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Nous remercions sincèrement, tout son personnel pour leur contribution à la mise au point.
PREFACE
1- TERMINOLOGIE GENERALE
La route est toute voie de circulation créée et aménagée pour supporter le trafic des
véhicules hors des centres urbains. Elle a pour fonction d’assurer l’écoulement de la
circulation et de supporter les contraintes dues aux charges sur essieux. Il est évident
que sa conception doit tenir compte des caractéristiques des véhicules afin de pouvoir
assurer une circulation facile et sûre.
Une route comporte principalement la chaussée sur laquelle circulent les véhicules et
ses dépendances (dispositifs de drainage des eaux, dispositifs de signalisation, etc.).
Une étude routière s’intéresse à deux aspects complémentaires qui obéissent à des
concepts complètement différentes à s’avoir:
La bande dérasée (ou B.A.U. Bande d’Arrêt d’Urgence) : zone dégagée de tout
obstacle qui se raccorde à la chaussée sans dénivellation. Elle comprend la sur-
largeur de chaussée de même structure que la chaussée et qui supporte le
marquage de rive.
1.2.1- L’infrastructure
Le sol de plate-forme
La plate-forme correspond au terrain occupant les parties supérieures des terrassements
(30 à 100 cm). Elle doit être suffisamment rigide pour permettre le passage des engins
de terrassement, insensible à l’eau et aux intempéries. Sa portance influence sur
l’épaisseur des couches de chaussée qui reposent sur elle. Une bonne portance permet
d’éviter les déformations sous chargement ou répété entrainant une dégradation
prématurée de la chaussée.
pendant la phase des travaux, elle protège le sol-support et établit une qualité de
nivellement qui permet la circulation des engins, tant pour l’approvisionnement
des matériaux que pour la construction des couches de chaussée.
vis-à-vis du fonctionnement mécanique de la chaussée, elle permet de rendre
plus homogène et éventuellement d’améliorer les caractéristiques dispersées des
matériaux de remblai ou du terrain en place.
1.2.2- La superstructure
La superstructure est constituée par l’ensemble des couches de matériaux mis en œuvre
au-dessus de l’infrastructure. Elle est une succession de couches essentiellement
constituée de bas en haut de la couche de fondation, la couche de base et la couche de
surface. L’ensemble de ces trois (03) couches se reposent sur un ensemble appelé
plate-forme de la chaussée.
La couche de fondation
La couche de fondation permet d’assurer une répartition homogène des contraintes sur
la couche de forme ou sur la plate-forme supérieure des terrassements. Pour cela, elle
doit présenter une certaine résistance mécanique. Les matériaux qui la compose
doivent avoir un CBR à 30% selon le trafic et ne doivent pas être friables. La couche de
fondation doit assurer aussi bien un bon drainage et avoir une compacité minimale de
90% de l’OPM.
La couche de base
Elle constitue avec la couche de fondation, l’assise de la chaussée. Elle est soumise à
des contraintes verticales, effet de poinçonnement dû à la pression des pneumatiques et
des contraintes de cisaillement à la base dans le cas des matériaux traités aux liants
blancs d’autant plus important que la couche de surface est mince. Elle doit être
constituée de matériaux suffisamment durs pour résister à l’attrition et avoir un grand
indice portant ou stabilité. La couche de base joue les rôles suivants :
La couche de surface
La couche de roulement joue un rôle capital. C’est la couche vue et jugée par les
usagers, auxquels elle doit offrir une surface sécuritaire et confortable. Un bon
revêtement doit pouvoir jouer les rôles suivants :
Les chaussées souples comportent une couverture bitumineuse mince (épaisseur < 15
cm), parfois réduite à un simple enduit superficiel (figure 3), reposant sur une ou
plusieurs couches de matériaux granulaires. L’épaisseur globale de la chaussée est
comprise entre 30 et 60 cm.
Figu
re 4 :
Stru
cture d'une chaussée bitumineuse épaisse
Les chaussées à assise traitées aux liants hydrauliques
Ces structures comportent une couverture bitumineuse mince (moins de 15cm), parfois
réduite à un simple enduit superficiel, reposant sur une ou plusieurs couches de
matériaux granulaires non traités (figure 5). L’épaisseur globale de la chaussée est
comprise entre 30 et 60 cm. Le fonctionnement de ces structures peut être schématisé
comme suit :
Compte tenu de la très grande rigidité des matériaux traités aux liants hydrauliques, les
contraintes verticales transmises au sol support sont très faibles. En revanche l’assise
traitée subit des contraintes de traction-flexion qui s’avèrent déterminantes pour son
dimensionnement.
