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1. Définitions de base
1.1. Qu’est ce qu’une immobilisation ?
1.2. Les immobilisations sont des actifs
1.3. Le cycle de vie d’un bien immobilisé
1.4. Exercices
2. Les catégories d’immobilisations
2.1. Les immobilisations incorporelles
2.2. Les immobilisations corporelles
2.3. Les immobilisations financières
2.4. Cas des biens acquis en crédit-bail
3. Amortissement
3.1. Qu’est ce que l’amortissement?
3.2. Le plan d’amortissement
3.3. Les modes d’amortissement
3.4. Comptabilisation des amortissements
4. Dépréciation des actifs immobilisés
5. Cession des actifs immobilisés
6. Biens décomposables
7. Traitements particuliers
7.1. Entretiens et réparations
7.2. Immobilisations animales
8. Exercices
8.1. Énoncés
8.2. Solutions proposées
1. Durée 6 heures
Une immobilisation est un bien ou une valeur destinée à rester durablement dans l’entité. Elle
ne se consomme pas par le premier usage. A priori, sa durée de vie dans l’entité est supérieure à
une année.
Exemple : Le camion que l’entreprise utilise pour transporter des marchandises ou le mobilier
de bureau qu’elle utilise sont des immobilisations.
Par ailleurs, une immobilisation n’a pas nécessairement une réalité physique ; elle peut être un
élément abstrait. Ce sera le cas d’un fonds de commerce, d’un droit au bail ou d’une licence
d’utilisation d’un logiciel. Dans ces cas, on parlera d’immobilisation incorporelle, par opposition
à une immobilisation corporelle qui a une réalité physique.
Les immobilisations financières sont constituées par les titres de participation, les autres titres
immobilisés, les prêts contractuels et les créances non commerciales assimilées à des prêts.
Les immobilisations sont des actifs car elles correspondent à la définition que donne le NSCF
d’un actif :
« Un actif est une ressource contrôlée par une entité du fait d’événements passés et dont elle
attend des avantages économiques futurs ».
L’« avantage économique futur » est le potentiel d’un actif à contribuer, directement ou
indirectement, à un flux de trésorerie qui doit profiter à l’entité.
Dans le bilan (voir leçon 11), les immobilisations sont classées sous la rubrique « ACTIFS NON
COURANTS ». La nomenclature comptable les positionne dans la « classe 2 » :
20 Immobilisations incorporelles
21 Immobilisations corporelles
22 Immobilisations en concession
23 Immobilisations en cours
26 Participations et créances rattachées à des participations
27 Autres immobilisations financières
28 Amortissement des immobilisations
29 Pertes de valeur sur immobilisations
Pour être qualifiée d’immobilisation et être comptabilisé comme tel un actif doit répondre aux
critères suivants :
Le cycle de vie d’un bien immobilisé au sein d’une entité comporte plusieurs phases ; il naît, il
vit et il meurt :
Le bien naît : Cette « naissance se traduit par son inscription à l’actif. Il pourra s’agir
d’un achat, d’une production de l’entité pour elle-même, d’une acquisition résultant d’un
regroupement d’entreprises ou de l’apport d’un associé. La première question de base
qui se pose est celle de la valeur d’entrée (dans l’actif) de ce bien : que vaut ce nouveau
bien ? Autrement dit, quel montant l’entité devra-t-elle inscrire au bilan ? La seconde est
celle de la durée de vie (utile) ou durée d’utilité de ce bien : pendant combien de temps
ce bien contribuera-t-il à l’enrichissement de l’entité ?
Le bien est éliminé des actifs, soit à la suite de sa vente, de sa mise au rebut, de sa
destruction, de la fin de son utilisation pour des raisons diverses.
La vie d’un bien est liée aux avantages économiques qu’il procure à l’entité. Si ceux-ci sont
limités dans le temps, la durée de vie sera finie; si, par contre, les avantages économiques
profitent à l’entité pendant une durée indéterminée, celle-là sera infinie.
Nous allons suivre les différentes étapes du cycle de vie d’un bien immobilisé en respectant la
classification en 3 catégories : immobilisations corporelles, corporelles et financières.
2.1. Définition
Les immobilisations incorporelles sont définies comme des actifs non monétaires dénués
de substance physique.
