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Mécanique des Sols II

Consolidation des sols et tassement

N. GABSSI
Introduction
2

Chargement du sol

Contraintes dans le sol

Déformations du sol

Déplacements dans les

trois directions (x,y,z)

Dans la plupart des cas, les charges appliquées sont verticales et la surface du sol est horizontales
 le déplacement le plus pondérant est le déplacement vertical appelé tassement
Deux types de tassement
3
 Le tassement absolue / uniforme  Le tassement différentiel

 Constant sur toute la surface  Différence de tassement entre deux points


différents de la surface chargée
 Peut être non gênant (lorsqu’il n’est pas
important)  Peut créer des désordres graves:

 Problème de raccordement avec les éléments ─ Dislocation des maçonneries


extérieurs ─ Fissuration dans le béton qu’il soit armé ou non,
 Peut causer: la cassure des canalisation; des ─ Rotation de l’ouvrage entrainant son inclinaison
problèmes de dallage… par rapport à l’horizontale
Exemple de tassement différentiel: La Tour de Pise (Italie
1173): Incliné d’un angle de 3° 59′ vers le sud. Cette inclinaison
4 est apparue très rapidement pendant sa construction, du fait
qu’elle a été édifiée sur une plaine alluviale (constitués d’alluvions:
sédiments constitués de débris et matériaux déposés lors de crues
de cours d’eau). Ce défaut serait dû soit à un défaut de fondation,
soit à un affaissement de terrain dû à une roche : la marne.
Causes du tassement différentiel
5
 Causes liées au chargement:
a. Inégalité des charges supportées par les fondations
Causes du tassement différentiel
6
 Causes liées au chargement:
b. Déchargement
Causes du tassement différentiel
7
 Causes liées au chargement:
c. Chargement: remblais récents
Causes du tassement différentiel
8
 Causes liées au chargement:
d. Répartition non uniforme des charges sur un appui

e. Inégalité des aires de surfaces chargées


Causes du tassement différentiel
9
 Causes liées à la géométrie et la rigidité des appuis:
a. Existence d’un sous sol partiel
Causes du tassement différentiel
10
 Causes liées à la géométrie et la rigidité des appuis:
b. Bâtiment construit en plusieurs tranches:
Décalage des tassements dans le temps
Causes du tassement différentiel
11
 Causes liées à la géométrie et la rigidité des appuis:
c. Fondations différentes: Type ou profondeur
Causes du tassement différentiel
12
 Causes liées au sol et à son environnement:
a. Epaisseur variable de la couche compressible.

S2 S1
Causes du tassement différentiel
13
 Causes liées au sol et à son environnement:
b. Hétérogénéité du sol : Zone molle ou point dur.
Causes du tassement différentiel
14
 Causes liées au sol et à son environnement:
c. Fondations sur différents types de sol:
• Roches durs et argiles
• Sols très compressible et sols peu compressibles…
Causes du tassement différentiel
15
 Causes liées à l’eau:
Rupture des canalisations
Causes du tassement différentiel
16
 Causes liées à l’eau:
Pompage de l’eau dans le sol
17

 Tassement: déplacement vertical du sol soumis à des charges extérieures (fondation,


remblais, digues…). La part la plus importante des tassements est généralement due à
la compressibilité des sols, diminution de volume.

 Consolidation: réduction de volume d’une couche de sol saturé, par évacuation


graduelle de l’eau, sous l’action d’un chargement maintenu constant.

La consolidation qu’on va éduquée nécessite des conditions géotechniques bien claires.
Tassement des sols grenus
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 Forte perméabilité: évacuation instantanée de l’eau, l’eau n’intervient pas


 Compressibilité des sols grenus due seulement à la compression du squelette solide
 Tassement quasi instantané, il a lieu immédiatement au moment de l’apparition des charges:

 Tassement identique: sol sec, humide ou saturé


 Déformation dans les sols grenus dues à deux causes:
─ Ré-enchevêtrement des grains: diminution de l’indice des vides
─ Déformation des grains eux-mêmes sous l’action des forces qui s’exercent à leurs
points de contact
Tassement de consolidation primaire
19

 Approche de calcul du tassement

Plusieurs approches:
1) Considérer le sol comme un matériau élastique linéaire ( avec E et

l’approche la plus simple mais la moins réaliste (ne reflétant pas le


comportement réel du sol: matériau triphasique anisotrope)

2) l’approche expérimentale
20 Composantes du tassement

𝑆=𝑆𝑖+𝑆𝑐+𝑆𝑠
Tassement final

Tassement immédiat/initial Tassement de consolidation secondaire

Tassement de consolidation primaire

Existe pour les sols (saturés ou non Résulte de l’évacuation de l’eau se Dû à la déformation du squelette
saturés) trouvant dans les vides solide et pratiquement, il n’est pas
• Pour les sols non saturés: résulte • pour les sols fins saturés: se fait calculable
de la compressibilité de l’air lentement
• Pour les sols fins saturés: est la • Pour les sols grenus: est quasi-
déformation du sol à volume instantanée
constant
21 En quoi consiste l’approche expérimentale?

