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PARTIE 1: ENJEUX DE LA NORMALISATION COMPTABLE

INTERNATIONALE ET PANORAMA DES NORMES IFRS

MODULE 1 : Fondements et principales caractéristiques des


normes IFRS

MODULE 2 : Le cadre conceptuel des normes IFRS


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MODULE 3 : Panorama des normes de présentation de


l’information financière

MODULE 4 : Panorama des normes d’évaluations des actifs et


passifs non financiers

MODULE 5 : Panorama des normes d’évaluations des actifs et


passifs financiers
MODULE 6 : Panorama des normes d’évaluation du résultat et des
variations des cours

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Module 5 : Panorama des normes d’évaluation des
actifs et passifs financiers
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Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


S
O
M
 Instruments financiers : présentation (IAS 32)
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Instruments financiers (IFRS 9) 


M Instruments financiers : information à fournir (IFRS 7)

A
I
R
E
m62 visualcommunications
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S
O
M  Définitions
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M Présentation

A
I
R
E
m62 visualcommunications
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Définition d’un instrument financier

C’est tout contrat qui donne lieu à un


actif financier d'une entité et à un
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passif financier ou à un instrument de


capitaux propres d'une autre entité.

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Points focaux de la définition

actif financier
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Notions passif financier


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instrument de capitaux propres

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Points focaux de la définition
Est un actif financier tout actif qui est :
de la trésorerie (exemple : compte banque, caisse…),
un instrument de capitaux propres d'une autre entité
(exemple : actions à l’exception des titres de participations traités
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selon les normes IFRS 10,11, 12 et IAS 28,)

un droit contractuel de recevoir d'une autre entité de la


trésorerie ou un autre actif financier (exemple : créances
clients et autres…).

un droit d'échanger des actifs ou des passifs financiers avec une autre
entité à des conditions potentiellement favorables à l'entité (exemple :
swap de taux d’interêt favorable).

un contrat qui sera ou pourra être réglé en instrument de capitaux


propres de l’entité elle-même : instrument non dérivé ou instrument
dérivé Joël MABUDU,
(exemple : optionspécialiste en normalisation
favorable d’achat d’option). comptable
Points focaux de la définition
Est un passif financier tout passif qui est :

une obligation contractuelle de remettre à une autre entité


de la trésorerie ou un autre actif financier (exemple :
emprunt, dettes fournisseurs…);
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une obligation contractuelle d'échanger des actifs ou des


passifs financiers avec une autre entité à des conditions
potentiellement défavorables à l'entité (exemple : option
défavorable d’achat de devises …); ou

un contrat qui sera ou pourra être réglé en instrument de


capitaux propres de l’entité elle-même instrument non dérivé ou
instrument dérivé (exemple : option défavorable de ventes
d’actions…).
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Points focaux de la définition

Un instrument de capitaux propres est


tout contrat mettant en évidence un
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intérêt résiduel dans les actifs d'une


entité après déduction de tous les
passifs (exemple : actions, bons de
souscription d'actions…).

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Définition d’un produit dérivé 

Produit dérivé:
Sa valeur change en réponse au changement de taux
d’intérêts, de cours de bourse, de cours de change, d’indices…
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Il impose un très faible versement initial face aux autres


contrats établis sur les mêmes types de variation

Son échéance est une date future

Exemple : Option d’achat ou de vente portant sur des actions, des


obligations , des devises, SWAP de taux d’intérêt ou de devise, contrat
à terme sur actions ou indices boursiers…

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Définition d’une couverture 

Une couverture:
Se compose de un ou plusieurs instruments de couverture
qui annule totalement ou partiellement les changements
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de valeur d’un flux de trésorerie d’un élément couvert.

On distingue:

 L’élément couvert dont on cherche à annuler les risques


de pertes;

 Et l’instrument de couverture qui est le moyen d’annuler


les risques.

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S
O
M Définitions
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M  Présentation

A
I
R
E
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Présentation

L’émetteur d'un instrument financier classe l'instrument


selon ses différentes composantes conformément aux
définitions d’IAS 32, en fonction de la substance de
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l'accord.

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Présentation

Un instrument financier est un instrument de capitaux


propres pour son émetteur:
 s'il n'existe aucune obligation pour l'émetteur de délivrer
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de la trésorerie ou un autre actif financier, ou,


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 si le règlement peut ou doit se faire en actions propres de


l'entité et le nombre d'instruments à livrer est fixe.
En outre, un instrument financier remboursable au porteur
en cas de liquidation de l'émetteur et qui prévoit le
versement au porteur de sa quote-part de l’actif net liquidé
est un instrument de capitaux propres pour l'émetteur

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Présentation
Isolement de la composante
«dette» =valeur actualisée
au taux du marché des flux
de trésorerie liés à dette
(principal + intérêt)
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Instrument
financier
composé :

Décomposition
La composante « capitaux
propres » est alors obtenue
par différence avec le
montant de l'émission.

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Cas pratique1

Une banque émet 200 000 obligations convertibles de


valeur nominale l 0 000 au 1er janvier N. Les intérêts
annuels sont au taux de 6 %. Le taux du marché à
l'émission était de 9 % (taux d'actualisation). Les
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obligations sont convertibles au 31 décembre N+2.


Le remboursement se fait in fine.
Mission :
Décomposer l’instrument financier en dette et capitaux
propres.

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Corrigé
Intérêt annuel = (10 000 x 6%) x 200 000 = 120 000 000
Capital = 200 000 x 10 000 = 2 000 000 000

Actualisation Montant
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1-1,09-3
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Intérêts 120 000 000 x 303 755 360


0,09
Capital 2 000 000 000 x 1,09-3 1 544 366 960
Montant actualisé de la
303 755 360 + 1 544 366 960 1 848 122 320
dette (a)
Montant initial (b) 200 000 x 10 000 2 000 000 000
Montant en capitaux
2 000 000 000 - 1 848 122 320 151 877 680
propres (b) – (a)

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Présentation
Quand une entité détient ses
Actions
propres actions, celles-ci sont
propres
déduites des capitaux propres
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Tout gain ou perte à l'occasion d'une transaction sur


les propres actions d'une entité est comptabilisé en capitaux propres
et non en résultat.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique

La SA PROPAS détient un capital de 50 000 actions de valeur


nominale 10 000. En N, la SA PROPAS a acheté en bourse
10 000 de ces actions au cours de 18 000.
En N+1, 75% de ces actions ont été annulées. Les autres sont
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revendues à 15 000 chacune.

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Corrigé

Ecritures
      /N      
    Actions propres (10 000 x 18 000) 180 000 000  
   
    Banques   180 000 000
     
©

   

         
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      /N+1      
    Capital (7 500 x 10 000) 75 000 000  
   
    Banques (2500 x 15 000) 37 500 000  
  Réserves 67 500 000  
Actions propres   180 000 000
   
             

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RESUME IFRS SYSCOHADA
DEFINITIONS  
 
Un actif financier est tout actif qui est :
 de la trésorerie ; ou un droit contractuel de
recevoir d'une autre entité de la trésorerie ou
un autre actif financier ; ou
 un droit contractuel d'échanger des
instruments financiers dans des conditions
©

potentiellement favorables ; ou
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 instrument de capitaux propres d'une autre


entité.
  DIVERGENCES
 
Un passif financier est une obligation
contractuelle :
 de remettre à une autre entité de la trésorerie
ou un actif financier ; ou
 d'échanger des instruments financiers dans
des conditions potentiellement défavorables.

Un instrument financier est tout contrat donnant


naissance à un actif financier pour une partie au
contrat et à un passif financier ou un instrument
de capitaux propres pour l'autre partie.

