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DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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COMPTABILITE GENERALE
Objectifs du cours
Objectif général du cours :
Familiariser l’apprenant avec les notions de comptabilité privée suivant les normes
du droit Comptable OHADA révisé.
Objectifs spécifiques : au terme du cours, l’apprenant doit :
Au niveau du savoir
• Respecter les principes universellement admis en vue d’une bonne appréciation des
états financiers et d’une analyse efficace ;
•Se conformer de façon progressive à la déontologie de la profession comptable ;
Didactique : Cours magistral, travaux dirigés et travaux personnels de l’étudiant.
Évaluation : La note obtenue par l’étudiant au terme du semestre est la somme des
notes obtenues au contrôle continu et à l’issue de la session d’examen.
La note obtenue au contrôle continu compte pour 40% de la note finale et la note
de la session d’examen compte pour 60%. La note finale de la session normale
s’obtient donc de la manière suivante : Note finale sur 20 = Note d’examen *0,60 + note
de contrôle continu *0,40
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PARTIE I
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1-Postulat de l’entité
L'entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome
et distinct de ses propriétaires et ses partenaires économiques, la comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses
propriétaires. Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui
sont prises en compte dans les états financiers de l’entité. Lorsqu’une entité
(personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui
doit présenter des états financiers consolidés.
2-Postulats de la comptabilité d’engagement ou d’exercice
L’information financière établie, à l’exception de celle contenue dans le tableau des
flux de trésoreries et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le système
minimal de trésorerie, renseigne les utilisateurs non seulement sur les transactions
passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et
autres évènements entraînant des encaissements et des paiements futurs. Ce postulat
prévu à l'article 59 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, signifie que la vie de l'entité étant découpée en périodes appelées «
exercice» à l'issue desquels sont publiés des états-financiers annuels-, il faut rattacher,
à chaque exercice tous les produits et les charges qui concernent (nés de l'activité de
cet exercice), et ceux-là seulement.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais des comptes dits de régularisation qui
permettent d'ajuster les produits, et les charges dans le temps.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un
exercice, toutes les charges ayants concouru à la réalisation de ces revenus doivent
être déterminées à ce même exercice.
Dérogation : des évènements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à
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la date d’arrêté des comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la clôture de l'exercice (par exemple : révélation de la situation
compromise d'un client rendant : fa créance douteuse). '
3-Postulat de la permanence des méthodes
Le postulat de la permanence de méthodes appelées dans l’article 40 de l’Acte
Uniforme au droit comptable et à l'information financière exige que les mêmes
méthodes de prise de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une
période à une autre. En effet, la comparabilité de la cohérence des informations
comptables au cours des périodes successives implique la permanence des méthodes
d'évaluation et de présentation.
On peut cependant déroger à la fixité des .méthodes si un changement exceptionnel
est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte économique, industriel
ou financier et qui le allongement des méthodes fournit une meilleure information
financière compte des évolutions intervenues.
Dérogation : (nature et traitement à suivre) :
o changement de méthodes comptables
o corrections des erreurs.
4-Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence
juridique
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions autres évènement qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'elles
soient enregistrées et présentées en accord avec leur substance et la réalité
économique et non pas seulement selon leur forme juridique. Le système comptable
OHADA opte pour une application limitée de ce postulat. Les quatre applications
qui sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l'apparence sont les
suivantes :
• inscription à l'actif du bilan (comme si l'entité en était propriétaire) des biens
détenus avec clause de « réserve de propriété »
• inscription à l'actif du bilan du locataire des '' biens utilisés dans le cadre d'un
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• les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
• les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
• les actifs acquis par voie d'échange sont comptabilisé à la valeur actuelle des actifs
reçus sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable.
• Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue
une information véritable reposant sur une évidence.
Dérogation.: lorsque les déformations, dues à l'inflation deviennent trop fortes, le
système comptable OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre
ou légale.
2-Convention de prudence
Cette convention est énoncée d'entrée dans les articles 3 et 6 de l'Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l'information financière : «la comptabilité doit satisfaire,
dans le respect la convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité
et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle; à la présentation et à la
communication des informations qu’elles a traités ».
La prudence est l'appréciation-raisonnable des faits, dans des conditions d’incertitude
afin d’éviter le risque de transfert; sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptible de
grever le patrimoine ou le résultat de l’entité. Les actifs et les produits ne doivent en
être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.
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a) Définition :
En économie, les flux sont décrits comme l’ensemble des mouvements de biens et
de valeurs qui se produisent dans un intervalle de temps déterminé. Autrement dit,
les flux économiques sont les différents mouvements de biens, de services et d’argent
engendrés par l’activité de l’entreprise. Tout flux doit être caractérisé par son sens et
sa valeur :
• Sens : origine et destination
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• Valeur : en unité
ENTITE FOURNISSEUR
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a) L’organisation de la comptabilité :
- Faire, au moins une fois par an, un inventaire de ses éléments actifs et passifs
et arrêter tous ses comptes en vue d’établir les états de synthèse
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Dans un deuxième temps, acquérir les moyens indispensables pour exercer ses
activités :
- Un local qui servira de domicile à l’entreprise,
- Un bureau, des ordinateurs, un bac de classement…afin d’accueillir la clientèle,
établir les factures, classer les documents commerciaux…
- Des marchandises destinées à être revendues,
- Un véhicule de livraison pour acheminer les marchandises vendues….