− être identifiable ;
− être individualisable ;
− avoir un coût que l’on peut mesurer de façon fiable ;
− générer des bénéfices pour l’entité dans le futur.
20 Immobilisations incorporelles
20 Immobilisations incorporelles
203 Frais de développement immobilisables
204 Logiciels informatiques et assimilés
205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques
207 Ecart d’acquisition – « goodwill »
208 Autres immobilisations incorporelles
Cette distinction n’est pas toujours aisée. Notons cependant que les dépenses
de formation,
de publicité et de promotion,
liées au démarrage d’une activité,
de délocalisation ou de réorganisation,
dépenses de recherche
Dans certains cas, cependant, il n’est pas aisé de distinguer une immobilisation
incorporelle d’une immobilisation corporelle.
Exemple : les actifs suivants peuvent ainsi être identifiés lors d’un rachat :
- marques ;
- fichier client ;
- base de données ;
…
En pratique, sont considérés comme des actifs incorporels les logiciels, les brevets et les
procédés de fabrication créés par l’entreprise. En revanche, les marques, fichiers clients
ou bases de données générés en interne ne sont pas être inscrits à l’actif (sauf en cas de
regroupements d’entreprise, comme nous l’avons vu ci-dessus). Il est en effet difficile de
séparer leur coût de production du coût général de l’activité
Exemple : Une entreprise achète auprès d’une Société des systèmes informatiques un
logiciel de comptabilité dans les conditions suivantes :
Le logiciel sera inscrit à l’actif pour 130 000 DA. Les frais de formation sont
comptabilisés en charges.
Elle correspond en fait au démarrage du projet. C’est la période durant laquelle le projet
est insuffisamment avancé pour être considéré comme un actif incorporel. Les frais de
recherche sont comptabilisés en charge, même s’ils correspondent à de la recherche
appliquée.
C’est la dernière phase du projet, celle de la mise en application des résultats de la phase
de recherche. Les frais engagés lors de cette phase sont considérés comme des actifs
incorporels si les conditions suivantes sont respectées :
Dans la pratique, il n’est pas toujours aisé pour les entreprises de distinguer la phase de
développement de la phase de recherche.
Le 1er juin N+3, l’entreprise est capable de démontrer que ce projet de recherche satisfait
aux critères de comptabilisation d’un actif incorporel.
31/12/N+3
Compte Débit Crédit
203 Frais de développement immobilisables 12
731 Production immobilisée 12
31/12/N+4
Exemple: Les logiciels informatiques crées en interne sont enregistrés au coût de production
selon la procédure suivante :
Les acquisitions des logiciels et autres éléments d’actif non courant incorporel (concessions et
droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, fonds commercial (goodwill) et autres,
sont enregistrés normalement en sous/ compte 20 immobilisations incorporelles en contrepartie
des comptes fournisseurs ou financiers.
Le fonds commercial ou « goodwill » correspond à la partie non monétaire des actifs acquis ou
constitués.
fichier clientèle
droit au bail (pas de porte)
Réponses
Une société a acquis une licence d’exploitation d’une marque aux conditions suivantes :
Réponse
La valeur de la licence est obtenue en actualisant les flux de trésorerie décaissés soit :
100 000 + 20 000 x 10% + 30 000 x 10% + 60 000 x 10% + 120 000 x 10% + 180 000 *
10%
(1.05) (1.05) (1.05) (1.05) (1.05)
2/1/N
Compte Débit Crédit
205 Licences 133 800
512 Banque 100 000
401 Fournisseurs d'investissement 33 800
Notons cependant que les éléments de faible valeur peuvent être considérés comme entièrement
consommés dans l’exercice de leur mise en service, et par conséquent ne pas être comptabilisés
en immobilisations.
20 Immobilisations corporelles
211 Terrains
212 Agencement et aménagements de terrain
213 Constructions
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels
218 Autres immobilisations corporelles
Une immobilisation entre dans le bilan de l’entité à son coût d’acquisition ou de production, à
deux conditions :
Ce coût d’entrée dans le bilan inclut l’ensemble des coûts d’acquisition et de mise en place, les
taxes payées et autres charges directes.
de frais généraux ;
de frais de démarrage antérieurs à l’exploitation du bien ;
de pertes d’exploitation subies avant que l’immobilisation ne fonctionne parfaitement.