Un dérivé incorporé est une composante d’un


contrat hybride qui a pour
Joël MABUDU effet de faire varier
Expert-Comptable Diplôméles
flux de trésorerie de l’instrument hybride d’une
manière similaire à un dérivé autonome.

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IFRS SYSCOHADA REVISE
DEFINITIONS  
 
DIVERGENCES
Le classement d’un instrument financier se fait selon
ses différentes composantes, en fonction de la
substance de l’accord.
Pour celui qui l’émet, un instrument financier est un Les instruments financiers composés sont
instrument de capitaux propres : intégralement comptabilisés soit en dettes soit
en « autres fonds propres », et ne sont pas
séparés en deux composants comme le préconise
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S’il n’existe aucune obligation pour l’émetteur de


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les normes IFRS.


délivrer de la trésorerie ou un autre actif
financier ; ou
 
 
Si le règlement peut ou doit se faire en actions Contrairement aux normes IFRS, il existe une
propres de l’entité et le nombre d’instruments à rubrique intermédiaire « autres fonds propres »
livrer est fixe. entre dettes et capitaux propres, dans laquelle
sont classés certains instruments financiers
(titres participatifs, titres subordonnées à durée
En cas d’émission d’instrument financier composé indéterminé, obligations remboursables en
(Dettes + Capitaux propres), l’émetteur devra présenter actions…).
séparément la dette et obtenir la valeur des capitaux
propres, grâce à la différence de montant avec
l’émission.
Lorsqu’ une entité possède ses propres actions, celle-ci Les actions propres constituent des actifs selon
procède à une déduction de celles-ci dans la valeur des le SYSCOHADA et ne viennent pas en diminution
capitaux propres. des capitaux propres comme en IFRS.
ConstatationJoëld’un revenuExpert-Comptable
MABUDU ou d’une charge dans le
Diplômé
compte de résultat pour tout intérêt, dividende, ou
perte relatif à un instrument financier de dette.

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S
O
Instruments financiers : présentation (IAS 32)
M

©

Instruments financiers (IFRS 9) 


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M
Instruments financiers : information à fournir (IFRS 7)
A
I
R
E Cas ratique
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IFRS 9 Instruments financiers

Classement des actifs financiers

L'entité doit classer les actifs financiers selon les deux éléments suivants :
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 le modèle économique (business model) de l'entité


pour la gestion des actifs financiers ;
 les caractéristiques des flux de trésorerie
contractuels de l'actif financier.
Chaque modèle est choisi par groupe d’actifs ; il ne s’agit pas de
déterminer un modèle instrument par instrument, ni de choisir un seul
modèle pour l’ensemble des actifs financiers, mais de faire des
regroupements en fonction des objectifs économiques visés par sous-
groupes d’actifs.
Les deux catégories de flux de trésorerie contractuels attendus peuvent
être les suivantes :
 remboursement de principal et versement d’intérêts sur le principal
restant dû uniquement ;
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 Joël
autresMABUDU, spécialiste en normalisation comptable
flux de trésorerie.
IFRS 9 Instruments financiers

Business model

La norme distingue trois types de modèle économique :


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un second dont
un premier dont un troisième
l'objectif est
l'objectif est de détenir dont l'objectif
atteint à la fois
des actifs financiers est de gérer
par la
afin d'en percevoir les des actifs
perception de
flux de trésorerie financiers en
flux de vue de réaliser
contractuels
trésorerie des flux de
(modèle 1) ;
contractuels et trésorerie en
par la vente vendant ces
d'actifs actifs
financiers (modèle 3).
m62 visualcommunications (modèle 2)
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IFRS 9 Instruments financiers

Évaluation et comptabilisation des actifs financiers


Modèle économique Caractéristiques
des flux de
Instruments financiers trésorerie
contractuels
 
  Evalués au coût Perception des flux de trésorerie contractuels Remboursement du
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principal + intérêts
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amorti et les conditions contractuelles de cet actif donnent lieu, à des


dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent
uniquement à des remboursements de principal et à des
versements d’intérêts sur le principal restant dû.

Actifs
Évalués à la juste Perception des flux de trésorerie contractuels
financiers
valeur par le biais + vente d’actifs financiers
des autres éléments et
du résultat global les conditions contractuelles de cet actif donnent lieu, à des
dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent Remboursement du
uniquement à des remboursements de principal et à des principal + intérêts
versements d’intérêts sur le principal restant dû.
Ou
SUR OPTION IRRÉVOCABLE pour des instruments de capitaux
propres particuliers
Autres flux attendus
Évalués à la juste valeur qu’uniquement le
par le biais du résultat net Vente d’actifs financiers remboursement du
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Joël
Un actifMABUDU,
financier doit être spécialiste en
En principe, acquis pour normalisation
des raisons comptable
spéculatives (à des fins de
principal et des intérêts
IFRS 9 Instruments financiers

Évaluation et comptabilisation des actifs financiers

Les actifs financiers sont comptabilisés à leur juste


valeur majorée des coûts de transaction,
à l'exception :
À la date d'entrée
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 des actifs financiers classés dans la catégorie « Juste valeur


en résultat net », pour lesquels les coûts de transaction sont
enregistrés en charge.
 d’une créance client qui doit être évaluée à son prix de
transaction, lorsque celle-ci ne comporte pas une
composante de financement importante

Après la comptabilisation initiale, l'entité doit évaluer un actif financier


selon la catégorie (voir ci-dessus) de l'une ou l'autre des façons suivantes :
Évaluation  au coût amorti (en appliquant la méthode du taux d’intérêt effectif).
ultérieure  à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global net
(évaluation à leur juste valeur avec incidence sur les OCI)., ou
 à la juste valeur par le biais du résultat net (évaluation à leur juste
valeur avec incidence sur le résultat).
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Coût amorti : définition
Le coût amorti d'un actif ou d'un passif financier correspond à
la valeur d'entrée au bilan augmentée ou diminuée de
l'amortissement de la différence entre la valeur d'entrée et le
principal à l'échéance.
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Le coût amorti est calculé par la méthode du taux d'intérêt


effectif, de toute différence entre ce montant initial et le
montant à l'échéance, et diminué de toute réduction (opérée
directement ou par le biais d'un compte de correction de
valeur) pour dépréciation ou irrécouvrabilité. L'amortissement
se détermine à l'aide du taux d'intérêt effectif (taux de
rendement interne de l'actif financier).

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Coût amorti : définition

Le coût amorti d’un actif ou d’un passif financier est:

Le montant auquel est évalué l’actif ou le passif financier


lors de sa comptabilisation initiale
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remboursements en principal

Amortissement cumulé calculé par la méthode du taux


d’intérêt effectif

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Le coût amorti

Pour calculer le coût amorti on appliquera la formule


suivante:
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Avec X : taux effectif


n : nombre de flux de trésorerie restant jusqu'à l'échéance
Ci : flux de trésorerie

Ti : nombre de jours jusqu'au flux de trésorerie

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Définition du taux d’intérêt effectif

Le taux d'intérêt effectif (TIE) est le taux qui égalise, à une


date donnée, la valeur présente de tous les flux de
décaissement et d'encaissement attachés à l'opération
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financière. Sur les marchés financiers, il s'agit du taux de


rendement actuariel, pour les opérations de financement
bancaire, il s'apparente au taux effectif global.

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Définition du taux d’intérêt effectif

Le TIE inclut l’intégralité des commissions et des frais


proportionnels payés ou reçus par les parties au contrat, qui
font partie intégrante du taux d’intérêt effectif, des coûts de
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transaction et de toutes les autres surcotes ou décotes. Il


correspond aussi au taux de rendement interne du titre, plus
communément appelé taux de rendement actuariel à
l'échéance. Par conséquent, on travaille sous hypothèse que
tous les flux intermédiaires sont recyclés jusqu'à la maturité
de l'instrument financier.

