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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE KONGO

FACULTE D’ARCHITECTURE
MBANZA-NGUNGU

RESUME DE GEOGRAPHIE CLIMATIQUE


Destiné aux étudiants de L1
ARCHITECTURE

Professeur René MPURU MAZEMBE B.


Chef de Travaux Inno FALANKA ZENZI

Année Académique 2020-2021


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CONTENU DU COURS

Introduction générale
Chap I Notions de climatologie
I.1 Les méthodes utilisées en climatologie
I.2 Les éléments méthodologiques du climat

Chap II Les précipitations


II.1 Introduction
II.2 Mécanisme des précipitations
II.3 Eléments des précipitations
II.4 Les autres éléments du climat

Chap III Les grands domaines climatiques du monde


III.1 Classification des milieux bioclimatiques
III.2 RDC, les milieux bioclimatiques
III.3 Les grands domaines climatiques de la RDC
Conclusion générale

0.1 BIBLIOGRAPHIE

1. BOICHARD, J. et PREVOT, V., (1969), La nature et les hommes, éd.


Classique Eugène, Paris.
2. BROWN, L. et al., (1998), L’état de la planète, éd. Nouveaux horizons,
Paris.
3. DERRIAU (1972), Les formes du relief terrestre, Moscou, 2e éd., Paris.
4. ETIENNE et GODRD (1970), Climatologie, Coll. 11, Paris
5. FENELON (1970), Vocabulaire de Géographie agraire, Tours.
6. GODARD, A. et TABEAUD, M. (2004), Les climats, 3e éd. A. Colin, Paris.
7. KANENE et DEQUEKER(1992), La bioclimatologie, cours, IBTP.
8. MERENNE, (1981), Dictionnaire de termes géographiques, éd. Marcinelle,
Paris.
9. MERLIN, P. et CHOAY, F., (1988), Dictionnaire de l’urbanisme et de
l’aménagement, PUF, Paris.
10. RECKNAGEL, H. et al., (2007), Génie climatique, Dunod, Paris.
11. VAN YPERSELE et al. (2006), Changements climatiques impasses et
perspectives, Bruxelles.
12. VIGNAU (2000), Géo climatologie, Ellipses, Paris.
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0.2 OBJECTIFS

Ce cours de géographie climatique poursuit deux grands objectifs suivants :

1. Analyser les éléments climatiques parce qu’ils doivent influencer les choix et
qualité des matériaux par rapport à leurs résistances face faits dévastateurs que ces
éléments du climat provoquent. Ainsi, les ouvrages architecturaux seront construits
avec intelligence ou en toute la rationalité.

2. Identifier ou montrer les zones climatiques de notre territoire.

0.3 INTRODUCTION GENERALE

La climatologie est une branche de la géographie qui a pour objet l’étude du


climat. La compréhension des faits géographiques les plus simples, qui ont un impact
sur l’architecture, le génie-civil, l’urbanisme, l’agriculture etc. nécessite une référence
au climat et aux phénomènes météorologiques.
Comme l’intitulé indique clairement, cette matière n’aura pas le même
contenu comme celui destiné aux géographes. Nous allons parcourir quelques
grandes lignes utiles pour les futures architectes. Que nous soyons en géographie,
en urbanisme, en architecture, etc. nous procéderons par les exposés, interceptés
chaque fois par les interventions pertinents des étudiants soucieux de mieux
comprendre la leçon et /ou pour apporter une contribution positive pour l’auditoire.
La climatologie connaît des progrès énormes grâce aux recherches issues
des disciplines différentes. En effet, les méthodes utilisées en climatologie et les
rapports qui existent avec les sciences voisines (mathématique, bioclimatologie,
météorologie, physique, géophysique, etc.) conduisant à plusieurs observations.
Au sens figuré, le mot climat signifie l’ambiance atmosphère, mais aussi
morale, etc., exemple le climat d’entente entre les individus dans une réunion, dans
un auditoire, etc.
Etymologiquement, le mot climat est provient du grec « klima » qui signifie
inclinaison. Deux définitions complémentaires ont été établies durant la dernière
moitié du XXe siècle. Le climat est l’état moyen de l’atmosphère en un lieu précis. Il
s’étale à partir des moyennes de variables climatiques comme la température, les
précipitations, l’humidité etc. Le climat est une série des états de l’atmosphère c’est-
à-dire le temps au-dessous d’un lieu dans leur succession habituelle ; le climat se
base alors sur les fréquences moyennes de combinaison typiques.
- D’abord l’étude du climat exige des observations instrumentales (étude
physique), suivies d’une description statique des phénomènes (étude
mathématiques).
- Ensuite vient la phase de l’analyse des rapports entre un élément du climat et
l’ensemble du temps (météorologie).
- Enfin, intervient l’analyse mathématique des liens entre les éléments distincts
ou groupes climats et le milieu géographique (géophysique), qui peut conduire
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à des nouvelles observations instrumentales et des études des bilans


énergétiques (physique et météorologie).
Quoi qu’il en soit, à tous les stades d’observation ou d’analyse, il est utile
d’utiliser les résultats dans un but pratique : architectural, urbanistique,
géographique, bioclimatique, agronomique, aéronautique, etc. Des travaux pratiques
(individuels ou en groupe) sont indispensables pour asseoir efficacement cette partie
théorique.

0.4 QUELQUES CONCEPTS EN RAPPORT AVEC LA CLIMATOLGIE

-La météorologie : La météorologie (familièrement appelée météo) est l’étude de


l’atmosphère, c’est-à-dire de ses mouvements (direction et vitesse des vents) et de
ses propriétés (température, pression), ainsi que des précipitations qu’elle produit
(pluie, neige). La météorologie permet donc de comprendre le temps qu’il fait, mais
aussi de connaître le temps qu’il fera quelques jours plus tard.
Les phénomènes météorologiques (formation des nuages, mouvements des masses
d’air, etc.) ne se produisent que dans la première couche de l’atmosphère (la
troposphère).
- Les météores : Les météores sont des corps naturels d’origine extraterrestre qui
voyagent librement dans l’espace. Ils peuvent rencontrer par hasard d’autres corps
célestes (planètes, étoiles, etc.). Lorsqu’ils atteignent la surface d’une planète, les
météores sont appelés « météorites ».
Les petits météores (de la taille d’un grain de sable à celle d’un galet) sont
rapidement stoppés dans l’atmosphère terrestre. Comme ils se déplacent à près de
70 000 km/h (soit environ 20 km/s), ils sont chauffés par les frottements avec les
molécules d’air et se vaporisent littéralement en un éclair de chaleur et de lumière :
ces flashes de lumière correspondent aux « étoiles filantes ».
- Un élément météorologique est défini comme « une variable ou un phénomène
atmosphérique qui caractérise l’état du temps en un endroit déterminé et à un
moment donné (température, humidité, précipitation, vent,…) »
- Le bioclimat : conditions climatiques d’un village, d’une ville, d’un pays, bref d’une
région géographique dans ses rapports avec la santé (la vie).
- La bioclimatologie : science qui étudie l’état de l’atmosphère dans ses relations
avec la vie humaine. Ainsi par exemple, on parle de la bioclimatologie urbaine,
végétale, etc.
- La bioclimatologie urbaine ou architecturale : état de l’atmosphère tel que
modifié par l’architecture urbaine, pour une meilleure condition de vie dans la ville.
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Chap. I : NOTIONS DE CLIMATOLOGIE


I.1. LES MEHODES UTILISEES EN CLIMATOLOGIE

I.1.1. La Méthode analytique

Pour caractériser l’état moyen du lieu, on calcule d’abord les moyennes


mensuelles des principaux éléments composant le temps à cet endroit, en les
considérants isolément, puis en les regroupant dans un tableau.

Les avantages de cette méthode sont simples : elle permet de comparer


facilement les stations les unes des autres. De plus, les moyennes mensuelles ou
annuelles sont publiées régulièrement.

Toutefois, on peut avoir des moyennes qui ne sont pas significatives ; on


palliera ce défaut en utilisant les fréquences des données, le calcul des erreurs
probables, les corrélations, etc.

I.1.2. La méthode des indices

La méthode analytique est séparatrice c’est-à-dire on analyse isolément


chaque élément du temps. Dans la réalité, bien sûr, l’action du temps est globale. Il y
a donc moyen de remédier à ces erreurs en combinant des éléments pour établir des
indices empiriques. Une formule telle que P/T (P= précipitation, T= température),
peut être utile en hydrologie ou en agronomie. En effet, l’eau est d’autant plus
disponible que les précipitations mensuelles (P) sont plus fortes et l’évaporation
mensuelle, qui est proportionnelle à la température mensuelle (T), plus faible.

