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PARTIE 1: ENJEUX DE LA NORMALISATION COMPTABLE

INTERNATIONALE ET PANORAMA DES NORMES IFRS

MODULE 1 : Fondements et principales caractéristiques des


normes IFRS

MODULE 2 : Le cadre conceptuel des normes IFRS


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MODULE 3 : Panorama des normes de présentation de


l’information financière

MODULE 4 : Panorama des normes d’évaluations des actifs et


passifs non financiers

MODULE 5 : Panorama des normes d’évaluations des actifs et


passifs financiers
MODULE 6 : Panorama des normes d’évaluation du résultat et des
variations des cours
Module 6 : Panorama des normes d’ évaluation des
produits, impôts, variations de cours
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


PANORAMA DES NORMES D’ EVALUATION DES PRODUITS,
S IMPOTS, VARIATIONS DE COURS

O  Produits des activités ordinaires tirés de contrats


conclus avec des clients (IFRS 15)
M IFRS 15

M Impôts sur le résultat (IAS 12)


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A Comptabilisation des opérations en monnaies étrangères


(IAS 21)

I Information financière dans les économies


hyperinflationnistes (IAS 29)

R
E

m62 visualcommunications
CONTEXTE

Champ d’application

les contrats de location


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Tous les
les contrats d’assurance contrats avec les instruments financiers
les clients sauf

Les échanges non monétaires entre des entités d’un même secteur d’activité
réalisés afin de faciliter les ventes auprès de clients ou de clients potentiels

Exclusion des
Joël MABUDU accords de
Expert-Comptable Diplômé
collaboration
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

Mode opératoire

Pour appliquer ce principe fondamental, l’entité doit suivre toutes les 5


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étapes ci-dessous :

1 2 3 4 5
Identifications des
Identification du Détermination du Allocation du Comptabilisati
obligations de
contrat avec un prix de la prix de la on du produit
performance du
client transaction transaction
contrat

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

1 Identification du contrat avec un client

Identifier le contrat avec le client constitue la première étape


prévue par IFRS 15 dans le process de reconnaissance du chiffre
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d'affaires.
IFRS 15 porte sur les contrats conclus par une entité avec ses
clients lorsque ces contrats remplissent les cinq conditions
suivantes : 

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
1 Identification du contrat avec un client
Conditions

les parties au contrat ont approuvé celui-ci (par écrit, verbalement ou selon d’autres
pratiques commerciales habituelles) et se sont engagées à remplir leurs obligations
respectives ;

l'entité est en mesure d'identifier les droits de chacune des


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parties sur les biens ou services à transférer ;


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l'entité est en mesure de connaître les conditions de paiement


prévues en contrepartie du transfert des biens et services ;

le contrat a une substance commerciale, ce qui signifie que les


risques portant sur les flux de trésorerie, les montants de ceux-
ci et leur calendrier devraient être différents avant et après la
conclusion du contrat ;

il est probable que l'entité percevra la rémunération prévue en


échange des biens ou services qui seront transférés au client.
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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

2 Identifications des obligations de performance du contrat

Une obligation de prestation est la promesse contractuelle de


l'entité à son client de lui transférer :
- a) soit un bien ou un service distinct, ou un ensemble de biens
Définition
ou services distinct ;
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- b) soit une série de biens ou services distincts qui sont


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substantiellement les mêmes et dont le profil de transfert au


client est identique. client

Un bien ou un service est distinct s'il remplit les deux


conditions suivantes :
Biens ou
services - a) le client peut bénéficier du bien ou du service soit tel quel,
distincts soit avec d'autres ressources qui lui sont facilement
accessibles ;
- b) la promesse de transférer le bien ou le service au client peut
être distinguée d'autres promesses à l'intérieur du contrat (le
bien ou le service est distinct dans le contexte du contrat).

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

2 Identifications des obligations de performance du contrat

Une entité vend un équipement ainsi que des prestations


d'installations. L'équipement et l'installation correspondent
à une offre standard. L'installation pourrait être fournie par
des concurrents.
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On constate :
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- que l'équipement peut être utilisé avec d'autres ressources disponibles, en


l'occurrence l'installation que des concurrents pourraient réaliser ;
- qu'il peut être distingué au sein de contrat en l'absence de fourniture de
service d'intégration significatif par l'entité.
L'équipement remplissant les deux conditions pour être considéré comme
distinct, la vente de l'équipement et son installation sont deux obligations
de prestation distinctes.
Le raisonnement et la conclusion seraient identiques dans le cas d'un
constructeur automobile qui vendrait un véhicule avec une prestation
gratuite d'entretien pendant une période de deux ans.
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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

2 Identifications des obligations de performance du contrat

Une entité vend un équipement ainsi que des prestations


d'installations. L'équipement et l'installation correspondent à
une offre standard. L'installation pourrait être fournie par des
concurrents.
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On constate :
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- que l'équipement peut être utilisé avec d'autres ressources disponibles, en


l'occurrence l'installation que des concurrents pourraient réaliser ;
- qu'il peut être distingué au sein de contrat en l'absence de fourniture de
service d'intégration significatif par l'entité.
L'équipement remplissant les deux conditions pour être considéré comme
distinct, la vente de l'équipement et son installation sont deux obligations
de prestation distinctes.
Le raisonnement et la conclusion seraient identiques dans le cas d'un
constructeur automobile qui vendrait un véhicule avec une prestation
gratuite d'entretien pendant une période de deux ans.
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3 Détermination du prix de la transaction

Définition du prix

Le prix est la rémunération à laquelle l'entité estime avoir


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droit en échange du transfert au client des biens et services


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prévus au contrat. Le prix s'entend hors les éléments


collectés pour le compte de tiers tels que des taxes.
La rémunération stipulée au contrat peut inclure des
montants fixes ou des montants variables ou les deux à la
fois.
L'estimation du prix est effectuée sur la base du contrat en
présumant qu'il ne sera pas annulé, renouvelé ou modifié.

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3 Détermination du prix de la transaction

Eléments constitutifs
Les éléments variables du prix sont constitués par des
éléments à la hausse, tels que des bonus de performance,
des incitations à respecter des niveaux de qualité ou des
délais, et par des éléments à la baisse, tels que des
remises, ristournes, remboursements, pénalités.
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Composantes
variables du
prix Estimation
La fraction variable de la rémunération peut être estimée
selon deux méthodes :

la méthode de la valeur
attendue. Cette valeur est la méthode du montant le plus
obtenue en additionnant les probable. Cette méthode
rémunérations résultant de sélectionne le montant le plus
différents scénarios pondérées probable parmi un ensemble
de leur probabilité d'estimations
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d'occurrence.
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3 Détermination du prix de la transaction

Une entité vend


dont un équipement
l'activité est la ainsi que des conclut
construction prestations
un
d'installations.
contrat avec un L'équipement et l'installation
client prévoyant correspondent
la construction en trois
à une offre standard. L'installation pourrait être fournie par
mois d'un garage au prix de 100. Si ce délai n'est pas
des concurrents.
respecté, l'entité supportera une pénalité de 10.
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L'entité en conclut que le prix fixe du contrat est de 90 et que sa


composante variable est de 10. Elle évalue cette composante sur la base de
l'une des deux méthodes décrites ci-dessus (au cas particulier, la méthode
du montant le plus probable).

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

4 Allocation du prix de la transaction

Modalités

Lorsque le prix à payer par le client correspond à plusieurs


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obligations de prestation, il convient de le ventiler de


manière à ce que le montant alloué à chaque obligation
reflète la rémunération à laquelle l'entité est en droit de
prétendre en échange des biens ou services à transférer au
client .

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
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4 Allocation du prix de la transaction
Prix directement observable
La ventilation est effectuée à la date de début de contrat
sur la base des prix qui seraient perçus au titre de chaque
obligation de prestation si elles étaient distinctes.
Prix
Prix non directement observable
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Lorsque le prix individuel d'un bien ou d'un service sous-


jacent à une obligation de prestation n'est pas directement
observable, l'entité utilise toutes les informations
raisonnablement disponibles, telles que des données de
marché, des données propres à l'entité ou propres aux
clients. Les méthodes d'estimation appropriées pour
estimer les prix individuels sont notamment les suivantes :

L'approche du L'approche par les


L'approche résiduelle. L'entité estime
prix de marché coûts augmentés
le prix individuel d'une obligation de
ajusté d'une marge
prestation par différence entre le prix
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé total du contrat et la somme des prix
individuels observables des autres
biens et services à transférer au client.
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
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4 Allocation du prix de la transaction

Exemple

Un matériel est vendu à 4 000 000 F avec 2 ans de garantie.


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Le contrat de garantie seul représente 10% du prix de l'ordinateur. La vente


du matériel sera comptabilisée pour 4 000 000 x 90% = 3 600 000 F. Le
produit lié au contrat de garantie de 400 000 F (4 000 000 x 10%) est étalé
sur les 2 ans du contrat.

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
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5 Comptabilisation du produit : reconnaissance du


chiffre d’affaires lorsqu’une obligation de performance est
satisfaite
Le montant du prix de la transaction allouée à une obligation de
performance est reconnu en revenu lorsque l’obligation de performance est
satisfaite , c’est-à-dire lorsque le client obtient le contrôle de l’actif (bien ou
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service, un service étant un actif qui est consommé immédiatement).


