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Eurocode 8 - partie 5 : fondations,

ouvrages de soutènement et aspects


géotechniques

Eric JANDEL
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES
RAPPEL SUR L’ORIGINE ET LA PROPAGATION DES SÉISMES

Deux notions importantes apparaissent dans les études sismiques :

l’intensité qui mesure l’importance d’un séisme en un lieu donné


d’après les dégâts qu’il a provoqué (pour un séisme donné,
ll’intensité
intensité décroît généralement avec la distance à ll’épicentre)
épicentre)

la magnitude qui est une fonction de l’amplitude maximale


qu’enregistrerait un sismographe à 100 km de l’épicentre
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
CALCUL DES ACCÉLÉRATIONS

Agr : accélération horizontale au rocher (Vs > 800 m/s )

Ag : accélération horizontale au rocher tenant compte de la classe


importance du bâtiment = Agr l
d’importance
d
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
CALCUL DES ACCÉLÉRATIONS

• Ag S : accélération horizontale au niveau du terrain naturel

• Avg : accélération verticale


PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
CALCUL DE VS,30
S 30

avec hi = 30 m et Vi = vitesse des ondes de cisaillement


pour un niveau de distorsion < 10-5
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
CALCUL DE VS,30
S 30

Pour le calcul des sollicitations


appliquées sur les fondations, Vs,30 est
calculée jusqu’au niveau d’assise des
fondations superficielles ou jusqu
jusqu’en
en tête
de fondations profondes.

Pour des ouvrages de soutènement ou


des voiles enterrés, Vs,30 est calculé
jusqu’au niveau amont des terres.
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
SPECTRE DE RÉPONSE ÉLASTIQUE HORIZONTAL
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
SPECTRE DE RÉPONSE ÉLASTIQUE VERTICAL
PRISE EN COMPTE DE L’ACTION SISMIQUE
-
SPECTRE DE CALCUL
EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE DU SOL SOUS L’EFFET DU SÉISME

Dans le cas de sols saturés et de faible


compacité, les contraintes de cisaillement
générées par l’action sismique vont
entraîner une réorganisation des grains
constituant le squelette et par voie de
conséquence, il se produira un tassement.
Celui-ci sera d’autant plus important que le
coefficient de sécurité vis-à-vis du risque de
liquéfaction et la compacité des sols seront
faibles.
EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE DU SOL SOUS L’EFFET DU SÉISME
-
FONDATIONS PROFONDES

Le tassement des couches superficielles va générer l’apparition d’un frottement


négatif Gsn en partie supérieure du pieu sur une hauteur correspondant à un
tassement du sol seul de l’ordre de B/100
EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE DU SOL SOUS L’EFFET DU SÉISME
-
FONDATIONS SUPERFICIELLES

Si la compacité des sols est hétérogène, il se produit des tassements


différentiels. Leur prise en compte peut se faire en considérant une
fondation sur appuis élastiques dont la raideur verticale prendrait en
considération le tassement post-liquéfaction.
p q

Si l’on considère une poutre sur appuis élastiques de même raideur


linéiq e Ksol et sollicitées par une
linéique ne charge uniforme
niforme linéique
linéiq e Q,
Q le
tassement est :

Pour Ksol = 100 MPa et Q = 0


0.5
5 MN/m : s1 = 0.5
0 5 cm
EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE DU SOL SOUS L’EFFET DU SÉISME
-
FONDATIONS SUPERFICIELLES

Avec :
- H = 1.1 m de sols liquéfiables
- Coefficient de sécurité vis-à-vis du risque de
liquéfaction FS = 1.1 < 1.25

Tassement post-liquéfaction dû au
réarrangement des grains :

s = v H = 0.09 x 110 = 1 cm

s2 = s1 + s = 1.5 cm

Le tassement de la poutre va varier entre :


• 0.5 cm dans les zones non-liquéfiées
• 1.5 cm dans les zones liquéfiées
q

Le BET Structures devra donc faire varier la


raideur linéique du sol entre 33 et 100 MPa
pour retrouver les mêmes tassements.
tassements
LOIS DE DÉGRADATION
-
PARAMÈTRES DE SOL

Les paramètres nécessaires à la classification d’un sol sont les suivants :

• Module de cisaillement du sol pour  < 10-5 : Gmax = ρ Vs²


avec ρ la masse volumique
q du sol en kg/m³
g

En première approche Gmax ≈  EM avec pour des sols normalement


consolidés :
-  = 7 à 9 (sols moyennement compacts)
-  = 10 à 15 (sols de faible compacité)

Pour des sols sous consolidés il faut revoir ces valeurs à la baisse
sous-consolidés, baisse.