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Définition du taux d’intérêt effectif
0 1 2 ………. n

F0 F1 F2 ………. Fn
n
Fo = S Fk (1+TIE)-k
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k=1
F0 doit tenir compte des coûts de transaction :
 Les honoraires et commissions versées aux agents, conseils, courtiers,
arbitragistes,
 Les montants prélevés par les agents réglementaires et les bourses de
valeur , et
 Les droits et taxes de transfert.

Les coûts de transaction viennent majorer (si actif financier), minorer (si
passif financier) la juste valeur de l’instrument financier.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique
Une entreprise a contracté une dette à taux fixe au 1er janvier N dont les
caractéristiques sont:
- Nominal: 1 000000 KF;
- Montant à l'émission: 980000 KF;
- Frais divers de transaction: 10 000 KF ;
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- Maturité: 4 ans;
 - Remboursement in fine au 1 er janvier N+4;
- Prix de remboursement: 1100 000 KF :
- Intérêts: 3 %, payables annuellement à terme échu.
 Mission :
1. Calculer la valeur initiale de l’emprunt
2. Calculer le taux d’intérêt effectif.
3. Calculer le coût amorti.

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Corrigé
1- Évaluation initiale: l'emprunt est comptabilisé à la juste
valeur de la contrepartie reçue en échange du contrat de dette:
Dette initiale : 980000 - 10000 = 970 000
2- Le taux d'intérêt effectif (TIE)
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C'est le taux qui égalise ce que l'entreprise reçoit avec ce qu’elle


va devoir payer en intérêts et rembourser au titre du capital.
Intérêt annuel :1000 000 x 3% = 30 000.
Nous retrouvons ici le principe de la VAN, valeur actuelle nette.
970000 = 30 000 x (1+t)-1+ 30000 x (1+t)-2 + 30000 x (1+t)-3 +
(30000 + 1 100 000) (1+t)-4
soit t = 6,1496 %, arrondi à 6,149 %.

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Corrigé
3- Calcul du coût amorti

Intérêts
Intérêts Amortissement
Dette de courus
payés ou de la prime Dette de fin ou
début ou ou frais
Année intérêts d’émission et coût amorti à la
coût amorti financiers
échus au des coûts de clôture
à l'ouverture au taux
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taux de 3 % transaction
6,149 %

N 970 000 59 651 -30 000 29 651 999 651 (1)


N+1 999 651 61 474 -30000 31 474 1 031 125
N+2 1 031 125 63 410 -30 000 33 410 1 064 535
N+3 1 064 535 65 465 -30 000 35 465 1 100 000
Total   250 000 -120 000 130 000  
(1) 30 000 x (1 + 6,15 %)-1 + 30 000 x (1 + 6,15 %)-2 + (30 000 + 1100000)
x (1+ 6,15 %)-3 = 999651KF ou, ce qui revient à faire:
970000 + 29651= 999 651KF.

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Corrigé

 Début N
           
Trésorerie 970 000
Emprunt 970 000
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 Fin N
           
Intérêts 59 651
Trésorerie 30 000
Emprunt 29 651
       

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Corrigé
La dernière colonne fournit les coûts amortis qui figureront
en clôture de chacun des bilans qui comportent cet
emprunt. Nous pouvons observer que le taux d'intérêt
effectif permet d'établir les frais financiers de l'exercice, et
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en même temps qu'il explique le passage et la déformation


entre le montant emprunté disponible (970 000 KF) et la
valeur du capital remboursée à l'échéance (1 100 000 KF).

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Juste valeur : Algorithme de détermination de la juste
valeur d’un actif ou d’un passif financier

L’instrument financier fait-il l’objet d’une cotation sur un marché actif ?

Oui Non
Juste valeur = valeur de Existe-t-il une transaction récente
©

marché portant sur un bien similaire ?


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Oui Non
Juste valeur = valeur L’instrument financier est-il modélisable selon
de transaction une technique d’évaluation consensuelle?

Oui Non
Juste valeur = valeur de Principe dérogatoire : non application
modèle des dispositions de la norme IFRS 9

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Juste valeur : Notion de marché actif et
inactif

Un marché actif est un marché pour lequel les cours :


Sont aisément disponibles (sur un marché boursier ou auprès
d’un courtier/intermédiaire, ou encore sur un système de
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cotation, etc) ; et
Représentent des transactions réelles se produisant
régulièrement, dans les conditions de concurrence normale.
A l’inverse, un marché est inactif lorsqu’il ne répond pas aux
caractéristiques précitées.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique

Une banque dont l'exercice coïncide avec l'année civile,


acquiert le 5/08/N un portefeuille d'actions(titres non consolidés)
pour un montant global de 100 000 KF. Les frais de
transaction s'élèvent à 3000 KF.
Les éléments suivants nous sont communiqués:
©

• juste valeur du portefeuille au 31/12/N : 106 000 KF ;


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• juste valeur du portefeuille au 31/12/N + 1 : 98 000 KF;


• cession du portefeuille le 01/02/N + 2 pour 101 000 KF.
Mission :
1. Enregistrer ce placement lors de son acquisition.
2. Déterminer les enregistrements comptables ultérieurs au
31/12/N, 31/12/N+ 1, 01/02/N+2.
Hypothèse 1 : Actif financier en juste valeur par le biais du résultat net
Hypothèse 2 : Actif financier en juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

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Corrigé
Hypothèse 1 : Actif financier en juste valeur par le biais du résultat net

1. L'évaluation initiale de cet actif financier s'effectue comme suit:

           
Actions 100 000
©
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Couts de transaction (charge) 3 000


Banque 103 000
       

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Corrigé

2. L'évaluation postérieure de cet actif financier et de sa sortie


s'effectue comme suit:
31/12/N
           
Actions 6000
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Produits financiers 6000


31/12/
      N+1  
Charges financières 8000
Actions 8000
31/12/
N+2
Banque 101000
Actions 98000
Produits financiers 3000

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Corrigé
Hypothèse 2 : Actif financier en juste valeur par le biais des autres éléments du
résultat global
       

Actions 103000
Banque 103000
       
©
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31/12/N
           
Actions 3000
Capitaux propres 3000
31/12/N+1
       
Capitaux propres 8000
Actions 8000
31/12/N+2
Banque 101000
Charges financières 2000
Actions 98000
Capitaux propres 5000

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique
Une banque, dont l'exercice court du 01/07 au 30/06 acquiert
le 01/07/N des obligations pour un montant global de 2 200
000 KF. Les frais de transaction s'élèvent à 40 000 KF.
Ces obligations ont été émises le 01/07/N - 1 au nominal de
2 000 000 KF et sont remboursables pour cette valeur le
©

30/06/N + 3. Le taux d'intérêt servi annuellement est de 10%.


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Le taux du marché financier pour des placements équivalents


ressort à 6,24 % au 01/07/N.
Mission :
1. Déterminer la nature de cet actif financier et sa méthode
d'évaluation ultérieure.
2. Enregistrer ce placement lors de son acquisition le 01/07/N.
3. Déterminer les enregistrements comptables ultérieurs au
30/06/N+l, 30/06/N+2 et 30/06/N+3.

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Corrigé
1. Les obligations acquises vont être détenues jusqu'à
l'échéance. Elles entrent dans la catégorie « détention d’actifs
financiers afin d'en percevoir les flux de trésorerie contractuels
(modèle 1) ». Leur évaluation postérieure à l'évaluation initiale
se fera selon la méthode du coût amorti, avec méthode du taux
d'intérêt effectif.
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Corrigé
2. L'évaluation initiale de cet actif financier s'effectue à la
juste valeur augmentée des coûts de transaction directement
attribuables. Compte tenu d'un taux du marché financier pour
un placement équivalent de 6,24%, la juste valeur lors de
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l'acquisition ressort à :
Intérêt annuel = 2000000 x 10% = 200 000
200 000 (1.0624)-1 + 200 000 (1,0624)-² + 2 200 000(1,0624)-3
=2 200 000.
La juste valeur de l'actif financier correspond bien ici au prix
payé.
La valeur initiale du placement ressort à : 2 200 000 + 40 000
= 2 240 000.

