier ancêtre du thermomètre.
L’instrument fut aussitôt confronté à un sérieux problème
d’échelle !
36

En 1714, Fahrenheit mit à jour son échelle où 0 ºF correspond à


la température d’un mélange de l’eau, de la glace et de sel marin.
Selon cette échelle, 32 º est la température de la glace fondante.
Puis, en 1742, l’astronome suédois Andres Celsius proposa une
autre approche selon laquelle 100 ºC correspond à la température
de la glace fondante ; et que 0 ºC représente la température de
l’eau bouillante.

En 1743, le français J.P Christian inversa l’échelle de Celsius.


Désormais, 0 ºC est la température de la glace fondante ; 100 ºC
correspond à la température de l’eau bouillante.

C) Instrumentation Cfr. Chap.2

Conversion et Equivalence
1 ºC = 1,8 ºF ; 1 ºF = 0,5556 ºC ; 1 ºK = 1 ºC = 1,8 ºF
ºF = 9/5 ºC + 32 ; ºC = 5/9 (ºF – 32) ; ºK = ºC + 273 ; ºC = ºK –
273
N.B. : Le degré Kelvin (ºK) a la même valeur que le degré
Centigrade (ºC), mais le Zéro de l’échelle Kelvin, ou Zéro Absolu, =
-273 ºC (plus précisément -273,16 ºC) ; en fait, la température à
laquelle la vitesse moléculaire est nulle, et donc où un corps
naturel cesse d’émettre.

Quelques records

Max. 58,0 ºC à El Azizia, Libye ; Min. – 88 ºC Vostok


Ecart le plus fort : 101,7 ºC à Verkhoïansk Température de la
terre ≈ 15 ºC

3.2.2 La variation de la température

 Conséquence principale : la structure de l’atmosphère, Cfr.


Etages de l’atmosphère.

 Dans la troposphère, les variations de la température avec


l’altitude, à savoir 6,5 ºC/Km en moyenne, 10 ºC pour l’air sec, et
5 ºC/Km pour l’air humide, ne sont pas toujours constantes.
37

Le gradient thermique, généralement négatif, devient par exemple


nul ou positif dans des couches qu’on appelle alors
respectivement Couches isotherme et d’inversion. Les inversions
thermiques radiatives sont mieux développées par nuit calme que
ventée.
Voici quelques effets inhérents à ce phénomène (fig voir lors de
l’exposé du cours en salle)
Ces couches – inversion et isothermes – sont d’une grande
importance en météorologie en ce qu’elles traduisent des
expressions des comportements particuliers de l’atmosphère.

3.2.3. La variation horizontale

Champs de température avec des isothermes. Diagramme de


Thiessen (fig. voir lors de l’exposé en salle)

Continent Océan Continent

3.2.4. Variation de la température à la surface de la terre

1) Facteur astronomique

Rappel :
La terre effectue sa translation en 365 ¼ jours sur une orbite
quasi-circulaire où la distance Terre – Soleil varie de 147 à 152
millions de Km.

Par conséquent, tout au long de l’année, la terre présente un


visage différent au soleil.

a) Eté ; (axe polaire incliné vers le soleil) : le soleil est à midi au-
dessus de la tête de quelqu’un situé au tropique et on a le soleil
de minuit dans l’hémisphère exposée.

b) Hivers (axe polaire s’éloigne du soleil) : à midi de chacun de ces


2 jours, le soleil se situe au-dessus de la tête de quelqu’un qui est
à l’Equateur ; c’est le printemps pour l’Hémisphère entrant vers
l’Eté et au contraire l’Automne pour l’autre.

 La latitude est, par conséquent, un facteur déterminant :


plus une surface est près de l’Equateur, plus elle reçoit d’énergie
38

du soleil. Plus donc la latitude est élevée, plus la température est


basse.

2) Facteurs physique et géographique de la surface terrestre

 L’eau et la nature du sol, provoquent des réactions


différentes au rayonnement à cause de leur chaleur massique
tout autant différente. Pour rappel, la chaleur massique d’un
corps est la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter de 1 ºC
la température d’un Kg de cette substance.

L’eau conserve beaucoup plus d’énergie par rapport au sol. Cela


entraîne un réchauffement différentiel (p.ex. le sable et l’eau
chauffés de la même manière n’auront pas tous les deux la même
température à la fin de compte)

Conséquences :
- Climats maritimes : hivers plus doux mais plus frais que dans
les climats continentaux.
- fluctuations extrêmes de température beaucoup plus faibles
près des océans que loin sur les continents.
La répartition et la masse des continents viennent donc moduler
la simple décroissance de la température de la température selon
la latitude.

 Pareillement, la couleur d’une surface influence la quantité


d’énergie absorbée. Cfr. Albédo.

 L’orientation et la pente de la surface peuvent favoriser la


réception de l’énergie solaire (Cfr. udret et ubac en
géomorphologie).

N.B. : Les régions polaires ne se refroidissent pas indéfiniment


parce que le surplus d’énergie des régions équatoriales est
exporté vers les pôles et réchauffe les hautes latitudes, ce qui
permet en outre aux basses latitudes de se refroidir.
Les agents de transports de ces énergies sont :
- la circulation atmosphérique ;
- les courants marins.

3.2.5 Variation dans le temps


39

A l’échelle journalière, la température minimale est observée peu


après le lever du soleil, tandis que le maximum arrive les après-
midi, entre 14 h 00 et 14 h 30.

Il y a environ 160 000 ans, la température n’aurait augmenté que


d’à peine 5 ºC. Cependant, depuis les années 1980 de notre ère,
le forcing radiatif d’origine anthropologique a fait augmenter la
température moyenne de la terre de 2,5 à 3 ºC ! C’est cet effet de
serre qui se trouve être la cause principale du réchauffement de
la basse troposphère à cause de gaz tels el dioxyde de carbone, le
méthane, le monoxyde de carbone, l’hémioxyde d’azote, et la
vapeur d’eau.

3.2.6 La température et le corps humain

La perception de la température par le corps humain varie avec


les conditions atmosphériques. Cette situation apparaît lors des
échanges thermiques entre le corps et l’atmosphère. La
stabilisation thermique corporelle par le métabolisme (conversion
nourriture en chaleur) est toujours en quête du maintien de son
équilibre. Pour ce faire, il faut que la quantité de chaleur produite
et absorbée par le corps soit égale à la quantité perdue pour
réchauffer son environnement immédiat. Or, parmi des voies de
perte de chaleur corporelle, il y a l’émission en IR ; la conduction
et la convention (avec transformation de chaleur).
Un jour froid, une fine couche d’air froid colle à la peau, la
protégeant contre la couche épaisse froide alentour, et un
transfert rapide d’énergie.

