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TABLE DES MATIERES

Clarification des concepts...................................................................................................................2


CHAPITRE 1.......................................................................................................................................5
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : CAUSES, CONSEQUENCES ET ENJEUX
INTERNATIONAUX..........................................................................................................................5
Introduction.........................................................................................................................................6
1.1-Causes des changements climatiques..........................................................................................6
1.1.1-Causes anthropiques.............................................................................................................6
1.1.2-Causes naturelles de la variabilité et changement climatique...............................................7
El-Nino Southern Oscillation (ENSO)...........................................................................................7
Oscillation Nord Atlantique (NAO)...............................................................................................8
Oscillation de Madden-Julian (OMJ).............................................................................................9
1.2-Impacts des changements climatiques.........................................................................................9
1.2.1-Agriculture et sécurité alimentaire......................................................................................10
1.2.2-Zones côtières.....................................................................................................................11
1.2.3-Etablissements humains, industrie et transport...................................................................11
1.2.4-Santé...................................................................................................................................11
1.2.5-Tourisme et espèces sauvages............................................................................................12
1.2.6-Impacts sur le développement............................................................................................12

CHAPITRE 2: GRANDS ENJEUX INTERNATIONAUX SUR LA LUTTE CONTRE LES


CHANGEMENTS CLIMATIQUES................................................................................................13
2.1-Atténuation des changements climatiques.............................................................................14
2.2-Adaptation aux changements climatiques..............................................................................15
Conclusion du chapitre 2...................................................................................................................15
Références bibliographiques.............................................................................................................16

1
INTRODUCTION
Parmi les problèmes qui ne cessent de susciter des polémiques au sein de la communauté
scientifique figurent en bonne place les changements climatiques. Les changements
climatiques est l’un des défis les plus complexes de notre siècle. Aucun pays n’est à l’abri de
ses effets et aucun pays ne peut, seul, faire face aux décisions politiques controversées, aux
profondes transformations technologiques et autres enjeux indissociables et lourds de
conséquences à l’échelle de la planète. Ils impliquent aussi bien les scientifiques que les
hommes politiques. Il est important que les étudiants soient enseignés et sensibilisés sur des
questions liées aux changements climatiques.

Objectifs du cours
Ils se subdivisent en objectif général et en objectifs spécifiques suivants :
1-Objectif général
A la fin de cet enseignement, l’étudiant doit être capable de dégager les causes, les impacts et
les enjeux politiques des changements climatiques d’une part, d’appréhender les méthodes et
les outils d’analyse des impacts climatiques d’autre part.
2-Objectifs spécifiques
A la fin de ce cours l’étudiant doit capable de :
- Décrire les causes et les impacts des changements climatiques ;
- Exposer les grands enjeux politiques autours des changements climatiques ;
- Et d’indiquer les méthodes et les outils d’analyse des impacts des changements
climatiques.

Articulation du cours
Ce cours comporte deux chapitres.
Le premier chapitre s’intéresse aux causes et aux conséquences
Le second quant à lui présente les enjeux politiques des changements climatiques.
Mais avant tout propos, il est intéressant de clarifier les concepts clés sur les changements
climatiques.

Clarification des concepts


Temps
Le temps est l’état moyen des paramètres atmosphériques (pression, température, vent en
force de direction, nébulosité, …) en un point de la terre pendant 24h. On parle du temps

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qu’il a fait, du temps qu’il fait et du temps qu’il fera. Par association de certains paramètres
on définit des types donnés de temps : temps pluvieux, temps sec,…
Climat
Au sens étroit du terme, climat désigne en général le « temps moyen », ou plus précisément
une description statistique en termes de moyennes et de variabilité de grandeurs pertinentes
sur des périodes allant de quelques mois à des milliers ou des millions d’années. La période
type est de trente ans, d’après la définition de l’Organisation Météorologique Mondiale
(OMM). Ces quantités pertinentes sont le plus souvent des variables de surface telles que la
température, les précipitations et le vent. Au sens large du terme, climat désigne l’état du
système climatique, y compris une description statistique de celui-ci.
Phénomène climatique extrême
Un phénomène climatique extrême est un phénomène qui est rare dans le cadre de sa
distribution de référence statistique à un endroit spécifique. Les définitions de « rare »
varient, mais un phénomène climatique extrême serait normalement aussi rare ou plus rare
que le 10 e ou 90 e percentile. Par définition, les caractéristiques d’un extrême climatique
peuvent varier selon les endroits. Un phénomène climatique extrême est une moyenne d’un
nombre de phénomènes climatiques pendant un certain temps, une moyenne qui est elle-
même extrême (précipitations pendant une saison, par exemple).
Effet de serre
L’effet de serre est un phénomène naturel provoquant une élévation de la température à la
surface de la Terre (encadré 1). Il permet de maintenir la température à la surface du globe
terrestre à +15°C actuellement, favorisant ainsi la vie sur Terre. Sans cet effet de serre
naturel, la température moyenne à la surface de la terre serait de –18°C et peu d’eau serait
sous forme liquide et toute vie humaine sur Terre serait alors impossible (fig.1).

