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Hydraulique urbaine

Assainissement
Sommaire

❑ Introduction à l’assainissement
❑ Evaluation des débits des eaux usées urbaines
❑ Détermination des débits d’eaux pluviales
❑ Dimensionnement des conduites
d’assainissement
INTRODUCTION

L’objectif de l’assainissement est de protéger l’environnement et les


écosystèmes contre toute dégradation. Les effluents rejetés doivent
avoir un niveau de qualité qui soit adapté à l’usage qui en est
envisagé à l’aval.
Du point de vue sanitaire, les réseaux d’assainissement devront
assurer :
• L’évacuation rapide des matières fécales hors de l’habitat.
• Le transport des eaux usées dans des conditions d’hygiène
satisfaisantes
Les gestionnaires des réseaux d'assainissement l'équipe
(municipalité, Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité
s'occupent de toutes les études de dimensionnement de ces
réseaux et de l'établissement des études de SDNAL pour tenir
compte de l'urbanisation future de la ville.
Définition de l’Assainissement

L’assainissement est l'ensemble des


moyens de collecte, de transport et de
traitement d'épuration des eaux usées et des
eaux pluviales avant leur rejet dans le milieu
naturel ou réutilisation sans impact négatif sur
l’environnement.
Natures et préoccupation
d’assainissement
Les eaux d'assainissement sont de trois types :
• Eaux de ruissellement ;
• Eaux usées, d'origine domestique ;
• Eaux industrielles.

Préoccupations de l’assainissement :
- Protection de la santé publique
- Protection des personnes et biens contre les
inondations
- Protection de l’environnement.
Natures des eaux d’assainissement

Les effluents à traiter ont des origines différentes, on distingue


trois grandes catégories d'eaux usées :

Les eaux domestiques Les eaux industrielles

Les eaux pluviales


Présentation du réseau d’assainissement urbain:

Lorsqu’elles sont rejetées par des habitations groupées au sein


d’une agglomération, les eaux usées sont prises en charge par un
assainissement collectif, équipement indispensable à la salubrité
publique en zone urbaine. Il comprend :

• un dispositif de collecte et d’évacuation des eaux résiduaires,


• le réseau d’égouts, qui aboutit au dispositif de traitement,
• la station d’épuration.
Présentation du réseau d’assainissement urbain:

Si l'on considère le circuit de l'eau dans la ville, on peut,


en première approximation, considérer que l'on se trouve en
présence d'un cycle fermé. Dans ces conditions, les quantités
consommées et les quantités évacuées devraient s'équilibrer.

Ce schéma est cependant trop simpliste et ne rend pas compte des


phénomènes dus aux pertes et aux rajouts d'eaux parasites. (Il est
bien entendu que la totalité des consommateurs est supposée
raccordée au réseau d'assainissement).
Présentation du réseau d’assainissement urbain:

❑ Les pertes sont dues à des causes prévisibles (eau destinée à


des industries disposant d'un rejet direct) et à des causes plus
complexes à maîtriser :
o Lavage des installations filtrantes, fuites des réservoirs et de
canalisation,
o Consommations particulières (arrosage, lavage de véhicule, ...).

Cette deuxième catégorie de pertes est généralement estimée à 20


- 30% de la production.

❑ Les rajouts d'eaux parasites sont dus à deux causes essentielles :


-Les infiltrations à travers les parois des ouvrages en provenance
des nappes phréatiques.
-Le recueil d'eau pluviale parasite dans les systèmes séparatifs, dû à
des branchements clandestins ou à une mauvaise réalisation des
ouvrages.
Présentation du réseau d’assainissement urbain:

Il convient donc d'adopter le schéma suivant :


LE RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT URBAIN

Lorsqu’elles sont rejetées par des habitations groupées au sein


d’une agglomération, les eaux usées sont prises en charge
par un assainissement collectif, équipement indispensable à la
salubrité publique en zone urbaine. Il comprend un dispositif
de collecte et d’évacuation des eaux résiduaires, le réseau
d’égouts, qui aboutit au dispositif de traitement, la station
d’épuration.
Aux eaux usées domestiques s’ajoutent les eaux collectives rejetées
par les hôpitaux, commerces… Des industries peuvent également
être raccordées au réseau d’égouts si la capacité de la station
d’épuration le permet et si la nature des eaux usées est compatible
avec le traitement
Types des réseaux d’assainissement urbain:

Il existe trois grands types de réseaux d’assainissement :

a. Le réseau unitaire : qui reçoit et évacue, en


mélange, les eaux usées et les eaux
pluviales. C’est celui qui équipe la plupart
des centre villes et qui représente la partie
la plus fragile du système.

b. Le réseau séparatif: qui est composé de


deux collecteurs séparés, (un pour les
eaux pluviales, et un pour les eaux usées).
Types des réseaux d’assainissement urbain:

c. Système pseudo-séparatif:

Les eaux météoriques y sont divisées en deux parties :


• D’une part, les eaux provenant des surfaces de voiries qui
s’écoulent par des ouvrages conçus à cet effet : canivaux, fossés,
etc ...
• D’autre part, les eaux des toitures, cours, jardins qui déversent
dans le réseau d’assainissement à l’aide des mêmes
branchements que ceux des eaux usées domestiques. 261
Les avantages et les inconvénients des 3 systèmes

X Avantages Inconvénients
Séparatif - diminuer le diamètre moyen du réseau - deux réseaux différents
de collecte des eaux usées. à gérer.
- garantir une meilleure exploitation de la - risque d'erreurs lors du
STEP. raccordement des
- limiter certains coûts d'exploitation branchements
(relevage des effluents). ultérieurs.

