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DUT GC2 Ing.

OUGOURE ARBAHIM HASSAN


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INTRODUCTION AUX TRAVAUX PUBLICS

Le terme « travaux publics » s'applique, par opposition aux travaux privés, aux infrastructures publiques. Il existe différents types de travaux :
•VRD (« voiries et réseaux divers » dont les routes et autoroutes) : enrobé, pose de bordures, assainissement, pose de gaine téléphonique,
électricité ;
•ouvrages d'art, dits de génie civil : réalisation de ponts et tunnels, barrages et écluses, stations d'épuration ;
•voie ferrée : création et entretien des voies ;
•terrassement ;
•ouvrages de transports d'énergie (électricité, gazoduc, ) ou de fluides (aqueduc, vapeur).

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Généralités sur les Structures Routières

Introduction

Une route est une structure plane et imperméable, conçue et dimensionnée pour garantir l’écoulement du trafic dans de bonnes
conditions de sécurité et de confort pour les usagers. Elle doit assurer sa fonction pour une période de service minimal fixée au
stade de l’élaboration du projet appelée durée de vie.
Une chaussée est constituer d’une superposition des couches des matériaux différents dont l’ensemble est appelé
superstructure et reposant sur une infrastructure. Le rôle du corps de chaussée est de ramener les contraintes exercées par les
pneumatiques à un niveau compatible à la contrainte de rupture du sol support.
La réalisation d'une chaussée fait appel à des critères économiques, techniques et écologiques. Les aspects techniques portent
sur le choix de la structure et des matériaux (liants, granulats, etc.) des différentes couches constituant la chaussée. Les aspects
économiques portent sur le coût de l’investissement mais aussi sur le coût d’usage et d’entretien pendant la période de service
donnée. Les aspects écologiques sont relatifs à son impact sur l’environnement. La raison pour laquelle on apportera plus de
précisions en ce que qui concerne les chaussée dans ce chapitre.
Caractéristiques d'une structure routières

Description fonctionnelle des couches de chaussée

Les chaussées se présentent comme des structures multicouches élastiques et mises en œuvre sur un ensemble appelé plate-
forme support de chaussée constituée du sol terrassé (dit sol support) surmonté généralement d'une couche de forme. (SETRA-
LCPC, 1994)
Caractéristiques géométriques

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La structure de chaussée
Les chaussées (routières, ferroviaires, aéroportuaires, de tramway, industrielles, etc.) sont des structures composites,
multicouches, souvent complexes, conçues pour résister sur une durée de vie relativement longue aux multiples sollicitations
mécaniques (liées principalement au passage de charges lourdes) et climatiques (cycles de température, pluie, gel, UV, etc.), qui
l’une après l’autre dégradent imperceptiblement les performances initiales des matériaux et de leurs interfaces.
La construction d’une route passe par les étapes de choix de tracé, terrassement (préparation du terrain, comblement des trous,
rognage des bosses, planéité de l’arase de terrassement), mise en œuvre d’une couche de forme (elle participe au fonctionnement
mécanique de la chaussée), puis d’une couche d’assise (elle apporte la résistance mécanique aux charges), puis d’une couche
d’accrochage (liaison entre couche d’assise et couche de roulement, elle est réalisée avec une émulsion de bitume), et enfin d’une
couche de roulement.
Une structure routière se décompose en trois couches :

1) La plate-forme support de chaussée (cf. "La classification des plates-formes")

