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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DES MINES

COURS DE COMPLEMENT
D’EXPLOITATION DES MINES A
CIEL OUVERT
Module Exhaure

Cours destiné aux étudiants de deuxième Grade Mines


des facultés polytechniques

PAR L’ASSISTANT
Ir. KAMPASHI MUTEBA DENIS

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PLAN DU COURS

I. NOTION D’HYDROLOGIE

I.1. DEFINITIONS
I.2. BASSIN VERSANT
I.3. PRECIPITATIONS
I.4. BILAN HYDROLOGIQUE

II. NOTION D’HYDROGEOLOGIE

II.1. DEFINITIONS
II.2. PRINCIPE DE L’HYDROGEOLOGIE
II.3. HYDROGEOLOGIE ET GEOPHYSIQUE
II.4. ECOULEMENTS SOUTERRAINS
II.4.1. THEORIES ELEMENTAIRES
II.4.2. ECOULEMENT PERMANENT
II.4.3. ECOULEMENT NON PERMANENT

III. TYPES DE FORMATIONS GEOLOGIQUES ET AQUIFERES

III.1. ROCHES MAGMATIQUES


III.2. ROCHES METAMORPHIQUES
III.3. ROCHES SEDIMENTAIRES

IV. FORAGE DES PUITS D’EAU

IV.1. EAUX SOUTERRAINES


IV.2. DIVERS TYPES DES PUITS D’EAU
IV.3. DIVERSES METHODES DE FORAGE DES PUITS D’EAU

V. LES POMPES ET LEURS FONCTIONNEMENTS

V.1. DEFINITIONS
V.2. DIFFERNTS TYPES DES POMPES
V.3. COURBES DES POMPES
V.4. CRITERES DES POMPES CENTRIFUGES
V.5. DIMENSIONNEMENT DES POMPES
V.6. CALCUL DES PERTES DES CHARGES

VI. DRAINAGE DES EAUX ET EXHAURE DES MINES A CIEL OUVERT

VI.1. DRAINAGE ET EXHAURE


VI.2. IMPORTANCE DE L’EXHAURE
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VI.3. TYPES D’EXHAURE
VI.3.1. EXHAURE PRIMAIRE
VI.3.2. EXHAURE SECONDAIRE

BIBLIOGRAPHIE

1. CASTANY G., Principes et méthode de l’hydrogéologie, Dunod Université, Paris,


1982, 258p.

2. GOGUEL J., Applications de la géologie aux travaux de l’Ingénieur, Masson et


Cie, Paris, 1967.

3. S. BERTIL ANDERSSON ET BOB CASINGE, Atlas Copco Manual, Third Edition,


Handen, Sweden, 1978.

4. E. LUKUMU, Cours d’Hydraulique Appliquée, Faculté Polytechnique, UNILU,


2006.

5. KAMULETE MUDIANGA, Cours d’Exploitation des Mines à Ciel Ouvert,


Faculté Polytechnique, UNILU, 2007.

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CHAP I : NOTIONS D’HYDROLOGIE

I.1. DEFINITIONS

L’hydrologie est la science qui étudie les eaux de surface dans leur état liquide. Elle s’appuie
sur des sciences comme la mécanique, l’hydraulique.
L’hydrométrie est une science qui s’occupe de la connaissance du débit d’écoulement des
eaux.
La pluviométrie est la science qui étudie les pluies, la forme, la qualité et la quantité.

I.2. BASSIN VERSANT

Le bassin versant est le lieu géométrique des points tels que toute goutte qui tombe en son
sein ne peut que soit s’infiltrer, soit s’évaporer ou passer par l’exutoire.
Les caractéristiques du bassin versant sont :
a) La géométrie ;
b) Le relief.

a) Par la géométrie on voit la forme (qui peut être allongée ou compacte) ainsi que le
rectangle équivalent (on essaie à l’assimiler à un rectangle dont les dimensions sont
équivalentes).
La forme allongée va favoriser l’infiltration et même l’évaporation alors que la forme
compacte va favoriser le ruissellement.
L’indice de compacité : est un paramètre quantifié par le coefficient de Gravelius, il est
donné par la formule :
Kc
Où Pb : Périmètre du bassin versant
Pc : Périmètre du cercle qu’on obtiendrait avec ces dimensions
(Cercle de même superficie)
Le rectangle équivalent : on assimile le bassin versant à un rectangle ayant même surface.

b) En ce qui concerne le relief, nous avons deux notions :


- les pentes
- la répartition des altitudes : on a les altitudes moyennes, médianes.
Lorsque les pentes sont fortes c’est l’écoulement qui est favorisé et pour les pentes faibles
c’est l’évaporation et l’infiltration qui seront favorisés.
On définit aussi l’altitude moyenne, l’altitude médiane qui est l’altitude la plus répandue dans
le bassin, toute médiane qui divise la topographie du bassin versant en deux parties égales.

Le réseau hydrographique
On veut savoir l’existence des cours d’eau alimentant le bassin versant :
Il y a deux notions pour déterminer ce réseau :
- La densité de drainage
- La classification de TALWEGS
La densité de drainage (Dd) est égale la somme de toutes les longueurs des cours d’eau
existantes dans le bassin sur la surface du bassin.

Dd

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On appelle Talwegs : Tout cours d’eau de sa source jusqu’aux toutes premières embouchures,
et ainsi de suite

I.3. LES PRECIPITATIONS

I.3.1. DEFINITIONS

- On appelle précipitation l’ensemble des eaux qui tombent à la surface du sol sous forme
liquide, solide ou gazeuse.
- Le climat est la résultante d’un ensemble complexe de phénomènes. La température, la
pression barométrique, les vents, l’humidité et les précipitations en sont les facteurs
prédominants. C’est aux facteurs climatiques que dépendent en grande partie la formation des
sols, la végétation et parfois les aquifères.
- L’insolation est l’exposition au soleil. Elle est exprimée par l’indice d’aridité par la
formule :
I
Où P : hauteur moyenne des pluies en mm ;
T : Température moyenne,

I.3.2. TRAITEMENT DES DONNEES PLUVIOMETRIQUES

Les précipitations sont mesurées à l’aide des pluviomètres ou pluviographes installées sur une
étendue. La pluviométrie moyenne est donnée par la moyenne arithmétique :

P ∑Pi

La théorie de THIESSEN est la plus utilisée, elle consiste à joindre les stations par des
segments de droite sur une carte, ensuite on relève les médiatrices les médiatrices. On va
associer ainsi à chaque station un périmètre formé par les médiatrices de différents segments
des droites.
P

La pluie moyenne sera la pluie sur chaque station par sa section sur la superficie totale.
Comme autre méthode nous avons l’étude des pluies ponctuelles.

I.4. BILAN HYDROLOGIQUE

On fait le compte de ce qui se passe dans le basin versant : P = E + I + R


P : précipitation ; E : évapotranspiration ; I : infiltration, R : ruissellement.

I.4.1. EVAPOTRANSPIRATION

Dans l’évapotranspiration nous distinguons :


- L’évaporation : l’eau absorbée par le sol et renvoyée sous forme de vapeur dans
l’atmosphère suite à l’effet de la chaleur.
- La transpiration : est l’absorption de l’eau par les plantes pour leur survie.

L’évaporation peut être mesurée à l’aide des bacs d’évaporation, on se sert de la formule :

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 De Dalton : E= α (ls – l)
 De la formule de Lugeon : E= 0,398 (ls – l) –
 De la formule de Coutagn : E=Ө(1+∆V)
 De la formule de Taylor : E=2(lnT – 1,74) + 0,33(ln∆ - 1) + 0,36 (ln V – 0,124)

Avec
α : caractéristique de l’évaporation,
ls : quantité d’eau début,
l : quantité d’eau après étude (observation)

I.4.2. INFILTRATION

Ce sont les infiltrations efficaces qui parviennent jusqu’à la nappe. L’eau peut s’infiltrer dans
la nature sans nécessairement arriver à la nappe. Elle peut être recueillie par les racines, on
reste au niveau de la zone d’aération ou au niveau de la zone de rétention pour être récupérée
par l’évaporation.

a) Facteurs dont dépend l’infiltration :

L’infiltration dépend en particulier :


- De la nature du sol et de son état : c’est ainsi qu’un sol sablonneux est plus favorable à
l’infiltration qu’un sol argileux. Car l’argile empêche l’eau de passer (pénétrer).
- Les précipitations, celles-ci agissent plus par leur régularité que par leur importance.
En effet l’eau en s’infiltrant reste d’abord dans la zone de rétention. C’est après la
saturation de cette zone que l’eau passera de la zone d’aération ce qui fait remonter le
niveau de la nappe ; d’où l’importance de la régularité des précipitations pour une
infiltration.

b) Mesure de l’infiltration :

Pour les mesures directes, on a :


- le débit des sources : lorsqu’on connaît l’hydrographie des cours d’eaux, on peut par
décomposition arriver à déterminer les infiltrations.
- la variation des niveaux piézométrique : on peut mesurer la variation des niveaux
piézométrique dans un puits.
- la mesure du gradient vertical d’humidité

Pour les mesures indirectes, on a :


- bien que déconseiller, on peut déduire à partir du bilan, sachant que P, E et R sont connues :
I= P – E – R

I.4.3. LE RUISSELLEMENT

Toutes les eaux qui ne sont pas infiltrées ou évaporées ruissellent selon les lois de la gravité.
Dans le périmètre du bassin versant d’une mine, toutes les eaux de ruissellement vont aller
d’une manière ou d’une autre vers la mine à ciel ouvert.