Unitaire - réduit l'encombrement du sous-sol - nécessite des ouvrages


- conception simple : un seul collecteur, relativement importants
un seul branchement par immeuble - obturation des ouvrages
par les MES lessivés,
- conditions d'autocurage
non respectées

Pseudo- - la séparation des eaux de ruissellement - risque de confusion au


séparatif des eaux usées en provenance d'un niveau du raccordement
même immeuble n'est pas nécessaire
Types des réseaux d’assainissement urbain:

N.B:
Dans le cas des réseaux unitaires, la conséquence des fortes pluies est
considérable. Le diamètre des canalisations est calculé sur la base du débit
maximal à évacuer, c’est-à-dire du débit pluvial. Par temps sec, ce diamètre important
conduit à ralentir l’écoulement favorisant les dépôts dans les canalisations.
CHOIX DU SYSTEME D’ASSAINISSEMENT

L’assainissement collectif ne pourra être envisagé que :


• S’il existe un réseau de distribution d’eau
• Que les débits soient suffisants pour que l’entrainement des
matières solides par voie hydraulique soit possible.

Dans le cas contraire :


• Faible disponibilité en eau
• Débit réduit résultant d’une urbanisation peu poussée,
l’assainissement autonome (individuel) sera préféré.

On préfère le système unitaire si les habitations sont denses, et


les dénivellations sont assez marquées pour qu’une évacuation
gravitaire soit possible.
CHOIX DU SYSTEME D’ASSAINISSEMENT

On aura recours au système séparatif, si les habitations sont


dispersées et les EP peuvent dans une large mesure être
évacuées superficiellement par les caniveaux, et si les pentes
sont faibles, ou si les relèvements sont inévitables.

Il est à noter que dans le cas où le système séparatif sera


adopté, il est indispensable que le réseau pluvial doit être
réduit au minimum.
SYNTHESE

En conclusion, le système le plus perfectionné demeure


évidemment le système séparatif combiné avec des bassins
de rétention sur le réseau EP (rabattement de la pollution, et
gain sur la capacité du réseau en aval) et STEP en aval de
l’émissaire des EU pour les raisons de préservation et
protection de l’environnement. Mais il entraine des
investissements prohibitifs et des frais d’exploitation
importants.
Déversoir d’orage

Le déversoir d’orage est un ouvrage permettant le rejet direct


d’une partie des effluents au milieu naturel lorsque le débit à l’amont
dépasse une certaine valeur.

Les déversoirs d’orage


sont généralement
installés sur les réseaux
unitaires dans le but
de limiter les apports
au réseau aval et en
particulier dans la
STEP en cas de pluie.

Schéma de principe du déversoir d’orage


Déversoir d’orage

Un déversoir d’orage est donc un


ouvrage de contrôle permettant une
régulation hydraulique des effluents
en réseau d’assainissement.
Il dérive une partie des effluents
lorsque le débit dépasse à l’amont
une certaine valeur que l’on appelle
"débit de référence".
Le débit dérivé peut sortir
complètement du système
d’assainissement, ou y être réinjecté
après stockage dans le bassin.
Exemples de déversoir
268
Facteurs influants sur la conception d’un projet
d’assainissement

1) Données naturelles
2) Caractéristiques de l’agglomeration
3) Contraintes liées à l’assainissement

1) Données naturelles:

• Pluviométrie
• Topographie
• Hydrographie
• Géologie
Facteurs influants sur la conception d’un projet
d’assainissement

2) Caractéristiques de l’agglomération:
• Importance et nature
• Mode d’occupation du sol
• Réseau existant
• Développement futur de
l’agglomeration

3) Contraintes liées à l’assainissement:


• Conditions de transports des eaux usées
• Facilités d’exploitation
• Réduction des nuisances
Schéma des réseaux d’assainissement

1) Le schéma perpendiculaire
2) Schéma d’équipement par déplacement latéral
3) Schéma d’équipement à collecteur transversal ou
oblique
4) Schéma par zones étagées ou schéma par
interception
5) le schéma type « centre collecteur unique » et le
schéma type radial

1)
Le schéma perpendiculaire :

On l’appelle également schéma à écoulement direct. Il


convient par exemple aux réseaux des eaux de pluie en
système séparatif.
Schéma d’équipement par déplacement latéral :

Il est également appelé schéma à collecteur latéral. Ses eaux sont recueillies
dans un collecteur parallèle au cours d'eau. Il permet de reporter l'effluent
à l'aval de l'agglomération. Son désavantage principal est qu'il nécessite
souvent des relèvements.
Schéma d’équipement à collecteur transversal ou
oblique :
Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et
à la direction de l’écoulement de la rivière comporte des égouts
ramifiés ; ces derniers reportent par gravité le débouché du réseau plus
loin à l’aval que dans le schéma précédent.
le schéma type « centre collecteur unique » et le schéma
type radial

Le réseau converge sur un centre. A partir de ce centre,


l'effluent est refoulé dans un émissaire de transport.
Calcul du débit
Calcul des débits des eaux usées
La production des eaux usées dépend de la consommation d'eau potable, du
taux de retour à l'égout 𝐓𝐫𝐞𝐬 ainsi que du taux de raccordement au réseau
d’égout 𝐓𝐫𝐚𝐜 . Elle est calculée comme suit : Qm,EU = 𝐓𝐫𝐞𝐬 . 𝐓𝐫𝐚𝐜 . Qm,AEP

Avec Qm,AEP : consommation moyenne d'eau potable.

