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Ch2 

:La complexité du système climatique


Programme :
Le système climatique et son évolution dans le temps résultent de plusieurs facteurs naturels et
d’interactions entre océans, atmosphère, biosphère, lithosphère et cryosphère. Il est nécessaire de prendre
en compte ces interactions à différentes échelles spatiales et temporelles (de l’année au million d’années
voire davantage). Le système climatique présente une variabilité spontanée et réagit aux perturbations de
son bilan d’énergie par des mécanismes appelés rétroactions.
Un climat est défini par un ensemble de moyennes de grandeurs atmosphériques observées dans une
région donnée pendant une période donnée. Ces grandeurs sont principalement la température, la
pression, le degré d’hygrométrie, la pluviométrie, la nébulosité, la vitesse et la direction des vents.
La climatologie étudie les variations du climat local ou global à moyen ou long terme (années, siècles,
millénaires…).
La météorologie étudie les phénomènes atmosphériques qu’elle prévoit à court terme (jours, semaines).
La température moyenne de la Terre, calculée à partir de mesures in situ et depuis l’espace par des
satellites, est l’un des indicateurs du climat global. Il en existe d’autres : volume des océans, étendue des
glaces et des glaciers...
Le climat de la Terre présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de temps. Toutefois,
depuis plusieurs centaines de milliers d’années, jamais la concentration du CO2 atmosphérique n’a
augmenté aussi rapidement qu’actuellement.
Depuis un siècle et demi, on mesure un réchauffement climatique global (environ +1°C). Celui-ci est la
réponse du système climatique à l’augmentation du forçage radiatif (différence entre l'énergie radiative
reçue et l'énergie radiative émise) due aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère :
CO2, CH4, N2O et vapeur d’eau principalement.
Lorsque la concentration des GES augmente, l’atmosphère absorbe davantage le rayonnement thermique
infrarouge émis par la surface de la Terre. En retour, il en résulte une augmentation de la puissance
radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère.
Cette puissance additionnelle entraîne une perturbation de l’équilibre radiatif qui existait à l’ère
préindustrielle.
L’énergie supplémentaire associée est essentiellement stockée par les océans, mais également par l’air et
les sols, ce qui se traduit par une augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre et la
montée du niveau des océans.
L’évolution de la température terrestre moyenne résulte de plusieurs effets amplificateurs (rétroaction
positive), dont :
- l’augmentation de la concentration en vapeur d’eau (gaz à effet de serre) dans l’atmosphère ;
- la décroissance de la surface couverte par les glaces et diminution de l’albédo terrestre ;
- le dégel partiel du permafrost provoquant une libération de GES dans l’atmosphère.

L’océan a un rôle amortisseur en absorbant à sa surface une fraction importante de l’apport additionnel
d’énergie. Cela conduit à une élévation du niveau de la mer causée par la dilatation thermique de l'eau. À
celle-ci s’ajoute la fusion des glaces continentales.
Cette accumulation d’énergie dans les océans rend le changement climatique irréversible à des échelles
de temps de plusieurs siècles.
À court terme, un accroissement de la végétalisation constitue un puits de CO2 et a donc un effet de
rétroaction négative (stabilisatrice).

On parle de changement climatique alors qu’on connait des changements météorologiques importants tels que des
froids extrêmes aux USA cet hiver ou des pluies torrentielles chez nous.
Quelles sont les différences entre météo et climat ?
Sur quelle base scientifique peut-on pour parler de réchauffement climatique alors que les USA ont connu une vague
de froid extrême l’année dernière par exemple ?

I La différence entre climat et météorologie.


Le climat est défini comme l'état des conditions de l'atmosphère, dans un endroit donné, pendant une
période de temps assez longue (dizaines d’années) : la température, la pression atmosphérique, la
pluviométrie, la nébulosité (quantité de nuages), la vitesse et la direction des vents.

On distingue les climats locaux (que l'on peut définir sur des échelles géographiques variées, allant de
quelques mètres pour les microclimats à des milliers de kilomètres pour les climats régionaux) et le climat
global qui est celui régnant à l'échelle de la planète entière.
La science qui étudie le climat est la climatologie. Elle analyse les variations des conditions
atmosphériques et cherche à les expliquer sur de longues périodes de temps, pluriannuelles, séculaires,
millénaires voire plurimillénaires.

Elle se distingue de la météorologie qui étudie, elle, comme son nom l'indique, les météores (de l'ancien
français metheores, « phénomène qui se passe dans l'atmosphère »). De plus, la météorologie concerne
des échelles de l'ordre du jour ou de la semaine.
Ch2 TD1 : Arguments et contre arguments face au réchauffement climatique.
Activité 1 pour lancer le débat : on peut entendre des critiques re- met-
tant en question le réchauffement climatique dans notre quotidien : « on a
eu un été 2021 pourri et froid dans toute l’Aquitaine alors qu’on parle de ré-
chauffement climatique… »
On peut également trouver des documents plus statistiques tels que le nombre de
jours de gel en fonction des années à Paris et qui remettent en question ce ré-
chauffement (voir le document ci-contre).