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CHAP II : NOTIONS D’HYDROGEOLOGIE

II.1. DEFINITIONS

- L’hydrogéologie est une science qui s’occupe des eaux souterraines, leur mode de gisement,
de formation et leur mouvement. Ces eaux tirent leurs origines des circulations souterraines et
des infiltrations principalement des précipitations.
- La continuité : un milieu perméable est dit continu lorsqu’il comporte des vides
interconnectés dans le sens de l’écoulement. C’est le cas des roches meubles pourvues des
pores, et dans les roches compactes découpées par un réseau des microfissures.
- L’isotropie : un milieu perméable est isotrope lorsqu’il a des caractéristiques physiques (la
granulométrie en particulier) constantes dans toutes les directions de l’espace.
- L’homogénéité : un milieu perméable est homogène lorsqu’il présente en tout point situé
dans le sens de l’écoulement des caractéristiques physiques constantes.
- La porosité : est la propriété à comporter des vides interconnectés ou non. Elle est une
caractéristique statique des terrains, elle est indépendante du mouvement de l’eau qui peut s’y
trouver. Elle s’exprime, en pourcentage, comme rapport entre le volume des vides et le
volume total d’un élément. On parle de macroporosité lorsque les vides ont un diamètre
supérieur à 5mm, et de microporosité quand le diamètre des vides est compris entre 2 et 5mm.
n
- L’indice des vides : est le rapport entre le volume des vides et le volume de la matière
constituant les grains solides.
e or V= Vv +Vs alors Vs = V – Vv

e
Notons que les grains arrondis laissent moins des vides que les grains anguleux.

- La perméabilité d’un sol (ou d’une roche) est l’aptitude que possède ce sol (ou cette roche)
à se laisser traverser par l’eau mise en mouvement par la pression ou la dépression. Elle
exprime la résistance du sol à l’écoulement d’eau qui le traverse. C’est ainsi qu’on peut
l’appeler aussi la conductivité à l’eau des roches ou des terrains.
Si un sol est perméable, cela veut dire qu’il possède des vides aménagés entre ses grains. Ces
vides ont des dimensions étroitement liées à celle des grains. Un terrain est d’autant plus
perméable qu’il laisse passer davantage d’eau qui,
 Dans un temps donné,
 Sous une pression (ou dépression) donnée,
 Travers e une section donnée de terrain.

Or le volume d’eau qui s’écoule dans un temps donné, c’est le débit. Et la pression (ou la
dépression) qui provoque le mouvement de l’eau, c’est la charge ou mieux le gradient
hydraulique. Ainsi, la perméabilité est généralement mesurée par le coefficient K (ou
Coefficient de Darcy) qui est fonction des caractéristiques du sol et du liquide (l’eau) en
mouvement. K (cm/s)
Où Q : débit d’eau et Q = S x V
S : section verticale de la couche aquifère,
V : vitesse de l’eau,
i : gradient hydraulique qui est la perte de charge par unité de longueur
parcourue dans le sens de l’écoulement.

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i (grandeur sans dimension)
h : la charge, la différence de hauteur de l’eau.
d : distance entre le point considéré et l’axe du forage.

Un darcy = 10-3Cm/s, est une unité de perméabilité utilisé en géologie.

- La perméabilité en grand : c’est lorsque les ouvertures par lesquelles passe l’eau sont
grandes.
- La perméabilité en petit : c’est lorsque l’eau traverse toute la masse rocheuse.

La température influe beaucoup sur la perméabilité. Les formules précédentes sont valables
pour une température de 20°C prise au sein de la couche aquifère. Pour des températures
comprises entre la 10 et 40°, la correction à apporter à ces formules est la suivante :

Où K20 est la perméabilité à 20° et KT est la perméabilité à la température T. On sait, en effet,


que la température croit, dans le sol, avec la profondeur. Bien que l’accroissement de
températures soit différent selon la nature des roches, la position géographique du lieu, etc. on
admet que la variation est égale à 1°C pour 33 mètres.
Ainsi la perméabilité peut se définir comme le volume de l’eau qui :
 Dans l’unité de temps,
 Sous un gradient hydraulique unité,
 Sous une température de 20°C.
Traverse une section verticale unité de la formation.

Tableau donnant les perméabilités des formations géologiques

PERMEABILITE 102 10 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10-9
(en cm/s)
TERRAINS Galets Sables purs Sables très fins Argiles
Graviers Sables et graviers Silts et mélanges homogènes
Gravillons dépourvus de sable et
dépourvus d’éléments fins d’argile
d’éléments fins

QUALIFICATIONS Très perméables Perméables Peu perméables Imperméable

- La transmissivité « T » est la valeur obtenue par : T = K x E, E est l’épaisseur de la couche


de l’aquifère.
- Le coefficient d’emmagasinement est le rapport entre le volume de l’eau gravifique et le
volume total de la formation. C’est un nombre sans unité. En moyenne, le coefficient
d’emmagasinement est de l’ordre de 10 à 20 % pour les alluvions sableuses, il atteint
rarement 30% dans les formations très grossières exemptes d’argile.

Quelques calculs en rapport avec la perméabilité :

- Poids sec d’un échantillon


Pd où Po : Poids net de l’échantillon ; W : teneur en eau en %

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- Porosité de l’échantillon
n Où V : Volume de l’éprouvette (cm3) ; Pg : Poids spécifique des grains.

- Mesure de débit
q Où Wr : Poids de l’eau recueillie ; Pe : Poids spécifique de l’eau ; t : Temps
pendant lequel l’eau est recueillie.

- Coefficient de perméabilité
K Où h : Hauteur de l’échantillon, S : Section de l’échantillon, H : Perte de
charge hydraulique (cm).

- La capillarité : c’est la propriété que possède l’eau de monter dans les vides du sol, au-
dessus de la nappe phréatique, pour former une masse continue soumise aux mêmes
fluctuations de niveau que la nappe. La zone intéressée par ce phénomène est dite zone
capillaire. La remontée capillaire est caractérisée par la hauteur d’ascension capillaire h et le
coefficient de perméabilité K. La connaissance du produit K x h nous permet de classer les
sols trois catégories :
 Sols à forte remontée capillaire : K x h > 1
 Sols à moyenne remontée capillaire : 0,1 < K x h < 1
 Sols à faible remontée capillaire : K x h < 0,1
L’ascension capillaire est de l’ordre de :
 Nulle dans les graviers
 0,1 à 0,5 m dans les sables
 0,5 à 2 m dans les sables fins
 De plus de 50 m dans les sols argileux.
Notons que les terrains sablonneux ont une grande perméabilité mais une faible capillarité ;
par contre les terrains argileux ont une faible perméabilité mais une forte capillarité.

Défauts des sols perméables


Un sol perméable est celui qui se laisse pénétrer par l’eau, et celle-ci n’étant pas
nécessairement une cause déterminante des glissements ou des éboulements, elle est toujours
une cause aggravante :
* Si l’eau pénètre la masse du sol, elle provoque le ramollissement général qui réduit l’angle
de frottement interne des grains et la cohésion. Certains sols (exemple des argiles
ultrasensibles) se comportent alors comme des corps visqueux donnant lieu à des éboulements
visqueux.
* Si l’eau circule entre les grains de sol, par suite des pertes des charges l’eau en mouvement
réagit sur les grains et il en résulte des efforts que l’on appelle « pressions de courant ».
Lorsque les pressions de courant atteignent certaines valeurs critiques, alors certains sables
gonflent, les grains commencent à flotter et on obtient du sable mouvant où les grains sont en
déséquilibre. Si ce déséquilibre persiste ou s’accroit, le sable mouvant se transforme en sable
boulant (phénomène de boulance) : ce qui est très dangereux.
* Si l’eau pénètre par les fissures et s’accumule dans les interstices, elle peut exercer des
poussées défavorables à l’équilibre.
* L’action d’une remontée capillaire est toujours à craindre en technique routière par
exemple, car si la frange capillaire d’une nappe phréatique atteint une chaussée, elle est
susceptible d’y provoquer un état plastique préjudiciable aux qualités routières du sol.

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On lutte efficacement contre l’ascension capillaire en interposant sur la chaussée, par
exemple, un filtre d’au moins 20 cm d’épaisseur de matériaux graveleux et sableux pour
lesquels l’ascension capillaire est nulle ou très faible. Ce filtre sera drainé et mis à l’abri de
toute mise en charge accidentelle.

II.2. PRINCIPE DE L’HYDROGEOLOGIE

Le pompage de l’eau dans un terrain se fait à travers les ouvrages de captages (puits,
stoupures,…) et l’écoulement de l’eau dû au pompage peut être assimilé à un écoulement
forcé. Pour qu’un ouvrage de captage soit rentable, il faudrait que le terrain possède une
bonne perméabilité sur la puissance afin d’obtenir des pompages considérables.

Toute l’eau d’un forage pénètre par la crépine, premier élément et organe essentiel de
l’équipement mécanique de l’ouvrage. L’eau est extraite du terrain aquifère, recoupé par le
forage, sous l’effet de la chute de pression engendrée par une pompe : à moins qu’elle ne soit
jaillit directement au niveau du sol (forage artésien).

Avant son extraction, l’eau est souvent immobile dans le sol (sauf pendant les mouvements
saisonniers – pluies ou sécheresse – ou les variations dues à l’influence d’autres ouvrages
proches). Son niveau peut alors être considéré comme statique.

S’il s’agit d’une nappe libre, le niveau statique se situe au maximum au toit de la couche
aquifère. Si, au contraire, il s’agit d’une nappe artésienne, le niveau statique se trouve au –
dessus du toit de la couche « magasin ». Si, dans ce cas, le niveau statique se situe plus haut
que le niveau du sol, la nappe artésienne est jaillissante.

Quand on commence à pomper, l’eau, qui se trouve déjà dans le forage, à l’intérieur de la
colonne de captage, est mise en dépression par rapport à celle de l’aquifère. Au fur et à
mesure de son extraction un courant s’établit et persiste tant que se trouve maintenu le régime
de pompage. L’eau est mise en mouvement de tous les points influencés par l’ouvrage et se
dirige vers la crépine. Dans toute la zone où s’opère ce mouvement, le niveau est rabattu.

L’abaissement de niveau en pompage – rabattement – est toujours plus important à


l’intérieur du forage qu’en n’importe quel autre point. On imagine que le lieu géométrique des
différents niveaux prend la forme d’une surface courbe de révolution qu’on nomme :
 Cône de dépression,
 Cône de rabattement,
 Où cône d’influence.

L’axe de ce cône est le forage et le rayon du cercle de sa base est la distance, à partir du
forage, où cesse l’influence de celui-ci. Au-delà de ce cercle, on estime que l’eau demeure en
place dans le terrain aquifère. On considère que le terrain situé à l’intérieur du cône est
asséché par le pompage, alors que celui qui l’entoure est saturé d’eau.