Le calcul des besoins de consommation d'eau potable se fait sur la base de


la formule suivante:
Qm,AEP = qpb . Ppb + qAdm . Ptot + qInd .Ptot + ...
Où Ppb : population branchée au réseau d'eau potable
avec Ppb = TB x Ptot
TB taux de branchement au réseau d'eau potable
Ptot population totale de la ville.
qpb : dotation en eau de la population branchée
qAdm dotation des administrations
qInd dotation des industries
Taux de raccordement:

▪ Permet de déterminer 𝑄𝐸𝑈 transporté par le


réseau
𝐏
▪ Défini par : 𝐓𝐫𝐚𝐜 = 𝐫𝐚𝐜
𝐏𝐭𝐨𝐭
Avec :
𝑇𝑟𝑎𝑐 : Taux de raccordement au réseau
d’assainissement (%)
𝑃𝑟𝑎𝑐 : Population raccordée (ℎ𝑎𝑏)
𝑃𝑡𝑜𝑡 : Population totale (ℎ𝑎𝑏)
Débit de pointe horaire :
C’est un volume par unité de temps (m3/j - m3/h - l/s).
• Débit moyen horaire de temps sec : débit moyen horaire reçu par la station
Qj
Qm =
𝟐𝟒

• Débit de pointe horaire de temps sec : débit horaire maxi reçu par la station

Qp = Qm* Cp
𝟐,𝟓
• 𝑪𝑷 = 𝟏, 𝟓 + si Qm ≥ 2,8 L/s
Q𝒎

• 𝑪𝑷 = 𝟑 si Qm < 2,8 L/s


• Le débit diurne correspond à la période diurne de 16 heures consécutives au
cours de laquelle la station reçoit le plus grand volume d’eau usée

Qj
Q16 =
𝟏𝟔
Application 1
Calculer les débits d’EU (Moyens + Pointe) de la ville de Bejaâd
pour les horizons futurs avec un pas de temps de 5 ans entre
2020 à 2040.

Année 2020
Population 51268
Dotation (l/j/hab) 90
T_Acc_pop 3%
T_Acc_Dot 0,8%
Tres 80%
Trac 90%
Tbra 100%
Application 1
Calculer les débits d’EU (Moyens + Pointe) de la ville de Bejaâd pour les horizons futurs
avec un pas de temps de 5 ans entre 2020 à 2040.

2020 2025 2030 2035 2040


Pop 51268 59434 68900 79874 92596
Dotation 90
Pop_branchée
Débit_cons_EP
(m³/j)
Trac 90% 95% 97% 99% 99,80%
Débit_EU (m³/j)
Débit_EU (m³/h)
Débit_EU (l/s)
Cp
Débit de pointe
(m³/h)
Correction:

2020 2025 2030 2035 2040


Pop 51268 59434 68900 79874 92596
Dotation 90 93,66 97,46 101,43 105,55
Pop_branchée 51268 59434 68900 79874 92596
Débit_cons_EP
4614,12 5566,59 6714,99 8101,62 9773,51
(m³/j)
Trac 90% 95% 97% 99% 99,80%
Débit_EU (m³/j) 3322,17 4230,61 5210,83 6416,48 7803,17
Débit_EU (m³/h) 138,42 176,28 217,12 267,35 325,13
Débit_EU (l/s) 38,45 48,97 60,31 74,26 90,31
Cp 1,9 1,86 1,82 1,79 1,76
Débit de pointe
263 327,88 395,16 478,56 572,23
(m³/h)
Détermination des débits d’eaux pluviales

Introduction sur la détermination des débits d’eaux pluviales


On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux :
1) La méthode la plus ancienne et la plus utilisée en dehors du
Maroc (essentiellement dans les pays anglophones) est la
méthode dite « rationnelle » dont la formule de base est très
simple.
2) La plus utilisée au Maroc et nommée « méthode superficielle
de Caquot ». Elle permet de calculer en un certain nombre de
points du système l'écoulement des débits maxima pour un orage
donné.
Paramètres utilisés:

Un certain nombre de paramètres interviennent dans


l'établissement des formules précitées parmi lesquels on
distingue :
• L'intensité et la durée de l'averse
• La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations
au moment de l'averse
• Le temps de concentration du bassin versant
Intensité

L'intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur


d'eau tombée ∆h pendant une durée donnée ∆t, soit :
I = ∆h/ ∆t
L'intensité de précipitation I (en mm/mn ou en mm/h) est
déterminée à partir des courbes intensité - durée –
fréquence (IDF) pour une durée égale au temps de
concentration.
L'intensité s'exprime en fonction des paramètres a et b
par la formule de Montana : I (mm/mn)=a.𝒕(mn)𝒃;
ou i(tc ,T) = a(T)/(b+tc) t en mn obtenus à partir des
courbes IDF
Les courbes IDF

Ils permettent d'une part de synthétiser l'information pluviométrique au droit


d'une station donnée et, d'autre part de calculer des débits de projet et
d'estimer des débits de crue ainsi que de déterminer des pluies de projet
utilisées en modélisation hydrologique.
Exercice 2:

Les intensités de pluies observées pour la période de retour


de 5 ans dans la région de Settat sont comme suit :
t (min) 6 15 30 60 100
i mm/h 80 50 35 28 20

1) Déterminer les coefficients a et b intervenant dans la


formule de Montana

2) Calculer l’intensité i pour un temps t = 10 min


Temps de concentration :

Le temps de concentration ou plus long parcours de l'eau se compose de :


• Du temps t1 mis par l'eau pour s'écouler dans les canalisations.
𝑳 (𝒍𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓)
𝒕𝟏 =
𝑽 (𝒗𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆)

• Du temps t2 mis par l'eau pour atteindre le premier ouvrage d'engouffrement


ou bouche d'égout. D'après Caquot :
−𝟒/𝟏𝟏
𝒕𝟐 = 𝑰 𝒑

Ip : pente moyenne de cheminement hydraulique sur la surface du sol (m/m).


