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Chapitre 3

LES DIFFERENTES FAMILLES


DE STRUCTURES DE CHAUSSEES

I. CONSTITUTION D’UN CORPS DE CHAUSSEE

1- Les différentes couches

Une chaussée est composée de plusieurs couches qui reposent sur une plateforme (noté PFi) constituée
généralement d’un sol terrassé appelé sol support généralement surmonté d’une couche de forme.

Couches de surfaces

Assise de la chaussée

Plate forme

2- Les fonctions des différentes couches

Les fonctions des couches sont :


Couche de forme : Pendant les travaux, elle permet la circulation des engins, tandis que d’un point de vue
mécanique, elle permet de rendre plus homogène le sol support.
L’assise de la chaussée est généralement constituée de deux couches, la couche de fondation et, par‐dessus,
la couche de base. Ces couches, généralement constituées de matériaux liés, permettent à la chaussée de
résister mécaniquement aux charges induites par le trafic.
La couche de surface, elle est constituée de la couche de roulement (ou d’usure) qui subit directement les
agressions du trafic et du climat, à laquelle s’ajoute éventuellement une couche de liaison, chargée d’assurer
la liaison entre la couche de roulement et l’assise.

II. LES DIFFERENTES FAMILLES DE STRUCTURES DE CHAUSSEES

Les chaussées souples


comportent une couverture
bitumineuse relativement
mince (inférieure à 15 cm).
parfois réduite à un enduit
pour les chaussées à très faible
trafic reposant sur une ou
plusieurs couches de
matériaux granulaires non
traités (GNT). L'épaisseur du
corps de chaussée est
comprise entre 30 et 60 cm.
Elles sont utilisées sur les
réseaux peu fréquentés par le
trafic poids lourd.
Les chaussées
bitumineuses épaisses se
composent d'une couche de
roulement bitumineuse sur un
corps de chaussée en
matériaux bitumineux (MB)
fait d'une ou deux couches
(base et fondation).
L'épaisseur des couches
d'assise est souvent comprise
entre 15 et 40 cm. Elles
supportent un trafic plus
important et notamment les
routes nationales.
Les chaussées semi
rigide sont des chaussées à
assise traitée aux liants
hydrauliques. Elles
comportent une couche de
surface bitumineuse sur une
assise en matériaux traités aux
liants hydrauliques (MTLH)
disposés en une ou deux
couches (base et fondation)
dont l'épaisseur totale est de
l'ordre de 20 à 50 cm. Elles
sont utilisées sur les réseaux
importants, notamment sur le
réseau routier national.
Les chaussées à
structure mixte comportent
une couche de roulement et
une couche de base en
matériaux bitumineux
(épaisseur de la base : 10 à 20
cm) sur une couche de
fondation en matériaux traités
aux liants hydrauliques (20 à
40 cm). Les structures sont
qualifiées de mixtes si le
rapport de l'épaisseur de
matériaux bitumineux à
l'épaisseur totale de chaussée
est de l'ordre de 1/2. Ces
chaussées peuvent supporter
un trafic conséquent mais sont
moins utilisées que les
précédentes.
Les chaussées à
structure inverse se
composent de couches
bitumineuses (≈ 15 cm
d'épaisseur) sur une couche
de grave non traitée (≈ 12 cm
d'épaisseur). L'ensemble
repose sur une couche de
fondation en matériaux traités
aux liants hydrauliques.
L'épaisseur totale atteint 60 à
8O cm. La couche en matériau
non‐traité vise à éviter la
remontée naturelle des
fissures de la couche de
fondation a travers la
structure. Ces structures sont
faiblement utilisées. même si
elles peuvent théoriquement
supporter un trafic important.
Les chaussées en béton
de ciment se composent
d'une couche de béton de
ciment (BC). Cette couche de
base peut servir de couche de
roulement. mais elle est plus
généralement recouverte
d'une couche mince en
matériaux bitumineux. La
couche de béton peut être
continue avec un
renforcement longitudinal
(béton armé continu) ou
discontinue avec ou sans
élément de liaison aux joints.
Cet ensemble repose sur une
couche de fondation dont la
nature des matériaux peut
être variable (MTLH. BC, GNT
ou MB). La plateforme support
complète la structure. Il existe
ainsi une grande variété de
chaussées en béton qui
peuvent supporter un trafic
important.

III. LES INTERFACES ENTRE LES COUCHES

La méthode de dimensionnement française des chaussées est basée sur Le modèle multicouche de Burmister qui
propose deux hypothèses de calcul suivant la liaison existante entre les couches:
 l'hypothèse interface collée assure une continuité des contraintes verticales et des déformations
horizontales de part et d'autre de l'interface séparant les deux couches. Cette hypothèse, la plus favorable,
réduit le niveau de contrainte a l'interface ;
 l'hypothèse interface décollée (glissement) suppose une nullité de la contrainte de cisaillement et une
discontinuité des déformations horizontales dans le plan de l'interface.
Cette hypothèse, défavorable, implique d'augmenter l'épaisseur des couches pour réduire le niveau de contrainte
et déformation à l'interface conduisant ainsi à réduire l'intérêt économique de la solution envisagée.
Des études ont montré que la durée de vie entre la structure collée et la structure non collée peut aller jusqu’à un
facteur de 4. Donc la structure collée aura bien une durée de vie de 20 ans (hypothèse de dimensionnement adoptée)
mais la structure non collée aura une durée d’environ 5 ans. Il faudrait donc augmenter les épaisseurs des couches
de la structure décollée pour atteindre la durée de vie souhaitée.
Le collage ou non d’une structure dépend de l’emploi ou non de couche d’accrochage entre structure bitumineuse.
L’expérience a permis également de tirer un certain nombre de conclusions quant au comportement d’ensemble
d’une structure.
La méthode de dimensionnement française propose les types d’interfaces suivantes, qui restent bien entendu des
hypothèses que la pratique et le comportement futur de la chaussée peuvent confirmer ou pas. Les tableaux suivants
donnent les différentes interfaces entre les couches suivant leurs natures.

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