Vous êtes sur la page 1sur 32

REPUBLIQUE DU BENIN

*************

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*************************

ECOLE SUPERIEURE DE MANAGEMENT (ESM-DJOUGOU)


**************************

COMPTABILITE GENERALE

LICENCE 1 : TRONC COMMUN

ENSEIGNANT : M. YEBOU Jérémie


Contacts : (+229) 65071211/96288778
Email : jeremieyebou@gmail.com

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Objectifs du cours
Objectif général du cours :
Familiariser l’apprenant avec les notions de comptabilité privée suivant les normes
du droit Comptable OHADA révisé.
Objectifs spécifiques : au terme du cours, l’apprenant doit :
 Au niveau du savoir

• Cerner les notions d’entité et de comptabilité de type privé ;


• Connaître les différentes catégories d’entité ;
• Comprendre le plan comptable SYSCOHADA révisé ;
• Maîtriser les notions de traitement de l’information comptable ;
• Cerner les principes comptables
• Au niveau du savoir-faire
• Appliquer les techniques de comptabilité dans le traitement des pièces comptables ;
• Analyser les pièces justificatives ;
• Apprécier les différentes opérations au regard des principes
comptables ;
• Faire des situations intermédiaires ;
• Élaborer les états financiers ;
 Au niveau du savoir-être

• Respecter les principes universellement admis en vue d’une bonne appréciation des
états financiers et d’une analyse efficace ;
•Se conformer de façon progressive à la déontologie de la profession comptable ;
Didactique : Cours magistral, travaux dirigés et travaux personnels de l’étudiant.
Évaluation : La note obtenue par l’étudiant au terme du semestre est la somme des
notes obtenues au contrôle continu et à l’issue de la session d’examen.
La note obtenue au contrôle continu compte pour 40% de la note finale et la note
de la session d’examen compte pour 60%. La note finale de la session normale
s’obtient donc de la manière suivante : Note finale sur 20 = Note d’examen *0,60 + note
de contrôle continu *0,40

2
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

PARTIE I

3
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Chapitre 1: Généralités sur la comptabilité

1.1 La notion d’entité


L'entité est un ensemble organisé d'une eu plusieurs personnes physiques ou morales
et d'éléments corporels ou incorporels permettant l'exercice d'une activité
économique qui poursuit un objectif propre. Par activité économique, il faut entendre
toute activité (civile ou commerciale) produisant des biens ou des services marchands
ou non marchands exercice dans un but lucratif ou non.
L'activité économique d'une Entité est un ensemble de comportement qui vise à la
production, à la répartition et à la consommation de biens et service.
La réalisation de l'activité économique suppose l'intervention de plusieurs acteurs
appelés agents économiques. Du fait des relations qui s'établissent entre les Entités
et les autres agents économiques l'activité économique apparaît comme un réseau
d’opérations entre les différents agents qui y participent. On ne réalise par une activité
économique dans le but d'accuser une perte mais dans le souci de réaliser un gain.
L'entité est une structure ou une unité économique financièrement indépendante qui
combine les moyens matériels, financiers et humains pour produire les biens et les
services destinés à satisfaire les besoins sur un marché et de réaliser un profit. L'entité
est donc une entité regroupant les ressources humaines : matérielles et financières
qu'elle combine en vue d'une utilité. C'est aussi un organisme financièrement
indépendant, produisant pour le marché, des biens et service. Plusieurs définitions à
l'Entité ont été proposées par des auteurs lorsqu'on cherche à mettre en évidence de
façon exhaustive tous les facteurs économiques qui entre enjeux.
1.2- Classification des entités
Trois critères permettent de distinguer les variantes d'entités :
-La propriété des moyens ou la forme juridique ;
-La taille ;
-Le secteur d'activité. .

1.2.1- La propriété des moyens ou la forme juridique

4
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Le système classique d'enregistrement comptable des opérations de l’entreprise se


base sur l’utilisation de certain nombre de documents : le journal, le grand livre, la
balance. Pour fonctionner, toute entité doit disposer d'un ensemble de ressources.
Parmi ces ressources, on peut citer: les capitaux propres, les emprunts, les dettes
envers les fournisseurs…Grâce à ces ressources, elle va effectuer des emplois. Parmi
ces emplois, on peut citer : les constructions, le matériel, le mobilier de bureau, les
stocks de matières premières ou de marchandises, ...
L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé dans un tableau qui appelé le
Ce critère permet de distinguer les entités publiques, privées, semi-publiques.

1.2.1.1- Les entités privées


Ce sont celles dont les moyens de production appartiennent à des personnes
physiques ou morales distinctes de l'Etat et des collectivités locales. Lorsqu'il s'agit
de propriété de personnes physiques, on parle d'entités unipersonnelles ou
individuelles. Mais lorsque ces entités appartiennent à des personnalités morales, on
parle d'entités sociétaires.