• Du temps 𝑡3 du ruissellement dans un bassin qui ne comporte pas de
𝑳
canalisation : 𝒕𝟑 = 𝟏𝟏 𝑰𝑷
Temps de concentration :

Le temps de concentration peut donc avoir trois aspects:


• Le bassin ne comporte pas de canalisation ; tc =t3
• Le bassin comporte un parcours superficiel puis une canalisation ;
tc = t3+t1
• Le bassin est urbanisé et comporte une canalisation principale et
des branchements tertiaires ; tc = t2 + t1
Exercice 1:
Soit un bassin versant non urbanisé qui évacue ses eaux des pluie vers un
réseau d'assainissement d'un quartier urbanisé, la longueur 𝑳𝑩𝑪, de la conduite
et de 200 m. Quel est le temps de concentration d'une goutte d'eau qui circule
du point A au point C?
Exemple de calcul du temps de concentration :

Le temps de concentration total est :


𝑳𝑨𝑩 𝑳𝑩𝑪
𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 + 𝒕𝟏 = +
𝟏𝟏 𝑰p 𝑽

𝟔𝟎 𝟐𝟎𝟎
𝒕𝑪 = +
𝟏𝟏 𝟎, 𝟎𝟓 𝟔𝟎

𝒕𝑪 = 24,39 + 3,33 = 27,72 mn


Méthode simplifiée de calcul du tc pour
une zone urbanisée :

On admet un temps de circulation superficielle égale


à 5 mn et une vitesse en égout égale à 1m/s:
𝐿(𝑚)
𝒕𝑪 (mn) = 𝒕1 + 𝒕2 = 5 mn +
𝑣
𝐿(𝑚)
𝒕𝑪 (mn) = 5 mn +
60
Coefficient de ruissellement :

Le coefficient de ruissellement se définit comme le rapport du volume


d'eau qui ruisselle au volume d'eau tombée sur le bassin considéré.
C = Volume d ′eau qui ruisselle
Volume d ′eau tombée

Ce coefficient tient compte des pertes de ruissellement qui se composent de :


- L'évaporation qui varie selon le climat et la saison
- L'infiltration, qui varie avec la nature du sol
- Du stockage dépressionnaire, qui tient compte de l'eau retenue dans les petites
cavités du sol ou qui remplit les filets, rigoles, caniveaux et fossés.
Le coefficient de ruissellement peut varier avec la durée de l'averse : la
saturation des sols réduit la capacité d'infiltration des terrains non
urbanisés.
On devrait admettre un coefficient C qui varie avec le temps et dépend de
l'intensité i(t).
Coefficient de ruissellement :

Ce coefficient de ruissellement peut être obtenu de manière simplifiée à


l'aide de la formule suivante : C = 0,98.t .P + 0,78.t . (𝟏 − 𝐏)
4,53 + t 31,17 + t

t : temps écoulé à partir du commencement de la précipitation.


P : Pourcentage des surfaces imperméables
Des formules utilisées par les anglophones pour le calcul de C sont :
𝟏
𝟎,𝟑.𝐭
Surfaces imperméables : C = 𝟎, 𝟏𝟕𝟓. 𝐭 𝟑 ou C = 𝟐𝟎+𝐭

Surfaces perméables : C = 0,3.t


20 + t
t : temps de l'averse en mn.

Dans le cas où on a une série de bassins desuperficie Ai et de coefficient de


ruissellement Ci, le coefficient de ruissellement équivalent est :
σ 𝑪 𝒊 𝑨𝒊
C= σ
𝑨𝒊
Exemple 1:

Trouver Ceq en 1, 2, 3 et 4

C1 = 0,20 ; A1 = 2ha
C2 = 0,30 ; A2 = 1,5ha
C3 = 0,05 ; A3 = 1,8ha
C4 = 0,10 ; A4 = 2,5ha
Les valeurs de C qui sont couramment utilisées

Zone C
Habitat continu à RDC 0.50
Immeuble 0.60
Villas 0.30
Industrielle 0.40
Voirie 0.80
Ecoles 0.50
Administrative 0.50
Commerce 0.60
Souk 0.25
Sport 0.15
Jardin 0.05
Méthode rationnelle

C’est la plus ancienne méthode de calcul de débit pluvial


Le débit de pointe QP relatif à un BV de superficie A et de
coefficient de ruissellement C est donné par :
QP (𝑇) = 𝐶 × 𝑖(tc, 𝑇) × 𝐴

QP : Débit de point
𝐶 : Coefficient de ruissellement
𝑖 : Intensité moyenne de l’averse
tc : Temps de concentration
𝑇 : Période de retour
𝐴 : Surface du BV
Méthode rationnelle

Estimation des variables de la formule

• L’aire drainée 𝐴
• tc = t1 + t2
• t1 = 5 à 30 𝑚𝑖𝑛 selon la pente et la densité habitat du TN
• t2 = 𝐿/𝑉
• L’intensité 𝑖(tc, 𝑇) : IDF / Modèles d’intensité
• 𝐶 à partir des tables
Méthode rationnelle

Algorithme de résolution
1. On choisit t1 qui convient et on se fixe une vitesse apparente va (par
exemple va = 2 𝑚/𝑠)
2. On détermine la longueur du BV en amont du point aval du tronçon
considéré Lc
3. On détermine le temps d’écoulement t2
4. (1ère itération) et on calcule le temps de concentration tc
5. On détermine le débit de pointe 𝑄𝑝 à évacuer d’après l’équation
6. On choisit une équation de vitesse d’écoulement hydraulique
(exemple : Manning, Chézy, Bazin, Kutter, Darcy-Weisbach, etc.)
7. On calcule la vitesse réelle d’écoulement, après avoir déterminé la
section du tronçon (DN) permettant de satisfaire les conditions de
vitesse (vmin et vmax )
8. On compare la vitesse réelle obtenue avec la vitesse apparente
supposée, et on réitère jusqu’à ce que l’écart des vitesses entre deux
calculs successifs soit inférieur à une précision voulue.
Exemple 2 :
Soit un bassin de superficie 10 ha, de coefficient de ruissellement
0,35 et de longueur de 60 m

Quel est le débit de ruissellement sachant que l’intensité de la


𝐦𝐧 𝟓𝟐𝟑𝟎
pluie est donnée par 𝐢 =
𝐡 𝒕 𝒎𝒏 +𝟑𝟎
𝑳
La pente Ip = 0,05 et 𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 =
𝟏𝟏 𝑰𝒑
Exemple 3 :
Le bassin est transité par une conduite de longueur 200m. Quel est
le débit à la fin de la conduite?

𝑳 𝑳
La pente Ip = 0,05 et 𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 +𝒕𝟏 = + ; 𝒗 = 𝟏𝒎/𝒔
𝟏𝟏 𝑰𝒑 𝒗
Exemple 4 :

Quel est le débit à la fin de la conduite?

