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1 CHAPITRE I : Généralités sur les chaussées

1. Structure de chaussée types

1.1. Généralité et définition

I.1 -Introduction :
Le dimensionnement d’une structure de chaussées consiste à satisfaire à moindre coût et
dans des bonnes conditions de confort et de sécurité, des objectifs (durée de vie souhaitée
de l’ouvrage) sous un certain nombre de paramètre (trafic, climat, matériaux locaux et
politiques d’entretien). Pour cela la qualité de la construction des chaussées, passe d’abord
par une bonne reconnaissance du sol support et un choix judicieux des matériaux a utilisé,
lui permettant de résister aux agressions des agents extérieurs (L’environnement de la
route et le climat essentiellement), et aux surcharges d’exploitations (trafic).

I. 2 -Définition la chaussée :
La chaussée se définit au sens géométrique comme la surface aménagée de la route sur
laquelle circulent les véhicules.
Au sens structurel c’est l’ensemble des couches de matériaux superposées de façon à
permettre la reprise des charges.
Comme exemple de chaussée on peut citer …………….

I. 3 –Constitution des structures de chaussée: Les chaussées se présentent comme des


structures multicouches mises en œuvre sur un ensemble appelé plate-forme de chaussée,
constituée du sol terrassé, le plus souvent surmonté d’une couche de forme.
Pourquoi une chaussée ?
Objet premier
Assurer une viabilité (bon état d'un chemin, d'une route) permanente c-à-d en tout temps ; -
Permettre la circulation en toute saison et sans autre intervention qu'un entretien courant.

Avantages
Offrir une circulation confortable et en toute sécurité ; - Offrir aux véhicules des surfaces
unies, peu sonores, confortables et sures

.3.
Définition de la structure de chaussée
On peut schématiser une chaussée par la superposition d’un certain nombre de couches de
nature et d’épaisseur différentes constituants la surface et le corps de chaussée. Les chaussées
se présentent donc comme des structures multicouches mises en œuvre sur un ensemble appelé
plate-forme support de chaussée, constituée du sol terrassé dit sol support, le plus souvent
surmonté d'une couche de forme.

Figure n°1 : Les différentes couches d’une chaussée

1.2. Différentes couches d’une chaussée

En général une chaussée est composée d’une plate-forme support de chaussée composée du
sol support et de la couche de forme. Quant à la couche d’assise elle regroupe les couches de
fondation et de base. La dernière couche de la chaussée est dénommée couche de surface
subdivisée des fois deux la couche de liaison et la couche de roulement.

1.2.1. Plate-forme support de chaussée


Dans la conception des structures de chaussée, le sol support est souvent considéré comme
couche à part entière d’une structure. Il constitue la plate- forme sur laquelle repose la
chaussée. Pour bien remplir son rôle, il est souhaitable que cette plate-forme possède un
certain nombre de qualités.

- Elle doit offrir une assise convenable pour le compactage des structures de chaussée et
doit donc être suffisamment rigide.

- Cette rigidité ne doit pas se détériorer pendant la période qui sépare l’exécution des
terrassements et la réalisation de la chaussée. Elle doit donc être peu sensible aux
intempéries.
- Elle participe par sa rigidité au fonctionnement de la chaussée, une meilleure plate-
forme autorise une chaussée moins épaisse, donc moins couteuse.

- Couche de forme
Définition

Fonction

Cette couche qui ne fait pas partie intégrante de la chaussée, a plusieurs fonctions :
- pendant les travaux, elle protège le sol support, contribue au nivellement et permet la
circulation des engins de chantier ;

- elle permet de rendre plus homogènes les caractéristiques du sol terrassé et de protéger
ce dernier du gel.

- Uniformiser la portance du sol

1.2.2. Couches d'assise


Définition

Fonction

- L'assise de chaussée est généralement constituée de deux couches, la couche de


fondation, surmontée de la couche de base.

- Ces couches en matériaux élaborés, le plus souvent liés (bitume, liants hydrauliques),
pour les forts trafics, apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges
verticales induites par le trafic.

-
- Résister à la pression verticale
1.2.3. Couche de surface

Définition

Fonction

Est constituée de la couche de roulement (couche sur laquelle s'exercent directement les
agressions conjuguées du trafic et du climat) et le cas échéant d'une couche de liaison, entre
les couches d'assise et la couche de roulement.