Figure 1 : Schéma du Principe de l’Effet de Serre Naturel

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Encadré 1 : effet de serre est un phénomène où :
• une partie de l’énergie solaire incidente (environ 31 %) est réfléchie par l’atmosphère et
la surface de la terre vers l’espace ;
• la proportion restante (environ 69 %) atteint et réchauffe la surface de la terre ;
• la terre à son tour renvoie une partie de l’énergie absorbée sous forme de chaleur vers
l’espace ;
• la chaleur émise par la terre est en grande partie absorbée et réémise par les gaz à effet
de serre ;
• les basses couches de l’atmosphère et la surface de la terre se réchauffent.
Les gaz à effet de serre :
• sont essentiels à la vie (sinon la terre serait trop froide) ;
• sont naturellement présents dans l’atmosphère ;
• empêchent une partie de l’énergie solaire captée par la terre de s’échapper dans
l’espace ;
• ne respectent pas les frontières et se répartissent dans l’air.

Changements climatiques
Les changements climatiques désignent une variation statistiquement significative de l’état
moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes (généralement,
pendant des décennies ou plus). Les changements climatiques peuvent être dus à des
processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques
persistants de la composition de l’atmosphère ou de l’affectation des terres. On notera que la
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans son
Article 1, définit les « changements climatiques » comme étant des « changements de climat
qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition
de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat
observée au cours de périodes comparables. » La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les
« changements climatiques » qui peuvent être attribués aux activités humaines altérant la
composition de l’atmosphère, et la « variabilité climatique » due à des causes naturelles. Les
changements climatiques concernent des transformations générales du climat, y compris la
température, les précipitations, les vents et d’autres facteurs ; ils peuvent varier d’une région
à une autre.
Réchauffement (ou le refroidissement) planétaire
Il désigne expressément un changement dans la température moyenne à la surface de la terre.
Ce type de changements climatiques se manifeste à l’échelle planétaire.
Le réchauffement planétaire ne sera pas uniforme : une augmentation de la température
moyenne de la terre transformera aussi la circulation de l’atmosphère, de sorte que certaines
régions se réchaufferont d’avantage, et d’autres moins que la moyenne.
Variabilité climatique
Désigne des variations de l’état moyen et d’autres statistiques (écarts standards, phénomènes
extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles temporelles et spatiales au-delà des
phénomènes climatiques individuels. La variabilité peut être due à des processus internes
naturels au sein du système climatique (variabilité interne), ou à des variations des forçages
externes anthropiques ou naturels (variabilité externe).

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Mitigation
C’est un mot français qui traduit l’adoucissement, la modération. Ce terme a été repris en
anglais pour être utilisé dans le domaine du risque ou des études d’impacts pour désigner des
systèmes, des moyens et mesures d’atténuation d’effets, par exemple en matière de risque
majeurs naturels ou dans le cas d’aménagement ayant des effets négatifs sur l’environnement.
La mitigation vise un risque qu’on ne peut pas empêcher, à prendre des mesures de
précaution pour atténuer les dommages (environnementaux, sociaux, sanitaires,
épidémiologiques…) ou pour les rendre supportables par le public. Il est en fait une démarche
préventive, visant à réduire d’une part la vulnérabilité des enjeux et d’autre part l’intensité de
certains aléas liées aux phénomènes climatiques extrêmes (inondation, sécheresse,
avalanche…).
Vulnérabilité
Degré par lequel un système risque de subir ou d’être affecté négativement par les effets
néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité climatique et les phénomènes
extrêmes. La vulnérabilité dépend du caractère, de l’ampleur, et du rythme des changements
climatiques auxquels un système est exposé, ainsi que de sa sensibilité, et de sa capacité
d’adaptation.
Résilience
Le terme désigne selon le dictionnaire robert, une capacité à absorber une perturbation, à se
réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant. La résilience est
aussi perçue comme un déterminant de la vulnérabilité (MC Carthy, 2001; Pelling, 2003;
Green, 2006 in Aschan-Leygonie et Baudet-M., 2009). La résilience est donc considérée
comme le revers de la médaille de la vulnérabilité, car un système est résilient s’il est moins
vulnérable et réciproquement. La résilience des sociétés au changement climatique dépend de
l’état des connaissances, du progrès technique, de la capacité des individus à s’organiser pour
se protéger des risques et de la capacité des sociétés à innover. Elle reflète l’aptitude à l’auto
organisation, à l’apprentissage, à l’adaptation (Folke et al. 2002), aptitude liée à la capacité de
régénération après la crise.
Scénario
Il existe plusieurs définitions du concept de scénario. Nous en donnons deux ici :
Définition 1. (Cartel et Al., 1994, dans IPCC technical guideline for assessing climate change
impacts and adaptation) : un scénario est « une construction cohérente, présentant une logique
interne et plausible du monde »
Définition 2. (Webster’s New Diectionary and Thesaurus, 1990) : un scénario est « un
schéma de développement futur »
Remarque : un scénario diffère d’une prévision en ce sens qu’il représente un futur plausible,
tandis qu’une prévision représente le futur le plus vraisemblable. En pratique, on utilise un
ensemble de scénarios pour couvrir l’étendue des évolutions futures possibles.