Coupons ce cône par un plan vertical passant par l’axe de forage :


Parce que pendant le pompage, le niveau est plus bas dans le forage qu’en tout autre point de
la formation qui l’entoure, l’eau se déplace, surtout horizontalement, dans toute la zone
affectée par l’opération et se dirige vers le forage pour remplacer celle qui est aspirée par le
pompage.

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La force qui, en un point donné « n » situé à une distance « d » du forage, engendre ce
déplacement est égale à la différence de cote « h » entre le niveau de l’eau au repos (niveau
statique) et le niveau de l’eau rabattu en pompage en ce point. C’est la charge ou le
rabattement.
Pour effectuer les mesures de niveau, nous avons mis en place des piézomètres. Ce sont des
tubes crépinés, forcés dans le terrain ou simplement des tubes non crépinés, ouverts à la base,
d’un diamètre suffisant – généralement 2pouces. Les piézomètres situés tout près du forage
doivent, comme lui, traverser toute la nappe aquifère ; cela est moins nécessaire pour les
piézomètres éloignés.

Pour un régime de pompage donné (débit et temps), tous les points « n » seraient situés sur la
courbe ayant pour abscisses, les distances « d » par rapport au forage et pour ordonnée les
rabattements « h ». Cette courbe est précisément celle de l’intersection de la surface du cône
de rabattement avec le plan vertical passant par l’axe du forage. Nous la dénommons courbe
de rabattement x distances.
Le gradient hydraulique en un point donné d’un terrain aquifère c’est la charge par unité de
longueur. C’est un coefficient sans unité.
i
L’examen de la courbe montre que le rabattement « h » croit lorsque la distance « d » par
rapport au forage, décroit ; le gradient augmente quand on se rapproche de l’ouvrage. Il
convient de noter que ces valeurs du rabattement et du gradient hydraulique s’appliquent à un
régime de pompage défini par le débit « Q », volume extrait par la pompe (sotie d’un forage
artésien) en un temps donné. Le débit s’exprime généralement en m3/h ou l/s (litre par
seconde).
A ce débit « Q » correspond, dans le forage, le rabattement « H » si on fait le quotient Q/H on
obtient la capacité spécifique ou débit par mètre de rabattement. C’est une caractéristique
importante de l’ouvrage, mais nous verrons que cette valeur varie avec le débit et le temps de
pompage. Seule l’eau gravifique, celle qui est contenue et qui obéit aux lois de la gravité, peut
être extraite du terrain qui le contient. Le rapport entre le volume de l’eau gravifique et le
volume total de la formation constitue le coefficient d’emmagasinement. C’est un nombre
sans unité. En moyenne, le coefficient d’emmagasinement est de l’ordre de 10 à 20 % pour les
alluvions sableuses, il atteint rarement 30% dans les formations très grossières exemptes
d’argile.

II.3. HYDROGEOLOGIE ET GEOPHYSIQUE

L'hydrogéologie étant la science ayant affaire avec l'occurrence, la distribution et le


mouvement de l'eau au-dessous de la surface de la terre, la première étape du programme
d'exploration d'eaux souterraines se compose donc:
La collection de toutes données météorologiques et hydrologiques disponibles;
La compilation d'un inventaire des puits et des forages existants;
L'étude géologique des photographies aériennes et celles prises par des satellites;
L'étude des cartes géologiques et topographiques.

Le but de cette phase est de définir des bassins de captation de l'eau et obtenir une image
approximative des chemins d'écoulement d'eau de surface. Pendant qu'on procède de cette
façon, il devient souvent possible de tracer des secteurs géologiques favorables pour arroser le
stockage et l'écoulement d'eaux souterraines. Ceux-ci sont alors étudiés en détail dans la phase
suivante. Ici l'information valable est obtenue par l'utilisation des techniques géophysiques,

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particulièrement quand la table de la couche de l’aquifère ou d'eaux souterraines peut se
trouver profondément au-dessous de la surface au sol.

La résistivité électrique, la réfraction séismique et les aperçus magnétiques sont employés.


Les enquêtes de la température et de la radioactivité peuvent souvent fournir des informations
supplémentaires utiles, pour aider dans l'interprétation des données obtenues et dans le choix
des emplacements qui peuvent être les écoulements de l'eau. Il y a, cependant, seulement une
manière sûre de découvrir si l'eau d'une qualité et d'une quantité donnée est réellement
souterraine à un endroit donné. Ce que l’on doit forer dans les couches de terre vers le bas
pour atteindre les formations des écoulements de l'eau, rassemble des échantillons tout en
forant, et puis examine bien après le pompage.

Pour trouver des couches contenant de l'eau en forant des puits, et pour formuler un écran
optimum plaçant le programme, le trou de forage devrait être noté. La résistivité, la
radioactivité normale (gamma), la porosité (neutron-neutron), la température et les mesures
d'écoulement sont les méthodes fréquemment utilisées.

Le résultat de fin est un programme-cadre de l'eau, énonçant combien d'eau peut être produite
à partir des endroits donnés sans équilibre sensible de l'eau de la nature de dérangement. Les
esprits responsables et la technique moderne doivent fonctionner côte à côte, nourrissant les
ressources d'eau au profit de toute la vie sur terre.

II.4. ECOULEMENTS SOUTERRAINS

II.4.1. THEORIES ELEMENTAIRES

Les régimes d’écoulement ou régime hydrauliques, il en existe plusieurs. Mais les expériences
de Reynolds ont fixé les régimes d’écoulement en trois catégories :
 Régime laminaire
 Régime turbulent
 Régime transitoire
L’expérience de Reynolds a consisté à envoyer un filet coloré de liquide dans la masse liquide
en écoulement. Les gammes de vitesse d’écoulement des fluides sont caractérisées par le
nombre de Reynolds :

Re
Où V : vitesse d’écoulement
D : diamètre de la section d’écoulement
: viscosité du fluide en écoulement

Dans une gamme de vitesse de liquide donnée le filet coloré est maintenu stable. Cette gamme
de vitesse est caractérisée Re ≤ 2000. Le régime est dit laminaire.

Au-delà de cette valeur de Re, le filet coloré ne conserve plus son identité propre et se brasse
à toute la masse liquide. Il s’agit d’un régime turbulent avec Re ≥ 2300. Il correspond à cette
valeur la vitesse critique :
Vcritique

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On l’appelle aussi « régime tri» ou « régime hydraulique».
Entre les deux régimes il y a une zone de passage de l’un à l’autre car celui-ci n’est pas
brusque. Cette zone s’appelle Zone de transition et est caractérisée par 2000 ≤ Re ≤ 2300.

Nous avons vu que quand on commence à pomper, l’eau, qui se trouve déjà dans le forage, à
l’intérieur de la colonne de captage, est mise en dépression par rapport à celle de l’aquifère.
De ce fait, un mouvement d’eau prend naissance dans le terrain vers l’ouvrage de captage, ce
mouvement est appelé régime de pompage. On distingue donc deux types des régimes de
pompage :
 Régime d’équilibre (écoulement permanent) ;
 Régime de non équilibre (écoulement non permanent).

II.4.2. ECOULEMENT PERMANENT

Remarquons un certain équilibre entre le débit de pompage à travers les ouvrages de captages
et celui de la réalimentation de la nappe. Ce type de régime n’est pas d’application dans les
exploitations minières du fait que les rabattements de la nappe ne seront pas observés.
La formule de DUTUIT donne le débit de pompage pour le régime d’équilibre :

Q
Avec :
Q : Débit de pompage (m3)
R : Distance à partir de laquelle la nappe est réalimentée au rayon d’influence (en m)
H : Hauteur de la nappe par rapport au substratum (m)
h : Hauteur de l’eau dans le puits par rapport au substratum (m)
K : Coefficient de perméabilité de Darcy (m/s)
r : Rayon du puits (m)
Le mécanisme d’écoulement d’un puits a été déduit à partir des théories vues précédemment
ainsi que les hypothèses suivantes :
 L’écoulement est horizontal ;
 Le puits a été creusé jusqu’au substratum imperméable ;
 Le puits est au centre d’un écoulement à forme radial.

II.4.3. ECOULEMENT NON PERMANENT

Dans ce type de régime, on remarque que le rabattement est dû au fait que le débit de
pompage devient supérieur au débit de la réalimentation de la nappe.
La formule utilisée pour ce type de régime donnant le rabattement en fonction du temps est :

∆ Log

Avec :
∆ : le rabattement
T : la transmissivité
t : le temps du pompage
r : le rayon de rabattement
s : le coefficient d’emmagasinement.

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CHAP III : TYPES FORMATIONS GEOLOGIQUES ET LES AQUIFERES

Les eaux souterraines se trouvent dans les matériaux consolidés (roches dures) tout comme en
matériaux non consolidés (roches tendres). N'importe quel type de roche (métamorphique,
magmatique, ou sédimentaire, consolidé ou non consolidé) peut être une couche aquifère
(porteuse de l'eau) si elle est suffisamment poreuse et perméable.

III.1. ROCHES MAGMATIQUES (OU ROCHES PLUTONIQUES)

Les roches magmatiques sont celles, formées par des matériaux internes composants le
magma se trouvant à de grandes profondeurs dans la terre, qui se refroidissent et se solidifient.
Si le magma sort sur ou près de la surface, on l'appelle la larve. Quand il solidifie à une
profondeur au-dessous de la surface, il désigné sous le nom de la roche intrusive ou
plutonique. Les roches intrusives ont une texture à gros grains alors que les larves ont une
texture à grains fins. Les roches plutoniques, par exemple le granit, ne sont pas habituellement
poreuses. Les seules ouvertures, qu'elles ont, sont les fissures et des cassures.

Les roches magmatiques vont des roches dures aux roches très dures et les puits d'eau qu’on
peut forer dans ce type des roches ont normalement un diamètre de 102 – 203 millimètres. Ils
sont plutôt peu profonds, entre 25 et 150 mètres de profond. La foration des puits d'eau dans
la roche magmatique ne demande pas une conception compliquée. Des tubes d'enveloppe ne
sont pas normalement utilisés, puisque la roche est consolidée. Un tube court d'enveloppe
peut, cependant, parfois être nécessaire afin d'isoler l'eau de surface polluée. Les crépines ou
les graviers ne sont pas employés.
Le marteau fond de trou est un excellent outil pour forer des puits d'eau dans les roches
magmatiques. L'air ou air/mousse est employé comme fluide de circulation.

