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NT.11.10.26/1
1 – RAPPEL
Un sol peut se liquéfier, c’est-à-dire perdre toute résistance au cisaillement si les trois conditions
suivantes sont réunies :
Sol soumis à une accélération,
Sol saturé,
Sol de faible compacité.
Enfin, le phénomène de liquéfaction entraîne une réorganisation des sols avec une diminution de
volume de la partie liquéfiée.
Il se produit donc des tassements différentiels qui peuvent entraîner l’apparition d’un frottement
négatif dans le cas de fondations profondes.
amax = agr x gl x S x x st
avec :
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gl : coefficient d’importance
: correction d’amortissement
10
5
: amortissement relatif différent de 5 %
Nota 1 :
La valeur de agr peut être obtenue par :
décret n° 2011-1255 du 22 octobre 2010,
Prim.net : 2.ma commune face aux risques et risques.
Nota 2 : Détermination de gl
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Elle s’effectue généralement à partir de la détermination de la vitesse d’onde de cisaillement sur les 30
mètres supérieurs. Compte tenu de notre retour d’expérience, nous pouvons estimer G en fonction de EM
G
et par conséquent Vs = .
Dans ses notes, A. PECKER considère la corrélation suivante G ( = 10-6 à 10-5) 7 EM qui est
indépendante de la méthodologie de réalisation de l’essai pressiométrique.
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Nota : En zone de sismicité 1 et 2, l’analyse de liquéfaction n’est pas requise (arrêté du 22 octobre 2010)
Le § 9.122 des PS92 reste a priori applicable : peuvent être considérés comme exempts de risque
et ce, quelque soit la valeur de = agr x gl
Les sols granulaires, tel que le passant à 2 mm, soient inférieur à 10 %.
Les sols fins tel que :
Ip > 10 %
Le passant à 80 microns > 70 %.
Cette analyse concerne la zone de sismicité III avec une catégorie d’importance III car elle
s’applique uniquement lorsque = agr x gl < 1,5 m/s².
Si la condition ci-dessus est remplie et qu’en même temps au moins une des conditions suivante
est vérifiée :
Sable limoneux avec un passant à 80 microns 20 % et Ip > 10.
Sable silteux avec un passant à 80 microns 35 % et N1 (60) > 20.
Sable propre avec N1 (60) > 30.
En conséquence, et en intégrant un coefficient de dispersion de 1,5 inhérent aux corrélations pl/N, le sols
sableux doit vérifier :
100
p l (MPa ) 1,5 1,5 2,2
' vo
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2,2
Soit pl (MPa)
100
' vo
déno min ateur borné
sup érieurement à 2
Si le niveau de la nappe peut remonter au niveau TN (cas le plus défavorable), cela est équivalent à :
L’analyse préliminaire s’effectuera à partir des corrélations entre essais SPT et essais
pressiométriques réalisés par GONIN et VANDAGEON (revue française géotechnique n° 58
page 67/78 de 1992).
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Si les valeurs du coefficient de sécurité à toutes les profondeurs calculées sont supérieures ou
égales à 2*, on pourra considérer que le sol est non liquéfiable.
Dans le cas contraire, il sera nécessaire de réaliser des essais spécifiques (SPT ou CPT).
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CRR : Cyclic Resistance Ratio (rapport de contraintes que le sol est capable de supporter et
au-delà de laquelle, la résistance au cisaillement s'annule),
CSR : Cyclic Stress Ratio (rapport de contraintes de cisaillement induit par le séisme).
a o
CSR = 0,65 max rd
g 'o
amax = ag . S
S : paramètre de sol
ag = agr . 1
1 : coefficient d’importance
agr : accélération maximale de référence d’un sol de classe A
g : accélération de la pesanteur
v0 : contrainte verticale totale à la profondeur considérée
’v0 : contrainte verticale effective à la profondeur considérée
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MSF : les calculs ayant été établis pour un séisme de magnitude 7.5, le coefficient MSF permet de
passer à un séisme de magnitude différente.