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CHAPITRE 1

CHANGEMENTS CLIMATIQUES : CAUSES ET CONSEQUENCES

Introduction
Les changements climatiques est le résultat des facteurs anthropiques et naturels. Ils
engendrent des nombreuses conséquences à l’échelle de la planète. Les dégâts qu’ils causent
sont aujourd’hui des pistes de réflexion pour la communauté scientifique. Et la pertinence des
résultats des différents travaux font que même les hommes politiques s’y intéressent. Chaque
année, on assiste à des colloques et à des conférences internationales, à des conférences des
parties sur les changements climatiques (COP), à des campagnes de sensibilisation relatifs
aux changements climatiques. Mais au demeurant, quelles sont les principales causes des
changements climatiques ? Quels sont les impacts gérés par les changements climatiques ?
Telles sont les questions autour desquelles s’articule ce chapitre.

1.1-Causes des changements climatiques

Dans l’histoire de la Terre, notre planète a connu des périodes de glaciation et de


réchauffement qui se sont succédées au cours du temps. Les changements actuels enregistrés
par le climat semblent être plus préoccupants. Les causes des changements climatiques
divisent les scientifiques en deux tendances. Certains pensent que l’homme est tenu comme le
seul responsable des changements climatiques (facteurs externes). D’autres par contre
attribuent les changements climatiques à des facteurs purement naturels (facteurs internes).

1.1.1-Causes anthropiques
Il est établi par la science que les changements climatiques sont la conséquence du
renforcement du phénomène de l’effet de serre du fait du rejet dans l’atmosphère de gaz à
effet de serre (notamment le dioxyde de carbone) par certaines activités humaines.
Cette augmentation supplémentaire des concentrations de Gaz à effet de serre induit un
réchauffement supplémentaire de la surface de la terre et de l’atmosphère. Les mesures
effectuées de par le monde indiquent une hausse de la température mondiale de l’ordre de 1,5
°C au cours du X Xe siècle. Les principaux gaz à effet de serre introduits dans l’atmosphère
par les activités humaines sont :
- dioxyde de carbone (CO2) : Il est le plus abondant des gaz à effet de serre et
provient principalement : de l’usage de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel,
charbon), de certaines activités industrielles (ciment, produits chimiques), de la
déforestation et de certaines pratiques agricoles. Son taux d’accroissement est de 0,4
% par an en moyenne et sa durée de vie dans l’atmosphère est de 150 à 200 ans.
- Méthane (CH4) : Il provient notamment : des processus de décomposition ou de
fermentation, de la digestion des ruminants, de l’émanation provenant des mines de
charbon, des dépotoirs, du traitement des eaux usées. Il est 21 fois plus dommageable

6
que le dioxyde de carbone. Son taux d’accroissement est de 0, 6 % par an en moyenne
et sa durée de vie dans l’atmosphère est de 12 ans.
- Oxyde nitreux (N2O) : Il provient de l’épandage d’engrais sur les sols dans le cadre
des activités agricoles, notamment. Son taux d’accroissement est de 0,25 % par an en
moyenne et sa durée de vie dans l’atmosphère est de 120 ans.
- Autres gaz à effets de serre : les chlorofluorocarbures (CFC), les hydro
fluorocarbures (HFC), les per fluorocarbures (PFC), l’hexafluorure de soufre (SF6).
Ces gaz sont utilisés comme agents réfrigérants, isolants électriques ou conducteurs
de chaleur.
Depuis le début de la révolution industrielle (moitié du XIXe siècle) les concentrations de gaz
carbonique dans l’atmosphère ont augmenté d’environ 31 %, celles du méthane ont plus que
doublé, et celles de l’Oxyde nitreux se sont accrues de 17 %.
La majeure partie des gaz à effet de serre émise dans le monde provient des pays
industrialisés. Les émissions par habitant dans les pays en développement sont encore
relativement faibles mais la part des émissions imputables aux pays en développement
pourrait augmenter du fait du développement social et économique.
On notera que l’Afrique contribue très peu à l’accroissement des concentrations des gaz à
effet de serre dans l’atmosphère.
Tableau 1 : Potentiels de réchauffement global des principaux GES, ainsi que leurs durées de vie

Contribution à Potentiel de réchauffement global


l’effet de serre Durée de vie (PRG)
Espèce
anthropique (année) pour la période considérée
(%) 20 ans 100 ans 500 ans
Dioxyde de carbone (CO2) 60 100 1 1 1
Méthane (CH4) 15 12 72 25 7,6
Protoxyde d’azote (N2O) 10 114 289 298 153
Ozone (O3) 10 30 jours
Hydrofluorocarbure (HFC-134a) 15 3 400 1 400 320
Perfluorocarbure (CF4 ou PFC) 50 000 5 210 7 390 11 200
5
Trifluorométhane (CHF3 ou HFC-23) 260 9 400 12 000 10 000
Hexafluorure de soufre (SF6) 3 200 15 100 22 200 32 400
Source : Rapports du GIEC (2007)