−𝟒
Au point 1: 𝒕𝑪 = 𝒕𝟐 = 𝑰𝒑 𝟏𝟏 ; 𝑰𝒑 = 𝟎, 𝟎𝟏
−𝟒
𝑳
Au point 2, 3 et 4: 𝒕𝑪 = 𝒕𝟐 +𝒕𝟏 = 𝑰𝒑 + ; 𝒗 = 𝟏𝒎/𝒔
𝟏𝟏
𝒗
Correction :

Exutoire Ip C A (ha) L (m) t1 (mn) t2 (mn) Tc (mn) I (mm/h) Q (m3/h)

1 0,01 0,30 2 50 5,34


0 5,34 148,00 0,247
2 0,27 5 100 5,34
1,67 7,00 141,34 0,530
3 0,24 6,5 250 5,34
4,17 9,50 132,39 0,579
4 0,20 8,3 450 5,34
7,50 12,84 122,09 0,565
La méthode superficielle (méthode de Caquot)

𝐐𝐩 (𝐓) = 𝐊 𝐓 . 𝐂𝐮(𝐓) 𝐈𝐯(𝐓) 𝐀𝐰(𝐓) . 𝐦(𝐓)

Qp : débit de pointe en m3/s


T : période de retour (années)
C : coefficient de ruissellement du BV
I : pente moyenne du bassin versant (m/m)
A : superficie du BV en hectares
m : coefficient correcteur d’allongement du BV
k, u, v, w : sont des coefficients calculés en fonction des
coefficients de Montana a et b
La méthode superficielle (méthode de Caquot)

𝑬 𝟎,𝟖𝟒𝒃 𝑻 𝒖(𝑻) 𝑳
m(T) = avec 𝐸 =
𝟐 𝑨

𝐸 : Coefficient d’allongement
𝑎(𝑇) Et 𝑏(𝑇) sont les coefficients de l’équation de Montana.
𝜇, 𝑐, 𝑑, 𝑓, 𝛿, 𝛽 𝑒𝑡 𝜀 : sont des coefficients d’ajustement numérique du modèle de
Caquot, sont données par l’instruction française (1977):

𝜇 𝑐 𝑑 𝑓 𝛿+𝛽 𝜀
0,5 -0,41 0,507 -0,287 1,1 -0,05
La méthode superficielle (méthode de Caquot)

Evaluation de la pente :

Pour un bassin urbanisé dont le plus long cheminement


hydraulique “ L ” est constitué de tronçons successifs “𝐋𝑲 ” de
pentes 𝐈𝑲 , l’expression de la pente moyenne qui intègre le
temps d’écoulement le long du cheminement hydraulique le
plus éloigné de l’exutoire (ou temps de concentration) est la
𝐋 𝟐
suivante : 𝐈 = 𝐋
σ 𝐊
𝐈𝐊
Allongement d’un bassin et coefficient correcteur :

L'allongement “E” est défini comme étant le rapport du plus long


cheminement hydraulique “ L” à la racine carrée de la superficie du bassin
considéré. Son expression est la suivante:

𝐋
𝐸 = ≥ 0,8
𝐀

Lorsqu'il paraîtra utile de rechercher une grande approximation dans


l'évaluation des débits, par exemple en vue de déterminer les
caractéristiques d'un ouvrage important ou lorsqu'on aura affaire à un bassin
de forme très ramassée ou au contraire de forme très allongée, on pourra
après avoir déterminé l'allongement “E” correspondant, corriger le débit
calculé en le multipliant par un coefficient d'influence “m” traduisant
quantitativement le fait que pour une même surface “A”, le débit varie à

l'inverse de l'allongement “E” dudit bassin.


Paramètres équivalents d’un groupement de bassins :

La formule superficielle développée ci-avant est valable pour un


bassin de caractéristiques physiques homogènes.
L'application du modèle à un groupement de sous-bassins
hétérogènes de paramètres individuels Aj, Cj, Lj (longueur du
drain principal), Qpj (débit de pointe du bassin considéré seul),
nécessite l'emploi de formules d'équivalence pour les
paramètres « A, C, I et M » du groupement.
Ces formules, qui différent selon que les bassins constituant le
groupement soit en “ série ” ou en “ parallèle ” sont exprimées
ci-après :
Assemblage de bassins versants

Si l'évaluation des paramètres d'équivalence d'un groupement du bassin


ne pose pas de problème dans le principe, il n'en va pas de même pour
le calcul de l'allongement de bassins en “parallèle ”.
En respectant la hiérarchie des débits maximum pour un groupement de
bassins en “parallèle” sur un exutoire commun (bassins de surface A1,
A2, ....) on calculera l'allongement équivalent dudit groupement en
prenant pour longueur équivalente du plus long parcours celle du bassin
ayant le plus fort débit de pointe individuel L (Qpj max).
Validité des formules :

Les formules d'expression du débit du modèle de Caquot, quelle que


soit la période de retour choisie, sont valables dans les conditions
suivantes :
• en ce qui concerne la surface du bassin ou du groupement de
bassins, la limite supérieure “ Aj ” est fixée impérativement à 200
hectares;
• en ce qui concerne la pente, la valeur “ I ” doit rester comprise
entre 0,2% et 5%. Dans le cas de groupement des bassins, le rapport
entre les pentes extrêmes déterminées pour chaque bassin doit
rester inférieur à 20;
• en ce qui concerne le coefficient de ruissellement, la valeur de “ C ”
doit rester comprise entre 0,2 et 1.
• L'allongement du bassin L ≥ 0,8 𝐀; sinon on prend E = 0,8
Récurrence adoptée :

On appelle période de retour ou intervalle de récurrence d'une


averse, l'inverse de sa fréquence.

