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MASTER I HYDROGEOLOGIE md RIHANI

COURS HYDROLOGIE DESCRIPTIVE

1- DEFINITION DES PRECIPITATIONS :

Les précipitations constituent la principale « entrée » des principaux systèmes hydrologiques


continentaux que sont les bassins versants. Ce sont l’ensemble des eaux météoriques qui
tombent sur la surface de la terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme
solide (neige, grésil, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche,
givre,...). Elles sont provoquées par un changement de température ou de pression.

 Pluie incidente : Précipitation qui atteint tout objet en relation avec le sol. Précipitation
mesurée par un pluviomètre.

 Pluie interceptée (ou interception) : Portion de la pluie incidente retenue par la


végétation et tout autre obstacle, (ex. toiture), qui retourne directement dans
l'atmosphère par évaporation et ne parvient jamais à la surface du sol.

 Pluie nette : Précipitation qui atteint effectivement la surface du sol, après qu'une partie
a été retenue par la végétation. C’est la partie de l'averse qui atteint le cours d'eau par
ruissellement

La différence entre la pluie incidente et la pluie nette est la pluie interceptée.

 Pluie utile : Portion des précipitations qui contribue à la recharge des réserves en eau
du sol. Pendant une période donnée, la différence entre la pluie nette, la quantité d'eau
évapotranspirée à partir de la zone non saturée, et éventuellement le ruissellement.
Pendant l’hiver, la "pluie utile" permet la reconstitution des réserves en eau du sol
superficiel (la RU).
La notion de "pluie utile" s'entend toujours sur une période assez longue pour prendre
en compte l'évapotranspiration entre deux phases de précipitations.

 Pluie efficace : Fraction des précipitations génératrice d'écoulement, immédiat ou


différé, superficiel ou souterrain. Comme les précipitations totales, elle s'exprime en
hauteur (mm) rapportée à une unité de temps.

2- FORMATION DES PRECIPITATIONS :

Pour qu'il y ait formation de précipitations, il faut de la vapeur d'eau, un noyau de condensation
et des turbulences.

La vapeur d'eau peut-être dûe à un réchauffement des cours d'eau ou une transpiration des
plantes (évapotranspiration), une fois arrivée dans le nuage, elle est entraînée par des courants
d'air froid ; la présence d'un noyau de condensation permet la rotation de la vapeur d'eau
autour de ce noyau de condensation :

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le nuage se forme ; en l'absence de noyaux de condensation, une gouttelette d'eau peut se


former partiellement; si la température est négative au sommet du nuage, il y a alors passage
de l'eau à l'état liquide à des cristaux de glace .

3- TYPE DES PRECIPITATIONS :

Les précipitations peuvent être classées en trois principaux types :

 Les précipitations convectives :


- ascendance rapide dans l’atmosphère de masses d’air réchauffées au contact du
sol.
- orageuses, de courte durée mais de forte intensité
- En climat tempéré, en période estivale, responsables des principaux dégâts
(Coulée de boue, crues des torrents, …).
- Ces précipitations forment l’essentiel des précipitations équatoriales

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 Les précipitations orographiques :


- présence d’une barrière topographique, d’où leur caractère localisé.
- Lorsqu’une masse d’air en mouvement bute sur un relief, il se produit une compression
et une ascendance dans la zone au vent et une détente dans la zone sous le vent (effet de
foehn).
- L’ascendance orographique force la condensation à cause du processus de
refroidissement et explique, en conséquence, la naissance des nuages et des
précipitations – nuages orographiques.
- précipitations avec des intensités et des fréquences assez régulières.

 Les précipitations frontales (ou de type cyclonique) :

Elles correspondent à différents mécanismes d’ascendance (formation des nuages) et


présentent des caractéristiques d’intensité et de durée diverses. A l’échelle mondiale, on
peut classer les précipitations en plusieurs régimes pluviométriques. Ces régimes sont
définis à partir des précipitations moyennes annuelles ou moyennes mensuelles.

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4. MESURE DES PRECIPITATIONS :

Mesure de la hauteur d’eau précipitée Quelle que soit la forme de la précipitation, liquide ou
solide, on mesure la quantité d'eau tombée durant un certain laps de temps. On l'exprime
généralement en hauteur d’eau tombée horizontale (mm) ou en intensité (mm/h). Les principaux
instruments de mesures des précipitations sont le pluviomètre et le pluviographe.

- Le pluviomètre : instrument de base de la mesure des liquides ou solides. Il indique la


quantité d'eau totale précipitée et recueillie à l'intérieur d'une surface calibrée dans un
intervalle de temps séparant deux relevés.
- Le pluviographe : instrument captant la précipitation de la même manière que le
pluviographe. Son dispositif permet de connaître, outre la hauteur d’eau totale, leur
répartition dans le temps, autrement dit les intensités.

