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Cours IFRS 15: Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients - MP1 - ISCAE
Champ d’application
L'ifrs 15 traite de la comptabilisation des produits générés par les activités courantes.
Les entreprises doivent s'y référer au moment de présenter leurs états financiers des
exercices ouverts à compter du 1er Janvier 2018. Cette norme précise notamment la
portée de ce chapitre en définissant les termes "client" et "contrat".
Un client représente ".. une partie ayant conclu un contrat avec une entité en vue
d'obtention, en échange d'une contrepartie, des biens ou des services qui sont un extrant
des activités ordinaires de l'entité"1. L'autre partie n'est pas un client si elle prend part à
un partenariat avec l'entreprise dans le but de partager les risques et les avantages
associés à un projet. Ce pourrait être le cas de construction conjointe d'un immeuble de
bureaux par deux entreprises de développement immobilier qui aurait pour but de
partager les travaux de construction et, de ce fait, d'assumer conjointement les risques et
les coûts des travaux. L'autre partie n'est pas un client, mais plutôt un coentrepreneur
qui prend part à un projet d'investissement commun; les contre-parties éventuellement
encaissées par chacune ne sont pas considérées comme un produit lié à un contrat de
construction pour l'une ou l'autre de ces parties.
"Un contrat est un accord entre deux parties ou plus, qui crée des droits et des
obligations exécutoires"2. Souvent, un contrat écrit et signé par les deux entreprises fait
office de preuve concrète et obtient force de loi. L'entreprise doit cependant évaluer ses
pratiques commerciales ainsi que celles de son secteur d'activitéé pour déterminer la
présence de tout contrat qui peut prendre la forme écrite, verbale ou autre selon les
pratiques commerciales habituelles.
L’entité doit appliquer la présente norme à tous les contrats conclus avec des clients, à
l’exception de ce qui suit :
1
Manuel de CPA canada - comptabilité - Partie I, IFRS 15, paragr.6.
2
Manuel de CPA canada - comptabilité - Partie I, IFRS 15, paragr.10.
1. Quand les biens et es services promis aux clients sont-ils fournis? La réponse à
cette question détermine le moment de la comptabilisation des produits.
2. A quel montant de contrepartie l'entreprise s'attend-elle à avoir à avoir droit en
échange de ces biens et services? LA réponse à cette question détermine le
montant à comptabiliser.
Moment
Etape 5
(quand)
Etape 4 Comptabilisation
du produit lorsque
Répartition du
l'obligation de
Etape 3 prix de la
prestation est
Détermination transaction
remplie
du prix de la
transaction
Etape 2
Détermination des
Etape 1 obligations de
Validation prestation
de la
présence
d'un Montant
contrat
(combien)
L'étape 1: La validation de la
présence d'un contrat
L’entité doit comptabiliser un contrat conclu avec un client qui entre dans le champ d’application
dela présente norme uniquement lorsque toutes les conditions suivantes sont remplies :
a) Les parties au contrat ont approuvé celui-ci (par écrit, verbalement ou selon d'autres
pratiques commerciales habituelles) et se sont engagées à remplir leurs obligations
respectives. Par exemple, la pratique commerciale d'une entreprise d'offrir une garantie
de trois mois sur chaque bien vendu représente une approbation de la part de cette
société;
b) L’entité peut identifier les droits de chaque partie en ce qui concerne les biens ou les
services à fournir ;
c) L'entreprise peut identifier les conditions de paiement prévues pour les biens ou les
services à fournir. Par exemple des conditions de paiement de 30 jours, sans intérêt,
mentionnées dans le contrat.