CRR7.5 : obtenu en utilisant la formule de Blake (1996) pour un séisme de magnitude 7,5
a c x e x2 g x3
CRR7.5 =
1 b x d x2 f x3 h x 4
Les coefficients a à h sont donnés dans la notice du tableur NCEERSPTA
x = (N1)60cs
(N1)60cs = + . (N1)60
= 0 à 5 (si la teneur en fines 35 % max = 5)
= 1 à 1,2 (si la teneur en fines ≥ 35 % max = 1,2)
(N1)60 = N . CN . CE . CB . CR . CS
N : valeur SPT
100
CN : '
vo (kPa )
ER
CE : coefficient correctif de l’énergie= avec ER rapport d’énergie exprimé en %
60%
CB : coefficient correctif fonction du diamètre du forage (variable de 1 à 1.15)
CR : coefficient correctif fonction de la longueur des tiges (variable de 0.75 à 1)
CS : coefficient de forme de l’échantillonneur (1.0 ou 1.2)
CM : coefficient de magnitude
Les valeurs des coefficients correcteurs sont données dans la notice du tableur NCEERSPTA
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On définit :
e
CSR(z) = = 0,65. v .amax . rd
'v 'v
Avec :
e : contrainte de cisaillement induite par le séisme
amax : = S accélération maximale en surface telle qu’elle résulte de l’aléa
sismique
rd : coefficient d’atténuation sismique
Nous avons donc considéré dans le programme d’analyse « CPT-LIQ » : rd=1 jusqu’à
20 m, puis une atténuation au-delà de 10 m de profondeur, avec les valeurs de rd ci-
dessus.
L’arrêté du 22 octobre 2010 fixe les valeurs de S. Celles-ci sont proposées par le
programme. Mais il est possible d’utiliser d’autres valeurs.
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(qc1N)f = kc . qc1N
kc
Avec qc1N = .qc1N
1 kc
Et kc = 0 pour FC 5%
kc = 0,0267 (FC-5) pour 5 FC 35%
kc = 0,8 pour FC > 35%
CRRv = CRR7,5 k
1 2.ko
Avec ’m = ' v = 0,65 ’v pour k0 = 0,47
3
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CRRM = CCRv . CM
Méthode d’Iwasaki
Où :
FL= 1.25-FS si FS < 1.25
FL= 0 si FS 1.25
z : profondeur (en m)
La valeur de IL varie de 0 pour un site non liquéfiable, à 100 pour un site très
fortement liquéfiable :
- Pas de liquéfaction zones non liquéfiables ou IL = 0
- Liquéfaction peu probable 0 < IL 5
- Liquéfaction probable 5 < IL 15
- Liquéfaction quasi certaine IL > 15
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Essais de dissipation
1s<t50<200s
Et u>0
CSR est calculé de façon analogue aux calculs à l’aide de SPT ou CPT.
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doit être > 1.25 afin de pouvoir considérer le sol non liquéfiable pour l’action
sismique de calcul.
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Bibliographie :
Proceeding of the NCEER Workshop on Evaluation of liquefaction Resistance of Soils (Youd and idriss)
Technical Report NCEER-97-0022.
Evaluating cyclic liquefaction potential using the cone penetration test. ROBERTSON, P. K., and WRIDE,
C. E. (1998). Can. Geotech. J. 35: 442 – 459.
La liquéfaction des sols sous action sismique – P. BERTHELOT–document interne VERITAS Cahiers du
BTP 02/99
NF EN 1998-1 septembre 2005 : Eurocode 8 : calcul des structures pour leur résistance aux séismes.
Partie 1 : règles générales, actions sismiques et règles pour le bâtiment
NF EN 1998-5 septembre 2005: Eurocode 8 : calcul des structures pour leur résistance aux séismes.
Partie 5 : fondations, ouvrages de soutènement et aspects géotechniques
Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables
aux bâtiments de la classe dite « à risque normal »
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