Les chaussées à structure mixte comportent une couche de surface et une couche de
base (10 à 20 cm) en matériaux bitumineux sur une couche de matériaux traités aux
liants hydrauliques (20 à 40 cm). Les matériaux bitumineux représentent environ la
moitié de l’épaisseur totale de la chaussée. Ces types de chaussées sont illustrés par la
figure 6.
Fig
ure 6 : Structure d'une chaussée à structure mixte
Chaque couche assure une fonction bien déterminée. La couche de fondation diffuse et
atténue les efforts transmis au sol support, les couches bitumineuses ralentissent la
montée des fissures transversales de la couche sous-jacente et réduisent les contraintes
de flexion à la base de la structure tout en assurant les qualités d’uni et de continuité.
Comparativement aux structures mixtes, les structures inverses comportent une couche
supplémentaire de matériaux granulaires entre la couche de fondation traitée aux liants
hydrauliques et couches supérieures bitumineuses (figure 7).
Cette couche de matériaux granulaires a pour rôle d’éviter la remontée des fissures de la
fondation.
Fi
gure 7 : Structure d'une chaussée à structure inverse
Fi
gure 8 : Structure d'une chaussée en béton
Chapitre 2
PRINCIPAUX FACTEURS DE
RUPTURE DES CHAUSSEES ET LES
TYPE D’ENTRETIEN
1
CHAPITRE 2
PRINCIPAUX FACTEURS DE RUPTURE DES CHAUSSEES ET
LES TYPE D’ENTRETIEN
Les désordres que l’on observe sur les chaussées peuvent provenir de causes multiples
qu’il convient de bien identifier afin de déterminer les travaux d’entretien ou de
renforcement à réaliser. Parmi les dégradations couramment observées, on peut
distinguer les dégradations normales, qui apparaissent progressivement et qui
s’aggravent lors du vieillissement de la chaussée, de celles qui proviennent d’un
mauvais choix de matériaux, de malfaçon ou de facteurs extérieurs.
Le drainage doit être assuré avec une attention particulière afin de collecter et d’évacuer
les eaux situées à l’intérieur et à l’extérieur de la chaussée (pas d’eau stagnante en bord
de chaussée, curage efficace des fossés…). En effet, la présence d’eau dans les
chaussées est source de nombreux désordres.
Lorsque le choix des matériaux n’est pas en cause, des malfaçons liées à la fabrication
ou à la mise en œuvre peuvent également être à l’origine de l’apparition prématurée de
dégradations. Par exemple, on peut citer :
1-2-2-1- Le compactage
Le compactage permet d’augmenter la densité sèche d’un sol en « serrant » les unes
contre les autres les particules solides et liquides qu’il contient (expérience du château
de sable avec un sable humide, nettement plus solide que le même élaboré avec du
sable sec). Il limite ainsi les tassements ultérieurs en réduisant le pourcentage de vides
grâce à la compression des grains, permettant ainsi un accroissement de la capacité
portante du sol.
La bonne réussite de cette étape est donc primordiale pour assurer la pérennité de la
structure de chaussée. Le choix du matériel, le calcul du nombre de passes et les
épaisseurs de mise en œuvre sont autant de points de contrôles que devra opérer le
maître d’œuvre.
Une modification importance du trafic poids lourds, pour lequel la structure de chaussée
mais aussi son profil en travers n’étaient pas prévus à l’origine, peut provoquer
l’apparition de dégradations (accélération du phénomène de fatigue de la chaussée).
C’est le cas notamment lors de la mise en place d’une déviation ou lors de travaux
occasionnant une circulation de chantier importante (augmentation de trafic limitée dans
le temps), ou lors de l’implantation d’activités nouvelles (zones d’activités, base
logistiques…) qui génèrent un trafic poids lourd supplémentaire (augmentation de trafic
sur le terme). Dans le premier cas, seuls des travaux de réparation pourront être
envisagés, après le retour au niveau de trafic initial, alors que dans le second cas, il
conviendra de prévoir des travaux de renforcement de la structure de chaussée et
d’élargissement du profil en travers (épaulement de chaussée).