En cas de paiement différé, les frais financiers correspondants doivent être comptabilisés au
cours du marché.
Exemple : Une société a acquis le 1/4/2008 un matériel industriel au prix de 1500 000 DA HT.
Les frais de transport ont été de 40 000 DA HT, les frais de mise en service de 123 000 DA HT et
les frais de formation du personnel utilisateur de 120 000 DA HT. Par ailleurs, le matériel
n’ayant pas fonctionné normalement au cours du premier mois, les pertes d’exploitation
(consommation excessive de matières premières et de main-d’œuvre) dues à ce mauvais
fonctionnement ont été estimées à 60 000 DA.
Les frais de formation et les pertes d’exploitation sont exclus du coût d’acquisition et sont donc
comptabilisés en charges de l’exercice 2008.
3.2. Comptabilisation
Les comptes d’immobilisations corporelles sont débités, à la date d’entrée des actifs sous le
contrôle de l’entité, de la valeur d’entrée, par le crédit, suivant le cas,
Les immobilisations financières sont des actifs financiers non courants détenus par une entité
sous forme de titres et créances.
Les titres de participations et créances rattachées, qui permettent d’exercer une influence
ou s’assurer le contrôle d’une entité.
Participations dans les filiales, entreprises associées, co-entreprises.
Les titres immobilisés du portefeuille destinés à procurer à l’entreprise des revenus sans
intervention dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus,
Les titres immobilisés représentant des parts dans le capital ou de placements à long
terme que l’entreprise conserve jusqu’à leur échéance.
Les prêts et créances émis par une entité, qu’elle n’a pas la possibilité de vendre à court
terme, créance clients ou autres créances d’exploitation de plus de 12 mois.
a. les titres et créances immobilisés sont comptabilisés à leur coût d’acquisition y compris
les frais de courtages et les taxes non récupérables.
b. Les titres immobilisés et créances rattachées qui ne sont pas destinés à être cédés dans un
avenir proche sont comptabilisés au coût amorti (1) et font l’objet d’une constatation de
perte de valeur après test de dépréciation (difficulté ou non recouvrabilité),
c. Les titres et créances immobilisés destinés à leur cession ultérieure et ceux du portefeuille
constituent des instruments financiers pour fin de transaction et font l’objet d’une
comptabilisation à leur juste valeur.
d. Les écarts dégagés lors de l’évaluation des titres à leur juste valeur sont comptabilisés en
charges et produits financiers de la période.
La Société AMAR , SPA au capital de 2 000 000 DA a décidé le 1/06/07 d’acquérir dans une
première étape des titres de participation en vue de s’assurer le contrôle de la Société MENA.sa.
et constituer dans une deuxième étape un portefeuille de titres qui lui permettra d’accroître ses
revenus financiers et obtenir d’autres avantages économiques.
300 titres de participations sur la société MENA.sa acquis à une valeur boursière de 2
500DA le titre, à laquelle s’ajoutent les frais de courtage de 20 000 DA et une taxe non
récupérable de 1000 DA ;
300 titres (actions) de deux entreprises du secteur TéléCom et agro-alimentaire ( 200
titres au cours boursier de 2100 DA, et 100 titres au cours de 2500 DA.
Les frais de courtage et taxes non récupérables s’élèvent à 23 000 DA.
200 titres de créances sur des entreprises liées A et B (15 mois d’échéance) évaluées à
500 000 DA. Suite à un test opéré, une dépréciation (non recouvrabilité) de 100 000 DA a
été observée sur ces titres.
Prêt à plus d’un an à une filiale (AREV) pour 400 000 DA.
2°) Comptabilisation
01/06/2007
Compte Débit Crédit
261 Titres de participation 771 000
512 Banque 771 000
Acquisition de titres de participation sur MENA
01/06/2007
Compte Débit Crédit
273 Titres immobilisés portefeuille 693 000
512 Banque 693 000
Acquisition de titres pour portefeuille A et B
01/06/2007
Compte Débit Crédit
266 Créances rattachées à des participations 500 000
512 Banque 500 000
Acquisition de titres de créances
01/06/2007
Compte Débit Crédit
274 Prêt 400 000
512 Banque 400 000
Acquisition de titres de créances
A la fin de chaque exercice, les entités pratiquent l’inventaire des biens qui figurent à leur actif.