C’est ainsi que par temps froid, quand l’air est clame, la
température que nous ressentons sur la peau, c’est-à-dire le flux
de chaleur sensible est souvent plus élevé que ce qu’indique le
thermomètre (et le contraire est vrai). Donc, toutes les autres
choses égales, plus il vente, plus nous avons froid ; c’est ce que
l’on appelle « facteur rafraîchissant du vent ou indice éolien ».
40

Voici, à titre indicatif, quelques valeurs :

Vent (m/s) 8 4 0 -4 -8 -20 -40


Calme 8 4 0 -4 -8 -20 -40
10 5 0 -4 -8 -13 -26 -49
20 0 -5 -10 -15 -21 -36 -63
30 -3 -8 -14 -20 -25 -43 -71
40 -5 -11 -17 -23 -29 -47 -77
50 -6 -12 -18 -25 -31 -49 -80
60 -7 -13 -19 -26 -32 -51 -83
41

CHAPITRE 4 : LES PRINCIPAUX ELEMENTS ET PROCESSUS


METEOROLOGIQUES ET CLIMATOLOGIQUES DES
COMPOSANTES HYDROSPHERE, CRYOSPHERE ET
BIOSPHERE

4.1 Introduction
L’eau est présente dans l’atmosphère sous forme de la vapeur
d’eau : invisible ; solide : cristaux de glace, liquide : gouttelettes.
La richesse potentielle en vapeur d’eau est pratiquement d’autant
plus grande que la température de l’air est élevée.
La source fondamentale de la vapeur d’eau dans l’air, c’est
l’évaporation quasi permanente à la surface des océans et de
toutes étendues d’eau liquide de façon générale (respiration,
évapotranspiration de la végétation : océan vert). Par conséquent,
la richesse en vapeur d’eau décroît en altitude, soit donc à
mesure que l’on s’éloigne de ces sources.
4.2 Définition et changement de phase de l’eau
1º Quelques définitions

Evapotranspiration : c’est l’émission de vapeur d’eau vers


l’atmosphère par l’évaporation du sol et la transpiration des
végétaux ;

- Humidité spécifique : c’est la grandeur qui mesure la masse de


vapeur par Kg d’air humide (terme impropre !) ;

- Rapport de mélange : c’est la grandeur qui mesure la masse de


vapeur d’eau par Kg d’air sec. Il est également appelé rapport
ratio ;

- Humidité absolue : c’est la quantité de vapeur d’eau réellement


présente dans l’air à un moment et à une température donnés ;

- Température du point de rosée : c’est la température pour


laquelle, à la pression donnée, la quantité de vapeur d’eau
présente dans l’air suffirait à la saturer (isodrosotherme) ;

- Humidité relative : c’est le rapport (%) entre la pression partielle


de vapeur d’eau existant réellement dans l’air (=humidité absolue)
42

et celle qui existerait à la saturation à la température de l’air en


question (=humidité saturante).
2º Changements de phases
L’eau ayant la propriété de passer d’une phase à une autre,
plusieurs phases peuvent coexister simultanément.

Figure nº 10 : L’eau dans l’atmosphère : 3 phases ou formes

SOLIDE
Sublimation
Congélation

Sublimation
Fusion
Evaporation (vaporisation) GAZ
LIQUIDE

Condensation (Liquéfaction)

4.3 Mesure de l’humidité

A. Cfr. Chap.2
B. Calcul de l’humidité relative (Hr) et de température du point de
rosée (Td) moyennant des abaques.
Exemple graphique (voir annexes). 40 : Hr ? Ts = 20 ºC Ts – Tw =
2 ºC
Lire en abscisse Ts, situer la courbe de la différence entre Ts –
Tw, le croisement de ces deux segments donne Hr ; lire en
ordonnée la valeur, ce qui donne 82 %.
Graphique Td ? Hr = 82 % et la différence entre Ts –Tw = 2 et
Ts = 20 ºC
- lire en ordonnée Hr
- tracer une horizontale jusqu’à la courbe de 20 ºC (Ts)
- lire Td sur l’axe horizontale correspondant ≈ 17 ºC
 On trouve en ordonnée la Ts et en abscisse la différence des
températures.
 Trouver l’intersection entre les données mesurées.
- Lire Hr en suivant les lignes courbes continues.
- Lire le point de rosée en suivant les traits interrompus.

Par exemple :
43

CHAPITRE 5 : LA PRESSION ATMOSPHERIQUE, SES


PRINCIPAUX PROCESSUS ET CONSEQUENCES
METEOROLOGIQUES ET CLIMATOLOGIQUES

5.1 Définition

Mesures : Cfr. Chap. 2


La pression est une force par unité d’aire.
Donc, à une altitude donnée, la pression atmosphérique est le
poids de la colonne d’air de section unitaire qui s’étend du niveau
considéré jusqu’au sommet de l’atmosphère.
Les grandes chaleurs sont souvent associées aux basses
pressions (basses pressions thermiques).
Différentes unités
Dans le S.I (Standard International), c’est le kilopascal (KPa)
(hectopascal = hPa).

Cependant, en météorologie, souvent on utilise le millibar (mb).


1kPa = 10 hPa = 10 mb donc 1hPa = 1mb. Depuis une dizaine
d’années, on utilise de plus en plus les hPa.
La pression moyenne au niveau de la mer est environ 101,32
KPa.
Le gradient de pression
Soient deux points voisins
F X1 X1 + dx
Y1 et M2 Y1 + dy
M1 Z1 Z1 + dz
M1 M2
ds
F = Constante

Graphique à ajouter (voir page imprimée)

Par définition, on appelle « gradient de pression ou F » le vecteur


qui a pour composantes algébriques :
44

La différentielle δF apparaît dans ces conditions comme le produit


scalaire des vecteurs grad F et ds. Et l’on peut donc écrire dF =
grad F.ds δF = gradF.ds

1º Quelle est direction de grad F ?

Considérons, dans l’espace, une surface « iso-scalaire », c’est-à-


dire une surface sur laquelle F(x,y,z) est constante. Si M1 et M2
sont situés sur cette surface, alors dF = 0. Le produit scalaire :
grad F.ds = 0 Donc, le gradient de F est normal aux surfaces «
iso-scalaires » F.

2º Quel est son sens ?

Soit deux points très voisins M1 et M3, avec M1M3 = dn porté


maintenant comme grad F par la normal M1 à la surface isoF, et
dirigé par exemple vers les croissants. Alors, allant de M1 à M3, F
croît, et dF > 0. Par conséquent, grad F.dn est > 0.

Par conséquent, |gradF|.|dn|. Cosα >0. α est l’angle formé par


les deux vecteurs. Or α = 0 ou π puisque grad F et dn ont ici un
même support. Donc, cosα = 1. Puisque dF>0, il n’y a qu’une
solution possible, cos α = +1, de telle sorte que le produit scolaire
soit positif. GradF est donc orienté dans le même sens que dn,
c’est-à-dire dans le sens des F croissants. Signification : le sens
du déplacement est unique.

3º Quelle est son intensité ?

