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CHAUSSEE
Formation d'une ornière sous l'effet d'une charge se déplaçant sur un sol
Si le sol est résistant, il se passe deux choses imperceptibles mais qu'il faut
bien comprendre.
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Principe illustrant la déflexion et la déformation d'un sol sous l'effet de passage
d'une charge
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Transmission des charges dans une couche granulaire non traitée
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qui augmente en fonction des passages répétés des charges et finit par provoquer
une déformation définitive.
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Le dimensionnement d’une couche traitée au ciment consiste à déterminer son
épaisseur pour qu’elle ne se fissure pas sous l’effet des charges répétées.
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Cette plate-forme remplit deux fonctions essentielles :
- elle doit d'abord protéger le sol support des intempéries et supporter le trafic de
chantier pour permettre la construction des couches de chaussée ;
- pendant les travaux, elle protège le sol support, contribue au nivellement et permet
la circulation des engins de chantier ;
- et le cas échéant d'une couche de liaison, entre les couches d'assise et la couche
de roulement.
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Dans le cas particulier des chaussées en béton de ciment, la dalle, qui repose sur
une couche de fondation, joue simultanément le rôle de couche de surface et celui
de couche de base.
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Les enrobés coulés à froid (ECF) mélanges à froid de liant hydrocarboné
(émulsion de bitume), de granulats et éventuellement d’additifs, coulés sur la
chaussée.
Le béton de ciment (BC) en couche de roulement
Exemple de tableau de choix multicritère permettant de choisir la couche de
roulement :
Sécurité Adhérence ++ + + + 0
initiale
Adhérence à 5 + + + 0 0à-
ans
Confort Amélioration - 0 + + ++
de l’Uni
Apport structurel - - - + ++
Etanchéité + - -- + ++
Légende :
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++ : Très bon
+ : Bon
0 : Moyen
- : Médiocre
-- : Mauvais
La couche de liaison, souvent utilisée avec une couche de roulement mince ou très
mince (exemple BBTM de 2 à 3 cm), peut être constituée soit de BBSG soit de BB à
module élevé (BBME), matériau similaire mais utilisant un liant beaucoup plus dur
donc une plus grande rigidité et une meilleure résistance à l’orniérage.
Les chaussées peuvent être regroupées en deux groupes : les chaussées revêtues
et les chaussées non revêtues.
Une chaussée semi rigide est une chaussée avec une couche de surface (en
enduit superficiel ou en enrobé bitumineux) reposant sur une couche de base en
grave traitée aux liants hydrauliques et/ou hydrocarbonés, et d'une couche de
fondation granulaire.
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A partir du sol, on rencontre en général les couches suivantes :
- la couche de forme ;
- la couche de fondation non traitée ;
- la couche de base traitée ;
- et la couche de surface.
Le rôle structurel d'une couche de fondation en matériaux non traités est faible sous
une couche de base traitée au ciment. Ainsi, il est d'usage de supprimer cette
couche de fondation non traitée dans le cas où une couche de forme ait été prévue
au niveau des terrassements.
La couche de base diffuse et atténue les efforts transmis de par sa rigidité élevée
offerte par le liant hydraulique.
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répartit les efforts de surface dus aux charges de cisaillement sur une large surface
afin d'éviter une déformation sur la couche de fondation ou sur l'infrastructure. Une
chaussée rigide est constituée d’un revêtement en béton de ciment pervibré ou
fluide.
En général, une chaussée en béton comporte, à partir du sol support, les couches
suivantes :
- une couche de forme,
- une couche de fondation,
- une couche de roulement en béton de ciment
Ce sont des chaussées dont l’ensemble des couches qui la compose sont en
matériaux non cohésif, naturel, mécaniquement stabilisés. Elles sont dites non
revêtues parce que les matériaux des couches sont proches les uns des autres
(parfois les mêmes caractéristiques) et qu’elle ne dispose pas d’une couche de
surface chargée de protéger les autres contre les agressions du trafic.
Pour choisir une technique de construction routière, l'attention doit se porter sur le
coût du premier investissement, mais aussi sur les frais que l'on peut escompter
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engager pendant la période de service.