Si ces biens perdent de la valeur (se déprécient) du fait de l’utilisation ou de l’obsolescence due
au temps qui passe, ils sont amortis.
Exemple : Un véhicule acheté neuf pour 2 500 000 DA, ne vaudra une année après que
1 800 000 DA, deux ans après 1 400 000 DA, et trois ans après 1 000 000 DA. Sa valeur de
revente sera certainement plus proche de 1 800 000 DA, 1 400 000 DA et 1 000 000 DA, un an,
deux ans ou trois ans après son acquisition.
De la même façon, se déprécient avec le temps les constructions, le matériel, l’outillage, les
équipements informatiques…
Pour les immobilisations incorporelles, l’entité doit déterminer si la durée d’utilisation de l’actif
est infinie ou non. Les actifs incorporels ayant une durée de vie déterminée sont amortis sur cette
durée de vie.
Les biens dont l’utilisation, qui correspond à la consommation des avantages économiques, est
déterminable sont amortissables. L’utilisation d’un actif est déterminable lorsque l’usage
attendu de l’actif est limité dans le temps. Cet usage peut être déterminé dès l’origine, à l’entrée
du bien dans l’actif, ou en cours d’utilisation de l’actif.
Le plan d’amortissement, établi à la date d’entée du bien dans l’actif, traduit les choix et les
solutions retenues ; c’est un tableau prévisionnel des réductions de valeur du bien et des annuités
d’amortissement successifs. Il est la traduction comptable de la répartition de la valeur d’un actif
selon le rythme de consommation des avantages économiques attendus de son utilisation
probable.
C’est le mode fondamental ; on estime la durée d’utilisation du bien au moment où il est mis en
service et on considère que la perte de valeur est proportionnelle au temps qui s’écoule plutôt
qu’à l’intensité de l’utilisation.
Exemple : Si la durée probable d’utilisation d’un bien acquis pour 24 000 DA est estimée à 4
ans ; celui-ci perdra, sur le plan comptable, 25% de sa valeur chaque année. Dans l’hypothèse
d’une valeur résiduelle nulle, le plan d’amortissement sera:
Exemple : Un bien valorisé à 24 000 DA (valeur résiduelle nulle) est inscrit dans l’actif de
l’entité le 15 juillet N. On retient une période d’amortissement de 5 ans. Que sera son plan
d’amortissement ?
Exemple : Une machine est achetée pour un montant de 48 000 DA. Elle est mise en service dès
son achat, le 30 septembre 2008. La durée d’utilisation est estimée à 5 ans. On retient le mode
d’amortissement linéaire et on estime la valeur résiduelle à 4 000 DA.
La durée d’utilité est estimée par l’entité (en fonction de l’utilisation prévue de l’actif, de son
expérience avec des actifs similaire…).
Dans ce mode, on applique au taux linéaire un coefficient qui permettra de calculer le taux
dégressif. La dépréciation est plus forte en début qu’en fin de vie de l’immobilisation.
Les coefficients étant supérieurs à 1, les taux dégressifs sont supérieurs aux taux linéaire : les
dotations aux amortissements seront plus élevées.
Un élément vient cependant limiter le montant de la dotation : la base de calcul n’est pas la valeur
d’entrée de l’immobilisation, mais sa valeur nette comptable (VNC). Celle-ci diminuant au fut et
à mesure, la dotation est de plus en plus faible ; elle est dégressive.
Ce calcul sur la base de la VNC pourrait se poursuivre à l’infini. Une règle va permettre d’y
mettre un terme : lorsque le taux dégressif devient inférieur au taux linéaire, on applique les
règles de l’amortissement linéaire. Ce taux linéaire est calculé chaque année : 100 / nombre
d’années restant à amortir. Il croit chaque année, alors que le taux dégressif, déterminé au départ
est fixe.
Les prorata temporis se calculent en mois entiers. Le mois d’achat est intégré en totalité.
Exemple : Un équipement électronique, acheté le 15/7/N et valorisé à 210 000 DA, est
amortissable sur 5 ans.