Partant du fait que grad F a pour composantes algébriques

∂F/∂x ; ∂F/∂y et ∂F/∂z

Si l’on prend le fait que gradF et dn sont portés sur la surface


isoF, et donc sont colinéaires, on peut poser directement que dF =
gradF.dn. Par conséquent, le vecteur gradient gradF = dF/dn. Il
explique donc la rapidité avec laquelle le scalaire F varie dans
l’espace. Application : Cfr. carte isobarique.

Sur une carte isobarique au 1/30.106 au point M.


45

980º
990º
900º 1
M

P
Le scalaire |gradP| = = ….hPa/Km
l
N.B. Pareille pour tous les scalaires
- de tº
- de courbe de niveau
- ensoleillement etc.
Signification : plus le gradient est élevé, plus l’intensité est élevée.

5.3 Variation dans l’espace

- la variation verticale Cfr. Chap.1


Niveau caractéristique de l’atmosphère :

Pression en 1000 850 700 500 300 200 100


mb ou hPa
Altitudes en 0 1,5 3 5,5 9 12 20 Km
Km (tropopause

La variation horizontale :

 les zones de hautes pressions appelées Anticyclones sont


quasi permanentes à la surface de la terre. On a notamment la
H.P des Açores, de Sainte Hélène, des Mascareignes, Arabiques,
et Polaires.

 les régions des tropiques abritent les déserts qui sont la


conséquence des hautes pressions qui y règnent tandis que la
zone équatoriale est le siège par excellence de la Basse Pression
(B.P).
N.B. De façon générale, en météorologie, c’est plus la tendance
(par heure) de la pression qui compte plutôt que sa valeur
moyenne à un moment donné.
46

5.4. L’Effet de FOЁHN

Il est à la base des pluies dites orographiques. Lié à la


topographie, l’air en advection subit, du coté du vent de la
montagne, une sorte de convection forcée laquelle peut aboutir à
une condensation donnant ensuite lieu à une précipitation. Dès
lors, arrivée au sommet, la même masse d’air subit au contraire
une subsidence forcée laquelle la fait revenir au sol du côté sous
le vent avec pour conséquent une élévation parfois très sensible
de sa température.
Exercice d’application
Une masse d’air de 25 ºC aborde le pédiment d’une montagne
haute de 1600m à 60% de Hr. Quels seront :

1) sa température du côté sous le vent quand elle atteindra le


niveau du départ ?

2) la perte d’humidité sous forme du rapport ratio (pluie) du


côté au vent ?

3) son Hr du côté sous le vent quand elle arrive à la hauteur de


son point du départ ?

4) le niveau de son isodrosotherme ?

5) sa température au sommet de la montagne ?

Tableau nº8 Base des données pour l’exercice de Foëhn

Température Rv Saturant Température Rv Saturant


ºC g/Kg d’air sec ºC g/Kg d’air sec
35 40,0 33 34,2
30 30,8 29 30,8

Réponse

1) 29ºC ; 2) 3,2g/Kg d’air sec ; 3) 32% ; 4) 800 m ; 5) 13ºC


47

6.5. L’Effet de Serre

C’est en fait tout le problème du réchauffement de la basse


troposphère grâce aux gaz à effet de serre ou GES : CO 2, CO,N2O,
NOx, H2O, NH4, SO2 et autres en trace.

Ces gaz absorbent les IR émies par la surface terrestre et


émettent à leur tour de l’énergie. Il s’en suit une sorte de
mouvement brownien lequel s’accompagne de l’élévation de la
température dans la couche de l’atmosphère concernée.
C’est ainsi par exemple que les nuits des cieux couverts sont plus
chaudes que celles au contraire des cieux dégagés.
Mais seulement, le problème est que depuis les années 80,
l’homme a commencé à injecter beaucoup de ces gaz dans
l’atmosphère, aggravant ainsi l’élévation de la température de la
base troposphère.

C’est alors que l’on parle de plus en plus de l’Effet de Serre lequel
n’est donc pas en soi un phénomène nouveau.

D’autre part, il existe des types d’activités humaines qui


favorisent plus nettement l’effet de Serre que d’autre.
Pareillement, tous les pays du monde n’émettent pas la même
proportion des GES. Par exemple, le total d’émissions d’un seul
jour pour les Etats–Unis d’Amérique est l’équivalent de l’ensemble
des émissions de l’Afrique toute entière en un mois.

A titre indicatif, en République Démocratique du Congo, le total


des émissions de GES a été de 465.271,42*10 8 tonnes
Equivalent-carbonne en 1994 dont :

*Secteur Energie et procédés Industriels 34.621,37 Gg (1giga


gramme=1000t)
*Secteur de l’Agriculture 34.854,50 Gg
*Secteur des changements d’affectation des sols 420.738,91 Gg
*Secteur des Déchet 6.056,64 Gg
48

5.5 : LES MOUVEMENTS AU SEIN DE L’ATMOSPHERE


5.5.1 Introduction

L’air n’est pas immobile. Il est animé de mouvements verticaux


(thermodynamique : ascendance ou subsidence : convection) et
des mouvements horizontaux. Le déplacement de l’air, très
souvent plus rapide, est appelé le vent ou advection. Il est
provoqué par la différence de pression atmosphérique entre deux
points de la surface de la terre.
Deux éléments sont nécessaires pour caractériser le vent qui est
un vecteur :

- sa direction (par rapport au Nord vrai) ;

- sa vitesse (m/s, km/h, etc., noeud : 1 noeud = 1,852 Km/h),


fonction en réalité du gradient de pression. Son sens est dirigé de
la haute vers la basse pression.

5.5.2. L’effet de Coriolis

D’après Gustave Coriolis, mathématicien français, 1792-1843, le


vent subit une déviation due à la rotation de la terre. Selon
BUYS-BALLOT, les mouvements atmosphériques s’effectuent en
laissant les basses pressions sur leur gauche dans l’hémisphère
Nord et sur leur droite dans l’autre.

Figure nº11 : schéma de la circulation de BUYS-BALLOT (voir lors


de l’exposé en salle)

A Vent
H.N
B
BP
HP Eq

B A
H.S
HP BP
49

Mouvement de la Terre
Déviation de
Coriolis

On fixe une feuille de papier sur une table tournante. A partir du


centre, lorsque la table tourne, on tire une ligne vers la
périphérie. Sur la feuille, au lieu de la ligne droite, on retrouve
une ligne courbe qui, en regardant par le verso (pour simuler la
rotation anti-horaire : Nord) ressemble à ce dessin ci-après
simulant le sens de la rotation. Cfr Hémisphère sud.

2ème expérience
Un pilote quittant le pôle Nord, s’il vise droit vers le sud, et pique
directement sur New York, il atterrira plus à l’ouest de la ville.
Une force l’a dévié vers la droite de sa trajectoire initiale.
S’il part du pôle Sud vers Kinshasa et fait la même chose, il
atterrira toujours beaucoup plus à l’ouest mais cette fois-ci, la
force l’a dévié vers la gauche de la trajectoire. Cette force fictive
est appelée de coriolis.

F = ±2Ωsinφ où Ω = vitesse angulaire de la terre. ± (+ dans


l’atmosphère nord (sinφ > 0) et – dans l’atmosphère sud (sin φ <
0).