d) Le contrat a une substance commerciale (c.a.d on s'attend à ce qu'il cause une
modification du calendrier ou du montant des flux de trésorerie futurs de l'entité ou du
risque qui leur est associé). Cette substance commerciale doit être analysée plus en
profondeur dans le cadre d'opérations non monétaires. Prenons l'exemple d'une vente
de marchandise en contrepartie d'une promesse de bénéficier d'un service d'entretien
des locaux pendant six mois. Cette transaction modifie le calendrier ou le montant des
flux de trésorerie futurs. EN effet, l'entreprise accepte de ne pas recevoir un montant
donné lors de la vente et, en échange, n'aura pas à sacrifier périodiquement des
ressources pour régler le service d'entretien;
e) Il est probable que l'entité recouvrera la contrepartie à laquelle elle a droit en échange
des biens ou des services qu'elle fournira au client. Pour évaluer s'il est probable qu'elle
recouvrera le montant de la contrepartie, l'entité ne doit tenir compte que de la capacité
et de l'intention du client de payer ce montant de contrepartie quand il est exigible. Le
montant de contrepartie auquel elle a droit peut être inférieur au prix stipulé dans le
contrat si la contrepartie est variable du fait d'une concession sur le prix que l'entité
peut accorder au client. Cette condition déterminant la présence d'un contrat fait
référence, entre autres, à une situation de crédit difficile d'un client qui entraînerait un
non recouvrement de la créance. Dés le début de la transaction de vente, si l'entreprise
détermine que le recouvrement de la contrepartie est improbable ou indéterminable,
elle ne peut pas conclure à la présence d'un contrat. C'est pourquoi l'opération de vente
n'est pas enregistrée du point de vue comptable. Pour évaluer la recouvrabilité,
l'entreprise doit tenir compte uniquement de l'intention et de la capacité du client de
payer le montant qu'il doit. S'il existe une lettre de crédit ou des garanties pour protéger
l'entreprise contre un défaut de paiement du client, cette dernière doit tenir compte de
ces éléments de protection dans l'analyse de la probabilité.
Selon le paragraphe 13 de l'ifrs 15, lorsque les cinq conditions sont remplies au moment
de conclure l'entente et que l'ont conclu à la présence d'un contrat, l'entreprise ne
réévalue pas par la suite ces conditions, à moins d'un changement important dans les
faits et circonstances entourant ce contrat.
• l'engagement de l'acheteur vis à vis du contrat, qui peut être déterminé sur la base de
l'importance de la propriété pour les activités de l'acheteur;
• l'expérience passée du vendeur avec des contrats similaires et des acheteurs dans les
mêmes circonstances;
• les intentions du vendeur pour faire exercer ses droits contractuels; et
• les conditions de règlement de cet arrangement.
Si X conclut qu'il n'est pas probable qu'elle recouvrera le montant qu'elle s'attendait à
recevoir, aucun revenu n'est comptabilisé. Sur la base des nouvelles dispositions
relatives aux encaissements réalisés avant que la définition d'un contrat soit remplie,
l'entité comptabilisera en dette tout montant éventuel reçu.
Pour les besoins de l'analyse IFRS 15, le périmètre d'un contrat, en termes de durée de service
ou de quantité de produits, et donc le prix total en résultant, doivent être définis sur la base
des droits et obligations légalement exécutoires et doivent donc exclure les biens ou services
purement optionnels. Ainsi, si le client dispose d'une option d'achat de biens et services
additionnels, le prix d'exercice de l'option est exclu du prix du contrat. Les quantités ou durées
correspondant à des droits véritablement exécutoires, et définissant le périmètre du contrat
IFRS 15, ne sont pas nécessairement identiques à celles qui sont indiquées dans le contrat.
C'est le cas par exemple si le client peut résilier sans payer de pénalités significatives.
Pour déterminer le périmètre légalement exécutoire du contrat, il importe de :
• tenir compte des pénalités contractuelles à la charge du client en cas de résiliation
anticipée, de non-atteinte de quantités minimales garanties, ou de non-exercice d'une
option de renouvellement ou d'extension, seulement si ces pénalités sont substantives ;
• ne pas tenir compte des autres facteurs, tels que les contraintes économiques ou
réglementaires susceptibles de rendre probable (ou très probable) l'exercice d'une option
d'achat par le client.
L'exercice du jugement est nécessaire pour apprécier si une pénalité de résiliation est
suffisamment substantive pour exercer un impact sur la définition du périmètre du contrat.
La définition du périmètre du contrat représente un enjeu à plusieurs égards :
• évaluation du prix total du contrat à allouer aux différentes obligations de performances ;
• évaluation de l'assiette à laquelle sera appliqué le taux d'avancement et calcul du
dénominateur du taux d'avancement, pour une obligation de performance satisfaite à
l'avancement ;
• évaluation du montant à indiquer en annexe au titre des obligations de performance restant
à exécuter à la date de clôture.