Il convient également de signaler le cas particulier des remblais contigus aux ouvrages
d’art, aux murs de soutènement et aux ouvrages hydrauliques. Appelé aussi remblai
technique, le remblai contigu est spécifique à la construction des ouvrages. Un défaut de
réalisation de ce remblai peut entraîner l’affaissement de la chaussée à proximité de
l’ouvrage.
Les chaussées peuvent être soumises à des aléas naturels tels que les mouvements de
terrain comme les glissements, les effondrements ou fontis liés à la présence de cavités
naturelles (karst) ou de cavités artificielles (anciennes carrières souterraines). Des
études géotechniques et de mécanique des sols, qui exigent souvent des délais
importants, devront être menées avant d’envisager une réfection de chaussée définitive
et pérenne. Dans ce cas, la réalisation de travaux provisoires permettant de rétablir les
conditions normales de circulation n’est pas toujours possible.
Une route est une infrastructure de transport dont la durée est liée non seulement à
l’agression du trafic qu’elle subit mais aux efforts d’entretien.
« Activité qui doit être réalisée au moins une fois par an sur chaque section de route. Elle
se compose d’interventions simples et de faible ampleur, mais souvent très dispersées.
Dans une certaine mesure, les besoins peuvent être estimées et programmés ; les
travaux peuvent être souvent exécutés sur une base routinière ; elles sont quasiment
identiques d’une année sur l’autre. » L’entretien courant comprend deux groupes de
tâches bien distinctes :
Le cantonnage
Le cantonnage est exécuté manuellement selon la méthode HIMO. Il concerne « les
dépendances » de la route : les accotements, les systèmes de drainage, les talus, la
signalisation verticale,…. Accessoirement quelques interventions sur la chaussée
peuvent être considérées comme du cantonnage dans la mesure où elles sont
exécutées manuellement (bouchage de nids de poules sur routes non revêtues). Les
opérations de cantonnage ne requièrent en général que du petit matériel (pelles, pioches,
brouettes etc.)
« Activités qui doivent être réalisées ponctuellement à l’issue d’une période d’un certain
nombre d’années. Il s’agit de travaux de plus grande ampleur exigeant un équipement
spécialisé et du personnel qualifié. Les interventions sont coûteuses et doivent être
soigneusement identifiées et programmées. Certains travaux d’entretien périodique
comprennent également certains travaux d’amélioration, tels que la mise en place de
couches de roulement minces en enrobés à chaud. Pour ce qui concerne les chaussées
il y a tout intérêt avant que les dégradations aient atteint une trop grande ampleur de
réaliser une auscultation régulière, qui permet de mettre en place une politique
d’entretien préventif. » Les tâches de l’entretien périodique sont définies et planifiées
dans chaque stratégie d’entretien
2-3- Réhabilitation
L’entretien préventif est fait avant que les désordres n’apparaissent dans l’objectif qu’ils
ne puissent se produire ou au pire qu’ils soient minimisés. L’entretien courant et
l’entretien périodique doivent être pensés dans un but préventif qui devrait restreindre les
conséquences de tous les facteurs de dégradation des chaussées et des ouvrages.
L’entretien curatif est fait une fois le dommage constaté. Les dégradations ne devraient
se produire que dans les cas d’imprévisibilité totale. Il en est d’ailleurs de même pour
l’entretien d’urgence. A noter qu’en Haïti, les cyclones sont prévisibles, leurs effets le
sont rarement.
Dans tous les cas l’objectif de l’entretien routier est de rechercher la plus grande
homogénéité possible sur les tronçons de route prédéfinis et le meilleur uni pendant le
temps le plus long et au moindre coût.
Chapitre 3
DEGRADATION ET ENTRETIEN
DES CHAUSSES REVETUES EN
BETON HYDROCARBONNES
1-
CHAPITRE 3
DEGRADATION ET ENTRETIEN DES CHAUSSES REVETUES
EN BETON HYDROCARBONNES
Affaissement
Flache
1- Déformation Bourrelet
Ornière
Tôle ondulée
Fissures
2- Fissuration Faïençage
Epaufrement
Décollement
Désenrobage
3- Arrachement Plumage
Pelade
Nids de poule
Remontée d’eau
4- Mouvement de Ressuage
matériaux
Boursouflure
Glaçage
5- Usure de la surface du
revêtement Tète de chat
1-1 LES DEFORMATION
1-1-1 Affaissements
L’affaissement est une déformation ponctuelle par tassement du sol support qui se
localise soit en rive de chaussée, soit sur la largeur de la demi-chaussée.