Pour chaque projet de route, il est donc nécessaire de procéder à une
analyse technico-économique détaillée afin d'établir les circonstances favorables
à l'utilisation de chacune des techniques envisagées ; ce qui permet d'effectuer
une comparaison entre elles.
Pour que cette comparaison soit valable, les calculs doivent intégrer
notamment les facteurs suivants :
1. les structures adoptées en fonction de la portance du sol et du trafic
2. la période de service et la valeur résiduelle de la structure à l'issu de
cette période ;
3. le coût de construction ;
4. les coûts d'entretien sur la période de service.
D'autres facteurs comme la permanence du service rendu à l'usager, l’utilisation des
matériaux locaux ou de production nationale, l'emploi de la main d'œuvre locale,
l'incitation économique régionale, etc.…... peuvent évidemment avoir une influence
dans le choix de la technique.
Les volumes de construction d’une route sont énormes et les qualités sont
spécifiées. Aussi, l'une des préoccupations majeures devra être de posséder une
connaissance aussi complète et détaillée que possible de la localisation et de
l'importance des gisements de matériaux utilisables pour la construction et l'entretien
de ses chaussées.
Les méthodes les plus modernes pour la localisation des gisements de matériaux
font appel à un ensemble de techniques variées, parmi lesquelles la pédologie
(partie de la géologie qui étudie les caractères chimiques et physiques des sols) et
la photo-interprétation (analyse des photographies aériennes permettant d’établir
les éléments de base d’une carte).
Une fois reconnus, les gisements doivent être délimités, on doit identifier de façon
précise les matériaux qu'ils contiennent, évaluer leur importance par campagnes de
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sondages et les répertorier pour les rendre commodément utilisables en cas de
besoin.
IV-1-1-Les latérites
Le mot latérite vient du latin LATER-ERIS qui signifie brique, sol rougeâtre de la
zone tropicale humide très riche en oxyde de fer et en alumine formé sous un climat
chaud. Dans le cadre de la géologie, ces matériaux sont perçus comme des roches
sédimentaires. Elles sont surtout issues de composition chimique siliceuse,
alumineuse et ferrugineuse.
Les ingénieurs géotechniciens distinguent ces sols en trois catégories comme suit :
À cause de leur diversité on utilise les latérites pour des applications les plus variées
: les croûtes latéritiques les plus dures peuvent être concassées et utilisées en
fondation pierre à macadam. Certaines assez tendres, se désagrègent au comptage
et donnent d'excellentes couches de base. Les concrétions (nodules) latéritiques
sont utilisées comme gravillons pour enduits superficiels à condition qu'elles soient
suffisamment dures et propres, tamisées et lavées. Elles peuvent être également
utilisées pour béton bitumineux, en cas de doute sur leur résistance à l'abrasion, on
peut compléter le revêtement par une monocouche en gravillons durs simplement
sablée. Il existe des règles pour utilisation des latérites comme couche de roulement
des routes non revêtues. Il faut surtout surveiller la granulométrie pour éviter la tôle
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ondulée. Ecarter les matériaux dont la courbe présente une pente assez forte entre
2 et 5mm/m. A défaut d'éviter la tôle ondulée, il faut la combattre.
Ces matériaux sont dépourvus de squelette et sont généralement utilisés dans les
zones où il n'existe pas de matériaux graveleux.
Les sables à granularité étalée non plastiques peuvent être utilisés en couche de
fondation après simple compactage et en couche de base après stabilisation au
bitume pur, au cut-back, à l'émulsion ou au ciment.
On peut faire des revêtements en sable enrobé, mais la formulation doit être étudiée
pour éviter l'apparition rapide de désordres sérieux souvent sous forme de
fissurations (longitudinales d'abord puis transversales).