N.B : f=0 à l’équateur et maximale aux pôles. Elle augmente donc


avec la vitesse, et Ω est décomposable en composante zonale u et
en composante zonale v.
50

5.5.3. Le gradient de pression et le vent géostrophique

Supposons une situation où l’on place une parcelle d’air, c’est-à-


dire un volume d’air considéré comme une entité unitaire, sur
l’isobare de gauche. On relâche une parcelle d’air, elle acquiert
une vitesse V sous l’effet de la force de gradient de pression (Fgp).
On a ajouté la force de Coriolis (Fco). On obtient une nouvelle
force, la force résultante ; elle dévie la parcelle vers la droite de sa
trajectoire initiale. Plus tard, la force de Coriolis (Fco) a augmenté
puisque la vitesse (V) a augmenté.
La force résultante (Fre) est nulle parce que Fco = Fgp et de
direction opposée. La parcelle a donc atteint sa vitesse finale
(maximale). Les forces sont en équilibre. Le vent est parallèle aux
isobares. C’est ce qui fait que plus le vent est fort, ou encore, plus
les isobares sont rapprochés, plus le vent est fort. Donc, sous
l’effet de Coriolis, le vent souffle parallèlement aux isobares ainsi
que le schématise la figure nº12

Figure nº13 : le gradient de pression et le vent géostrophique


GD
Fgp vitesse
Equation du vent géostrophique
Fco

5.5.4 Les effets de friction et de courbure

1) l’équilibre géostrophique n’est en réalité valable qu’à des


altitudes où le sol ne perturbe plus l’écoulement de l’air. En effet,
près du sol, la force de friction diminue la vitesse du vent et donc
entraîne une réduction de la force de Coriolis. Toutefois, comme
la force du gradient de pression est la même, bien que l’équilibre
géostrophique n’existe plus, le vent (l’air) est quant même
entraîné vers la basse pression. Seulement, le vent ne souffle plus
parallèlement aux isobares mais au travers ceux-ci.

Figure nº14a : Les effets de friction et de courbure sur le vent


(voir lors de l’exposé du cours en salle)
51

N.B : l’angle de réflexion du vent au travers des isobares dépend


de la nature du terrain ; il est d’environ 15º au-dessus de l’eau et
peut atteindre 50º en terrain accidenté.

2) L’équilibre géostrophique n’est plus valable si la courbure des


isobares est trop accentuée. Il se produit une force qui s’ajoute
(force centripète). Cette force s’exerce perpétuellement à la
trajectoire et vers l’intérieur du centre de rotation.

N.B : dans le cas d’une circulation cyclonique (basse pression)


avec une forte courbure des isobares, le vent géostrophique est
supérieur au vent réel. Dans le cas d’une circulation
anticyclonique (haute pression) avec une forte courbure des
isobares, le vent géostrophique est inférieur au vent réel.
Figure nº14b : Schéma résultant des effets de friction et de
courbure sur le vent (voir lors de l’exposé du cours en salle).
5.5.6 La turbulence et les circulations locales

 La turbulence : le vent est de nature turbulente. Lorsque


l’air rencontre des obstacles sur son passage, son écoulement est
perturbé et il en résulte de la turbulence dite mécanique.
L’intensité de la turbulence dépend de la vitesse du vent, de la
dimension des obstacles et du degré d’instabilité de l’air.

Figure nº16 : la turbulence

On appelle Cisaillement, une variation de la vitesse et/ou de la


direction du vent en altitude. Un fort cisaillement vertical est une
source de turbulence. Il existe une turbulence d’origine
thermique. Souvent elle génère une instabilité de l’air près du sol,
laquelle conduit alors à la formation des cellules convectives.
Pour décrire le degré de turbulence au moment de l’observation
météorologique de surface, on identifie trois types de fluctuations
:

 Rafale (ou risée pour le marin) : une variation rapide et brève


de la vitesse du vent, d’au moins 20 Km/h entre les points
52

et le niveau moyen. Elle est d’origine mécanique ou


thermique.

 Le grain : une hausse soudaine de la vitesse du vent. Elle


doit être d’au moins 30 Km/h, atteindre au moins 40 Km/h, s’y
maintenir au moins une minute et diminuer par la suite. La
différence principale entre rafale et gain, c’est leur durée
respective.

 La saute de vent : un changement dans la direction. Le


météorologiste l’indique si le vent a changé d’au moins 45º.

# Les circulations locales

1) Brise de mer et brise de terre.

 Leur élément moteur : le réchauffement inégal de la terre


ferme et du plan d’eau.

L’advection se fait dans le sens mer → terre pendant la journée ;


puis dans l’autre sens, c’est-à-dire terre → mer (nuit). Cette
circulation subit aussi parfois des influences de la circulation en
altitude, et de la topographie de la région côtière.

2) vent anabatique, vent katabatique, vent de vallée, et vent de


montagne.

Pendant la journée, le vent part de la vallée et remonte vers le


plateau : vent anabatique ; et remonte également la vallée : vent
de vallée.
Pendant la nuit, le vent descend du plateau vers la vallée : vent
katabatique, et il descend vers l’aval : vent de montagne.

A) Définition
On entant par « circulation atmosphérique », les mouvements
atmosphériques s’étendant sur une partie ou la totalité de la
terre.
La circulation générale étant donc l’ensemble des configurations
de circulations atmosphériques qui s’étendent sur tout le globe
terrestre.
53

Par conséquent, ce terme ne peut que se rapporter aux


configurations de la circulation moyenne, relative à un intervalle
de temps déterminé.

B) Principe fondamental

La circulation générale tant en surface qu’en altitude, repose sur


le fait que l’air des régions équatoriales est – à cause du
réchauffement élevé – animé d’un mouvement ascensionnel. Ce
mouvement vers le haut entraîne une chute de pression au sol et,
du même coup, la création d’une zone où converge l’air de zones
situées de part et d’autre de l’Equateur donnant ainsi à la Zone
de Convergence Intertropicale.

Figure nº17 : Circulation générale en surface (voir lors de l’exposé


du cours en salle).

N.B. Il existe deux types d’anticyclones. L’anticyclone thermique


caractérisé par de basses températures et donc avec une densité
de l’air très élevée. Cas des Hautes pressions Polaires.
L’anticyclone dynamique particulièrement soutenue par des
mouvements de subsidence.
Son efficacité est fonction des périodes astronomiques. Cas des
Hautes Pressions le long des tropiques.

C) Type de circulation

1) Circulation Zonale

C’est la composante du vent (circulation) le long d’un parallèle,


c’est-à-dire vers l’Est ou vers l’Ouest. Il s’agit donc de la
circulation atmosphérique le long, plus ou moins
approximativement, des parallèles terrestres.