T = 1/F = N/n
F : fréquence de l'averse
N : nombre d'années de la période pendant laquelle on a enregistré n fois
une averse de durée t et d'intensité I.
▪ Les périodes de retour qui sont couramment retenues sont :
Collecteurs principaux et secondaires : 10 ans
▪ Collecteurs tertiaires : 5 ans
▪ La méthode de Caquot utilise les coefficients a et b de la formule
de Montana i = a.𝒕𝒃 obtenus à partir des courbes IDF . Ils sont
injectés dans la formule générale de Caquot pour obtenir la forme
du modèle applicable.
Conclusion

⓿ La quasi-totalité des méthodes de calcul des débits, utilisées dans le


monde sont fondées sur les hypothèses de la méthode rationnelle
qui surestime le débit de pointe vu qu’elle ne tient pas compte de la
capacité du réseau.
⓿ Le modèle de Caquot qui est une amélioration partielle, présente
l’avantage d’être d’emploi simple mais reste très globale et n’intègre
pas l’hétérogénéité des pentes et des coefficients de ruissellement.
⓿ En général, ces méthodes ne peuvent conduire qu’à des ordres de
grandeurs des débits car elles sont trop globales
⓿ Leur emploi n’est recommandé que pour des petits bassins ne
dépassant pas quelques centaines d’hectares. (𝐴 ≤ 200 ℎ𝑎)(2‰ ≤ 𝐼 ≤
5%)
⓿ Pour le calcul des réseaux complexes, dans le cas des grands bassins,
il est recommandé de les remplacer par des méthodes plus
élaborées. Tel est le cas des modèles basés sur la méthode HU.
ECOULEMENT DANS LES COLLECTEURS ET CONCEPTION DES
RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
ECOULEMENT DANS LES COLLECTEURS ET
CONCEPTION DES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT

Le calcul de canalisation s’effectue suivant la théorie des


conduites à « écoulement à surface libre ».
Il ne peut être envisagé de mettre en charge les canalisations
d’assainissement pour :
▪ Le risque de soulèvement des tampons de regards qui
pourraient provoquer des accidents de circulation
▪ La spécificité que la variation des débits connait
▪ La fiabilité des systèmes gravitaires permettant de renforcer
ce choix
EQUATIONS D’HYDRAULIQUE
Formules applicables:
- Débit : Q = A . v

Équation de Chezy : v = C. 𝑹. 𝑰
avec :
Q : débit (m³/h)
A : section mouillée m²
v : vitesse de l’effluent (m/s)
R: rayon hydraulique (m) défini par le rapport A/P
P : périmètre mouillé (m).
I: pente de la canalisation (m/m)
C: Coefficient adimensionnel dépendant de la rugosité des parois et du liquide
transporté
Pour une section circulaire R = A/P = D/4
EQUATIONS D’HYDRAULIQUE
Formules applicables:

𝟏𝟎𝟎𝑹 𝑰
❑ Equation de Kutter (1869) : v =
𝒃+ 𝑹

❑ 𝑏 : Coefficient adimensionnel, dépendant de la rugosité


= 0,25 pour les égouts aux parois très lisses et surtout pour les conduites d’eau
propre,
= 0,35 le plus couramment utilisé pour les égouts quel que soit le système et le
matériau utilisé

𝟐
𝟏
❑ Équation de Manning : v = . 𝑹𝟑
𝑰
𝒏
avec :
𝑛 : Coefficient adimensionnel de rugosité = 0,011 − 0,017 dépendant
de la nature du matériau
EQUATIONS D’HYDRAULIQUE

Δ𝑯 𝜆v𝟐
❑ Équation de Darcy-Weisbach : I = = D = 4.R
𝑳 𝟐𝒈𝑫
𝜆 : Coefficient adimensionnel de perte de charge défini par l’équation de Colebrook
White
𝐼 : Pente de la canalisation (𝑚/𝑚)
v : Vitesse du liquide (𝑚/𝑠)
Δ𝐻 : Perte de charge linéaire (𝑚)
𝐿 : Longueur de la conduite (𝑚)
𝐷 : Diamètre de la conduite (𝑚)

𝟖.𝒈.𝑹.𝑰
D’après l’équation précédente, la vitesse d’écoulement est : v =
𝜆
Pertes de charge

Coefficient de perte de charges :


𝟏 𝒌 𝟐,𝟓𝟏
Formule de Colebrook & White : = -2log( + )
λ 𝟑,𝟕𝟏.𝑫 𝑹𝒆 λ

𝐾 : Rugosité du collecteur 𝐾 = 3 ∙ 10−𝟑 à 6 ∙ 10−𝟑 (𝑚)


𝐷 : Diamètre de la canalisation (𝑚)
𝛒vD vD
𝑅𝑒 : Nombre de Reynolds définit par 𝐑 𝐞 = =
μ 𝛎

μ : Viscosité dynamique kg/(m.s)


𝛎 : Viscosité cinématique (𝛎 = μ/𝛒 (m²/s))

75
Calcul des sections des ouvrages

Les sections des ouvrages sont calculées par


différents méthodes :
1.Utilisation des formules empiriques sous Excel;
2.Utilisation des logiciels dédiés à
l’assainissement comme « Covadis », « Mensura »
ou « SWMM »…
3. Soit on utilise les abaques
CONCEPTION DES RESAUX UNITAIRES

Calcul de la section

D’après l’équation précédente ( C = 𝟔𝟎. 𝑹𝟏/𝟒 ), la vitesse


est :
𝟑
v = 𝟔𝟎. 𝑹 . 𝑰
𝟒

Cette formule est d’emploi plus commode et peut être


traduite par des abaques. En termes de débit Q, nous
avons :
𝟑
Q = 𝟔𝟎. 𝑨. 𝑹 . 𝑰
𝟒

→ En assainissement, le pré-dimensionnement se fait en


considérant la participation totale de la section de la
canalisation c’est-à-dire la section pleine.
Calcul de la section

Section circulaire

L’équation précédente permet d’écrire pour la section circulaire de


diamètre initial 𝐷0 qui est le plus souvent non standard (non
nominal) :
𝟑 𝟒
𝟔𝟎𝛑D² D² 𝟒 Q 𝟏𝟏
Q= . 𝑰 soit D=
𝟒 𝟒 16,7 𝑰

D doit être arrondi au diamètre nominal DN le plus proche


𝐷𝑚𝑖𝑛 = 𝐷𝑁 300
Calcul de la section

Section en T ou l’Ovoïde

𝐴 = 1,1485.𝐷²
𝑃 = 3,9545∙𝐷
A
R = = 0,2904∙𝐷
𝑃
𝟒
Q 𝟏𝟏
soit D=
27,3 𝑰

D doit être multiplié par 1,5 pour obtenir la hauteur correspondante du T.