IV-1-4-Les argiles
Ces matériaux sont caractérisés par leur couleur brune ou noire et par un
phénomène de retrait très remarquable en saison sèche et une fissuration pouvant
atteindre plusieurs centimètres de large et 1 mètre de profondeur. Ces fissurent
facilitent la pénétration de l'eau et dès les premières pluies, le sol non revêtu se
transforme en boue liquide. Elles constituent parfois la couche de fondation des
chaussées revêtues. Et quelques fois, les variations saisonnières de volumes
peuvent entraîner des désordres sérieux. Pour combattre ces perturbations, il faut
maintenir la teneur en eau aussi constante que possible (exemple recouvrir les
accotements avec un matériau à granularité fermée sous forte épaisseur.
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On peut remédier à cet état de chose en répandant des quantités très faibles, 2 à 3
cm, de latérite ou de matériaux non plastiques. Après malaxage sous l'effet de la
circulation, on obtient un amaigrissement de la pellicule superficielle.
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Conditions d'utilisation des sols en remblai et en couche de forme
Pour les remblais courants, on réutilisera autant que possible les matériaux de
déblais qui satisfont aux critères de spécification technique dans un souci
économique : équilibre remblai – déblais, minimisation des distances de transort.
On n'aura recours aux emprunts (de graveleux latéritiques …) que quand les
possibilités de réutilisation des matériaux de déblais sont épuisés.
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Le liant le plus couramment utilisé de nos jours est le bitume du fait de l'abandon des
mines de houille (dont provient le goudron).
Définition : Le bitume est un corps noir ou brun, solide ou semi solide et qui existe
soit dans la nature ou résulte de la distillation des pétroles bruts. Il est constitué de
chaînes de molécules de carbones.
A l’état naturel, le bitume existe sous forme d’émulsion : 40% bitume, 30% d’eau,
30% minéraux.
Le bitume pétrolier est la portion la plus lourde du pétrole .Les proportions de bitume
sont pratiquement nul pour le pétrole Algérien du SAHARA et peut atteindre 80%
pour celui du VENEZUELA.
Historique du bitume :
Le bitume, à l’origine une substance naturelle rencontrée dans certaines roches, est
aujourd’hui un produit industriel à forte valeur ajoutée technologique, fabriqué à la
demande à partir de certains pétroles bruts. Il n’y a pas un, mais des bitumes. Leur
constitution et leurs caractéristiques reflètent celles des pétroles dont ils sont issus
et des procédés techniques avec lesquels ils ont été fabriqués.
L’usage du bitume remonte à l’aube de notre histoire et les récits de l’Antiquité sont
riches en références à ce matériau dont les anciens Égyptiens se servaient pour
calfater les embarcations, construire les édifices…. Les Grecs et les Romains, qui en
connaissaient l’usage, l’avaient baptisé “bitumen”. Ce mot existe encore
aujourd’hui sous une forme très proches (bitume pour bitumen…) dans les langues
occidentales modernes. Le mot bitume désigne à l’origine un produit dérivé du
pétrole, présent à l’état naturel sous forme d’amas ou en imprégnation dans des
roches poreuses.
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Les bitumes naturels ne sont plus guère utilisés, sinon occasionnellement en
tant qu’additifs pour enrichir le bitume qui est désormais obtenu par raffinage du
pétrole. Le bitume utilisé de nos jours est obtenu par traitement de certains pétroles
bruts, appelés “bruts à bitume”, dont il constitue la partie la plus dense et la plus
visqueuse.
Le bitume est obtenu en fractionnant le pétrole brut par distillation atmosphérique
puis “sous vide”. Il contient en moyenne 80 à 85 % de carbone, 10 à 15 %
d’hydrogène, 2 à 3 % d’oxygène et, en moindre quantité, du soufre et de l’azote ainsi
que divers métaux à l’état de traces, mais liés chimiquement aux molécules les plus
lourdes.
A la température ambiante, il est très visqueux, presque solide, et présente deux
caractéristiques importantes : c’est un agglomérant à fort pouvoir adhésif, en
particulier sur les matériaux destinés aux ouvrages, et il est totalement
imperméable à l’eau. Ces propriétés sont exploitées dans la construction routière,
sa principale utilisation, où il fournit le liant pour les enrobés, et dans diverses
applications pour les travaux publics et l’industrie qui mettent principalement à profit
son étanchéité.