1.1.2-Causes naturelles de la variabilité et changement climatique


El-Nino Southern Oscillation (ENSO)
Le phénomène d’El Niño en espagnol désigne l’Enfant Jésus, illustre bien la notion de
système couplé que forment l’océan et l’atmosphère, chacun avec sa dynamique propre. Ce
phénomène océanique décrit pour la première fois par les conquistadores vers 1568, se
caractérise par un réchauffement anormal des eaux superficielles dans le centre et l’est du
Pacifique, en particulier à l’altitude des côtes péruviennes: l’anomalie de température atteint
environ 4 à 6°C. Chaque année, au début de l’été austral (décembre), un faible courant marin
chaud circule, en direction du sud, le long des côtes pacifiques de l’équateur et du nord du
Pérou. L’El Niño provoque des pluies diluviennes à l’Est du Pacifique.
La Niña terme introduit par George Philander en 1986, a été popularisé seulement en 1997-
1998. La Niña n’est pas différente de la situation dite normale. Dans les deux cas, l’upwelling
(phénomène d’advection d’eau froide en surface) équatorial est manifeste avec son minimum
thermique le long de l'équateur.

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Seule différence dans ce domaine, les températures de surface sont significativement plus
froides en phase La Niña. Mais l’advection d’eau chaude en surface est appelée pilling-up.
L’ENSO acronyme pour El Niño Southern Oscillation, fait référence aux anomalies de
l’océan et de l’atmosphère sur le pacifique (fig.2). En Afrique Occidentale, Orientale et
Australe, l’ENSO exerce une influence importante sur le continent africain. A l’échelle
trimestrielle, cette influence se traduit lors des évènements chauds dans le Pacifique est
(années El-Nino):
-des sécheresses en Afrique australe (janvier-mars) et de l’Éthiopie au Sénégal (juillet-
septembre);
-des inondations en Afrique orientale (octobre-décembre).
Nicholson et Kim (1997) ou Hulme et al. (2001) montrent eux aussi une quasi-absence de
signal ENSO en Afrique centrale

Figure 2 : ENSO


Oscillation Nord Atlantique (NAO)
Elle se manifeste par la variation des champs des pressions atmosphériques dans l’Atlantique
Nord. La NAO est provoquée par la présence d’un anticyclone dans la région des Açores
et d’un système dépressionnaire près d’Islande. Les indice de la NAO sont construit en

8
considérant la différence entre les séries normalisées des pressions: une station Islandaise et
l’une de celles de hautes pressions (Açores, Lisbonne ou Gibraltar)
En Afrique, Todd et Washington (2004) ont récemment établi un lien entre les pluies (et les
débits) dans le bassin du Congo (10°S-5°N, 15-30°E), durant l’hiver et le printemps boréaux
(décembre-avril), et l’Oscillation Nord-Atlantique (NAO). Le lien impliquerait une
modulation des vents d’ouest de moyenne troposphère au-dessus de l’Afrique centrale.
Oscillation de Madden-Julian (OMJ)
L’OMJ a été identifiée par Madden et Julian (1972) à partir d’observations de la composante
zonale du vent au-dessus du Pacifique équatorial, qui montrent une périodicité de 40 à 50
jours. Il a été montré par la suite qu’elle se manifeste par une modulation conjointe de la
convection, de la pression atmosphérique, du vent de hautes et basses couches, et de la
température de surface, se propageant vers l’est à une vitesse d’environ 5 m/s, le long ou à
proximité de l’équateur, de l’Océan Indien au centre du Pacifique (Zhang, 2005).
Cette modulation implique de vastes cellules de circulation appelée oscillation
intrasaisonnière. L’OMJ présente une période variant entre 30 et 60. Le signal est plus net sur
le domaine indo-pacifique (il se double, en été boréal surtout, d’une propagation de la
convection de l’équateur vers les tropiques), l’OMJ peut être considéré comme un
phénomène quasi-global, qui peut être suivi notamment dans le vent en altitude tout au long
de la ceinture équatoriale.
Le signal sur l’Afrique en général, et l’Afrique centrale en particulier, reste mal connu.
Matthews (2004) a mis en évidence en Afrique de l’ouest et une partie de l’Afrique centrale,
en été boréal, une modulation intrasaisonnière liée à l’OMJ indo-pacifique, et induite par une
double propagation d’ondes de Kelvin (vers l’est) et de Rossby (vers l’ouest), interagissant
sur l’Afrique.
Mounier (2005) a, pour l’Afrique de l’Ouest, confirmé ce signal d’environ 40 jours, mais
contesté l’hypothèse d’ondes de Kelvin se propageant depuis le Pacifique vers l’est.
Une analyse de variance confirme que les pluies sont significativement (P>99.99%) modulées
par l’OMJ durant le trimestre mars-mai. Il existe une certaine cohérence spatiale des
anomalies de précipitations, à l’échelle de l’Afrique équatoriale atlantique
En fonction des phases de l’Oscillation de Madden-Julian, les précipitations dans la région
sont renforcées (phases 2-3, soit peu après une période de convection supprimée sur la région
indo-pacifique) ou diminuées (phases 4-6). Ces résultats demandent à être confirmés en
utilisant un jeu de données plus complet.
Les résultats pour les autres saisons ne montrent pas de modulation aussi nette des
précipitations par l’OMJ.