Les sections T normalisées sont T100, T130, T150, T180, T200. T100 signifie
𝐻 = 100 𝑐𝑚 = 1 𝑚 ⟹ 𝐷 = 𝐻/1,5
En pratique, au-delà de DN600 certains projeteurs conseillent l’utilisation
des sections T qui présentent un meilleur écoulement en période sèche.
Remarque
▪ En système unitaire, le débit QEU n’a pratiquement pas d’influence sur le
dimensionnement. Il est important toutefois d’en tenir compte dans le calcul
du remplissage partiel qui correspond aux conditions d’exploitation les plus
fréquentes et les plus délicates.

▪ Autocurage (vmin) :
Il est nécessaire de vérifier que pour « les débits fréquemment observés », la
vitesse est suffisante pour éviter la formation des dépôts dans les canalisations.
Pour un réseau unitaire, cette vitesse vmin est appelée vitesse minimum
d’autocurage.
On admet que l’autocurage est réalisé quand : pour un débit égal au 1/10 du
débit à pleine section : Q0 = QPS/10, la vitesse v0 correspondante est encore ≥
vmin
v0 (Q0 = QPS/10) ≥ vmin = 0,6 𝑚/𝑠

▪ Vitesse maximum (vmax) :


Toutefois, il est nécessaire de limiter la vitesse dans les tuyaux à vmax = 4 𝑚/𝑠
CONCEPTION DES RESAUX SEPARATIFS : EU

Calcul de la section

D’après l’équation précédente ( C = 𝟕𝟎. 𝑹𝟏/𝟔 ) et par le même raisonnement


que le système unitaire, l’utilisation de l’équation (𝑄 = 𝑓(𝑅,𝐼)) permet de
déterminer la section initiale de la canalisation :
𝟑
Q 𝟖
soit D=
𝟐𝟏,𝟖 𝑰

• Dmin : Les sections utilisées sont seulement les circulaires. En système


séparatif réseau EU, le diamètre minimum à considérer est Dmin = 𝐷𝑁200

• Autocurage : On admet que l’autocurage est réalisé quand : pour une


hauteur égale au 2/10 du remplissage du diamètre, vmin = 0,3 𝑚/𝑠

• Vitesse maximum : Ici également la vitesse de 4 m/s ne doit pas être


dépassée, si la pente est plus importante.
CONCEPTION DES RESAUX SEPARATIFS : EP

Il se calcule comme les réseaux unitaires. Seule la condition


d’autocurage est importante car les dépôts éventuels ne
dégagent pas de mauvaises odeurs, la vitesse d’autocurage
sera considérée égale à 0,3 m/s pour un passage d’un débit de
1/10 du débit à pleine section. En effet vmax = 4 𝑚/s
DIAGRAMME DE REMPLISSAGE
Nous avons vu que le débit est : 𝑄 = 𝐴∙ 𝑉
Si on choisit la formule de Manning-Strickler :
𝟐 𝟐
𝟏 𝟏
v = . 𝑹𝟑 𝑰 et 𝑄 = . 𝑨. 𝑹𝟑 𝑰
𝒏 𝒏

𝟐
𝒉
La quantité 𝐀. 𝐑 ne dépend que du remplissage. rh =
𝟑
𝑯

On obverse que le débit maximum 𝑄𝑚𝑎𝑥 est supérieur au débit à pleine


section, qui est obtenu à l’ordre de rh = 0,94 (A circulaire) et rh = 0,96 (A
Ovoïde)
La formule du débit est applicable quel que soit le remplissage de la
canalisation (rh = 0,01 − 1)
Désignons par :
• vh, 𝑄h : Vitesse et débit de profondeur d’eau ℎ
• vH, 𝑄H : Vitesse et débit de profondeur d’eau H
Conditions d’auto-curage :

Système séparatif Système unitaire


Eaux usées Eaux pluviales
pour une hauteur la vitesse pour un débit égal au
égale au 2/10 du d’autocurage sera 1/10 du débit à
remplissage du considérée égale à pleine section, la
diamètre, vmin = 0,3 0,3 m/s pour un vitesse vmin = 0,6 𝑚/𝑠
𝑚/𝑠 passage d’un débit
de 1/10 du débit à
pleine section
Conception d’un réseau d'assainissement liquide
▪ Phase préliminaire
Au cours de cette phase, on établit les bases techniques et économiques sur
lesquelles s'appuieront les décisions permettant d'en arriver à la conception finale
du projet
Un rapport produit par le responsable de l'étude l'ingénieur, doit comprendre:
1. Les objectifs du projet
2. L'inventaire des ouvrages et services existants
3. L’étude du milieu physique à l'aide des cartes topographiques, des
photographies aériennes, des résultats de sondage et de forage : étude
géotechnique, géophysique, ...
4. L'étude des besoins à venir occupation du territoire et projections
démographiques, sur la base des documents d'urbanisme
5. L’identification des solutions possibles
6. L'étude comparative des diverses solutions envisagées est la proposition
d'une solution adéquate.
La construction d'un réseau d'égout commence par

▪ Le choix du site de décharge: L'exutoire


▪ L'identification des bassins et sous-bassins versants à desservir
▪ L'acquisition de cartes topographiques avec courbes de niveau
▪ L'acquisition des données pluviométriques (coefficient de
Montana « a » et « b »
▪ S'assurer que les ouvrages projetés et les limites des bassins
étudiées sont conformes au plan directeur de l'assainissement
liquide de la ville : SDAL
Les éléments constitutifs du réseau d'assainissement