I.1.3. La méthode de combinaisons journalières des éléments

Les observations du temps donnent des valeurs instantanées de bilans et


des chiffres obtenus servent à calculer des données mensuelles et annuelles. Cette
méthode se base sur des indices journaliers et non sur les indices mensuels et
permet de nuancer le climat. L’image des fréquences journalières et des indices de
temps améliorent donc l’image qu’on peut se faire, si on tient compte du rythme des
changements du temps.

I.1.4. La méthode synoptique

La méthode synoptique donne une vue générale. Il y a des risques dans les
études du climat de ne se servir rien que de valeurs moyennes mensuelles pour
étudier les causes d’un phénomène. Ainsi par exemple, dans une région tropicale
humide, les vallées sont en moyenne plus chaudes, même la nuit que les plateaux
voisins. Cette situation apparente se résout quand on sait que les rares temps chaud
qui donnent les nuits les plus froides s’accompagnent d’inversions de température,
donc des températures très basses dans le fond, alors que le temps couverts qui
sont les plus fréquents favorisent des gradients de températures proches de
l’adiabatique c’est-à-dire des vallées plus chaudes que les plateaux ou des sommets.
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Ces inconvénients ont conduit les climatologues à définir le climat local ou


microclimat à partir de la suite des temps qu’il fait au-dessus d’un lieu. Le climat local
est donc constitué par la série des états de l’atmosphère au-dessus d’un lieu dans
leurs successions habituelles ou encore les fréquences saisonnières des temps qu’il
fait. Le temps qu’il fait est donc déterminé par la situation synoptique qui est décrite
plusieurs fois par jour par les services de précisions.

 Observations importantes : aucune de ces approches en climatologie n’est


plus importante que les autres pour examiner l’état de l’atmosphère.
Généralement, il faut utiliser les différentes méthodes pour définir le climat
d’un lieu. Selon l’endroit où on se trouve, l’échelle à laquelle on travaille et le
but poursuivi, l’une ou l’autre méthode prendra plus de l’importance.

Par ailleurs, la notion de climat se rattache à un lieu précis et le climat local


est la seule réalité physique mesurable. Toutefois, on peut grouper tous les lieux qui
ont en communs certains traits climatiques qui dominent les autres, pour arriver à la
notion de climat régional. C’est là la difficulté des classifications climatiques qui
consiste justement à se mettre d’accord sur ces traits.

I.2. LES ELEMENTS METEOROLOGIQUES DU CLIMAT

Les éléments météorologiques du climat (température, pluie, vent etc) sont


les paramètres qui servent à déterminer les types des climats tandis que les facteurs
climatiques (courant marin, altitude, etc.) modifient le climat d’une région

I.2.1. La température

1. Mesure de la température

La température est un élément « clé » dans la détermination d’une zone


climatique. Sa variation positive (augmentation) est à la base de ce nous décrions
aujourd’hui : le changement climatique ou mieux le réchauffement du climat.
La température est la valeur qui exprime la chaleur ou le froid de l'atmosphère ou de
l'air ambiant (d'un lieu donné), mesurée de façon objective par un thermomètre et
traduite en degrés.
Le climat d’un lieu envisagé seulement au moyen de la température est
représenté par la courbe des températures de ce lieu. La température de l’air est
mesurée sous l’abri et l’observation s’étale sur un intervalle de temps assez long (10-
30ans). On distingue la température journalière, mensuelle et annuelle. Toutefois, ce
n’est pas seulement la mesure de température qui intéresse la climatologie, mais
aussi les effets dynamiques de la température c’est-à-dire l’évolution de la
température dans le temps.

Le calcul des temps est un exercice tout aussi complexe. Au-delà des calculs
des moyennes journalières, des moyennes mensuelles et annuelles, il faut connaître
aussi les moyennes maximales et les moyennes minimales de ces périodes
correspondantes.
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Au cours d’une année d’observation de température, on peut ressortir


« l’amplitude thermique annuelle de T° » c’est-à-dire la différence entre la
température moyenne du mois le plus chaud et celle du mois le plus froid.

La « valeur de refroidissement » est la quantité des calories par grammes


que perd par unité de temps et unité de surface un corps porté à la température de
36,5°C. Autrement dit, c’est la quantité des calories qu’il faut fournir à ce corps par
unité de temps et de surface pour que sa température de maintienne à 36,5°C.

La valeur de refroidissement reste sous influence de nombreux facteurs


climatiques : les précipitations, la nébulosité, l’évaporation, le vent qui agissent sur le
rayonnement calorifique. Cette donnée assez complexe a l’avantage de condenser
sous une seule valeur l’action combinée de plusieurs éléments qui ont un rôle
déterminant sur le climat.

En montant en altitude, la température d’un lieu diminue de 0,6°Cpar chaque


100m.

2. Effet de serre et climat

L’effet de serre est un phénomène naturel, mais il est aujourd’hui perturbé


par les gaz rejetés dans l’atmosphère et par certaines activités humaines : cette
pollution atmosphérique renforce l’effet de serre et entraîne un réchauffement
climatique préjudiciable à l’environnement.

L’effet de serre permet de retenir la chaleur solaire à la surface de la Terre.


Sans l’effet de serre, la température moyenne sur la Terre serait de – 18 °C, alors
qu’elle est de + 15 °C aujourd’hui. L’effet de serre est donc un phénomène naturel
indispensable à la vie sur Terre.

Le principe de l’effet de serre

Le Soleil émet en permanence un rayonnement (mélange de lumière visible,


d’infrarouges et d’ultraviolets) qui se propage dans l’espace. Une partie de ce
rayonnement solaire traverse l’atmosphère terrestre et est absorbée par la surface
de la Terre.

La Terre émet en retour un rayonnement infrarouge (dégagement de


chaleur) en direction de l'espace. Cependant, une partie de ce rayonnement
infrarouge est renvoyée en direction de la surface terrestre par certains gaz de
l'atmosphère appelés « gaz à effet de serre ».

Pour schématiser, l’atmosphère et les gaz à effet de serre se comportent


comme les vitres qui maintiennent la chaleur à l'intérieur de la serre d'un jardinier.

Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d’eau, le dioxyde de


carbone, le méthane, l’ozone et l’oxyde nitreux (gaz carbonique (CO2), le méthane
(CH4), l’oxyde nitreux (NO2), les chlorofluorocarbones (CFC) – équivalant à un
doublement de la concentration du CO2 dans l’atmosphère.
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Leur concentration dans l’atmosphère est très faible (inférieure à 1 %), mais
leur capacité à piéger la chaleur (le rayonnement infrarouge) émise par la Terre est
très forte. Leur capacité à créer l’effet de serre est donc, elle aussi, très forte.

Au contraire, l’azote et l’oxygène sont majoritaires dans l’atmosphère (99 %),


mais n’ont aucune influence sur l’effet de serre.

La moitié de l’effet de serre naturel est due à la vapeur d’eau qui est
présente en grande quantité dans l’atmosphère (1 à 4 % selon les régions). Le
second gaz influent est le dioxyde de carbone avec une concentration de 0,035 %
dans l’atmosphère. Le méthane et le chlore sont aussi très influents car ils ont un
pouvoir radiatif (réchauffant) de 40 à 1 000 fois plus fort que celui du dioxyde de
carbone.

L’effet de serre naturel est régulé par divers facteurs de l’environnement. Des
réservoirs de carbone, appelés puits de carbone, permettent en effet de garder le
dioxyde de carbone à la surface de la Terre (rôle des océans, du sol) et de le
transformer (rôle de la végétation).

Les éruptions volcaniques influent également sur la composition de


l’atmosphère en envoyant beaucoup d’aérosols dans l’air (poussières, composés
soufrés), ce qui participe activement à l’effet de serre. Par exemple, l’éruption du
volcan El Chinchon au Mexique en 1982 a fait baisser la température mondiale de
0,35 °C.

L’effet de serre naturel est perturbé par les activités humaines qui envoient
de nombreux gaz dans l’atmosphère.

Cette pollution atmosphérique a commencé au début du XXe siècle (début


des conséquences néfastes de l’ère industrielle). Par exemple, le taux en dioxyde de
carbone de l’atmosphère est aujourd’hui de 350 ppm (parties par million), alors qu’il a
varié entre 200 et 280 ppm durant les 100 000 dernières années. Cette
augmentation est due à la combustion des énergies fossiles (charbon, gaz naturel,
pétrole), aux industries et aux transports.

Les pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre sont les États-Unis, la
Chine et la Russie. La France pollue moins l’atmosphère, car elle utilise de l’énergie
nucléaire pour produire de l’électricité ; même si le nucléaire pose d’autres
problèmes d’environnement (gestion des déchets nucléaires), ainsi que des
problèmes géopolitiques liés à l’armement nucléaire.