Production du bitume
En plus d'être présent à l'état naturel dans les suintements et les sables
bitumineux, le bitume peut être produit en retirant les fractions plus légères du
pétrole brut au cours du processus de raffinage. Les fractions retirées sont le
gaz de pétrole liquéfié, l'essence et le diesel.
Une fois que le pétrole brut a été extrait du sol, la production de bitume peut
commencer. Le pétrole brut est pompé des réservoirs de stockage et passe par
un système qui augmente sa température à 200°C. Le pétrole passe ensuite
dans un four, où il est chauffé encore plus, à environ 300°C, où il est
partiellement vaporisé dans une colonne de distillation. La séparation des
différents composants du pétrole brut s'y produit. Au fur et à mesure que les
composants légers montent vers le haut, les composants lourds y compris le
bitume tombent au bas de la colonne. Ce processus est connu sous le nom
de distillation fractionnée. Enfin, le bitume est obtenu en poursuivant la
distillation du résidu dans une colonne de distillation sous vide. Ce type de
bitume est connu sous le nom de bitume de distillation directe. La qualité du
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bitume dépend de la quantité de matières volatiles restant dans le bitume distillé,
une plus grande quantité de matières volatiles donnant un produit moins pur et
plus liquide.
Classes de bitume
Les bitumes sont classés en six (6) qualités en fonction de leur pénétration.
CUT BACK
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Les cut back sont des bitumes fluidifiés ou fluxés par des produits plus légers
venant de la distillation du pétrole ou de la houille.
La viscosité du bitume est considérablement abaissée par l’adjonction des fluxant.
Ces cut back sont des produits noirs plus au moins visqueux caractérisés par leur
nature qui caractérise la vitesse de surcharge et par la quantité du fluxant qui
conditionne la viscosité.
Les cut back sont utilisés pour :
- Imprégnation des couches de base de chaussées, il faut un liant fluide à séchage
lent pour que la pénétration soit assurée.
- Les enduits superficiels, il faut des cut back à séchage rapide
- Enrobage : il faut un cut back léger et un séchage plus moins rapide
Les bitumes cut back sont classés en fonction de leur pseudo viscosité :
-Les classes de bitume fluidifié utilisées pour les travaux routiers sont : 0/1-10/15-
400/600-800/1400. Les bitumes fluidifiés sont utilisés en enduits superficiels
(400/600 et 800/1400) et en imprégnations (0/1 et 10/15). Les bitumes fluidifiés
peuvent également être utilisés dans la fabrication des émulsions de bitume.
-Les classes de bitume fluxé utilisées pour les travaux routiers sont : 0/1-10/15-
400/600-800/1600-1600-3200.
LES EMULSIONS
L’adhésivité est favorisée par le bon mouillage du gravillon que procure l’émulsion.
Les émulsions peuvent être utilisées sur un support légèrement humide. L’émulsion
à 69% est la plus utilisée en réalisation d’enduits.
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IV-2-2-1-Enrobés à base de bitume pur
Mises au point au début des années 1970, elles représentent aujourd’hui la première
technique de construction d’assises de chaussées sur le réseau routier. La stabilité
est obtenue par utilisation de bitume relativement dur (35/50) à un dosage
relativement faible et avec l’utilisation de granulats entièrement concassés. Pour
obtenir des compacités correctes, on joue sur le critère épaisseur en répandant ce
mélange en couche de 12 à 18 cm. La grave bitume classique est un mélange
enrobé à chaud de granulométrie 0/20 ou 0/14 contenant environ 4% de bitume
35/50.
Devant les excellents résultats obtenus avec cet enrobé, notamment en matière de
tenue à l’orniérage, il a été possible d’augmenter la teneur en bitume pour améliorer
sa tenue à la fatigue. On dispose aujourd’hui de graves bitumes améliorés de 4.5%
à 4.8% de bitume 35/50.
Outre le gain en matière de durée de vie, l’augmentation de pourcentage de bitume
rend le compactage plus facile et réduit les épaisseurs. Les GB passent à des
épaisseurs de 10 à 18cm.