 Prélever des échantillons de sol au niveau des points sollicités

 Leurs appliquer au labo des états de contraintes

 Essayer de reproduire ce qui se fait en réalité au Labo

 Observer le tassement élémentaire

 Essayer, par la suite, d’estimer le tassement réel de l’ouvrage

 Calculer le tassement de consolidation primaire


Consolidation d’un sol fin saturé
22

 t=0 à une distribution de charge (D) constante dans le temps

 Pas d’évacuation d’eau: sol saturé, perméabilité faible, pas de variation de volume :
naissance de surpressions interstitielles ( au voisinage de l’application de la charge.
Comment se déclenche l’écoulement
z
d’eau
23

t=0:

0
M1 M2

Ecoulement d’eau de M1 vers M2


24
Consolidation

 Ecoulement d’eau des zones de forte surpression vers les zone de surpression nulle

 Au cours de l’écoulement, appelé drainage, diminution des surpressions et


augmentation de la contrainte effective: distribution de charge (D) constante

 Charges transmises progressivement sur le squelette solide subissant des déformations


et par suite le tassement

 Arrêt de l’écoulement d’eau: la surpression s’annule

 Eau restante: libre ne supportant aucune contrainte en provenance du chargement

L’ensemble de ce phénomène est appelé consolidation


25 Phénomène de consolidation primaire

∆ 𝜎=¿ ∆ 𝜎′

∆ 𝜎=∆ 𝑢+∆ 𝜎 ′

∆𝑢

+∆ 𝜎
La consolidation : Analogie mécanique
26
Considérons un cylindre rempli d’eau sous un
piston muni d’un petit orifice O et reposant sur
un ressort R prenant appui sur le fond du
cylindre. Exerçons maintenant une force N sur le
piston. Cette charge est tout d’abord prise en
compte par l’eau du cylindre. Cette dernière
s’évacue lentement par l’ouverture O. Le ressort
est comprimé progressivement et il arrive un
moment où ce ressort équilibre la force F : l’eau
est à nouveau à la pression atmosphérique et son
évacuation par l’orifice O s’arrête. Le système
prend ainsi son équilibre final
On voit l’analogie de cet appareil avec un sol saturé soumis à des charges : le ressort représente les grains
solides qui, peu à peu, prennent en compte les charges extérieures à la place de l’eau ambiante. Cette
dernière s’évacue plus ou moins lentement par les interstices entre les grains représentés schématiquement
par l’orifice O. L’équilibre final, en milieu saturé, se produit au bout d’un temps qui peut varier
pratiquement de quelques minutes, dans les milieux sablo-graveleux très perméables, à plusieurs années
ou dizaines d’années, dans les argiles très peu perméable.
Exemple : Remblai sur sol mou
27 Hypothèse: remblai de grandes dimensions  consolidation primaire 1D
Expulsion d’eau retardée par la faible perméabilité
Dissipation des surpressions interstitielles
Analyse:
Temps =0
Surpression interstitielle 0
Supplément de contrainte effective 0 ’
Excès de contrainte
Equilibre final: en milieu saturé, atteint au bout d’un temps:
 Quelques minutes, dans les milieux sablo-graveleux très perméables
 Plusieurs années(ou plus), dans les argiles très peu perméables
Les sols fin sont donc très sensibles au phénomène de consolidation
Essai œdométrique
28
 Evaluer l’amplitude des tassements ainsi que leurs évolution dans le temps
 Réaliser un essai de consolidation unidimensionnelle sur un échantillon de sol saturé
 Ecoulement de l’eau au cours de la consolidation est uniquement vertical
 Ecoulement par l’intermédiaire de pierres poreuses : de part et d’autre de l’échantillon