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Corrigé
           
    Actif financier 2 240 000  
    Banque   2 240 000
           
©
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3. L'évaluation postérieure à la clôture d'un actif financier


détenu jusqu'à son échéance est réalisée au coût amorti en
utilisant la méthode du taux d'intérêt effectif
En appelant t le taux d'intérêt effectif, celui-ci est déterminé de
la manière suivante:
200 000 (1+t)-1 + 200 000 (1+t)-² + 2 200 000(1+t)-3 = 2240 000.
Soit t= 5,54816%

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Corrigé
En conséquence, l'enregistrement comptable au 30/06/N+1 est
le suivant:

           
    Banque 200 000  
    Produits financiers (2 240 000 x 0,0554816)   124 278
©
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    Actif financier   75 722


           

La valeur comptable de l'actif financier au 30/06/N+1 s'élève à :


2240000-75722 = 2 164 278
Au 30/06/N + 2, l'enregistrement comptable est le suivant:
           

    Banque 200 000  


    Produits financiers (2 164 278 x 0,0554816)   120 078
    Actif financier   79 922
           

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Corrigé
La valeur comptable de l'actif financier au 30/06/N + 2 s'élève à:
2 164 278 – 79922 = 2 084 356
• Au 30/06/N + 3, l'enregistrement comptable est le suivant:
           

    Banque 2 200 000  


©
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    Produits financiers (2 084 356 x 0,0554816)   115 644


    Actif financier   2 084 356
           

La valeur comptable de l'actif financier au 30/06/N+3 ressort à 0.

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IFRS 9 Instruments financiers

Évaluation et comptabilisation des passifs financiers

Évalués au coût amorti Tous les passifs financiers sauf ceux évalués
à la juste valeur
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 Détenus à des fins de transaction


 lors de sa comptabilisation initiale, il est
désigné par l’entité comme étant évalué à
la juste valeur par le biais du résultat net ;
 il est désigné soit lors de sa
comptabilisation initiale, soit ultérieurement,
Passifs comme étant évalué à la juste valeur par
financiers Évalués à la juste valeur le biais du résultat net (dans le cadre d’une
par le biais du résultat option de désigner une exposition au risque
net de crédit comme étant évaluée à la juste
valeur par le biais du résultat net).

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IFRS 9 Instruments financiers

Évaluation et comptabilisation des passifs financiers

L’entité doit évaluer, lors de la


comptabilisation initiale,
un passif financier à sa juste valeur
minorée des coûts de transaction
©

À la date d'entrée
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directement attribuables à l’émission de ce


passif financier, sauf s’il s’agit d’un passif
financier évalué à la juste valeur par le biais
du résultat net ;

 Les passifs financiers évalués au coût amorti sont évalués à


Évaluation leur coût amorti en appliquant la méthode du taux d’intérêt
ultérieure effectif.
 Les passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du
résultat net sont évalués à leur juste valeur

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique 1
Le 1/01/N, une société empruntas emprunte 500 000 KF
au taux de 5 % remboursables par 2 amortissements
constants. Les frais d’emprunt s’élèvent à 10 350 KF. Le
taux d’intérêt effectif s’établit à 6,5 %.
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 Mission : passer les écritures nécessaires.

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Corrigé 1
Année Dette au début Intérêt intérêt payé Amortissemen Amortissemen Dette de
au coût amorti courus au au taux t des frais de t du nominal finau coût
taux de nominal de transaction amorti
N 489 650 6,5%31 827 5% 25 000 6 827 250 000 246 477

N+1 246 477 16 023 12 500 3 523 250 000


0
Annuités décaissées : N (250 000+ 25 000 = 275 000), N+1 ( 250 000 +
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12500 = 262500)
Dette au début au coût amorti = 489650 KF soit (500 000 – 10 350 ).
489650 KF = 275 000 x (1 ,065) -1 + 262 500 x (1,065)-2
La comptabilisation initiale s’effectue à 489 650 KF, les intérêts sont ensuite
calculés au taux d’intérêt effectif.

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Corrigé 1
Dans les comptes de la société empruntas, les écritures
seront donc:
01/01/N
         489 650  
  Banque
Emprunt
  31/12/N 489 650
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Intérêts (489 650 x 6,5%) 31 827
    Emprunt
243173
 
  Banque 275 000

   

      31/12/N+1  
Intérêts (489 650 – 243 173) x 6,5% 16023
    Emprunt 246 477
  Banque 262 500
 
 
           
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Cas pratique 2
Le 1er janvier N, Une banque « mère » a prêté 1 000 000KF à
une de ses filiales. Le contrat prévoit le remboursement par
5 versements annuels de 200 000KF. Le taux d'intérêt
convenu est de 7 %.
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 Mission :
Présenter le tableau de remboursement de l’emprunt et
passer les écritures nécessaires.

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Corrigé 2
Le tableau de remboursement de l'emprunt se présente
ainsi:
Montant
  Intérêts Remboursements Annuités restant dû
Début N       1 000 000
©

N 70 000 200 000 270 000 800 000


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N+1 56 000 200 000 256 000 600 000


N+2 42 000 200 000 242 000 400 000
N+3 28 000 200 000 228 000 200 000
N+4 14 000 200 000 214 000 0
TOTAL   1 000 000    
Le taux effectif du prêt est le taux k tel que:
1000000 = 270000 x (1+k)-1 +256000 x (1+k)-2 + 242000 x (1+k)-
3
+ 228000 x (1+k)-4 + 214000 x (1+k)-5
d’où k = 7 %

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Corrigé 2
Dans les comptes individuels de la banque « mère », les
écritures seront donc:
01/01/N
           
  Prêts 1 000 000  
©

  Banque   1 000 000


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31/12/N
       
  Banque 270 000  
  Produits de placement 70 000

    Prêts   200 000


           
31/12/N+1
           
  Banque 256 000  
  Produits de placement 56 000 
  Prêts   200 000
           

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Comptabilisation et évaluation des dérivés
Principe
Comptabilisation initiale
Lors de sa comptabilisation initiale, un dérivé est comptabilisé par défaut dans la
catégorie des actifs ou passifs détenus à des fins de transaction (trading), sauf s’il est
qualifié d’instrument de couverture selon IAS 39 ou IFRS 9 .
Le dérivé étant, en général, évalué par la suite à la juste valeur par résultat tous les coûts de
transaction sont immédiatement comptabilisés en charge dans l’exercice de
©

comptabilisation initiale .
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Le notionnel d’un dérivé passif doit être mentionné en annexe au titre des informations en
matière de risque de liquidité
Traitement comptable à une date de clôture ultérieure
Après sa comptabilisation initiale, un dérivé comptabilisé en actif ou passif
détenu/émis à des fins de transaction est évalué à la juste valeur par le biais du compte de
résultat. Toutes les variations de juste valeur du dérivé sont donc comptabilisées dans le résultat
de la période
Traitement des intérêts, dividendes et autres revenus
Les flux de revenus (différentiels d’intérêts payés ou reçus, échange de flux d’intérêts bruts,
dividendes, etc.) encaissés ou payés sur un dérivé viennent directement diminuer la valeur nette
comptable du dérivé comptabilisé au bilan (en contrepartie du compte de trésorerie).
Reclassement
Il n’est pas possible de reclasser en dehors de la catégorie juste valeur par résultat un dérivé
actif ou passif. En revanche, un dérivé détenu à des fins de transaction peut être nouvellement
désigné comme un instrument de couverture dans une relation de couverture.
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Comptabilisation et évaluation des dérivés

Contrats à terme fermes et swaps

Il s’agit d’un contrat qui consiste à acheter ou à vendre une


Définition quantité donnée d’un certain produit, à un prix donné et à une date
d’un contrat d’échéance fixée à l’avance.
à terme Un tel contrat peut se dénouer de différentes façons et être traité :
©
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ferme  soit de gré à gré entre deux contreparties (« forward ») ;


 soit sur un marché réglementé (« future »).