Les ouvrages principaux

Constitués de tuyaux qui se présentent par tronçons croissants de


l'amont vers l'aval, on les classes ainsi par diamètres intérieurs:
▪ Collecteur principal : 𝜙 ≥ 800 m
▪ Collector secondaire : 400 mm ≤ 𝜙 ≤ 800 mm
▪ Collector tertiaire : 𝜙 ≤ 400 mm
▪ Branchement particulier diamètre minimum de 150 mm pour les
eaux usées et 200 mm pour eau pluviale et eau usée.
Choix des éléments constitutifs du réseau d'assainissement
Les ouvrages principaux

Les matériaux constituants ces collecteurs sont:


▪ Béton non armé
▪ Béton armé
▪ Grès
▪ Fonte
▪ Polychlorure de vinyle PVC
▪ Polyester renforcé de fibres de verre PRV
Choix des éléments constitutifs du réseau d'assainissement

Les ouvrages principaux

Lorsqu’on élabore un projet d'assainissement, on se trouve


confronté aux contraintes suivantes :
▪ La pente du terrain
▪ La nature du sous-sol traversé
▪ La nature des effluents évacués dans le réseau
▪ Le volume de ces effluents
▪ Les charges mécaniques exercées sur l'étendue de chaque section
du réseau
▪ Le souci de respecter l'environnement
Alors, diverses solutions sont possibles, il faut choisir pour chaque
cas, le produit offrant le meilleur compromis entre la fiabilité et le
coût.
OUVRAGES ANNEXES

⓿ Les Ouvrages courants : Sont constitués par tous les dispositifs


de raccordement, d'accès, de réception des EU et
d'engouffrement des eaux pluviales :
▪ Les branchements ;

▪ Les regards de visite ;

▪ Les regards borgnes ;

▪ Les bouches d'égout (d'engouffrement) à avaloir ;

▪ Les bouches d'égout à grille ;


OUVRAGES ANNEXES

⓿ Les Ouvrages spéciaux : Sont les installations ayant pour rôle


fonctionnel de permettre l'exploitation rationnelle du réseau :
▪ les déversoirs d'orage,

▪ les postes de relevage,

▪ les stations de refoulement


Les branchements
But :
Le rôle du branchement est d'amener les EU et EP des particuliers dans
le réseau urbain.
Eléments constitutifs :
▪ Boite de branchement ou fosse réceptrice ;
▪ Une canalisation jusqu'à la conduite principale ;
▪ Un ouvrage de branchement dans la canalisation publique.
Exemple de branchement
Les regards de visite
But :
▪ Ils permettent l'accès aux canalisations pour l’entretien et les
curages ;
▪ Ils assurent la ventilation du réseau.

Eléments constitutifs :
▪ Ils doivent être installés à chaque changement de direction ; de

pente ; de section ; aux jonctions de plusieurs collecteurs ; en cas de


chute (changement de côte de fil d’eau)
▪ Ils doivent être installés à un espacement d'environ 80m ;
Les regards de visite

Variantes Regard borgne :


C’est un ouvrage en béton (mini regard non visitable), de section
carrée et dont les dimensions sont réduites au diamètre du
collecteur sur lequel se fait le raccordement.
Les regards borgnes sont généralement enterrés dans le sol et
possèdent au lieu d’un tampon une dalle de béton fixée.

Rôle de l’ouvrage:
Il permet de raccorder la canalisation de branchement au réseau
public d’assainissement.
Les Bouches d’Egout
But :
▪ Elles servent à l'introduction des EP et de lavage des chaussées
soit dans un égout unitaire soit dans un égout pluvial en
système séparatif ;
▪ Ils assurent la ventilation du réseau.
Largeur nominale de la tranchée:
Calage de la conduite:

Conditions d’exécution des fouilles:

Les déblais seront rangés, avec soin, le long de la


tranchée et en principe d’un seul côté de celle-ci, en
aménageant un passage minimum de 1,0m entre la
fouille et le remblai
Lit de pose :
Remblai primaire:

Remblai secondaire :
Détermination des débits aux nœuds

Répartition spatiale de la consommation

La consommation totale, évaluée pour l'horizon d'étude, est


répartie selon la méthode nodale entre les différents nœuds
constituant l'ossature principale du réseau.
Cette méthode se base sur l'évaluation des zones d'influence
d'un nœud donné. Les consommations des gros consommateurs
industriels ou des abonnés administratifs seront localisées selon
leurs emplacements, tandis que pour les abonnées domestiques,
elle se fera compte tenu de l'occupation du sol (Type habitat,
superficie, …).
Répartition spatiale de la consommation
Répartition spatiale de la consommation
Calcul des conduites à remplissage plein et partiel

1- Calculer le débit et la vitesse d’écoulement à section pleine dans un tuyau des


eaux usées de section circulaire en amiante ciment d'un diamètre de 300mm et
ayant une pente de 2%.
2- Calculer la hauteur de remplissage et la vitesse d’découlement dans la même
conduite lorsque le débit est de 33l/s.
3- Soit un collecteur des eaux usées en système séparatif dont les
caractéristiques sont les suivantes :
▪ Longueur : 175 m
▪ Débit de dimensionnement : 28,2 l/s
▪ Pente : 0.5%
Dimensionner le collecteur et vérifier les conditions d’autocurage.
4- Soit un collecteur des eaux usées en système unitaire dont les caractéristiques
sont les suivantes :
▪ Longueur : 65 m
▪ Débit de dimensionnement : 80 l/s
▪ Pente : 0.8%
Dimensionner le collecteur et vérifier les conditions d’autocurage.
APPLICATION 1

Une conduite d'égout de longueur L = 100 m et de


diamètre D = 0,50 m a été installée selon une pente p =
0,075 %. Cette conduite, dont le coefficient de
Manning est k = 70, doit drainer un débit Q = 0,10 mᵌ/s,
il faut calculer la profondeur et la vitesse
d'écoulement.

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