Le contrôle se définit comme la capacité actuelle et présente de décider de
l’utilisation de l’actif et d’en obtenir la quasi-totalité des avantages
économiques résiduels (correspondant aux cash-flows potentiels résultant
de l’utilisation, la consommation, la revente, l’échange ou la mise
en garantie de l’actif).
Le contrôle comprend également la capacité d’interdire à d’autres de
diriger l’utilisation et d’accéder à la quasi-totalité des avantages de l’actif .
Le transfert du contrôle doit s’apprécier du point de vue du client et non de
l’entité .
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3 Identifications des obligations de performance du contrat

Une entité vend un équipement ainsi que des prestations

La société ORDAS commercialise des ordinateurs et propose aux clients leur installation en
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réseau. La société Commandas passe commande de 32 ordinateurs qui lui sont livrés et
facturés par ORDAS le 20/12/N. La société ORDAS ne pourra pas procéder à l’installation
des ordinateurs vendus avant le 10/01/N+1 car les techniciens ont été contaminés par la
COVID 19. La société ORDAS supporte tous les risques inhérents à la propriété des
ordinateurs jusqu’à la date du 10/01/N+1.
Mission : Quelle est la date de comptabilisation de la vente.
Solution :
La vente sera comptabilisée à l’achèvement de l’installation, le 10/01/N+1.

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

Comptabilisation des ventes de biens

Dans le cas de vente de biens, les produits doivent être constatés lorsque le
client obtient le contrôle du bien (généralement à la livraison, notamment
lorsqu’il s’agit de biens fongibles) c’est-à-dire qu’il est libre de l’utiliser et qu’il
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peut bénéficier de ses avantages).


 

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

Comptabilisation de prestations de services


Les méthodes de comptabilisation des produits des activités ordinaires qui
conviennent pour refléter la fourniture continue de biens ou de services au client
comprennent :
• les méthodes fondées sur les extrants, selon lesquelles les produits sont
comptabilisés sur la base des unités produites ou livrées, des étapes importantes du
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contrat, du recensement des biens ou services fournis par rapport à l’ensemble des
biens ou services à fournir ;
• les méthodes fondées sur les intrants, selon lesquelles les produits sont
comptabilisés sur la base des efforts déployés (par exemple le coût des ressources
consommées, le temps écoulé, les heures de travail fournies et les heures machines
utilisées) relativement à l’effort total prévu.
Si les efforts sont déployés de manière uniforme sur toute la durée
de la prestation, il peut être approprié pour l’entité de comptabiliser les produits sur
une base linéaire.
Si une entité promet de transférer à la fois des biens et services, elle
doit d’abord déterminer si les biens et services sont des obligations de prestations
distincts.
Si les biens et les services sont des obligations de prestations distincts, l’entité doit en
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rendre compte en tant que tels, sinon, elle doit tenir compte de l’ensemble des biens
et services comme un service
CAS PRATIQUE
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Cas pratique
La SA Construtas a signé un contrat avec l’Etat un contrat de
construction pour la réalisation de la pose de voies ferrées et a conclu
pour remplacer des tronçons de voies pour un prix fixe de 2 000 000
000.
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L’Etat devient propriétaire des tronçons remplacés au fur et à mesure


de l’avancement des travaux en cours. La SA Construtas a changé
60 tronçons sur les 100 qui doivent être remplacés selon le contrat.
Les travaux à réaliser pour le changement des voies sont identiques
pour les 100 tronçons.

Mission : Comment la SA Constructas doit constater le chiffre d’affaires lié à ce contrat ?


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CORRIGE

Une méthode basée sur les outputs (les tronçons remplacés) est
appropriée pour mesurer l’avancement de la SA Constructas par
rapport à la satisfaction de l’obligation de performance prévue au
contrat. Cette mesure paraît la plus représentative des services
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rendus à condition que l’effort à réaliser soit le même pour


chaque tronçon remplacé.
L’avancement sur cette base est de 60 % (60 tronçons/100), La
SA Construtas reconnaît un chiffre d’affaires égal à 60 % du prix
total du contrat, soit 1 200 000 000 (2 000 000 000 x 60%).

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »

Comptabilisation de prestations de services


Cas spécifique des surcoûts anormaux d’inefficacité et de gaspillage

Les surcoûts anormaux d’inefficacité et de gaspillage non prévisibles sont exclus du


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calcul du pourcentage d’avancement, ces coûts engagés ne permettant pas à l’entité


d’avancer dans la satisfaction de l’obligation de performance.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique

La SA Constructas a signé avec l’Etat, un contrat de construction


pour un prix fixe 750 000 000. Au titre de ce contrat :
 l’estimation du total des coûts est de 600 000 000 (hors surcoûts
anormaux) ;
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 les coûts réels encourus à la clôture de l’exercice N s’élèvent à


250 000 000, y compris 10 millions de surcoûts anormaux liés à
des inefficacités et des gaspillages de matières.
L’entité a déterminé que l’obligation de performance est satisfaite
en continu et que l’état contrôle la route dès que sa construction
commence.
Joël
Mission : Comment constater le chiffre d’affaires sur ce contrat ?
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CORRIGE

Une méthode basée sur les coûts engagés comparés au total des coûts
estimés est appropriée pour mesurer l’avancement de l’entité pour
satisfaire l’obligation de performance prévue au contrat.
Le chiffre d’affaires sera calculé de la manière suivante :
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 degré d’avancement : (250 000 000 -10 000 000) / 600 000 000 =


0,4
 Chiffre d’affaires constaté : 750 000 000 x 40% = 300 000 000
 Résultat de l’exercice : 300 000 000 - 250 000 000 = 50 000 000
 

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CAS PARTICULIERS : PAIEMENT DIFFERE

Prix comportant une composante de financement


significative

La vente doit être scindée en deux parties :


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• Une composante chiffre d’affaires : égale à la valeur


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actuelle de la créance.
• Une composante financement : représentant les
produits financiers générés par la créance. L’entité
se comporte en effet comme un banquier vis-à-vis de
son client.
Par mesure de simplification, la norme IFRS 15 stipule que si, au
démarrage du contrat, l’entité anticipe qu’il n’y aura jamais de décalage
supérieur à un an entre le moment où elle reçoit de la trésorerie du
client et le moment où elle comptabilise le chiffre d’affaires au titre de la
prestation
Joël rendue, alors l’entité
MABUDU Expert-Comptable n’a pas l’obligation d’ajuster le prix de
Diplômé

transaction du contrat pour tenir compte d’une composante de


financement significative (le cas échéant).
CAS PRATIQUE
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Cas pratique
Une entité réalise le 1er janvier N une vente pour un montant nominal
de 10 000. Elle accorde à son client un crédit gratuit de 2 ans.Le taux
d’intérêt implicite est de 4%.
 Mission : Passer les écritures nécessaires.
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CORRIGE

L’encaissement de la créance client étant différé de 2 ans, la juste


valeur de la contrepartie est inférieure au moins au nominal de la
trésorerie à recevoir.
1/1/N
         
 411 Client (10000 x 1,04 ) 
-2
 9245,6  
  70 Vente     9245,6
         
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31/12/N
         
 411 Client (9245,6 x 4%)   369,8  
  77 Produits financiers     369,8
    31/12/N+1      
 411 Client (9245,6+ 369,8) x 4%   384,6  
  77 Produits financiers     384,6
         
31/12/N+1
         
 521 banque  10000  
  411 client      10000
         

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
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CAS PARTICULIERS : GARANTIES DONNEES AUX


CLIENTS

GARANTIE OPTIONNELLE
Lorsque le client a la possibilité d'acquérir une garantie
séparément, par exemple du fait que son prix est distinct
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et que la garantie est négociée séparément, il s'agit d'une


obligation de prestation distincte à laquelle une fraction
du prix doit être allouée.
Garanties
GARANTIE OBLIGATOIRE
données
Lorsque le client ne dispose pas du choix d'acquérir la
garantie séparément, celle-ci est comptabilisée selon la
norme IAS 37 sur les provisions, à moins que la garantie
ou une partie de celle-ci, ne procure un service au client
en plus de la garantie sur des caractéristiques convenues.

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CAS PRATIQUE
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Cas pratique

La SARL NORMAS un fabricant de matériels industriels sophistiqués. Elle conclut


avec un client local le 01/10/N un contrat portant sur la vente d’un matériel pour 80
000 000.
Hypothèse 1 : une garantie qui procure une assurance est offert systématiquement
à tous les clients pour les 18 mois qui suivent l’achat. Le coût moyen de la
réparation est estimé selon les statistiques représente 1% du prix de vente ;
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Hypothèse 2 : une garantie qui procure un service pour deux années au prix de 2
000 000,
 Mission : Passer les écritures nécessaires dans chaque hypothèse en N.

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Corrigé
Hypothèse 1 : une garantie qui procure une assurance
      01/10/N      
Clients 80 000 000  
Ventes de produits finis 80 000 000
(Client, notre facture n°..)
  31/12/N      
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Dotations aux provisions pour risques et charges 800 000  


Provisions pour garanties données au clients 800 000
(Pour dotation de l’exercice : 80 000 000 x 1%)
 
             

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Corrigé
Hypothèse 2 : une garantie qui procure un service pour les deux années
      01/10/N      
Clients 82 000 000  
Ventes de produits finis 80 000 000
Produit constaté d’avance 2 000 000
(Client, notre facture n°..)
  31/12/N      
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Produit constaté d’avance 250 000  
Services vendus 250 000
     

(Etalement de la garantie : 2 000 000x1/2 x 3/12)


       

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CAS PARTICULIERS : Vente effectuée pour le compte de l’entité ou


pour le compte de tiers
Vente effectuée en son nom par l’entité
L'entité agit en son nom si elle contrôle le bien ou le
service avant qu'elle n'en transfère le contrôle au client.
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L'entité qui agit en son nom comptabilise en chiffre


d'affaires le montant brut de la rémunération à laquelle
elle a droit.
Ventes pour
le compte de
tiers Vente effectuée en tant qu’intermédiaire
L'entité agit en tant qu'intermédiaire si son obligation de
prestation est d'organiser la fourniture de biens et
services par un tiers. Elle comptabilise en chiffre
d'affaires la commission à laquelle elle a droit en
contrepartie de l'organisation de la vente réalisée par ce
tiers.