2) Les couches d'assise

3) La couche de surface

Principe des structures routières


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Constitution d’une chaussée
Une chaussée est constituée de plusieurs couches mises en œuvre sur un sol terrassé appelé sol support. Le sol support est généralement
surmonté d’une couche de forme.
Le corps de la chaussée proprement dit couches de forme, d’assise, de surface, de fondation, de base, d’usure, de roulement, de liaison est
constitué de deux types de couche, les couches d’assise et la couche de surface.
L’assise de la chaussée est généralement constituée de deux couches, la couche de fondation et, par-dessus, la couche de base. Ces couches,
généralement constituées de matériaux liés, permettent à la chaussée de résister mécaniquement aux charges induites par le trafic.
Quant à la couche de surface, elle est constituée de la couche de roulement (ou d’usure) qui subit directement les agressions du trafic et du
climat. Une couche dite de liaison est parfois intégrée entre la couche de roulement et la couche de base de l’assise. Elle permet de spécialiser la
couche de roulement au confort et à la sécurité des usagers.
La couche de roulement et la couche de liaison constituent la couche de surface d’une chaussée.
Éléments constitutifs de la chaussée

Accotement
Revêtement
Couche de base
Couche de
Infrastructure Structure

fondation
Fossé

Remblai
Sol naturel

Terminologie de la chaussée
Le sol support ou la partie supérieure des terrassements (PST)

Le sol support peut être en remblai, qui est un sol surélevé, ou en déblai, qui est un sol enfoncé. La portance des sols, exprimée
en MPa, varie selon leur teneur en eau.
Le sol support est désigné dans sa partie supérieure par le terme « Partie Supérieure des Terrassements » (PST). Sa surface
constitue l’arase de terrassement (AR).
Les techniques pour améliorer la portance sont :
1. Le traitement en place pour les matériaux qui le permettent ;
2. La substitution si le défaut de portance est général et que le traitement en place n’est pas envisageable ;
3. Les purges quand le défaut de portance est localisé.

Fonctions d'une plate-forme


Une plate-forme support de chaussée est composée de :

• un sol support (d'origine ou issu d'un remblai) ;

• une couche de forme éventuelle.


La plate-forme support de chaussée (PF)

Il s’agit de la surface de la couche de forme dont le dimensionnement est établi à partir du classement du couple
PST/AR.
Le guide des terrassements routiers distingue quatre classes de PF.
Le sol support ou la partie supérieure des terrassements (PST)
Les plates-formes ont des fonctions différentes à court et à long terme :

Fonctions à court terme (lors de la réalisation du chantier)


Les plates-formes doivent permettre :

• un niveau de traficabilité qui permette la circulation des engins,

• un compactage efficace de la couche de fondation,

• de satisfaire aux exigences de nivellement de la plate-forme elle-même,

• d'assurer la protection de l'arase supérieure des terrassement vis à vis des agents climatiques en attente de la réalisation de la chaussée.

Fonctions à long terme (lors de l'exploitation de la chaussée)


Les plates-formes doivent permettre :

• L’homogénéisation de la portance du support pour concevoir des chaussées d'épaisseur constante,

• le maintien dans le temps, en dépit des fluctuations de l'état hydrique des sols supports sensibles à l'eau, d'une portance minimale pouvant être
estimée avec une précision suffisante au stade du dimensionnement de la structure de chaussée,

• une amélioration de la portance de la plate-forme pour optimiser le coût de l'ensemble couche de forme - structure de chaussée,

• la protection thermique des sols supports gélifs,

• une contribution éventuelle au drainage de la chaussée..


La couche de forme
Cette couche de transition entre le sol support et le corps de chaussée a une double fonction:
- Pendant la phase de travaux, elle protège le sol support, elle établit une qualité de nivellement et permet la circulation
des engins pour l'approvisionnement des matériaux et la construction des couches de chaussée.
- Vis-à-vis du fonctionnement mécanique de la chaussée, elle permet de rendre plus homogènes et éventuellement
d'améliorer les caractéristiques dispersées des matériaux de remblai ou du terrain en place. . (SETRA-LCPC, 1994)