1.2.1.2-Les entités publiques


Ici les moyens sont détenus en exclusivité ou en majorité par l'Etat ou les collectivités
locales, Parfois, l'Etat, bien que minoritaire dans le capital, peut, compte tenu de
l’importance stratégique des activités de cette unité de production, décider de la
considérer comme une entité publique.

1.2.1.3- Les entités semi-publiques ou parapubliques


Dans ces types de société, les moyens de production appartiennent à la fois à l’Etat
et aux privés

1.2.2- La taille des entités


Le critère de dimension est relatif. Il s’agit de tenir compte ici :
Des capitaux investis ou engagés et de l’effectif du personnel employé. Dans ce
dernier cas, on distinguera :

5
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

 La petite entité pour un effectif de 1-30 agents ;


 La moyenne entité pour un effectif de 31-200 agents
 La grande entité pour un effectif de plus de 200 agents.

1.2.3- Le secteur d’activité


Ce critère permet de tenir compte des trois différents secteurs d’activité ci-après :
-Primaire : production agricole, extraction de matière premières etc ;
-Secondaire : transformation de matières premières ;
-Tertiaire : éducation, services, ventes en l'état. :
Il va s'en dire que l'entité est appelée à exercer ses activités dans divers secteurs avec
des moyens, financiers, matériel et humains, provenant de plusieurs sources. Ces
différentes activités génèrent des informations retraçant la vie quotidienne de l'entité
qu'il est normal de consigner par des techniques appropriés et d'exhiber comme
moyen de preuves aux différentes parties prenantes de l'entité.

1.3 Notion de comptabilité et de flux


1.3.1 La notion de comptabilité
La comptabilité enregistre les flux d'entrée et de sortie dans une entreprise. Par

définition, elle est un ensemble de techniques d'information dans une entité ou


une organisation, elle consiste à enregistrer tous les mouvements (flux)
effectués par une entité, à les sauvegarder et à les utiliser dans la prise de
bonne décision de développement.
La comptabilité est une technique quantitative de collecte de données, de
traitement et d’interprétation de l’information appliquée aux faits matériels,
juridiques, et économiques, ayant une incidence patrimoniale, pour un sujet
économique (entité) : individu, ménage, entreprise, Etat etc ...
La comptabilité est utile à qui veut diriger une Entité, exploiter un commerce,
administrer collectivité ; même l'actionnaire, l'épargnant, le citoyen ne peuvent plus
l’ignorer ou s’en débarrasser.
Elle a pour objet la tenue des comptes dans lesquels on inscrit des nombres.

6
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

A l'époque antique et au moyen âge, la comptabilité appelé « comptabilité simple » à


cause de son caractère rudimentaire car elle consistait à l’enregistrement des
opérations de recettes et de dépenses dans un compte unique de caisse auquel on
ajoutait des comptes de classement.
Au moyen-âge, les progrès de la comptabilité sont surtout dus à l'évolution du
contexte économique : croisades, développement du commerce formation
d'associations de marchands, grande foire annuelle etc
Cependant, la comptabilité simple à évoluer en raison de la multiplication des
opérations avec les tiers. Ainsi on est passé de la comptabilité simple (dé recettes et
de dépenses avec un compte unique de' caisse des comptes facultatifs de classement)
à une la comptabilité à partie double dans laquelle on tient des comptes obligatoires
en grands nombres donnant ainsi une image de patrimoine de l’Entité (biens,
créances et dettes) ainsi que des profits et pertes réalisés.
Même dans les saintes écritures de la bible, on trouve déjà les traces de la comptabilité
financière qui est devenue une nouvelle appellation de la comptabilité selon les
normes comptables internationales
Des termes tels que : tiers, prêts emprunts, crédit entraînant des délais de paiement
furent leur apparition dans le vocabulaire comptable et économique dispositions,
touchant la totalité des traitements de l'information de base jusqu'aux états financiers.
Ces dispositions concernent :
• La saisie et l'enregistrement de l'information de base
• l’organisation comptable et le traitement de l'information ;
• L’organisation comptable et le traitement de l'information ;
• L’élaboration et la présentation des états financiers ;
• La valeur probante de l'information comptable. Une meilleure fiabilité des
états résulte
•De l'existence de deux niveaux de présentation de ces états, dans le cadre des
deux « systèmes » comptable retenus par le système comptable OHADA : système
normal, système minimal de trésorerie ;

7
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

De la stricte application des principes comptable affirmer notamment ceux de


transparence, de non-compensation et de régularité obligation appelée à l'article 34
de l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.
•L’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
prévoit un ensemble complet de dispositions destinées à donner l’information
comptable la force probante qui s'attache aux documents authentiques art 66 à 73-1)
:
L’immatriculation, la numérotation et le parafe du journal et du livre d'inventaire ;
L’identification des documents informatisés pouvant tenir lieu de journal et de livre
d’inventaire ;
La mise en place de procédures permettant le contrôle externe et le contrôle interne
; L’opinion des commissaires aux comptes sur les états financiers annuels ;
La publicité des états financiers

1.3.2 Les principes comptables fondamentaux


La comptabilité moderne pour assurer sa fonction de communication est assise sur
des postulats (principes) généralement admis pour l'établissement des états
financiers. Le SYSCOHADA révisé retient fondamentalement trois catégories de
principes à savoir : les postulats comptables, les conventions comptables et une
hypothèse de présentation des états financiers.