III.2. ROCHES MÉTAMORPHIQUES

Les roches métamorphiques proviennent des roches magmatiques et sédimentaires qui ont été
transformées sous l’effet de la chaleur et de la pression. Dans certaines conditions, le grès
devient quartzite, le schiste peut changer en schiste d'ardoise ou même de mica, et le granit
devient gneiss.
En général ces roches sont très pauvres en aquifères. La seule eau obtenue est dans des
fissures et des cassures. Les roches métamorphiques sont dures ou très dures. La conception
des puits d'eau et leur forage sont semblables à ceux des roches magmatiques.

III.3. ROCHES SEDIMENTAIRES

Les roches sédimentaires se sont développés à partir du sable, du gravier, de l'argile etc. qui
après avoir été emporté par des fleuves et des rivières se sont déposés dans de grands lacs ou
en mer. Pendant que les couches de sable et d'argile sont superposées, les poids des matériaux
supérieurs au dessus de ses couches les rendent compacts et les durcissent. Le sable est
transformé en grès et argile en schiste. De la pierre à chaux et la dolomite sont formées à
partir des sédiments chimiques ou organiques.
Les eaux souterraines dans les roches sédimentaires se trouvent dans des systèmes des pores
et/ou en fissures. Les roches sédimentaires incluent les roches dures et les roches tendres. Les
puits d'eau forés dans ce type des roches ont un diamètre allant de 152 à 305 millimètres et
peuvent être profonds plus que 300 mètres. Le forage dans les roches sédimentaires est plus
complexe que celui des roches magmatiques et métamorphiques. Quelques puits exigent

15
seulement le cuvelage de surface, alors que d'autres doivent des tubes sur toute la profondeur.
Les crépines et les graviers sont souvent utilisés. Les roches sédimentaires plus dures sont
normalement forées avec les marteaux fond de trou, et les types plus tendres avec des trépans
à molettes. Différents types des fluides de circulation (air, mousse, eau ou boue) sont
employés, selon la méthode et les caractéristiques de forage de la formation.

III.4. DIVERS TYPES DE SOL

Les dépôts de la période géologique actuelle sont principalement de divers types de


sédiments, qui n'ont pas encore durci sous forme des roches. La formation du sol dépend
généralement de l'évolution géologique dans le secteur.
Des dépôts glaciaires peuvent être trouvés dans les zones qui ont été couverts par la glace. De
tels dépôts contiennent de l'argile, de la vase, du sable, du gravier et des rochers.
Dans certaines régions où il n’y a pas eu glaciation, le sol est généralement composé des
produits transformés sous l’effet des intempéries (ex la latérite et la bauxite) auxquels
s’ajoutent les matériaux transportés par l’eau comme le sable, le gravier et l’argile.

Le sol produit par action des intempéries est souvent trouvé dans les pays humides et
tropicaux. Les capacités de transport de l'eau de divers sols diffèrent considérablement;
Les sols avec la porosité élevée telle que le sable et le gravier bruts sont en général favorable
à l'extraction des eaux souterraines, alors que l'argile et le sable fin sont pratiques
imperméables et donc d'intérêt très petit.
Les puits d'eau dans le sol peuvent avoir de très grands diamètres jusqu'à 610 millimètres ou
même plus. Les tubes d'enveloppe sont habituellement entièrement profondeur utilisée du
puits. Les écrans et les paquets de gravier sont également très communs. Le forage dans le sol
est très compliqué et beaucoup de différents méthodes et outils sont utilisés. Le trépan à
molettes forant avec la boue est une méthode généralement utilisée. Le forage avec
l'équipement d'odex est une autre méthode très bonne pour la formation non consolidée.

16
CONCEPTION DES PUITS D’EAU ET LES METHODES DE FORAGE POUR
DIFFERENTES FORMATIONS GEOLOGIQUES

ROCHE SOL
MAGMATIQUE MÉTAMORPHIQUE SÉDIMENTAIRE
Exemples Basalte Quartzite Grès Argile
Granite Gneiss Pierre à chaux Sable
Gravier
Dureté Très dure – dure très dure – dure dure – tendre non consolidé
Potentiel de rendement d'une rendement d'une les rendements argile, rendement
couche aquifère façon générale façon générale bas, fortement très bas ; sable
et d'eaux bas, dans les dans les fissures et variables, bon rendement ;
souterraines fissures et les les joints habituellement de gravier très bon
joints très à bon dans les rendement
fissures et cavités

Diamètre de 102 – 203 mm 102 – 203 mm 152 – 305 mm 203 – 610 mm


puits
Profondeur de 25 – 150 m 25 – 150 m 25 – 300 m (ou 25 – 300 m (ou
puits plus) plus)
Tube le trou ouvert ou le trou ouvert ou la le trou ouvert ou habituellement
d'enveloppe la surface surface seulement la surface sur toute
seulement seulement ou sur l'épaisseur
toute l'épaisseur

Crépines Aucune Aucune Selon des Oui


caractéristiques
de formation

Les graviers Aucun Aucun Aucun Oui

Outil de forage Marteau fond de Marteau fond de trou Marteau fond de foreuse, Marteau
trou trou, forage odex fond de trou
165, ou du trépan
à molettes
Fluide de Air ou air/mousse Air ou air/ mousse Air, air/ mousse, air, air/ mousse,
circulation eau ou boue eau ou boue

17
TYPES D'EAUX SOUTERRAINES ET LEUR EMPLACEMENT

Type d'eau Réservoir constitué par Exemples de type de réservoir

Eaux souterraines A. Les roches non * des formations de surface d'appui de l'eau avec la table
(proprement dites) consolidées pour la peu profonde d'eaux souterraines
plupart alluviales. * l'eau soutenant des formations à fleur de terre de la
(1) des formations grande ampleur latérale
stratigraphiques * comme ci-dessus, confinées par des contacts, des
(2) comme au-dessus, défauts ou des dikes
latéralement confinées * des objectifs de gravier dans les dépôts argileux
(3) des formations * flotteurs d'eau doux sur l'eau de mer dans les îles
érosives arénacées et dans des régions côtières
* emprisonnement en s'imposant voient l'eau
* arrosez les canaux de gravier de roulement et la vallée
remplit
B. des roches consolidées *arrosez les couches de roulement de grès, de pierre à
(1) de Formations à chaux, de basaltes vésiculaires etc.
porosités horizontales *comme ci-dessus confiné par des défauts et des dikes
(2) comme ci-dessus *vallées glaciaires remplies de matériel pervious
latéralement confinée *dépressions dans la surface de roche
(3) surface irrégulière, de * profondeur irrégulière de weathering
roche imperméable
L'eau de fissure Les fissures et les défauts *des approvisionnements en eau des roches
de crevasses magmatiques et métamorphiques au-dessous des terrains
Les failles et les zones de recouvrement ou des zones superficielles par les
faillées agents
* arrosent des défauts de roulement et des zones faillées

Caverne Sel de roche de pierre à


chaux et de dolomite
Eau de source * ressorts minéraux thermiques, salins et radioactifs

Il existe trois types d’aquifères :


1. L’aquifère de perméabilité d’interstice, l’eau y circule par les pores des différentes
formations : cas des grés arkosiques et des arkoses conglomératiques du Roan
inférieur qui peuvent abriter un tel aquifère.
2. L’aquifère par perméabilité des fissures et des chenaux susceptible d’être rencontré
dans les terrains fissurés et dans les terrains solubles : cas des dolomies et des
dolomies graisseuses du Roan supérieur.
3. L’aquifère des fissures d’origine tectonique (dans les terrains non solubles). Ces
manifestations de l’orogénie filonienne sont reflétées par la présence des failles et des
cassures qui sont susceptibles de devenir des aquifères.

18
CHAP IV : FORAGE DES PUITS D'EAU

IV.1. EAUX SOUTERRAINES

L'eau est un élément essentiel de base pour chaque forme de la vie. Pour l'existence humaine
l'eau douce est d’une plus grande importance. Les océans, qui couvrent trois quarts de la
surface de la terre, sont de énormes réservoirs d’où vient toute l'eau et vers lesquels elle
retourne après avoir fait son cycle.
Les ressources d'eau de la terre sont constantes, et on l'estime que 97% de ces ressources
doivent être trouvés dans les océans sous forme d'eau salée, alors que seulement le 3% restant
est l’eau douce. Mais de cette eau douce, 77% sont dans des chapeaux de glace polaires et de
glaciers, 11% est considéré les eaux souterraines " dans l'extension ", 11% est des eaux
souterraines sont dans les couches plus profondes, 0.4% est dans les lacs, 0.04% dans les
fleuves et 0.043% dans l'atmosphère.
Une illustration simplifiée du cycle hydrologique montre que l'eau douce s'évapore de l'eau
salée de mer sous l’effet de la chaleur du soleil et entre dans l'atmosphère comme vapeur
d'eau. La vapeur est portée par les vents au-dessus de la terre, où elle condense comme
nuages. Quand les nuages deviennent suffisamment grands, elles tombent sous forme des
précipitations. Une partie de ces précipitations devient encore vapeur et revient à
l'atmosphère, alors que l'eau restante, sous l'influence de la pesanteur de la terre, coule de
nouveau vers les océans, courant au-dessus ou au-dessous de la terre.