Qu’en pensez-vous ? Comment contre argumenter face à ces 2 critiques ?

Éléments d’évaluation Application aux documents


Indicateurs ba- Diversité des indicateurs per- Un climat se définit par plusieurs paramètres physiques : températures,
sés sur la défini- mettant de définir un climat précipitations,…
tion d’un climat Référence au critère spatial Échelle régionale au minimum
(liées aux Durée d’au moins 30 ans pour un climat
connaissances Référence au critère temporel
Durée encore supérieure pour déterminer une variation climatique
sur le concept)
Début et fin des données présen- Fin des mesures présentées en 2014, ce qui est assez ancien (focalisation
Autres indica-
tées (tendance à se focaliser sur sur l’année 2010 qui se situe vers la fin de la période présentée)
teurs pouvant
les premières et dernières = biais Dans la version 1 : premières valeurs faibles ; dans la version 2 : premières
influer l’inter-
cognitif) valeurs plus faibles, même si élevées, que les dernières
prétation des
Précision sur les modalités du re-
données Aucun élément fourni
cueil des données et sa fiabilité
Remarque : les quatre premiers indicateurs sont des biais de sélection. À noter que ce biais peut être dû au hasard et non volontaire.
Le climat ne se résume pas une période courte (un été) sur un espace réduit (une région). Il est défini sur
une longue période (30 ans) avec différents paramètres température humidité précipitation, vents,
ensoleillement. Il faut donc voir une tendance sur une longue période.
Le nombre de jours de gel a tendance a montré qu’effectivement, il n y a pas d’augmentation mais plutôt
visiblement une valeur stable si on trace une courbe de tendance sur une période de 30 ans pour ce seul
paramètre. Si on prend d’autres paramètres on peut voir que la température moyenne a augmenté mais
aussi d’autres paramètres brouillard… https://www.meteo-paris.com/ile-de-france/climat.html
Si on étudie sur une plus longue période la tendance affiche clairement une décroissance du nombre de
jour de gel ce qui n’empêche pas des accidents météorologiques annuellement comme en 2010 à Paris où
on a compté 50 jours de gel mais qui ne représentent que la valeur moyenne du début du XX siècle…

Activité 2 : Arguments et contre-arguments autour du réchauffement climatique.


On a vu que la notion de changement climatique est basée sur une étude de la variation des paramètres
climatiques (température, humidité, vents, ensoleillement…) sur une longue période et statistique.
Comment savoir si nous vivons une évolution du climat anormale ou normale c’est-à-dire naturelle comme
le suggèrent les climatosceptiques (personnes remettant en question le fait que le réchauffement actuel
serait d’origine humaine)?
-Un groupe va argumenter en faveur de l’existence de changement naturels au cours du temps (doc p 51)
-Un groupe va argumenter en faveur d’un changement d’origine anthropique (p 50).
Consignes : 1 étudier les documents proposés seuls en tirant les informations qui vous semblent
importantes (20’) échanger avec les membres de votre groupe (pas plus de 4 10 à 15’).
2 Faire alors des groupes de 8 maximum pour débattre, c’est à dire proposez vos arguments et contre
arguments au fait qu’un réchauffement climatique serait d’origine anthropique (limitez le bruit car nous
sommes nombreux, respectez-vous bien sur…).
3 Un ou deux secrétaires prendra des notes et fera une synthèse collective face à la classe.
II Des arguments du réchauffement climatique d’origine anthropique et les cycles naturels.
La notion de changement climatique est basée sur une étude de la variation des paramètres sur un longue
période et statistique (voir doc p 50) :
1 Comment savoir si c’est une évolution normale ? voir page 50 doc 2 et 3.
2 Voir page 51 : Montrer que le climat subit naturellement des changements importants :
3 Discuter du dernier réchauffement actuel à l’aide de ces documents et de vos connaissances.
La température moyenne annuelle est mesurée depuis des centaines d’années mais les relevés n’étaient
réalisés que dans quelques villes dans le monde. Depuis plusieurs dizaines d’années un réseau mondial
étudie avec les mêmes méthodes ces variations.
1 On peut ainsi estimer une température planétaire moyenne d’après des millions de données. On
s’aperçoit que depuis les années 80 la température ne cesse de croitre en prenant 0,6° en 20 ans.:
2 L’étude chimique des forages dans les glaces de l’antarctique ont permis de reconstituer les
températures du passé dans cette région.
On peut voir des variations régulières dans le temps avec des grands cycles de 100000 ans. On note des
amplitudes des températures moyennes de plus de 11 °C (exemples : -62,4° il y a 150 000 ans et -51,1°C il
y a 350000 ans).
Ainsi nous sommes dans une période chaude depuis plus de 10000 ans alors que nous étions dans une
période froide qui a duré plusieurs dizaines de milliers d’années.
Les pollens sont également de bons indicateurs de ces changements dans les latitudes tempérées
(piégeage dans des grottes, tourbières…). Ils confirment les données de l’Antarctique.
3 On note que le taux de CO2 suit ces variations mais que celui-ci a énormément augmenté ces dernières
décennies et est bien plus élevé que ceux mesurés dans le passé.
La cause de cette dernière augmentation n’est pas naturelle mais anthropique. Elle est à l’origine en partie
de l’augmentation des températures (par effet de serre).