1.3.1.1 Hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers


Les états financiers sont établis sur une base de continuité, .d'exploitation, c'est-à-
dire en présumant que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à
moins que des évènements ou des décisions survenus avant la date de publication
des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation
d'activité.

1.3.1.2 Postulats comptables


Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des
principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés. Il s’agit

8
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

des pratiques qui ne varient pas.


Les modèles retenus pour définir le champ du modèle comptable du système
OHADA sont les suivants :

1-Postulat de l’entité
L'entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome
et distinct de ses propriétaires et ses partenaires économiques, la comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses
propriétaires. Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui
sont prises en compte dans les états financiers de l’entité. Lorsqu’une entité
(personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui
doit présenter des états financiers consolidés.
2-Postulats de la comptabilité d’engagement ou d’exercice
L’information financière établie, à l’exception de celle contenue dans le tableau des
flux de trésoreries et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le système
minimal de trésorerie, renseigne les utilisateurs non seulement sur les transactions
passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et
autres évènements entraînant des encaissements et des paiements futurs. Ce postulat
prévu à l'article 59 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, signifie que la vie de l'entité étant découpée en périodes appelées «
exercice» à l'issue desquels sont publiés des états-financiers annuels-, il faut rattacher,
à chaque exercice tous les produits et les charges qui concernent (nés de l'activité de
cet exercice), et ceux-là seulement.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais des comptes dits de régularisation qui
permettent d'ajuster les produits, et les charges dans le temps.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un
exercice, toutes les charges ayants concouru à la réalisation de ces revenus doivent
être déterminées à ce même exercice.
Dérogation : des évènements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à

9
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

la date d’arrêté des comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la clôture de l'exercice (par exemple : révélation de la situation
compromise d'un client rendant : fa créance douteuse). '
3-Postulat de la permanence des méthodes
Le postulat de la permanence de méthodes appelées dans l’article 40 de l’Acte
Uniforme au droit comptable et à l'information financière exige que les mêmes
méthodes de prise de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une
période à une autre. En effet, la comparabilité de la cohérence des informations
comptables au cours des périodes successives implique la permanence des méthodes
d'évaluation et de présentation.
On peut cependant déroger à la fixité des .méthodes si un changement exceptionnel
est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte économique, industriel
ou financier et qui le allongement des méthodes fournit une meilleure information
financière compte des évolutions intervenues.
Dérogation : (nature et traitement à suivre) :
o changement de méthodes comptables
o corrections des erreurs.
4-Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence
juridique
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions autres évènement qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'elles
soient enregistrées et présentées en accord avec leur substance et la réalité
économique et non pas seulement selon leur forme juridique. Le système comptable
OHADA opte pour une application limitée de ce postulat. Les quatre applications
qui sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l'apparence sont les
suivantes :
• inscription à l'actif du bilan (comme si l'entité en était propriétaire) des biens
détenus avec clause de « réserve de propriété »
• inscription à l'actif du bilan du locataire des '' biens utilisés dans le cadre d'un

10
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

contrat de location acquisition (côté preneur) et d'une créance de location


financement (côté bailleur).
Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente ou tout
autre contrat de location assortie d'une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d'exercer ;
•inscription à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus
honorés ;
•inscription dans les «charges de personnel » du personnel facture par d'autres
entités ;
5. Postulats de la spécialisation des exercices
Un exercice est la période comptable qui permet d’enregistrer tous les flux. En
général, les exercices peuvent être décalés pour tenir compte de la réalité de l’activité.
D’autres entités ont un exercice plus court. De ce principe découle le fait selon lequel
on doit raccrocher à l’exercice uniquement les charges et produits qui s’y rapportent.

1.3.1.2. Les conventions comptables


Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l'évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans l'es états financiers.
Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et
peuvent varier d'un pays ou d'un espace géographique à un autre.
Les conventions comptable servent de guide pour l'élaboration des états financiers
annuels du système comptable OHADA sont les suivantes :

1-Convention du coût historique


Selon les articles 35 et 36 de l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière la méthode d'évaluation des éléments, inscrit en comptabilité
est fondée sur la convention de coût historique. Ainsi donc, à leur date d'entrée dans
le patrimoine de l'entité, la valeur des actifs est déterminée dans les conditions
suivantes :
• les actifs acquis, à titre onéreux sont Comptabilisés à leur coût d'acquisition

11
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

• les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
• les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
• les actifs acquis par voie d'échange sont comptabilisé à la valeur actuelle des actifs
reçus sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable.
• Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue
une information véritable reposant sur une évidence.
Dérogation.: lorsque les déformations, dues à l'inflation deviennent trop fortes, le
système comptable OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre
ou légale.
2-Convention de prudence
Cette convention est énoncée d'entrée dans les articles 3 et 6 de l'Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l'information financière : «la comptabilité doit satisfaire,
dans le respect la convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité
et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle; à la présentation et à la
communication des informations qu’elles a traités ».
La prudence est l'appréciation-raisonnable des faits, dans des conditions d’incertitude
afin d’éviter le risque de transfert; sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptible de
grever le patrimoine ou le résultat de l’entité. Les actifs et les produits ne doivent en
être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.