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CAS PARTICULIERS : Vente effectuée pour le compte de l’entité ou


pour le compte de tiers
Les faits indiquant que l'entité agit
comme agent
©
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Les faits indiquant que l'entité agit comme agent (et qu'elle
n'a donc pas le contrôle sur le bien ou le service avant qu'il
ne soit fourni au client) peuvent notamment être les suivants
Ventes pour :
 la responsabilité première de l'exécution du contrat
le compte de incombe à un tiers;
tiers  l'entité n'est pas exposée au risque de gestion des stocks
avant ou après la commande des biens par le client,
durant l'expédition ou en cas de retour;
 l'entité n'a aucune latitude pour fixer les prix des biens
ou des services du tiers, de sorte que l'avantage qu'elle
peut tirer de ces biens ou services est limité;
 la contrepartie versée à l'entité prend la forme d'une
commission; et
Joël MABUDU  l'entité
Expert-Comptable Diplômén'est pas exposée au risque de crédit pour ce qui
est du montant à recevoir du client en échange des biens
ou des services du tiers.
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Cas particulier : Les produits de licences

Une licence confère à un client des droits sur la propriété intellectuelle de


l'entité et peut notamment être consentie :
©
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sur les logiciels informatiques ;

sous forme de droits audiovisuels, tels que des


films, de la musique, des jeux ;

sous forme de franchise ;

sur des brevets, des marques, des droits de


reproduction.

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Un contrat peut inclure à la fois des licences et d'autres types de promesses de
transfert de biens ou services. Qu'elles soient explicites ou non dans le contrat, il y
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Droit de propriété intellectuelle


Les modalités de reconnaissance du revenu sont différentes selon la nature des
licences. La norme IFRS 15 distingue ainsi deux catégories de licences (IFRS 15.B56)
:
©

« Droit d’accès »
Copyright MJO

« Droit d’utilisation »
 celles qui constituent un droit
 celles qui constituent un droit
d’accès à la propriété intellectuelle
d’utiliser la propriété intellectuelle «
telle qu’elle va évoluer sur figée », telle qu’elle existe
toute la durée de la licence du fait à la date à laquelle la licence est
des actions futures du concédant. attribuée. Ces licences sont
Ces licences sont appelées « droits appelées « droits d’utilisation » ou
d’accès » ou « licences « licences statiques »,
dynamiques »,

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
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Conditions à remplir pour qu’une licence constitue un droit d’accès (licence


dynamique)
La norme définit les trois conditions cumulatives suivantes pour qu’une licence soit
qualifiée de droit d’accès :
• le contrat prévoit, ou bien le client s’attend raisonnablement (sur la base des
pratiques établies de l’entité), à ce que l’entité effectue des actions qui affecteront
©

la propriété intellectuelle sur laquelle le client a des droits ;


Copyright MJO

• les droits accordés par la licence exposent directement le client aux effets
positifs et négatifs des actions menées par l’entité et visées au point a. ci-avant ;
• ces actions n’aboutissent pas au transfert d’un bien ou d’un service au client
quand elles interviennent. Elles ne constituent donc pas en tant que telles une
obligation de performance.
Il s’agit donc de déterminer si les activités continues futures de l’entité vont
affecter de façon significative l’utilité de la propriété intellectuelle pour le client,
c’est-à-dire la capacité du client à obtenir des avantages de cette propriété
intellectuelle.
Si au moins l’une des trois conditions ci-dessus n’est pas remplie, la licence doit
être considérée comme un droit d’utilisation.

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Règles de comptabilisation des revenus des licences

Les revenus des licences peuvent être comptabilisés de trois


façons différentes selon les caractéristiques de l’opération :
 enregistrés en produit au rythme de leur utilisation ou des
échéances (par exemple une licence distincte correspondant
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à un « droit d’accès ».), ;


 enregistrés comme un produit immédiat, une vente (par
exemple, une licence distincte correspondant à un « droit
d’utilisation), si le client a la pleine liberté de l’usage de la
licence (possibilité d’apporter des modifications, etc.),
 incorporés dans le prix de vente du bien ou service lorsqu’ils
ne sont pas dissociables (par exemple, une licence formant
une composante indissociable d'un équipement, celui-ci ne
pouvant fonctionner sans licence).
Pour les redevances (royalties) basées sur le chiffre d’affaires ou
l’usage, le chiffre d’affaires doit être comptabilisé lorsque (ou à
mesure que)Expert-Comptable
Joël MABUDU la vente ouDiplômé
l’utilisation en question se réalise.
CAS PRATIQUE
©
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique

La société LOGITAS qui développe les logiciels informatiques,


et un de ses clients s’accordent sur le contrat suivant :
 la société transférera une licence relative à un logiciel de
paie.
©

 la société fournira des mises à jour du logiciel et un service


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d’assistance en ligne (hot line) pendant deux ans.


Le logiciel reste fonctionnel sans les mises à jour.
Ces deux prestations sont vendues séparément.
 
 Mission :Indiquer si les prestations sont réalisées progressivement ou non.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé

Le logiciel est fonctionnel au moment où la licence est


transférée au client, et celui-ci peut l’utiliser et obtenir la
quasi-totalité des bénéfices de cette utilisation. Le logiciel
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restera fonctionnel sans les mises à jour. En conséquence, il


s’agit d’une licence « statique », qui constitue une obligation
de prestation réalisée à un moment précis (et non
progressivement) dès la livraison du logiciel.
Les mises à jour et le service d’assistance en ligne sont réalisés
progressivement sur 2 ans.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


CAS PRATIQUE
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique
Le club de football REQUIN de l’ATLANTIQUE vend à la société
CITY SPORT qui est un fabricant de maillots une licence
d’utilisation du logo et de la marque du club à 120 000 000 pour
une durée de deux ans. Le club n’a aucune obligation contractuelle
©

vis-à-vis du bénéficiaire de la licence. Mais ce dernier s’attend


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raisonnablement à ce que le club agisse pour conserver une équipe


compétitive et joue l’ensemble des compétitions sportives.

Mission : Comment constater le chiffre d’affaires sur ce contrat ?

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé
L’utilité du logo et de la marque du club de football REQUIN de l’ATLANTIQUE est
directement liée aux actions que le club va entreprendre pour conserver une équipe
compétitive et gagner des compétitions. En effet, la société CITY SPORT vendra d’autant
plus de maillots que les résultats sportifs du club seront performants. En outre, les actions du
club ne représentent pas des services rendus au bénéficiaire de la licence et n’aboutissent
©

donc pas au transfert d’un bien ou d’un service « distinct » à la société CITY SPORT quand
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elles interviennent.
Les trois caractéristiques d’une licence droit d’accès sont donc présentes. Le club de football
devra donc étaler le revenu de la licence sur la durée des droits accordés, et ce, même si le
paiement est définitivement acquis au premier jour et même si l’entité n’a plus aucune
obligation contractuelle inexécutée.
 
 

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Programme de fidélité des clients

Pour fidéliser leur clientèle, certaines entreprises remettent une carte de fidélité à
leurs clients qui permettent à ceux-ci d’accumuler des points qui, sous certaines
conditions, pourront être échangés contre des cadeaux, des biens ou des services de
l’entreprise ou d’entreprises affiliées.
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Selon les dispositions particulières d’IFRS 15 relatives au « breakage » , le montant


reçu au titre de la vente initiale doit être réparti entre les deux obligations de
performance, à savoir le bien ou service initialement acheté et le droit significatif
accordé, en proportion de leurs prix de vente spécifiques respectifs.
Le produit alloué au droit significatif est différé( considérée comme une dette :
produit constaté d’avance) et sera ensuite constaté en chiffre d’affaires lorsque les
droits seront exercés, ou au plus tard lorsqu’ils expireront, 

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


 
 
CAS PRATIQUE
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique

Une entité a mis en place un programme de fidélité auprès de ses clients par lequel
chaque euro dépensé donne droit à un point de fidélité.
Chaque point de fidélité donne droit à une remise ultérieure de 10 centimes d’euro
lorsque le client achète d’autres produits auprès de l’entité.
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La période de validité des points de fidélité accordée aux clients est de 3 ans.
Au cours d’un exercice, les clients de l’entité ont dépensé 150 000 (qui correspond
au prix de vente spécifique des ventes cumulées réalisées) et ont ainsi obtenu 150
000 points de fidélité.
L’entité s’attend à ce que 130 000 points soient effectivement utilisés par ces clients.
L’entité estime ainsi que le prix de vente spécifique des points octroyés sur l’exercice
est de 13 000 €.
 Mission :Procéder à l’analyse
Joël MABUDU Expert-Comptable de l’opération
Diplômé
Corrigé

Au commencement du contrat, le prix de transaction de 150 000 € est réparti


entre les deux obligations de prestation des contrats similaires :
produits : [150 000 x (150 000 / (150 000 + 13 000)] = 138 037 €
©

points de fidélité : [ 150 000 x (13 000 / (150 000 + 13 000)] = 11 963 €
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Lors de la vente des produits, le chiffre d’affaires comptabilisé est donc de 138
037 € et 11 963 € sont comptabilisés en passif sur contrat en tant que produit
constaté d’avance.