Exemple 1
Incitation économique à exercer une option - Le contrat prévoit la livraison immédiate
d'un équipement, pour un prix inférieur à son coût de revient, ainsi que la livraison ultérieure
d'une série de pièces détachées et de consommables. L'entité accepte de vendre l'équipement
initial à un prix très faible car l'entité s'attend à rentabiliser la transaction grâce aux marges
réalisées sur la vente de consommables et pièces sur la durée de vie de l'équipement.
Le contrat n'impose au client aucune quantité minimum sur les pièces et consommables. En
revanche, l'entité considère comme hautement probable la vente future d'une quantité
minimale de pièces et de consommables compte tenu du fait que (i) l'entité a été nommée
fournisseur exclusif des pièces et consommables et que (ii) ceux-ci sont indispensables au
fonctionnement durable de l'équipement.
Solution de l'exemple 1
Selon les discussions du TRG (Agenda Paper n°48), le client n'a pas une obligation exécutoire
d'acheter les pièces et consommables qui sont purement optionnels et doivent, à ce titre, être
exclus du périmètre du contrat pour l'étape 1 du modèle IFRS 15, même si l'exercice de
l'option d'acheter les pièces est hautement probable.
Le prix total du contrat, tel que défini à l'étape 3 du modèle IFRS 15, ne doit pas inclure une
estimation des quantités d'achats futurs de pièces et se limite donc au prix spécifié pour
l'équipement. En d'autres termes, les quantités variables de pièces ne doivent pas être traitées
selon le modèle des contreparties variables mais selon celui des options.
L'équilibre économique du contrat est fondé sur une rentabilisation de l'équipement grâce aux
marges générées par les ventes de pièces et tient compte du fait que le client subirait une
pénalisation économique majeure s'il n'achetait pas les pièces. Toutefois, sur la base des
discussions du TRG (Agenda Paper n°48), la définition du périmètre du contrat devrait
reposer sur les engagements contractuels substantifs (sanctionnés par des pénalités
contractuelles significatives en cas de non-respect) mais ne devrait pas tenir compte des
contraintes ou incitations économiques subies par le client.
Implications pratiques Le revenu reconnu au moment de la vente de l'équipement sera égal
au prix spécifié dans le contrat, conduisant à reconnaître une perte. Il n'est pas possible, dans
l'étape 4 du modèle IFRS 15, de procéder à une réallocation de prix entre pièces et
équipement sur la base de leurs prix de vente spécifiques respectifs.
Exemple 2
Pénalité contractuelle- Le contrat prévoit la livraison immédiate d'un équipement et la
livraison ultérieure d'une série de pièces. Le prix contractuel de l'équipement est très inférieur
à son prix de vente spécifique. Le prix de facturation des pièces est proche de leur prix de
vente spécifique.
Le contrat prévoit une quantité minimum de pièces à commander par le client sur une durée
donnée, ainsi qu'une pénalité dégressive à payer par le client en cas de non-respect de cet
engagement (calculée comme un montant fixe par unité manquante).
Solution de l'exemple 2
A notre avis, et sur la base des discussions du TRG (TRG Agenda Paper TRG n° 48), selon
les faits et circonstances propres au contrat, l'une des deux approches suivantes devra être
retenue :
1. Si les pénalités de non-respect de l'engagement sont jugées substantives, le périmètre du
contrat comprend l'équipement ainsi que la quantité minimum garantie de pièces. L'étape 4 du
modèle IFRS 15 conduit à répartir le prix total de la transaction entre les pièces et
l'équipement d'une façon qui diverge des prix spécifiés au contrat.
En pratique, l'entité reconnaît à la livraison de l'équipement un montant de revenu supérieur
au prix facturable. L'excédent est comptabilisé comme un actif de contrat qui est repris au fur
et à mesure de la facturation des pièces. Le revenu reconnu pour les pièces est donc inférieur à
leur prix facturable.
2. Si les pénalités sont moins significatives, les pièces sont considérées comme optionnelles et
sont donc exclues du périmètre du contrat.