3-Convention de régularité et de transparence


Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les articles
6, 8, 9, 10 et 11 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière. En fait, il imprègne tous les textes relatifs à l’information externe. Il faut
inclure dans ce concept :
• la conformité aux règles de procédure du système comptable OHADA, au plan
comptable et ses présentations d’états financier (notion de régularité)
• la présentation et la communication claire et loyale de l'information, sans intention
de dissimuler la réalité derrière l’apparence (article 6 de l'Acte Uniforme).

12
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

• le respect de la règle non-compensation dont l'inobservation entraînerait des


confusions juridiques et économiques et fausserait l'image que doivent donner les
états financiers annuels. Sont uniquement autorisées les compensations
juridiquement fondées (article 59 de l'Acte Uniforme) en-vertu de la toi ou du
contrait
4-Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d'ouverture
Cette Convention est rappelée l’article 24 de l'Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière : « le bilan d’ouverture d'un exercice doit
correspondre an bilan de clôturé' de l’exercice précédent». Cette convention classique
mais d'application délicate, a pour principale conséquence que l’on ne peut imputer
directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de
l'exercice précédent) :
• ni les incidences (gains ou pertes) des changements dé méthode comptable ;
• ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis.
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Dérogation dans le cadre du système comptable OHADA, il a été considéré qu'il
n'existait que deux cas d'imputation possible, directement sur les capitaux propres,
sans « passer » par le compte de résultat : celui de l'incidence d'un changement de
méthodes ayant un impact fort significatif sur les états financiers : celui de la
correction d’une erreur significative.
5-Convention de l’importance significative
Cette convention, bien qu'énoncée formellement à l'article 33 de l’Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l'information financière, à propos des notes aux états
financiers, concerne également tous les autres états financiers.
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influence allègement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entité.
Les conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas dans le sens
d’un allègement ou d’un alourdissement de l’information comptable.

13
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

• Dans le sens d'un allègement de l’information.


« l’arrondi » possible de certaines évaluations (stocks notamment): la possibilité
d'accélérer l’arrêté des comptes annuels, donc d'accélérer leur publication, par des
estimations raisonnables des comptes de régularisation (charges à payer, produits à
recevoir…) ne présentant pas de différence significations avec les montants exacts ;
La possibilité voire l'obligation de ne pas fournir, dans les notes annexes aux états
financières des informations n'atteignant pas le seuil d'importance significative
• Dans le sens d’une extension de l’information
Le principe conduit à l’obligation de fournir dans les notes annexes toute information
(de nature comptable ou financière; qu’elle soit d'origine économique ou juridique)
d'importance significative, même si elle n'est pas prévue explicitement dans le
système comptable OHADA. Il en est ainsi par exemple : dans les évènements
postérieurs à la clôture de l’exercice perte d’un marché important à l’exportation ou
innovation technologique liée après la date de clôture rendant caduque une partie du
potentiel de production de l’entité.

Applications (Voir exercices du TD)

14
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Chapitre 2 : L’entité et le mouvement des flux économiques


Afin que la comptabilité puisse produire les états de synthèse, il est nécessaire de
saisir, préalablement, les différents flux résultant des échanges de l'entité avec ses
partenaires, et des mouvements internes.

Figure 1 : L’entité et ses partenaires

2.1 Les flux et leur analyse comptable

a) Définition :
En économie, les flux sont décrits comme l’ensemble des mouvements de biens et
de valeurs qui se produisent dans un intervalle de temps déterminé. Autrement dit,
les flux économiques sont les différents mouvements de biens, de services et d’argent
engendrés par l’activité de l’entreprise. Tout flux doit être caractérisé par son sens et
sa valeur :


• Sens : origine et destination

15
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

• Valeur : en unité

b) Le classement des flux :


Les flux peuvent être classés selon deux optiques :
Selon leur nature : Flux réels ; flux financiers