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Contrepartie autre qu’en trésorerie
Selon la norme IFRS 15, la contrepartie autre qu’en trésorerie reçue soit évaluée
à la juste valeur.
Si l’entité ne peut en estimer raisonnablement la juste valeur, la contrepartie sera
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évaluée par référence au prix de vente spécifique du bien ou du service promis


dans le contrat.
La juste valeur d’une contrepartie autre qu’en trésorerie peut varier.
Si cette contrepartie varie pour des raisons autres que sa forme, l’entité applique
les indications d’IFRS 15 relatives à la contrepartie variable dont l’estimation fait
l’objet d’une limitation.
Cependant, si la juste valeur varie en raison de la seule forme de la contrepartie,
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
les indications relatives à la limitation des estimations de contrepartie variable
énoncées dans IFRS 15 ne s’appliqueraient pas.
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Ventes avec retour
L’entité vendeur doit les comptabiliser de la manière suivante :
 comptabiliser le chiffre d’affaires au titre des produits fournis, pour un
montant égal au montant de la contrepartie auquel l’entité s’attend à avoir
droit. Dès lors, aucun chiffre d’affaires ne doit être reconnu au titre des
produits pour lesquels l’entité prévoit un retour ;
©
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 constater un passif au titre des remboursements (une provision) du


montant de la contrepartie que l’entité s’attend à devoir rembourser (c’est-
à-dire. pour les biens dont elle s’attend à ce qu’ils soient retournés). Ces
provisions seront annulées au fur et à mesure des retours effectifs,
 un actif (et un ajustement correspondant du coût des ventes) représentant le
droit de l’entité de récupérer les produits détenus par le client lors du
règlement du passif au titre des remboursements. Cet actif est évalué
initialement par référence à la valeur comptable attribuée aux produits (par
exemple, quand ils faisaient partie des stocks), diminuée du coût prévu le
casJoëléchéant pour récupérer ceux-ci (y compris la baisse possible de la
MABUDU Expert-Comptable Diplômé
valeur qu’ont pour l’entité les produits retournés).
Il s’agit de corriger le coût des ventes d’un montant correspondant au coût des
CAS PRATIQUE
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique

Le chiffre d’affaires annuel d’une entreprise de vente par correspondance est de


100 000 000. Les statistiques montrent que 3% environ des marchandises vendues
sont retournées et remboursées. La marge brute représente en moyenne 15% du
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prix de vente

 Mission : Passer les écritures nécessaires,

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé

L’entreprise devra provisionner 100 000 000 × 3% = 3 000 000 au titre des


retours prévisibles. le coût des marchandises vendues devra être diminué de
3 000 000 × 85% = 2 550 000
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Clients 100 000 000


Ventes 97 000 000
3 000 000
Provisions pour retours sur ventes

Charges constatées d’avance [3 000 000 × 85%] 2 550 000


Coût des marchandises vendues 2 550 000

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Ventes avec rachat

Contrat à terme et option d’achat

Si l'entité a l'obligation ou le droit de racheter l'actif (contrat à terme ou


option d'achat), le client n'obtient pas le contrôle de l'actif, parce que sa
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capacité de décider de l'utilisation de l'actif et d'en tirer la quasi-totalité


des avantages restants est limitée, même s'il peut en avoir la possession
matérielle.
La comptabilisation dépend du prix de rachat :
- si celui-ci est inférieur au prix de vente initial, le contrat est considéré
comme un contrat de location . La juste valeur du loyer est
comptabilisée en produits constatés d’avance et représente la
différence entre le prix de vente initial et la juste valeur du prix de
rachat. Pour retrouver le montant du loyer périodique, il faut écrire
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
l’équation suivante :
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Ventes avec rachat

Contrat à terme et option d’achat


Valeur actuelle des loyers = Loyer x
 
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- si le prix de rachat est supérieur au prix de vente initial, le contrat doit être
considéré comme un contrat de financement. Le bien est maintenu à l’actif
du bilan et prix de vente reçu est inscrit dans les dettes. La différence entre
le prix de rachat et le prix de vente constitue une charge financière qu’il
convient d’enregistrer lors de la vente en charge constatée d’avance à
comptabiliser comme telle.
Si l'option expire sans avoir été exercée, l'entité doit décomptabiliser la dette
et comptabiliser le produit.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Ventes avec rachat

Option de vente

 Si le client a un avantage économique important à exercer son droit, le


contrat est considéré comme un contrat de location,
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 Si le client n’a pas un avantage économique important à exercer son droit,


le contrat est considéré comme une vente avec droit de retour.

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IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Ventes à livrer

IFRS 15 définit un « accord de vente à livrer » comme un contrat en vertu duquel l’entité
facture à son client un produit dont elle conserve la possession matérielle jusqu’à ce que le
produit soit ultérieurement livré au client. Le transfert de contrôle du produit au client peut
intervenir lors de sa livraison au client ou en amont de celle-ci, même si l’entité en a encore
la possession matérielle.
©
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Pour déterminer le moment où le transfert de contrôle a lieu, IFRS 15 prescrit la démarche


suivante :
 examiner les critères généraux d’analyse du transfert du contrôle à un moment précis ;
 examiner une série d’indicateurs spécifiques aux cas des ventes à livrer, qui ( à la
différence des indicateurs analysés dans un premier temps selon ce qui est indiqué ci-
dessus ) doivent être ici tous réunis pour conclure que le contrôle du produit a été
transféré en amont de sa livraison : la vente à livrer doit avoir un motif réel (par exemple,
le client l’a demandée) ;
 le produit doit être identifié séparément comme appartenant au client ;
 le produit doit être prêt à livrer au client ;
 l’entité n’a pas la capacité d’utiliser le produit ou de le destiner à un autre client.
 
Dans le cas où le transfert du contrôle intervient en amont de sa livraison, l’entité doit
examiner Joël
s’il MABUDU
lui reste Expert-Comptable
des obligationsDiplômé
de prestation à remplir (par exemple en ce qui
concerne la garde du bien et la livraison) auxquelles elle devrait affecter une partie du prix
de transaction.
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Vente en consignation

Dans le cas d’un accord de consignation, aucun chiffre d’affaires n’est


comptabilisé lors de la livraison du produit au tiers intermédiaire. Il convient
d’attendre la livraison ultérieure, par ce tiers, au client final de l’entité.
IFRS 15 fournit une liste (non exhaustive) d’indicateurs amenant à
conclure qu’un accord est un accord de consignation :
©
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le produit est contrôlé par l’entité jusqu’à ce que se produise un événement


spécifié, par exemple la vente du produit à un client du distributeur, ou
jusqu’au terme d’une période déterminée ;
l’entité est en mesure d’exiger que le produit lui soit rendu ou de le
transférer à un tiers (comme un autre distributeur) ;
le distributeur n’a pas l’obligation inconditionnelle de payer le produit
(même si un acompte peut être exigé de sa part).
 
 
 
 
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
 
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Conditions d’expédition « FOB départ »

L’évaluation doit s’appuyer sur divers faits et circonstances, Il faut donc


déterminer le moment précis où le contrôle est transféré au client (c. à d. où
l’obligation de prestation est remplie) et où des produits des activités
ordinaires doivent être comptabilisés.
Il y a lieu de procéder à une analyse minutieuse pour déterminer le moment
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où le contrôle est transféré et s’il y a plus d’une obligation de prestation.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Conditions d’expédition « FOB départ » : exemple
Une entité expédie un bien à son client « FOB départ ». Cependant, l’entité a pour pratique
commerciale habituelle d’indemniser les clients pour toute perte ou tout dommage subi pendant
l’expédition (elle remplace le bien perdu ou endommagé), ce que l’on appelle généralement des
conditions d’expédition « FOB destination synthétique ».
En vertu d’IFRS 15, l’entité devra procéder à une évaluation plus poussée pour déterminer si
l’acheteur a obtenu le contrôle. Plus précisément, elle devra évaluer si l’acheteur a obtenu les
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risques et avantages « importants » inhérents à la propriété des biens expédiés, même si elle
continue d’assumer le risque de perte ou de dommage pendant l’expédition.
La question de savoir si les risques et avantages importants ont été transférés ne constitue
qu’un des facteurs (qui n’est pas déterminant en lui-même) aux fins de déterminer si le contrôle
des biens expédiés a été transféré à l’acheteur, et elle doit être examinée avec les autres
indicateurs d’IFRS 15.
La comptabilisation des produits des activités ordinaires au moment de l’expédition (sous
réserve des autres exigences d’IFRS 15) serait appropriée si le vendeur conclut que l’acheteur
obtient le « contrôle » des biens au moment de l’expédition malgré le risque de perte ou de
dommage pendant l’expédition.
S’il est déterminé que le contrôle a été transféré au moment de l’expédition, le vendeur doit
aussi prendre en considération la question de savoir si la prise en charge du risque de perte ou
de dommage pendant l’expédition crée une autre obligation de prestation distincte (du fait des
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
pratiques commerciales habituelles) relativement au service de « couverture du risque
d’expédition », et affecter éventuellement une partie du prix de transaction total à cette
obligation de prestation.
IFRS 15  «  Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients »
Frais initiaux non remboursables

L’entité doit apprécier si les frais non remboursables (par exemple


des droits d’adhésion ou des frais de mise en service) sont liés à
une livraison de biens ou à une prestation de services non encore
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réalisée
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Lorsque les frais initiaux représentent un paiement anticipé pour


des biens ou des services à venir, ils ne sont comptabilisés en
produits qu’au moment où ces biens ou services sont fournis.