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1.2-Impacts des changements climatiques

Plusieurs conséquences sont enregistrées et sont attendues sur le continent africain. En effet,
plusieurs climats sont présents sur le continent africain, les plus fréquents étant le climat
tropical humide, le climat tropical sec et les formes alternées sec et humide (tableau 1).
De nombreux pays souffrent de périodes récurrentes de sécheresse, dont certaines sont liées
au phénomène ENSO, surtout dans le Sud-Est.
Il est souvent difficile dans ces pays d'adopter un mode de vie qui réduirait les contraintes
exercées sur les ressources naturelles en raison de la détérioration des échanges
commerciaux, de la mise en place de politiques inadéquates, de la forte croissance
démographique et du manque d'investissements importants, le tout conjugué à un climat
extrêmement variable. Si l'on ne facilite pas l'accès aux sources de financement voulues,
l'Afrique sera le continent le plus vulnérable aux incidences. L'élévation des températures
hivernales moyennes pourrait aussi nuire à la production de blé et de fruits d'hiver qui ont
besoin de basses températures.

1.2.1-Agriculture et sécurité alimentaire


Mis à part dans les pays exportateurs de pétrole, l'agriculture est la principale activité
économique de l'Afrique, puisqu'elle représente 20 à 30 % du PIB en Afrique subsaharienne
et 55 % de la valeur totale des exportations du confinent. Dans la plupart des pays, la qualité
de la saison des pluies est déterminante, ce qui rend cette région très vulnérable à l'évolution
du climat. L’aggravation des sécheresses pourrait réduire notablement la production
alimentaire, comme cela a été le cas dans la Corne de l'Afrique et en Afrique australe dans les
années 80 et 90.
L'élévation des températures hi vernales moyennes pourrait aussi nuire à la production de blé
et de fruits d'hiver qui ont besoin de basses températures. Au contraire, en Afrique
subsaharienne, l'adoucissement des hivers diminuerait les dégâts causés par le gel, ce qui
permettrait de cultiver des plantes horticoles sensibles au gel à des altitudes supérieures à
celles d'aujourd'hui. Il est possible que la productivité de la pêche en eau douce augmente,
même si la diversité des espèces présentes peut se modifier. La transformation de la
dynamique des océans pourrait se traduire par une modification du comportement migratoire
des poissons et, peut-être, par une diminution des prises, surtout dans les pêcheries côtières
artisanales.
En effet, en Afrique, le régime des eaux et des températures conditionne la production
agricole. Ceci est particulièrement vrai en Afrique où l’agriculture de subsistance prévaut
et où les petits producteurs produisent 80% de la nourriture consommée (AGRA, 2014).
Ainsi, la production de récoltes est principalement pluviale et les technologies permettant de
contrôler la température (telles que les serres) ne sont pas encore largement utilisées.
La projection concernant la variabilité à travers les zones indique que celles du nord du
bassin seront moins sujettes aux sécheresses avec une augmentation de la production
agricole. Cependant, dans les régions centrales, les augmentations d’eau pourraient être telles
qu’elles provoqueront des inondations endommageant les récoltes. Dans les zones du sud, la
production agricole commencera à décroître vers le milieu du siècle, suite à un changement
des équilibres d’évapotranspiration, devenant également davantage sujettes aux sécheresses
(CSC, 2013). De plus, les changements d’humidité influenceront la disponibilité des
nutriments et les impacts des parasites et des maladies (Wasseige et al. 2014).

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En général, les conditions climatiques actuelles ne limitent pas la production agricole dans la
région du bassin du Congo. Seules les contraintes hydriques, qui sévissent aux frontières du
bassin, réduisent parfois la productivité agricole. La surabondance des précipitations et la
forte humidité, qui caractérisent les climats tropicaux, entraînent un lessivage des nutriments
et favorisent la moisissure, toutes choses qui limitent la production agricole. Les changements
climatiques prévus auront donc un impact limité dans la région. Dans la majeure partie du
bassin du Congo, le stress hydrique connaîtra une légère augmentation. Néanmoins,
l'agriculture ne subira pas le contrecoup des pénuries d'eau structurelles.
Seules les exploitations agricoles des savanes situées autour du Bassin du Congo pourraient,
à l'avenir, être confrontées à des pénuries d'eau.
D'autre part, la recrudescence de périodes de sécheresse, dans les savanes du sud, aura un
impact sur la production agricole et les contraintes hydriques.