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C’est un mélange de sable naturel, de sable concassé et de bitume très dur. Ce
dernier vient compenser le manque de stabilité du sable naturel. Cet enrobé de
granulométrie 0/4 ou 0/6 contient 4 à 4.2% de bitume très dur 20/30. Il est répandu
en couche de 10 à 15 cm d’épaisseur.
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Ces revêtements ont donné d’excellents résultats notamment au point de vue
adhérence mais ils sont aujourd’hui remplacés par de nouveaux procédés moins
couteux et plus performants.
On désigne sous cette appellation des produits qui se différencient des enrobés
classiques à base de bitume pur évoqués ci-dessus. Les différences concernent :
- Des conditions granulométriques particulières (granulométrie discontinue) ;
- Des conditions d’utilisation de liants modifiés ou l’ajout de produit comme des
fibres, des poudres et des polymères dont le rôle est de modifier les caractéristiques
rhéologiques.
Ces enrobés concernent les assises de chaussée (base et fondation) et les couches
de liaisons. Le principe des EME repose sur deux idées :
- Le remplacement du bitume 35/50 par du bitume très dur 20/30 ou hyper dur 10/20
pour augmenter notablement le module de rigidité de l’enrobé ;
On peut dire aujourd’hui que ce type d’enrobé répond très bien au problème de
l’orniérage, en revanche, il ne faut pas écarter les risques de fissuration d’origine
thermiques bien que certains pensent que la forte épaisseur des films de bitumes
pourrait limiter ce risque.
Appliqués en épaisseur de l’ordre de 4cm, les BBM pour couche de roulement font
appel en général à des courbes granulométriques discontinues.
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On distingue :
Les BBM faiblement discontinus : BBM 0/10 avec discontinuité 2/4 ou 4/6
Les BBM très discontinus : BBM 0/14 avec discontinuité 2/10 c’est-à-dire que le
mélange contient du sable 0/2 et du gravillons 10/14.
Ces BBM sont utilisés sur les voiries très circulées. Ils coutent 20 à 50% plus chers
que les enrobés classiques à base de bitume pur.
Ces liants modifiés sont des bitumes polymères, des bitumes ajoutés de fibres
synthétiques ou de poudre de caoutchouc.
Les résultats avec cette couche de roulement sont remarquables au point de vue de
la rugosité, de l’uni et de la durabilité. Ce résultat est expliqué par le fait que les
gravillons enrobés de mastic bitumineux constitué de liant et d’éléments fins de
sables sont collés les uns aux autres et résistent très bien à l’arrachement en grande
partie grâce à l’utilisation du liant modifié.
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pour les usagers suivants un autre véhicule. Par ailleurs c’est également un enrobés
qui réduit le bruit des roulements.
Toutefois ce genre d’enrobés ne doit jamais être utilisés sur une chaussée en
mauvaise état ou ayant un support fissuré non étanche.
Ce type de revêtement est réalisé sur site par une succession de liant et de
gravillons. Le liant est caractérisé par son dosage en kg/m² et le gravillon en
litres/m².
Lorsque l’ES est bien formulé et mis en œuvre, il doit assurer deux fonctions
principales qui sont :
La fonction rugosité et drainabilité.
Lorsqu’on parle de rugosité d’un revêtement, il faut distinguer :
- La microrugosité résultant de la texture de la roche dont sont issus les granulats ;
- La macrorugosité résultant des petites dénivellations de la surface occasionnées
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par la juxtaposition des granulats de formes et de grosseurs irrégulières.
La drainabilité est une conséquence de la fonction précédente de rugosité. En effet,
sur une chaussée à macrorugosité élevée, l’eau est drainée par les nombreux
canaux inter granulaires et évacuée vers les rives.
La fonction d’étanchéité
Il est fondamental pour la pérennité des chaussées que les couches inférieures
soient strictement à l’abri des eaux de ruissèlement. Lorsque le revêtement est
perméable ou fissuré cette condition n’est plus remplie et on assiste alors à une
désorganisation lente. Le liant de l’enduit superficiel, répandu uniformément à la
surface de la chaussée, participe au colmatage des fissures et au rétablissement de
l’étanchéité initiale
- Les bitumes fluidifiés : Ils sont obtenus par incorporation au bitume de produits
pétroliers légers. Cette adition se fait presque exclusivement en raffinerie.