La pollution de l’air due aux activités des hommes a entraîné une hausse de
la température mondiale de 0,6 °C au cours du XXe siècle. La température moyenne
de la Terre pourrait encore augmenter de 1,4 à 5,8 °C avant la fin du XXIe siècle :
c’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique.

Le réchauffement global de la Terre qui se poursuit, entraîne la fonte d’une


partie des glaces des régions polaires, ainsi que des sécheresses et des inondations
bien plus fortes qu’aujourd’hui.
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De nombreux pays ont voté à Kyoto (Japon) une réduction de 5,2 % de


l’émission des six principaux gaz à effet de serre. Les États-Unis et la Russie ne l’ont
toujours pas voté, mais des sanctions devraient permettre de faire payer les pays les
plus pollueurs (c’est le principe de pollueur payeur).

L’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) et la


destruction des forêts, en particulier celle de grands massifs forestiers des régions
tropicales, sont les principales causes de l’augmentation du CO 2 dans le processus
de l’assimilation chlorophyllienne.

En construisant, l’homme recherche un confort. Il doit mieux se sentir c-à-d


qu’il ne sache pas qu’il y a augmentation ou diminution de température.
Si la température s’est élevée ou baissée suite au changement climatique de
l’heure, l’architecte ventilera son ouvrage par les larges portes et fenêtres ou créera
des pièces plus volumineuses par exemples ou encore en l’alimentant par l’air
conditionné.

I.2.2. La pluie

La pluie correspond à des précipitations sous forme de petites gouttelettes


d’eau liquide. Le diamètre de ces gouttes d’eau est généralement supérieur à
0,5 mm et peut atteindre jusqu’à 3 mm. La vitesse de la pluie qui tombe est
proportionnelle à la taille des gouttes d’eau de pluie ; elle peut atteindre 30 km/h. La
pluie est l’une des formes des précipitations comme le grésil/la grêle, la neige et la
rosée. Les précipitations sont les diverses formes liquides ou solides, sous lesquels
la vapeur d’eau de l’atmosphère se condense et tombe sur la terre. La pluie est une
précipitation liquide sous forme des rideaux d’eau, parfois faite de très fine
gouttelettes. Dans le cycle de l’eau, les états tel que l’évaporation, la condensation,
le déplacement de la vapeur d’eau, les chutes gouttes d’eau, le ruissellement,
l’infiltration et la résurgence interviennent.

Le nuage : au-delà d’un seuil variable la teneur en vapeur d’eau atteint une
limite. L’humidité relative atteint 100% et la condensation se traduit par l’apparition
des nuages. Ces derniers sont un assemblage des fines gouttelettes liquides ou de
flocons de glace en suspension.
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N.B : les variations négatives de la hauteur des pluies peuvent être dues à la
perturbation du grand cycle évapotranspiration par la réduction de la couverture
végétale. Le cryomètre (d’HALLA), le catathermomètre (de THILL) et le frigorimètre
(de DARMS) servent à mesurer la valeur de refroidissement.

La pluie donne de l’eau qui intervient dans la fabrication des matériaux de


construction et dans la construction proprement dite. Pour les ouvrages ; l’architecte
veillera aux suintements en utilisant les étanches. Dans son environnement
immédiat de batis, il évitera toutes les conséquences négatives des eaux de
ruissellement : érosion du sol, inondation du site, glissement des terrains, etc.

I.2.3. La pression atmosphérique

1. Concepts ou définitions

La pression atmosphérique est un élément climatique important car c’est à


partir de sa distribution sur la surface de la terre que dépend le vent et naturellement
le temps. L’observation régulière de la pression atmosphérique permet de tracer de
courbes dites de « Isobares ». Pour étudier la climatologie, l’étude de vent et
pression s’avère nécessaire.

La pression atmosphérique est le poids de la colonne d’air d’un lieu. Au


niveau de la mer la pression atmosphérique est de 1015 hPa (hectopascals). Les
météorologistes utilise aussi le millibar qui vaut ¾ mm de mercure ou 760 mm= 1015
millibar.

Le poids de l’air provoque sur la Terre une pression importante : la pression


atmosphérique. On la mesure avec un baromètre. On sait que les appareils les plus
précis utilisent le mercure aussi évalue-t-on souvent la pression atmosphérique en
millimètres de mercure. Cependant, les météorologistes utilisent de préférence une
autre unité le millibar 1 millibar correspond à 0,748 mm de mercure.

La pression atmosphérique n’est pas uniforme elle dépend de l’altitude, de la


température, la masse volumique de l’air (on dit parfois « densité » à la place de «
masse volumique »), et celle-ci varie avec différents facteurs.

Lorsqu’une masse d’air s’élève, elle se détend : en effet, sa pression diminue


parce que le poids de l’air situé au-dessus d’elle est de plus en plus faible. Son
volume augmente donc et sa masse volumique diminue. En même temps, le
phénomène de détente s’accompagne d’un refroidissement (la détente de l’air est
utilisée industriellement pour le liquéfier, et c’est ainsi que l’on prépare l’air liquide).
Au contraire, lorsqu’une masse d’air descend, elle est de plus en plus comprimée par
le poids de l’air situé au-dessus. Son volume diminue donc et sa masse volumique
augmente. En même temps, la compression produit un réchauffement (pensons à
l’échauffement d’une pompe à bicyclette avec laquelle on gonfle un pneu). Ces effets
thermiques expliquent pourquoi la température de l’air est de plus en plus faible
quand l’altitude Croît.
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La pression de l’air varie avec la température. Lorsqu’une masse d’air se


refroidit, son volume diminue et sa masse volumique croît: l’air a tendance à
descendre. Au contraire si l’air s’échauffe, son volume augmente et sa masse
volumique décroît air à tendance à monter.

Les zones de pression différentes engendrent des courants aériens : les


vents. On dresse une carte de la pression atmosphérique en joignant tous les points
d’égale pression: on trace ainsi des lignes isobares. Pour que celles-ci aient une
signification et soient d’une interprétation simple, il faut corriger les valeurs réelles de
la pression en fonction de l’altitude du point considéré. On utilise donc des valeurs de
la pression atmosphérique calculée en chaque point à l’altitude zéro (« valeur
ramenée au niveau de la mer »). On observe ainsi des zones de haute pression et
des zones de basse pression.

Un centre de haute pression, appelé encore anticyclone ou maximum, est


provoqué par mouvement descendant de l’air. Les lignes isobares sont
approximativement concentriques; le centre est le point où se situent les plus hautes
pressions. L’air s’échappe de ces anticyclones qui sont donc le point de départ des
vents. Ces vents divergent légèrement vers l’extérieur tout en restant dans
l’ensemble parallèles aux isobares. Leur vitesse est d’autant plus grande que la
décroissance de la pression atmosphérique est rapide, c’est-à-dire que les lignes
isobares sont plus serrées, autrement dit que le gradient de pression (ou « pente
barométrique » par comparaison avec la pente topographique) est plus élevé.
Ces vents sont soumis à la « déviation de Coriolis » ou « force de Coriolis » :
nous avons appris, en effet, que la rotation de la Terre sur elle-même produit une
déviation de tous les mobiles. On observe que les vents, au lieu de souffler
directement du centre des anticyclones vers la périphérie, sont déviés sur leur droite
dans l’hémisphère Nord et sur leur gauche dans l’hémisphère Sud. Un centre de
basse pression, appelé encore dépression ou minimum, est provoqué par un
mouvement ascendant de l’air. Les lignes isobares sont encore approximativement
concentriques mais le centre est le point où se situent les plus basses pressions. Les
vents tournent autour de la dépression en convergeant légèrement. Par suite de la
force de Coriolis, ils subissent la même déviation que précédemment, vers la droite
dans l’hémisphère Nord, en sens inverse dans l’hémisphère Sud. Les vents sont
donc des déplacements d’air qui résultent d’inégalités de pression. Le rôle essentiel
que jouent anticyclones et dépressions leur a valu le nom de centres d’action

2. Types de pressions

L’anticyclone (+) et le cyclone (-)

La première couche de l’atmosphère a une épaisseur d’environ


13 kilomètres. Les mouvements de l’air sont étudiés en mesurant les variations de
pression atmosphérique, c’est-à-dire la force exercée sur une surface par le poids de
l’atmosphère.

La pression de référence (mesurée au niveau de la mer) est égale à


1 015 hPa (hectopascals). Une valeur plus forte (jusqu’à 1 040 hPa) signifie
l’apparition d’une zone de haute pression appelée anticyclone. Cette situation
correspond à un temps beau et stable.
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Dans le cas contraire, une plus faible valeur (pouvant descendre jusqu’à
970 hPa) signifie l’apparition d’une zone de basse pression appelée dépression.
Cette situation signifie le passage d’une perturbation et correspond donc à du
mauvais temps.