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PROBLEMATIQUES SPECIFIQUES D’APPLICATION

Coûts liés aux contrats

• Capitalisés uniquement s’il s’agit de coûts


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Coûts
additionnels qui n’auraient pas été encourus en
d’obtention
d’un contrat l’absence de contrat et si l’entité s’attend à les
recouvrer
• Simplification possible : en charges si la durée
d’amortissement est inférieure ou égal à 12 mois

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


PRINCIPALES NOUVEAUTES INTRODUITES PAR IFRS 15
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


CAS PRATIQUE
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Cas pratique

Un fournisseur de services, remporte un appel d’offres pour fournir des


services pendant cinq ans à un nouveau client. L’entité a engagé les
frais suivants :
Frais juridiques externes : 750 000
Frais de déplacement : 250 000
Commissions aux commerciaux : 9 000 000
©
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Total des coûts encourus : 10 000 000

Les services transférés au client pendant la durée du contrat (cinq ans)


et l’entité prévoit que le contrat sera renouvelé pour une durée de trois
ans. Les commissions versées aux commerciaux seront recouvrées. Les
frais juridiques externes et les frais de déplacement ont été engagés
indépendamment du fait que le contrat a été obtenu.

 Mission : Passer les écritures à la clôture.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé

A la clôture de l’exercice

L’entité comptabilise en immobilisation incorporelle pour un montant


de 9 000 000 F de surcoût nécessaire à l’obtention du contrat en
©

raison des commissions versées aux commerciaux car elle s’attend à


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les recouvrer.
       
31/12/N
Coûts d’obtention du contrat 9 000 000  
 
Trésorerie   9 000 000
     

(Activation du coût d’obtention du contrat)    


       

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Corrigé

Les 9 000 000 F de surcoût engagés pour l’obtention du contrat sont


amortis sur huit ans. En effet, l’actif concerne des services transférés
au client pendant la durée du contrat (cinq ans) et l’entité prévoit que
le contrat sera renouvelé pour une durée de trois ans.
©
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31/12/N
Dotations aux amortissements des immobilisations incorp. 1 125 000  
 
Amortissements des autres droits et valeurs incorporels   1 125 000
     

(9 000 000/8)    
       
         

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RESUME IFRS SYSCOHADA REVISE
La comptabilisation d’un produit des activités ordinaires  
issues des contrats avec des clients requiert une analyse  
en cinq étapes :
Etape 1 : identifier le contrat conclu avec le client ;
Etape 2 : identifier les différentes obligations de
prestation prévues au contrat 
Etape 3 : déterminer le prix de transaction ;
Etape 4 : répartir le prix de transaction entre les
différentes obligations de prestation prévues au contrat. DIVERGENCES
©

Etape 5 comptabiliser des produits des activités lorsque


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l’entité a rempli (ou à mesure qu’elle remplit) une


obligation de prestation.

; L’IFRS 15 traite de la comptabilisation des produits des


activités ordinaires en applications des principes
 
  suivants :
 
 La comptabilisation des produits résultant de
contrats avec les clients doit traduire le transfert à
un client du contrôle d’un bien ou d’un service pour
le montant auquel le vendeur s’attend à avoir droit.
 rattachement des charges aux produits ;
 séparation des exercices ;
 prééminence de la réalité économique sur
l’apparence juridique.
Chaque obligation de prestation distincte doit être
comptabilisée séparément.
Lorsque l’obligation
Joël MABUDUest remplie de façon progressive,
Expert-Comptable Diplômé
en fonction de l’avancement, celui-ci peut être mesuré
à partir des intrants (consommations de ressources) ou
des extrants (degré de réalisation du produit final)
Joël MABUDU, co-rédacteur du SYSCOHADA
RESUME IFRS SYSCOHADA REVISE
Garanties sur produits vendus :   DIVERGENCES
 Lorsque le client a la possibilité d'acquérir une garantie  
séparément, il s'agit d'une obligation de prestation
distincte à laquelle une fraction du prix doit être allouée.
 Lorsque le client ne dispose pas du choix d'acquérir la
garantie séparément, celle-ci est comptabilisée selon la Selon le SYSCOHADA, le contrôle est
norme IAS 37 sur les provisions. présumé dès lors qu’il y a eu la livraison
Les mandataires ou agents ne comptabilisent en produit que du bien.
leurs honoraires ou commissions. .
 
©
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Les revenus des licences peuvent être comptabilisés de trois


façons différentes selon les caractéristiques de l’opération :
 incorporés dans le prix de vente du bien ou service
lorsqu’ils ne sont pas dissociables ;
 enregistrés en produit au rythme de leur utilisation ou des
échéances ;
 enregistrés comme un produit immédiat, une vente, si le  
client a la pleine liberté de l’usage de la licence (possibilité  
 ; de la revendre, de la modifier, etc.).

Coûts d’obtention du contrat


Une entité doit comptabiliser comme un actif les coûts
marginaux de l’obtention d’un contrat avec un client si
l’entité s’attend à recouvrer ces coûts
Les coûts marginaux de l’obtention d’un contrat sont
les coûts que l’entité engage pour obtenir un contrat
avec un client et qui n’auraient pas été engagés si le
contrat n’avait pas été obtenu
Joël MABUDU (par exemple,
Expert-Comptable une
Diplômé
commission de vente)
.

Joël MABUDU, co-rédacteur du SYSCOHADA


PANORAMA DES NORMES D’ EVALUATION DES PRODUITS,
S IMPOTS, VARIATIONS DE COURS

O Produits des activités ordinaires tirés de contrats


conclus avec des clients (IFRS 15)
M
 IFRS 15

M Les impôts sur le résultat (IAS 12)


©
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A Comptabilisation des opérations en monnaies étrangères


(IAS 21)

I Information financière dans les économies


hyperinflationnistes (IAS 29)

R
E
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Champ d'application

IAS 12

S’applique à:
©
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la comptabilisation des impôts sur


le résultat

Impôts nationaux et
étrangers encourus Impôts de distribution
sur la base des
bénéfices
imposables
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Définition

Les normes IFRS distinguent deux types d’impôt sur le résultat :


©
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Impôt exigible

Impôt différé

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Définition

L’impôt est comptabilisé sur la base de l’impôt dû au


Principe titre de la performance globale
(résultat),indépendamment de sa date d’exigibilité
par l’administration fiscale
©
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Impôt exigible

Impôt différé

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé

Impôt sur le résultat


Définition
Impôt sur le bénéfice payable (ou
Impôt exigible récupérable) au titre du bénéfice imposable
(ou perte fiscale) d’un exercice.

Matérialise une dette future ou une


Impôt différé
©
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créance future.

Valeur ou base C’est la valeur attribuée par les normes


comptable IFRS à cet actif ou à ce passif

Base fiscale d’un Montant qui pourra être déduit des résultats
actif futurs

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé

Base fiscale d’un Valeur comptable du passif diminuée des


passif montants qui pourront être déduits des résultats
Définition
Différence temporelle (et non permanente) entre l’impôt
Impôt exigible et l’impôt dû au titre des performances
différé économiques de l’entité.
NB: une amende fiscale non déductible n’engendre pas
d’impôt différé car il s’agit d’une différence permanente.
©

A u titre de l’exercice N, le résultat avant impôt de l’entreprise est


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de 30 000 (hors provisions pour indemnités de départ à la retraite


5000) .Le taux de l’impôt sur les bénéfices s’élève à 25%.Cette
provision n’est déductible fiscalement que lors du départ du
salarié.
 Impôt exigible = 30 000 (résultat fiscal) x 25% = 7500

Exemple  Impôt dû au titre des performances économiques :résultat


comptable (30 000 -5000) x 25% = 6250
La différence temporelle d’une valeur de1250 (7500 -6250) est
une créance sur le trésor public puisqu’il correspond à un impôt
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
déductible dans le futur. L’entreprise doit donc constater un
produit d’impôt différé pour respecter le principe de rattachement
des charges et des produits.
Approche IAS 12 : Approche bilantielle
étendue des impôts différés
Les impôts différés sont déterminés selon une approche
bilantielle étendue, reposant sur le prise en compte de toutes
les différences temporelles, qu’elles soient récurrentes ou
non, à court ou à long terme.
©
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 L’analyse est effectuée en se basant en priorité sur le


Signification de bilan que sur le compte de résultat. Par exemple pour une
l’approche provision pour indemnité de départ à la retraite, l’analyse
bilantielle sera fondée sur le compte 19 (passif du bilan ) au lieu de
compte 69 (charge du compte de résultat)

Signification de  Il s’agit des différences entre la valeur comptable d’un


la différence actif ou d’un passif et sa base fiscale ( postes du bilan)
temporelle
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Approche bilantielle étendue des
impôts différés

Différence Valeur Base


temporelle comptable fiscale
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Déductible : Imposable :
Economie Charge d’impôt
d’impôt futur futur

Impôt différé Impôt différé passif


actif (dette fiscale)
(créance fiscale)

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Approche bilantielle étendue des
impôts différés
Reprise de l’exemple précédent :

Valeur
comptable de Base fiscale de
Différence
©

la provision
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temporelle la provision =
= 5000 5000 – 5000 = 0
= 5 000

Déductible : Economie
d’impôt futur 5000 x 25%
= 1250 Valeur comptable du
passif diminuée des
montants qui pourront
Impôt différéExpert-Comptable
Joël MABUDU actif Diplômé
être déduits des résultats
(créance fiscale)
futurs
Typologie des différences temporelles

Il existe deux catégories de


différences temporelles
©
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Différences temporelles Différences temporelles


imposables (impôt différé déductibles ( impôt différé
passif) actif)
Ce sont les différences Ce sont les différences
temporelles qui généreront temporelles qui généreront
des montants imposables des montants déductibles
dans la détermination du dans la détermination du
bénéfice imposable (perte bénéfice imposable (perte
fiscale) d’exercices futurs fiscale) d’exercices futurs
lorsque la valeur comptable lorsque la valeur comptable
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
de l’actif ou du passif sera de l’actif ou du passif sera
recouvrée ou réglée. recouvrée ou réglée.
Exemple
La société impôts a acquis un matériel industriel d’une
valeur 10 000 000 .La durée d’utilité du matériel est de
5 ans. La durée d’amortissement fiscal est de 4 ans.
Le taux d’impôt est de 25%.
©