Valeur Valeur
début Taux nette
Année exercice dégressif Taux linéaire Dotation comptable
N 210 000 35% 100/5 = 20 % 210 000*35%*6/12 = 36 750,00 173 250,00
N+1 173 250 35% 100/4 = 25 % 173 250 * 35% = 60 637,50 112 612,50
N+2 112 613 35% 100/3 = 33 % 112 612,50 * 35% = 39 414,38 73 198,12
N+3 73 198 35% 100/2 = 50 % 73 198,12 * 50% = 36 599,06 36 599,06
N+4 36 599 35% 100/5 = 20 % 73 198,12 * 50% = 36 599,06 0
Ce mode sera utilisé lorsque la cause principale de la dépréciation du bien est l’usure
plus que l’obsolescence. Certains matériels peuvent être ainsi amortis au prorata du
nombre d’heures d’utilisation, du nombre de kilomètres parcourus ou du nombre de
pièces produites.
Exemple : La durée normale d’utilisation d’une machine acquise pour 100 000 DA est de
20 000 heures. Durant l’exercice N, cette machine a fonctionné 8 000 heures.
La dotation pour l’exercice N sera de 100 000 DA * (8 000/ 20 000), soit 40 000 DA.
Exemple : Une machine acquise pour 2 000 000 DA le 1/7/N est mise en production
immédiatement. La consommation des avantages économiques prévue pour cette machine
est reflétée par le rythme de production programmé. A cet effet, il est prévu la
production de 100 000 pièces selon le planning suivant :
N : 5 000
N+1 : 10 000
N+2 : 20 000
N+3 : 20 000
N+4 : 30 000
N+5 : 15 000
Valeur Production
Année d'entrée prévue Annuité Amortissement cumulé VNC
N 2 000 000 5 000 100 000 100 000 1 900 000
N+1 2 000 000 10 000 200 000 300 000 1 700 000
N+2 2 000 000 20 000 400 000 700 000 1 300 000
N+3 2 000 000 20 000 400 000 1 100 000 900 000
N+4 2 000 000 30 000 600 000 1 700 000 300 000
N+5 2 000 000 15 000 300 000 2 000 000 0
Mode progressif
A l’inverse du mode dégressif, le montant des amortissements est plus fort en fin de vie qu’en
début de vie de l’immobilisation. Ce mode est en fait rarement utilisé.
La diminution de valeur d’une immobilisation est notée, non pas au crédit du compte de
l’immobilisation elle-même, mais au crédit d’un compte particulier d’amortissement. Ainsi, à
chaque immobilisation amortissable sont associés deux comptes ;
Exemple :
Doit être estimée. La valeur recouvrable est la plus élevée entre le prix de vente net de l’actif et la
valeur actualisée des flux de trésorerie attendue de l’utilisation d’un actif et de sa revente
éventuelle après son utilisation.
Lors d’un test de dépréciation ultérieur, on peut constater que la perte de valeur constatée au
cours d’un exercice précédent n’a plus lieu d’être. Dans ce cas, la perte de valeur constatée est
reprise, en produits au compte de résultat.
Exemple : Une entreprise a acquis le 1er janvier N un matériel dont le coût est de 90 000 DA. Ce
matériel est amorti en linéaire sur 5 ans et sa valeur résiduelle est considérée comme nulle. Au
31/12/N + 2, le comptable, constatant qu’un nouveau matériel plus performant est maintenant
disponible, décide de réaliser un test de dépréciation sur ce matériel.
La valeur d’utilité est déterminée en actualisant les flux de trésorerie générés par le matériel au
taux de 9% (taux d’actualisation utilisé par l’entreprise). Les flux de trésorerie générés par le
matériel correspond à l’augmentation du résultat opérationnel (avant impôt) liée à l’utilisation
du matériel. Les prévisions pour N + 3 et N + 4 sont respectivement de 20 000 DA et 15 000 DA.
D’autre part, si le matériel était vendu au 31/12/N + 2, son prix de vente net estimé serait de
28 000 DA.
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la valeur d’utilité et le prix de vente net.
31/12/N+2
Compte Débit Crédit
6 Charge Dépréciation d'actifs 5 000
2 Actif Matériel industriel 5 000
Constatation d'une perte de valeur sur titres de créances
Un immeuble de placement est un terrain ou une construction détenus dans le seul but de réaliser
un placement financier, c’est-à-dire de percevoir des revenus de location et de réaliser une
éventuelle plus-value lors de la revente.
