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CHAPITRE III

PRECIPITATIONS

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Pour qu'il y ait formation de précipitations, il faut de la vapeur d'eau, un noyau de
condensation et des turbulences.

La vapeur d'eau peut-être dûe à un réchauffement des cours d'eau ou une


transpiration des plantes ( évapotranspiration )

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une fois arrivée dans le nuage, elle est entraînée par des courants d'air froid ; la
présence d'un noyau de condensation permet la rotation de la vapeur d'eau autour
de ce noyau de condensation :

le nuage se forme; en l'absence de noyaux de condensation, une goutelette d'eau


peut se former partiellement; si la température est négative au sommet du nuage, il
y a alors passage de l'eau à l'état liquide à des cristaux de glace .
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Les cristaux de glaces situés au sommet du nuage peuvent donner différentes types
de précipitations :

Les précipitations convectives qui sont d'une forte intensité et peuvent être
accompagnées d’orage ou de grêle mais elles ne durent pas longtemps.
Elles se produisent par l'instabilité convective de l'air qui est associée à des
nuages de types cumulus (forme arrondis ).

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Les précipitations orographique Comme son nom l'indique (du grec oros,
montagne),

ce type de précipitations résulte de la rencontre entre une masse d’air chaude et


humide et une barrière topographique. Montagne

Les caractéristiques des précipitations orographiques dépendent :


de l'altitude, de la pente, de son orientation et de la distance séparant l'origine de la
masse d'air chaud du lieu de soulèvement.
Elles présentent une intensité et une fréquence assez régulières.

Ce type de précipitations se produit souvent au niveau des massifs montagneux.


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Les précipitations frontales ou de type cyclonique.

Elles sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d'air de
température, de gradient thermique vertical , d'humidité et de vitesse de
déplacement différents, que l'on nomme « fronts ».
Les fronts froids (une masse d’air froide pénètre dans une région chaude) créent
des précipitations brèves, peu étendues et intenses.
les fronts chauds (une masse d’air chaude pénètre dans une région occupée par
une masse d’air plus froide) génèrent des précipitations longues, étendues, mais
peu intenses.
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Les différents instruments permettant la mesure des précipitations sont:
I plis electric Ce precipitation
en terme.de
Le pluviographe
1. Volume
2. Hauteur

Cet appareil comporte, en dessous de son


entonnoir de collecte l'eau de pluie,

Calculé Hauteur de precipitation avec precision


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Pluie

Un pluviographe

un dispositif particulier,
permet de déterminer la
hauteur de précipitation et
sa répartition dans le temps
donc son intensité

Une pièce pivotante dont les deux compartiments peuvent recevoir l’eau
de pluie tour à tour (augets basculeurs).

Quand un poids d'eau s'est accumulé dans un des compartiments, la bascule et


change de position, ces basculements sont comptésmécaniquement avec
électriquement par comptage d’impulsions
enregistrement sur papier enroulé, soit
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Le pluviomètre Li plis mecanique

instrument de base de la mesure des liquides


ou solides.

Il indique la quantité d'eau totale précipitée


et recueillie à l'intérieur d'une surface
calibrée dans un intervalle de temps
séparant deux relevés.

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Le réseau d'observation est un réseau formé par l'ensemble des stations
pluviométriques pour un bassin versant ou une région donnés.

Ils fournissent des mesures ponctuelles publiées, par les services publiques,
dans des annuaires pluviométriques

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L'intensité moyenne (im) d'une averse s'exprime par le rapport entre la hauteur
de pluie totale observée durant la durée t de l'averse :

i m = h/t

im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou intensité spécifique en


prenant en compte la surface [l/s.]

h : hauteur de pluie de l'averse [mm],

t : durée de l'averse [h ou min].

Deux types de courbes déduites des enregistrements d'un pluviographe


permettent d'analyser les averses d'une station :
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La courbe des hauteurs de pluie cumulées représente en ordonnée, pour chaque
instant t, l'intégrale de la hauteur de pluie tombée depuis le début de l'averse.

Courbre pluviographe

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Pluviogramme: C'est la representation graphique de


la hauteur de pluies cummulee en fonction du temps

Hyetogramme ou diagramme en baton; un


hyetogramme est un document présentant l'intensité
des pluies en fonction du temps. Il ne tient pas
compte de la nature des sols ou d'autres paramètres.
La représentation, sous la forme d'un histogramme, de l'intensité de la pluie en
fonction du temps.