Fig.1 Mouvements ascendant et descendant

On établit une carte de vent en croisant des lignes dites isobares (lignes qui
joignent les points de même pression).

3. La formation d'un cyclone tropical

Un cyclone tropical, également appelé ouragan, hurricane ou typhon, se


forme lorsque les conditions suivantes sont réunies : température de la mer
supérieure à 27 °C, atmosphère saturée d'humidité, convergence de courants d'air
froid provenant du nord-est sur une zone de basse pression. Dans ces conditions,
l'air chaud ne peut s'accumuler et monte en tourbillonnant à l'intérieur d'une colonne
d'environ 50 km de diamètre, créant ainsi le cyclone. Le diamètre d'un cyclone atteint
facilement les 500 km. À la périphérie de la colonne, les vents tournoyants peuvent
atteindre 300 km/h. Ils soulèvent de fortes vagues et provoquent d'importants dégâts
sur les terres. Par contre, l'intérieur de la colonne, appelé œil du cyclone, est une
zone de subsidence, caractérisée par des vents faibles et un ciel clair. L'air humide
s'élève jusqu'à plus de 10 000 m et forme un cumulo-nimbus (nuage en forme
d'enclume). La vapeur d'eau refroidie se condense et retombe en pluies diluviennes.
Le record de précipitations a été enregistré à l'île de la Réunion avec 1,5 m d'eau en
24 heures, soit deux fois ce qui tombe à Paris en un an. Le cyclone se déplace
lentement, avec une vitesse de 20 à 30 km/h, et meurt en arrivant sur les terres
continentales ou lorsque la température de la mer diminue.

4. Localisation

La pression n’est pas uniformément (répandue) répartie à la surface du globe.

a) En janvier dans l’hémisphère nord (saison pluvieuse), on trouve :


 Les centres de hautes pressions : pôle nord, au-dessus du continent
américain (anticyclone de Manitoba), au-dessus du continent asiatique,
(anticyclone de Sibérie), anticyclones maritimes subtropicaux ; Hawaï
(pacifique) - Açores (atlantique) – anticyclone arabique (Arabe).
 Centres de basses pressions
- Régions subtropicales (ex. dépression d’Island)
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- Au niveau d’Equateur (calme équatoriaux)


b) Dans l’hémisphère sud (en juillet : saison sèche)
 H.P. - Au-dessus du continent Antarctique
- Au niveau du tropique sud
- Anticyclone de Sainte Hélène, de l’océan Indien (entre le Madagascar
et l’Australie).
 B.P. - dans la région subantarctique
- Au-dessus de continents : Amérique du sud, Afrique du sud et Océanie.

En juillet
H.P. : - Groenland
- Au-dessus du Pacifique et Atlantique nord
B.P. : - Région subarctique
- Au-dessus de l’Amérique du nord
- Dans les régions équatoriales

Conclusion :
Dans l’observation de ces différentes situations de l’atmosphère en janvier et en
juillet, on constate qu’il existe des centres permanents de pressions ;
H.P. : - Zones polaires
- Au-dessus de l’Atlantique nord et sud
- Au-dessus des masses océaniques de latitudes tropicales
B.P. : - Zone subpolaires
- Zone équatoriale

b. Centres semi permanents de pressions :


Ex.: - Anticyclone de Manitoba
- Anticyclone de Sibérie
Donc les anticyclones sont présents en janvier et disparaissent en juillet (été) pour
être remplacés par les basses pressions.
Donc, on distingue de l’équateur vers les pôles de centres de pressions suivants :

Fig.2. les zones de pressions


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L’ensemble de ces zones se déplace en latitude suite au mouvement apparent du


soleil.

1.2.4. La circulation atmosphérique

La direction de vent est déterminée par une girouette, et sa vitesse par un


anémomètre.

A. Les vents réguliers

Dans les zones intertropicales, on rencontre les vents permanents dits


« alizés » (alis=régulier). Ce dernier est un vent régulier qui souffle toute l’année
dans la même direction à une vitesse de 20km/h. cette zone couvre 3% du globe. Il
souffle de N.E vers le S.O de l’hémisphère nord et de S.E vers le N.O dans
l’hémisphère sud.

Fig.3. Les vents alizés

B. Les vents saisonniers

La mousson est due à l’influence qu’exerce le continent sur la répartition de pression.


On distingue deux moussons :

 Mousson d’été.

Fig.4. les moussons

Le continent est plus chauffé que la mer ; d’où le centre de convergence aspire l’air
de la mer. Cette mousson apporte l’humidité océanique qui est à la base des pluies.

Localisation :

- Golf de Guinée
- Golf de Mexique
- Côte d’Afrique orientale
- Asie du S.E
15

 Mousson d’hiver
Fig.5.

Le continent se refroidit et la mer se réchauffe. Au cours de son


refroidissement, le continent devient le centre de divergence et la mer le centre de
convergence qui aspire l’air du continent. Ce vent est froid et sec ; il n’apporte pas
des pluies.

Localisation :

- Anticyclone de Sibérie qui se dirige vers le S.E


- Asie du S.E
- L’Insulinde

N.B. la mousson d’été est dite pluvieuse parce qu’elle apporte avec elle les
brouillards humides qui occasionnent les pluies. Mais en hiver, le continent est sec
sans humidité suite au vent sec qui le balaye.

C. Les vents locaux

Les cyclones sont des perturbations atmosphériques des zones tropicales. Ce sont
des vents sauvages comme les Açores. Ce sont des tourbillons rapides au sein
desquels l’air atteint une grande vitesse, 200km à l’heure parfois. Ils sont fréquents
en Chine, Japon, Indochine, Madagascar et en Amérique.

Les cyclones portent des noms variés selon les régions :

- Hurricane : sur le Pacifique nord, Atlantique nord et aux Antilles.


- Typhon : pacifique ouest et dans la mer de chine
- Cyclone : golf de Benguela
- Willie-Willie : en Australie
- Baguios : au Philippines

D. Les vents journaliers


 La Brise de mer

Ce sont les vents qui soufflent de la mer vers le continent. Pendant le jour, le
continent est réchauffé et le vent va de mer vers le continent. Pendant la nuit, c’est
l’inverse.
16

Fig 6. Brise de mer et brise de terre

Fig 7. Brise de montagne et brise de vallée

La matinée, quand il y a insolation, la montagne est plus réchauffé et l’air monte ;


d’où le brise de vallée.

Le soir, le sommet se refroidit plus vite que le fond de vallée, on a donc le


déplacement inverse dit brise de montagne : Ex. Vallée de Rhône.

E. Vents ascendants et descendants

Fig.8 : Le foehn

L’air qui monte est chargé d’humidité et se condense, puis aux hautes
altitudes l’air décharge l’humidité. Au sommet l’air arrive sec et chaud. Cet air
traverse la Suisse (chaud et sec). Ces vents sont dits : Foehn dans les Alpes et
Chinook dans les Rocheuses (USA). Cette situation s’observe aussi dans la région
montagneuse de l’est de la RDC.

Quelques vents locaux

Les vents d’ouest sont les vents dominants des régions tempérées.
Mais en Afrique, ces vents soufflent aux deux extrémités nord et sud:
 Harmattan, de novembre à avril, souffle en Afrique du N-O
 Sirocco, de juillet-avril
 Khamsin, vent chaud et sec qui souffle en Egypte
17

 Cyclones, se produisent souvent au Madagascar et dans l’île de Réunion.

Importance méfait des vents sur le plan planétaire

Le vent joue un rôle important dans l’histoire des découvertes.


Ex. : l’Alizé a facilité la découverte de l’Amérique centrale et méridionale
 La mousson d’été est pluvieuse et est accueillie avec des manifestations
culturelles en Asie méridionale car elle apporte l’humidité aux cultures.
 Les vents locaux : les cyclones sont des vents sauvages qui soufflent avec
violence et occasionnent des dégâts importants aux récoltes, bétails,
immeubles, populations, villes côtières, etc. D’où, nous devons construire
avec intelligence et rationalité afin d’éviter le pire
18

Chapitre II : LES PRECIPITATIONS

II.1. INTRODUCTION

L’atmosphère est revêtue d’humidités qui ont trois états : gazeux, liquide et solide.