Cette pathologie affecte d’autant plus les chaussées anciennes que celle-ci ont souvent
été élargies sans précaution en gagnant sur les rives lors des entretiens successifs.
Dans ce cas, l’affaissement est aussi lié au sous-dimensionnement de la structure en
rive de chaussée. Il s’accompagne souvent de la formation d’un bourrelet longitudinal en
bord de rive de chaussée.
Les affaissements peuvent s’étendre au-delà de la rive de chaussée et l’axe de la
chaussée. C’est le cas notamment lorsque des poches de matériaux très sensibles à
l’eau, tels que les argiles présentes dans le support de chaussée, entraînent un
affaissement lié au phénomène de retrait-gonflement. Dans ce cas, l’affaissement
s’accompagne généralement d’une fissure de forme demi-ovale joignant les rives et
ayant pour sommet l’axe de la chaussée ou de la demi-chaussée.
Dans le cas des chaussées en remblai, l’affaissement peut avoir des causes plus
profondes, comme le glissement du talus de remblai. Dans ce cas, l’affaissement de rive
s’accompagne souvent d’une fissure de largeur assez importante, de l’ordre du
centimètre, et d’une dénivellation (marche).
1-1-2 Flache
La flache est une déformation très ponctuelle de forme arrondie qui se produit sur les
chaussées souples (assise en matériaux non traités du type GNT) ou sur les chaussées
à couches d’assise traitées aux liants hydrauliques. Elle provient en générale d’un
quelconque insuffisance, en un point du corps de chaussée ou de son support, d’un
mauvais drainage ou d’un tassement du matériau ayant servi à reboucher un nid de
poule.
Figure 96. Affaissement lié au tassement d’un remblai et qui s’accompagne d’une fissure et d’une
dénivellation
1-1-3 Bourrelets
Les bourrelets sont des déplacements horizontaux du revêtement de la chaussée,
créant un renflement allongé dans la direction du trafic. Ils sont généralement
accompagnés d'ornières. Habituellement de part et d’autre des traces des roues et dans
les zones de décélération brutale
1-1-4 Orniérage
Les ornières sont des déformations permanentes longues localisés aux endroits de
passage des roues des véhicules suite à une forte influence du trafic, tant par son
intensité que par ses caractéristiques (vitesse de circulation et charge). Elles proviennent
en générale d’un défaut de résistance d’une couche inférieure de la chaussée.
On différencie l’orniérage à grand rayon (largeur supérieure à 0,80 m) de l’orniérage à
petit rayon. L’orniérage à petit rayon à une déformation qui se limite en général à la
couche supérieure de la chaussée, c’est-à-dire la couche de roulement.
Cet orniérage, qui se produit dans les bandes de roulement sous l’effet de la circulation,
peut avoir différentes causes non dépourvue de liens entre elles :
La classe de résistance à l’orniérage spécifiée pour les travaux n’est pas adaptée
au trafic et aux conditions climatiques. Pour éviter ce problème, les maitres
d’ouvres ont tendance à prescrire systématiquement dans leur marché des bétons
bitumineux de classe 3, même lorsque cela ne s’avère pas nécessaire (sur
spécification).
Le non-respect des caractéristiques de mise en œuvre et notamment des
spécifications relatives aux pourcentages de vides (compacité) peuvent
également conduire à l’orniérage. Lorsque la capacité obtenus à la mise en
œuvre est trop faible (ou pourcentage de vides trop élevé) du fait d’un défaut de
compactage (atelier de compactage non adapté, températures d’enrobé ou
températures ambiantes trop basses…), un orniérage peut apparaître dans les
bande de roulements. Celui-ci correspond à l’augmentation de la compacité de
l’enrobé qui achève sa mise en place sous l’effet conjugué du trafic et des
conditions météorologiques, et plus particulièrement des températures élevées.