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En représentant les averses sous forme de hyétogrammes, la problématique de la
séparation des averses se résume comme suit :

1 - Si la précipitation ΔH tombant durant l'intervalle de temps Δt qui les sépare


est inférieure à un certain seuil

2 - Si cet intervalle de temps Δt est lui-même supérieur à une certaine valeur

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Lorsque on étudie des grandeurs comme les précipitations ou les débits de crue
d'un point de vue statistique, on détermine la probabilité pour qu'une intensité i ne
soit pas atteinte ou dépassée soit inférieure ou égale à une valeur xi.

Cette probabilité est donnée, si l’intensité i représente une variable aléatoire, par la
relation suivante :

On définit le temps de retour T: nombre d’année séparant un événement de


grandeur donnée d’un second événement d’une grandeur égale ou supérieure.

l'unité 1- F(xi): est appelé ▪ probabilité de dépassement,


▪ fréquence de dépassement ou encore
▪ fréquence d'apparition.
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L'analyse des pluies a permis donc, de définir deux lois de pluviosité qui peuvent
s'exprimer de la manière suivante :

1 ▪ Pour une même fréquence d'apparition - donc un même temps de retour :


l'intensité d'une pluie est d'autant plus forte que sa durée est courte.

2 ▪ Ou encore, à durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus intense
que sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera
grand)

Ces deux lois permettant d'établir les relations entre les intensités, la durée et la
fréquence (IDF) d'apparition des pluies
peuvent être représentées selon des courbes caractéristiques :

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Ces courbes donnant la probabilité de diverses intensités de pluie de courte durée
pour diverses durées en un lieu donné

La notion de fréquence est exprimée par la notion


de temps de retour

Il s’agit d’une famille de courbes,


dont chacune représente une
certaine période de retour
exprimée en années

Donc pour une durée de pluie donnée, plus le temps de retour est grand et
plus l’intensité moyenne maximale sera importante.

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La structure d'une averse est définie comme la distribution de la hauteur de pluie
dans le temps.

Cette distribution influence le comportement hydrologique du bassin versant

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Les méthodes d’ évaluation régionale des précipitations, les plus couramment
utilisées sont:

 les méthodes de calcul de moyennes


 les méthodes d'interpolation des données pluviométriques collectées localement.

Donc ces méthodes permettent

 le calcul des lames d'eau moyennes à l'échelle du bassin,


 la cartographie des précipitations, et
 le calcul de hyétogrammes moyens .

Parmi ces méthodes pour calculer la moyenne des pluies à partir de


l'ensemble des mesures ponctuelles obtenues à plusieurs stations
pluviométriques sur le bassin ou à proximité, on distingue:

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 La 1ére méthode : la moyenne arithmétique: qui consiste à calculer la moyenne
arithmétique des valeurs obtenues aux stations étudiées, s'applique uniquement si
les stations sont bien réparties et si le relief du bassin est homogène.

 la 2éme méthode : des polygones de Thiessen: elle convient quand le réseau


pluviométrique n'est pas homogène spatialement (pluviomètres distribués
irrégulièrement).

on trace une série de segments de droites reliant les stations pluviométrique. On


élève des perpendiculaires au centre de chacune des droites ; les intersections
de ces perpendiculaires déterminent des polygones

2 0

A: 400mm

B:500mm
500+400+450+650

C:650mm
D:450mm
Méthode de polygone de thiessen

La précipitation moyenne pondérée Pmoy pour le bassin, se calcule en effectuant


la somme des précipitations Pi de chaque station, multipliées par leur facteur de
pondération (surface Ai), le tout divisé par la surface totale A du bassin. La
précipitation moyenne sur le bassin s'écrit : Pmoy = Σ Ai . Pi / A

Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,


Ai : superficie du polygone associée à la station i.
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
A : surface totale du bassin (∑ Ai ),

5.2

80.4 307.
9.84
40.5

64

117.5

2 1
 La 3éme méthode : des isohyètes est la plus rigoureuse , elle est fondée sur
l'utilisation des isohyètes.
Les isohyètes sont des lignes de même pluviosité . Grâce aux valeurs
pluviométriques acquises aux stations du bassin et aux stations avoisinantes, on peut
tracer le réseau d'isohyètes.