Appareil: Oedomètre
• Cylindre en métal contenant l’échantillon
• Deux pierres poreuses assurant le drainage des
deux faces de l’échantillon
• Deux comparateurs mesurant le déplacements
des pistons au 1/100
• Echantillon de sol de diamètre 70mm et
épaisseur initiale de l’ordre de 24mm
• Un bâti de chargement métallique: piston
appliquer la contrainte de consolidation
Essai œdométrique
29
Etat de contrainte et de déformation
 Sollicitation de l’échantillon: compression axiale sans déformation latérale
 Etat de contrainte homogène dans l’échantillon
 Directions des contraintes principales restent fixes
 Q: force verticale appliquée au moyen du piston sur l’échantillon de section S
 Contrainte verticale est principale:
 Etat de déformation:
─ Déformation latérale nulle:
─ Déformation axiale:
: épaisseur de l’échantillon, : Déplacement vertical obtenu sous l’action de la force Q
Essai œdométrique: mode opératoire
30

 Appliquer sur l’échantillon une contrainte


verticale uniforme

 Mesurer le tassement au cours du temps

L’évolution de la déformation verticale (ou du


tassement) en fonction du logarithme du temps
permet de distinguer deux phases:

 La consolidation primaire qui correspond à


la dissipation de la surpression interstitielle

 Le fluage ouu le sol continue à tasser avec


une surpression interstitielle nulle. Courbe de consolidation
31
Courbe œdométrique
32

Palier de chargement appliqués d’un échantillon de manière suivante:


 Appliquer un premier chargement (Q) jusqu’à atteindre la fin de consolidation de
l’échantillon (stabilisation du tassement)
 Appliquer un deuxième chargement (2Q) jusqu’à la fin de consolidation
 Répéter la même opération en doublant à chaque fois l charge jusqu’à la fin du
chargement
Pour chaque palier de chargement,
 Calcul de l’indice des vides de l’échantillon
 Traçage du courbe œdométrique (e-log())
Courbe œdométrique
33
 Schématisation de la courbe oédometrique
34

On déduit de cette courbe :

 L’indice de compression (pente de la droite BC): Cc

 L’indice de gonflement ( pente de la droite DC):Cs

Si on effectue un cycle de déchargement rechargement, la pente de CD est la même que celle de AB

 La pression de préconsolidation : C’est la plus grande contrainte effective qu’a supporté le sol durant son
histoire géologique.

Tout sol ayant subi durant son histoire une pré-compréssion ou préconsolidation

Cette pression de préconsolidation correspond au coude de la courbe oedométrique


Pression de préconsolidation
35

En comparant la valeur de la contrainte maximale subie par le sol, à la contrainte effective


réelle due au poids des terres déjaugées ou :
Sols surconsolidés Cas des sols érodés ou qui supportaient des glaciers. Dans ce cas les
tassements seront très faibles tant que la contrainte effective finale est inférieure à la
pression de préconsolidation. Dans le cas contraire les tassements seront plus prononcés.
Sols normalement consolidés: . Ces sols sont consolidés seulement sur l’action de leur
poids propre. Ils peuvent développer des grands tassements, puisque toute surcharge peut
augmenter la contrainte effective à un niveau que le sol n’a jamais atteint, ce qui pourra
réduire considérablement l’indice des vides.
Sols sousconsolidés C’est le cas des sols en cours de formation (vases,etc..) qui n’ont pas
encore terminé de se consolider sous l’action de leur poids propre.
La pression de préconsolidation est une grandeur importante en pratique , car elle limite le
domaine des contraintes pour lequel les déformations restent faibles et accuse un
tassement acceptable pour les ouvrage à construire.
Le tassement final est déterminé comme suit:

36  Sols surconsolidés

 Sols normalement consolidés

 Sols sousconsolidés
37

On doit noter que :

 Si le sol est composé de plusieurs couches compressibles, le


tassement total sera la somme des tassements de chaque couche.