On parle dans ce cas d’orniérage par post-compactage. A l’inverse, lorsque la
capacité obtenue à la mise en œuvre est trop élevé (ou pourcentage de vides trop
faible), il peut apparaître un orniérage par fluage de l’enrobé sous l’effet conjugué
du trafic et des conditions météorologique.
Les caractéristiques géométriques de la voie interviennent dans le phénomène
d’orniérage comme facteur aggravant. Sont concernées les zones de fortes
sollicitations, telles que les courbes, les rampes très prononcées, mais également
les zones freinage aux bords des carrefours et notamment des carrefours giratoire
et des barrières de péages d’autoroutes. On peut citer par exemple le cas des
voies à trafic lourds, lents et canalisé tel que les voies bus ou les voies
d’autoroutes réservés aux véhicules lents (en raison de rampes importantes).
Le phénomène d’orniérage se produit en période estivale, lorsque les températures dans
les couches supérieures de la chaussée sont élevées. Il peut s’accompagner de la
formation de bourrelets sur les bords de l’ornière, surtout dans le cas d’un orniérage par
fluage, et de ressuage affectant la surface du revêtement au fond de l’ornière.
A noter que les chaussées en béton de ciment restent stables aux températures élevées
et ne sont pas sensible à ce problème d’orniérage. C’est d’ailleurs pour cette raison que
les zones fortement sollicitées, soumises à des efforts de poinçonnement telles que les
plates-formes aéroportuaires (aires de stationnement des avions) sont souvent réalisées
en béton du ciment.
L’orniérage à grand rayon concerne quant à lui l’ensemble du corps de chaussée, c’est-
à-dire les couches de structure de la chaussée (fondation et base), mais aussi les
couches plus profondes telles que la couche de forme ou la partie supérieure de
terrassements (PST).
Dans ce cas, les causes sont plus structurelles que pour l’orniérage à petit rayon. Il peut
s’agir de :
la fatigue de la chaussée :
Les chaussées neuves sont dimensionnées pour résister à un niveau de trafic poids
lourds cumulé avec une probabilité d’endommagement de la structure. On parle de
phénomène de fatigue lorsque la chaussée n’est plus apte à supporter les sollicitations
répétées et que de déformations irréversibles (plastiques) apparaissent au sein de la
structure. Dans ce cas, l’orniérage peut s’accompagner d’autres dégradations liées à la
structure (fissuration, faïençage).
Ces désordres sont dus à une déformation de la couche de base par défaut de profilage
avant la pose du revêtement. On peut ajouter également les actions mécaniques
intenses dues à la circulation et à une stabilité inadéquate de l’enrobé bitumineux.
Les tôles ondulées évolution vers les bourrelets accompagné souvent de ressuage et
d’autres dégradations comme les fissures, les ruptures du revêtement et apparition
d’arrachement.
Dans le cas particulier d’un défaut de collage de la couche de roulement sur la couche
d’enrobé sous-jacente, des fissures longitudinales affectant uniquement la couche de
roulement pourront apparaître prématurément dans les bandes de roulement en raison
des efforts de traction induits à la base de la couche de roulement.
Il est intéressent de noter ici que les dégradations que l’on peut observer sur les
chaussées sont liées entre elle et ont un effet les unes en vers les autres. Ainsi, la
fissuration pourra entraînes des déformations et réciproquement.