Comme la pluie est la source la plus importante pour l’obtention et la distribution de l'eau
douce, il est important de comprendre le cycle hydrologique. Les eaux souterraines existent
seulement parce que la surface de la terre n'est pas étroitement fermée, de grandes étendues
sont poreuses. L'eau qui ne coule pas pendant qu’une partie s'évapore de nouveau dans
l'atmosphère, ou devient emprisonnée comme humidité de sol, pénètre graduellement en bas
et constitue les eaux souterraines. Cette eau se déplace par les pores ou les espaces ouverts
dans les différents matériaux dans le sous sol, et peut même apparaître encore à la surface en
un point plus bas que là où est entré dans le réservoir d'eaux souterraines. Cette réapparition
ne peut avoir lieu sous forme de ressort, ou l'eau peut simplement s'infiltrer dans un jet, de ce
fait maintenant l'écoulement pendant des périodes sèches.
Le fait le plus remarquable sur les eaux souterraines est qu'il doit être trouvé presque partout
sous la surface de la terre: au-dessous des déserts, le long des vallées de fleuve, haut sur les
pentes des collines et des montagnes, égales, dans quelques endroits, sous l'océan. Puisque
l'eau de surface des lacs, des rivières, etc. est évidente et accessible facilement, elle a, dans le
passé, été bien utilisée plus que les eaux souterraines. On doit reconnaître que l’emploi et
l'abus des approvisionnements en eau de surface implique les coûts énormes, qui dans
beaucoup de cas pourraient être évités correctement en développant et en employant des
ressources d'eaux souterraines.
Un approvisionnement adéquat en eau buvable est une condition requise de base pour chaque
type de programme d'expansion, dans les pays développés et en voie de développement. Les
activités liées à la localisation de l'endroit, au développement et à la conservation des
approvisionnements d'eaux souterraines sont d'importance fondamentale. Tandis que c'est
particulièrement évident pour les zones arides des régions tropicales et subtropicales, il est
également vrai, bien que moins évident, pour toutes autres régions, en particulier ceux où
l'industrialisation fait des demandes croissantes sur des approvisionnements en eau.
Des approvisionnements d'eaux souterraines, comme chaque autre ressource, sont devenus
progressivement plus difficile localiser. L'utilisation des techniques géologiques et
géophysiques pour localiser des formations de l'eau en écoulement réduit le nombre de puits

19
forés improductifs. Le choix des techniques spécifiques dépend des conditions locales, car des
eaux souterraines doivent être trouvées dans des formations géologiques considérablement
différentes.

IV.2. DIVERS TYPES DE PUITS D'EAU

Pour atteindre les eaux souterraines un trou doit être foré dans la terre. Ceci est fait en
creusant ou en forant vers le bas à la profondeur où des quantités suffisantes de l'eau sont
trouvées. Il y a trois types de puits:
 Puits forés directement dans la roche ou couvert seulement par une quantité
négligeable de terrains de recouvrement (puits en roches dures);
 Puits où on doit forer par des terrains de recouvrement plutôt épais avant de forer dans
la roche dure (puits en roches dures couverts par de sol);
 Les puits où tout le forage est fait dans le sol (puits dans le sol, puits tubulaires) Des
tubes d'enveloppe sont utilisés pour stabiliser les murs de trou dans les formations
non-consolidées des terrains de recouvrement et dans la roche fissurée de surface.

IV.3. DIVERSES MÉTHODES DE FORAGE DE PUITS D'EAU

Des méthodes de forage peuvent être classifiées de beaucoup de manières. Dans le cas du
forage des puits d'eau, il y a deux méthodes principales de forage:
Forage rotatif
Forage par percussion

Le forage rotatif peut alternativement être subdivisé en:


Forage rotatif de découpage;
Forage rotatif par broyage.
Le Forage rotatif de découpage, ou forage auger comme il est mieux connu, est utilisé
seulement pour le travail favorables dans les terrains de recouvrement, c.-à-d., sol sans
rochers et pierres, où les murs du trou de forage restent stables. Le trou de forage peut être
comparé à un tire-bouchon qui se visse dans le sol. Les tubes d'enveloppe sont insérés dans le
trou après qu'il ait été foré.
Le forage rotatif par broyage peut être employé pour des puits de sol où les parois de trou
restent stables, et pour des puits en roche dure. Encore les tubes d'enveloppe sont insérés
après que le trou ait été fini.

Le forage par percussion peut être subdivisé en trois types:


Le forage avec outil à câble, qui est une méthode antique et lente, qui peut être
employée dans toutes les formations. Les tubes d'enveloppe peuvent l'un ou l'autre être
insérés pendant que le trou est foré, ou après.
Le forage des marteaux hors trous et des marteaux fond de trou peut être employé dans
toutes les formations.
Si les murs de trou prouvent instables, la méthode odex peut être employée. Les tubes
d'enveloppe sont insérés pendant que le trou est foré.

IV.3.1. PUITS EN ROCHE DURE

La première étape dans tout forage des puits est faire le collier du trou, et puis forer par la
couche de sol (terrains de recouvrement) la roche de surface. En forant les puits en roches
20
dures, la roche de surface est forée avec un diamètre un peu plus grand que le diamètre puits
réalisé.
Le forage continue environ un ou deux mètres dans la roche. Alors le taillant est enlevé et un
tube d'enveloppe est installé. Le trou est alors rempli de ciment à la profondeur d'environ un
mètre afin de sceller les fissures extérieures et empêcher l'infiltration de l'eau de surface
polluée.
Quand le ciment a durci (traité), le forage continue par le ciment avec un taillant de forage qui
a un plus petit diamètre que celui utilisé précédemment. Le forage procède jusqu'à ce que la
quantité nécessaire de l'eau soit obtenue.
Finalement, le trou est nettoyé, le pompage d'essai est effectué, et une pompe est installée.

IV.3.2. LES PUITS EN ROCHES DURES COUVERTES PAR LE SOL

Si la couche de sol (terrains de recouvrement) est d’une nature " favorable ", la même
méthode peut être employée comme dans les puits en roches dures. Mais si les pierres et les
rochers sont présents dans le sol, ou s'il y a un risque trop grand que les murs de trou puissent
s'effondrer, la méthode Odex peut être employée au bon avantage. Les terrains de
recouvrement sont forés à travers avec des tubes d'enveloppe étant insérés en même temps. Le
forage Odex continue environ un à deux mètres dans le sol. Alors l'équipement Odex est
retiré, alors que les tubes de caisse sont laissés en place pour stabiliser les murs de trou. Le
forage continue, après le cimentage, avec un taillant de forage standard, et l'étape finale est la
même qu'en forant une roche bien dure.

IV.3.3. PUITS DE SOL (PUITS TUBULAIRES)

Les formations épaisses du sol ont souvent une composition très mélangée. Les divers genres
des couches de sol mélangés avec différents types de matériel granuleux fin tels que le sable,
la vase et l'argile. Les pierres et les rochers peuvent également se produire dans les strates de
sol et faire le forage de plus difficile.
Le forage dans le sol est, la plupart des cas, plus difficiles que forant dans la roche dure. L'on
a pourrait indiquer que le degré de difficulté augmente pendant que le degré de consolidation
de la formation diminue.
Des tubes d'enveloppe doivent être insérés sur la longueur entière du trou afin de l'empêcher
de s'effondrer. Dans des formations très non consolidées sans pierres les tubes d'enveloppe
peuvent être entraînés une réduction à l'avance et l'" noyau " peut alors être foré ou rincé loin.
S'il y a un risque que les murs de trou peuvent foudroyer dedans, ou si le forage doit continuer
en profondeur, le diamètre du trou peut être graduellement diminué par l'utilisation des
enveloppes télescopiques.
Naturellement la méthode d'odex peut également être employée. Avec l'odex, le forage peut
être effectué dans le sol tous les deux quand les murs de trou sont instables et quand il y a des
pierres ou des rochers.
La dernière étape d'un puits de sol est identique que qui de la roche dure bien, avec une
addition. Afin d'essuyer l'eau des particules l'entourage des formations non consolidées un
filtre d'une certaine sorte (écran, paquet de gravier) doit être installé à l'extrémité du tube
d'enveloppe.
Dans tout le forage d'une certaine forme de fluide de circulation est utilisé afin d'enlever les
découpages. Dans la plupart des cas le rinçage à l’air est suffisant. Mais dans le puits d'eau
forant avec de grands diamètres, seul le rinçage à l’air n'est pas toujours suffisant.
L'utilisation de la mousse en tant que fluide de circulation est recommandée dans le marteau
supérieur et avale le marteau de trou forant par des terrains de recouvrement où le sable, le

21
gravier et les matériaux plus fins se produisent. Le rinçage de mousse est également employé
en forant dans la roche en planche de diverses sortes, particulièrement à de plus grandes
profondeurs, ou quand de grands diamètres de trou sont employés, afin d'améliorer le
transport des découpages. Si les murs de trou sont instables, une mousse stabilisante peut être
employée. Le rinçage de mousse est recommandé dans tout le forage d'odex.
Le rinçage de boue peut être employé dans la formation très non consolidée si la méthode
d'odex est indésirable ou ne peut pas être employé pour quelque raison. La boue est un
mélange d'argile et de l'eau et est employée pour stabiliser les murs de trou et pour porter vers
le haut des découpages pendant le forage. Si l'eau est produite avant le forage atteint la
profondeur nécessaire prévue, enfermant des tubes peut être insérée après.

22
CHAP V : LES POMPES ET LEUR FONCTIONNEMENT

Une pompe est un dispositif permettant d’aspirer et de refouler un fluide. Les mouvements
retransmis aux organes des pompes sont comme tous les mouvements mécaniques de deux
grands types :
 Rotatif
 Rectiligne (alternatif)
Le mode de déplacement du fluide au travers des pièces en mouvement de la pompe et
leur fonction permet de classer les pompes en plusieurs familles.
 Pompes de transfert
 Pompe rotative axiale
 Pompe rotative centrifuge
 Pompe de dosage
 Pompe rotative Volumétrique
 Pompe alternative Volumétrique

V.1. DEFINITIONS

La cylindrée : c’est le volume de fluide aspiré et expulsé pour un mouvement. Dans le


cas des pompes rotatives la cylindrée s’exprime en (cm3/tour) ou en (m3/rad).
Le débit : c’est le volume de fluide transvasé par unité de temps, il se calcule en fonction de
la cylindrée. Dans le cas d’une pompe rotative, on a : Q(L/min) = Ve x 10-3x N avec N(tr/min).
fréquence de rotation du moteur entrainant la pompe et Ve cylindrée en (cm3/tr).
La différence de pression : elle caractérise la capacité de la pompe à augmenter la pression
du fluide qui la traverse. La différence de pression est faible pour une pompe centrifuge, elle
peut être importante pour une pompe volumétrique.
Le rendement volumétrique : c’est le rapport entre le débit théorique (calculé avec la
cylindrée) et le débit effectivement obtenu. Le rendement volumétrique est toujours inférieur
à 1 à raison des fuites.
Le rendement mécanique : c’est le rapport entre le couple (ou force) théoriquement
nécessaire pour produire la différence de pression et le couple effectivement nécessaire.
Remarque : Couple théorique (N.m)= Cylindrée (m3/rad) x différence de pression (Pa).
Le rendement global : c’est le rapport entre la puissance hydraulique fourni par la pompe et
la puissance mécanique absorbée par la pompe. C’est aussi le produit du rendement
volumétrique par le rendement mécanique.
La puissance hydraulique se calcule en faisait le produit du débit par la différence de pression.