Les flux réels : constatent les mouvements de biens et services


Les flux financiers : représentent les mouvements de monnaie et
moyens de règlement ;
Selon leur origine : Flux internes ; flux externes
Les flux internes : constituent des mouvements de valeurs observés à
l’intérieur de l’entreprise ;
Les flux externes : relient l’entité avec les différents agents
économiques.
c) Le sens d’un flux :
Chaque flux économique a un point de départ et un point d’arrivée. Il a donc une
origine et une destination.
L’origine du flux est la ressource qui permet sa réalisation. La destination du flux,
est l’emploi qui est fait de cette ressource. En effet, chaque opération effectuée par
l’entreprise entraîne alors au moins une ressource et un emploi.
Exemple : Achat de marchandises au comptant en espèces (5000 FCFA).
Emploi (destination) Ressources (Origine)
Achat de marchandises : 5000FCFA Caisse (espèces en caisse) : 5000 FCFA

d) Schématisation des flux

Flux réels entrants (Marchandise)

ENTITE FOURNISSEUR

Flux financiers entrants (Caisse de 5000 FCFA)


e) Analyse comptable des flux
L’analyse comptable des flux est la traduction des opérations en des mouvements

16
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

d’emplois et de ressources. Elle suit le principe suivant :


- Pour les éléments d’actif, toute augmentation du bien constitue un emploi et
toute diminution de bien constitue une ressource ;
- Pour les éléments du passif, toute augmentation de capitaux ou de dette
constitue une ressource et toute diminution de capitaux ou de dette constitue
un emploi.
La description des flux consiste à identifier les différents flux concernés par
l’opération.
2.2 L’organisation de la comptabilité et les documents comptables
obligatoires

a) L’organisation de la comptabilité :

La comptabilité doit permettre de saisir, classer et enregistrer les données de base


chiffrées. Donc, la comptabilité enregistre les écritures ; la conservation des
justificatifs est indispensable pour servir de preuve de la bonne affectation des
opérations en cas de litige. Elle doit permettre l’établissement en temps opportun
d’états dont la production est prévue ou requise.
b) Les obligations comptables de l’entité :
Toute entité est obligée de :
- Tenir un livre-journal enregistrant ses opérations,

- Tenir un grand livre pour l’ouverture et le suivi de ses comptes en


concordance avec les totaux des écritures du journal,

- Faire, au moins une fois par an, un inventaire de ses éléments actifs et passifs
et arrêter tous ses comptes en vue d’établir les états de synthèse

2.3 Le bilan comptable


2.3.1 De la création d’entité à l’établissement du bilan d’ouverture
a) Comment créer une entreprise ?
Dans un premier temps, apporter une certaine somme d’argent (des fonds) qui
sera laissée à la disposition de l’entreprise.

17
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Dans un deuxième temps, acquérir les moyens indispensables pour exercer ses
activités :
- Un local qui servira de domicile à l’entreprise,
- Un bureau, des ordinateurs, un bac de classement…afin d’accueillir la clientèle,
établir les factures, classer les documents commerciaux…
- Des marchandises destinées à être revendues,
- Un véhicule de livraison pour acheminer les marchandises vendues….
Le reliquat (le reste) est déposé :
- En banque (Obligation de se faire ouvrir un compte),
- En caisse (Argent laissé dans l’entreprise)
L’origine des fonds et leur utilisation (destination, emploi) peuvent être présentés
sous forme d’un tableau
SITUATION AU…
EMPLOI (AFFECTATION) ORIGINE (RESSOURCES)
Local 500 000 Fonds apportés par 1 000 000
Ordinateurs 40 000 l’entrepreneur
Bureaux 20 000
Marchandises 100 000
Camionnette 300 000
Reliquat disponible 40 000

Ce tableau prend le nom de BILAN.


Conventionnellement, la partie droite (origine des fonds ou ressource) est appelée
PASSIF, la partie gauche (emploi des fonds) ACTIF.
Au lieu des termes usuels, si on utilise la terminologie comptable, on aura le tableau
ci-après :

BILAN AU…
EMPLOI (AFFECTATION) ORIGINE (RESSOURCES)
Constructions 500 000 Capital 1 000 000
Matériel informatique 40 000
Matériel de bureau 20 000

18
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Stock de marchandises 100 000


Matériel de transport 300 000
Banque 30 000
Caisse 10 000
Total 1 000 000 Total 1 000 000

b) Définition et rôle du bilan


Le bilan est un tableau représentatif de la situation du patrimoine d’une entreprise
à une date donnée. C’est un état financier de synthèse qui n’est rien d’autre que la
photographie patrimoniale de l’entité. Le patrimoine d’une entité est l’ensemble des
biens et des dettes de cette entité à un moment donné.
Le bilan comporte deux (2) parties :
o L’ACTIF : C’est la partie gauche du bilan qui indique la destination ; l’emploi
des ressources. En d’autres termes l’actif du bilan retrace l’ensemble des biens
appartenant à l’entité; ainsi que les disponibilités.
o LE PASSIF : C’est la partie droite qui représente l’origine des ressources. Il
retrace les capitaux propres et les dettes de l’entité.
De façon schématique on a :

Actif du bilan Passif du bilan


Emplois Ressources

Le bilan traduit la situation financière de l’entreprise à une date donnée avec :