 Mission :
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Calculer et indiquer la nature de l’impôt différé au bout de


deux.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé
Au terme de la deuxième année :
La base comptable correspond à la valeur nette comptable de ce
matériel qui est de : 10 000 000 x (5-2)/5 = 6 000 000
La base fiscale (montant à déduire dans le futur) correspond à la
valeur nette fiscale de ce matériel qui est de :
©
Copyright MJO

10 000 000 x (4-2)/4 = 5 000 000


La différence temporelle (différence entre la base comptable et la
base fiscale) est de : 6 000 000 -5 000 000 = 1 000 000
Cette différence temporelle est imposable car la déductibilité des
amortissements a été anticipée fiscalement (réalisée trop tôt) par
rapport à l’impact de l’amortissement sur la performance
économique. Il s’agit d’un impôt différé passif (dette fiscale).
Le montant de l’impôt différé passif (IDP) s’élève à : 25% x 1000 000
= 250 000, qui s’inscrit au passif non courant du bilan.
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Origines de l’impôt différé

Origines de l’impôt
différé

Actifs d’impôt différé Passifs d’impôt différé


( créance fiscale) ( dette fiscale)
©
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Différences temporelles Différences temporelles


déductibles imposables

Report en avant de
pertes fiscales non
utilisées
Report en avant de
crédits d’impôt non
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
utilisés
Critères d’identification d’un
passif/actif d’impôt différé

Poste du bilan Actif Passif


Valeur comptable Passif d’impôt Actif d’impôt différé
> Base fiscale différé
©
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Valeur comptable Actif d’impôt Passif d’impôt


< Base fiscale différé différé

Différences Différences
temporelles temporelles
déductibles imposables

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Exemple
La société Golfold a comptabilisé :
1.Une provision pour indemnité de départ à la
retraite de 3 000 en passif non courant au 31
décembre N. La provision pour indemnité de
départ à la retraite (PIDR) n’est pas déductible
©
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fiscalement selon la législation nationale.


2.Une charge en N, mais elle ne sera jamais
déductible fiscalement.
Le taux d’impôt est de 25%.
 Mission :
Calculer et indiquer la nature de l’impôt différé.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé
1.Ce sont les indemnités de départ, lorsqu’elles sont
versées aux bénéficiaires lors de leur départ à la
retraite, qui sont déductibles fiscalement. Par
conséquent, la base fiscale de cette provision est de 0
au 31 décembre N-1.
©
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Au 31 décembre N-1, la différence temporelle est de


3 000 – 0 = 3 000 . D’ où une économie latente
d’impôt de 25% x 3 000 = 750, qui se traduit au bilan
par un impôt différé actif.
2.Si la charge n’est jamais déductible fiscalement, il y a
une différence déductible permanente. Aucun impôt
différé ne doit être enregistré
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Comptabilisation
En règles générales:
 L’impôt différé est comptabilisé
comme suit:
©
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Comptabilisé en
Impôt différé COMPTE DE RÉSULTAT

Cependant, il existe des exceptions:

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Comptabilisation

EXCEPTIONS

L’impôt différé est


©
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généré par une L’impôt différé est


transaction ou un généré par un
évènement regroupement
comptabilisé via les d’entreprises
capitaux propres

Comptabilisé Comptabilisé
dans les comme

CAPITAUX
PROPRES GOODWILL
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Comptabilisation
Impôts différés passifs
Comptabilisation systématique des impôts
différés passifs
©
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Impôts différés actifs


Actifs d’impôts différés dont la
récupération ne dépend pas des résultats
futurs :
 Prise en compte à hauteur des passifs
d’impôts différés déjà constatés et
d’échéance similaire
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Comptabilisation
Actifs d’impôts différés dont la récupération
dépend de résultats futurs :
 Sont comptabilisés s’il est probable que
l’entreprise pourra les récupérer grâce à
©

l’existence de bénéfices fiscaux attendus au


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cours de cette période


 Il est présumé qu’un tel bénéfice fiscal
n’existera pas si l’entreprise a supporté des
pertes fiscales au cours des deux exercices
précédents

!
Pas de comptabilisation automatique d’IDA sur les déficits
fiscaux même si ceux-ci sont indéfiniment reportables
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Comptabilisation

EN RESUME

Impôt différé Impôt différé actif


passif (IDP) (IDA)
©
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Se poser la
Toujours à question de
enregistrer sa
récouvrabilité

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Comptabilisation

Impôt différé actif (IDA)

    Impôt différé actif X


©

Produit d’impôt différé X


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Impôt différé passif (IDP)

    Charge d’impôt différé X


Impôt différé passif X

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Evaluation des impôts différés

Les impôts différés doivent être


évalués au taux d’impôt dont
l’application est attendue sur la
période au cours de laquelle l’actif
sera réalisé (ou le passif réglé), sur la
©
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base des taux d’impôts qui ont été


adoptés ou quasi adoptés à la date de
Evaluation clôture (par exemple sur la base de la
loi de finances).
des impôts
différés
En cas de changement de taux
d’impôt, les impôts différés sont
ajustés pour tenir compte de ce
nouveau taux selon le mécanisme du
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
report variable.
Exemple
La société BOKA a comptabilisé une provision
pour indemnité de départ à la retraite de 1 000
en passif non courant au 31 décembre N non
déductible fiscalement en N.
La valeur nette comptable d’une immobilisation
©
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s’élève à 2 000 et sa base fiscale est de 1 500.


Le taux d’impôt est de 25%.

 Mission :
1. Calculer et indiquer la nature des impôts différés.
2. Passer les écritures d’impôts différés au 31/12/N.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Corrigé
Provisions pour indemnité de départ à la retraite :
Valeur comptable = 1 000
Base fiscale = 0
Pour un compte du passif, lorsque la valeur comptable
©
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est supérieure à la base fiscale la différence temporelle


génère une économie d’ impôt donc un impôt différé
actif.
Impôt différé actif = (1000 – 0) x 25% = 250
    Impôt différé actif 250
Produit d’impôt différé 250
(impôt différé actif)
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Corrigé
Immobilisation :
Valeur comptable = 2 000
Base fiscale = 1 500
Pour un compte d’actif, lorsque la valeur comptable est
©
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supérieure à la base fiscale la différence temporelle


génère une charge d’ impôt donc un impôt différé
passif.
Impôt différé passif = (2 000 – 1 500) x 25% = 125
    Charge d’impôt différé 125
Impôt différé passif 125
(impôt différé passif)
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Comptabilisation

En règles générales:
 Les actifs et les passifs d’impôts
différés ne doivent pas être
©
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actualisés

ACTUALSATION DES ACTIFS ET


PASSIFS D’IMPÔTS DIFFERES

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Critères de compensation des impôts au bilan

Les actifs et passifs d’impôts exigibles doivent être


compensés au bilan si l’entreprise :

a le droit de payer/de recevoir en un seul paiement ses


©
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impôts ;

a l’intention de le faire.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Critères de compensation des impôts au bilan

Les actifs et passifs d’impôts différés doivent être compensés


au bilan si :

l’ entreprise a le droit de compenser les actifs et passifs


d’impôts exigibles ;
©
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les actifs et passifs d’impôts différés concernent des


impôts sur le résultat d’une même entité imposable ou
d’entités imposables différentes qui ont l’intention de
régler ces actifs/passifs d’impôts exigibles sur la base de
leur montant net ou de réaliser les actifs et de régler les
passifs simultanément.
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Présentation au bilan

Les actifs et passifs d’impôts différé doivent être


classés en actifs/passifs non courants, quelque soit
leur échéance.
©
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Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Synthèse :mode opératoire

Méthode de calcul des impôts


différés en 5 étapes:
Etape 1: recenser les différences entre
©
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les actifs/passifs comptables et les


actifs/passifs fiscaux

Etape 2: déterminer le caractère taxable


ou déductible des différences identifiées
Etape 3: multiplier ces différences par le
taux d’impôt le plus sûrement applicable
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Synthèse :mode opératoire

Méthode de calcul des impôts


différés en 5 étapes:
Etape 4: déterminer si l’impôt différé est
©
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à constater via le résultat, via les


capitaux propres ou via le goodwill

Etape 5: déterminer s’il est possible de


constater l’impôt différé actif et pour quel
montant
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Synthèse :mode opératoire

La seule évaluation acceptable, quel que soit


le référentiel utilisé, est la méthode du report
variable.
©
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Elle correspond à une approche bilantielle.


Ainsi les impositions différées antérieures et
subsistantes sont corrigées des nouvelles
règles en vigueur à la date d’arrêté des
comptes.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Synthèse :mode opératoire

De même, l’évaluation d’un impôt différé


dépend de l’intention de l’entreprise, cette
©

dernière pouvant avoir des conséquences sur


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la prise en compte du prix de cession futur et


de sa fiscalité.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Informations à fournir en annexe

Eléments significatifs composant la charge/produit


d’impôt

Total des impôts exigibles et différés constatés via


©

les capitaux propres


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Indiquer les montants d’impôt différé actif


comptabilisés:
dépendant d’un profit futur taxable et
quand la société a enregistré une perte

Mentionner les conséquence fiscales potentielles


de
Joël paiement
MABUDU de Diplômé
Expert-Comptable dividendes aux actionnaires
Informations à fournir en annexe

Réconciliation entre le taux effectif d’impôt et le taux


légal: “tax proof” ou preuve d’impôt

Indication des changements de taux d’impôt par


rapport à l’année précédente
©
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Pour chaque catégorie de différence temporelle,


montants des reports déficitaires et des crédits
d’impôt non utilisés:
Montants des IDA /IDP constatés au bilan
Montants des charges / produits d’ID constatés
dans le compte de résultat

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Informations à fournir en annexe

Montant et date d’expiration des différences


déductibles, montants des reports
déficitaires/crédits d’impôt n’ayant pas généré
d’impôt différé actif
©
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Montant des différences temporelles non


enregistrées relatives à des acquisitions dans des
filiales et à des joint ventures.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Divergences IFRS/OHADA

Selon le Système Comptable


OHADA révisé, la charge d’impôt
dans les comptes sociaux se limite
©
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seulement à l’impôt exigible.