P (w) = Q (m3/s) x ∆P (Pa)

V.2. DIFFERENTS TYPES DE POMPES

Comme on le sait on appelle pompe une machine destinée à faire circuler un liquide. Au point
de vue physique, le fonctionnement d’une pompe consiste en ce qu’elle transforme l’énergie
mécanique de son moteur d’entrainement en énergie hydraulique c'est-à-dire qu’elle transmet
au courant liquide qui la traverse une certaine puissance. La réserve d’énergie reçue par le
liquide à l’intérieur de la pompe permet au courant de surmonter les pertes de charge et de se
lever jusqu’à une certaine hauteur l’énergie qu’acquiert à l’intérieur de la pompe chaque kilo
de liquide c'est-à-dire l’augmentation de son énergie spécifique, a une dimension linéaire et,
comme nous l’ et de se lever jusqu’à une certaine hauteur l’énergie qu’acquiert à l’intérieur de

23
la pompe chaque kilo de liquide c'est-à-dire l’augmentation de son énergie spécifique, a une
dimension linéaire et, comme nous l’avons déjà indiqué c’est la hauteur qui est créée par la
pompe Hp :

Hp = { + α2V22/2g} – { + α1V12/2g}= + α2V22/2g - α1V12/2g


Ainsi en général, la hauteur créée par une pompe se compose de l’’augmentation de la hauteur
piézométrique (hauteur statique) et l’augmentation de l’énergie cinétique spécifique (hauteur
dynamique) du liquide.
Le second terme étant plus faible que le premier car d1=d2 ce qui entraine V1 = V2, α1= α2,
Alors : Hp = - P p/
Le débit de liquide refoulé par une pompe dans une conduite est symbolisé par Q : on appelle
puissance utile ou puissance fourni par une pompe l’énergie transmise en une seconde au
liquide par cette pompe, cette puissance est donnée par :

N=Q
Comme toute machine entrainée, une pompe consomme une puissance supérieure à celle
qu’elle fournit. Le rapport des puissances fournies et consommées est appelé rendement de la
pompe ŋ= N/No ainsi la puissance consommée par une pompe vaut No=QγHp/75ŋ ou
No=QHp/75ŋ
On se sert de cette formule pour choisir les moteurs d’entrainement des pompes. Le
rendement total d’une pompe tient compte de genre des pertes des charges qui ont lieu dans
cette pompe :
- Les pertes hydrauliques (pertes de charges dues au frottement et tourbillons) ;
- Les pertes volumétriques (fuites) ;
- Les pertes mécaniques (frottement de palier, presse étoupe).
Le choix d’une pompe se fera en fonction des caractéristiques hydrauliques de l’installation
envisagée (débit, hauteur manométrique totale, etc.) mais également en fonction des
conditions particulières d’utilisation (puits, forage, pompage des rivières)

V.3. COURBES DE LA POMPE

Les prestations d’une pompe centrifuge peuvent être mises graphiquement en évidence sur
une courbe caractéristique qui présente normalement des données relatives à la hauteur
géodésique totale, à la puissance effective du moteur (BHP), à l’efficacité, au NPSHr et à la
charge positive, des informations indiquées en fonction de la capacité de la pompe.
Chaque pompe centrifuge est donc caractériser par la courbe caractéristique particulière qui
est la relation entre son débit et sa hauteur d’élévation. Cette représentation graphique, c'est-à-
dire la transposition de ce rapport à l’intérieur d’un graphique cartésien, représente la
meilleure façon de savoir quel sera le débit obtenu pour une hauteur d’élévation donnée (et
réciproquement).
En l’occurrence, la courbe consiste en une ligne qui part d’un point (équivalent à débit zéro/
hauteur d’élévation maximum) et qui arrive en fin de courbe avec la hauteur d’élévation qui
diminue lorsque le débit augmente. Il est évident que d’autres éléments comme la vitesse, la
puissance du moteur ou le diamètre de la roue interviennent aussi dans la modification de
cette représentation. Il faut également considérer qu’il est impossible de connaître les
prestations d’une pompe sans connaître tous les détails du système dans lequel elle travaillera.
La courbe de présentation de chaque pompe varie, en outre, en fonction de la vitesse selon les
lois suivantes :
1. La quantité de liquide transportée change en fonction de la vitesse ;

24
2. La hauteur d’élévation varie en fonction du carré de la vitesse ;
3. La puissance consommée varie en fonction du cube de la vitesse.
La quantité de liquide pompée et la puissance absorbée sont à peu proportionnelles.
L’évacuation d’une pompe centrifuge à vitesse constante peut varier d’un débit nul (fermeture
complète ou vanne fermée), jusqu’à un maximum qui dépend de la conception et des
conditions de travail. Par exemple, si l’on double la quantité des fluides pompés la vitesse
redouble et les restes conditions restent inchangés, tandis que la hauteur d’élévation est
multipliée par 4 et la puissance consommée par 8 par rapport aux conditions de départ.
La puissance absorbée par la pompe peut être identifiée au point où la courbe de la puissance
croise la courbe de la pompe au point de travail. Ceci n’indique toutefois pas encore la taille
de moteur exigé.
Il existe différentes façons de déterminer la puissance des moteurs d’alimentation de la
pompe :
 On peut sélectionner le moteur adapté à la vitesse d’actionnement ou à la plage
opérationnelle (méthode la meilleure et la moins coûteuse lorsque les conditions de
travail de la pompe change peu) ;
 On peut lire la puissance à la fin de la courbe (solution la plus commune qui permet
d’obtenir une puissance adaptée dans presque toutes les conditions de
fonctionnement) ;
 On peut lire la puissance au niveau du point de travail en ajoutant 10% (système qui
n’est en général utilisé que dans les raffineries ou dans d’autres applications où il n’y a
pas de variations des caractéristiques de l’installation) ;
 En utilisant les courbes, toutes les conditions opérationnelles peuvent être prises en
compte (la meilleure méthode qui inclut les effets siphon, les grandes variations de la
hauteur géodésique, les longues tuyauteries à remplir,...).
Une règle générale pour comprendre les forces développées par une pompe centrifuge est
toujours la suivante : une pompe ne crée pas de pression mais ne fournit qu’un débit. La
pression n’est que la mesure de la résistance du débit.

Comparaison des courbes Courbe générale

V.4. CRITERES DE CHOIX DES POMPES CENTRIFUGES

Les différents critères permettant de choisir la pompe la mieux adaptée à la fonction


envisagée.

V.4.1. LA VITESSE DE ROTATION

Le coût d’une pompe centrifuge dépend directement de sa vitesse de rotation. Plus celle – ci
est lente, plus son coût est élevé.
La diminution de la vitesse a pour avantage :
 La réduction du bruit ;

25
 L’amélioration de la capacité d’aspiration ;
 La diminution de l’usure.
Le choix de la vitesse de la pompe se fera donc après avoir effectué une étude technico-
économique.
Les pompes se subdivisent en deux catégories principales à savoir :
1. Les pompes centrifuges : dont le mouvement du liquide résulte de l’accroissement de
l’énergie qui lui est communiquée par la force centrifuge.
2. Les pompes volumétriques : dont l’écoulement résulte de la variation d’une capacité
occupée par le liquide.

A) LES POMPES CENTRIFUGES


Les pompes centrifuges utilisent les variations de vitesse du fluide pompé pour obtenir un
accroissement de pression. L’énergie mécanique d’un moteur est transmise au fluide. La
vitesse donnée du fluide va donner de l’énergie cinétique à celle-ci. L’énergie cinétique est
ensuite transformée en énergie de pression.
Les caractéristiques des pompes centrifuges sont :
 Le couple d’entrainement de la pompe est pratiquement nul au démarrage.
(Particulièrement intéressant dans le cadre de l’utilisation des modules
photovoltaïques car la pompe tourne même par très faible ensoleillement).
 Système extrêmement simple pouvant être couplé directement sur machine tournante.
Moteur électrique, essence, diesel, etc.
 Il n’a pas ou presque pas d’aspiration. Elle doit être amorcée pour fonctionner de
manière à éviter tout risque de destruction si fonctionnement à sec. Certaines sont
auto-amorçantes.
 Equiper aussi les pompes immergées que les pompes de surface.
 Plusieurs étages (cages plus roues à ailettes) peuvent être superposées pour obtenir des
grandes pressions.

B) LES POMPES VOLUMETRIQUES

Les pompes volumétriques utilisent les variations du volume du fluide pompé pour obtenir un
accroissement de pression. Le fluide est d’abord par l’accroissement d’un volume puis
refouler par diminution de ce même volume. Les pompes volumétriques utilisées le plus
couramment sont les pompes à piston, à palette et à engrenage.
Leurs principaux atouts sont les suivants :
 Elles sont destinées aux faibles débits (< 5m3/h) et aux grandes hauteurs ;
 Elles ont de bons rendements et les pompes de surface sont auto-amorcantes ;
 Le couple de démarrage d’une pompe volumétrique (de 3 à 5 fois le couple nominale)
et la caractéristique I = f(V) de ce type de pompe font que son fonctionnement en
direct sur panneau photovoltaïque n’est pas économiquement viable. Pour palier au
problème de surdimensionnement du générateur résultant de cette inadaptation, un
adaptateur d’impédance est utilisé pour permettre un rendement aussi élevé que
possible de l’ensemble du système.

C) LES POMPES DE SURFACE ET IMMERGEES

 Les pompes de surface : une pompe à piston placée en surface ne pourra pas relever
l’eau au-delà d’un maximum théorique 10,33m. Au-delà de cette hauteur, il faut
s’orienter vers une solution de pompe immergée. Cependant, on peut utiliser des

26
pompes centrifuges avec une pression absolue à l’aspiration inférieure à 1méga
pascal ;
 Les pompes immergées : l’eau peut être extraite à plusieurs centaines de mètres. Les
pompes centrifuges qui ont une formes adaptées aux puits et qui peuvent débiter à
forte pression sont souvent utilisées.