1.2.2-Zones côtières
Plusieurs zones côtières, dont beaucoup subissent déjà les effets de la pression
démographique et d'une utilisation contradictoire des terres, souffriraient d'une élévation du
niveau de la mer consécutive à l'évolution du climat. La côte des pays d'Afrique centrale et
occidentale (Sénégal, Gambie, Sierra Leone, Nigéria, Cameroun, Gabon, Congo et Angola)
comporte des lagunes basses sensibles à l'érosion qui pourraient donc pâtir de l'élévation du
niveau de la mer, d'autant que de grandes villes en expansion rapide y sont souvent
implantées. La façade ouest, fréquemment secouée par des ondes de tempête, est
actuellement menacée par l'érosion, les inondations et des tempêtes extrêmes. La façade est
serait également touchée, même si cette partie du continent bénéficie de conditions calmes
sur une bonne partie de l'année. On peut craindre une accentuation de l'érosion si l'élévation
du niveau de la mer et la variation du climat atténuent l'effet tampon des récifs et des pâtés de
corail qui s'étendent le long de la côte est. Un certain nombre d'études montrent qu'une partie
assez importante de la section nord du
delta du Nil disparaîtrait sous l'effet des inondations et de l'érosion, entraînant la perte de
terres agricoles et de zones urbaines. Il existe des mesures d'adaptation mais leur coût serait
très élevé par rapport au PIB de beaucoup de pays d'Afrique. Elles pourraient comprendre la
construction de murs longitudinaux de défense et le déplacement des établissements humains
fragiles et d'autres installations socio-économiques

1.2.3-Etablissements humains, industrie et transport


Les risques les plus graves pour les populations africaines découleront de phénomènes
climatiques extrêmes tels que les inondations (accompagnées parfois de glissements de
terrain), les vents forts, la sécheresse et les raz de marée. Si la productivité des terres
marginales diminue en raison de l'évolution du climat, les agriculteurs risquent d'avoir à
migrer vers les zones urbaines (où l'on approche déjà de la capacité maximale de
l'infrastructure en raison de la concentration démographique). Les changements climatiques
pourraient accentuer la surexploitation actuelle des ressources énergétiques de la biomasse.
La production hydro-électrique chuterait du fait de la baisse du débit des cours d'eau, ce qui
aurait des conséquences néfastes sur la productivité industrielle et obligerait à déménager
certaines usines. La réduction de la pollution, la prestation des services d'hygiène et de santé,
l'élimination des déchets, l'approvisionnement en eau et la fourniture d'une infrastructure

11
adéquate en milieu urbain seraient plus difficiles et plus coûteux advenant une évolution du
climat.

1.2.4-Santé
Les principaux effets dans le domaine de la santé seront l'incidence accrue des maladies à
transmission vectorielle et la détérioration de l'état nutritionnel de la population. L'élévation
des températures pourrait favoriser l'extension de la zone de paludisme; la modification des
températures et de la configuration des précipitations risque également d'augmenter
l'incidence de la fièvre jaune, de la dengue, de l'onchocercose et de la trypanosomiase.
Des hausses des températures et des impacts négatifs des changements climatiques sur les
ressources en eau, sur l’agriculture et sur les habitats, par exemple, se traduiront par des effets
adverses importants sur la santé humaine : les vagues de chaleur induiront une augmentation
des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, entre autres.

La morbidité et la mortalité dues à ces facteurs pourraient augmenter, en particulier chez les
personnes âgées et les pauvres vivant en ville ; les changements climatiques pourraient avoir
des incidences négatives sur les ressources hydriques et l’assainissement en réduisant les
approvisionnements en eau douce. La raréfaction de l’eau pourrait obliger les populations à
recourir à des sources d’eau douce de qualité médiocre, telles que les cours d’eau, qui sont
souvent contaminés. Il en résultera vraisemblablement une augmentation des maladies
diarrhéiques ; une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes
météorologiques extrêmes aura des incidences négatives sur la santé humaine. Les vagues de
chaleur, les inondations, les tempêtes et les sécheresses peuvent causer des décès et des
blessures, la famine, le déplacement de populations, la propagation de maladies une
diminution de la production agricole locale, du fait des changements climatiques, pourrait
entraîner une aggravation de la malnutrition et de la faim, avec ses conséquences à long terme
sur la santé, en particulier pour les enfants ; la hausse des températures pourrait modifier la
répartition géographique des espèces qui transmettent les maladies. Les moustiques par
exemple pourraient étendre leur territoire à des latitudes et des altitudes plus élevées.

1.2.5-Tourisme et espèces sauvages


Le tourisme, l'un des secteurs qui prend le plus d'essor en Afrique, repose sur l'existence
d'espèces sauvages, de réserves naturelles, de stations balnéaires et d'importants
approvisionnements en eau pour les loisirs. Les sécheresses ou la baisse de la pluviosité que
l'on prévoit dans le Sahel ainsi que dans l'Est et le Sud dévasteraient la f aune et réduiraient
l'attrait de plusieurs réserves naturelles, restreignant en cela les revenus tirés des vastes
investissements actuellement réalisés dans ce secteur.

1.2.6-Impacts sur le développement


Que ce soit pour l’agriculture, le transport, la foresterie, les infrastructures, l’énergie, etc.,
chacun des impacts du climat implique des coûts qui influent sur l’activité économique des
populations.