Les impôts différés sont pris en
compte seulement dans les comptes
consolidés
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CAS PRATIQUE
©
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m62 visualcommunications
Cas pratique

Cas pratique 1
 Missions :
Déterminez si les événements suivants
nécessitent la comptabilisation d’un impôt
©
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différé actif (IDA), d’un impôt différé passif


(IDP), ou même aucune comptabilisation.

Analyse des charges :


1. Une charge est comptabilisée en N, mais elle
n’est déductible fiscalement qu’en N+1, année
du versement. Il s’agit par exemple de la
provision pour retraite.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique

Cas pratique 1

2. Une charge est comptabilisée en N, mais elle


ne sera jamais déductible fiscalement. Il s’agit
©
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par exemple de la taxe sur les véhicules de


tourisme, ou d’une dépense à caractère
somptuaire.

3. La société a dégagé une perte reportable.


Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique
Cas pratique 1
Analyse des produits :
1. Une réévaluation a été pratiquée dans les comptes
consolidés, mais pas dans les comptes sociaux.
©
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2. La société constate une plus-value comptable


qu’elle décide d’étaler fiscalement sur 2ans.

3. La société constate une plus-value comptable qui


est en sursis d’imposition. La plus-value sera
taxable lors de la cession du bien. L’échéance n’est
donc pas connue.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique
Cas pratique 1
4. La société constate une plus-value d’acquisition
qui est en sursis d’imposition. La plus-value sera
taxable si le bien est cédé dans 5 ans. La société
estime que le bien ne sera pas vendu dans 5 ans.
©
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5. La société constate qu’il existe une plus value


importante pour les immobilisations, néanmoins,
elles ne sont pas comptabilisées.

6. Une filiale SNC, transparente fiscalement, a fait


un bénéfice en N qui sera distribué en N+1.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique
Cas pratique 1
Corrigé :
Analyse des charges :
1. Le décalage crée un impôt qui sera déduit en
©

N+1. Un IDA doit être comptabilisé.


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2. Si la charge n’est jamais déductible fiscalement,


il y a une différence déductible permanente. Aucun
impôt différé ne doit être enregistré.
3. La perte reportable génère toujours un IDA, mais
il sera comptabilisé s’il est probable qu’il puisse être
imputable sur un bénéfice imposable disponible à
l’avenir.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique
Cas pratique 1
Corrigé :
Analyse des produits :
1. Lorsque les valeurs bilancielles comptables sont
©

supérieures aux valeurs bilancielles fiscales, un


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impôt différé passif doit être enregistré.


2. Le résultat comptable est supérieur au résultat
fiscal. L’impôt est repoussé sur N +1 et N+2. Il faut
donc constater en N un impôt différé passif.
3. Le raisonnement est identique au point précédant,
même si la date du dénouement n’est pas connue.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique
Cas pratique 1
Corrigé :
Analyse des produits :
4. Le raisonnement est maintenant différent. Il faut
©

en effet tenir compte de l’intention des dirigeants qui


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estiment ici que l’imposition future n’est pas


probable. Pas d’impôt différé passif constaté.
5. Puisque la plus value latente n’est pas
matérialisée en comptabilité, il n’y a pas de différence
entre les valeurs bilantielles comptables et fiscales.
Aucun impôt différé n’est à comptabiliser.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique
Cas pratique 1
Corrigé :
Analyse des produits :
6. Les bénéfices réalisés par des sociétés fiscalement
©

transparentes sont imposables dans les sociétés


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détentrices de la SNC l’année du résultat, alors


qu’elles percevront tout ou partie du bénéfice sous
forme de dividende en N+1. En N, le résultat
comptable est inférieur au résultat fiscal. Il faut
enregistrer un impôt différé actif.

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IFRS SYSCOHADA
  COMPTABILISATION  
 
En matière d impôts sur le résultat, on distingue deux DIVERGENCES
types d’impôts qui sont :

 Les impôts exigibles : comptabiliser au passif


tant qu’ils ne sont pas payés et récupérables au Selon le référentiel OHADA, la charge d’impôt
titre d’une période. dans les comptes individuels se limite
©
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 Les impôts différés : On en distingue seulement à l’impôt exigible (l’impôt différé est
également deux types pris en compte seulement dans les comptes
- les passifs d’impôts différés (montants d’impôts consolidés).
sur le résultat payables au cours de périodes futures
au titre de différences temporelles imposables).
- les actifs d’impôts différés (montants d’impôts sur
le résultat recouvrables au cours de périodes  
futures).  
.

Les différences temporelles sont les différences


entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif
dans l’état de situation financière et sa base fiscale.
La base fiscale d’un actif ou d’un passif est le
montant attribué à cet actif ou passif à des fins
fiscales.
La charge (ou produit) d’impôt est la somme des
impôts exigibles et des impôts différés.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
L’impôt exigible et différé est évalué sur la base des
taux d’impôt qui ont été adoptés ou quasi adoptés à
la date de clôture. L’évaluation des impôts différés
est effectué selon la méthode du report variable.
Joël MABUDU, co-rédacteur du SYSCOHADA
PANORAMA DES NORMES D’ EVALUATION DES PRODUITS,
S IMPOTS, VARIATIONS DE COURS

O Produits des activités ordinaires tirés de contrats


conclus avec des clients (IFRS 15)
M IFRS 15

M Les impôts sur le résultat (IAS 12)

A
©
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Comptabilisation des opérations en monnaies étrangères


(IAS 21)

I Information financière dans les économies


hyperinflationnistes (IAS 29)

R
E
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Champ d'application
Champ d’application de la
norme IAS 21
©
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1. Lors de la 3. A la conversion du
comptabilisation des résultat et de la
transactions et des soldes 2. A la conversion des situation financière des
en monnaie étrangère, à résultats et de la activités à l’étranger
l’exception des dérivés et situation financière inclus dans les états
des soldes qui entrent dans d’une entité dans une financiers de l’entité par
le champ d’application de monnaie de consolidation,
IAS 39, « Instruments présentation. consolidation
financiers-Comptabilisation proportionnelle ou mise
et évaluation ». en équivalence.

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Champ d'application

Les dérivés de change


©

Sont exclus du
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champ Sont traités


d’application de par la norme
IAS 21 IAS 39

Les opérations de
couverture de change

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Un peu de vocabulaire en IAS 21

V Monnaie locale
o
c Monnaie fonctionnelle
a
©
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b
u Monnaie de présentation
l
a Eléments monétaires
i
r
e
Eléments non monétaires

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Un peu de vocabulaire en IAS 21…

La monnaie locale est la monnaie


Monnaie
dans laquelle l’entité tient sa
locale
comptabilité.

La monnaie fonctionnelle est la monnaie de


©
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l’environnement économique principal dans


lequel opère l’entité.
Monnaie L’environnement économique principal
fonctionnelle dans lequel une entité fonctionne est
normalement celui dans lequel elle génère
et dépense principalement sa trésorerie.

La monnaie de présentation est la monnaie


Monnaie de
retenue pour la présentation des états
présentation
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé financiers.
Un peu de vocabulaire en IAS 21…

Un élément monétaire est un droit de


recevoir (ou une obligation de livrer)
un nombre déterminé ou déterminable
©

Eléments
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monétaires d’unités monétaires.


Exemples; créances, dettes, trésorerie

La caractéristique principale d’un


élément non monétaire est l’absence de
Eléments non tout droit de recevoir (ou de toute
monétaires obligation de livrer) un nombre fixe ou
déterminable d’unités.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Exemples : immobilisations ,stocks
Comptabilisation
 Comptabilisation des transactions
Eléments libellés en Comptabilisation lors Comptabilisation à chaque
monnaie étrangère de la transaction date de clôture

Eléments Comptabilisés Cours de clôture


©

monétaires au cours du jour


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Eléments non monétaires évalués au coût


historique : convertis au cours de change
Eléments non Comptabilisés à la date de la transaction

monétaires au cours du jour


Eléments non monétaires évalués à la
juste valeur : convertis au cours de
change à la date de détermination de la
juste valeur
convertis au cours de change à la date de chaque transaction (en
pratique, cours moyen par semaine ou par mois, si ce cours moyen
Produits et
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est proche du cours réel en vigueur à la date d’opération), sauf
charges pour les dotations aux amortissements (cours de change en vigueur
à
Comptabilisation

 Comptabilisation des écarts de change.

Cas général
©
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Les écarts sont enregistrés en produits ou en charges de l’exercice au


cours duquel ils sont survenus.