V.4.2. LE MOTEUR

La pompe nécessite une énergie mécanique en entrée. Cette énergie est fournie dans la plupart
des cas par un moteur. Les deux types de moteurs disponibles sont les moteurs à courant
continu et les moteurs asynchrones.
Leur asynchrones est de l’ordre de 90%. Il dépend :
 Du type de pompe ;
 Du point de fonctionnement ;

V.5. DIMENSIONNEMENT DES POMPES

V.5.1. CALCUL DE LA HAUTEUR MANOMETRIQUE TOTAL (HMT) D’UNE


POMPE

Pour véhiculer un liquide d’un endroit à un autre, la pompe doit fournir une certaine pression
appelée hauteur manométrique totale, cela dépend des conditions d’aspiration et de
refoulement. La densité est un facteur important à considérer lors du dimensionnement d’une
pompe. La densité d’un liquide peut affecter la pression de sortie d’une pompe. Sur une
hauteur verticale identique, un liquide plus lourd que l’eau exige une plus grande force pour
véhiculer le fluide.
Le graphique ci-dessous compare en hauteur de liquide pour une pression identique les
hauteurs des liquides ayant des densités différentes. Une colonne d’eau de 100m (densité de 1
ou 1000kg par mètre cube) exerce une pression de 9,81bar, alors qu’une colonne de 83m
saumure (liquide plus lourd) et une colonne 133m d’essence (liquide plus léger) sont
nécessaires pour exercer la même pression.

Charge hydraulique (Hh)


Hh(Pa) = (9,81 x Z x p)
Où : p : masse volumique du liquide en Kg/m ;
9,81 : intensité moyenne de la pesanteur ;
Z : hauteur géométrique (d’aspiration ou de refoulement ou les deux en mètre d’eau,
mCE.

A. INSTALLATION A CIRCUIT FERMEE

Pour les installations de chauffage ou d’eau glacée avec dispositif d’expansion fermée, les
pompes hydrauliques sont déterminées selon :
HMT= Perte de charge du circuit hydraulique.

B. INSTALLATION A CIRCUIT OUVERT

Ceci concerne par exemple des installations de chauffage ou d’eau glacée avec dispositif
ouvert, tour de refroidissement à circuit ouvert, les installations de distribution d’eau sanitaire,
etc.

27
Hauteur manométrique totale (HMT) = Hh + Jasp + Jref + Pr
Où Hh : charge hydraulique en Pa ;
Jasp : perte de charge de la conduite d’aspiration en Pa ;
Jref : perte de charge de la conduite de refoulement en Pa ;
Pr : pression résiduelle ou pression de service en Pa (Pr est une pression relative).
Autres cas avec des pressions relatives P1 et P2 différentes :
Une pompe possède une capacité maximum d’aspiration qui est la valeur du vide qu’elle peut
produire. Cette caractéristique varie selon le type et la conception technique de la pompe.
Théoriquement, la hauteur maximale d’aspiration, dans une cavité où règne le vide absolu est
égale à la pression atmosphérique c'est-à-dire à 1013 mbar au niveau de la mer (10,33 m
d’eau). Elle diminue progressivement quand l’altitude augmente.
En réalité cette hauteur est limitée non seulement par les pertes de charge dans la conduite
d’aspiration mais également par les propriétés physiques à chaque type de liquide.

V.5.2. LE N.P.S.H. ?

NPSH est simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique


d’aspiration disponible pour éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la pression dans la
pompe.

1. PRESSION ATMOSPHERIQUE (Patm)


Dans un même lieu cette pression atmosphérique de 1013mbar au niveau de la mer peut varier
selon les conditions météorologiques. Il n’est pas rare d’entendre d’une dépression de
960mbar, ce qui représente une variation de 53mbar par rapport à la pression atmosphérique
normale.
La pression atmosphérique pratique d’aspiration généralement adoptée est une variation en
moins de 25 à 30 mbar, pour se placer dans les conditions normales défavorables soit de
985mbar.

2. PRESSION DE VAPEUR SATURANTE (PV)

C’est la pression de vapeur maximale que l’air peut supporter à une température donnée. C’est
le cas de l’air en contact de l’eau. La pression de vapeur saturante augmente avec la
température. A une température donnée, un liquide à pression d’ébullition bien donnée
correspond sa tension de vapeur. Si la pression en un point de ce liquide devient inférieure à
la tension de vapeur, il entre en ébullition. Ces valeurs sont données par la table d’eau à
pression atmosphérique.
Pour un mélange de liquides, on prend comme valeur la tension de la vapeur de la fraction la
plus volatile, donc la tension de vapeur la plus élevée. Dans une enceinte fermée, il se
vaporise jusqu’à ce que la pression se rétablisse. A l’air libre, au contraire, il se vaporise
complètement.
Pour le pompage d’eau à 20°C, la tension de vapeur est de 2337 Pa (0,24 mCE). Pour une eau
chaude, elle peut être de plusieurs mètres (101325 Pa ou 10,33mCE à 100°C).

Calcul du NPSH disponible pour pompe aspirante dans une nappe d’eau à l’air libre
NPSH (en Pa) = Patm – Pv – Jasp – Hh
Pour convertir le NPSH exprimé en Pa, en :
1. NPSH en mètre de colonne d’eau = (Patm – Pv – Jasp – Hh)/9810
2. NPSH en mètre de colonne de liquide = ((Patm – Pv – Jasp – Hh)/p)/9,81
Patm : Pression atmosphérique (dépend de l’altitude) en Pa ;

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Pv : Pression absolue (Pa) de vaporisation du fluide ;
Jasp : Pertes de charge de la conduite d’aspiration en Pa ;
Hh : Charge hydraulique du fluide.
Hh (en Pa) = (9,81 x Z x p)
p : masse volumique du liquide en Kg/m3 ;
Z : Hauteur géométrique (d’aspiration ou de refoulement ou les deux) en mètre d’eau, mCE ;
9,81 : Intensité moyenne de la pesanteur.

Calcul du NPSH disponible pour une pompe en charge


NPSH (en Pa) = Patm – Pv – Jasp + Hh
 NPSH en mètre de colonne d’eau = (Patm – Pv – Jasp + Hh)/9810
 NPSH en mètre de colonne de liquide = ((Patm – Pv – Jasp + Hh)/p)/9,81

NPSH requis
C’est la hauteur minimum de liquide (supposé à sa température d’ébullition), nécessaire au-
dessus de l’aspiration, pour empêcher la cavitation. Il dépend :
 Du type de la pompe ;
 Du point de fonctionnement.
Il est donné par le fabricant de la pompe sous la forme d’une courbe donnant le NPSH requis
(en mètre de liquide) en fonction du débit. Exprimé ainsi (en mètre de liquide), le NPSH est
indépendant de la nature du liquide pompé. Il est toujours positif et généralement de quelques
mètres (2 à 5 mètres). Quelques pompes spéciales, dites à faible NPSH autorisent des valeurs
inférieures à 1 mètre. Il est indispensable que le NPSH disponible dans le système
hydraulique soit plus élevé que le NPSH requis de la pompe. Généralement on prend une
marge de sécurité supplémentaire de 0,5m.

3. CAVITATION

Est un terme employé pour décrire le phénomène qui se produit dans une pompe quand le
NPSH est insuffisamment disponible. La pression du liquide est réduite à une valeur égale ou
inférieure à sa pression de vapeur là ou les petites bulles ou poches de vapeur commençant à
se former. Le bruit d’accompagnement est le moyen le plus facile pour identifier la cavitation.
La vibration et les dommages mécaniques tels que la défaillance de refoulement peuvent
également se produire en raison du fonctionnement dans la cavitation.
Le seul moyen d’empêcher les effets indésirables de la cavitation c’est de s’assurer que le
NPSH disponible dans le système est plus élevé que le NPSH requis par la pompe.
Le circuit de refoulement n’intervient pas dans les problèmes de cavitation.
Il ne faut jamais placer de vanne de réglage ou de vanne d’isolement sur la conduite
d’aspiration.

V.6. CALCUL DES PERTES DES CHARGES

L’expression générale de calcul des pertes des charges est donnée par la formule suivante :

∆H
Avec D : le diamètre constant de la conduite rectiligne ;
L : la longueur de la conduite ;
U : la vitesse moyenne d’écoulement.
λ : le coefficient de résistance (fonction du nombre de Reynold Re et de la nature de la
rugosité des parois de la canalisation);

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Pour un écoulement en régime laminaire dans un tube cylindrique rectiligne donne
l’expression du coefficient de résistance λ= ;
Mais d’une façon générale, on a des formules du type :
 λ= pour les écoulements où Re 105
 λ=α+ pour les écoulements où Re 105
Nombreux chercheurs ont mis au point ces relations, c’est notamment :
 LEES λ = 0,00714 +
 NIKURADSE λ = 0,0032 +
 LAZARD λ = 0,00372 +

CHAP VI : DRAINAGE ET EXHAURE DANS LES MINES A CIEL OUVERT

Dans les exploitations des mines à ciel ouvert, un des grands problèmes concerne
l’assèchement préalable du champ minier. Dans la pratique le champ doit être asséché avant le
début des travaux d’exploitation. C’est la raison pour laquelle, les travaux d’exhaure doivent
être en avance par rapport aux travaux d’exploitation.

VI.1. LE DRAINAGE ET L’EXHAURE

Le drainage étudie les conditions hydrogéologiques naturelles des gisements, la détermination


du débit en eau souterraine des travaux miniers, l’influence des eaux souterraines sur les
conditions technico-minières et l’établissement des meilleurs moyens d’intervention contre
l’action des eaux souterraines.
Le drainage de l’aquifère est un moyen de réaliser l’exploitation ou des fouilles dans des
terrains naturellement aquifères en réduisant au maximum leurs difficultés.
Par contre, l’exhaure représente l’action d’évacuer les eaux drainées par les divers travaux et
les installations de la mine ainsi que la totalité des mesures préventives et passives de
protection contre l’inondation des travaux miniers.
Les deux paramètres sont liés et ont une influence réciproque. Lors d’une recherche d’un
gisement, d’évaluer ses réserves, de l’étude d’une méthode d’ouverture des travaux et
d’exploitation : les conditions hydrogéologiques doivent être sérieusement étudiées en vue de
les déterminer avec précision.