La couche de forme
A court terme, la couche de forme doit être en mesure d’assurer :
• La traficabilité quasi tout temps des engins approvisionnant les matériaux de la couche de fondation ;
• Le compactage efficace de la couche de fondation ;
• Les exigences de nivellement de la plate-forme support de chaussée ;
• La protection de l’arase de terrassement vis-à-vis des agents climatiques dans l’attente de la réalisation de la chaussée.
A long terme, elle doit permettre :
• D’homogénéiser la portance du support pour concevoir des chaussées d’épaisseur constante ;
• De maintenir dans le temps, en dépit des fluctuations de l’état hydrique des sols supports sensibles à l’eau, une portance minimale pouvant être estimée avec
une précision suffisante au stade du dimensionnement de la structure de chaussée ;
• D’améliorer la portance de la plate-forme pour optimiser le coût de l’ensemble couche de forme - structure de chaussée.
Les couches d’assise
L'assise de chaussée est généralement constituée de deux couches, la couche de fondation
surmontée de la couche de base. Ces couches en matériaux élaborés (le plus souvent liés
pour les chaussées à trafic élevé) apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges verticales induites par le trafic.
Elles répartissent les pressions sur la plate-forme
support afin de maintenir les déformations à ce niveau dans des limites admissibles. (SETRA-LCPC, 1994)

L’assise est composée de deux couches, la couche de fondation et la couche de base.


La couche de fondation répartit les contraintes induites par le trafic à un taux compatible avec les limites admissibles du sol support.
La couche de base est la plus proche de la couche de surface. Elle reçoit des contraintes et des déformations notables.
Couche de base :
C’est une couche intermédiaire, permet le passage progressif entre CR et CF, Elle reprend les efforts verticaux et repartis les
contraintes normales qui en résultent sur les couches sous-jacentes.

c)- Couche de fondation :


Elle a le même rôle que celui de la couche de base.
La couche de base et couche de fondation forment le « corps de chaussée ».

Fonctions d'une couche d'assise


La couche d'assise doit permettre ″d'asseoir″ le couche de surface à cour et à long terme.

A court terme, lors de la construction de la chaussée :

• en constituant un support bien nivelé,

• de portance suffisante,

• en servant de couche de roulement provisoire.

A long terme, lorsque la chaussée est construite :

• en assurant la protection thermique de la plate forme,

• en donnant à la chaussée une résistance mécanique aux charges verticales induites par le trafic.
Couche de surface :
Cette couche en contact direct avec le pneumatique de véhicule et la charge extérieure, elle est composée
d’une couche de roulement et d’une couche de liaison.
Rôle de couche de roulement :
• Encaisser les efforts de cisaillement provoqués par la circulation.
• Imperméabiliser la surface de la chaussée.
• Assurer la sécurité (adhérence) et le confort (bruit et uni).

Rôle de couche de liaison :


Elle a pour rôle essentiel d’assurer une transition avec les couches inférieures plus rigides.
La couche de surface
Elle est constituée de la couche de liaison et de la couche de roulement.
La couche de liaison permet de spécialiser la couche de roulement au confort et à la sécurité des usagers.
La couche de roulement d’une chaussée est la seule couche perçue par les usagers. Elle assure :
• La fonction de protection de l’assise contre les agressions du trafic, du climat et des polluants accidentels ;
• La sécurité et le confort des usagers ;
• Le déplacement d’usagers différents (véhicules, cycles, piétons).
Elle doit résister à une circulation souvent canalisée avec des freinages fréquents et s’intégrer à l’environnement architectural. Elle doit
limiter les
bruits de roulement des véhicules.
Fonctions d'une couche de surface
La couche de surface est la couche supérieure de la structure de chaussée sur laquelle s'exercent directement les agressions conjuguées du
trafic et du climat.

Elle peut être composée de :

• une couche de liaison aux couches d'assise ;

• la couche de roulement.
Pour répondre aux besoins des usagers et du voisinage, elle doit avoir les qualités suivantes :

• une forte adhérence,

• une bonne drainabilité,

• un bon niveau d'uni,

• une réduction du bruit de roulement des véhicules.

Selon les besoins, on utilise soit la technique des enrobés épais, soit celle des enrobés minces ou bien celle des enrobés très minces
voire ultra minces.

Pendant longtemps on a utilisé pour cette couche de surface la technique des enduits superficiels.