 Liquide : cours d’eau (partie superficielle)


 Solide : nuage, neige…
 Gazeux : vapeur d’eau

C’est cette humidité qui est à la base des précipitations. Les conditions pour que la
précipitation se produise sont :

1) Les radiations solaires


2) Présence d’une nappe d’eau
3) Refroidissement

II.2 MECANISME DES PRECIPIPATIONS

L’air chaud peut emmagasiner beaucoup plus de vapeur d’eau que l’air froid.
Un mètre cube d’air à 30°C content 30 grammes d’eau mais seulement 10
grammes d’eau s’y trouve par mètre cube à 10°C. Il en résulte que le réchauffement
de l’atmosphère éloigne le point de saturation (qu’on appelle aussi point de rosée,
tandis que son refroidissement le rapproche. Lorsque le point de rosée est atteint, la
vapeur d’eau se condense en fines gouttelettes dont le diamètre ne dépasse pas
quelques microns (un micron = 1/1000 de millimètre). Très petites, ces gouttelettes
sont maintenues en équilibre dans l’air par des courants ascendants très faibles.
Ainsi naît un nuage, ensemble visible de minuscules particules d’eau ou de glace, en
suspension dans l’atmosphère.

On distingue diverses catégories de nuages, selon leur forme, leur couleur,


l’altitude à laquelle ils se tiennent, leur capacité à alimenter des averses. Ces nuages
voyagent en cortège suivant un ordre invariable pour former un système nuageux.

La pluie se forme quand des gouttelettes d’eau et des cristaux de glace


coexistent dans un nuage. L’eau s’évapore alors des gouttelettes et vient se fixer sur
les cristaux de glace; quand ceux-ci atteignent une masse suffisante, ils fondent et
tombent sous forme de pluie. Ils ne parviennent cependant pas toujours sur la terre,
car les couches basses de l’atmosphère, si elles ne sont pas saturées, absorbent par
évaporation ces « pluies » d’altitude.

Quand la température est très basse, les cristaux de glace ne fondent pas ;
ils s’agglomèrent en flocons de neige. Que les cristaux de glace, au lieu de tomber,
se trouvent entraînés vers le haut par de forts mouvements ascendants, ils
continuent à grossir, commencent parfois à fondre, se reforment en cristaux, et
tombent enfin sous forme de grêle.
19

Pluie, neige grêle sont les formes diverses que prend la vapeur d’eau
condensée tombant sur un milieu urbain ou rural. Ce sont les précipitations.

La rosée provient de la condensation de la vapeur d’eau au cours des nuits


pendant la saison sèche surtout, lorsque le rayonnement de la terre abaisse
suffisamment la température.

Par temps calme quand l’air l’humidité se refroidit à la surface du sol toute
visibilité disparaît c’est le brouillard.

Si l’air est suffisamment humide, tout refroidissement atmosphérique peut


provoquer des précipitations. Ce refroidissement est toujours lié à un mouvement
ascendant de l’air, mais il existe plusieurs types de pluies:

 en escaladant un relief, toute masse d’air s’élève, se détend et se refroidit. Grâce


aux pluies orographiques (relief) qui en résultent, les montagnes sont toujours
plus arrosées que les plaines voisines.
 Pendant la saison pluvieuse, fortement chauffée par les rayons du soleil,
l’évaporation est intense, des colonnes d’air s’élèvent; le mouvement
ascensionnel, ou mouvement de convection, s’accompagne de chutes de pluies et
même d’orages si la colonne d’air monte rapidement. Ces pluies de convections
observent toute l’année dans les régions équatoriales.
 les pluies cycloniques naissent sur le front des perturbations barométriques qui
obligent l’air à s’élever tout comme des massifs montagneux. Une « baisse » de
baromètre indique souvent que la pluie est proche, car c’est le signe de l’arrivée
d’une dépression à laquelle les fronts se trouvent associés. Les pluies cycloniques
es plus abondantes accompagnent le passage du front chaud où ‘air tropical
s’élève au-dessus de l’air polaire avant, puis celui du front froid où ce même air
tropical est chassé en attitude par l’air polaire arrière.

La mesure des précipitations s’effectue avec un pluviomètre. Sorte de vaste


entonnoir qui recueille les pluies et les dirige vers un réservoir gradué. Les
précipitations solides (neige, grêle) fondent, l’appareil comptabilise leur équivalent en
eau. On enregistre ainsi les précipitations de chaque averse, tes chutes de pluie
journalières, mensuelles et annuelles. Les mesures de plusieurs années
consécutives permettent d’établir les moyennes pluviométriques.

Ces mesures servent ensuite à construire les diagrammes


pluviométriques, c’est-à-dire les courbes des moyennes mensuelles de pluies.
Grâce à ces courbes. Nous connaissons les divers régimes pluviométriques, c’est-
à-dire la répartition des pluies au cours de l’année. Sur une carte des précipitations,
les lignes isohyètes joignent les points recevant le même total annuel ou mensuel
de précipitations.
20

La pluviométrie est plus difficile encore que la prise des températures.


Plusieurs pluviomètres identiques installés à quelques mètres les uns des autres
recueillent des hauteurs d’eau différentes. On doit donc se contenter d’une précision
relative tout en multipliant les précautions en vue de mesures comparables.

II.3 LES ELEMENTS DES PRECIPITATIONS :

II.3.1 La nébulosité

Elle est avant tout une fraction du ciel couvert par des nuages, quels qu’ils soient, à
un moment donné sur station déterminée. Elle est due aux perturbations cycloniques
(mauvais temps). La nébulosité a une forte influence sur la variation diurne de la
température et la vitesse du vent.

II.3.2. L’insolation

Pour déterminer un climat, on fixe la durée moyenne normale de l’insolation


pendant l’année et aux différents mois, ainsi que le rapport de durées effectivement
enregistré à celle qu’on aurait mesuré si le soleil avait brillé sans interruption. Ces
différents rapports sont dits « fraction d’insolation ».
Il importe d’ajouter à ce qui précède les fréquences moyennes des jours d’insolation
± grandes. On fixe donc la variation diurne de la durée d’insolation en calculant
toutes les 60 minutes de la journée, la durée moyenne pendant laquelle le soleil a
brillé dans une ville, une région, etc.

II. 3.3. La visibilité

La visibilité tout comme la transparence de l’air est surtout intéressante en


climatologie puisqu’elle renseigne à défaut d’autres mesures sur la pureté de
l’atmosphère. Beaucoup de phénomènes optiques troublent bien la visibilité d’un lieu.
Toutefois, la visibilité est fonction de la quantité des matières contenues dans
l’atmosphère et de l’humidité relative. Les éléments en suspension dans l’espace
peuvent être : les particules minérales, les agrégats gazeux, sels divers, les
gouttelettes d’eau microscopiques, cendres volcaniques, etc. la visibilité joue un
grand rôle dans l’aéronaute, la conduite urbaine, la navigation, la marche à pied
pourquoi pas, etc.

II.3.4. La vapeur d’eau


L’humidité intervient en climatologie sous des formes diverses parmi
lesquelles deux méritent d’être connues :
- « la tension de la vapeur d’eau en l’air » qui est exprimée en degré ou en
millibar.
- « l’humidité relative en fonction de saturation » exprimée en degré
hygrométrique.
Les données climatiques relatives à la tension de vapeur sont :
21

- La tension moyenne annuelle,


- La tension moyenne mensuelle.
Toutefois, la tension de vapeur ne suffit pas à caractériser un climat [c’est le cas des
régions désertiques où la température de la vapeur d’eau la plus basse, mesurée
pendant la saison sèche est encore supérieure à la même valeur mesurée pendant
la saison humide sous climat tempéré].
L’humidité relative seule ne suffit pas pour caractériser le climat, il faut y joindre la
température de l’air. Dans la zone climatique tempérée, une humidité de 70 à 75%
est déjà l’indice d’un temps très sec. Dans la région équatoriale, 65% d’humidité
conditionne déjà un temps humide, et la sensation éprouvée est celle d’un temps
lourd et pénible. Quelques expressions de l’humidité de l’air « point de rosée »,
« déficit de sensation ».

II.3.5. L’évaporation
Elle concentre aussi bien la climatologie agricole que la climatologie en
général. C’est le passage de l’état liquide à l’état de vapeur. L’évaporation dépend à
la fois de la quantité d’eau disponible et de la température de l’air.
En effet, l’humidité de l’air dépend pour une grande part de la quantité d’eau
évaporée par la surface des mers, la couverture végétale et le sol. La quantité d’eau
disponible pour les plantes est différente entre l’eau tombée et celle évaporée. Ainsi,
l’évaporation à la surface de la peau et au niveau de nos poumons influe notamment
sur le maintien de la température normale du corps humain.
Les résultats obtenus ici sont différents, disons par manque d’homogénéité. Ceci
tient au fait que, en dehors des éléments dont dépendent l’évaporation (T° de l’air et
de la surface évaporant, vitesse du vent, la tension de vapeur d’eau, la pression
atmosphérique, mais aussi la nature), la forme et la dimension de la surface
évaporante jouent un rôle important dans l’évaporation.

En effet, la hauteur d’eau évaporée dans un temps fixe est


proportionnellement plus considérable pour une petite surface que pour une grande,
toute chose restant égale par ailleurs.