Module d Young du sol pour  < 10-5 : Emax = 2 (1+ ) Gmax


d’Young
avec  le coefficient de Poisson du sol :
 ≈ 0.4 pour un sol non saturé
 ≈ 0.5 p
pour un sol saturé
LOIS DE DÉGRADATION
-
PRÉSENTATION
LOIS DE DÉGRADATION
-
MAQUETTE GÉOTECHNIQUE
ESSAIS PERMETTANT DE DÉTERMINER GMAX
-
ESSAI DE TYPE CROSS-HOLE
ESSAIS PERMETTANT DE DÉTERMINER GMAX
-
ESSAI DE TYPE MASW
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
PRÉSENTATION

Dans le cas de sols de faible compacité qui sont sous la nappe, il


peut se produire une suppression de la résistance au cisaillement
qui entraine un phénomène de liquéfaction. Ce phénomène peut se
présenter soit sous forme de lentilles isolées soit sous forme de
couches horizontales d’épaisseurs pluri-métriques.

Il est donc nécessaire de savoir d’une part si le risque de


q
liquéfaction est à considérer en fonction et d’autre ppart si le risque
q
de liquéfaction nécessite ou non un traitement spécifique : en nous
référant à l’arrêté du 22 octobre 2012, l’étude de liquéfaction ne doit
être réalisée que lorsque la zone de sismicité est comprise entre 3
et 5.
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
ANALYSE QUALITATIVE DU RISQUE DE LIQUÉFACTION EN ZONE 3 À 5

Si nous rencontrons des sols fins saturés, il est utile d’effectuer des
prélèvements d’échantillons remaniés afin d’effectuer des identifications
G T R : d’après
G.T.R. d’ è le l PS 92,92 2 types
t d sols
de l peuventt être
êt considérés
idé é
comme exempts de risque de liquéfaction :

Sols fins à dominante argileuse (A2 à A4) vérifiant IP > 10 et un


passant à 74µm > 70%

Sols granulaires avec 90% d’éléments de dimension supérieure à 2


mm ((exemple
p sables g grossiers et g
graviers))
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
ANALYSE QUANTITATIVE DU RISQUE DE LIQUÉFACTION EN ZONE 3 À 5

Analyse
y effectuée en général
g à l’aide d’essais :
de type SPT (adapté aux sables plus ou moins limoneux)
de pénétration statique avec si possible mesure des pressions interstitielles
CPT+u (adapté aux argiles limoneuses et sableuses).

Le coefficient de sécurité : FS = CRR/CSR doit être supérieur à 1.25 avec :


CRR : résistance au cisaillement cyclique du sol en place
CSR : contrainte de cisaillement appliquée au sol par le séisme

Analyse semi-quantitative possible à partir d’essais pressiométriques


en utilisant des corrélations entre N et pl
pl. En fonction de la nature du
sol, le rapport N/pl peut varier entre 15 et 30.

Bien entendu et compte-tenu


compte tenu de l’incertitude
l incertitude inhérente à ces
corrélations, il faudra considérer un coefficient de sécurité supérieur
à la valeur réglementaire (par exemple 2 au lieu de 1.25)
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
ANALYSE QUANTITATIVE DU RISQUE DE LIQUÉFACTION EN ZONE 3 À 5

Si FS toujours supérieur à 1.25 : a aucune disposition complémentaire à


prendre.

Si FS localement inférieur à 1.25 mais sur des épaisseurs limitées et qu’il


s ’agit de lentilles isolées et non d’une bande continue horizontale, des
dispositions constructives et/ou calculatoires seront à appliquées mais il ne
sera pas nécessaire
é i dde réaliser
é li un traitement
i de masse.
d

Dans le cas de lentilles continues ou de poches de hauteur importante (par


exemple > 2 m), il sera nécessaire d’effectuer un traitement de masse.
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
PRISE EN COMPTE DE LENTILLES ISOLÉES
EFFETS DU SÉISME SUR LE SOL
-
PRISE EN COMPTE DE COUCHES ÉPAISSES ET/OU CONTINUES
INTERACTIONS CINÉMATIQUE ET INERTIELLE

Deux types d’interactions sont a priori à considérer :

• l’interaction inertielle (I) : transmission au sol des sollicitations générées par le


séisme dans la superstructure.