Un swap est une transaction par laquelle deux parties conviennent


Définition d’échanger des flux financiers selon des modalités prédéterminées
d’un swap prévoyant notamment un notionnel, un indice de référence, un
échéancier de versement et une durée.

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Comptabilisation et évaluation des dérivés
Contrats à terme fermes et swaps

Les contrats à terme fermes et swaps sont en général


©

comptabilisés pour une valeur nulle sauf lorsqu’il s’agit de


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contrats déjà existants ayant donné lieu lors de leur souscription


au paiement ou à la réception d’une soulte
Comptabilisation
Il s’agit alors d’une écriture pour mémoire correspondant)
puisque le montant comptabilisé dans les comptes (actif/passif
– dérivé de transaction) sachant que dès le lendemain la juste
valeur du contrat à terme ou du swap aura varié, faisant
apparaître un gain ou une perte latente.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique : swap

La société swapas anticipe une baisse des taux et contracte un swap


de taux auprès d’une banque le 1er avril N , dans un contrat de gré à
gré portant sur l'échange d'un taux d'intérêt variable contre un taux
fixe de 7 % . Le contrat porte sur un prêt notionnel de 1 000 000 € .
Le swap étant aux conditions de marché lors de sa mise en place, sa
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juste valeur est nulle. Le swap n’est pas qualifié de couverture et


aucune commission n’est payée à la banque . À la clôture de
l'exercice ( 31 / 12 / N ) , le taux d'intérêt du marché est de 7,2 % .
A l’échéance ( 1 er avril ) , le taux variable est de 6,5 %.

Mission : Passer les écritures nécessaires.

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Corrigé : swap

Dans la pratique, aucune écriture n’est comptabilisée à la signature du contrat,


puisque la juste valeur de l’instrument est nulle et qu’aucun flux de trésorerie n’est
décaissé ou comptabilisation pour mémoire uniquement.
À la clôture de l'exercice le 31 / 12 / N, Le taux d'intérêt du marché est de 7.2 % . Le
contrat doit être déprécié de 1 000 000 x ( 7,2-7 ) % = 2 000 €
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  31/12/N      
     
Pertes sur swaps (R) 2 000  
Swaps de taux d’intérêt (B)   2 000
       

 
       

A l’échéance ( 1 er avril ) , le taux variable est de 6,5 %

  1/04/N+1      
Swaps de taux d’intérêt (B) 2 000  
Banque (B) [1 000 000 × (6,5 - 7)] 5 000  
Gains sur swaps (R)   7 000
       

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Comptabilisation et évaluation des dérivés
Cas des options

Dans une option, l’acheteur acquiert, moyennant le versement


d’une certaine somme appelée « prime », le droit – mais non
l’obligation – d’acheter ou de vendre une quantité déterminée
Notion
d’un certain produit (actif sous-jacent) à un prix convenu et
©

pendant une période de temps définie à l’avance (option à


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l’américaine) ou à une date d’échéance donnée (option à


l’européenne).

Comptabilisation initiale : une option achetée est comptabilisée à


l’actif pour le montant de la prime payée. Une option vendue est
Comptabilisation comptabilisée au passif pour le montant de la prime encaissée.
À chaque clôture d'exercice : l'option est réévaluée à sa juste valeur
et la variation est comptabilisée en charges ou en produits.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique : Option

Le directeur financier de la société Tokpas anticipe une hausse de la


valeur de la société KAPAS. L'entreprise Tokpas acquiert le 15 / 07 / N
1 000 options d'achat sur l'action KAPAS à un prix d'exercice de 150 .
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Le prix de l'option est de 10 et les frais de transaction s'élèvent à


1 % . À la clôture de l’exercice (31/12/N), l’option cote 9 .
Les options sont revendues le 20 / 01 / N + 1 pour 7 500 .
Mission : Passer les écritures nécessaires.

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Corrigé : option

  15/07/N      
Option d’achat achetées (bilan) (1 000 × 10) 10 000  
Charges financières (compte de résultat) (10 000 × 1%) 100  
 
Banque     1
10 100  
©

À la clôture de l’exercice (31/12/N), l’option cote 9 . D'où :


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  31/12/N      
     
Pertes sur instruments dérivés (compte de résultat) 1 OOO  
(10 000 – 9 000)
  1 000
Options d’achats achetées (bilan)
       

  20/07/N+1      
Banque 7 500  
Pertes sur instruments dérivés (compte de résultat) 1 500  
Options d’achats achetées (bilan)   9 000
       

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Comptabilisation et évaluation des contrats
hybrides et dérivés incorporés

Principe
Un contrat hybride contient un contrat hôte non dérivé et un dérivé incorporé. Par
exemple, une obligation convertible en action est composée d’une
obligation non convertible (le contrat hôte non dérivé) et d’une option de
conversion (le dérivé incorporé)
©
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Un dérivé qui est attaché à un instrument financier, mais qui est contractuel-
lement transférable indépendamment de cet instrument ou dont la contrepar-
tie diffère de celle de cet instrument n’est pas un dérivé incorporé, mais un
instrument financier distinct qui doit être évalué à la juste valeur lors de sa
comptabilisation initiale et à la juste valeur par le biais du résultat net
ultérieurement.
Un dérivé incorporé non optionnel (tel qu’un contrat à terme de gré à gré ou
un swap incorporé) est séparé de son contrat hôte sur la base de ses moda-
lités essentielles, stipulées ou implicites, de manière à avoir une juste valeur
nulle lors de la comptabilisation initiale.
Un dérivé incorporé reposant sur une option (par exemple une option de vente
ou d’achat) est séparé de son contrat hôte. La valeur comptable initiale de l’ins-
trument hôte est le montant résiduel après séparation du dérivé incorporé.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique : dérivé incorporé

Le 1/01/N, la société GOBAS émet un emprunt obligataire convertible


en actions pour un montant de 500 000 000 , remboursable in fine
dans 4 ans. Le taux d’intérêt fixe prévu au contrat s’élève à 3 % par an
alors que le taux servi à un tel emprunt non convertible aurait été de 5
%. Cette opération est composée de deux éléments :
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• Un emprunt non convertible de 464 540 500 au taux de 5 % (passif)


et
• Une option de conversion de valeur 35 459 500 (capitaux propres)

Mission : Passer les écritures nécessaires.