II.3.6. Le Brouillard

Le brouillard n’est certes pas un élément clé de la climatologie, mais un


phénomène dont l’étude relève de la météorologie. Toutefois, son rôle en agriculture
urbaine, en aéronautique, transport, etc.

En climatologie on parle de brouillard chaque fois que la visibilité est


inférieure à 100 m. les données relative au brouillard sont :
- Son opacité horizontale (visibilité en mètre),
- Son épaisseur verticale (quand on peut la déterminer),
- Sa fréquence (nombre des jours moyens où il est observé par mois),
- Sa variation diurne dans les différents mois.
22

Note importante : les précipitations ont des effets dissemblables. La grêle est redoutée des
agriculteurs dont elle réduit les récoltes. La précipitation occulte permet la survie des plantes
de régions sèches. Un tapis de neige protège contre le froid le sol et les plantes cultivées.
Certes, des pluies fréquentes sont préjudiciables au tourisme, à l’urbanisme incontrôlé à la
construction… mais la pluie est indispensable à la vie des plantes comme aux cours d’eau.
La soif de la terre, c’est la faim des hommes.

II.4. LES AUTRES ELEMENTS DU CLIMAT

a) Les éléments cosmiques du climat


Le soleil est un élément cosmique non négligeable qui agit différemment selon l’heure, la
latitude, sa distance par rapport à la terre. L’angle d’incidence de rayon solaire sur la terre,
influence sur la redistribution de la chaleur selon que les rayons tombent verticalement à
l’équateur, et obliquement sur les régions tempérées.
b) Les éléments géologiques ; la perméabilité du sol joue un rôle capital dans
l’agriculture irriguée.
23

Chapitre III : LES GRANDS DOMAINES CLIMATIQUES DU GLOBE

III.1. CLASSIFICATION DES MILIEUX BIOCLIMATIQUES

Comme nous l’avons dit plus haut, le Bioclimat : ce sont des conditions climatiques
d’une région dans ses rapports avec la santé, la vie.

La plupart de spécialistes subdivisent le globe terrestre en zones intertropicale


(chaude), tempérée et froide. Il existe plusieurs classifications de climat dont les plus
importantes sont :

1. La classification biogéographique ;
2. La classification climatique générale ;
3. La classification de l’école française.

III.1.1. LA CLASSIFICATION BIOGEOGRAPHIQUE

Elle a été réalisée par KOPPEN en 1970. Cette classification fut faite suivant un type
d’espèce végétale, en trois grands domaines climatiques.

Systématiquement nous avons les classes suivantes :

 Les climats humides tropicaux (A)

AF : climat équatorial

AM : climat tropical et de mousson

AW : climat tropical à saison sèche pendant l’hiver.

 Les climats secs (B)

Bwh : climat désertique chaud

Bsh : climat steppique chaud

Bwk : climat désertique froid

Bsk : climat steppique froid

 Les climats humides méso thermaux (=climats tempérés chauds. Ici la T° du


mois le plus froid est supérieure à -3°C et est inférieure à 18°C). (C)

Cs : climat subtropical à sec

Cw : climat subtropical à hiver sec

Ct : climat maritime sans saison sèche.

 Les climats humides micro thermaux (D) (climat de neige).

La température du mois le plus chaud est inférieure à 10°C.


24

La température du mois le plus froid est inférieure à -30°C (D)

Df : climat continental sans saison sèche

Dw : climat continental à hiver sec.

 Le climat polaire (E)

Et : climat de toundra

Ef : climat à neige éternelle

Remarques :

A ces différents symboles, KOPPEN ajoute les lettres minuscules a, b, c, d ;

A : le mois le plus chaud dépassant 22°C ;

B : le mois le plus chaud dépassant ˂ 22°C ; mais au moins 4 mois ont à une
température supérieure à 20°C ;

C : on note moins de 4 mois supérieure à 10°C ;

D : on note moins de 4 mois supérieurs à 10°C mais le plus froid est inférieur à -
30°C.

III.1.2. CLASSIFICATION CLIMATIQUE GENERALE

Elle utilise les données météorologiques ; réalisées par THORNWHITE.

III.1.3.CLASSIFICATION DE L’ECOLE FRANCAISE

Les zones climatiques sont établies sur les critères bioclimatiques et/ou facteurs
climatiques de synthèse.

Il existe également une classification de l’école allemande établie par CARLTROLL.


Elle définit le climat d’après leurs causes ou origines. C’est donc une classification de
la génétique (genèse).

Au regard de ces différentes classifications, quelle serait la situation bioclimatique de


la R.D. Congo ?

III.2. LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : MILIEU BIOCLIMATIQUE

III.2.1. LES DONNEES D’ANALYSE DU CLIMAT CONGOLAIS

III.2.1.1. TEMPERATURE

La température moyenne annuelle est partout élevée : 25°C, sauf dans les zones
montagneuses de l’Est, où elle est modérée (A.T. : ±3°C-T° : 1° tous les 180m
d’ascension, 0,6°C tous les 100m).
25

Pour la raison de faciliter la localisation les différents climats dans cette partie du
cours, nous allons recourir, par moment, aux anciennes appellations des provinces
de la RDC.
Le degré thermique est de 25 à la côte, 24 à 25 dans le nord du pays, cuvette
centrale, nord-Katanga, Kasaï, Kinshasa et Kongo central.

L’A.T.A. (l’amplitude thermique annuelle) maximale est enregistrée au sud Katanga


(Lubumbashi) qui a 23,8°C en octobre et 16,8°C en juillet, soit une différence de 7°C
(ATA) qui atteint 8°C dans le sud du pays. Kinshasa et le Kongo central ont une
amplitude élevée qui atteint 6°C à la côte malgré l’action régulatrice de l’océan.

III.2.1.2. PRESSION ET VENTS

Le schéma théorique du mécanisme de circulation atmosphérique est assez simple :


à partir des zones de hautes pressions subtropicales, deux flux d’air permanent
(alizé), mais de direction et de caractères opposés glissent vers la bande des basses
pressions équatoriales où ils se rencontrent et se repoussent dans une région de
turbulence, appelée zone de convergence intertropicale (C.I.T).

Ainsi, on a :

- L’alizé du N.E, très chaud et sec, souffle du Soudan pendant la saison sèche
dans l’hémisphère nord (décembre-janvier).
- L’alizé du S.E, froid et sec, est très influent pendant la saison sèche du sud
(juillet) du pays.
- Le courant équatorial d’Est, chaud et un peu sec, souffle de l’océan Indien. Il
est presque permanent au-dessus de 4.000 m à 6.000m.
- La mousson atlantique (S-W) est un courant frais et humide provenant de
l’Anticyclone permanent et constant de sainte Hélène. Ce flux se fait sentir sur
une bonne partie de l’ouest de la RDC. Il souffle dans les couches inférieures
de 1.200m à 1.500m d’altitude.

La C.I.T. (front de mousson) se déplace durant l’année du sud au nord et du nord au


sud, en relation avec le mouvement apparent du soleil. Dans cette zone, l’air
perturbé a une tendance à s’élever, d’où les basses pressions et les chutes des
pluies.

Fig.11. la CIT

A)

b)
26

c)

III.2.1.3. PRECIPITATIONS

Les précipitations sont en effet abondantes au niveau de l’Equateur et régressent


plus on s’éloigne de l’Equateur. Les moyennes annuelles sont presque partout
supérieures à 1.200mm.

Centre de la cuvette supérieur à 2.000mm (aux équinoxes, le maximum est


enregistré à l’Est (humidité de la mousson).

Les minimums sont enregistrés sur le littoral (banana : 840mm) à cause de la


mousson qui circule au-dessus du courant froid de Benguela où l’air est humide mais
avec des températures assez basses qui provoquent la stabilité verticale

Toutefois, la RDC est considérée comme appartenant entièrement à la zone chaude.


Ces pluies abondantes constituent des débits et des régimes réguliers des cours
d’eau. Ceci reflète d’ailleurs les conséquences directes de la position du Congo à
cheval sur l’Equateur

1. Situation en janvier : saison sèche au nord (alizé du N.E sec)


- Moyenne mensuelle de ±100 à 125 mm dans la région équatoriale
- Elle est de 200 mm dans le Sud-Katanga et à l’Est
- Ailleurs, il y a ralentissement des précipitations (petite saison sèche de
janvier-février).
2. Situation en avril : maximum dans le sud-ouest (Kongo central, Kwango) : 200
à 250 m.
3. Situation en juillet : saison sèche au sud (alizé su S.E)

III.3. LES GRANDS DOMAINES CLIMMATIQUES DE LA RDC

La RDC connaît une diversité des climats qui entraînent une diversité des paysages
végétaux. Cette diversité est déterminer par :

- La situation de la RDC à cheval de l’Equateur,


- Son extension en latitude,
- Son relief.

