Vous êtes sur la page 1sur 28

Introduction à l’hydrologie

Ecole Supérieure de la Jeunesse - Année


2014-2015
Chapitre VI: Etudes des précipitations

 Genèse des précipitations


 Mesures des précipitations
 Etudes des précipitations
I. Genèse des précipitations
1/7. Généralités
Définitions
Eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre, sous forme liquide (brune,
pluie, averse) Ou solide (neige, grésil, grêle) + précipitations déposées ou occultes
(rosée, gelée blanche, givre,...). Les précipitations sont provoquées par un changement
de T° ou de P°.

Nuages
Ils sont constituée de gouttelettes d’eau de 5 à 10 microns de diamètres, espacées de
1 mm environ.
La forme, l'ampleur, le développement des nuages dépendent de l'importance et de
l'étendue horizontale des mouvements verticaux ascendants qui leur donnent
naissance.
On distingue 2 morphologies : les nuages stratiformes et cumuliformes. On classe
généralement les nuages aussi en fonction de leur altitude : nuages supérieurs, nuages
moyens, nuages inférieurs et nuages
I. Genèse des précipitations
2/7. Types de nuages

Nuage supérieur

Nuage moyen
I. Genèse des précipitions
3/7. Formation des précipations

Formation des précipitations


Pour passer de la condensation (fines gouttelettes) à la précipitation, il faut une
ascension de l’air car la température diminue avec l’altitude :
diminution de la température de 0,6°C par 100 mètres
Pour avoir une pluie, il faut que les gouttes de pluies soient assez lourdes pour qu’elles
puissent tomber (malgré le courant ascendant) et assez grosses pour ne pas s’être
complètement évaporées avant d’arriver sur le sol.

Différents types de précipitations


Les précipitations convectives
Les précipitations orogoniques
Les précipitations frontales
I. Genèse des précipations
4/7. Différents types de précipitations
I. Genèse des précipitations
5/7. Quelques caractéristiques des précipitations

Granulométrie des différents types de pluie


I. Genèse des précipitations
6/7. Quelques régimes de précipitations
Régime pluviométrique : répartitition de la précipitation entre les différentes périodes de l’année
Tableau : régime pluviométrique du monde (tiré de Champoux, toutant, 1988)
Nom Caractéristiques
Régime équatorial humide + de 200cm de P moyenne/an
À l’intérieur des continents et des côtes
Bassin de l’amazone

Régime subtropical humide en Amérique 100 cm< P° annuelles Moyennes<150cm


A l’intérieur des continents et sur les côtes
Pointe SE de l’Amerique du Nord

Régime subtropical sec P° annuelles Moyennes<25m


A l’intérieur des continents et sur les côtes ouest
Sud du Maghreb

Régime intertropical sous influence des Alizés + de 150cm de P° annuelles Moyennes


Zones côtières étroites
Côtes Est de l’Amérique Centrale

Régime continental tempéré 10 cm< P° annuelles Moyennes<50cm


A l’intérieur des continents il en résulte des déserts et des steppes
Plaines de l’ouest du continent Nord Americain

Régime Océanique tempéré + de 100cm de P° annuelles Moyennes


Sur les côtes ouest des continents
Colombie britanique et Europe
Régime polaire et arctique - de 30cm de P° annuelles Moyennes
Situé au Nord du 60° parallèle, formation de grands déserts froids
Grand nord canadien
I. Genèse des précipitations
7/7. Cas particulier de la zone intertropicale

4 types de climats
Climat équatorial guinéen
Climat subéquatorial soudanais
Climat équatorial sénégalais ou sahélien
Climat de mousson

Figure: régime pluviométrique de la zone intertropicale


II. Mesure des précipitations
1/12. Généralités

L’idée est de mesurer les quantités d’eau tombées au sol durant un intervalle de temps.
Mesure difficile car dépendant de la :
 taille de l’échantillon : surface de mesure faible tout au plus 2000 cm2 pour représenter la
pluie sur des surfaces souvent plus grande de milliers de kilomètres carrées
 Précipitations sensibles au vent alors que l’introduction d’appareil influence souvent la
direction du vent
Prise en compte de la neige: mesure des flocons qui pourtant se dépose sur des surfaces
réceptrices autres de celles de la mesure
 La précision de la mesure est au mieux de l'ordre de 0,1mm.