Perte probable Gain probable

Directement en Directement en
charge produit

sauf ceux relatifs aux gains ou pertes


Cas
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sur éléments non monétaires comptabilisés en other
particulier comprehensive income (OCI), comme par exemple les
immobilisations corporelles évaluées selon le modèle de
Cas pratique

Le 15/11/N, une entreprise a acquis des


marchandises aux Etats-Unis pour un
montant de 100 000 $ payables dans 3
©

mois. Elle n’a procédé à aucune opération


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de couverture de change. Le cours de $ a


évolué comme suit :
15/11/N : 1$= 655
31/12/N : 1$= 590
15/2/N+1(date de paiement de la facture) :
1$= 557
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Cas pratique

 Mission :
©
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Sachant que l’entreprise clôt ses comptes


au 31//N, comptabiliser selon les normes
IFRS et SYSCOHADA les écritures qui
vous semblent nécessaires au 31/12/N et
au 15/2/N+1.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
Cas pratique

Ecritures selon les normes IFRS

31/12/N
401 Fournisseur 6 500 000
©
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7*** Gains de change (655 – 590) x 6 500 000


100 000
15/02/N+1
401 Fournisseur 59 000 000
7*** Gains de change (590 – 557) x 3 300 000
100 000
5*** Banque (557 x 100 000) 55 700 000

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Cas pratique

 Corrigé :
Ecritures selon le Système comptable OHADA

31/12/N
401 Fournisseur [100 000 x (655-590)] 6 500 000
©
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4792 Diminution des dettes  6 500 000


(suivant diminution de la dette)
 01/01/N+1
4792 Diminution des dettes 6 500 000 
401 Fournisseur 6 500 000 
(contrepassation)
15/02/N+1

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Cas pratique

15/02/N+1
401 Fournisseur 65 500 000
5… Trésorerie   55 700 000
776 Gain de change [100000 x (655- 9 800 000
©
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557)]
(suivant règlement)

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Conversion des états financiers en devises dans la
monnaie de présentation

Les étapes de la conversion des états financiers sont les


suivantes (une ou deux étapes) :
Etape 1 : Passage de la monnaie locale à la monnaie
fonctionnelle par la méthode du cours historique (si les deux
©

monnaies sont différentes)


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Etape 2 : Passage de la monnaie fonctionnelle à la monnaie de


présentation par la méthode du cours de clôture (si les deux
monnaies sont différentes)

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


Conversion des états financiers en devises dans la
monnaie de présentation

Etape 2 : Passage de la monnaie fonctionnelle à la


monnaie de présentation (si les deux monnaies sont différentes)

CAS 1 :Conversion de la monnaie fonctionnelle qui n’est


pas la monnaie d’une économie hyperinflationniste
©
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Bilan
Compte de résultat
Les actifs et les passifs de chaque
bilan (ou - les actifs et les passifs Les produits et les charges de
de chaque bilan présenté (y chaque compte de résultat (y
compris à titre comparatif) doivent compris à titre comparatif)
être convertis au cours de clôture à doivent être convertis au cours
la date de chacun de ces bilans de change en vigueur aux dates
des transactions ;
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé

Tous les écarts de change en résultant doivent être comptabilisés en autres


Conversion des états financiers en devises dans la
monnaie de présentation

Etape 2 : Passage de la monnaie fonctionnelle à la


monnaie de présentation (si les deux monnaies sont différentes)

CAS 2 :Conversion de la monnaie fonctionnelle qui est la


monnaie d’une économie hyperinflationniste
©
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L’entité doit retraiter ses états financiers selon IAS 29


avant d’appliquer la méthode de conversion.

Tous les montants (c’est-à-dire les actifs, passifs, les éléments de


capitaux propres, les produits et les charges, y compris ceux fournis à
titre comparatif) doivent être convertis au cours de clôture à la date du
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dernier bilan.
RESUME IFRS SYSCOHADA REVISE
NOTION DE MONNAIE FONCTIONNELLE   DIVERGENCES
 
Une entité évalue ses actifs, passifs, produits et
charges dans sa monnaie fonctionnelle, qui correspond Selon le Système Comptable OHADA :
à la monnaie de l’environnement économique principal
dans lequel elle exerce ses activités.  
  Dans les comptes individuels, les écarts de
CONVERSION ET COMPTABILISATION conversion portant sur les éléments
monétaires sont comptabilisés dans les
©
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comptes de tiers : écart de conversion-actif (en


 Les transactions qui ne sont pas libellées dans cas de perte latente) ou écart de conversion-
la monnaie fonctionnelle de l’entité représentent des passif (en cas de gain latent).Seules les pertes
transactions en monnaie étrangère ; les écarts de change de change latentes sont comptabilisées en
afférents sont généralement comptabilisés en résultat net. résultat via une provision pour pertes de
 Les états financiers des activités à l’étranger change contrairement aux normes IFRS qui
sont convertis comme suit de leur monnaie fonctionnelle à la comptabilisent directement les pertes et gains
monnaie de présentation : latents en résultat (pas donc de compte d’écart
Etape 1 : Passage de la monnaie locale à la monnaie
de conversion en compte de tiers en IFRS).
fonctionnelle par la méthode du cours historique (si les deux
monnaies sont différentes)
Etape 2 : Passage de la monnaie fonctionnelle à la monnaie de
présentation par la méthode du cours de clôture (si les deux
monnaies sont différentes)
 les actifs et passifs sont convertis au cours de clôture, Dans les comptes consolidés, les pertes et gains
les produits et charges sont convertis au cours en de change latents sont comptabilisées en
vigueur à la date des transactions ou au cours moyen si résultat. Les comptes d’écart de conversion sont
cela est approprié, et supprimés.
les composantes des capitaux propres sont converties  Les états financiers des activités à l’étranger
aux cours de change à la date des transactions. sont convertis selon les mêmes règles
 Les écarts de conversion liés à la conversion préconisées par la norme IAS 21,
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
des états financiers des activités à l’étranger sont
comptabilisés dans les autres éléments du résultat global et
accumulés dans une composante séparée des capitaux
propres.
Joël MABUDU, co-rédacteur du SYSCOHADA
PANORAMA DES NORMES D’ EVALUATION DES PRODUITS,
S IMPOTS, VARIATIONS DE COURS

O Produits des activités ordinaires tirés de contrats


conclus avec des clients (IFRS 15)
M IFRS 15

M Les impôts sur le résultat (IAS 12)


©
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A Comptabilisation des opérations en monnaies étrangères

I
 (IAS 21)

Information financière dans les économies


hyperinflationnistes (IAS 29)

R
E
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
IAS 29 Information financière dans les économies
hyperinflationnistes
Objectif

La norme IAS 29 prescrit le retraitement des états


financiers d’entités opérant dans des économies
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hyperinflationnistes. En effet, la présentation en


monnaie locale sans retraitement de l’information
financière se relève dans ce cas sans utilité, voire
trompeuse.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


IAS 29 Information financière dans les économies
hyperinflationnistes

Caractéristiques d’ une monnaie hyperinflationniste

La monnaie perd son pouvoir d’achat à un tel rythme que la


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comparaison de montants, même durant la même période comptable,


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est trompeuse.
 un taux d’inflation cumulé de 100% sur trois ans est l’un des critères
pouvant caractériser une monnaie hyperinflationniste.
Mais d’autres critères comportementaux sont importants :
 la population apprécie les montants monétaires, non pas dans la
monnaie locale, mais dans une monnaie étrangère relativement stable ;
 la conclusion des ventes et achats à crédit à des prix qui tiennent
compte Joël
deMABUDU Expert-Comptable Diplômé
la perte de pouvoir d’achat ;
 les taux d’intérêts, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix ;
IAS 29 Information financière dans les économies
hyperinflationnistes

Traitement
Les états financiers sont retraités en appliquant un
index général des prix aux éléments de l’actif, des
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capitaux propres et du résultat.

 sauf pour les éléments qui tiennent compte de


l’inflation: actifs réévalués, indexés ou au prix du
marché.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


IAS 29 Information financière dans les économies
hyperinflationnistes

Mode opératoire

Le retraitement des états financiers en quatre étapes :


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 Étape 1 : Retraiter l'état de la situation financière à l'ouverture de la


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période en appliquant à tous les éléments le changement de l'indice


des prix au cours de la période actuelle.
 Étape 2 : Retraiter l'état de la situation financière à la clôture de la
période en ajustant les éléments non monétaires au pouvoir d'achat
actuel.
 Étape 3 : Retraiter le compte de résultat et les autres éléments du
résultat global.
Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé
 Étape 4 : Calculer le gain ou la perte sur la position monétaire nette.
IAS 29 Information financière dans les économies
hyperinflationnistes

Économie cessant d'être hyperinflationniste

Si la monnaie fonctionnelle d'une entité cesse d'être hyperinflationniste,


les montants reportés dans les derniers états financiers retraités de
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l'hyperinflation sont utilisés comme base des valeurs comptables dans


les états financiers ultérieurs.

Joël MABUDU Expert-Comptable Diplômé


RESUME IFRS SYSCOHADA
NOTION D’HYPERINFLAION  
  DIVERGENCES
L’hyperinflation se caractérise par certains éléments de
l’environnement économique d’un pays à savoir :

la population apprécie les montants monétaires, Le Système Comptable OHADA retient les
non pas dans la monnaie locale, mais dans une dispositions relatives à la norme IAS 29 que
monnaie étrangère relativement stable ; dans le cadre de la réévaluation des bilans des
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entités opérant dans des économies


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la conclusion des ventes et achats à crédit à des hyperinflationnistes.


prix qui tiennent compte de la perte de pouvoir
d’achat ;  
 
les taux d’intérêts, les salaires et les prix sont liés
à un indice de prix ;

le taux cumulé d inflations sur trois ans approche


ou dépasse 3 ans.

EVALUATION, COMPTABILISATION ET PRESENTATION

Dans le but de prendre en compte l’inflation, une


entité qui établit ses états financiers dans la
monnaie d’une économie hyperinflationniste,
doit retraiter ses états financiers dans l’unité de
mesure ayant cours à la date de clôture.
La méthode utilisée consiste à réévaluer les actifs
et passifsJoël
nonMABUDU
monétaires sur la base d’indices
Expert-Comptable de
Diplômé
prix.
Concernant la comptabilisation et la présentation
du profit ou de la perte sur la situation nette
Joël MABUDU, co-rédacteur du SYSCOHADA
monétaire, ceux-ci doivent être comptabilisés en
résultat et présentés de manière distincte.

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