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COURS DE ROUTES
La chaussée a de cette manière, une interaction très complexe avec son environnement et
plus spécifiquement avec le trafic et le climat (température, pluie, etc.)
En vertu de ce schéma, ou mieux de la figure I.2, il est facile de remarquer que la chaussée est
constituée des plusieurs couches superposées.
La nécessité s’impose dans la suite de connaître la nature (matériau), le rôle structural, le rôle
fonctionnel et autres informations sur chacune des couches de la chaussée.
A. Couche de revêtement
Le revêtement ou couche de roulement est une couche de surface qui est généralement faite
dans nos pays (tropicaux) en béton bitumineux (mélange à chaud des granulats et des
bitumes).
On peut faire aussi cette couche en béton de ciment, cela dans le pays du nord où il fait
excessivement froid.
En outre, le revêtement peut aussi être en traitement superficiel (enduit superficiel).
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
V.1.1. Constitution d’une chaussée : point de vue structurale (suite)
(2) Sous – couche drainante et anti – capillaire : elle joue un double rôle, c’est-à-dire assurer
un drainage efficace des chaussées et arrêter les remontées capillaires dans les zones
marécageuses ou à nappe phréatique peu profonde.
Elle est généralement constituée de sables grossiers, de tout – venants concassés, etc…
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
V.1.1. Constitution d’une chaussée : point de vue structurale (suite)
F. Les éléments connexes
(2)Les talus : jouant le rôle de stabilité du remblai routier mais également de la sécurité et
l’embellissement.
(3) Les fossés, caniveaux, collecteurs : constituent les principaux éléments du drainage.
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
2. Classification des structures de chaussées
Selon la Norme Française, on distingue six catégories de chaussées :
(1) Chaussées ou structures souples
Dans ces types de structures, l’épaisseur totale de la couverture bitumineuse est inférieure ou
égale à 12 cm. Elle repose sur une assise constituée d’une ou plusieurs couches de GNT
d’épaisseur totale supérieure ou égale à 15 cm (figure IV.1).
Les structures comportant des matériaux
d’assise constitués des matériaux traités
aux liants hydrauliques, bitumineux ou en
béton, ne rentrent pas dans le champs de
cette définition.
Figure IV.1. Chaussée souple
Chapitre IV. Structure et géotechnique routière
V.1.2. Classification des structures de chaussées (suite)
IV.2.1. Introduction
Pour que les structures de la chaussée aient un comportement satisfaisant, il faut que les
matériaux constituant les diverses couches aient certaines exigences minimales de qualité :
nécessité d’étude des caractéristiques géotechniques, de manière brève, pour différentes
couches.
En effet, la géotechnique peut être comprise comme une science qui traite du sol en tant que
matériau de construction.
Dans cette partie du cours, nous allons parcourir quelques exigences sur les matériaux des
couches de la route; ceci, depuis la plate –forme à la couche de roulement.
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
Ainsi, bien que les tableaux de dimensionnement proposent des épaisseurs de chaussées
pour les sols de CBR inférieur à 5, il sera préférable de substituer à ces sols des matériaux de
meilleure qualité ou de traiter la plate – forme en place.
Les sols à éliminer ou à traiter ont, outre un CBR très faible, les caractéristiques géotechniques
suivantes :
❖𝐼𝑃 > 40 ❖ Gonflement linéaire dans le moule CBR supérieur à 2%
❖ 𝐿𝐿 > 70 ❖ Teneur en matières organiques supérieur 3%
La couche de forme est indispensable sur les sols pour lesquels il est impossible d’attendre les
95% de la densité OPM.
On définit ainsi, les clases de la plate – forme (élément important pour le dimensionnement)
d’après la qualité et l’épaisseur du matériau de substitution placé en couche de forme, selon le
tableau IV.1.
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
On sera cependant un peu moins exigeant sur la portance pour les faibles trafics (25 pourra être
admis pour 𝑇1) et plus sévère pour les trafics 𝑇4 et 𝑇5 (on exigera 35).
La dimension maximale des éléments n’excèdera pas 60 mm . Il est recommandé d’utiliser des
matériaux de moindre granulométrie maximale pour éviter la ségrégation.
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
5. Géotechnique de la couche de base
La couche de base étant soumise à des sollicitations importantes, les matériaux qui la
constituent doivent avoir des qualités suffisantes.
L’imprégnation proprement dite n’affecte qu’une faible épaisseur (1 à 2 cm) de la couche que
l’on traite afin d’imperméabiliser sa surface ; elle assure aussi une meilleure adhérence entre
une couche non traitée aux liants bitumineux et une couche bitumineuse.
On imprègne généralement une couche de base, mais on peut également imprégner une plate –
forme ou toute autre couche que l’on souhaite protéger des intempéries.
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
5. Couche de liaison (couche d’imprégnation et d’accrochage) (suite)
En imprégnation, les liants utilisables selon les conditions peuvent être les suivants :
❖ Sur matériau argileux à surface fermée :
Bitume fluidifié (cut – back) 0/1 …………………………….. de 0,7 à 1 𝑘𝑔/𝑚2
Le dosage variera en fonction de la nature des couches à coller ( de 0,6 à 0,4 𝑘𝑔/𝑚2 dans le
cas de grave – ciment à 1 ou 1,5 𝑘𝑔/𝑚2 pour des couches de base à structure plus ouverte).
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
V.2.6. Géotechnique de la couche de revêtement
La couche de roulement des chaussées peut être constituée d’enduits superficiels, de sand –
asphalt, d’enrobés denses ou de bétons bitumineux.
De ces matériaux précités, focalisons notre attention sur les bétons bitumineux.
Les bétons bitumineux sont des enrobés bitumineux hautement élaborés que l’on utilisera
surtout pour le revêtement des chaussées supportant des trafics élevés.
Les granulats doivent être de bonne qualité et la composition du mélange bien étudiée.
Les bétons bitumineux contiennent habituellement 5 à 8% de bitume (module de richesse : 3,5
à 4) (le module de richesse est défini comme l’épaisseur conventionnelle du film de liant
enrobant le granulat).
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
V.2.6. Géotechnique de la couche de revêtement (suite)
Les granulats entrant dans leur composition sont des gravillons concassés de taille maximale 8
à 14 mm et des sables propres dont l’ES devra être supérieur à 40 dans le cas de sables
concassés et supérieur à 70 pour les sables roulés.
Le Los Angeles sera inférieur à 35 pour les trafics 𝑇3 𝑒𝑡 𝑇4 et à 30 pour le trafic 𝑇5 .
Les pourcentages des diverses fractions servant à constituer le mélange peuvent être les
suivants (tableau IV.2) :
Tableau IV.2. Granulométrie du béton bitumineux
Chapitre V. Structure et géotechnique routière
V.2.6. Géotechnique de la couche de revêtement (suite)
Tableau IV.3. Qualités à retenir pour le bitume