 Si la hauteur de la couche est supérieure à 3m, on subdivisera la


couche en sous couches.
38 Degrés de consolidation
 Définition 1
Durant la consolidation d’un sol fin, il y a diminution de la surpression interstitielle
Degrés de consolidation :
: surpression interstitielle à l’instant initial
: surpression interstitielle à l’instant t
A l’instant initial : d’ou
En fin de consolidation : =0 d’où
 Définition 2
Degrés de consolidation
: tassement obtenu au bout d’un temps t
: tassement final de consolidation
Théorie de consolidation de Terzaghi
39 But: Calculer le temps de tassement
Hypothèses:
 Sol homogène
 Sol complètement saturé relatives à l’hydraulique des sols
 Eau et grains solides incompressibles
 Validité de la loi de Darcy
 Compression unidimensionnelle conditions de l’essai oedometrique vérifiées pour le sol en place:
 Ecoulement unidimensionnel c’est le cas seulement si le chargement uniforme est appliquée sur
une couche de sol drainée uniquement à ses limites inf et sup.
(suivant la verticale)
 Relation linéaire entre la contrainte effective et l’indice des vides
Courbe œdométrique linéaire dans le système d’axes (e, ) et non (e, )
Linéarité définie par le coefficient
 Caractéristiques du sol (perméabilité, module) constantes durant la consolidation
 Pas de viscosité structurale du sol ( pas de consolidation secondaire)
40 Equation de consolidation

Deux méthodes peuvent être utilisées pour établir l’équation régissant la théorie de
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi.

- Soit en utilisant la forme générale des équations de conversation de la masse d’eau et de la


masse des grains solides ;

- Soit en raisonnant sur les quantités d’eau qui sortent d’une tranche de sol, et sur la variation
de volume qui en résulte.

La deuxième démarche sera utilisée dans la suite pour établir l’équation de consolidation.

Soit une tranche de sol située à la côte z, d’épaisseur dz et de largeur unitaire soumise à un
écoulement vertical d’eau (figure 6), le volume d’eau qui entre dans la tranche de sol, pendant
l’intervalle de temps dt, est égal à :
41 Equation de consolidation

Le volume d’eau qui sort de la tranche pendant le même intervalle de temps est:

La différence entre les deux volumes précédents est égale à la variation du volume de la tranche
du sol pendant le même intervalle de temps, soit :

L’eau et les grains solides étant incompressibles, la variation de volume du sol doit être celle du
volume des vides, d’où :
42 Equation de consolidation

Soit donc :

En combinant les deux équations précédentes, et après simplification par (S dzdt) on a:

Ecoulement vertical d’eau à travers une tranche de sol.


Par ailleurs la variation de l’indice des vides est proportionnelle à celle de la contrainte effective,
43 on a d’après

En tenant compte de la relation de Terzaghi : , et la contrainte verticale est constante, on


obtient à partir des dernières équations:

En introduisant la loi de Darcy qui s’écrit , puis en remplaçant la charge hydraulique


par on aboutit à l’équation

Le coefficient de cette équation différentielle est appelé coefficient de consolidation, il est noté
cv. L’équation différentielle de la théorie de consolidation unidimensionnelle de Terzagui s’écrit
alors avec
Les conditions aux limites sont :
44
L’application instantanée de la charge au temps t = 0 provoque une suppression interstitielle la
condition initiale est alors pour t = 0 :

La solution générale de l’équation différentielle est définie à une fonction linéaire de z près, qui est la
position d’équilibre de la pression interstitielle, soit donc il revient de rechercher l’évolution
de la surpression interstitielle au cours du temps tel que :

 En terme de la surpression interstitielle, on résout le problème suivant :


En introduisant les nouvelles variables adimensionnelles suivantes :
45  Le facteur temps :

 La coordonnée réduite :

L’équation différentielle s’écrit :

Les conditions aux limites s’écrivent pour leur part :


Du fait de la linéarité entre la déformation et la contrainte effective, l’évolution du degré de
46 consolidation U caractérise aussi celle du tassement au cours du temps, soit :

le tassement correspondant au temps Tv ;

le tassement final de la couche après consolidation

Remarque

Dans le cas où la couche est drainée des deux côtés, la valeur de H à prendre en compte pour le
calcul de Tv est égale à la moitié de sa hauteur. En effet H représente le chemin de drainage, qui est
la distance maximale que parcourt l'eau pour atteindre une couche drainante en suivant le chemin
le plus court.
47

Comme l’essai œdométrique:


Pierres poreuses au dessus et en dessous
de l’échantillon permettant le drainage
de l’eau verticalement dans les deux sens

S l’épaisseur de l’échantillon est H: la distance de drainage est de:


• H/2 si les deux couches limitant le sol compressible sont pérméables et on peut dire que la théorie de
consolidation est prise sur la moitié supérieure ou inférieure.
• H, si la couche inférieure est imperméable
Calcul du tassement
48

Le calcul du tassement dépend du type de la sollicitation appliquée, donc de l’état de déformation


du sol qui en résulte. On utilise en général deux méthodes de calcul :

La méthode œdométrique : Pour laquelle l’effet de la contrainte normale octaédrique ( oct) est
prépondérant, il ne provoque que des variations de volume. Le tassement correspondant est dû à
la compressibilité du milieu. C’est le cas du tassement d’un remblai de largeur B reposant sur une
couche d’argile de faible épaisseur H tel que : H < B, (figure 9a). La déformation latérale du sol
est négligeable.