• ses ressources ou son financement

• ses emplois

 Présentation du bilan
Postes Montant Postes Montant

19
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

A
1- Actifs immobilisés (classe 2) 1- Ressources Stables (classe 1) X
* Immobilisations incorporelles (21) *Capitaux propres (10 à 15)
* Immobilisations corporelles (22, 23,24) *Dettes financières (16 à 19)
* Avances et acomptes sur immobilisations B 2- Passif circulant (classe 4 à SC) Y
(25) 3-Trésorerie-passif (classe 5 à Z
* Immobilisations financières (26 et 27) C SC)
2-Actif circulant (classe 3 et classe 4 à
SD)3-Trésorerie-actif (classe 5 à SD)
Total(1) T Total(2) T
NB : On aura toujours Total (1) = Total (2) c’est-à-dire Total Actif = Total
Passif
A cette présentation, on ajoute éventuellement à l’actif des écarts de conversion correspondant
aux pertes probables de change et au passif les écarts de conversion relatifs aux gains probables
de change.
De façon plus détaillé, le bilan est présenté comme suit :

20
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

ACTIF Bilan au …/…/… PASSIF


Postes Montants Postes Montants
ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES ET
 Immobilisation incorporelles RESSOURCES ASSIMILEES
Frais de développement et de prospection Capital
Brevet Réserves
Licence Report à nouveau (+ou -)
Logiciel et Marques Résultat net (perte ou bénéfice)
Fond commercial et droits au bail Subvention d’investissement
 Immobilisation corporelles Provision réglementée
Terrain
Bâtiment DETTES FINANCIERES
Aménagements, agencements et installation Emprunt à long terme
Matériels, mobiliers et actifs biologiques Dette de location acquisition
Matériel de transport Provisions financières pour risques
Avances et acompte versés sur immobilisation et charges
 Immobilisations financières
Prêt à long terme PASSIF CIRCULANT
Titre de participation Dettes circulantes HAO
Autres immobilisation financières Fournisseurs d’exploitation
Clients, avances et acomptes reçus
ACTIF CIRCULANT Personnel
Actif Circulant HAO Organismes sociaux
Marchandises Etat
Matières premières Prêteurs
Emballages
Produits finis
Fournisseurs, avances et acomptes versés
Clients TRESORERIE PASSIF
Emprunteurs Découvert bancaires
Banques, crédit d’escompte
TRESORERIE ACTIF Banques, établissements financiers
Titres de placement de crédit d’escompte
Valeurs à encaisser
Banques
Chèques-postaux ECART de CONVERSION
Monnaie électronique PASSIF
Caisse Gain de changes latents de devises
ECART de CONVERTION ACTIF ou monnaies
Perte de change latent de devise ou de
monnaies
TOTAL XXXXX TOTAL XXXXX

c) Étude des postes du bilan


1. L’actif du bilan
L’actif du bilan regroupe les biens ou les emplois provisoires. On dit que l’actif
du bilan retrace la « richesse » de l’entité.

21
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Il existe deux (02) types d’emplois : les emplois définitifs et les emplois
intermédiaires.
1.1 Emplois définitifs
Il s’agit d’emplois consommés. Ces emplois ne peuvent pas, en principe,
constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : Achats de marchandises, les services extérieurs, les impôts, les charges
de personnel, les charges financières, les charges HAO.
Dans le langage comptable, les emplois définitifs sont appelés charges.
1.2. Emplois intermédiaires
Il s’agit d’emplois qui subsistent dans les biens (qu’il s’agisse de biens matériels,
de créances ou de disponibilités) de l’entité. Ce sont donc des emplois qui
peuvent constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : les terrains, bâtiments, matériels de transport, les prêts, les créances
clients, les disponibilités en banque et à la caisse.
Dans le langage comptable, les emplois intermédiaires sont appelés actifs.
L’actif du bilan se décompose très souvent en trois (03) grandes masses à savoir:

o Actif Immobilisé
Encore appelés actifs durables ou biens durables ou emplois stables ; ils
regroupent les biens durables nécessaires à l’exploitation de l’entité, il s’agit
essentiellement des emplois intermédiaires. On peut citer par exemple : terrains ;
bâtiments ; matériels ; logiciels ; titres de participation ; prêts ; etc…

o Actif Circulant
Concerne les valeurs d’exploitation tels que les stocks (marchandises ; matières
premières, emballages, produits finis) et les valeurs réalisables (créances
clients ; emprunteurs etc.)
o Trésorerie - Actif

Elle regroupe tous les éléments de la classe 5 à solde débiteur. En d’autres termes,
c’est l’ensemble des disponibilités. Exemple : Caisse, Banque, CCP, Titres de

22
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

placement, Instruments de monnaie électronique etc… (Cartes de crédits, cartes


bancaires, mobile money, Flooz etc…)