En surface, la circulation entre la basse pression Equatoriale et


les Hautes Pressions Tropicales est toujours d’Est [ NE :
Hémisphère Nord e SE : Hémisphère Sud ], ce sont les Alizés.
Cette circulation est la plus efficace en hiver tandis que dans
l’atmosphère en été, si l’alizé traverse l’Equateur et pénètre dans
54

l’autre hémisphère, on l’appel alors Mousson. Donc, l’alizé est, en


surface, la circulation générale caractéristique des régions
tropicales. Son paroxysme est observé en hiver, normal puisque
en cette période justement, les hautes pressions qui alimentent se
trouvent renforcées.

Par contre, la mousson est une circulation allochtone et qui subit,


par suite d’effet de Coriolis, un changement de direction en
passant dans l’hémisphère hôte.

Dans les régions tempérées (et méditerranéennes) ~ 25/30 (35º)


↔ 67/70º de latitude (65º), la circulation dominante à la surface
est au contraire d’Ouest.

Elle est moins importante que celle des régions tropicales puisque
le contraste de pression qui l’alimente est relativement faible.
Enfin, toujours en surface, la circulation dans les régions polaires
est particulièrement d’Est.

2) Circulation Méridienne

Il s’agit de la composante selon un méridien, c’est-à-dire bers le


Nord ou vers le Sud. C’est en d’autres mots, la circulation au
moins approximativement selon les méridiens.

A) L’alizé est de composante méridienne Nord dans l’atmosphère


Nord et, au contraire, Sud dans l’hémisphère Sud.

B) La circulation de surface des régions tempérées est au


contraire d’origine Sud dans l’hémisphère Nord (Transfert
d’énergie) et, Nord dans l’hémisphère Sud.

N.B 1) La zone équatoriale est le siège des vents d’Est,


généralement faibles et dont l’importance fondamentale est
l’ascendance. D’où certains auteurs parlent des « Calmes
équatoriaux ».

2) De manière générale, la composante méridienne de la


circulation moyenne est beaucoup plus faible (quelque m/s) que
la composante zonale largement prédominante (quelques dizaines
de m/s).
55

3) Circulation en altitude
Elle procède de la combinaison de la circulation en surface et de
la thermodynamique de l’air.
Figure nº18 : Circulation générale en altitude (voir lors de l’exposé
en salle)
56

CHAPITRE 6 : LA THERMODYNAMIQUE ATMOSPHERIQUE,


SES PRINCIPAUX PROCESSUS ET CONSEQUENCES
METEOROLOGIQUES ET CLIMATOLOGIQUES

6.1 Introduction

Les transformations subies par les particules atmosphériques


sont généralement de deux sortes :
- Transformations isobares ;
- Transformations adiabatiques.

La thermodynamique est le phénomène essentiel commandant la


condensation de la vapeur d’eau atmosphérique, c’est-à-dire la
formation des nuages.

6.2. Les Transformations Isobares

Il s’agit des Transformations au cours desquelles la pression


atmosphérique, dans les particules, ne change pas.

En l’absence de perturbations, au niveau du sol, les fluctuations


de la température sont plus rapides et aussi relativement plus
importantes que celles de la pression. Pour cela, on considère que
les variations de la température sont des transformations
isobares.

Le réchauffement matinal et le refroidissement nocturne,


constituent l’oscillation « diurne » normale de la température de
l’air dans les basses couches.
Le minimum de température au sol est pour rappel observé peu
après le lever du soleil, et le maximum correspondant en début
d’après-midi.

1. Les Transformations Adiabatiques

Ce sont des Transformations au cours desquelles, les échanges de


chaleur sont nuls. Il s’agit essentiellement des détentes ou des
compressions subies par les particules atmosphériques au cours
de leurs mouvements verticaux.
57

Lors de ce processus, les variations de pression sont notables :


gradient de pression ≈ -1 mb/8m au voisinage du sol, et ≈ -1
mb/10m vers le 700 hPa (± 3000m).

Par contre, étant donné la mauvaise conductivité thermique de


gaz et de l’air en particulier, les échanges de chaleur entre les
diverses particules qui participent à ces mouvements sont
vraisemblablement faibles et lents.

De cette dernière remarque découle l’hypothèse adiabatique qui


suppose nuls les échanges de chaleur en question.

L’adiabatique est couramment admis pour l’interprétation des


phénomènes associés aux mouvements verticaux, la formation ou
la dissipation des nuages.

A) Cas de l’air sec

Un mouvement ascendant, en provoquant une détente


adiabatique (dp<0), produit un refroidissement (dT<0) de l’air
dans les particules. Inversement, un mouvement descendant ou
subsident, en provoquant une compression adiabatique (dP>0),
entraîne un réchauffement (dT>0).

Du fait que les échanges de chaleur entre les particules en


mouvements et l’air environnant sont quasi nuls, il peut exister
des différences de température énormes entre l’air au sein des
particules en mouvements et celles de l’air hors de ces particules
; en l’occurrence, le gradient adiabatique sèche (dt/dz) est de -
1ºC/100m. Dès lors, quant ta → atteindre t (10,5ºC), la particule
deviendra saturée.

D’autre part, si le refroidissement continue, p.ex. ti = 5ºC, or rw


(1000, + 5ºC) = 5,5g/kg ; pour chaque kg/air sec, il y a donc une
condensation d’une quantité d’eau égale à r – rw (P,ti) grammes.
Soit ici 8 – 5,5 = 2,5g d’eau.
C’est là le processus à l’origine de la formation de la rosée et de la
plupart des brouillards nocturnes ou de rayonnement ; à
conditions toutefois, dans ce dernier cas, qu’il souffle un léger
vent et que la différence de rapport ratio (r – rw) soit ≥ 0,5g/kg.
58

 Il y a du brouillard d’advection quant c’est de l’air chaud qui


arrive sur une surface humide (plan d’eau après une pluie).

 Il se forme de la même manière de la gelée ou du givre quant


le refroidissement atteint une température négative.

2. Saturation et condensation par détente adiabatique (voir


Emagramme 761)

1) Cas de l’effet de Foëhn


Voir exercice et explications inhérents au point 3.4.4

2) La saturation intervient suite à une décroissance de rw, tandis


que r ne change pas

p
E0 ta Pour P0 = 700 hpa, t0 = +5º C
ra
td0 = - 6º C
Le 761 indique que rw(P,t) = rw(700,+5) = 7,8g/kg
r = rw(P,t) = rw(700,-6) = 3,5g/kg
Si cette particule se trouve soulevée (détente), la détente
adiabatique (sèche ou Θ) entraîne la saturation ; laquelle entraîne
à son tours la condensation en cas de la poursuite de
l’ascendance mais alors sous la détente pseudoadiabatique ou
adiabatique saturée dite également humide (Θw).

B) Cas de l’air saturé

Rappel : A chaque température, et ce pour une pression donnée,


il existe une quantité maximale de vapeur d’eau que l’air peut
contenir au-delà de laquelle la vapeur se transforme en
gouttelette, c’est la vapeur d’eau dite saturante.