4.1.HAUTEUR DES PRECIPITATIONS :

La hauteur des précipitations qui atteint le sol pendant une période donnée est définie comme
l'épaisseur que celles-ci couvriraient sur un plan horizontal, s'il n'y avait pas de perte par
écoulement, infiltration et évaporation, et si les précipitations solides fondaient sur place.

les résultats de mesure des précipitations; hauteurs d'eau tombées dans un intervalle de temps
précisé par un qualificatif: pluviométrie horaire, journalière, pentadaire (5 jours successifs, du
1 au 5 du mois, puis du 6 au 10, du 11 au 15 etc...), décadaire (du 1 au 10, du 11 au 20 et du 21
au dernier jour du mois), mensuelle, annuelle, inter-annuelle.

4.2.NOTION D’AVERSES ET D’INTENSITES :

On définit une averse comme un épisode pluvieux continu, dont la durée peut varier de quelques
minutes à une centaine d'heures et intéresser une superficie allant de quelques kilomètres carrés
(orages) à quelques milliers (pluies cycloniques). Elle est caractérisée à la fois par sa hauteur et
sa durée, i.e. son intensité. L'intensité des précipitations varie à chaque instant au cours d'une
même averse suivant les caractéristiques météorologiques de celle-ci. Plusieurs pointes
d'intensité peuvent avoir lieu au cours d’une même averse.

L'intensité moyenne im d’une averse s’exprime par le rapport entre la hauteur de pluie totale
observée durant la durée t de l'averse. im =h /t avec :

 im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou intensité spécifique en prenant


en compte la surface [l/s.ha],
 h : hauteur de pluie de l'averse [mm],
 t : durée de l'averse [h ou min].

A partir des enregistrements d'un pluviographe, deux types de représentation graphiques


permettent d'analyser les averses d'une station :

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La courbe des hauteurs de


pluie cumulées représente en
ordonnée, pour chaque
instant t, l'intégrale de la
hauteur de pluie tombée
depuis le début de l'averse.

Le hyétogramme est la
représentation, sous la forme
d'un histogramme, de
l'intensité de la pluie en
fonction du temps

5. ALCUL DE LA PLUIE MOYENNE SUR UN BASSINVERSANT :

5.1- CALCUL PAR LA MOYENNE ARITHMETIQUE :

Si la topographie n'est pas trop accidentée et si la répartition des postes est suffisamment
homogène sur le bassin, on pourra appliquer une simple moyenne arithmétique des observations
faites à tous les postes.

Exemple : la pluie sur le bassin calculée par cette méthode, avec les six postes est de : 7270/6
=1211.7 mm.

5.2- CALCUL DE LA MOYENNE PAR LA METHODE DE THIESSEN :

on attribue à chaque station un poids (pourcentage) proportionnel à la zone représentative


présumée, telle que tout point de cette zone soit plus près, en distance horizontale, du
pluviomètre considéré que tout autre appareil. Les zones représentatives prennent des formes
de polygones, Ces polygones sont obtenus en traçant entre les stations prises deux à deux, les
médiatrices qui sont, rappelons-le, les lieux géométriques des points situés à une égale distance
des deux extrémités A et B d'un segment de droite AB, AC, BC

Pour le calcul des pourcentages (ou poids) à appliquer à chaque poste, on doit déterminer sur
carte la surface totale du bassin et les surfaces de chaque polygone, par pIanimétrage

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- Si "s" est la surface totale du bassin et "Si" la surface du polygone de Thiessen d'un poste l,
- le coefficient de Thiessen du poste 1 = Si / S ;
- avec la somme des coefficients Si = 1.00

On calcule la pluie moyenne sur un bassin comprenant "N" stations, en appliquant :

5. 3· CALCUL DE LA MOYENNE PAR LA METHODE DES ISOHYETES :

Une courbe isohyète est le lieu géométrique des points sur lesquels il est tombé la même
quantité de pluie, pendant une période donnée. La période pour lesquelles sont établies les cartes
d'isohyètes sont très variables, de la journée sur un bassin d'étude, au mois, à une année donnée:
isohyètes annuelles, jusqu'à des périodes plus longues, par exemple les moyennes des 30 années
(des isohyètes interannuelles).

Pour dessiner les isohyètes sur un bassin (ou un état), on tient compte de la topographie et d'un
certain nombre de stations situées en dehors du bassin.

Pour calculer la pluie moyenne sur le bassin, on mesure sur la carte (planimétrage) des surfaces
pour lesquelles la pluviométrie est supérieure à une valeur donnée, et ceci pour toutes les
courbes isohyètes. . D'après le tracé des isohyètes de la carte, on a établi après planimétrage

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