- Les bitumes fluxés : obtenus par addition d’huile de houille provenant de la
distillation des goudrons bruts aux bitumes routiers. Leur viscosité se définit par
l’essai de pseudo viscosité.
- Les bitumes purs : ce genre de liant ne contient pas de solvant.
- Les émulsions de bitume ou le bitume de base est un bitume pur de classe
différente qui peut être fluxé où fluidifié. La teneur en bitume pur de ces émulsions
varie de 50 à 69%.
NB : Des dopes pourraient peuvent être utilisés. Les dopes sont des produits
complexes qui modifient les conditions d’équilibre des constituants granulats, liants,
eau. Ils favorisent, le mouillage des granulats par les liants et s’opposent
ultérieurement à la rupture de cette liaison. Ils sont utilisés en très faible dosage,
mais ils sont assez coûteux.
Les classes et les températures de répandage selon les normes Françaises sont
données dans le tableau suivant (source : NF T65001)
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TEMPERATURE DE
LIANT
REPANDAGE
Bitumes purs
25/50 155°C±2°C
50/70 150°C±2°C
70/100 140°C±2°C
180/200 145°C±2°C
Bitumes fluidifiés
400/600 125°C±5°C
800/1400 140°C±5°C
Bitumes fluxés
400/600 130°C±5°C
800/1600 140°C±5°C
Les liants pour enduits sont caractérisés entre autre par leur viscosité. La viscosité
du liant doit tenir compte de la période de mise en œuvre et du trafic. Le liant sera
d’autant plus visqueux que :
- Le trafic est important ;
- La température ambiante est élevée ;
- L’altitude est basse.
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Les différents types d’enduits superficiels utilisés en construction routière sont :
La dureté de la roche
La dureté est définie par les essais Los Angeles et Micro Deval. Compte tenu de leur
position à la surface de la chaussée, en contact direct des pneumatiques et les
intempéries, toutes les qualités mécaniques des granulats rentrent en ligne de
compte. Ainsi la nécessité d’obtenir des enduits superficiels de plus en plus
performants sous trafic lourd favorise la recherche des granulats plus durables.Des
divergences apparaissent sur les seuils de trafic correspondant au nombre de poids
lourds par jour et par sens de circulation les maxima admis pour Los Angeles varient
de 20 à 40%.
Entre ces deux extrêmes, il y a des spécifications qui varient de 25 à 30 pour
nombreux pays.
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1.58. Le terme G est donné par le tamis à maille carrée, E par la barre parallèle.
Après cette vérification l’essai doit être pratiqué afin de déterminer le coefficient
d’aplatissement qui permet de caractériser les mauvaise et bonne formes des
granulats.
Le coefficient d’aplatissement permet aussi de fixer les seuils d’acceptation des
granulats en fonction de niveau trafic. Car la forme et la propreté des granulats
revêtent une importance primordiale ; elles conditionnent en effet le collage des
granulats par le liant et le dosage ainsi que la bonne tenue des granulats.
Classe du bitume
Il est vivement recommandé d’identifier le liant prêt pour l’exécution de la couche de
roulement, afin de vérifier sa densité et en particulier sa classe.
Le respect de la classe du liant choisi est primordial pour la réussite de l’enduit
superficiel.
Adhésivité bitume-granulats
L’adhésivité liant-granulats est déterminée par la possibilité de mouillage des
granulats par le liant et par la résistance au désenrobage de l’ensemble en présence
d’eau.
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Si en présence d’eau, le mouillage des granulats par le liant ne peut se réaliser ou
s’il y a lieu de craindre une séparation ultérieure du couple, il convient de modifier
dès le départ, les propriétés superficielles des granulats en interposant au couple un
agent spécial d’adhésivité communément appelé « dope ».
Lorsque les granulats sont secs et bien propres, l’adhésivité liant-granulats est
pratiquement, assurée.