Chaque année, les populations mondiales dépensent beaucoup d’argent pour s'adapter au
climat actuel, à sa variabilité et à une myriade de perturbations sociales et environnementales
indirectes. De la même façon, l'adaptation aux changements climatiques s'accompagnera
probablement d'une facture qu'il est difficile de chiffrer avec précision (Bourque (2000).

12
La plupart des pays d’Afrique font encore face à d'énormes défis en matière de
développement. Dans ces pays, les revenus sont généralement bas et le taux de pauvreté
encore élevé. Ces besoins de développement sont de loin plus importants que l'adaptation aux
changements climatiques. Cependant, le développement futur offre également des
opportunités d'adaptation. Afin d'éviter de réaliser des investissements hasardeux et de
réduire les coûts de l'adaptation, à l'avenir, les mesures d'adaptation doivent être intégrées aux
futurs plans de développement. Une menace plus indirecte des changements climatiques dans
les pays du Bassin du Congo proviendrait des pays voisins du nord et du sud, qui, d'après les
prévisions, seront plus durement affectés par les changements climatiques. L'accentuation de
la variabilité de la production agricole, pour cause de changements climatiques, pourrait
amplifier les migrations de ressortissants de ces pays vers le bassin du Congo.

Tableau 1 : impacts des changements climatiques


Phénomènes et tendances des évènements Impacts possibles sur l’agriculture, la forêt, les
climatiques pêches et les écosystèmes
 Nombres de jours et de nuits froids moins  Augmentation des rendements dans les
nombreux et moins froids ; zones les plus froides ;
 Jours et nuits chauds plus nombreux et plus  Baisse des rendements dans les zones les
chauds dans la plupart des régions plus chaudes ;
 Pression des insectes ravageurs accrue.
Périodes chaudes et vagues de chaleur plus  Rendements réduits dans les régions les plus
fréquentes dans la plupart des régions, très chaudes à cause de la chaleur excessive ;
probablement  Danger accru de feux de brousse
Occurrence plus fréquentes des évènements de  Dégâts sur les cultures ;
fortes précipitations dans la plupart des régions,  Erosion des sols rendus incultivables à
très probablement. cause de l’humidité excessive
Superficies affectées par la sécheresse en  Dégradation des sols et érosions ;
augmentation, probablement  Diminution des rendements des cultures
affectées ;
 Augmentation des pertes de bétail ;
 Augmentation des risques de feux de
brousse ;
 Perte des terres arables.
Augmentation de l’activité des cyclones  Dégâts sur les cultures ;
tropicaux intenses, probablement  Déracinement d’arbres ;
 Dégâts sur les récifs coralliens
Incidence accrue de très fortes marées hautes,  Salinisation des eaux d’irrigation, des
hors tsunami estuaires et des eaux douces ;
 Perte des terres arables et augmentation des
migrations.

13
CHAPITRE 2

GRANDS ENJEUX INTERNATIONAUX SUR LA LUTTE CONTRE


LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

La lutte contre les changements climatiques est organisée autour de trois grands axes : la
production des connaissances scientifiques nécessaires à la prise de décisions sur
l’atténuation et l’adaptation.

1.3.1-Atténuation des changements climatiques


En pratique, l’atténuation des changements climatiques consiste à : réduire les émissions de
gaz à effet de serre en modifiant certains comportements de production, de consommation et
par le choix de technologies propres, conformément à la convention cadre des nations unies
sur les changements climatique et au protocole de Kyoto. Au plan technique, cette réduction
des émissions des gaz à effet de serre comprend des options d’économie d’énergie,
d’amélioration du rendement énergétique, de réduction des émissions de dioxyde de carbone
associées à la production et à l’utilisation de l’énergie, une promotion de l'utilisation des
énergies renouvelables, une adoption de saines techniques agricoles, une politique mieux
pensée du secteur des transports ; séquestrer le carbone dans des puits de carbone. Ces puits
peuvent être les forêts qui emmagasinent d’importantes quantités de gaz carbonique sous des
formes durables.
Aussi la création de nouvelles forêts, une gestion durable de celles qui existent, la promotion
de l’agroforesterie peuvent aider à l'absorption du carbone atmosphérique. L'association des
plantes herbacées à racines profondes et des arbres dans les pâturages peut aussi avoir un rôle
dans la séquestration du carbone. Chaque année, sous l’égide de l’ONU, une conférence des
parties sur les changements climatiques est organisée dans le but de renforcer les mesures sur
la lutte contre les changements climatiques. Dans cet ordre d’idée, la 26 eme conférence des
parties des Nations unies sur le changement climatique (COP 26) qui s’est tenue du 1 er au 12
novembre 2021 à Glasgow (Royaume-Uni). Cinq préoccupations étaient au centre des
débats :
- Adaptation et résilience ;
- Nature ;
- Transition énergétique ;

14
- Transport routier propre ;
- Et finance.