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Corrigé : dérivé incorporé

Pour l’acquéreur des obligations l’option de conversion est un dérivé


incorporé. Chez l’émetteur, les écritures sont les suivantes :

  01/01/N      
     
Banque 500 000 000  
©
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Emprunt   464 540 500


Réserves 35 459 500
       

 
       

  31/12/N      
Charge d’intérêt ( 464 540 500 x 5%) 23 227 025
15 000 000
Banque (500 000 000 × 3%)
8 227 025
Emprunt
       

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Reclassement des actifs financiers

Principe

Catégorie de départ Catégorie d’arrivée

À la juste valeur
©

par résultat net


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Évaluation de la juste
valeur à la date du
reclassement et la
variation de valeur
sont comptabilisés en
résultat net
Coût amorti

À la juste valeur
par autres éléments
du résultat global
Évaluation de la juste valeur à la
date du reclassement et la variation
de valeur sont comptabilisés en
autres éléments du résultat global
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Reclassement des actifs financiers

Principe

Catégorie de départ Catégorie d’arrivée


©
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Au coût amorti
La juste valeur à la
date du reclassement
devient sa nouvelle
valeur comptable brute

À la juste valeur
par résultat net

À la juste valeur
par autres éléments
du résultat global
L’actif financier
demeure évalué à la
juste valeur
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Reclassement des actifs financiers

Principe Catégorie d’arrivée

Catégorie de départ
©

Au coût amorti
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L’actif financier reclassé est évalué à sa


juste valeur à la date de reclassement.
Toutefois, le cumul des profits et des
pertes comptabilisés antérieurement
dans les autres éléments du
résultat global est sorti des capitaux
À la juste valeur propres et porté en ajustement
de la juste valeur de l’actif financier à la
par autres éléments date de reclassement.
du résultat global
À la juste valeur par résultat net
L’actif financier demeure évalué à la
juste valeur. Le cumul des profits et
des pertes comptabilisés
antérieurement dans
les autres éléments du résultat
global est reclassé des capitaux
propres en résultat net
à titre d’ajustement
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de reclassement
Dépréciation des actifs financiers
Modèle basé sur le risque de crédit
Principe général
La norme IFRS 9 adopte une approche en trois phases. Le montant de la dépréciation dépend de la
phase à laquelle l'actif financier est alloué et les revenus d'intérêt sont calculés sur une base brute
( avant dépréciation ) ou nette ( après dépréciation ).

PHASE 1 :
©
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Composante :
 Revenus d'intérêts
Cette phase comprend les actifs financiers dès leur date
Le produit financier (intérêt) est calculé sur la
d’octroi/ d’acquisition (sauf les actifs et défaut dès leur
base du montant brut de l’instrument.
acquisition ou création) et qui n’ont pas connu une
augmentation du risque de crédit . PHASE 3 :
Dépréciation : Composante :
Le montant de la dépréciation à comptabiliser correspond au Un actif financier dont le risque de crédit a
montant des pertes de crédit attendues sur les 12 mois suivant augmenté de façon significative n’est classé en
la date de clôture phase 3 que s’il présente un ou plusieurs
Revenus d'intérêts indicateurs objectifs de pertes de valeur liés à des
Les revenus d'intérêts sont déterminés en appliquant le taux événements survenus depuis sa comptabilisation
d’intérêt effectif à la valeur comptable brute de l'actif ( avant initiale / date d’octroi et ayant un impact sur
dépréciation) les flux de trésorerie attendus (défaut :
PHASE 2 : survenance d’un événement de perte de valeur).
Composante :  Dépréciation :
Cette phase comprend les actifs financiers dont le risque de L'entité doit, à chaque date de clôture, évaluer la
crédit associé a augmenté de manière importante depuis la correction de valeur pour pertes pour un instrument
comptabilisation initiale financier en retenant un montant correspondant aux
pertes de crédit attendues sur la durée de vie
 Dépréciation :
L'entité doit, à chaque date de clôture, évaluer la correction de Revenus d'intérêts
valeur pour pertes pour un instrument financier en retenant un Les revenus d’intérêts sont alors déterminés en
montant correspondant aux pertes de crédit attendues sur la appliquant le TIE à la valeur comptable nette de
durée de vie Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable
l’actif financier (c’est-à-dire après dépréciation).
Dépréciation des actifs financiers
Modèle basé sur le risque de crédit
:Augmentation du risque de crédit

Il existe une présomption réfutable que le risque de crédit associé à un actif


©

financier a augmenté de manière importante depuis la comptabilisation initiale


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lorsque les paiements sont en souffrance depuis plus de 30 jours

Pour déterminer la défaillance, l’entité doit appliquer une définition qui


correspond à celle utilisée à des fins de gestion interne. Il existe cependant une
présomption réfutable selon laquelle le moment où la défaillance survient ne
peut pas se situer au-delà de 90 jours après celui où l’actif financier devient en
souffrance

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Dépréciation des actifs financiers
Modèle basé sur le risque de crédit
:Détermination des pertes de crédit attendues
©
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Les pertes de crédit attendues représentent une estimation , établie par


pondération probabiliste et représentent la différence entre les flux de
trésorerie contractuels actualisés au taux d'intérêt effectif d'origine et les
flux de trésorerie que l'entité attend à recevoir actualisés également au
taux d'intérêt effectif d'origine .
Exceptions au modèle général
Les deux exceptions au modèle général :
 un modèle spécifique pour les actifs financiers en défaut dès leur
acquisition ou leur création ; et
 un modèle simplifié pour les créances commerciales , les actifs sur
contrat et les créances de location,

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique : Dépréciation d’un actif financier

Une banque possède 1000 obligations de la société


DEPRECIAS remboursables in fine au pair 10 ans après
l’émission. Le taux d’intérêt fixe est de 6%. Ces obligations
sont émises à 93 KF pour une valeur nominale de 100 KF le
1/01/N. Les coûts de transaction ont été de 2 KF par
obligation. Le taux effectif du prêt est de 6,7%. Le coût
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amorti du prêt au 31/12/N+6 est de 98180 KF.


A fin N+6, il apparaît que, compte tenu de ses difficultés
financières, la société DEPRECIAS ne pourra probablement
pas faire face à ses engagements. On prévoit que les
obligataires devront renoncer aux intérêts et qu’ils ne
récupéreront probablement que 80% du prix de
remboursement à l’échéance du prêt.
Mission : Passer les écritures relatives à la dépréciation.

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Corrigé : Dépréciation d’un actif financier

Compte tenu de ces modifications, la valeur actuelle des


cash-flows attendus à partir du 31/12/N+6 est :
0 x (1,067)-1 + 0 x (1,067)-2 + 80% x (100 000) x (1,067)-3 =
65 856 au lieu de 98 130.
Le prêt doit donc être déprécié de 98 130 – 65 856 = 32 274,
d’où l’écriture :
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31/12/N+6
           
32 274
    Dépréciation des prêts (charges)  
32 274
    Prêts  
           

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Dépréciation des actifs financiers
Modèle basé sur le risque de crédit
:Détermination des pertes de crédit attendues

Créances commerciales et actifs sur contrat qui ne comportent pas une


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composante de financement significative


Pour des portefeuilles de créances homogènes et de faibles montants.
Il est alors possible d’évaluer les pertes de crédit attendues en utilisant
une matrice de de dépréciation établie sur la base des taux de pertes
de crédit historiques observés, ajustés d’informations prospectives («
forward-looking).
Taux de dépréciation = Perte ajustée des données prospectives /chiffre
d’affaires observé et encours de créances commerciales restant dû
Dépréciation = Somme des produits (taux de dépréciation ou de
défaillance x encours de créances commerciales par tranche selon
balance agée),

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


CAS PRATIQUE
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Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Cas pratique : Taux de dépréciation d’une créance
commerciale

La SARL CREATAS a constaté avoir encouru des pertes réelles sur des créances clients
homogènes et de faibles montants à hauteur de 4 000 000 sur un chiffre d’affaires de 50
000 000 généré sur une période d’observation.
Sur cette même période d’observation, la SARL a également établi le profil de paiement des
clients notamment en s’appuyant sur la balance agée de ce portefeuille de créances
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commerciales.
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Chiffre
d’affaires (1) Paiements Balance agée
Échéances Paiements (1)
cumulés (2)
(1 + 2)
De 0 à 30 jours 50 000 000 10 000 000 10 000 000 40 000 000
De 31 à 60 jours 40 000 000 7 500 000 17 500 000 32 500 000
De 61 à 90 jours 32 500 000 8 500 000 26 000 000 24 000 000
Au-delà de 90 jours 24 000 000 20 000 000 46 000 000 4 000 000(2)
pertes irrécouvrables
(1) Chiffre d’affaires observé et encours de créances commerciales restant dû
(2) La SARL n’anticipe pas d’augmentation de ces pertes liée au contexte macroéconomique.
Mission :

