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Rappel de cours
Le bassin versant est une unité géographique sur laquelle se base l'analyse du cycle hydrologique.
Donc c’est une surface hydrologiquement close, c'est-à-dire qu'aucun écoulement n'y pénètre de
l'extérieur et que tous les excédents de précipitations s'évaporent ou s'écoulent par une seule section
à l'exutoire.
Le bassin, en une section d’un cours d’eau représente la surface topographique drainée par ce cours
d’eau et ses affluents de telle façon que tout écoulement prenant naissance à l’intérieur.
Hydrologiquement, on définit un bassin versant comme étant un espace géographique dont les
apports naturels sont constitués par les précipitations et dont les excès en eau forment à un point
unique cet espace, une embouchure ou un exutoire. 3
Caractéristiques du réseau hydrographique
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Parmi les éléments d’un réseau de drainage, on distingue d’abord le cours d’eau principal.
Le cours principal est alimenté par les affluents de premier ordre (ou affluents) eux-mêmes
approvisionnés par les affluents de second ordre (affluents secondaires ou sous affluents),...jusqu’aux
ruisselets et petits cours d’eau de tête de bassin(chevelus).
La description d'un réseau hydrographique nécessite la détermination de plusieurs paramètres. En
effet, le réseau hydrographique peut se caractériser par trois éléments: sa hiérarchisation, son
développement (nombres et longueurs des cours d'eau) et son profil en long.
Hiérarchisation du réseau (Ordre du bassin versant) :
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La densité de drainage Dd:
Dd
Li 1
A km
Avec :
Dd : densité de drainage [km/km2] ;
L : longueur de cours d'eau [km] ;
A : surface du bassin versant [km2].
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La forme du réseau hydrographique dépend d'un complexe de
facteurs qui agissent en interaction. Les plus importants sont:
La forme du
réseau Le climat
régime des précipitations densité
du r. h.
couverture végétale
hydrographique
dépend de
L'activité agriculture tracé
de l'Homme aménagement du r. h.
Caractéristiques géologiques
perméabilité du terrain
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La couverture végétale
La couverture végétale protège le sol de l'érosion et influence
conssidérablement l'écoulement de surface. Son action se joue à deux niveaux:
Interception d’une partie des eaux Retardement du ruissellement et atténuation des crues
des précipitations dont une part par un couvert végétal dense
est restituée à l'atmosphère par
l'évapotranspiration,
L'action du couvert végétal peut être également décelé à travers le
coefficient de ruissellement (Cr).
Hauteurd'eau ruisselée(mm)
Le coefficient de ruissellement : Cr
Hauteurd'eau précipitée(mm)
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Introduction
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Que se passe t-il avec l’eau qui tombe au sol?
Une première partie reste stockée en surface ou dans les couches de sol superficielles
pendant quelques heures ou quelques jours, puis retourne à l’atmosphère par évaporation;
Une deuxième partie s’infiltre en profondeur et rejoint une nappe phréatique, puis s’écoule
lentement jusqu'à rejoindre la surface sous la forme d’une source ou pour réalimenter un cours
d’eau superficiel, de quelques semaines à quelques années plus tard;
Une troisième partie ruisselle en surface et rejoint les eaux de surfaces en quelques
minutes ou quelques heures.
Composantes du cycle hydrologique
Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du mouvement
et du renouvellement des eaux sur la terre.
Cette définition implique que les mécanismes régissant le cycle hydrologique
surviennent conjointement. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni
fin.
Sous l'effet du
rayonnement solaire
l'eau évaporée à partir du
sol , des océans et des
autres surfaces d'eau, entre
dans l'atmosphère.
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L'élévation d'une masse d'air humide permet le refroidissement nécessaire pour
l'amener à saturation et provoquer la condensation de la vapeur d'eau sous forme
de gouttelettes constituant les nuages, en présence de noyaux de condensation.
La pluie non interceptée atteint le sol. Suivant les conditions données, elle peut
alors :
s'évaporer directement du sol,
s'écouler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de surface)
ou encore s'infiltrer dans le sol.
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Il peut aussi y avoir emmagasinement temporaire de l'eau infiltrée sous
forme d'humidité dans le sol, que peuvent utiliser les plantes.
Il peut y avoir percolation vers les zones plus profondes pour contribuer au
renouvellement des réserves de la nappe souterraine.
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Le cycle de l'eau est donc sujet à des processus complexes et variés parmi
lesquels nous citerons:
Ces divers mécanismes sont rendus possibles par un élément moteur, le soleil,
organe vital du cycle hydrologique.
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Définitions
La vapeur d'eau peut-être dûe à un réchauffement des cours d'eau ou une transpiration
des plantes ( évapotranspiration )
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une fois arrivée dans le nuage, elle est entraînée par des courants d'air froid ; la présence
d'un noyau de condensation permet la rotation de la vapeur d'eau autour de ce noyau de
condensation :
Les précipitations convectives qui sont d'une forte intensité et peuvent être accompagnées
d’orage ou de grêle mais elles ne durent pas longtemps.
Si une masse d'air se réchauffe au voisinage du sol, le profil de température va évoluer en
augmentant son gradient et en tendant vers la zone 1. Il y aura alors instabilité et apparition
de cellules de convection. L'air humide et chaud va monter, se détendre et se refroidir.
Lorsque le point de rosée est atteint, il se forme un nuage et si l'ascendance est suffisante,
on pourra atteindre une altitude suffisante pour déclencher les précipitations.