Encadré 2 : convention cadre des nations unies sur les changements climatiques
Convention adoptée le 9 mai 1992 à New York et signée par plus de 150 pays et par la
Communauté européenne lors du Sommet Planète Terre, qui s’est tenu à Rio de Janeiro en 1992.
Son objectif ultime est de “stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à
un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique”. Elle
contient des engagements pour toutes les Parties. Aux termes de la Convention, les pays/Parties
doivent s’employer à ramener en 2000 les émissions de gaz à effet de serre non réglementées par
le Protocole de Montréal à leurs ni veaux de 1990. La Convention est entrée en vigueur en mars
1994. Voir
aussi Conférence des Parties et Protocole de Kyoto.

Encadré 3 : protocole de KYOTO


Le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) a été adopté lors de la troisième session de la Conférence des Parties à la Convention-
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue en 1997 à Kyoto (Japon).
Il comporte des engagements contraignants, en plus de ceux qui figurent dans la CCNUCC. Les
pays de l’OCDE et des pays à économie en transition se sont engagés à ramener leurs émissions
anthropiques de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux,
hydrofluorocarbones, hydrocarbures perfluorés et hexafluorure de soufre) à 5 pour cent au moins
au-dessous de leurs niveaux de 1990 pendant la période d’engagement (2008 à 2012).

Encadré 4 : Protocole de Montréal


Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, qui a été
adopté à Montréal en 1987, puis actualisé et amendé à Londres (1990), Copenhague
(1992),Vienne (1995), Montréal (1997) et Beijing (1999), réglemente la consommation et la
production de produits chimiques chlorés et bromés qui détruisent l’ozone stratosphérique, tels
que les chlorofluorocarbones, le trichloroéthane ou le tétrachlorure de carbone.

1.3.2-Adaptation aux changements climatiques


L’adaptation aux changements climatiques consiste à ajuster les pratiques, procédures ou
structures aux changements climatiques projetés et actuels. L’adaptation peut se faire en
réaction ou par anticipation des changements climatiques. L’adaptation est nécessaire en
complément des mesures d’atténuation des changements climatiques.
Elle vise à minimiser les impacts négatifs du changement climatique et à tirer profit des
nouvelles opportunités qui peuvent en résulter.

Conclusion du chapitre 2
Le continent africain serait particulièrement touché par les incidences de l'évolution du climat
à cause de plusieurs facteurs : pauvreté générale, récurrence de la sécheresse, répartition
inéquitable des terres, dépendance excessive à l'égard de la culture sous pluie, etc. S'il existe
en théorie des mesures d'adaptation, dont les stratégies traditionnelles suivies par les peuples
africains, en pratique, la réaction rapide aux effets prévisibles dans le domaine de

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l'infrastructure, de l'économie et des populations risque d'exiger des moyens financiers que ne
possèdent pas certains pays.

Globalement, l’Afrique est considérée comme particulièrement vulnérable aux changements


climatiques pour les raisons suivantes :
 Les économies africaines sont fortement dépendantes des ressources naturelles et
leurs systèmes de production agricole dépendent fortement des conditions naturelles.
 La structure démographique des pays africains présente un ratio entre les inactifs, plus
sensibles au risque climatique et la population active, élevé. Certaines maladies
(notamment VIH/SIDA) ont un impact important sur la résilience de la population
active.
 La pauvreté (sous toutes ses acceptions) est un facteur essentiel de la vulnérabilité
sociale.
 L’instabilité institutionnelle et les problèmes de gouvernance affaiblissent les
capacités économiques et sociales des populations à réagir à des évènements
climatiques importants.
 La faiblesse des infrastructures publiques africaines rend les pays plus vulnérables, en
limitant la circulation des gens, des biens, des services, et des informations.
 Les changements climatiques attendus sur le continent risquent d’être plus importants
que dans d’autres régions.

Références bibliographiques
GIEC ,1997 : rapport spécial du GIEC incidences de l'évolution du climat dans les régions:
évaluation de la vulnérabilité : Résumé à l'intention des décideurs, 27p
GIEC ,2000 : rapport du GIEC, question méthodologiques et technologiques dans le transfert
de technologies : résumé à l’intention des décideurs, 16p
GIEC ,2001 : Bilan 2001 des changements climatiques : Conséquences, adaptation et
vulnérabilité, 101p
GIEC ,2001 : Bilan 2001 des changements climatiques : Les éléments scientifiques, 97p
GIEC ,2001 : Bilan 2001 des changements climatiques : Mesures d’atténuation, 93p
GIEC ,2001 : rapport spécial du GIEC : scénarios d’émission, résumé à l’intention des
décideurs, 27p
GIEC ,2002 : rapport spécial du GIEC : utilisation des terres, changement d’affectation des
terres et foresterie, 30p
GIEC ,2002 : Les changements climatiques et la biodiversité, 89 p
G I EC, 2013 : chargement climatique 2013, les éléments scientifiques 204 p.
GIEC ,2018 : rapport spécial du GIEC réchauffement à 1,5°C Résumé à destination des enseignants,
24 p
P N D 2002 : évaluation de la variabilité et les mesures d’adaptations

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