VI.2. IMPORTANCE DE L’EXHAURE

Sachons que l’exhaure dans la mine est d’une importance capitale. En effet, la sécurité
d’exhaure est un élément vital dans les installations minières. Une panne de celui-ci donne
naissance à l’immersion de la mine ou d’une partie des installations. Elle constitue un danger
pour une mine riche en eau parce qu’elle occasionne des pertes des matériels énormes, des
risques des accidents de noyade et de diminution de la productivité de la mine. Il arrive que
les frais pour le dénoyage de la soient devenus importants et occasionnent l’abandon de la
mine. Il arrive aussi qu’un gisement riche mais très profond soit non exploité suite au coût
d’exhaure. Une étude hydrogéologique est donc nécessaire avant l’exploitation. C’est elle qui
détermine la richesse en eau d’une mine

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Ka avec Ka : coefficient d’afflux d’eau (m3/ts)
V :volume d’eau évacué par an (m3/an)
P : production annuelle de la mine (ts/an)

Classification des gisements en fonction de Ka :


Gisement très Gisement noyé Gisement Gisement
noyé modérément noyé faiblement noyé
Ka (m3/ts)  25 25 – 8 8–3 <3

VI.3. TYPES D’EXHAURE

Dans les exploitations des mines à ciel ouvert, on distingue essentiellement deux types
d’exhaure selon la nature des eaux :
- L’exhaure primaire
- L’exhaure secondaire

VI.3.1. EXHAURE PRIMAIRE

C’est un système d’évacuation des eaux souterraines qui peuvent gêner l’exploitation. Ces
eaux souterraines peuvent se trouver sous forme des :
 Poches enfermées dans des formations imperméables ;
 Aquifères libres ou nappes libres ;
 Aquifères captifs ou nappes captives.
Au cours de l’exploitation, les poches d’eaux sont percées soit par le trafic des engins de
transport, soit par des godets des excavateurs ou soit par les sondages horizontaux dans les
buttes (drains horizontaux). Cette eau devra être évacuée par des systèmes de drainage de
surface. Lorsque le niveau hydrostatique se trouve à une grande profondeur, il peut utiliser
plusieurs nappes aquifères dans les roches réservoirs dont l’intensité d’infiltration est très
faible.
Dans ce cas, on procède au drainage souterrain proprement dit ou l’évacuation d’eaux
provenant des nappes aquifères peut se faire soit par un réseau des puits filtrants , soit par un
réseau des galeries de drainage souterrain creusées en couche ou plus rarement en rocher.

VI.3.1.1. LES PUITS FILTRANTS

Lorsque le niveau hydrostatique se trouve assez en profondeur, on doit garantir la stabilité des
talus d’exploitation ainsi que garantir des bonnes conditions de travail en faisant descendre la
nappe souterraine jusqu’à un niveau inférieur à celui du talus dans les couches sous-jacentes.
L’abaissement nécessaire se fait par des puits filtrants généralement placés parallèlement au
bord de la carrière (puits hors carrière) ou bien à l’intérieur de la carrière même (puits
carrière) suivant une maille ou un réseau bien déterminé.
Généralement on place suivant une ou plusieurs rangées, les rangées sont espacées de dizaines
ou centaines des mètres selon les caractéristiques hydrogéologiques des roches en présence et
du degré d’assèchement voulu.
L’équipement des puits filtrants au cours de leur percement est assuré par les tubes dont le
diamètre est de plus en plus petit. L’espace annulaire entre les parois du puits et des tubes
(tubages) est rempli des graviers moyens au niveau inférieur, où se trouve le tube crépiné
(tube perforé) destiné à assurer les épurations des eaux souterraines qui arrivent à l’intérieur

31
des tubes perforés. Le remplissage des graviers étant fait, on équipe le puits des pompes
immergées.
Un puits filtrant est généralement foré par sondage rotary. D’une façon générale pour les puits
de grande profondeur, la pompe est immergée étant donné la faible hauteur d’aspiration des
pompes d’une façon générale. Mais on peut aussi utiliser des pompes ordinaires (non
immergées) à condition que celles-ci aient une hauteur d’aspiration élevée.
Les principaux paramètres d’un puits filtrant sont :
1) Son emplacement ;
2) Son diamètre ;
3) Sa profondeur.

a) L’EMPLACEMENT d’un puits est un paramètre très important qui contribue à


l’efficacité du puits ; en effet, le but essentiel d’un puits filtrant dans les carrières étant
d’obtenir le rabattement le plus élevé (pas nécessairement le débit le plus élevé). Le choix de
l’emplacement s’il est bien fait contribue à un rabattement efficace du puits.

b) LE DIAMETRE du puits filtrant peut varier de 250 à 450 mm et quelques fois peut aller
jusqu’à 800mm. Le diamètre est influencé par les dimensions de la pompe en ce qui concerne
une pompe immergée ainsi que par des dimensions standard du tubage.
Dans la formulation des rabattements le diamètre a une influence. Dans la technique des
propositions pratiques existent :
1) Forer plusieurs puits des petits diamètres ;
2) Forer un nombre réduit des petits de grand diamètre.
Dans tout les cas pour qu’une solution soit levée, il est nécessaire de procéder à des
simulations tout en ne perdant pas de vue les frais d’investissement. (foration et équipement°

c) LA PROFONDEUR des puits filtrants est très variable, elle peut aller de quelque dizaine
de mètres à quelques centaines de mètres selon le cas. Généralement les puits hors carrières
ont une profondeur beaucoup plus grande que les puits carrières.
En ce qui concerne les pompes immergées il est nécessaire d’adopter leur profondeur par
rapport au niveau hydrostatique.

32
VI.3.1.2. DRAINS HORIZONTAUX

Ce sont des sondages creusés à partir de flanc des buttes et faisant un angle compris entre 2 et
25 par rapport à l’horizontale. Ces ouvrages servent à dénoyer les flancs de la carrière dans le
but primordial d’améliorer la stabilité des buttes. Ils permettent ainsi de drainer les terrains
imperméables à perméabilité piégée.
En plus ils permettent de diminuer la pression interstitielle due à la présence de certaines
nappes. Les drains horizontaux peuvent avoir une longueur variable qui peut aller jusqu’à 100
mètres. Généralement, les eaux venant des drains horizontaux sont canalisés par les rigoles
qui conduisent jusqu’au puisard.

VI.3.1.3. DRAINAGE PAR GALERIES SOUTERRAINES ET SONDAGES

L’exhaure par galeries souterraines est particulièrement utile dans un terrain à faible
perméabilité. Elle consiste à creuser dans la carrière des galeries drainantes communiquant
aux jours par une galerie au jour ou par un puits vertical.
Les galeries ainsi creusées avec une légère pente, capterons les eaux à l’aide des sondages
verticaux et inclinés exécutés en dessous de la carrière. L’eau s’infiltrant dans les galeries
sous forme des gouttes séparées ou des filets plus ou moins importants est ensuite dirigée à
travers les réseaux de caniveaux situés approximité d’un puits ou bien d’un orifice de la
galerie au jour. Finalement elle est pompée soit par le puits d’écoulement soit à partir de la
galerie au jour en dehors de la carrière. Pour augmenter l’efficacité du drainage sur le terrain
on procède souvent à l’assèchement de formation aquifère situé approximité des galeries de
drainage.
Notons ainsi que l’eau peut aussi être pompée par puits d’écoulement ou par fossé
d’écoulement au fond de la carrière. Cette méthode de drainage entraine souvent des dépenses
très élevées pour sa réalisation.

33
Dans les conditions hydrogéologiques difficiles, on utilise toujours une méthode de drainage
mixte qui présente un complexe des puits filtrants, des drains horizontaux et des galeries
souterraines.

VI.3.2. EXHAURE SECONDAIRE

Elle consiste à aménager les eaux météoriques (de précipitation), de ruissèlement ou les eaux
souterraines découvertes au cours de l’exploitation. Le système de drainage des eaux de
surface dans une carrière est composée de :
 Des tranchées drainantes aux alentours de la carrière pour intercepter les eaux
ruisselantes vers les carrières afin d’éviter l’inondation de cette dernière.
 Des drains ou rigoles imperméables aménagés aux pieds des buttes pour acheminer
vers les puisards les eaux de surface ou les eaux provenant des drains horizontaux qui
sont les eaux souterraines.
 D’un puisard creusé au fond de la carrière pour collecter toutes les eaux drainées.
C’est à partir de ce puisard qu’on les évacue vers l’extérieur de la carrière soit
directement soit par l’intermédiaire des tanks placés à différents niveaux de la carrière
(cas des carrières profondes).

Dans le cas des MCO, l'impact concerne en premier lieu les écoulements de surface dans la
mesure où la topographie se trouve fortement perturbée. Lorsque l'excavation est
suffisamment profonde pour atteindre la nappe phréatique, le réservoir aquifère fait l'objet de
pompages d'exhaure qui rabattent la surface piézométrique. Après arrêt de l'exploitation, la
fosse se trouve le plus souvent partiellement remblayée. La remontée du niveau de la nappe
due à l'arrêt des pompages y donne lieu à l'apparition d'un plan d'eau si ce niveau dépasse
celui du fond de la fosse ou recouvre tout ou partie des remblais. Ce plan d'eau peut ou non,
présenter un débordement apparent.

Il apparaît donc que le premier impact des exploitations, pendant et après leur période
d'activité, concerne l'hydrodynamique. L'autre aspect essentiel de cet impact concerne

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l'hydrochimie. Sa cause primordiale résulte du fait que le développement des travaux miniers
contribue à introduire, dans le milieu souterrain, l'air de la surface. Les conditions
superficielles agressives vis-à-vis des matériaux géologiques sont ainsi crées artificiellement
en profondeur. La qualité des eaux de mine résulte donc de l'interaction entre des flux d'eau
d'origines diverses (infiltrations d'origine météorique, eaux souterraines), l'air atmosphérique
et les matériaux géologiques constituant le gisement et son encaissant. Les modalités de cette
interaction qui évoluent sensiblement au cours de la vie de l'exploitation et après sa fermeture
ne sont pas abordés dans le présent document.

Figure 2: Impact de travaux miniers à ciel ouvert sur l'hydrodynamique pendant et après
l'exploitation.

(1) niveau hydrostatique avant exploitation ;

(2) pendant l'exploitation ;

(3) après

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