1. Calculer le taux de perte ajusté des données prospectives.


2. Calculer les taux de dépréciation.
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Corrigé : Taux de dépréciation d’une créance commerciale

1. Taux de perte ajusté des données prospectives


Etant donné que la SARL n’anticipe pas d’augmentation de ces pertes liée au
contexte macroéconomique, le taux de perte ajusté des données prospectives
s’élève à 4 000 000 / 50 000 000 = 0,08.
2. Taux de dépréciation
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Chiffre
Taux de dépréciation
Échéances d’affaires (a) Pertes (2)
(2/1 x 100)
(1)
De 0 à 30 jours 50 000 000 4 000 000 4 000 000/50 000 000 x 100 = 8%
De 31 à 60 jours 40 000 000 4 000 000 4 000 000/40 000 000 x 100 = 10%
De 61 à 90 jours 32 500 000 4 000 000 4 000 000/32 500 000 x 100 = 12,30%
Au-delà de 90 jours 24 000 000 4 000 000 4 000 000/24 000 000 x 100 = 16,66%
(a) Chiffre d’affaires observé et encours de créances commerciales restant dû

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique 2 : Dépréciation d’un actif financier
La société M a inscrit à son bilan des créances clients pour un montant de 30
M€. Ses clients sont des particuliers situés dans la même zone géographique.
Les créances sont regroupées par caractéristiques de risque communes,
reflétant la capacité du client à régler les montants dus. Les créances ne
comportent pas de composante financement significative.
Pour déterminer la correction pour pertes de crédit, l’entreprise utilise une
matrice, fondée sur des observations statistiques historiques, ajustées par la
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prise en compte d’éléments prospectifs. À chaque arrêté, les taux de


défaillance historiques sont analysés et mis à jour. La matrice mise en place
lors des travaux d’arrêté est la suivante :
  Créance non Échue depuis 1 à Échue depuis 31 Échue depuis 61 Échue depuis plus
échue 30 jours à 60 jours à 90 jours de 90 jours
Taux 0,3 % 1,6 % 3,6 % 6,6 % 10,6 %
de défaillance

La répartition par catégorie des encours est la suivante :


  Créance non Échue depuis 1 Échue depuis 31 Échue depuis 61 Échue depuis
échue à 30 jours à 60 jours à 90 jours plus de 90 jours
Encours 15 000 000 7 500 000 4 000 000 2 500 000 1 000 000

Mission : Déterminez et comptabilisez la correction pour risques


de crédit sur ce portefeuille de créances.

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Corrigé : Dépréciation d’un actif financier

La correction pour risques de crédit s’élève à 580 k€, montant déterminé ainsi :

 
    Correction pour
Encours risque de crédit
Catégorie Taux de défaillance
Créance non échue 15 000 000 0,3 % 45 000
Échue depuis 1 à 30 jours 7 500 000 1,6 % 120 000
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Échue depuis 31 à 60 jours 4 000 000 3,6 % 144 000


Échue depuis 61 à 90 jours 2 500 000 6,6 % 165 000
Échue depuis plus de 90 jours 1 000 000 10,6 % 106 000
Total 30 000 000   580 000
31/12/N
CR Dotation dépréciation risque de crédit 580 000
B Dépréciation risque de crédit 580 000
Constatation de la dépréciation en diminution de l’encours bilantiel

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Dépréciation des actifs financiers
Modèle basé sur le risque de crédit
:Détermination des pertes de crédit attendues

Créances commerciales et actifs sur contrat qui comportent une composante de


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financement significative, ainsi que pour créances de location, L’entreprise doit


faire un choix de méthode comptable ; soit adopter le modèle simplifié tel que
décrit ci avant, soit appliquer le modèle général ( qui implique de suivre
l’évolutions la qualité de crédit de la créance tout au long de sa durée de vie).

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Dépréciation des actifs financiers
Actifs financiers dépréciés dès leur acquisition ou leur création
Une dépréciation est à comptabiliser dès l’acquisition, si le risque de crédit est déjà
avéré à l’origine, auquel cas l'entité doit comptabiliser la dépréciation correspondante
aux pertes attendues sur la durée de vie depuis la comptabilisation initiale et le produit
financier (intérêt) est calculé sur la base du montant de l’instrument net de la
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dépréciation.
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 À chaque date de clôture, l'entité doit comptabiliser en résultat net à titre de


gain ou de perte de valeur le montant de la variation des pertes de crédit
attendues sur la durée de vie. L'entité doit comptabiliser les variations
favorables des pertes de crédit attendues sur la durée de vie à titre de gain
de valeur même si le montant des pertes de crédit attendues sur la durée de
vie est inférieur au montant des pertes de crédit attendues inclus dans les
flux de trésorerie estimés lors de la comptabilisation initiale.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Comptabilité de couverture

Principe
La comptabilité de couverture est facultative et constitue un régime dérogatoire.
Il existe trois types de relations de couverture :
a) la couverture de juste valeur,
b) la couverture de flux de trésorerie,
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c) la couverture d’un investissement net dans une activité à l’étranger, au sens


d’IAS 21

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Comptabilité de couverture

Couverture de juste valeur

Principe Comptabilisation
la couverture de l’exposition aux Le profit ou la perte résultant de la
variations de la juste valeur d’un actif ou réévaluation de l’instrument de
©

d’un passif comptabilisé ou d’un couverture à la juste valeur doit être


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engagement ferme non comptabilisé, ou comptabilisé en résultat net, et le profit


encore d’une composante de l’un de ces ou la perte sur l’élément couvert
éléments, qui est attribuable à un risque attribuable au risque couvert doit ajuster
particulier et qui pourrait influer sur le la valeur comptable de l’élément couvert
résultat (par exemple, pour se couvrir et être comptabilisé en résultat net.
contre une variation de la juste valeur Ainsi le profit réalisé sur l’un des
d’une créance en monnaie étrangère, éléments et la perte constatée sur l’autre
une entité acquiert une option de vente) se compensent au niveau du résultat
net.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Comptabilité de couverture

Couverture de flux de trésorerie

Principe Comptabilisation
couverture de l’exposition à la La partie du profit ou de la perte de
variabilité des flux de trésorerie qui est l’instrument de couverture qui est
©

considéré constituer une couverture


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attribuable à un risque particulier asso-


cié à la totalité ou à une composante efficace doit être comptabilisée en
d’un actif ou d’un passif comptabilisé autres éléments du résultat global* et la
(par exemple, la totalité ou une partie partie inefficace du profit ou de la perte
des versements futurs d’intérêts sur une de l’instrument de couverture doit être
dette à taux variable) ou à une comptabilisée en résultat net.
transaction prévue hautement probable
et qui pourrait influer sur le résultat net ;

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


Comptabilité de couverture

Couverture d’un investissement net

Les couvertures d’un investissement net dans une activité à l’étranger, y com-
pris la couverture d’un élément monétaire comptabilisé comme faisant partie
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de l’investissement net (voir IAS 21), doivent être comptabilisées de la même


manière que les couvertures de flux de trésorerie :
a) la partie du profit ou de la perte sur l’instrument de couverture qui est
considérée comme constituant une couverture efficace doit être comptabilisée
dans les autres éléments du résultat global ; et
b) la partie inefficace doit être comptabilisée en résultat net. Le cumul, dans les
écarts de conversion des monnaies étrangères, des profits et des pertes sur
l’instrument de couverture qui sont liés à la partie efficace de la couverture
doit être sorti des capitaux propres et reclassé en résultat net à titre d’ajuste-
ment de reclassement (voir IAS 1) conformément aux dispositions d’IAS 21 en
matière de cession totale ou partielle d’une activité à l’étranger.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