III La notion de forçage radiatif (ou effet de serre renforcée) doc 1 p

Depuis un siècle et demi, on mesure un réchauffement climatique global (environ +1°C). Celui-ci est la
réponse du système climatique à l’augmentation du forçage radiatif(différence entre l'énergie radiative
reçue et l'énergie radiative émise) due aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère :
CO2, CH4, N2O et vapeur d’eau principalement. Synonyme plus parlant : effet de serre renforcée
Lorsque la concentration des GES augmente, l’atmosphère absorbe davantage le rayonnement thermique
infrarouge émis par la surface de la Terre. En retour, il en résulte une augmentation de la puissance
radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère sous la forme d’infra rouge (rappel du bilan radiatif
terrestre)
Cette puissance additionnelle entraîne une perturbation de l’équilibre radiatif qui existait à l’ère
préindustrielle.
Ce forçage radiatif provoque une augmentation de la température de l’air le sol et l’hydrosphère.

Bonne vidéo reprenant le bilan radiatif terrestre

https://www.youtube.com/watch?v=J5yCXjpggE4

IV Les effets amplificateurs, inhibiteur et amortisseur du


réchauffement. P 54 55.

TD2 Effet amplificateur modérateur sur le système climatique.


Les scientifiques alertent depuis des décennies sur les conséquences du
réchauffement climatique. Beaucoup parle d’une situation de non-retour
et d’emballement qui pourrait rendre notre planète invivable pour plus de
8 milliards d’êtres humains. On cherche à comprendre pourquoi à partir
des données physiques et des modèles construits :
1 Discuter de l’effet du réchauffement sur les glaces et des
conséquences indirectes de leur disparition à l’aide des documents du
livre p 54 et de vos connaissances afin de montrer la complexité du
système climatique.

2 Discuter des conséquences du réchauffement sur les océans et


montrer les interactions complexes sur le climat.

1) effet amplificateur (ou rétroaction positive)


L’évolution de la température terrestre moyenne résulte de plusieurs effets amplificateurs (rétroaction
positive) qui agissent sur 2 phénomènes :
-diminution de l’albédo (donc de l’énergie réfléchie et donc augmentation de l’énergie absorbée) au niveau
des zones qui dégèle (permafrost et glaciers)

Schéma de la rétroaction positive entre le réchauffement climatique et l’albédo.


-libération des gaz à effet de serre par dissolution du co2 (glace ou permafrost) ou évaporation de l’eau.

+T augmente -> + dégazage de CO2 et évaporation de l’H2O augmentent


+

2) Rétroaction négative (inhibiteur) de la photosynthèse  :


À court terme, un accroissement de la végétalisation constitue un puits de CO2 et a donc un effet de
rétroaction négative (faire baisser le phénomène).
+ CO2 et température élevée (mais pas trop !) -> photosynthèse + importante
-

3) Effets amortisseurs
L’océan a une capacité d’absorption de l’énergie très importante en s’échauffant lentement (spé phy :c’est
la chaleur massique). Cette énergie n’est donc pas transférée à l’atmosphère et limite l’augmentation de
température.
Néanmoins, l’océan a stocké beaucoup d’énergie et la restituera lentement et sur de très longue période,
c’est pourquoi c’est un amortisseur des variations dans un sens comme dans l’autre.

Compléments spé phy : Complément pour le bilan radiatif (limite programme mais à connaitre pour les spé
phy): chaleur latente : énergie nécessaire à un changement d’état à température constante : Capacité
thermique et chaleur latente de changement d'état - Bing video
Chaleur sensible : énergie nécessaire pour augmenter la température d’un corps qui conserve le même état.

très bonne vidéo synthétique du livret scolaire:


https://www.youtube.com/watch?v=Ha40gjRrLW8
V Quelques conséquences indirectes du réchauffement climatique :
1 Fonte des glaciers continentaux et de la banquise.
2 Augmentation de l’évaporation et des précipitations, des phénomènes métérorolgiques
extrèmes.
Du fait de la forte évaporation les dépressions sont plus marquées et chargées en humidité
expliquant l’augmentation des phénomènes extrêmes (cyclones, tornades…)
3 Augmentation du niveau marin (du fait de la fonte des glaciers mais aussi de la dilatation
thermique)

4 changement des courants marins et donc des transferts thermiques (Gulf Stream
circulation thermohaline…hors programme mais très important).
Quels sont les autres facteurs qui pourraient intervenir dans le réchauffement climatique  ?
Montrer comment atmosphère et hydrosphère sont couplés concernant le climat.
18’ https://www.youtube.com/watch?v=1XXdyWK7Z-s

5 changement au niveau des écosystèmes, agrosystèmes, économie…

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