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I. Définition et problématique
Le bilan présente à l’actif tous les éléments du patrimoine nécessaires à la réalisation des activités de
l’entreprise (outil de production en immobilisations corporelles, matières premières et marchandises
en stocks, trésorerie nécessaire pour engager les dépenses liées aux activités en disponibilités). Des
biens non physiques peuvent également être nécessaires ; ils sont inscrits en immobilisations au poste
des immobilisations incorporelles.
Définition
Article 211-5 du PCG : une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans
substance physique.
Pour être activée, l’immobilisation doit respecter la définition d’un actif et satisfaire quatre critères :
elle doit être identifiable, source d’avantages économiques futurs, contrôlables, et son coût doit être
évalué avec une fiabilité suffisante. Le PCG distingue les actifs incorporels selon qu’ils ont été acquis ou
produits par l’entité.
C. Caractère contrôlable
Les éléments incorporels acquis sont immobilisés, car le coût résultant d’une transaction est toujours
considéré comme fiable.
3. Marque acquise
Un bail commercial est renouvelable. Le locataire peut céder le droit de poursuivre l’activité prévue. Le
prix est déterminé (souvent basé sur un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé et sur la durée du bail.)
7. Exceptions
Avant l’entrée en vigueur du règlement 2004-06 du CNC, qui a introduit la définition d’un élément de
l’actif et modifié les conditions de comptabilisation des immobilisations incorporelles, les frais
d’établissement, de constitution, de transformation, de premier établissement et d’augmentation de
capital, de fusion ou de scission étaient comptabilisés en immobilisations incorporelles, en raison de
leur rattachement à plusieurs exercices. Depuis 2005, bien que ces dépenses ne répondent pas à la
définition d’un actif et par exception, il reste possible de les comptabiliser en immobilisations, la
méthode de référence consistant à les comptabiliser en charges.
Selon l’article 213-22 du PCG, le coût d’entrée d’une immobilisation incorporelle acquise est égal à son
prix d’achat augmenté des frais accessoires : la règle d’évaluation est la même que pour les
immobilisations corporelles.
Constituent des coûts directement attribuables : le coût des rémunérations et autres avantages du
personnel résultant directement de la mise en état de fonctionnement de l’actif ; les honoraires des
professionnels (expert, évaluateur, conseil) ; les coûts des tests de bon fonctionnement de l’actif.
Ne font pas partie du coût d’une immobilisation incorporelle : les coûts de lancement d’un nouveau
produit ou service (y compris les coûts des activités de publicité et de promotion) ; les coûts
d’exploitation d’une activité dans un nouveau lieu ou avec une nouvelle catégorie de clients (y compris
les coûts de formation du personnel) ; les frais administratifs et autres frais généraux.
Par exception, les frais accessoires (frais de saisie des données engagés à partir du lancement de
l’exploitation chez l’utilisateur) sont des charges engagées avant la mise en exploitation du logiciel (avis
CNC n°31 des 9 janvier et 29 avril 1987). Ils ne sont pas activables.
L’acquisition de certaines immobilisations incorporelles (ex. brevet, marque, fonds commercial) peut
faire l’objet de modalités de financement particulières. Le vendeur accorde un crédit à l’acquéreur qui
5 prend la forme de redevances, déterminées le plus souvent en pourcentage du chiffre d’affaires qui
sera réalisé. Le montant définitif du brevet ou du fonds commercial n’est pas connu avec certitude.
- Il s’agit d’une acquisition à titre onéreux mais pour laquelle le coût d’acquisition ne peut pas être
déterminé précisément : elle doit être évaluée à la valeur vénale. Celle-ci peut être égale à la valeur
actualisée des versements prévus au contrat ou la valeur retenue pour déterminer les droits
d’enregistrement.
- Si cette évaluation n’est pas fiable, les versements sont comptabilisés en charges.
La dette est constatée au crédit du compte 404 Fournisseurs d’immobilisations. Le versement des
redevances est enregistré au fur et à mesure au débit du compte 404. En fin de contrat, si le compte
fournisseur d’immobilisations n’est pas soldé, la différence est comptabilisée en charge ou produit
exceptionnel. Il est également possible d’analyser la différence comme un ajustement de la valeur de
l’immobilisation. Fiscalement, c’est la position qui est retenue.
En cas de regroupements d’entreprises, la société acheteuse doit identifier les actifs incorporels de la
société achetée, y compris les actifs incorporels ne figurant pas au bilan mais reconnus au moment du
regroupement, car considérés comme identifiables (marques, licences et fichiers clients). Il s’agit donc
d’actifs générés en interne par la société achetée. Le coût d’entrée est la juste valeur à la date
d’acquisition.
B. Amortissement
Les règles d’amortissement sont les mêmes que celles des immobilisations corporelles. La base
9 amortissable est constituée du coût d’acquisition, déduction faite de la valeur résiduelle. En général, la
valeur résiduelle des actifs incorporels est considérée comme nulle. A l’exception des logiciels acquis,
la date de début d’amortissement correspond à la date d’acquisition.
Le PCG ne donne aucune indication sur la méthode d’amortissement : l’amortissement linéaire est
appliqué la plupart du temps.
Les fonds de commerce sont amortis soit sur la durée d’utilisation, si on la connait, soit sur une durée
de 10 ans au maximum.
Les brevets sont amortis sur la durée d’utilisation, soit sur une durée de 20 ans au maximum.
Les frais de développement sont soit amortis sur la durée d’utilisation, soit sur une durée de 5 ans au
maximum.
Comme les immobilisations corporelles, les immobilisations incorporelles amortissables doivent faire
l’objet d’un test de dépréciation dès qu’il existe un indice de perte de valeur. Les immobilisations
incorporelles non amortissables doivent faire l’objet d’un test de dépréciation annuel systématique.
VI.Informations en annexes