La qualité de la mise en œuvre
La qualité finale d’un enduit superficiel dépend bien sûr de celle de ses constituants
mais également de la régularisation du répandage des liants et des granulats.
Ces dosages doivent respecter exclusivement les instructions contenues dans le
CCTP. Les différentes opérations comme :
- Les contrôles préalables sur le matériel et le personnel ;
- La préparation de la chaussée d’enduisage (le balayage)
- Le répandage du liant ;
- Le répandage des granulats ;
- Le répandage éventuel de dopes ;
- Le compactage de la mosaïque ;
- Le ramassage du rejet ;
doivent retenir l’attention du maitre d’œuvre dans le déroulement du chantier pour
une bonne mise en œuvre, afin d’éviter le ressuage qui est un phénomène plus
fréquent au niveau des enduits superficies.
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- La lumière intervient par ses rayons ultraviolets favorisant l’oxydation du bitume
au contact de l’air et influençant de ce fait la vitesse du vieillissement du bitume.
- La température influe sur les propriétés mécaniques.
Dans les pays froids, les variations de la température peuvent même conduire à
fissurer les couches de roulement. Dans les pays chauds la température peut
provoquer le ressuage due à un surdosage en liant au moment du répandage.
-Les agents chimiques et, en particulier, les sels de déverglaçage agissent aussi sur
les enduits superficiels.
Au nombre des matériaux traités aux liants hydrauliques, on peut citer: les
sols ciment, les graveleux latéritiques traités au ciment, les graves ciments, les
bétons de ciment.
Au Burkina Faso, en termes de matériaux naturels traités aux liants hydrauliques,
les expériences connues portent surtout sur le traitement des graveleux latéritiques
naturels.
Les graveleux latéritiques traités au ciment peuvent être utilisés aussi bien en
couche de fondation qu’en couche de base. Ces matériaux à l’état naturel doivent
remplir des critères d’acceptabilité avant de faire l’objet de traitement au ciment.
Selon le pourcentage de ciment ajouté, on distingue les graveleux latéritiques
améliorés au ciment et les graveleux latéritiques stabilisés au ciment.
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IV-3- 1-1-Graveleux latéritiques traités au ciment pour couche de
fondation
Dans les cas de trafics forts >T3, pour lesquels une couche de base en grave ciment
ou en grave bitume est prévue, on peut avoir intérêt à rigidifier la couche de
fondation afin d’éviter un trop grand écart de modules entre les deux couches. On
peut y arriver en améliorant le graveleux latéritique naturel au ciment (2 à 3%).
Le matériau amélioré sera considéré comme acceptable si le CBR à 95% de l’OPM
du matériau amélioré, après 3 jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion, est
supérieur à 100.
Les principaux facteurs qui conditionnent les caractéristiques d’une couche traitées
au ciment sont:
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La teneur en eau (pour l’hydratation et le compactage): il est souhaitable de se
trouver sur la branche sèche de la courbe proctor (1 à 2 points)
Les sables qui entrent dans la composition des sables traités ne résultent pas
d’un processus d’élaboration spécial. Ce sont soit des sables naturels, soit des
excédents de carrière ou de ballastière. On ne peut donc pas, a priori, leur fixer de
spécifications mais seulement définir les conditions et les limites d’utilisation.
Un des inconvénients des matériaux traités aux liants hydrauliques est qu’ils
se fissurent transversalement à plus ou moins long terme. L’espacement de ces
fissures, engendrées par le retrait thermique, va de 6 à 15 m. Sans traitement
particulier, cette fissuration est inévitable. Les solutions recherchées pour réduire
les inconvénients de la fissuration consistent soit à empêcher qu’elles remontent
vers le liant en interposant sous le revêtement un matériau anti fissure, soit en les
multipliant pour réduire l’épaisseur des fissures, et cela par des procédés de pré
fissuration spécifiques.