Cas particulier de chaussées en béton : la dalle repose sur une couche de fondation et joue
simultanément le rôle de couche de surface et celui de couche de base.

Le choix du type de couche de surface doit prendre en considération plusieurs objectifs :

- la sécurité et le confort des usagers ;

- le maintien de l'intégrité de la structure, par la protection des couches d'assise vis-à-vis


des infiltrations des eaux pluviales (uni) ;

- l'impact sur l'environnement (la recherche d'une réduction des bruits de roulements) ;

- les possibilités de régénération des caractéristiques de surface.

Il existe également des sous couches qui peuvent servir d’anticontamination, d’anti capillarité
ou de drainage. On peut remarquer à l’exception de la couche de base, une ou plusieurs des
couches citées peuvent être supprimées dans certaines chaussées.

Couche de liaison

Résister aux efforts horizontaux des pneumatiques par cisaillement (accélération, freinage,
rotation des roues non motrices)

Couche de roulement

S’opposer à la pénétration de l’eau


1.3. Différentes familles de structure de chaussée

Une chaussée est une surface spécialement aménagée, sur le sol ou sur un ouvrage, pour le
stationnement ou la circulation des personnes ou des véhicules. Cependant on dénombre cinq
types de structure de chaussée traditionnelle : souple, semi-rigide, rigide et inverse auxquelles
il faut ajouter la structure bitumineuse.

1.3.1. Chaussée souple


Une structure souple est constituée d’une couverture bitumineuse relativement mince
(inférieure à 15 cm) reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux granulaires non
traitées d’épaisseurs comprise entre 30 et 50 cm. L’épaisseur globale de la chaussée est
généralement comprise entre 30 à 60cm. L'étalement des efforts verticaux sur le sol support
est modéré. Le critère principal de dimensionnement d'une chaussée souple réside donc dans
la limitation de la sollicitation du sol support de manière à éviter sa plastification qui se
traduirait en surface par d'importantes déformations de la chaussée.

Figure n°2 : Chaussée souple

1.3.2. Chaussée semi-rigide


Les structures semi-rigides sont constituées d'une assise en grave traitée aux liants
hydrauliques et/ou hydrocarbonés de 20 à 50 cm d’épaisseur et revêtue d'un enduit superficiel
ou d'un enrobé bitumineux d’épaisseur inférieur à 14 cm. Le rôle structurel d'une couche de
fondation en matériaux non traités est faible sous une assise traitée au ciment, ainsi, il est
d'usage de supprimer cette couche de fondation non traitée dans le cas où une couche de forme
est prévue au niveau des terrassements.
Figure n°3 : Chaussée semi-rigide

1.3.3. Chaussée rigide


Les structures de chaussées rigides sont constituées de couche de béton de ciment de 15 cm à
40 cm d’épaisseur éventuellement recouverte par une couche de roulement mince en
matériaux bitumineux. La couche de béton repose, soit sur une couche de fondation, soit
directement sur le sol support avec interposition d’une couche de liaison. Les matériaux
constituant ce type de chaussée présentent une forte rigidité (par conséquent pouvant mobiliser
des efforts notables de traction par flexion). On observe un important étalement des efforts au
niveau du sol support qui est peu sollicité.

Le principal critère de dimensionnement d'une chaussée rigidifiée réside dans la limitation des
efforts de traction par flexion des matériaux sous l'effet de la répétition des charges.
Figure n°4 : Chaussée rigide

1.3.4. Chaussée mixte


Les structures mixtes sont constituées d'une couche de base traitée au liant hydrocarboné et
une couche de fondation traitée au liant hydraulique. Ces structures sont très coûteuses.

Figure n°5 : Chaussées mixte

1.3.5. Chaussée à structure inverse (sandwich)


Si la couche de base est non traitée et la couche de fondation est traitée au liant hydraulique,
alors la chaussée est dite à structure inverse. Ce type de chaussée est surtout employé pour
ralentir la progression des fissures de retrait qui apparaissent dans la couche de grave traitée
aux liants hydrauliques.