• l’interaction cinématique (C) : sollicitations dans les fondations profondes générées


par la déformée du sol en champ libre. En l’absence de calcul d’interaction
sol/structure, on considère que le mouvement en champ libre du sol n’est pas modifié
par la présence des fondations profondes. Si la fondation profonde est flexible
(micropieux et inclusions rigides), on peut considérer qu’elle suit le mouvement du sol ;
en revanche dans le cas de pieux de diamètre important, le mouvement du pieu ne suit
que partiellement le mouvement du sol en champ libre.
libre
INTERACTIONS CINÉMATIQUE ET INERTIELLE
-
PRISE EN COMPTE
INTERACTION CINÉMATIQUE
-
PRISE EN COMPTE

En l’absence d’étude spécifique, le déplacement horizontal au


niveau du sol s’estime ainsi : dg = 0.025 ag S Tc Td

En revanche, si l’on effectue une étude spécifique


p q en calculant la
période du mode fondamental de vibration T = 4 H/Vs dans le cas
d’une déformée du sol en quart de sinusoïde, on a : dg = ag S / ²

Vs est défini en fonction de Vs,max et de ag S :


INTERACTION CINÉMATIQUE
-
CAS D’UN PIEU ENCASTRÉ EN TÊTE

Pieu appuyé sur un substratum Pieu encastré dans le substratum


INTERACTION CINÉMATIQUE
-
PRISE EN COMPTE

Le calcul peut s’effectuer


s effectuer en considérant
des ressorts espacés au plus de D/2 et
en appliquant à chaque nœud un effort
horizontal qui correspond au
déplacement du sol en champ libre en
l’absence de prise en compte de la
rigidité du pieu
INTERACTION INERTIELLE
-
PRISE EN COMPTE

Nous présenterons deux méthodes :

méthode utilisant les coefficients de réaction des sols établie à partir de la


théorie des poutres sur appuis élastiques

méthode plus complexe mais qui prend en considération les niveaux de


déformation des sols
INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE SIMPLIFIÉE

Avec Kf la raideur linéique du sol au contact du pieu


INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE SIMPLIFIÉE

Calcul de Kf :

De plus Kf peut être multiplié par un coefficient valant :


3 (zone 2)
2 (zone 3)
1.5 (zone 4)
1 (zone 5)

Pour un pieu diamètre 720 mm libre en


tête avec un effort horizontal de 370 kN :

• raideur horizontale 30 MN/m


• moment M = 0.36 MN.m soit M = 0.97 H
INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE UTILISANT LES LOIS DE DÉGRADATION

Pieu diamètre 720 mm libre en tête

Effort sismique horizontal H = 370


kN
Appliqué en 10 pas
INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE UTILISANT LES LOIS DE DÉGRADATION
INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE UTILISANT LES LOIS DE DÉGRADATION
INTERACTION INERTIELLE
-
MÉTHODE UTILISANT LES LOIS DE DÉGRADATION
INTERACTION INERTIELLE
-
COMPARAISON ENTRE LES DEUX MÉTHODES
INTERACTIONS CINÉMATIQUE ET INERTIELLE
-
SUPERPOSITION DES DEUX INTERACTIONS
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCL

Si les effets de ll’action


action sismique pour le calcul des pieux sont déduits
en prenant les valeurs des coefficients de comportement des structures
faiblement dissipatives alors dans la conception et le
dimensionnement des pieux on peut suivre les prescriptions de l’EC 2 :
q ≤ 1.5 pour les bâtiments en béton armé
q ≤ 2 pour les bâtiments métalliques
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCM

Les sollicitations dans les fondations profondes sont alors calculées en


majorant les efforts sismiques calculés par le B.E.T. de structures par le
coefficient rd .

Les calculs s’effectuent conformément à l’EC2 à l’exception de la zone


haute (2D) où les dispositions constructives doivent être respectées
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCM

Dans le cas d’un calcul en capacité , les sollicitations sismiques sont


prises en compte avec leur coefficient de comportement q
Ce type d’analyse est fortement remis en question par les organismes
de contrôle
Le renforcement des zones critiques est très difficile voire impossible à
réaliser dans le cas de pieux exécutés en place.

La conception doit vérifier les points suivants :


La zone critique sous la semelle sur pieu est de 2 x D
À l’interface de deux couches ayant un rapport de module de
cisaillement > 6, la zone critique sera de 2 x D de part et d’autre
Les armatures transversales et longitudinales
g des zones critiques
q seront
calculées et disposées suivant les règles des zones critiques des
poteaux pour la classe DCM.
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCM
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCM
VÉRIFICATIONS STR
-
CALCUL DE LA SUPERSTRUCTURE EN DCM
ACTION DU SÉISME SUR LES OUVRAGES ENTERRÉS

L calcul
Le l l peutt s’effectuer
’ ff t :
Soit en utilisant un programme de type éléments finis avec application des
accélérations sismiques horizontales et verticales,
Soit en utilisant les méthodes approchées mentionnées dans les deux pages
suivantes et qui concernent des ouvrages non déplaçables puis des
ouvrages déplaçables.

Nous rappelons les définitions utilisées :


kh =  S/r et kv = 0.5 0 5 kh (r : 1 à 2 en fonction de la possibilité de
déplacement horizontal de l’ouvrage)
 = agr l /g
ACTION DU SÉISME SUR LES OUVRAGES ENTERRÉS
ACTION DU SÉISME SUR LES OUVRAGES ENTERRÉS
FIN

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