Cette technique continue à être utilisée pour les routes à faible trafic.
Définition
Couche d'imprégnation et couche d'accrochage
Les couches d'imprégnation unissent les matériaux granulaires à la couche de base en enrobés.

Les couches d'accrochage unissent les couches d'enrobés entre elles.

Produits
Il existe trois grandes familles de produits :

Le bitume : ce type de liant est utilisé à de hautes températures comme tous les enrobés ″classiques″ ;

Le bitume fluidifié (ou « cut-back ») : ce type de liant contient des solvants organiques qui sont considérés
comme néfastes pour l'environnement et dangereux pour les travailleurs ; (quasiment plus utilisé en
France)

L’émulsion de bitume : ce type de liant est reconnu comme étant performant, respecte les recommandations
environnementales et est plus sécuritaire pour les travailleurs lors de leur manipulation. L'émulsion de
bitume est le produit le plus utilisé en France.
Dimensionnement de la chaussée
Le dimensionnement d’une chaussée neuve ou l’élargissement d’une voie fait intervenir la vocation de la voie, le
trafic poids lourds (PL), l’agressivité du trafic PL et le coefficient d’agressivité, la durée de service, le classement
géotechnique des sols naturels, l’état hydrique du sol support sensible à l’eau, le type d’hiver et l’indice de gel, la
vérification au gel/dégel.
L’objectif premier des méthodes de dimensionnement des chaussées est de fixer les règles qualitatives et
quantitatives permettant de choisir et concevoir le profil vertical des structures de chaussée, compte tenu des
données des projets (durée de vie, trafic annuel, climat, contraintes de réalisation, etc.) et de la politique
économique des maîtres d’ouvrage (investissement initial, budget d’entretien/renforcement).
Critères de dimensionnement

La méthode de dimensionnement prend donc en considération les facteurs suivants :

• la vocation de la voie,

• le trafic,

• la durée de service,

• l'environnement (données climatiques),

• la plate-forme support de chaussée,

• les matériaux de chaussée,

• la qualité de la réalisation.

Qualités des couches de surface

Comme indiquer dans les principes généraux, les couches de surface doivent répondre à certaines caractéristiques comme :

• la sécurité : adhérence, drainabilité, uni, photométrie

• le confort : uni longitudinal et transversal, bruit, photométrie,

• la durabilité : maintien des caractéristiques de surface (adhérence, résistance à l'orniérage, étanchéité...).


Paramètres de dimensionnement
les qualités attendue sont aussi fonction des acteurs de la route :

- les usagers,

- les riverains,

- les gestionnaire du réseau

Le trafic constitue un élément essentiel du dimensionnement des chaussées. A chaque passage de véhicules, le poids des
véhicules est transmis à la chaussée, sous forme de pressions, par l’intermédiaire des pneumatiques.
Le calcul de dimensionnement fait donc intervenir le trafic cumulé qui circule sur la chaussée durant la période de service
prévue.
Les poids lourds sont les seuls véhicules pris en considération pour décrire et quantifier le trafic dans les opérations de
conception et de dimensionnement de la chaussée.
La classe d’un trafic est exprimée en moyenne journalière annuelle (MJA) à l’année de mise en service, par sens de circulation
et pour la voie la plus large.
Principe de choix d'une structure routière
Le choix d'un type de structure de chaussée relève de nombreux facteurs dont :

• aspect technique,

• aspect économique,

• gisements disponibles...

Il est donc difficile d'établir une grille simple de choix des structures routières.