Attention : Les postes de l’actif du bilan sont classés par ordre de


liquidité croissante
2. Le passif du bilan
Le passif du bilan représente l’origine des biens de l’entité, il exprime « d’où vient
la richesse ». Il retrace les ressources c’est-à-dire, les moyens financiers dont
l’entité dispose pour la mise en œuvre de ses activités. On distingue trois (03)
grandes masses à savoir:
o Ressources stables (capitaux propres et dettes financières).
Ils regroupent les sommes d’argents apportées par l’exploitant ou les associés et
les emprunts de plus d’un an ; il s’agit du capital encore appelé fonds de
démarrage et les sommes d’argents obtenues sous forme de crédit
remboursables à longue durée auprès des institutions financières (la banque,
établissements financiers, etc…)
o Passif Circulant
Sous cette rubrique on met les opérations effectuées à terme à crédit auprès des
fournisseurs qui doivent faire l’objet de remboursement selon une échéance
donnée. Il comprend les dettes circulantes envers le personnel, l’Etat, les
organismes sociaux, les prêteurs.
o Trésorerie-Passif
Ce sont les ressources qui proviennent des établissements de crédit (micro
finance, banque, etc) mais étant considérées comme des dettes. Exemple :
Découvert bancaire ou concours bancaires.

o Attention : Les postes du passif du bilan sont classés par ordre d’exigibilité
croissante
NB :

23
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

 Passif exigible = Dettes financières + Passif circulant + Trésorerie


Passif
 Total Passif = Capitaux propres + Passif exigible
 AC+TA = Actif à court terme
 PC+TP= Passif à court terme.
3. Notion de résultat
Le résultat réalisé par une entité est déterminé comme suit
:Résultat = BIENS – (CAPITAL + DETTES)
Résultat = TOTAL ACTIF – TOTAL PASSIF HORS RESULTAT
Le résultat peutêtre déficitaire comme il peut être bénéficiaire
 Remarque: Un bilan d’ouverture peut présenter un résultat négatif imputable aux résultats
(bénéficiaires) des exercices suivants.

4. Situation nette ou fortune ou patrimoine net (SN)


La situation nette d’une entité est ce qui reste à cette entité après avoir dégagé le total
des dettes de l’ensemble de ses biens. Elle peut se calculer suivant deux méthodes :
 Première méthode :

Situation Nette (SN)=Total des biens –Dettes


= Total Actif –Dettes exigibles
 Deuxième méthode :
Situation Nette (SN)=Capital + Résultat(+/-) + Réserves+ Report à
nouveau(+/-) + Subvention d’investissement +Provision Règlementée

Applications (Voir exercices du TD)

Chapitre 3 : Enregistrement des flux


3.1 La notion de Compte

3.1.1 Définition du « Compte » et Notions relatives au compte :

24
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

A) Définition

Le compte est un tableau qui permet d'inscrire les augmentations et diminutions qui
résultent des opérations réalisées par une entreprise.
o Comme pour le bilan, par convention, le côté gauche du compte est réservé
aux emplois, le côté droit aux ressources.
o Le côté gauche s'appelle « débit », le côté droit s'appelle « crédit ».
o L’inscription d’un mouvement comptable (une somme) au débit ou au
crédit d’un compte est appelée : IMPUTATION

Exemple 1 : Règlement d’un client de l’entreprise FATHI par banque : 15


000 FCFA.
Le client doit en moins 15 000 FCFA (sa créance va diminuer).
Le compte bancaire de l’entreprise FATHI augmente de 15 000 FCFA.
En comptabilité nous ne pouvons pas soustraire et additionner dans une même
colonne pour des raisons de sécurité et de contrôle, d’où l’obligation d’en créer deux.
L’écriture comptable du règlement du client se constatera de la façon suivante :

D Clients C D Banque C
15000 15000

B) Présentation et fonctionnement du compte


Il existe trois formes de présentation d’un compte : Présentation de compte
complet ou à colonne séparée, le compte à colonne jumelée ou mariée et enfin le
compte schématique en T.
La présentation schématique est utilisée pour faciliter l’analyse des opérations

25
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

tandisque le compte à colonne mariée permet de déterminer le solde du compte au


jour le jour.
Les comptes d’actif observent leur augmentation au débit et leur diminution
au crédit alors que les comptes du passif observent leur augmentation au crédit et
leur diminution au débit.
La différence entre le total débit et le total crédit s'appelle solde
Les comptes d’actif ont par nature un solde débiteur, alors que les comptes du
passif ont par nature un solde créditeur
Si TD>TC ⟹ le solde est débiteur. Ce solde doit être inscrit au crédit du
compte.
Si TD < TC ⟹ le solde est créditeur. Ce solde doit être inscrit au débit
du compte.
Si le total débit est égal au total crédit, le solde est nul.
Pour chaque période, le compte doit faire ressortir le solde au début de
la période, le total des mouvements débit et crédit de la période et le solde
en fin de période.
Précisions :
Ouvrir un compte, c’est y inscrire la première opération effectuée.
Arrêter ou fermer un compte, c’est calculer et y inscrire le solde.
Rouvrir (un compte non soldé) ; c’est y inscrire le solde (dégagé au
moment de la fermeture) du côté de sa nature avec la mention « à nouveau
».
Après réouverture d’un compte, les sommes portées au débit ou au crédit
sont appelées mouvements débits ou mouvements crédits.
o Compte à colonnes regroupées ou mariées
Numéro et intitulé du compte
Date Libéllés Mouvements Solde
Débit Crédit SD SC

26
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Total

o Compte à colonnes regroupées ou séparées

Date Libellés Débit Date Libellés Crédit

Total débit Total crédit

o Compte schématique (en T)


Par souci de simplification, les comptes présentés dans les ouvrages sont des comptes
schématiques (voir les exemples ci-dessus).