Nous distinguons aussi une zone équatoriale modifiée par l’altitude dans la région
montagneuse de l’Est et deux zones tropicales symétriques. Ce sont dans
l’ensemble, des climats intertropicaux chauds et humides.

Les rapports zones climatiques, relief, sols, végétation et activités humaines


présentent les correspondances suivantes :
27

III.3.1. LE CLIMAT EQUATORIAL

Localisation :
La zone du climat équatorial correspond à peu près à la cuvette centrale, vaste
dépression de 750.000 km2 occupée par les lacs Maï-Ndombe et Tumba et les
marécages. Son altitude ne dépasse pas de 400 m. cette zone occupe les zones
proches de l’Equateur (3 à 4° au nord et sud) et ne connaît qu’une seule saison
pluvieuse, Nord Bandundu, les 2 Kasaï, S.O de la province orientale et ouest de
Maniema.
Sols :
Argile latéritique ou ferralitique (riche en fer) de couleur violette, sol sableux, argilo
sableux (sans forêts).
Latéritique : sol rougeâtre de la région tropicale humide = alumine + oxydes de fer

Végétation :
Caractérisée par la forêt équatoriale très dense, très humide, ombrophile
sempervirente (très verte). Cette forêt déborde la cuvette et couvre 1.060.000 Km 2
de l’étendue du pays. Arbres de quelques 20 m et plus, géants de 40 à 50 m de haut
(acajou, okoumé…).

Faune :
Abondante et variée : oiseaux, singes, reptiles, fournis, chenilles…).
Caractéristiques climatiques

Activités humaines :
Entre 1800 et 2000 mm/an ; avec deux maxima quand le soleil est au zénith, t°
moyenne annuelle supérieure à 20°C (±25°C) ; Amplitude thermique annuelle
inférieure à 3°C et (±1°C) voir données pluviothermiques (Boende).
Cette zone est le domaine des cultures industrielles (café, cacao, palmier à huile,
hévéa). Le théier, le quinquina et le caféier arabica peuvent être cultivés lorsque le
milieu est tempéré par l’altitude et les conditions climatiques deviennent plus saines
(1.000 et 2.000). Elevage est difficile à pratiquer suite aux conditions climatiques non
réunies.

Tableau 2 : Données pluviothermiques de la station de Boende : 1° L.S

Mois J F M A M J J A S O N D
T°C 25 25 25 24 25 25 24 25 24 24 24 24
Pmm 90 118 157 207 155 156 197 150 227 153 117 81

III.3.2. LE CLIMAT TROPICAL

Le climat tropical règne sur presque tout le reste du pays à l’exception des régions
montagneuses. Le climat tropical connaît deux saisons très nettement marquées :
28

- La saison des pluies est caractérisée par des précipitations abondantes


(moyenne annuelle de 1.000 à 1.500 mm) et des températures voisines de
celles du climat équatorial.
- La saison sèche est caractérisée par l’absence des pluies, par un ciel gris et
un temps brumeux.

Le nombre des mois de saison sèche et de saison pluvieuse permet de distinguer


deux sous-groupes dans le climat tropical congolais.

III.3.2.1. LE CLIMAT TROPICAL HUMIDE

De part et d’autre de la zone équatoriale, avec une saison sèche de 3 à 4 mois. Ce


climat couvre :

- Le plateau de l’Oubangi et de l’Uele, dont l’altitude moyenne est de 600 m,


pouvant atteindre 900 m à l’Est et descend en pente douce vers la cuvette
centrale.
- Le plateau méridional qui s’étend de la N’sele (Plateau de Bateke) au Kasaï
oriental en passant par le plateau de Lunda (Kwango-Kwilu) dont l’’altitude
moyenne varie entre 700 à 800 m. Au sud vers l’Angola le plateau est plus
élevé et atteint plus de 1.000 m, au nord du plateau méridional, l’altitude
descend jusqu’à 500 m (incliné) vers la cuvette centrale.

Localisation :

Kongo-central, Kinshasa, reste du grand Bandundu, de 2 grands Kasaï, du Maniema,


Nord de Equateur et Nord d’ex Province-Orientale.

Sols :
Argilo-sableux sous forêt, sols latéritique par migration (lessivage) de la silice.
Végétation :

Forêt galerie (le long des cours d’eau), savanes boisée des Erythopleum (résistant-
bois dur) portant des chenilles, savane boisée ou savane-parc (parsemée d’arbres).

Caractéristiques climatiques
Pmm varie entre 1.000 et 1.500/an ; T° moyenne annuelle supérieure à 20°C
(±25°C) ; ATA supérieure à 3°C et inférieure à 5°C (faible éloignement de l’équateur).
Activités humaines

Cette zone est le domaine des cultures vivrières : manioc, maïs, arachide), canne à
sucre, suivies de longues jachères (les plus conseillées) et de l’élevage du gros
bétail, sous réserve d’y apporter le complément minérale indispensable dans les
régions où les plateaux sont couverts d’une pseudo-steppe graminéenne diverse.

N.B. La vieille montagne plissée de Mayumbe (ex Bas Congo), fortement érodée, en
forme des collines et tend à prendre la forme d’un plateau (± 600 m d’altitude et
29

culmine à 1.050 m au Mont Via). Elle fait partie de la zone tropicale humide et en
présence pratiquement les principales caractéristiques.

Tableau 3 : Données pluviothermiques de la station de Kinshasa : 4° L.S

Mois J F M A M J J A S O N D
T°C 26 26 26 25 23 22 23 24 26 25 25 25
Pmm 182 190 172 203 123 4 0 0 5 156 237 131

II.3.2.2. LE CLIMAT TROPICAL SEC OU SAISON SECHE PROLONGEE

La saison sèche est plus longue : 5 à 6 mois et connaît des températures plus
basses et des variations diurnes plus marquées qu’en zone de climat tropical
humide. Ce climat couvre l’extrême sud du Kwango, du Kwilu, du Kasaï et Sud-
Katanga.

Sols :
Latérites (cuirasse ferrugineuse ou carapace latéritique).

Végétation :
Savane boisée, savane herbeuse faite d’herbes courtes, et forêt claire comprise
principalement d’arbres à feuilles caduques.
Caractéristiques climatiques :
Pmm supérieure à 1.000 mm/an ; TMA supérieure à 20°C ; ATA supérieure à 5°C
(éloignement de l’équateur).

Faune :
Abondance et variée : mammifères (herbivores et carnivores), oiseaux, reptiles,
insectes…

Activités humaines :
Cette zone est le domaine par excellence du pâturage pour le gros bétail, de la
culture de céréales, millets, sorgho.
N.B. Le blé est cultivable sur le haut plateau du Katanga

Tableau 4 : Données pluviométrique de la station de Lubumbashi : 11°S

Mois J F M A M J J A S O N D
T°C 20,5 21 22 20 19 18 18 19 22 23 22 21
Pmm 250 256 230 52 4 0 0 0 4 30 42 268

III.3.3. LE CLIMAT LITTORAL

Sévit sur la plaine côtière (littorale), une plaine peu large (moins de 100 Km) qui
borde la côte congolaise de l’Atlantique de l’ex province du Bas Congo et formée
30

surtout par une succession des vieilles plates-formes sous-marines. Il comprend


une saison sèche de 4 à 5 mois.

Sols :

Argilo-sableux, vaseux.

Végétation :

Savane boisée, forêt galerie, mangrove le long de l’Atlantique (forêt de palétuviers se


développant sur un sol vaseux).

Caractéristiques climatiques :

Pmm de l’ordre de 800 mm/an, TMA supérieure à 20°C ; ATA supérieure à 3°C et
inférieure à 5°C (faible éloignement de l’équateur).

Activités humaines :

Cfr. Climat tropical humide

III.3.4. LE CLIMAT D’ALTITUDE (OU DE MONTAGNE)

Il présente à cause de l’altitude, un climat plus tempéré à une seule saison : la saison
pluvieuse.

Dans ce climat, il pleut toute l’année, mais d’avantage au pied de la montagne


(jusqu’à 3.000 m) qu’au sommet.

Il couvre la région montagneuse de l’Est de la RDC et le Haut Katanga (1 à 3° de


part et d’’autres de l’équateur), spécialement.

Les Monts Virunga (au nord du lac Kivu) formant une série de volcans dont les plus
connus sont : Karisimbi (4.507 m), Nyiragongo (3.470 m), Nyamulagira (3.068 m)
encore actifs ; Mikeno (4.437 m), Visoke (3.711 m) et Sabino (3.647 m) éteints.