Type de mesure
Qualitative
 Présence de pluie
 Début – fin de la pluie
Quantitative
 Pluviomètre : hauteur de pluie tombée : mm
 Pluviographe : intensité de la pluie tombée : mm/h
I1. Mesure des précipitations
2/12. Appareils de mesure
Pluviomètres (rain gauge)
Surface réceptrice limitée par une collecte cylindrique, l’eau traversant cette surface est dirigée
par un entonnoir vers un seau récepteur. Si durant un intervalle Δt on a récupéré un volume V
(m3) à travers la surface réceptrice S la hauteur de pluie HΔt (m) tombée est :
V
H t 
S
II. Mesure des précipitations
3/12. Appareils de mesure

Dans la pratique :
Eprouvette graduée adjointe à chaque pluviomètre lecture directe de HΔt en 1/10ième de mm.
Appareil le plus répandu : pluviomètre « association » de 400 cm2 de surface disposée sur un
pied de 1.5 m du sol, d’aucuns préconisent à 1 m du sol
Mesures variables du fait de :
Changement de hauteur
Changement de matériaux : tôle --- plastique
II. Mesure des précipitations
4/12. Appareils de mesure
Pluviomètres au sol ou pluviomètre type snowdown
Pluie mesurée au sol > pluie mesurée à 1m ou 1.5m du sol dues aux effets aérodynamiques qui
affectent le pluviomètre

A) Construction d’un pluviomètre de B) Pluviometre de type snowdown et


type snowdown pluviographe
II. Mesure des précipitations
5/12. Appareils de mesure
Pluviographe
Enregistre en continue la pluie qui tombe en fonction du temps. Constituée :
d’une bague réceptrice (400 cm² ou 2000 cm²)
d’un mécanisme de mesure et d’enregistrement,
d’un seau de contrôle.

Deux principaux types


Les pluviographes à augets basculeurs
Les pluviographes à siphons
Le mécanisme de mesure le plus utilisé sont les augets basculeurs :
II. Mesure des précipitations
6/12. Appareils de mesure
Fonctionnement des augets basculeurs
 l’auget bascule pour 20cm3 soit 0.5 mm pour une bague de 400 cm2
 Les bagues de 400 cm2 et 1000 cm2 de surfaces sont celles préconisées par l’OMM.
 La lecture au sceau permet de corriger les erreurs systématiques (par exemple pluie non
comptée)
II. Mesure des précipitations
7/12. Appareils de mesure
Fonctionnement des augets basculeurs
Enregistrements mécaniques
 Chaque basculement provoque le déplacement d’une roue dentée. La rotation de cette roue
entraine celle d’un stylet inscripteur sur un cylindre entrainé lui-même par un mouvement
d’horlogerie
 La vitesse d’entraînement du tambour est variable : 1jour, une semaine, un mois,…
 Enregistrements numériques
 Mémoire locale ou télétransmise (mesure en temps réel)
II. Mesure des précipitations
8/12.;Appareils de mesure
Exemple d’enregistrement

Il faut 100 mouvements de bas en haut du papier

 H = 50 mm pour une bague de 400 cm2


 H = 10 mm pour une bague de 2000 cm2
 H = 20 mm pour une bague de 1000 cm2
II. Mesure des précipitations
9/12. Autres appareils de mesure de la pluie: radars météorologiques

 Principe
 Le radar émet des ondes électromagnétiques et reçoit en écho les images de certaines
cibles mobiles (gouttes de pluies, grêlons, neiges, ….) situés au sein de l’atmosphère.
 Le radar peut donc situer dans l’espace là ou se forme ces particules d’eau mais aussi
évaluer leur intensité et l’évolution des précipitations jusqu’à des distances de 200km
 L’intensité des précipitations peut être estimée au sein d’une zone restreinte
II. Mesure des précipitations
10/12. Autres appareils de mesure de la pluie: radars météorologiques
 Intensité des précipitations I en mm/h
 Soit I cette intensité, elle peut s’exprimer en fonction du diamètre D des hydrométéores, de
la concentration numérique N(D) de goutte de diamètre D ± dD/2 dans un volume unitaire,
de la vitesse limite de chute V (D) (mm/h) des hydrométéores de diamètre D (mm) et enfin
en fonction de la vitesse verticale w de l’air
 La formule est donnée par

Dmax

I  N ( D ) D 3
V ( D)  wdD
6 Dmin

 La formule est essentiellement valable pour la neige ou la grêle


 W est généralement négligeable devant V(D)
 Grosse difficulté: répartition granulométrique des hydrométéores. Sa distribution
statistique est de forme exponentielle

N ( D)  N o e yD y  aI b

 Relation connue sous le nom de la « Loi de Marshall et Palmer »


 No, a et b sont des variables
 No est en mm-4 y en mm-1 et I en mm/h et D en mm
II. Mesure des précipitations
11/12. Autres appareils de mesure de la pluie: radars météorologiques
 Intensité des précipitations I en mm/h
Marshall et Palmer avaient trouvé la relation
N o  0.08
y  41I 0.21
 pour certains auteurs,