Il existe aujourd'hui des méthodes automatiques qui effectuent le tracé d'isovaleurs


par des moyens statistiques .
2 2
Lorsque les courbes isohyètes sont tracées, la pluie moyenne Pmoy peut être
calculée de la manière suivante

Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin,
Ai : surface entre deux isohyètes i et i+1,
K : nombre total d'isohyètes,
Pi : moyenne des hauteurs h de précipitations entre deux isohyètes i et i+1.

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L’un des moyens permettant l'estimation d'une lame d'eau précipitée sur le bassin
versant: c’est à partir d'une hauteur de pluie ponctuelle tout en tenant compte de
l'hétérogénéité des précipitations est l'utilisation d'un coefficient d’abattement ou de
réduction.

Différentes définitions de coefficients d'abattement existent:

 Pour certains évènement pluvieux, la hauteur des précipitations tombant sur


une surface diminue lorsqu'on s'éloigne de l'épicentre de l'averse.

 On peut définir le coefficient d'abattement comme le rapport de la pluie moyenne


de fréquence donnée à la pluie ponctuelle de même fréquence.

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Cette condition de la pluie sur la surface est assez bien respectée pour une région
homogène et peut s'appliquer dans le cas de petits bassins versants:

Avec : K : coefficient d'abattement,

Pm : pluie moyenne sur la surface, de fréquence donnée,


P : pluie ponctuelle de même probabilité.

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On peut tracer des courbes donnant la valeur de ce rapport, appelé coefficient
d'abattement ou de réduction , en fonction de la surface considérée et de la durée ou
de la hauteur de précipitation.

Donc ce graphique représente la relation entre la hauteur de précipitation,


surface et durée de l’averse.
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Il permet principalement de déterminer la hauteur maximale de pluie d’une
précipitation sur une zone en fonction de la surface de cette zone, pour une durée
de précipitation donnée.
Il permet de calculer le coefficient d’abattement qui n’est autre que le rapport de la
hauteur de la lame d’eau moyenne (sur l’ensemble de la surface) à la hauteur de la
lame d’eau maximale (à la verticale du centre de l’averse).

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Chapitre III

Les précipitations
Définition
Sont dénommées précipitations, toutes les eaux météoriques qui tombent
sur la surface de la terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que
sous forme solide (neige, grésil, grêle) et les précipitations déposées ou
occultes (rosée, gelée blanche, givre,...). Elles sont provoquées par un
changement de température ou de pression. Les précipitations constituent
l’unique « entrée » des principaux systèmes hydrologiques continentaux
que sont les bassins versants.
Les nuages
On distingue deux morphologies de base des nuages: les nuages
stratiformes et cumuliformes. On classe généralement les nuages aussi en
fonction de leur altitude : nuages supérieurs, nuages moyens, nuages
inférieurs et nuages à développement vertical.
stratus cumulus

Lac de Tunis, (E. Ellouze, 2005) Radès, (E. Ellouze, 2006) 2 8


Chapitre III

Mécanisme des précipitations


Quatre processus physiques doivent se dérouler pour produire des taux de
précipitation ayant une influence hydrologique.
1. Le refroidissement d’une masse d’air humide jusqu’à son point de
rosée (
Le point de rosée de l'air est la température à laquelle, tout en gardant
inchangées les conditions barométriques courantes, l'air devient saturé de vapeur
d'eau );
2. La condensation de la vapeur d’eau
3. La croissance des gouttelettes d’eau
4. Un apport de vapeur d’eau pour compenser les pertes par
condensation

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Chapitre III

et

Concept des processus de formation des précipitations

3 0
Chapitre III

Types de précipitations
• Il existe différents types de précipitations : les précipitations
convectives, les précipitations orographiques et les précipitations
frontales.

3 1
Chapitre III
Mesures ponctuelles de la pluie
• Chacun peut mesurer approximativement la pluie avec un récipient
quelconque, une casserole par exemple, de forme cylindrique de préférence
(pour éviter une correction entre la surface captante et la hauteur cumulée)
placée dans son jardin, loin des arbres, ou sur une terrasse pas trop exposée
aux vents.
• 1mm de pluie = 1litre/m² = 10 m3/ha
• Il existe divers types d’appareils normalisés de mesure de la pluie
manuels
– les pluviomètres qui permettent de mesurer la hauteur de
précipitation globale pendant un temps plus ou moins long. Ils sont
relevés en général une à deux fois par jour.
– les pluviographes enregistreurs qui permettent d'étudier l'intensité des
pluies sur différents intervalles de temps, en général de la minute à
plusieurs heures, mais aussi de déterminer les pluies journalières ou les
cumuls sur des pas de temps supérieurs.