On pourra, toutefois, à partir de critères de :

• trafic,

• environnement,

• mode d'endommagement,

• de retenir une ou plusieurs solutions possibles


Présentation des différentes familles de structures de chaussées

On distingue six familles de chaussées mais nous allons cités uniquement 4 types des chaussées qui sont entre autres
(SETRA-LCPC, 1994):
• Les chaussées souples ou flexibles dont les matériaux ne sont pas traités ;

• Les chaussées bitumineuses épaisses dont les matériaux sont traités aux liants hydrocarbonés ;

• Les chaussées semi-rigides dont les matériaux sont traités aux liants hydrauliques ;

• Les chaussées rigides réalisées en béton de ciment ;

Définition
Modélisation de la structure
Endommagement par Sollicitations dues au trafic
Critères de dimensionnement
Les chaussées souples
et bitumineuses
épaisses
LCPC-1994
Les chaussées souples ou flexibles
Définition
Il s’agit d’une structures comportent une couverture bitumineuse relativement mince (inférieure à 15 cm), parfois réduite à
un enduit pour les chaussées à très faible trafic, reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux granulaires non traités.
L'épaisseur globale de la chaussée est généralement comprise entre 30 et 60 cm. (SETRA-LCPC, 1994).
Modélisation de la structure
La structure est représentée par un multicouches élastique , les couches étant collées entre-elles (continuité des déplacements aux
interfaces). Le module d'Young affecté à la grave non traitée varie selon la nature de la couche, l'épaisseur de la couche de fondation, la
nature du sol support et la qualité de la grave.
Endommagement par Sollicitations dues au trafic
La rigidité et la résistance en traction des couches d'assise en matériaux bitumineux permettent de diffuser en les atténuant
fortement les contraintes verticales transmises au support. En contrepartie, les efforts induits par les charges roulantes sont
repris en traction-flexion dans les couches liées.
Ces chaussées comportent en général plusieurs couches. Lorsque celles-ci sont collées, les allongements maximaux se
produisent à la base de la couche la plus profonde. Mais, si les couches sont décollées, chacune d'elles se trouvera sollicitée en
traction et pourra se rompre par fatigue. La qualité des interfaces a donc une grande incidence sur le comportement de ces
chaussées.
Quant aux efforts sur le support, ils sont généralement suffisamment faibles pour ne pas entraîner en surface des déformations
permanentes avant l'endommagement par fatigue des couches bitumineuses liées.
Critères de dimensionnement
Ces chaussées sont vérifiées par le calcul, vis-à-vis :
▪ De la rupture par fatigue à la base des couches bitumineuses,
▪ De l'orniérage des couches non liées et du support.
Deux critères sont à vérifier :
▪ Que l'allongement 𝜀𝑡à la base des couches bitumineuses reste inférieur à une valeur
admissible,
▪ Que la déformation verticale 𝜀𝑧 à la surface des couches non liées et du sol support est
inférieure à une valeur.
Les chaussées bitumineuses épaisses
Définition

Ces structures se composent d’une couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités au liant
hydrocarbonés : grave bitume classe 2 ou 3 (GB2 ou GB3) L’épaisseur totale d’enrobés est supérieure à 12 cm. Ces deux
produits restent réservés pour les chantiers importants et font donc l’objet d’un dimensionnement propre au projet.

Modélisation de la structure
La structure est représentée par un multicouches élastique, les couches étant collées entre-elles (continuité des déplacements
aux interfaces).
Endommagement par Sollicitations dues au trafic
La rigidité et la résistance en traction des couches d'assise en matériaux bitumineux permettent de diffuser en les atténuant
fortement les contraintes verticales transmises au support. En contrepartie, les efforts induits par les charges roulantes sont
repris en traction-flexion dans les couches liées.
Ces chaussées comportent en général plusieurs couches. Lorsque celles-ci sont collées, les allongements maximaux se
produisent à la base de la couche la plus profonde. Mais, si les couches sont décollées, chacune d'elles se trouvera sollicitée en
traction et pourra se rompre par fatigue. La qualité des interfaces a donc une grande incidence sur le comportement de ces
chaussées.
Quant aux efforts sur le support, ils sont généralement suffisamment faibles pour ne pas entraîner en surface des déformations
permanentes avant l'endommagement par fatigue des couches bitumineuses liées.