N o  0.07
y  38I 0.14

Remarque : Ces paramètres deviennent très variables lorsqu’on étudie la distribution des
diamètres (D) des particules sur un intervalle de temps assez court de l’ordre de quelques
heures.
II. Mesure des précipitations
12/12. Erreurs de mesures
 Erreur systématique
Perte d’eau lors du basculement des augets ou de la récupération dans le seau
Erreur d’observation : erreur due à une lecture ratée, approximative voire faussée du
technicien. : lecture sur l’éprouvette 15mm au lieu de 1.5mm, erreur due à
l’évaporation, à des débordements du pluviomètres, à la vitesse du vent influençant la
stabilité des appareils, équipements défectueux: entonnoir, seau percé, ou encombré,
papier mal ajusté, système de rotation des tambours défectueux, perte d’eau lors du
transvasement, ….

Erreur de transcription ou de calcul


Erreur dans le calcul, la lecture du pluviogramme….

Erreur d’impression

Contrôle des pluviogrammes


En cas de différence sensible entre les valeurs de pluie totale sur le pluviogramme et
au seau (PSeau - Ppluviogramme)/PSeau > 2%, apporter une correction aux valeurs trouvées
en multipliant par un coefficient K
Pseau
K
Ppluviogramme
III. Etudes des précipitations
1/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée
 Statistique élémentaire
Pluie moyenne sur une surface S

 Statistique élémentaire
Pluie moyenne (Hmoy en mm) sur une surface S
N
1
H moy 
N
h
1
i

→→Même poids à toute les valeurs


→→Sources d’erreur si la répartition des postes de mesures est mauvaise
III. Etudes des précipitations
2/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée
 Méthode des isohyètes

( H i  H i 1 )
 Si 2
H moy 
 Si Déplacement des isohyètes au Burkina
(Direction Nationale de la Météorologie)

Hmoy précipitation moyenne en mm


Si surface élémentaire entre deux isohyètes consécutives en km2
Hi et Hi+1 valeurs lues aux isohyètes i et i+1 en mm

→→Formule assez rigoureuse, prenant en compte toutes les mesures disponibles (à l’interieur
ou à l’extérieur du bassin)
II. Etudes des précipitations
3/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée
 Méthode des polygones de Thiessen
Cas des réseaux ou stations pluviométriques distribués de manière aléatoire, non homogène
(pluviomètres distribués de manière irrégulières)
Cette méthode affecte à chaque pluviomètre une zone d'influence dont l'aire, exprimée en %,
représente le facteur de pondération de la valeur locale.

1. Construction des triangles de Delaunay 2. Tracé des médiatrices de chaque côté du triangle
On maximise le plus petit angle de l'ensemble des de Delaunay et reliez les intersections des
angles des triangles, évitant ainsi les triangles médiatrices correspondants ce qui permet de
« allongés » délimiter les aires d’influence de chaque station
II. Etudes des précipitations
4/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée

 Méthode des polygones de Thiessen


La précipitation moyenne pondérée Hmoy (mm) pour le bassin, se calcule alors en effectuant
la somme des précipitations Hi de chaque station, multipliées par leur facteur de pondération
(aire Si), le tout divisé par la surface totale S du bassin .
La formule est donnée par :

H moy 
 Sh i i

S
H, précipitation moyenne en mm
 Si surface élémentaire en km2
Hi précipitation enregistrée dans la station incluse dans la surface élémentaire Si

→→Permet de déterminer des coefficients de pondération indépendamment des


événements pluviométriques.
II. Etudes des précipitations
5/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée

 Coefficient d’abattement spatial


En absence d’observation, cette technique permet d’estimer une pluie surfacique moyenne à
partir d’un seul poste de mesure
La formule de Vuillaume:

H moy  A  H1

S  1  0.001 9Log10 (T )  0.042H an  152 Log10S

Hmoy en mm
 S surface totale du bassin versant en Km2
 Han : pluie moyenne interannuelle (mm)
 Période de retour en an
H1 précipitation enregistrée dans la seule station du bassin (mm)

.
II. Etudes des précipitations
1/5. les différentes méthodes de calcul de la pluie sur une surface donnée

 Coefficient d’abattement spatial


En absence d’observation, cette technique permet d’estimer une pluie surfacique moyenne à
partir d’un seul poste de mesure
La formule de Vuillaume:

H moy  A  H1

S  1  0.001 9Log10 (T )  0.042H an  152 Log10S

Hmoy en mm
 S surface totale du bassin versant en Km2
 Han : pluie moyenne interannuelle (mm)
 Période de retour en an
H1 précipitation enregistrée dans la seule station du bassin (mm)

.
Merci de votre attention

Vous aimerez peut-être aussi