Les immeubles de placement sont évalués au choix à la juste valeur ou au coût d’acquisition
comme les autres actifs corporels. Lorsque l’entité a choisi une méthode, elle doit utiliser la
même méthode pour tous les immeubles de placement.
Lorsqu’une immobilisation corporelle est composée de parties ayant des durées d’utilité
différentes, les différents composants de l’immobilisation doivent être inscrits séparément à
l’actif. Ils seront ensuite amortis selon leur propre durée d’utilité.
9.1. Une société a acquis le 1/4/N un matériel industriel au prix de 1 500 000 DA HT. Les frais
de transport ont été de 40 000 DA HT, les frais de mise en service de 30 000 DA HT, les
frais de formation du personnel utilisateur de 20 000 DA HT. Par ailleurs, le matériel
n’ayant pas fonctionné normalement au cours du premier mois, les pertes d’exploitation
(consommation excessive de matières premières et de main-d’œuvre) dues à ce mauvais
fonctionnement ont été estimées à 28 000 DA.
9.2. La société Artus acquiert et met en service le 1 er juillet N un matériel industriel dans les
conditions suivantes :
- 5 000 unités en N ;
- 30 000 unités en N + 1 ;
- 30 000 unités en N + 2 ;
- 15 000 unités en N + 3.
Déterminez la valeur à laquelle doit être inscrit ce matériel à l’actif au 1/7/N ; et au 31/12/N+1.
Quel est l’impact sur le résultat de la cession du matériel en juillet N + 3 ?
au 31/12/2012 : 31 250 DA
au 31/12/2013 : 16 250 DA
9.6. La société DUCOIN a acquis le 2/1/N une machine outil et a décidé d’adopter le mode
d’amortissement dégressif. Le premier amortissement est de 206 250 DA et le second de
141 796,88 DA (exactement 141 786, 875)
9.7. Un véhicule de transport est acheté pour 3 200 000 DA au début de l’année N ; sa durée de
vie probable est de 6 ans.
Établir les tableaux d’amortissement de ce matériel dans chacune des deux méthodes :
linéaire et dégressif
9.8. La société Amar a acquis une immobilisation au 1 er janvier 1999 pour 10 MDA, amorti sur
15 ans. L’évaluation technique fait ressortir le fait que cette immobilisation est composée
de 2 éléments : le composant A qui entre pour 30% de la valeur totale a une durée d’utilité
estimée de 6 ans ; le composant B, dont la valeur égale 70% de la valeur totale a une durée
de vie de 20 ans. Au 1er janvier 2005, le composant A a été renouvelé pour un montant de
4MDA. Compléter le tableau suivant au 1er janvier 2009, date de mise en vigueur du
NSCF.
Amortissement
Valeur d'entrée cumulé Valeur nette
Composant A
Composant B
Total A + B
Valeur selon PCN
Valeur selon NSCF
Écart
9.10. Précisez la définition de la notion de valeur résiduelle et explicitez sa prise en charge dans
le calcul de la dotation aux amortissements.
9.13. Une entreprise a opté pour l’évaluation de ses immeubles (bâtiments et terrains) sur des
bases réévaluées. Le terrain a été acquis au 1 er janvier N pour 30 000 000 DA et un
bâtiment, d’une durée d’utilité estimée à 20 ans, pour 45 000 000 DA.
− 2ème cas : sur la base d’une expertise immobilière, la juste valeur du terrain a été
estimée à 34 000 000 DA celle du bâtiment à 48 000 000DA.
9.14. (suite de l’exercice précédent). L’année suivante, au 31.12.N+1, l’entreprise réalise des
tests de dépréciation aux termes desquels il s’avère que l’ensemble terrain et bâtiment a
subi des modifications de valeur.
− le terrain ne vaut plus que 28 000 000DA
− les constructions n’ont plus qu’une valeur de 41 000 000 DA
− Présenter les calculs de dépréciation et passer les écritures comptables
correspondantes.
− L’année N+2, les tests de dépréciation font apparaître une augmentation de la valeur
du terrain, évalué à 31 000 000 DA.
− Présenter les calculs d’évaluation et passer les écritures comptables
correspondantes.
9.15. Le poste « immobilisations incorporelles » avant écritures d’inventaire fait apparaître les
données suivantes :