IFRS SYSCOHADA REVISE
IFRS 9 s’applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018, et
l’application anticipée est permise. IFRS 9 annule et remplace IAS 39.  
 
 le modèle économique (business model) de l'entité pour la gestion des actifs
financiers ;
 les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de l'actif financier.
Le modèle économique (business model) est déterminé par les principaux
dirigeants de l’entité à un niveau qui reflète la façon dont les groupes
d’actifs financiers sont collectivement gérés en vue d’atteindre un objectif
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économique donné
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La norme distingue trois types de modèle économique : DIVERGENCES


 un premier dont l'objectif est de détenir des actifs financiers afin d'en
percevoir les flux de trésorerie contractuels
 
 un second dont l'objectif est atteint à la fois par la perception de flux de  
trésorerie contractuels et par la vente d'actifs financiers

 un troisième dont l'objectif est de gérer des actifs financiers en vue de


réaliser des flux de trésorerie en vendant ces actifs

CLASSEMENT D’ACTIFS FINANCIERS

Les actifs financiers sont évalués selon trois catégories :

 le coût amorti,
Joël
 la juste MABUDU
valeur par lesExpert-Comptable
autres éléments Diplômé
du résultat global
 ou la juste valeur par résultat.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


IFRS SYSCOHADA
EVALUATION ET COMPTABILISATION DES ACTIFS FINANCIERS  
 
Evaluation et comptabilisation initiale DIVERGENCES
Les actifs financiers sont comptabilisés à leur
juste valeur majorée des coûts de
transaction,
à l'exception :
 des actifs financiers classés dans la catégorie « Juste
©
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valeur en résultat net », pour lesquels les coûts de


transaction sont enregistrés en charge.
 d’une créance client qui doit être évaluée à son prix de
transaction, lorsque celle-ci ne comporte pas une
composante de financement importante  
 

Evaluation et comptabilisation ultérieure


Après la comptabilisation initiale, l'entité doit évaluer un
actif financier selon la catégorie (voir ci-dessus) de l'une
ou l'autre des façons suivantes :
 au coût amorti (en appliquant la méthode du taux
d’intérêt effectif).
 à la juste valeur par le biais des autres éléments du
résultat
Joëlglobal
MABUDUnet (évaluation à leur juste
Expert-Comptable valeur avec
Diplômé
incidence sur les OCI)., ou
 à la juste valeur par le biais du résultat net
(évaluation à leur juste valeur avec incidence sur le
Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable
résultat).
IFRS SYSCOHADA
CLASSEMENT DES PASSIFS FINANCIERS  
 
DIVERGENCES

Évalués au coût amorti


Tous les passifs financiers sauf ceux
évalués à la juste valeur
©

Évalués à la juste valeur par le biais du


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résultat net
 Détenus à des fins de transaction
 lors de sa comptabilisation initiale, il
est désigné par l’entité comme étant
évalué à la juste valeur par le biais du  
 
résultat net ;
 il est désigné soit lors de sa
comptabilisation initiale, soit
ultérieurement, comme étant évalué à la
juste valeur par
le biais du résultat net (dans le cadre d’une
option de désigner une exposition au risque
de crédit comme étant évaluée à la juste
valeur par le biais du résultat net).

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


IFRS SYSCOHADA
EVALUATION ET COMPTABILISATION DES PASSIFS FINANCIERS  
 
DIVERGENCES

Evaluation et comptabilisation initiale


L’entité doit évaluer, lors de la
comptabilisation initiale,
un passif financier à sa juste valeur minorée
des coûts de transaction directement
©
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attribuables à l’émission de ce passif


financier, sauf s’il s’agit d’un passif financier
évalué à la juste valeur par le biais du résultat
net ;
 
 

Evaluation et comptabilisation ultérieure


 Les passifs financiers évalués au coût amorti
sLes passifs financiers évalués au coût amorti
sont évalués à leur coût amorti en appliquant la
méthode du taux d’intérêt effectif.
 Les passifs financiers évalués à la juste valeur
par le biais du résultat net sont évalués à leur
juste valeur
 valués à leur coût amorti en appliquant la
méthode du taux d’intérêt effectif.
Joël MABUDU
 Les passifs Expert-Comptable
financiers Diplômé
évalués à la juste valeur
par le biais du résultat net sont évalués à leur
juste valeur
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IFRS SYSCOHADA
EVALUATION ET COMPTABILISATION DES PASSIFS FINANCIERS  
 
DIVERGENCES

Evaluation et comptabilisation initiale


L’entité doit évaluer, lors de la Norme non retenue par le
comptabilisation initiale, SYSCOHADA révisé.
un passif financier à sa juste valeur minorée Coût amorti , taux d’interêt effectif
des coûts de transaction directement
©

et juste valeur
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attribuables à l’émission de ce passif Les notions de coût amorti, de taux


financier, sauf s’il s’agit d’un passif financier d’interêt effectif, de juste valeur ne
évalué à la juste valeur par le biais du résultat sont pas retenues par le SYSCOHADA
net ; pour le traitement des actifs financiers
  (titres, prêts et créances etc.).
 
Prêts et créances
Les prêts et créances sont évalués à
leur valeur nominale et non selon le
coût amorti (taux d’intérèt effectif )
Evaluation et comptabilisation ultérieure comme IFRS.
 Les passifs financiers évalués au coût amorti • Selon la norme IFRS 9, les titres
 Les passifs financiers évalués au coût amorti détenus à des fins de transactions
sont évalués à leur coût amorti en appliquant la (titres de placement) sont évalués à
méthode du taux d’intérêt effectif. leur entrée dans le patrimoine au prix
 Les passifs financiers évalués à la juste valeur d’acquisition (les frais sur achat sont
par le biais du résultat net sont évalués à leur enregistrés directement en charge)
justeJoël
valeur contrairement au SYSCOHADA qui
MABUDU Expert-Comptable Diplômé
opte pour une évaluation des titres de
placement au coût d’acquisition.

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S
O
Instruments financiers : présentation (IAS 32)
M
©

Instruments financiers (IFRS 9) 


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M  Instruments financiers : information à fournir (IFRS 7)


A
I
R
E Cas ratique
m62 visualcommunications
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IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir

objectif
Cible les informations à fournir au sujet des instruments
financiers
©

Se fonde sur le principe que les entités doivent fournir des


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informations dans leurs états financiers de façon à permettre


aux utilisateurs d’évaluer l’importance des instruments
financiers au regard de la situation financière et de la
performance financière de l’entité.

Met l’accent sur les informations relatives aux risques


découlant des instruments financiers comptabilisés et non
comptabilisés et à la façon dont l’entité gère ces risques.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir

Bloc notes

Toute entreprise doit publier des informations sur


l'importance des instruments financiers qu'elle a émis ou
qu'elle détient, sur les risques qu'ils lui font courir et sur la
©
Copyright MJO

manière dont ces risques sont gérés.

La norme énonce une série d'informations à publier concernant


le bilan, le compte de résultat global, la comptabilité de
couverture et la juste valeur des instruments financiers.

Les informations relatives aux risques financiers concernent le


risque de crédit, le risque de liquidité et le risque de marché.

Joël MABUDU, spécialiste en normalisation comptable


FIN DE LA PRESENTATION DU
MODULE 5

&
©
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MERCI DE VOTRE
AIMABLE ATTENTION

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