Critères de dimensionnement
Ces chaussées sont vérifiées par le calcul, vis-à-vis :
▪ De la rupture par fatigue à la base des couches bitumineuses,
▪ De l'orniérage des couches non liées et du support.
Deux critères sont à vérifier :
▪ Que l'allongement 𝜀𝑡à la base des couches bitumineuses reste inférieur à une valeur admissible,
▪ Que la déformation verticale 𝜀𝑧 à la surface des couches non liées et du sol support est inférieure à une valeur.
Les chaussées semi-rigides
I.2.4.1. Définition
Ces structures sont qualifiées couramment de "semi-rigide". Elles comportent une couche de surface bitumineuse sur une
assise en matériaux traités aux liants hydrauliques disposés en une ou deux couches (base et fondation) dont l'épaisseur totale
est de l'ordre de 20 à 50 cm

Modélisation de la structure
On distingue deux cas de modélisation
o Cas des structures comportant deux couches d'assise
o Cas des structures comportent une seule couche d'assise en matériau traité aux liants hydrauliques . (SETRA-LCPC,
1994).
Endommagement par Sollicitations dues au trafic
Compte tenu de la grande rigidité des matériaux traités aux liants hydrauliques, les contraintes verticales transmises au support
de chaussée sont faibles. En revanche, l'assise traitée subit des contraintes de traction-flexion qui s'avèrent déterminantes pour
le dimensionnement de ce type de chaussée.
Ces structures comportent souvent une couche de base et une couche de fondation. Lorsque l'adhérence entre ces couches
assure la continuité des déplacements, la contrainte maximale de traction est observée à la base de la couche de fondation.
Dans le cas contraire (où il se produit un glissement relatif), les couches travaillent toutes deux en traction à leur base.
L'interface couche de surface bitumineuse-couche de base est aussi une zone sensible car :
- elle est soumise à des contraintes normales et de cisaillement horizontal,
- les quelques centimètres supérieurs de l'assise traitée sont souvent de plus faible résistance.
Critères de dimensionnement
Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques sont vérifiées par le calcul, vis-à-vis :
▪ De la rupture par fatigue à la base des couches liées,
▪ De l'orniérage du support.
Deux critères sont à vérifier :
▪ Que la contrainte de traction 𝜎𝑡 à la base des couches traitées aux liants hydrauliques reste inférieure à une valeur
admissible. Le niveau à considérer est la base de l'assise traitée, s'il n'y a qu'une couche ou si les couches restent collées;
sinon, c'est la base de chaque couche traitée.
▪ Que la déformation verticale 𝜀𝑧 à la surface des couches non liées et du sol support est inférieure à une valeur limite.
Les chaussées rigides
Définition
Ces structures comportent une couche de béton de ciment de 15 à 40 cm d'épaisseur éventuellement recouverte d'une
couche de roulement mince en matériaux bitumineux. La couche de béton repose soit sur une couche de fondation
(qui peut être en matériaux traités aux liants hydrauliques, en béton de ciment, ou drainante non traitée), soit
directement sur le support de chaussée avec, dans ce cas, interposition fréquente d'une couche bitumineuse. La dalle
de béton peut être continue avec un renforcement longitudinal ("béton armé continu"), ou discontinue avec ou sans
éléments de liaison aux joints.
Fonctionnement et endommagement
• Sollicitations dues au trafic
Du fait du module d'élasticité élevé du béton de ciment, les efforts induits par le trafic sont essentiellement repris en
flexion par la couche de béton. Les contraintes de compression transmises au sol sont faibles. Comme pour les
chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques, la sollicitation déterminante est la contrainte de traction par
flexion à la base. Lors de la prise et des cycles thermiques, le béton subit des phases de retrait. La fissuration
correspondante est généralement contrôlée, soit par la réalisation de joints transversaux, soit par la mise en place
d'armatures continues longitudinales destinées à répartir par adhérence les déformations de retrait en créant de
nombreuses fissures fines.
L'accroissement des contraintes transversales sous trafic en bord de dalles est d'autant plus important que le transfert
de charge entre dalles est faible. La finesse des fissures du béton armé continu permet d'assurer une quasi continuité
de la structure. Pour les structures en béton goujonné, le transfert de charge est assuré par des pièces d'acier situées au
droit des joints transversaux.
• Influence des conditions d'environnement
Pour ces structures, les sollicitations créées par les variations des conditions d'environnement peuvent être nettement
supérieures à celles dues au trafic. C'est cependant la combinaison des sollicitations dues aux charges et au gradient
thermique qui provoque l'endommagement par fatigue.
Les variations saisonnières de température entraînent des variations de longueur des dalles contrariées par le
frottement sur le support. Les contraintes de traction (phase de retrait) qui en résultent sont d'autant plus faibles que la
désolidarisation entre la dalle et son support est efficace, et que les dalles sont courtes.
Les variations journalières de la température ambiante créent dans les dalles des gradients thermiques. Les dalles ont
alors tendance à se déformer. Il s'ensuit une modification des conditions d'appui sur le support conduisant à majorer
l'effet du trafic.
• Evolution du mode d'endommagement
Pour les chaussées en béton classiques à dalles discontinues, la fissuration créée par des
contraintes de traction par flexion excessives à la base des dalles est l'un des deux modes
principaux de dégradation. Les dispositions constructives employées (surlargeur de
chaussée et liaison des bandes longitudinales) permettent de différer et de limiter
l'apparition de fissures transversales et des cassures de coin de dalle.
Le second mode principal de dégradation tient à l'évolution des conditions d'appui au
voisinage des joints et des fissures ; il s'agit des phénomènes de pompage. Cette évolution
est essentiellement due à la présence d'eau à l'interface dalle-fondation dont l'effet se
conjugue :
- à l'érodabilité du support,
- aux chargements transitoires répétés du trafic,
- à de faibles transferts de charges entre dalles, se traduisant par une dissymétrie des
efforts et des déplacements de part et d'autre de ces discontinuités.