Si par détente, l’air devient saturé, il se produit au fur et à


mesure que l’air monte, une condensation. La condensation
libérant de la chaleur – en fait le flux de chaleur latente -, la
diminution de la température en fonction de l’altitude est
59

atténuée. Ici, le gradient thermique devient pseudoadiabatique,


soit dt/dz ≈-0,5º C/100m
3. La vapeur d’eau

Elle est toujours présente dans l’atmosphère (basse). Elle joue un


rôle prépondérant pour le réchauffement de l’air, pour la
condensation laquelle peut entraîner la précipitation, et pour les
échanges thermiques à l’échelle planétaire.

6.3. Les processus de condensation : la formation des nuages

1. Introduction

La saturation est la condition nécessaire à tout déclanchement de


la condensation. Plusieurs processus peuvent conduire à la
saturation et donc à la condensation.
2. Saturation et condensation par refroidissement isobare
Considérons une particule d’air humide définie dans l’état initial
suivant ;
p
E0= ta = 1000hPa, 19 ºC, 8g/kg ; or, on sait que pour P=
1000hPa, et
tº = +19 ºC, rw=14g/kg (voir Emagramme 761 en Annexes)
ra
Soit alors un refroidissement isobare : P=1000 hPa (c’est-à-dire
que Tº diminue), mais Tº↓ et r0 = 8g/kg

D’autre part, on sait que E0 pour P= 1000 hPa, t=td=10,5 ºC avec


r= 8g/kg
C’est-à-dire qu’avec rw (P,td) = rw (1000, +10,5 ºC)= 8g/kg sec.
Figure nº19 : Schéma des adiabatiques sur emagramme 761
500 hPa
qw
610 hPa = Pc saturation/ base du nuage
RW
q
700 hPa= Pa
Il résulte de cette situation l’apparition, dans l’atmosphère, des
gouttelettes microscopiques. C’est là le processus fondamental à
l’origine de la formation de la plupart des nuages.
60

 Les ascendances synoptiques sont lentes et concernent des


volumes importants. Elles donnent donc lieu à des nuages
généralement en couche ou en voile de grande étendue
horizontale, et aussi d’épaisseur variable.

 Elles focalisent les principales entités pluviométriques


lesquelles contrôlent le retour de la saison des pluies
notamment dans la zone intertropicale.

 Les ascendances locales sont par contre généralement


beaucoup plus rapides et brassent des portions d’air
limitées. Elles génèrent des nuages isolés dont la base,
sensiblement horizontale, correspond pratiquement au
niveau de la condensation (saturation) des particules
ascendantes. Il s’agit en fait des nuages à développement
vertical prédominant, et donc, des cumuliformes donnant le
plus souvent lieu à des pluies fort localisées.
En conclusion, on vient de se rendre compte que l’atmosphère
peut être considérée comme un ensemble de grandes masses d’air
se différenciant les unes des autres soit par leur température, soit
leur humidité, leur déplacement, etc.

 En général, ces masses d’air ne se mélanges pas ; elles sont


« limitées » par des zones de transition, souvent brutales,
qu’on peut assimiler à des surfaces de discontinuité.

 Sur ces surfaces, l’air le plus chaud, moins dense, subit le


plus souvent un lent soulèvement qui engendre
fréquemment des phénomènes des phénomènes de
condensation à tous niveaux. Ces considérations sont
matérialisées dans le ciel par des nuages en couches
d’épaisseur et d’aspect variables.

3. Saturation et condensation par apport de la vapeur d’eau

C’est la saturation provenant d’un enrichissement en vapeur


d’eau. C’est notamment le cas de brouillard d’évaporation (brume
après une pluie en plein soleil ou sur une surface surchauffée).
On a alors des fumées qui s’élèvent d’un sol chaud après une
averse. Un phénomène du même genre peut encore se produire
61

au sein d’une couche d’air lorsqu’elle est traversée par des


précipitations qui s’évaporent partiellement.
Si dans cette couche, l’air est proche de la saturation,
l’évaporation des précipitations a tôt fait de le saturer. On peut
alors observer la formation des nuages souvent déchiquetés,
qu’on appelle « Stratus Fractus » de mauvais temps ou « Panus ».
N.B. Il existe aussi la Saturation de Turbulence (Cfr. 2ème cycle)

A titre indicatif, la Turbulence est une agitation des particules qui


tend, par mélange, à homogénéiser le fluide dans lequel elle se
produit.

6.4 Le déclanchement des précipitations

Principe : La pluie tombe de haut vers le bas, mais le mouvement


de base qui la génère est de bas en haut.
La condensation exige à la fois la saturation des particules, et la
présence des micros particules solides hygroscopiques jouant le
rôle de supports de l’eau liquide ou de la glace. Ces noyaux de
condensation, appelés « noyaux d’Aïtken », ont un diamètre de
l’ordre de 1 à 2μ.
L’ascendance provoque des gouttelettes microscopiques, de
dimensions allant de 1 à 20μ. On a environ 1 million de
gouttelettes de cette taille dans un cm3 d’air.

 Jusqu’à -10 ºC, la surfusion est quasi-automatique et le


nuage est constitué d’eau liquide.

 Si t< -10 ºC, certaines gouttelettes se transforment en


cristaux de glace ; ceux-ci deviennent de plus en plus
nombreux si la température continu à décroître.

 Tous ces éléments sont maintenus dans l’atmosphère par les


courants ascendants. Leur masse initialement très faible,
croît ; et à partir d’une valeur « critique » qui dépend de la
vitesse ascendante, gouttelettes et cristaux vont « tomber »,
le nuage précipite. Les gouttes de pluies ainsi obtenues ont
un diamètre de 0,5 à 2 mm.

Deux processus élémentaires concourent au grossissement des


gouttes :
62

- l’effet de Bergeron : ici, les cristaux de glace grossissent au


dépens des gouttes (Cfr. Congélateur où toute l’eau a tendance à
devenir de la glace, et donc en prenant du volume dès lors que le
premier cristal apparaît) ;

- l’effet de coalescence : les gouttes de pluies grossissent au


dépens des cristaux de glace en profitant de la polarisation de la
molécule d’eau (un peu comme la liaison par covalence).

6.5 Les grands centres d’actions et les entités pluviogénétiques


tropicales

6.5.1 Généralités et définition

La répartition géographique des grands centres d’actions


climatologiques du globe s’articule autour de la zone
intertropicale. Cette dernière est à son tour fondamentalement
organisée au tour de trois principales sous-entités : l’Equateur
thermique (BP) ou mieux dénommée Equateur météorologique, et
les deux subsidences dynamiques le long des tropiques.
L’équateur thermique s’étend jusqu’au environs de 5 à 6º dans
l’hémisphère en été, et y apporte une situation de basse pression
thermique temporaire.
Par contre, l’hémisphère en hiver connaît en ce même moment
une aggravation de la situation anticyclonale à partir des sous
centres ou anticyclones mobiles en partance du tropique vers
l’équateur.

6.5.2 Grands centres d’actions

Ils s’échelonnent de part et d’autres des parallèles de références


universelles à savoir, l’équateur, les tropiques, les cercles polaires
et les pôles.
Sur le continent africain, il y a, outre l’équateur, Ste Hélène,
Açores, Péninsules Arabiques et Mascareignes.