- Le Massif de Ruwenzori entre les lacs Mobutu (Albert) et Idi – Amin (Edouard)
possèdent un des sommets les plus élevés de l’Afrique, le pic ex – marguerite
(5.120 m) après le Kilimandjaro (5.963 m) au pic Uhuru en Tanzanie, et le
Kenya (5.200 m).
- Le Mont Ugoma, au nord de la Lukuga dont l’altitude moyenne est d’environ
2.000 m, culmine au pic Sambirini (2.250 m).
- Les Monts Kundelungu (1.600 m), à l’Est de la Lufira et l’ouest de la Luapula
et du lac Moero.
- Les Monts Marunju (2.000 m) bordant le sud – ouest du lac Tanganyika,
aplani par l’érosion, dont l’altitude moyenne dépasse 1.500 m.
- La chaîne des Monts Mitumba (1.500 – 1.700 m) s’allongeant depuis la
frontière avec la Zambie jusqu’au Kibali – Ituri, composée de plateaux de
Manika, le Mont ex – Bia (1.100 m) au sud – est du lac Upemba, les Monts
31

Kibara (1.890 m) de la Lufira et la Luvua, les Monts Biano (1.650 m) et les


Monts Hanhansson plissés et charriés (1.100 m) entre Lubudo et la Lovoï.

Sols :

Sols de montagne sur les pentes peu prononcées, caillouteux, sensibles à l’érosion.
Ce sont surtout les sols d’origine volcanique.

Végétation :

Etagement de la végétation (ou végétation étagée) :

- Entre 0 à 1.000 m : forêt dense (T° supérieure à 16°C),


- 1.000 à 3.000 m : savane d’arbres et de bambous) et forêt de montagne (15 –
16°C),
- 3.000 à 4.000 m : prairies d’altitude avec des lobelias et des Séneçons géants
(jusqu’à 10°C),
- Au-delà de 4000 m, la montagne est pourvue d’une végétation naine de
mousses et de lichens,
- A partir de 5000 m, il neige et la montagne se couvre d’une calotte de glace
(0°).

Le sommet de Ruwenzori est couvert de neiges persistantes.

Caractéristiques : Pmm ˃ 1500 mm/an ; T° moyenne avoisinant 18°C ; T° s’abaisse


(diminue) au fur et à mesure qu’on s’élève, d’environ 1°C tous les 180 m ou 0,6°C
tous les 100 m ; ATA ˂ 3°C.

Activités humaines

Cette zone est le domaine de la production intensive de quinquina (15.000 Ha), des
cultures vivrières mais aussi de l’élevage bovin laitier (surtout dans la région de
Masisi), caféier arabica, théier.

N.B. En ce qui concerne les sols, la RDC est entièrement située dans la zone des
latérites. Ce terme regroupe tout un ensemble des sols formés sous un climat chaud
et humide, responsable d’une décomposition profonde, rapide et complète du
matériel de départ.

La latérisation est synonyme de destruction complète des silicates colloïdaux, suivie


d’un lessivage des bases de la silice et d’accumulation des sesquioxydes (hydrates
de fer et d’alumine) le phénomène de ferralisation ou latérisation aboutissant à la
formation des cuirasses ou carapaces.

Il en résulte donc que les sols tropicaux sont des sols pauvres, d’autant plus pauvres
que les processus de latérisation sont plus avancés.

Tableau 5 : Données pluviométriques de la station de Goma : 1°S


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Mois J F M A M J J A S O N D
T°C 17,2 16,9 18 17,8 18 17 17,2 17 16,9 17,2 17,4 17
Pmm 48 136 138 110 84 72 96 168 178 134 156 96

CONCLUSION GENERATION

Faisant suite des analyses qui précèdent sur les mécanismes


météorologiques, les éléments du climat et les facteurs climatiques, et leurs
influences sur l’architecture, bref dans le milieu de vie ; il y a lieu de réfléchir
succinctement sur ce qui est du « confort bioclimatique en milieu urbain.» Face aux
aléas climatiques, certains hommes peuvent penser qu’on doit construire (ou mieux
habiter) dans les milieux où toutes les conditions sont déjà propices. Non, les êtres
vivants (animaux et hommes) peuvent aménager le cadre où ils veulent habiter
décemment voire éviter le pire. D’où l’intervention de la nation de la bioclimatologie
Le confort bioclimatique selon KANENE, M. et DEQUEKER, P. (1992) est
« la sensation qui correspond à des conditions dans lesquelles le corps humain ne
doit pas mettre en jeu ses mécanismes de lutte contre la chaleur ou contre le froid ».
Face à des variations d’ambiances climatiques, l’homme voire l’animal, ont la
possibilité de réagir, de modifier son activité ou de créer un objet qui les protègera :
le trou, l’habit, la maison, la climatisation, etc. L’abri est cette protection ou
enveloppe qui crée d’autres conditions climatiques sur des petites aires c’est-à-dire
des micros-climats ou crypto-climat à l’intérieur de ces abris.
Cependant, une préoccupation de fond demeure, celle de la détermination
du confort des citadins. Mais alors, connait-on les conditions d’ambiances favorables
à ce confort urbain ? Quels sont les éléments perturbateurs ou mieux, les éléments
qui sont à la base des micros-climats ?
Donc, nous sommes portés à croire que le confort thermique est une
notion subjective. On peut constater qu’au même mois (février par exemple) il fait
très froid dans l’hémisphère nord, et en même temps dans l’hémisphère sud, c’est la
forte chaleur.
Par ailleurs, depuis des décennies, les chercheurs ont étudié ce problème
de confort. On note ici les travaux des américains ASHVE (1923), qui ont établi les
courbes de confort (lire pour plus de détails KANENE et ALI (1992)). Malgré l’intérêt
grandiose que présentent ces études psychrométriques, elles sont enfin compliquées
et exigent trop de temps si on veut les employer à de fins architecturales ou
urbanistiques.
Les multiples recherches que les architectes doivent faire pour concevoir
leurs bâtiments et la ville sont complexes. L’étude climatique n’est qu’une des
multiples recherches à faire et ne peut donc exige trop de temps, nous disent les
auteurs précités.
Il est généralement admis que le confort thermique du corps humain
dépend des facteurs climatiques ci-après : T° de l’air, humidité relative, radiation, le
33

vent,… En milieu urbain, ces éléments sont très influencés par les infrastructures.
Ces dernières influencent sur la direction du vent, sur l’échauffement du milieu
ambiant, sur les ambiances atmosphériques créées à l’intérieur des abris, etc.
Ainsi donc, la bioclimatologie (architecturale) urbaine examine l’état de
l’atmosphère intérieure des abris en particulier pour la recherche d’une meilleure
condition de vie humaine, donc du « confort ». A l’extérieur des bâtiments,
l’architecte veillera sur les méfaits de son édifice (son œuvre). Il devra prendre des
dispositions pour que les érosions, inondations, ensablements, éboulements,
réchauffement ne rongent point le milieu physique où il a bâti les logis.
La recherche des meilleurs conditions d’aération, de ventilation, du
refroidissement ou du chauffage des abris, de résistance, de stabilité etc sont des
axes de réflexion perpétuelles pour les architectes afin d’aboutir à des meilleurs
conditions bioclimatiques urbaines ou rurales.
L’urbaniste quant à lui est tenu à l’analyse des éléments météorologiques
qui souvent viennent perturber l’environnement urbain. Il devra préalablement
connaitre et maîtriser les physiques du site de la ville qu’il gère. Le gestionnaire
urbain connaitra aussi les moments de l’année les plus critiques pour prévenir sur
les risques que la population peut courir ; l’inondation, les érosions, les éboulements,
pollutions, etc.

BIBLIOGRAPHIE

1. BOICHARD, J. et PREVOT, V., (1969), La nature et les


hommes, éd. Classique Eugène, Paris.
2. BROWN, L. et al., (1998), L’état de la planète, éd. Nouveaux
horizons, Paris.
3. DERRIAU (1972), Les formes du relief terrestre, Moscou, 2e
éd., Paris.
4. ETIENNE et GODRD (1970), Climatologie, Coll. 11, Paris
5. FENELON (1970), Vocabulaire de Géographie agraire,
Tours.
6. GODARD, A. et TABEAUD, M. (2004), Les climats, 3e éd. A.
Colin, Paris.
7. KANENE et DEQUEKER(1992), La bioclimatologie, cours,
IBTP.
8. MERENNE, (1981), Dictionnaire de termes géographiques,
éd. Marcinelle, Paris.
9. MERLIN, P. et CHOAY, F., (1988), Dictionnaire de
l’urbanisme et de l’aménagement, PUF, Paris.
10. RECKNAGEL, H. et al., (2007), génie climatique, Dunod,
Paris.
11. VAN YPERSELE et al. (2006), Changements climatiques
impasses et perspectives, Bruxelles.
12. VIGNAU (2000), Géo climatologie, Ellipses, Paris.

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