L'emploi de matériaux peu érodables en couche de fondation, et un drainage convenable


aux interfaces (entre la dalle et son support, entre la dalle et l'accotement), sont des
dispositions construdives, maintenant régulièrement adoptées en France, qui permettent
d'éviter la dégradation des chaussées en béton par pompage puis décalage des dalles.
Les chaussées en béton de ciment
Politique de gestion : longue durée et risque faible.
Modélisation
Le calcul est donc effectué sur une multicouches élastique avec les conditions
de liaison suivantes :
➢l'interface couche de fondation - plate-forme support est considérée comme
collée ;
➢pour le béton pervibré la couche de base est décollée de son support. Des
dispositions sont prises lors de la mise en œuvre pour désolidariser la couche
de base de son support (interposition d'une émulsion, d'une feuille de
polyane, ou double couche de cure lorsque la fondation est en béton maigre)
afin de limiter la fissuration de retrait non contrôlée et de prévenir la
remontée de fissures au jeune âge ;
➢l'éventuelle couche de roulement en enrobé est collée sur son support.
. Critères de dimensionnement

Les chaussées en béton avec couche de fondation sont calculées vis-à-vis de la rupture par fatigue de la couche de
base et de la couche de fondation, en vérifiant que les contraintes de traction à la base de ces couches sont
inférieures aux valeurs admissibles.

Les déformations verticales à la surface de la plate-


forme support sont généralement suffisamment
faibles pour ne pas être déterminantes dans le
dimensionnement (négligeables).
Dégradations - Auscultation et Entretien des chaussées
Dégradations - Auscultation et Entretien des chaussées
Dégradations - Auscultation et Entretien des chaussées
Dégradations - Auscultation et Entretien des chaussées
2. Dégradations des chaussées

▪ Sollicitations
▪ Climat
▪ Sol
▪ Comportement des matériaux

Chaussée = Structure + surface

Plusieurs natures de
dégradations !!!

Auscultation des chaussées

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