6.5.3 Grandes entités pluviogénétiques

 L’Equateur Météorologique
63

Il éclate en :

- zone de convergence InterTropicale (ZIT ou ZIC) ;


Elle est toujours active avec des fortes ascendances donnant lieu
à des pluies abondantes durant toute l’année. Sa virulence
accroît au-dessus de la forêt équatoriale et se tasse quelque sur le
continent. Ses nuages, et ce de tous genres se matérialisent sur
l’imagerie satellitaire par une bande sub-horizontale de nuages. Il
s’agit donc là de la zone de convergence par excellence.

- Front InterTropical (FIT : lignes de grain) ;

Il s’agit d’une entité résultant de la rencontre de la mousson et de


l’alizé dans l’hémisphère tropicale en été. Il génère des
précipitations si la convergence est ascendante et non pas
diffluente. Il se matérialise par une nébulosité orientée nord-sud
et dont les pluies peuvent être particulièrement localisées (faible
occurrence des nuages de genre stratiforme pluvieux).
Il est préférentiellement observé dans l’hémisphère nord, sans
doute à cause de l’importance des terres émergées par rapport à
la superficie de l’eau.

- Confluence Inter-Océanique (CIO) ;

Elle est l’expression de la rencontre de l’alizé détourné de Ste


Hélène avec celui provenant des Mascareignes. En d’autres
termes, elle est caractéristique de la partie tropicale sud. Elle est,
dans sa phase convergente, plus humide que le FIT.
En outre, en hiver, elle est particulièrement plus diffluente et
donne lieu à une couverture nuageuse stratiforme mais de faible
croissance verticale. Son humidité est alors le plus souvent
acheminée vers l’hémisphère nord en plein été.

 Les fronts

On appelle « front », la zone de rencontre entre deux masses d’air


de densité, ou de température, ou de vitesse différentes. Il s’agit là
des situations particulièrement caractéristiques des zones
tempérées et sub- polaires. Dans ces milieux en effet, l’air chaud
et humide tropical avançant vers le cercle polaire, peut y
rencontrer un autre plus froid et sec provenant des régions
64

polaires. Au cas où l’air chaud tropical avancerait plus vite, on


parlera d’un front chaud ou front tropical. Si c’est le contraire, on
qualifie alors un tel front de polaire a9ou froid sub-polaire).
Dans tous les fronts, il y a toujours une formation des nuages
divers lesquels peuvent donner soit de la pluie (en été et
printemps), soit alors de la neige. L’organisation des nuages est
telle que l’on peut se trouver, par hasard, dans la partie centrale
du système – ou l’oeil – et alors on n’enregistrera pratiquement
pas de précipitation.

Le front restera actif aussi longtemps que les différences des


paramètres météorologiques entre les deux masses d’air initiales –
surtout la différence de température – seront marquées. Mais
enfin de compte, à l’homogénéisation des paramètres
susmentionnés, on parle d’ « occlusion », et donc, de la cessation
de la dualité entre les deux masses d’air.

6.5.4 Les Cyclones tropicaux

1. Introduction

Un cyclone tropical affecte l’allure d’une dépression isolée à peu


près circulaire dont le diamètre est compris entre 300 et 1000
Km. La pression au centre peut être très basse pendant que les
gradients moyens atteignent des valeurs de l’ordre de 10
hPa/100Km. A titre comparatif, la différence de pression en un
endroit donné entre la saison sèche et la saison des pluies dans la
zone intertropicale est à peine de l’ordre de 5 à moins de 10 hPa.

Cette situation – en ce qui concerne le cyclone – provient le plus


souvent d’un réchauffement différentiel accentué entre la surface
des eaux ; d’où l’importance d’analyse de la Température de
Surface des eaux d’Océan : TSO.

Dans un cyclone, le centre est une zone souvent calme


accompagnée de ciel relativement dégagé : l’oeil du cyclone. Tout
alentour règnent au contraire des vents extrêmement violents –
expression des gradients de pression forts – qui obéissent à la
règle de Buys-Ballot et de Coriolis, ont une force qui dépasse
largement 60 noeuds (1 noeud = 1,852 Km/h). Des lignes des
cumulonimbus en forme de spirales, entre lesquelles sont
65

observés des nuages stables du genre cirrostratus, altostratus, et


nimbostratus déversent alors des pluies torrentielles. A la
différence des cyclones des océans Pacifique et Indien, ceux de
l’Atlantique ne se rencontrent qu’au nord de l’équateur.
Ils se forment seulement durant l’été boréal, et s’observent dans
la zone des Caraïbes, vers 10-15º N. Ils se déplacent à une vitesse
de l’ordre d’une dizaine de noeuds et se dirigent vers les côtes Est
du Mexique ou des Etats-Unis, et dégénèrent rapidement
lorsqu’ils pénètrent sur le continent. Ils peuvent aussi poursuivre
leur déplacement sur l’océan, en se transformant progressivement
en dépressions extratropicales.

2. Définitions

Synonymes de catastrophes : en moyenne tous les ans, 100


cyclones, 15000 morts et des milliards de dollars américains de
dégâts.
Sont une composante importante de l’équilibre énergétique de
l’ensemble Terre-Atmosphère.
Sont des phénomènes des régions tropicales et subtropicales
maritimes.
C’est une zone des basses pressions (thermique suite à un
réchauffement hautement différentiel) dans laquelle l’air en
provenance des hautes pressions s’engouffre en tournants dans :
le sens contraire des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère
Nord, et dans le se,ns contraire dans l’autre Hémisphère.
C’est des bandes des nuages qui s’enroulent autour d’une zone de
ciel clair : l’oeil (dont le diamètre peut atteindre 200 à 800 km).
C’est des pluies violentes et de longue durée en particulier sur les
reliefs des îles.
C’est à la Réunion qu’ont été observées des pluies record.
C’est un tourbillon marin par une mer déchaînée.
66

3. Classification selon l’échelle de Staffir-Simpson

NATURE CARACTERISTI DEGATS PRESSION


QUES MINIMUM (au
centre) en hPa
Dépression Vents de 37 - - -
tropicale 62 Km/h
Tempête 63 – 116 - -
tropicale Le cyclone est
baptisé
Ouragan de 117 – 153 1 > 980
catégorie 1
…de catégorie 2 154 – 177 2 979 – 965

… de catégorie 178 – 209 3 964 – 945


3
… de catégorie 210 – 249 4 944 – 920
4
… de catégorie > 249 Km/h < 5 < 920
5
Dégâts : 1 = minimes ; 2 = modérés ; 3 = intenses ; 4 = extrêmes ;
5 = catastrophiques

Pression et vents au centre de l’ouragan peuvent être : mesurés


directement par des instruments au sol (très rares) ; par des
sondes largués par des avions (parfois) ; ou estimés d’après la
forme des nuages apparaissant sur les images satellites (le plus
fréquent).