Le reliquat (le reste) est déposé :
- En banque (Obligation de se faire ouvrir un compte),
- En caisse (Argent laissé dans l’entreprise)
L’origine des fonds et leur utilisation (destination, emploi) peuvent être présentés
sous forme d’un tableau
SITUATION AU…
EMPLOI (AFFECTATION) ORIGINE (RESSOURCES)
Local 500 000 Fonds apportés par 1 000 000
Ordinateurs 40 000 l’entrepreneur
Bureaux 20 000
Marchandises 100 000
Camionnette 300 000
Reliquat disponible 40 000
BILAN AU…
EMPLOI (AFFECTATION) ORIGINE (RESSOURCES)
Constructions 500 000 Capital 1 000 000
Matériel informatique 40 000
Matériel de bureau 20 000
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• ses emplois
Présentation du bilan
Postes Montant Postes Montant
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A
1- Actifs immobilisés (classe 2) 1- Ressources Stables (classe 1) X
* Immobilisations incorporelles (21) *Capitaux propres (10 à 15)
* Immobilisations corporelles (22, 23,24) *Dettes financières (16 à 19)
* Avances et acomptes sur immobilisations B 2- Passif circulant (classe 4 à SC) Y
(25) 3-Trésorerie-passif (classe 5 à Z
* Immobilisations financières (26 et 27) C SC)
2-Actif circulant (classe 3 et classe 4 à
SD)3-Trésorerie-actif (classe 5 à SD)
Total(1) T Total(2) T
NB : On aura toujours Total (1) = Total (2) c’est-à-dire Total Actif = Total
Passif
A cette présentation, on ajoute éventuellement à l’actif des écarts de conversion correspondant
aux pertes probables de change et au passif les écarts de conversion relatifs aux gains probables
de change.
De façon plus détaillé, le bilan est présenté comme suit :
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Il existe deux (02) types d’emplois : les emplois définitifs et les emplois
intermédiaires.
1.1 Emplois définitifs
Il s’agit d’emplois consommés. Ces emplois ne peuvent pas, en principe,
constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : Achats de marchandises, les services extérieurs, les impôts, les charges
de personnel, les charges financières, les charges HAO.
Dans le langage comptable, les emplois définitifs sont appelés charges.
1.2. Emplois intermédiaires
Il s’agit d’emplois qui subsistent dans les biens (qu’il s’agisse de biens matériels,
de créances ou de disponibilités) de l’entité. Ce sont donc des emplois qui
peuvent constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : les terrains, bâtiments, matériels de transport, les prêts, les créances
clients, les disponibilités en banque et à la caisse.
Dans le langage comptable, les emplois intermédiaires sont appelés actifs.
L’actif du bilan se décompose très souvent en trois (03) grandes masses à savoir:
o Actif Immobilisé
Encore appelés actifs durables ou biens durables ou emplois stables ; ils
regroupent les biens durables nécessaires à l’exploitation de l’entité, il s’agit
essentiellement des emplois intermédiaires. On peut citer par exemple : terrains ;
bâtiments ; matériels ; logiciels ; titres de participation ; prêts ; etc…
o Actif Circulant
Concerne les valeurs d’exploitation tels que les stocks (marchandises ; matières
premières, emballages, produits finis) et les valeurs réalisables (créances
clients ; emprunteurs etc.)
o Trésorerie - Actif
Elle regroupe tous les éléments de la classe 5 à solde débiteur. En d’autres termes,
c’est l’ensemble des disponibilités. Exemple : Caisse, Banque, CCP, Titres de
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o Attention : Les postes du passif du bilan sont classés par ordre d’exigibilité
croissante
NB :
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A) Définition
Le compte est un tableau qui permet d'inscrire les augmentations et diminutions qui
résultent des opérations réalisées par une entreprise.
o Comme pour le bilan, par convention, le côté gauche du compte est réservé
aux emplois, le côté droit aux ressources.
o Le côté gauche s'appelle « débit », le côté droit s'appelle « crédit ».
o L’inscription d’un mouvement comptable (une somme) au débit ou au
crédit d’un compte est appelée : IMPUTATION
D Clients C D Banque C
15000 15000
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Total
Le virement comptable
Le virement comptable est une opération comptable qui consiste à transférer une
somme du débit d’un compte au débit d’un autre compte ou du crédit d’un
compte au crédit d’un autre compte.
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b) L’établissement du C. P. C. :
Le C. P. C. est établi à partir des « Comptes de gestion », c'est-à-dire, des comptes de
produits (classe 7) et des comptes de charges (classe 6) en plus des comptes de la
classe 8.
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Les produits et les charges sont présentés sous forme de rubriques et de postes
classés selon la nature de ces éléments.
Dans le C. P. C., le résultat est obtenu par différence entre les produits et les charges
de l’entreprise au cours d’une période déterminée : Résultat = Produits – charges
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