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« Un ac f est un élément iden fiable du patrimoine ayant une valeur économique posi ve
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pour l’en té, c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’en té contrôle du fait
d’évènements passés et dont elle a end des avantages économiques futurs. «
Ar cle 211-1 du PCG
I. Défini ons et probléma que
A. Défini on
Dans le cadre de la convergence du PCG vers les normes comptables interna onales, les
règlements 2004-06 et 2002-12 du CNC, entrés en vigueur en 2005, ont modifié les règles
d’évalua on et de comptabilisa on des immobilisa ons. Ces règles sont incluses dans le
règlement 2014-03 rela f au plan comptable général.
Défini on
Ar cle 211-6 du PCG : « une immobilisa on corporelle est un ac f physique détenu, soit pour
être u lisé dans la produc on ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à
des ers, soit à des fins de ges on interne et dont l’en té a end qu’il soit u lisé au-delà de
l’exercice en cours. »
Une immobilisa on corporelle est iden fiée en fonc on de trois critères :
- La conformité à la défini on de l’ac f. L’immobilisa on corporelle doit remplir toutes
les condi ons d’un ac f :
o Faire par e du patrimoine de l’en té ;
o Être contrôlée par ce e en té ;
o Être source d’avantages économiques futurs, directement ou indirectement.
- La durée d’u lisa on de l’immobilisa on. L’immobilisa on corporelle se dis ngue
d’une charge par sa durée d’u lisa on ou sa capacité à produire des avantages
économiques sur une certaine durée. Par exemple, une immobilisa on corporelle
u lisée dans un processus de produc on correspond à l’applica on directe de la no on
d’avantage économique (créa on de richesse). Les immobilisa ons corporelles
(installa on et ou llage industriels, bâ ments d’exploita on,…) forment l’ou l de
travail de l’en té.
- La des na on de l’immobilisa on du bien. Une immobilisa on corporelle peut être
louée à des ers. Dans ce cas, les avantages économiques ne sont pas obtenus par
l’u lisa on directe de l’immobilisa on, mais indirectement (loyers encaissés).
Certaines immobilisa ons corporelles ne génèrent pas directement d’avantage
économique, mais par cipent néanmoins à la créa on de richesse.
Exemples : l’installa on téléphonique est indispensable dans toute entreprise ; elle
par cipe indirectement à la créa on de richesse. L’analyse est différente pour une
B. Probléma que
1. Evalua on du patrimoine
Les immobilisa ons sont source d’avantages économiques, sur plusieurs exercices.
Comment déterminer la par cipa on des immobilisa ons à l’ac vité d’un exercice ?
Quels sont les coûts à ra acher à cet exercice ? Dans quelle mesure les avantages
économiques poten els ont-ils été u lisés ? C’est tout l’enjeu des amor ssements.
Exemple : le prix de revient d’un vêtement est cons tué entre autres des ma ères
premières, des frais de personnel, du coût de la machine à coudre… Les machines à
coudre sont u lisées pendant plusieurs années, comment répar r leur coût ?
3. Analyse financière
L’analyse financière s’intéresse par culièrement aux éléments stables du bilan, gage de
pérennité pour l’en té concernée. L’analyse du fonds de roulement, par rapport aux
besoins d’inves ssement, dépend de la valeur des immobilisa ons. Les règles et
méthodes retenues pour valoriser les immobilisa ons ont un impact sur ce e analyse.
Les choix qui sont faits ne sont pas neutres. Perme ent-ils de donner une image
fidèle et d’établir des comptes sincères ?
La nécessité d’isoler des composants dépend de la nature des immobilisa ons corporelles et
de l’ac vité de l’entreprise.
Exemples : pour une société de transport, un camion est cons tué d’un tracteur, d’une
remorque et d’un train de pneus qui doivent être immobilisés séparément. Pour une société
commerciale, les véhicules de tourisme u lisés par les employés ne seront pas décomposés.
B. La dis nc on entre immobilisa ons corporelles et charges
1. Les immobilisa ons corporelles suscep bles d’être comptabilisées en charges
a. Les immobilisa ons de faible valeur
L’ar cle 212-6 du PCG précise que les biens de faible valeur peuvent être comptabilisés
directement en charge, même s’ils sont u lisés sur plus d’un exercice, l’incidence sur les
comptes étant négligeable. C’est une applica on du principe d’importance rela ve.