La méthode pressiométrique : Pour laquelle l’effet de la contrainte de cisaillement est


prépondérant, il ne provoque que des distorsions du milieu. C’est le cas du tassement d’une
fondation rigide reposant sur une couche semi-infinie La déformation latérale du sol n’est pas
négligeable.
49 Tassement absolu – Tassement différentiel

Lorsque le tassement est uniforme, il n’est pas préjudiciable si l’ouvrage considéré possède une certaine
raideur. Par exemple les immeubles importants, qui reposent par l’intermédiaire de radiers généraux sur
une couche d’argile molle normalement consolidée très épaisse, accusent un tassement de 10 à 25 cm
sans aucun dommage. Le cas le plus gênant correspond à des dénivellations entre différents points d’une
fondation qu’on appelle tassement différentiel. Lorsqu’il est prononcé, des désordres graves peuvent se
produire : dislocations de maçonnerie, fissures dans le béton (armé ou précontraint) ou rotation
d’ensemble entraînant un hors plomb, par exemple la tour de Pise.
50
Application 1 : Tassement de consolidation du à une surcharge carrée
51

Soit la stratigraphie du sol (figure):

Un essai à l’oedomètre effectué sur un échantillon


intact d’argile prélevé à 10m de profondeur a
donné les valeurs représentatifs:

1ière partie:
1.Que peut on dire de l’état de consolidation de la couche d’argile?
2.Déterminer l’indice des vides de la couche d’argile
Correction
52 1. Contrainte verticale effective due au poids propre à z=10m:

On peut considérer qu’il y a une erreur relative légère de 3.7%

L’argile est normalement consolidée


2.  
2ième partie:
La construction d’un immeuble qui transmet par l’intermédiaire d’un radier carré de 15m de coté une
53
contrainte verticale uniforme de 75 kPa. Le massif du radier étant situé à 1m de profondeur par rapport
à la surface du TN.
3.Estimer le tassement de consolidation qui devrait se produire sous le centre du radier. La couche
d’argile sera subdivisée en deux sous couches de 5m d’épaisseur chacune.
On ne tiendra pas compte du tassement des couches de sable.

𝑆𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 =∑
𝑖
( 𝐻0𝑖
1+𝑒 0 𝑖
𝐶 𝑐𝑖 log
(
𝜎 ′ 0 𝑖 + ( ∆ 𝜎 )𝑖
𝜎 ′0𝑖 ))
𝑆𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 =∑
𝑖
( 𝐻0𝑖
1+𝑒 0 𝑖
𝐶 𝑐𝑖 log
(
𝜎 ′ 0 𝑖 + ( ∆ 𝜎 )𝑖
𝜎 ′0𝑖 ))
54 va calculer les tassement des deux sous couches d’argile à
3.On
z=7.5m et z=12.5m
La contrainte effective est tjrs calculée par rapport au TN et au
milieu des couches/SC

Considérons le (1/4) du carré de coté B=a=b=15

;
4. Au bout de combien de temps, in va atteindre un degrés de consolidation 50% ( on donne
55
Pour conclure, il faudra 4 ans et 4mois pour atteindre 50% du tassement de consolidation primaire (12.5cm)
de la couche d’argile.
Application 2 : Calcul du tassement du à un réservoir circulaire
56

Soit la coupe géotechnique, d’un terrain situé à la


Goulette, formé de couches de vases.

On y prévoit la construction de réservoirs


d’hydrocarbures. Après avoir réalisé les sondages
carottés sur ce terrain jusqu’à une profondeur de
27m, on a déterminé au laboratoire, pour les
différentes couches, les caractéristiques
géotechniques fournies sur la figure.

La contrainte p=120kPa est admissible

1. Calculer le tassement du sol qui résulterait de


la construction de tels réservoir.
57
58
59
60

Rayon Cc/1+e0
H(m) (kPa) (kPa) Z(m) z/r S(cm)
réservoir

6 89.5 77 3 0.2 117.6 0.1883 48.54

9 109 100 10.5 0.7 96 0.2336 65.53


15
5 179.5 179.5 17.5 1.1666667 72 0.0867 6.35

10 160.6 160.6 25 1.1666667 42 0.0867 8.75

129.17
61
62

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