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Chapitre III

Pluviomètres manuels

3 3
Pluviomètre type Association

Pluviomètre type météo France

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Chapitre III

Pluviographes •L'eau recueillie par un entonnoir


(ou impluvium) se déverse dans un
premier auget A;
•Le centre de gravité de l'ensemble
étant situé au dessus du point
pivot; il y a basculement pour une
quantité réglée; l'auget A se
vidange, tandis que l'auget B se
remplit à son tour;
B
•Chaque basculement dans un
A
sens ou dans l'autre fait avancer
d'une dent une roue à rochets.
•Ce mouvement transmis par
divers mécanismes est transcrit
sur un tambour enregistreur,
effectuant une rotation complète
en une durée fixée
•Le diagramme enregistré, ou
pluviogramme, est dépouillé avec
un lecteur de courbes et un
programme écrit à cet effet, ou
manuellement sur un tableau
3 5
Chapitre III

Fig. 3.3. Hyétogramme

Temps (h)

3 6
Chapitre III

Mesures de la pluie sur un bassin versant


• L’intensité des précipitations diminue progressivement à partir du
centre de gravité de l’averse → répartition géographique hétérogène.
• Le calcul de la pluie moyenne sur une surface plus ou moins étendue
repose sur l'hypothèse que la pluie ponctuelle est représentative de la
région alentours.
• L'exactitude de cette hypothèse dépend de l'étendue de la région que le
pluviomètre est censé représenter, de l'hétérogénéité spatiale des pluies
qui en fonction de :
– type de temps
– la topographie de la région
• Il existe diverses méthodes pour mesurer les précipitations moyennes
sur un bassin

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Chapitre III
Méthodes pour mesurer les précipitations moyennes
sur un bassin
Méthode de la moyenne arithmétique
• n: nombre de stations
• Pi: précipitations enregistrées à la station i
• Méthode applicable lorsque la topographie est régulière et les stations
bien réparties sur le bassin
Méthode Thiessen
• n: nombre de stations
• Pi: précipitations enregistrées à la station i
• Ai: aire du polygone à l’intérieur du bassin
• Méthode tient compte des stations périphériques mais pas de la
topographie
Méthode des isohyètes
• k: nombre d’isohyètes
• hi: précipitation moyenne entre deux isohyètes successives i et i+1
• Ai: surface comprise entre deux isohyètes successives i et i+1
• Méthode tient compte des stations périphériques et de la topographie

3 8
Chapitre III
Méthode des isohyètes Méthode arithmétique
isohyète(mm) Ai (km²)
<10 3.1
10-20 19.3
20-30 19.6
30-40 11.6
40-50 7.7
>50 1.3

Méthode de Thiessen

médiatrice
Pi(mm) Ai (km²)
6.5 0.7
14.6 12.0
19.2 10.9
15.4 12.0
29.8 2.0
50 8.2
45 7.6
3 9
Chapitre III

Les averses
• Définition
– Une averse est définie comme un épisode pluvieux continu.
– Deux averses sont considérées comme distinctes si la précipitation
tombant durant l’intervalle de temps qui les sépare est inférieur à un
seuil (Pmin; exemple: 2mm) et cet intervalle (tmin exemple: 30min) est lui
-même supérieur à une certaine (définition par le problème étudié).
• Intensité des averses
– Intensité moyenne
P: hauteur de pluie (mm)
D: durée de la pluie (h ou min)
Très souvent on s’intéresse à des intensités sur des intervalles de temps fixé t,
en particulier l’intensité maximale.
h: hauteur de pluie sur l’intervalle de temps t (mm)

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Chapitre III

• Relation Intensité – Durée – Fréquence


En analysant les averses au cours d’une période de plusieurs années intensités, on
t et de la fréquence.
peut classer les intensités par intervalles de temps
i=f(t) ; pour différentes
Ces résultats sont mis souvent sous forme de courbes
périodes de retour (Courbes IDF)

Formules de Talbot

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