Les autres fissures longitudinales, qui ne sont pas localisées spécifiquement dans les
bandes de roulement, peuvent correspondre à des fissures dites d’adaptation. Elles ne
sont pas directement liées à la structure de la chaussée mais proviennent de
mouvement de sols plus profonds tels que nous les avons décrits précédemment
(mouvement de terrain, instabilité de talus de remblai, défaut de remblai technique
d’ouvrage d’art, retrait-gonflement dû à la présence d’argiles). Son également classées
dans cette catégorie les fissures longitudinales qui peuvent réapparaître à la surface de
la couche de roulement après la réalisation des travaux d’épaulement permettant
d’élargir la chaussée. La fissure qui apparaît en surface correspond généralement au
joint entre la structure de l’ancienne chaussée et celle réalisée en épaulement. Afin de
réduire le risque d’apparition de cette dégradation, les dispositions techniques suivantes
doivent adoptées :
Ces fissures se créent dans la chaussée dès la fin de la mise en œuvre des matériaux
traités lorsque s’opère le retrait lié à la prise hydraulique, mais elles peuvent également
se produire au cours du temps sous l’effet de la dilatation et du retrait liés aux variation
de température. Les fissures remontent plus ou moins rapidement à la surface, à travers
la couche de roulement en enrobé, selon différents processus qui sont fonction de
l’interface entre les deux couches (interface collée ou décollée). Une interface collée
favorise une remontée rapide de la fissure à la surface, mais celle-ci restera fini et stable,
alors qu’une interface décollée conduira à une remontée plus lente de la fissure à la
surface, parfois en se dédoublant, mais celle-ci pourra évoluer et se dégrader plus
rapidement avec l’apparition d’épaufrures sur les arrêtes des fissures, (éclats ou
effritements), de ramifications et, à terme, de faïençage puis d’arrachement. On observe
souvent la présence d’éléments fins (remontées de fines) dans les interstices des
fissures et du faïençage, qui témoignent de la détérioration de la partie supérieure des
matériaux traités. Ces remontées de fines sont notamment dues aux effets de la
circulation par temps de pluie, par entraînement des éléments fins par l’eau sous l’effet
d’aspiration ou de pompage.
A noter qu’en raison du retrait thermique les fissures est plus larges en hiver, ce qui
favorise les pénétrations de l’eau dans la chaussée et accélère la dégradation de l’assise
de chaussée.
Les fissures transversales peuvent aussi avoir pour origine un joint de reprise (joint
transversal réalisé à la fin de la journée de mise en œuvre et à partir du quel reprendra
la mise en œuvre de la journée suivant) ou un joint transversal de raccordement à un
ouvrage existant, ou encore un joint correspondant à une tranchée transversale. Dans ce
cas, ces fissures s’expliquent par des malfaçons lors de la réalisation des joints : défaut
de recouvrement de l’enrobé froid par l’enrobé chaud, températures d’enrobés trop
basses, défaut de compactage joint, absence d’émulsion d’accrochage sur les bords.
1-2-2 Faïençage
Le faïençage se définit comme un ensemble de fissures formant un maillage plus ou
moins serré. Le faïençage représente généralement un état ultime lié à l’évolution de la
fissuration depuis l’apparition des premières fissures, leur ramifications, leurs
entrecroisements, formation d’un réseau de fissures d’abord à maillages larges puis à
mailles de plus en plus finies.
0Ainsi, comme pour les fissures, le faïençage peut affecter toutes les parties de la
chaussée. Il peut être ponctuel et peu étendu (faïençage circulaire) ou généralement et
très étendu (faïençage dans les bandes de roulement). Le faïençage constitue
généralement la dernière étape de la dégradation de la chaussée qui précède le départ
de matériaux.
1-2-3 Epaufrement
Encore appelées épaufrures, ce sont des cassures des bords de la
chaussée causant ainsi une nette réduction de la largeur de chaussée jusqu'à sa
disparition même. C'est un phénomène fréquemment rencontré nos routes et
est causé par :
Le peignage est une forme particulière de plumage, qui est la conséquence d’une
mauvaise mise en œuvre d’un enduit superficiel et plus particulièrement d’une mauvaise
répartition transversale du liant lors de son épandage : alternance sur la largeur de
zones correctement dosées en liant et de zones insuffisamment dosées en liant. Cette
malfaçon conduira très rapidement au départ des gravillons suivant des sillons parallèles
à l’axe de la chaussée.
A noter qu’on peut également observer une forme de peignage, qualifié de rainurage.
Celui-ci est souvent une conséquence de la ségrégation qui peut se produit pour les
mélanges à forte granulométrie (supérieure à 60 mm) ou d’un mauvais nettoyage de la
bavette qui permet le lissage de l’enrobé.
1-3-2 Pelade
On qualifie de pelade un arrachement de la couche de roulement par plaque (liant et
granulat). Dans le cas d’un enduit superficiel, la pelade est généralement la
conséquence d’un mauvais accrochage du liant sur le support. La pelade peut
également s’observer sur une couche de roulement en enrobés très minces. Dans ce
cas, il s’agit souvent d’un défaut de collage au support (absence ou sous-dosage de la
couche d’accrochage).