L’iden fica on des biens de faible valeur est effectuée sous la responsabilité de l’en té. Elle
dépend, en par culier, de son secteur d’ac vité et de sa taille.
Fiscalement, il n’est pas possible de comptabiliser directement en charges les biens de plus de
500 € HT.
b. Les immobilisa ons constamment renouvelées
Défini on
Les immobilisa ons constamment renouvelées sont, en général, des biens interchangeables,
d’une faible valeur unitaire et nécessaires à la réalisa on de l’ac vité. Pris dans leur ensemble,
ils cons tuent un ac f qui peut être immobilisé.
Ar cle 212-7 du PCG : les immobilisa ons corporelles qui sont constamment renouvelées et
dont la valeur globale est d’importance secondaire pour l’en té peuvent être conservées à
l’ac f pour une quan té et une valeur fixe si leur quan té, leur valeur et leur composi on ne
varient pas sensiblement d’un exercice à l’autre.
L’applica on de ce e règle est limitée à certaines ac vités
Exemple : la vaisselle d’un restaurant, u lisée plusieurs années, cons tue une immobilisa on
corporelle. Les remplacements par els sont comptabilisés en charges.
2. Les biens ne remplissant pas toutes les condi ons mais devant être immobilisés
a. Les immobilisa ons de sécurité et de protec on de l’environnement
Les dépenses engagées après la mise en service, qui prolongent la durée de vie de
l’immobilisa on concernée ou en augmentent la valeur, doivent être immobilisées.
b. Cas des immobilisa ons complexes décomposées
Dans l’industrie, les équipements complexes nécessitent souvent la réalisa on de gros
entre en à effectuer régulièrement suivant un programme pré établi. Les effets de ces travaux
ne concernent pas qu’un seul exercice. Ils faisaient l’objet de provisions pour charges avant
l’entrée en vigueur des nouvelles règles de comptabilisa on des ac fs (en 2005). Pour ne pas
pénaliser les entreprises, ce e pra que peut toujours être u lisée.
Ar cle 214-10 du PCG : les dépenses d’entre en faisant l’objet de programmes pluri annuels
de gros entre en ou de grandes révisions en applica on de lois, règlements ou de pra ques
constantes de l’en té, doivent être comptabilisées dès l’origine comme un composant dis nct
de l’immobilisa on, si aucune provision pour gros entre en ou grandes révisions n’a été
constatée.
Défini on
Les gros entre ens ou grandes révisions sont engagés pour vérifier l’absence de défaillance de
certaines pièces et maintenir l’installa on en bon état de fonc onnement. Les installa ons
doivent être démontées au moins par ellement, ce qui entraîne en général un arrêt de
l’ac vité ou de l’u lisa on des équipements concernés pendant un certain temps.
Ces travaux sont considérés comme par e intégrante de la valeur de l’immobilisa on et
doivent être comptabilisés dès l’origine comme un composant dis nct de l’immobilisa on, ce
qui permet d’en répar r la charge sur plusieurs exercices.
Avant 2005, l’étalement de ces gros travaux était effectué par voie de provision. L’éventuelle
suppression des provisions pour gros entre en, à la date d’entrée en vigueur des nouvelles
défini ons et règles de comptabilisa on, aurait été fiscalement pénalisante. Pour assurer la
neutralité fiscale de l’introduc on des nouvelles règles comptables, la possibilité de cons tuer
de telles provisions a été maintenue.
c. Pièces de rechange
Les pièces de rechange sont en général comptabilisées en charges, car elles font par e des
dépenses d’entre en courant. Certaines entreprises (les exploitants d’avions, par exemple)
doivent détenir en permanence des pièces de rechange pour éviter l’arrêt de leur ac vité. Elles
sont génératrices d’avantages économiques de façon indirecte puisqu’elles condi onnent la
L’avis CNC n°2004-15 du 23 juin 2004 précise que la contrepar e d’un bien acquis à tre gratuit 9
est enregistrée en produits sauf excep on.
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