D Numéro et intitulé du compte C

 Le mécanisme de la partie double


Les comptes enregistrent des mouvements financiers ou de biens. En raisonnant en
terme de ressources et d’emplois, un mouvement concerne au moins deux comptes
: un compte est débité pour le montant de l’emploi, un autre est crédité du montant
de la ressource.

 Le virement comptable

Le virement comptable est une opération comptable qui consiste à transférer une
somme du débit d’un compte au débit d’un autre compte ou du crédit d’un
compte au crédit d’un autre compte.

27
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

 La Réciprocité des comptes


Deux comptes sont dits réciproques lorsque tenus dans deux comptabilités
différentes, ils présentent à une même date donnée des soldes identiques en montant
mais de nature contraire. L’un est débiteur et l’autre est créditeur.
EX : Compte fournisseur tenu par le client et le compte client tenu par le
fournisseur

Applications (Voir exercices du TD)

28
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Chapitre 4 : Étude du plan comptable

4.1 Le plan des comptes


Le « plan des comptes » n’est pas synonyme de la liste des comptes. Le plan des
comptes comprend outre la liste détaillée des comptes à 2, 3 et 4 chiffres :
- La justification des critères retenus dans l’arborescence des classes, des
comptes principaux et divisionnaires,
- Des indications sur la codification décimale, les constantes et les parallélismes
retenus.
4.2. Les classes
• L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
dispose, en son article 18, la distinction, dans la comptabilité financière, entre
les comptes de « situations » et les comptes de « gestion » :
- Les comptes de situation (ou de patrimoine ou de bilan) sont recensés
en classe 1 à 5,
- Les comptes de gestion (ou de résultat) sont recensés dans les classes
6, 7 et 8.
• Dans les comptes de situation, les classes sont définies en fonction d’une
lecture verticale puis horizontale du bilan :
o En lecture « verticale », le « haut » du bilan comprend en principe les
postes provenant des classes 1 et 2, le « bas » ceux des classes 3, 4 et
5,
o En lecture « horizontale », de droite à gauche, le passif synthétise la
classe 1 et partiellement les classes « mixtes » 4 et 5, l’actif synthétise
la classe 2 et partiellement les classes 4 et 5.

29
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

• Dans les comptes de gestion, les classes sont définies :


o Par rapport à la fréquence de l’activité
- Activité « ordinaire » : 6 et 7
- « hors activité ordinaires » : 8
o Puis par rapport à la place de l’opération dans le circuit économique de
l’entité,
- En amont de l’entité : « entrant » ou charge : classe 6 et comptes
impairs de la classe 8 (81, 82, 85, 89),
- En aval de l’entité : « sortant » ou produit : classe 7 et comptes pairs
de la classe 8 (82, 84, 86, 88).
4.3 Le Compte de Produits et Charges CPC/Compte d’exploitation
a) Définition
Le C. P. C. est l’état de synthèse décrivant, en termes de produits et de charges, les
composantes du résultat final. C’est le deuxième état de synthèse prévu par le plan
comptable.
Le C.P.C constitue en quelque sorte le film de l’activité de l’entreprise pendant une
période donnée. Il revêt un aspect dynamique dans la mesure où il retrace l’activité
de l’entreprise et indique comment le résultat a été formé.

b) L’établissement du C. P. C. :
Le C. P. C. est établi à partir des « Comptes de gestion », c'est-à-dire, des comptes de
produits (classe 7) et des comptes de charges (classe 6) en plus des comptes de la
classe 8.

30
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Les produits et les charges sont présentés sous forme de rubriques et de postes
classés selon la nature de ces éléments.
Dans le C. P. C., le résultat est obtenu par différence entre les produits et les charges
de l’entreprise au cours d’une période déterminée : Résultat = Produits – charges

Le C. P. C. fait apparaitre différents niveaux de résultats obtenus en cascade.


Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation - Charges d’exploitation
Résultat financier = Produits financiers - Charges financières
Résultat courant = Résultat d’exploitation + Résultat financier
Résultat non courant = Produits non courants - Charges non courantes
Résultat avant impôt = Résultat courant + Résultat non courant
Résultat net = Résultat avant impôt - Impôts sur les résultats

31
ESM-DJOUGOU Comptabilité Générale

Exercices d’application (cf TD)

32

Vous aimerez peut-être aussi