Figure 100. Plumage généralisé d’un enduit superficiel à base de gravillons basalte (gris),
laissant apparaître la couche sous-jacente à base de gravillons silico-calcaires (blancs)
Figure 101. Effets du peignage à long terme : départ des gravillons en formant des
sillons à la surface du revêtement en enduit superficiel
1-3-3 Désenrobage
Le désenrobage affecte les couches de roulement en enrobé à chaud comme à froid.
Cette dégradation se caractérise par le départ des gravillons lié à un défaut d’enrobage
par le mastic bitumineux constitué par le mélange du bitume et des fines.
Diverses causes peuvent être à l’origine de cette dégradation, comme des défauts de
fabrication (non-conformité de la teneur en liant, non-conformité des granulats
concernant plus particulièrement la propreté, surchauffe de l’enrobé ayant provoqué le
durcissement du bitume), une mauvaise adhésivité liant-granulat, de mauvaises
conditions de mise en œuvre et notamment celles pouvant conduire à de la ségrégation
lors d’une mise en œuvre manuelle ou une mise en œuvre par de températures trop
basses ayant conduit à un compactage insuffisant.
Outre les défauts cités couramment qui peuvent contribuer à la formation de nid-de
poule (défaut de fabrication, de mise en œuvre, de collage des interfaces), d’autres
défaut sont imputable aux techniques successives qui ont été mises en œuvre sur la
chaussée. En effet, la technique d’entretien la plus répandue pour les routes en rase
compagne consiste simplement à recharges la chaussée avec un enrobé plus ou moins
épais, le BBM en 4 cm d’épaisseur étant le plus prisé. Or, cette technique de
rechargement, qui peut paraître au premier abord bénéfique pour la durée de vie de la
chaussée, peut à terme se révéler néfaste. En effet, les couches supérieurs de la
chaussée seront constituées d’une mille-feuille de couches d’enrobé peu épaisses, d’âge
différents et aux caractéristiques mécanique hétérogènes avec une multiplication des
interfaces. Autant de points faible qui, par la désagrégation d’une des couches d’enrobé
sous-jacente ou le décollement d’une des interfaces, pourront conduire à une formation
rapide de nid-de-poule sous l’effet de conditions météorologiques particulièrement
défavorable, telles que des épisodes de pluies importants ou des périodes de gel-dégel
sévères.
1-4 LES MOUVEMENTS DE MATERIAUX
1-4-1 Remonte d’eau et de boue
Il s'agit de l'éjection de matériaux (eau, boue) provenant du corps
de chaussée et remontant à travers les points faibles de la couche de roulement
(fissures, enrobé poreux).
Les principales causes être la pénétration et cheminement de l'eau entre les couches de
chaussée, le mauvais drainage du corps de chaussée, le manque de cohésion et
sensibilité à l'eau du support, et défaut d'interface propice à la circulation de l'eau
Les remontées peuvent induire un manque d'adhérence au
niveau de l'interface chaussée-pneumatiques par la présence de zones humides à la
surface. Elles évoluent vers une destruction progressive de la chaussée sous l'action de
l'eau, à une désagrégation des matériaux du corps de chaussée par suite de sa
désorganisation et à un désenrobage des granulats. A long terme, des nids de poule
peuvent apparaitre à la surface de la chaussée à cause de la baisse de portance de
l'assise.
1-4-2 Ressuage
Le ressuage est défini comme une remontée de liant à la surface de l’indentation comme
un renforcement des granulats par rapport à la surface. Les deux dégradations de
distinguent plus précisément selon le type de couche de roulement. Le ressuage
s’observe principalement sur les enduits superficiels d’usure.
Le ressuage peut être causé par une mauvaise formulation (surdosage). L’utilisation d’un
liant de grade trop mou ou la mise en œuvre sur un support inadapté (support présentant
déjà du ressuage ou travaux de préparation ayant à des surdosages tels que les travaux
d’emplois partiels au point-à-temps) peuvent aussi en être la cause. Le ressuage peut
également provenir de travaux réalisés à la mauvaise saison. Par exemple, dans le cas
des enduits utilisant des liants anhydres, les conditions météorologiques lors d’une mise
en œuvre trop tardive à l’automne ne permettent pas l’évacuation des huiles de fluxage.
Aux premières chaleurs, il se produira alors un phénomène de réactivation du liant
susceptible de provoquer le ressuage.