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IV-3-4-1-Historique de la Litho Stabilisation
- Indice de Plasticité IP : 20
Ce matériau a été amélioré à 10, 15, 20, 25% de concassé 5/15 puis soumis
pour chacun des cas à l’essai CBR. Ces résultats ont montré que l’indice portant
CBR égal à 80 à 95% OPM n’est atteint que pour 30% de concassé. Cependant
cette étude n’a pas connu de suite immédiate. C’est lors de l’appel d’offres pour
l’exécution des travaux d’aménagement de la route Ouagadougou/Koudougou que
l’entreprise « Bourdin et chaussée » adjudicataire par la suite du marché, a proposé
une variante dans la réalisation de la couche de base en graveleux latéritique
amélioré au concassé de granite 12/40, en lieu et place des graveleux amélioré au
ciment, proposé initialement dans le dossier d’appel d’offres. Deux facteurs ont été à
la base du choix de cette granularité du concassé :
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IV-3-4-2-Les techniques de mise en œuvre de la litho stabilisation
Le but de l'identification des sols est de pouvoir les comparer à des matériaux
ayant des caractéristiques mécaniques voisines de façon à pouvoir apprécier leur
comportement face aux sollicitations extérieures.
L'identification visuelle du sol décrit les caractéristiques appréciables à l'œil :
dénomination, aspect, couleur, consistance. Elle est complétée par une série
d'essais dont les principaux sont les suivants :
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l'état sec en fonction de leur dimension. L'essai contribue à apprécier les qualités
drainantes et la sensibilité à l’eau des matériaux ainsi que leur aptitude au
compactage.
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On définit les classes granulométriques suivantes :
Diamètre des grains Classe du sol Diamètre des grains Classe du sol
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V-1-2- Les limites d'Atterberg
élevé aura une importante variation de volume lorsqu’il passera de l’état plastique à
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l’état liquide. L’indice de plasticité indique donc la sensibilité du matériau à l’eau.
- l’indice de liquidité : IL =
- L’indice de consistance : IC = =
Etat liquide
IC<0 et IL>1
Il fixe le degré de pollution d'un sable par des éléments fins (argile ou limon).
Il s’agit d’un essai qui permet d’évaluer l’importance et l’activité des éléments très
fins (silt et argile) par rapport aux éléments grossiers et inertes (sable) d’un
matériau.
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ES = 100 Matériau propre
V-2-1-L’éssai CBR
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L’indice CBR ne constitue pas une caractéristique intrinsèque du sol ; en effet, cette
grandeur dépend en partie de la nature du sol (granulométrie, plasticité), la teneur
en eau, sa masse volumique sèche et son degré de saturation qui sont des
caractéristiques d’état.
Le pouvoir portant du sol est d’autant meilleur que le CBR est grand.
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V-3-LES ESSAIS DE COMPORTEMENT MECANIQUE
Les paramètres qui traduisent le comportement particulier d’un sol sous l’action
des sollicitations subies de sa mise en œuvre et sous la circulation des engins de
transports sont les paramètres déterminés par les essais normalisés ci-dessous :
- Essai DEVAL ou MICRO-DEVAL destiné à déterminer la résistance à l'usure, en
présence ou non de l'eau, de l'agrégat.
- Essai LOS ANGELES qui permet de déterminer la résistance à la fragmentation
par choc de l'agrégat.
- Essai de Fragmentation Dynamique qui donne la résistance à la fragmentation par
sollicitations répétées du matériau.
- Essai d'Adhésivité pratiqué pour mesurer l'adhésivité bitume -granulats.
- Essai d'aplatissement qui donne la forme du granulat.
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Le point d'éclair et point de feu en vase ouvert qui donne la température
d'inflammation des vapeurs de bitume ;
La pénétrabilité à l'aiguille de VICAT qui mesure la pénétration sous une charge
d'une aiguille normalisée dans le liant à la température de 25° ;
Le Point de ramollissement dite température bille et anneau. C'est la
température à laquelle une bille traverse un anneau de bitume ramolli par une
augmentation progressive de température ;
D'autres essais permettent de déterminer par exemple la pseudo viscosité d'un
bitume fluidifié qui consiste dans la mesure du temps d'écoulement à une
température donnée, d'une certaine quantité de produit à travers un orifice donné.
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