Ce type de pluie correspond à la plupart des précipitations des régions
équatoriales; on le rencontre également en climat tempéré sous forme d'orages d'été.
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Précipitations orographique Comme son nom l'indique (du grec oros, montagne),
Ce type de précipitations résulte de la rencontre entre une masse d’air chaude et humide
et une barrière topographique.
région.
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Les précipitations frontales ou de type cyclonique.
Elles sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d'air de température, de
gradient thermique vertical , d'humidité et de vitesse de déplacement différents, que l'on
nomme « fronts ».
Les fronts froids (une masse d’air froide pénètre dans une région chaude) créent des
précipitations brèves, peu étendues et intenses.
les fronts chauds (une masse d’air chaude pénètre dans une région occupée par une
masse d’air plus froide) génèrent des précipitations longues, étendues, mais peu
intenses.
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Les précipitations solides
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Le pluviomètre à auget basculeur, mesure la pluie en orientant l’eau vers un auget
qui bascule et se vide après avoir accumulé un volume prédéterminé d’eau (souvent
l’équivalent de 0,2mm). Chaque bascule de l’auget active un interrupteur magnétique
qui envoie un signal au système d’acquisition de données. Idéalement, le système
est couplé avec un siphon à son sommet, qui assure ainsi une arrivée régulière de
l’eau à l’auget. On évite ainsi des éclaboussures ou des débordements qui
fausseraient les mesures.
Pluie
Une pièce pivotante dont les deux compartiments peuvent recevoir l’eau de
pluie tour à tour (augets basculeurs).
Quand un poids d'eau s'est accumulé dans un des compartiments, la bascule et change de
position, ces basculements sont comptés mécaniquement avec enregistrement sur papier
enroulé, soit électriquement par comptage d’impulsions
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Le réseau d'observation est un réseau formé par l'ensemble des stations
pluviométriques pour un bassin versant ou une région donnés.
Ils fournissent des mesures ponctuelles publiées, par les services publiques, dans des
annuaires pluviométriques
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Précipitations Solides
La mesure de l’épaisseur d’une chute de neige demeure une opération délicate, car
la quantité mesurée en un point donné du sol peut être influencée par le vent de façon
plus importante que la pluie.
On peut mesurer de façon régulière la hauteur de la chute de neige au sol. (2 fois
par jours) à l’aide de la table à neige et la règle à neige : planchette carrée de 30cm de cotée et
de 2,5 cm d’épaisseur, au centre de laquelle on fixe une tige de fer de 30cm et un œil. On
attache un ruban de couleur voyante qui permet de repérer la table. Après la mesure, la
planchette est nettoyée et replacée sur le couvert de neige.
30cm
Dans bien des cas, un rapport de 10 pour 1 peut
être utilisé pour déterminer l’équivalent en eau de 30cm
la neige. Ainsi, 1 centimètre de neige équivaut à
environ 1 millimètre d’eau une fois la neige
fondue.
2,5cm
Table à neige et règle à neige
Règles d’utilisation des pluviomètres
Les mesures des hauteurs des précipitations se font à l’aide de pluviomètres. Ces derniers
doivent respecter quelques règles simples pour que les mesures soient significatives, notamment :
Effet du vent
Hauteur d’eau précipitée:
Pluviogramme
Intensité des précipitations:
l'intensité d'une averse est exprimée en hauteur d'eau par unité de temps (mm/h).
Jour j
P(24h), jour j
On calcule aussi les pluies ou modules pluviométriques mensuels et annuels à partir des
pluies journalières.
Le module pluviométrique mensuel Pm: C’est la hauteur d’eau tombée mensuellement en mm
n
Pm Pj Pj la pluie journalière égal au cumul des pluies mesurées au cours d’une même
journée n= 28, 29, 30 ou 31 jours.
1
Le module pluviométrique annuel: C’est la hauteur d’eau tombée annuellement en mm
12 365
Pa Pm,i Pj
i1 1
Le module pluviométrique inter annuel: C’est
N la moyenne arithmétique des modules pluviométriques
annuels calculés sur N années 1
Pmoy P a,i
N i1
La pluie maximale journalière annuelle: C’est la hauteur de pluie la plus forte enregistrée en 24h sur
365 jours de l’année.
La fraction pluviométrique mensuelle: C’est le rapport entre le module mensuel et le module annuel
en %. Elle permet de comparer les pluviosités enregistrées dans différentes stations au cours des 12
mois P
Fm (( m )*100)
Pa
Les données pluviométriques proviennent de sources différentes. Au Maroc, ces ressources
peuvent être fournies par les services de la Météorologie Nationale, l’Hydraulique (Agences de bassins),
de l’Agriculture (Offices régionaux de mise en valeur Agricole,….), des Eaux et Forêts ou de l’Intérieur. La
disparité de ces ressources posent souvent un problème de la qualité des données. Les erreurs les plus
souvent rencontrées relèvent de deux catégories:
L’inscription sur les originaux et copies: oublies de virgules , mauvaises interprétation des chiffres
La transmission et saisie de données
Le calcul des cumuls, moyenne etc.
Ainsi avant toute étude hydrologique, il est recommandé de vérifier si la série des pluies
annuelles est homogène. Il est nécessaire de faire
Un examen attentif à « l’œil » des bordereaux et fichiers de données;
Des tests graphiques, numériques et statistiques indispensables pour mettre en évidence
l’existence d’erreurs systématiques.