4. Conditions de formation : deux conditions nécessaires

- une condition thermique : une température de la mer


supérieures à 26 °C sur une épaisseur d’au moins 500 m. La
température élevée de l’eau favorise son évaporation d’où
l’ouragan tire son énergie. Cette condition fait de l’ouragan un
phénomène essentiellement maritime. En pénétrant sur terre, il
perd rapidement son énergie.

- une condition géographique : être suffisamment loin de


l’équateur (5 °Latitude, soit 550 km) pour que la force de Coriolis
soit non nulle. C’est elle qui intervient pour que se déclenche le
mouvement tourbillonnaire initial.
67

Les ouragans mettent en jeu des énergies importantes : 2 à 6.109


joules sont libérées par jour sous forme de chaleur. Une énergie
équivalente à celle de cinq bombes nucléaires de type Hiroshima
par seconde !

5. Appellation

A l’origine, des marins américains. Et au début, des prénoms


exclusivement féminins selon le saint patron du jour et selon
l’ordre alphabétique. Usage des prénoms féminins car donnés par
des marins – sociétés exclusivement composées d’hommes.
Ensuite, fin des années 70, protestations des mouvements
féminins surtout du « Women’s Lib » : les cyclones sont des
phénomènes toujours désastreux, pourquoi les appeler seulement
par des prénoms des femmes ?
En 1979, les prénoms sont alors alternativement masculins et
féminins, rangés par ordre alphabétique, le premier de l’année
commençant toujours par A.
Les années paires, le premier prénom est masculin, et les années
impaires féminin.
Le centre régional responsable propose les listes. Six listes ont été
établies et sont reprises cycliquement tous les 6 ans.
Toutefois, lorsque, par sa violence, les victimes qu’il a entraînées,
les dégâts provoqués, un cyclone a acquis un renon particulier et
fâcheux, son nom est retiré de la liste et remplacé par un autre
du même genre et débutant par la même lettre.
Les listes prévoient 21 prénoms de A à W, les lettres Q et U
n’étant jamais utilisées par manque de prénoms et …
d’imagination. On utilise des prénoms d’origine américaine,
française et espagnole. On n’a pas encore dépassé la lettre T,
C’était Tanya en 1995, année de record de nombre des cyclones
baptisés depuis 1950.
Mais on a prévu, au cas où l’activité cyclonique l’exigerait,
d’utiliser, une fois le prénom W attribué, les lettres grecques
Alpha, Beta, etc.
P.S. A la différence des cyclones des Océans Pacifique et Indien,
ceux de k’Atlantique ne se rencontrent qu’au nord de l’équateur.
Ils se forment seulement durant l’été boréal, et s’observent dans
la zone des caraïbes, soit vers 10 – 15 ° N. Ils se déplacent à une
vitesse de l’ordre d’une dizaine de noeuds et se dirigent vers les
côtes est du Mexique ou des Etats-Unis, et dégénèrent
68

rapidement lorsqu’ils pénètrent sur le continent. Ils peuvent aussi


poursuivre leur déplacement sur l’océan, en se transformant
progressivement en dépressions extratropicales.
6.5.5. L’EL NIÑO et la NIÑA
1. Définition
En domaine intertropical, l’état du substratum (océan et surface
continentale) est très important pour l’évolution climatique
saisonnière.

L’El Niño qui signifie « petit enfant garçon) naît justement de cet
état de lieu, et plus exactement du vent et de l’eau conformément
à la Cellule de Walker. (C’est-à-dire la cellule de Hadley plus celle
de Ferrel).

En d’autres termes, El Niño est, à strictement parler, le courant


chaud qui apparaît au large du Pérou tous les 2 à 7 ans.
Ce réchauffement des eaux de la côte en été est connu depuis
plus d’un siècle par les marins. Pour rappel, puisque subissant
une forte influence des subsidences le long du tropique, cette
partie du Pérou est très peu arrosée.

Ce réchauffement des eaux près des côtes signifie davantage de


pluies sur le continent. Et si elles sont trop fortes et abondantes,
elles provoquent des inondations. Par contre, ces réchauffements
des eaux empêchent la remontée de celles froides (upwelling)
riches en nutriments ; en conséquence, de nombreuses espèces
marines, et même certains oiseaux, migrent en quête de
nourriture. Les effets d’El niño se fait sentir bien au delà des
côtes péruviennes.

En fait, présentement, ce phénomène est de plus en plus identifié


à travers les zones semblables, ce qui fait que l’on en parle
abondamment.

Au Pérou, l’influence des croyances catholiques fêtant la Noël le


25 décembre – et donc en plein été austral – a fait penser aux
indigènes convertis que c’est le « Petit Jésus » qui leur gratifie de
ces pluies, signal d’une bienveillance de sa part pour cette année-
là.
69

Inversement, la Niña ou « Petite Fille » est le refroidissement


périodique des eaux le long de la côte Ouest de l’Amérique du
Sud. Ce phénomène a lui aussi un grand retentissement sur le
temps.

2. Explications thermodynamiques

On sait par exemple que l’occurrence anormalement sèche


sahélienne est associée à certaines anomalies des champs de TSO
; la force inertie océanique autorisant même à envisager la
possibilité d’une prévision statique saisonnière.
D’autre part, on sait également que les côtes orientales des
continents de l’hémisphère Sud sont plus chaudes que les côtes
occidentales. La situation est telle qu’une année de type -/+
(océan/continent) [-/+] correspond à des eaux plus chaudes [plus
froides] que la normale, notamment dans le Pacifique Est.
Sur l’Atlantique, le type pluviométrique -/- est associé à un océan
globalement plus froid que la normale jusqu’en mai. A l’inverse, le
type -/+ est associé à des anomalies positives jusqu’en mai.
Le type -/- (-/+) correspond :

- à une ZCIT moins méridionale associée à un refroidissement des


eaux équatoriales (à une ZCIT plus méridionale avec un
réchauffement de TSO) en hiver boréal ;

- à une remontée boréale plus précoce (plus tardive) ;

- à une position plus nord (moins nord) avec la présence d’eaux


anormalement chaudes (froides) sur le Golfe de Guinée.
Ces relations sont interprétées en termes de « blocage » des zones
de convergence, c’est-à-dire des convections associées aux
FIT/ZCIT.

Aux côtes atlantiques occidentales-Sud (Brésil, Uruguay,


Paraguay, Pérou). Et plus particulièrement dans la partie en
profonde continentalité, outre la subsidence le long du Tropique,
l’escarpement falaise important accentue l’effet de Foehn, ce qui y
raréfie les pluies. Toutefois, des situations -/+ apportent sur le
continent beaucoup plus de pluies.
70

Cela est donc dû au réchauffement différentiel entre le continent


et l’océan avec une différence de température de l’océan. On en
parle d’ailleurs comme d’ENSO+ ou d’ENSO-. ENSO étant « El
Niño Southern Oscillation ». Cette oscillation Sud des entités
pluviogénétiques étant étroitement liée à la TSO.

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