Ces chaussées comportent quelques fois deux couches de revêtement. Un premier revêtement
constitué de grave bitume et un second revêtement en béton bitumineux.

Figure n°6 : Chaussée inverse

1.3.6. Chaussée à structure bitumineuse


Elle comporte des couches traitées aux liants hydrocarbonés, généralement du grave bitume.

Les matériaux traités aux liants hydrocarbonés formant l’assise de la chaussée ont une rigidité
permettant une transmission avec atténuation des efforts verticaux dus aux charges roulantes
vers la plate-forme support. Cette atténuation est d’autant plus grande que l’épaisseur de
l’assise bitumineuse est forte. En revanche, on assiste à de fortes contraintes de traction par
flexion au sein de l’assise.
Figure n°7 : Chaussées à structure bitumineuse

1.4. Géotextiles dans les chaussées

Principalement orienté vers les applications géotechniques, le secteur des géosynthétiques


impressionne par la polyvalence de ses nombreux produits. Que ce soit pour séparer des
matériaux de granulométries différentes, pour les filtrer pour agir à titre d’élément drainant, de
membrane de renforcement ou encore pour assurer l’étanchéité d’un ouvrage.
Or, si l’efficacité des rôles filtrant, drainant ou anti contaminant de ces géotextiles est
désormais bien établie, leur rôle de renforcement mécanique est moins bien connu. Or celui-ci
est susceptible de jouer à plein dans le cas de la protection des corps de chaussées contre la
fatigue prématurée.
De nombreuses équipes de recherche ont annoncé qu’elles avaient mis au point des,
technologies permettant d’éviter que les chaussées ne subissent de dommages importants en y
introduisant des géosynthétiques.

1.4.1. Principaux rôles des géotextiles et leurs effets contre l’apparition des
dégradations dans les chaussés :

 Rôle de séparation :
Le géotextile empêche le mélange de deux matériaux granulaires sous l’effet des sollicitations
mécaniques telles que le trafic lorsqu’elle est placée entre ces deux matériaux. Les
caractéristiques de la couche d’apport en matériau noble sont ainsi préservées.
La fonction séparatrice des géotextiles est surtout utilisée dans les applications suivantes :
pistes de chantier, couches de forme, voies à faibles trafics et chaussées sur sol compressible.

Figure n°8 : Séparation de deux matériaux par un géotextile

 Rôle de renforcement :
Les géosynthétiques permettent de réduire considérablement le temps de mise en œuvre, tout
en homogénéisant les déformations et tassement éventuels dans les remblais ou chaussées sur
sol mous. Cette propriété est surtout utilisée pour reprendre les efforts liés au trafic dans les
couches de forme et les pistes de chantier.

 Rôle d’armature du revêtement


Il existe des géotextiles spécifiques non-tissés aiguilletés de filaments continus 100%
polypropylène caractérisés par une forte raideur et une capacité de rétention de bitume
associée à une résistance aux fortes températures de mise en œuvre. Ils permettent un
allongement de la durée de vie de la chaussée et une régularité de l’épaisseur du revêtement
après la pose du géotextile à l’aide du dérouleur.

Figure n°9 : Géotextile en armature de revêtement


2. Choix d'une structure de chaussée : critères techniques et économiques.

Pour choisir une technique de construction routière, l'attention doit se porter sur le coût du
premier investissement, mais aussi sur les frais que l'on peut escompter pendant la période de
service.

Pour chaque projet de route, il est donc nécessaire de procéder à une analyse technico-
économique détaillée afin d'établir les circonstances favorables à l'utilisation de chacune des
techniques envisagées ; ce qui permet d'effectuer une comparaison entre elles.
Pour que cette comparaison soit valable, les calculs doivent intégrer notamment les facteurs
suivants :
- les structures adoptées en fonction de la portance du sol et du trafic ;

- la période de service et la valeur résiduelle de la structure à l'issu de cette période ;

- le coût de construction ;

- les coûts d'entretien sur la période de service.

D'autres facteurs comme la permanence du service rendu à l'usager, l'utilisation des matériaux
locaux ou de production nationale, l'emploi de la main d'œuvre locale, l'incitation économique
régionale, etc… peuvent évidemment avoir une influence dans le choix de la technique.

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