1-4-3 Boursouflure
La boursouflure se définis comme la surhausse du revêtement formant une aspérité sur
la surface de roulement avec souvent des fissures et décollement de la couche de
surface.
Ce type de désordre n’a pas de zone de localisation particulière, mais souvent dans les
zones où des fissures, des déformations et un décollement de la couche de surface se
sont produits.
Les réparations localisées, qui sont groupées sous l’appellation ‘’ Point à temps’’
Les réparations généralisées sur des portions de tronçons, qui sont groupées
sous l’appellation ‘’Grosse réparation’’
Et les revêtements généraux exécutés périodiquement.
Elle consiste à :
Ce sont des réparations généralisées qui s’effectuent sur une portion de route. Elle
consiste à :
Définitions et Evolution et
N° Types Causes probables Remèdes applicables
descriptions dégradations associées
1- DEFORMATIONS
DEGRADATION ET ENTRETIEN
DES CHAUSSES NON REVETUES :
ROUTE EN TERRE
1-
CHAPITRE 4
DEGRADATION ET ENTRETIEN DES CHAUSSES NON
REVETUES : LES ROUTE EN TERRE
Tableau 4-1 : Les différents groupes de désordres sur les routes revêtues
Groupes de désordre Différents pathologies
Ornière
2- Arrachement Ravinement
Nids de poule
L’orniérage est causé par un défaut de portance de la chaussée, d’un tassement localisé
sous le passage des roues de la chaussée et ou de son support ; d’un taux humidité
importante dans les couches inférieures de la chaussée et d’une pente transversale trop
forte canalisant les véhicules dans une même bande de roulement au voisinage de l’axe
de la chaussée.
C'est l'une des pathologies les plus fréquentes sur les routes en terre
surtout quand celles-ci sont en latérites. Elle consiste en une organisation des
matériaux libres de la chaussée en bandes perpendiculaires à l'axe de la route, qui
affecte toute la largeur de la plateforme et même ses parties les moins circulées. La
surface de la route prend un aspect ondulé, et les ondes sont très régulières tant en
espacement qu'en amplitude qui dépendent d'ailleurs du matériau de surface et de
l'intensité de circulation.
Les tôles ondulées sont causées par un manque de stabilité de la couche de roulement:
en saison sèche, les éléments fins partent en poussière et laisse la place à un squelette
manquant de cohésion. En saison des pluies les éléments fins développent une plasticité
excessive nuisible à la viabilité de la chaussée, le non-respect de la charge maximale à
l'essieu (variant entre 9 et 13 tonnes): il entrainera une augmentation de la pression des
pneus induisant une surexploitation de la couche de roulement au-delà des conditions
limites de son dimensionnement et entrainera par conséquent l'apparition de certaines
dégradations en l'occurrence la formation de tôle ondulée. Le trafic: le niveau du trafic et
la vitesse de circulation des véhicules influent sur la rapidité de formation et l'amplitude
de la tôle ondulée.
1-2-2 Ravinement
C'est l'érosion longitudinale (ravine longitudinale) ou transversale
(ravine transversale) de la chaussée causée par un écoulement qui se fait sur cette
dernière à défaut de se faire dans le réseau d'assainissement. L'intensité de l'érosion
est fonction des quantités d'eau mises enjeu et de la vitesse d'écoulement de l'eau.
Ravinement longitudinal
Ce sont des rigoles creusées par les eaux ruisselant à la surface de la route et
grossièrement parallèles à l’axe du tracé.
Ravinement transversal
- la fissuration ; et
- l’orniérage ou l’excès d’ornière.
La fissuration de fatigue
La fissuration de fatigue est considérée comme un des plus grands modes de dégradation de
chaussées. En effet, elle reflète un état de faiblesse de de chaussée qui perd sa résistance ou
sa capacité à amortir ou distribuer les charges des véhicules en circulation. Les fissures ont
principalement a deux grandes causes :
L’orniérage
Quelle que soit la méthode utilisée pour le dimensionnement d’une chaussée, un certain
nombre de paramètres doivent être pris en compte. Le diagramme de la figure qui suit
montre bien les divers paramètres intervenant dans le dimensionnement d’une chaussée
en général et les interrelations entre eux. Il s’agit notamment de :