Cette situation correspond par exemple à des contrats où il est relativement fréquent que les
clients n'honorent pas la totalité de la quantité ou de la durée minimum spécifiée et payent en
conséquence la pénalité de sortie anticipée, permettant ainsi à l'entité de récupérer le rabais
consenti sur la vente initiale de l'équipement.
Un tel contrat est en substance équivalent à un contrat dans lequel le client doit
obligatoirement payer la totalité de la juste valeur de l'équipement et bénéficie d'une option
d'acheter les pièces à un prix inférieur à leur juste valeur.
Dans ce cas, le prix de la transaction, tel que défini à l'étape 3 du modèle IFRS 15, est égal au
prix contractuel de l'équipement majoré du montant de la pénalité. Ce prix total doit être
réparti entre deux obligations de performance : (i) l'équipement, et (ii) le droit significatif
correspondant à l'option d'acheter les pièces à un prix avantageux.
L'une des conditions requises pour l'identification d'un contrat dans le champ d'application
d'IFRS 15 est qu'il soit jugé probable que l'entité recouvrera les paiements auxquels elle aura
droit en contrepartie des biens ou services qui seront effectivement fournis au client.
Si cette condition n'est pas remplie, l'entité devra comptabiliser la totalité des paiements reçus
au passif jusqu'à l'extinction complète du contrat.
Le risque de crédit n'entre pas en compte dans l'évaluation du prix de la transaction (étape 3
du modèle IFRS 15) sauf dans le cas particulier où le contrat inclut une composante de
financement significative du fait de délais de paiement étendus accordés au client (par rapport
à la date de satisfaction des obligations de performance). Dans ce cas, le taux d'intérêt à
appliquer pour actualiser les flux de paiements futurs attendus du client doit tenir compte du
risque de crédit du client.
4- Regroupement de contrats
L’entité doit regrouper des contrats conclus en même temps ou presque en même temps
avec le même client (ou avec des parties liées à celui-ci) et les comptabiliser comme un
seul contrat si au moins une des conditions ci-dessous est remplie :
a) les contrats sont négociés en bloc et visent un objectif commercial unique ;
Prenons l'exemple d'un contrat conclu avec une société mère et un autre conclu
le même jour avec une de ses filiales pour un service comptable professionnel
d'audit des comptes de chacune des deux entreprises. Ces contrats pourraient
être traités comme un seul du point de vue comptable même si le client exerce
ses activités par l'intermédiaire de deux entités légales. En effet, les deux
contrats représentent le même mandat, qui consiste à effectuer l'audit du groupe.
Par conséquent, ces contrats sont traités comme une seule obligation de
prestation, définie comme une promesse contenue dans u contrat qui prévoit la
fourniture à un client d'un bien ou d'un service ou d'une série de biens ou de
services. A l'opposé, du point de vue juridique, l'entreprise a signé plusieurs
ententes avec ses clients et recevra des contreparties de la part de deux
entreprises. Au moment d'évaluer une opération commerciale dans le but de la
représenter fidèlement dans les états financiers, la substance économique de
cette opération a préséance sur la forme juridique.
b) le montant de la contrepartie à payer en vertu d’un contrat dépend du prix ou de
l’exécution de l’autre contrat ; Prenons l'exemple d'une société qui vend du
matériel d'imprimerie et offre des services de reproduction. Le premier contrat
concerne la vente de papier tout usage à un prix unitaire fixe. Le second contrat
répond à un besoin ponctuel de reproduction de documents où la société offre
une réduction du prix de 50%. Cette seconde entente a été négociée en raison de
l'existence du premier contrat, qui représente des milliers de dinars. Les deux
contrats, du point de vue comptable, doivent être considérés comme un seul
contrat étant donné que le prix de transaction du second dépend de l'existence du
premier. Comme nous le verrons plus loin, l'étape 2 du modèle de
comptabilisation des produits exige de distinguer toutes les obligations de
prestation distinctes prévues à ce contrat soit, dans ce cas-ci, la livraison de
papier et la prestation d'un service de reproduction. Pour comptabiliser les
produits relatifs à ces biens et services vendus, la société doit également
procéder à la répartition du prix de transaction total, conformément à l'étape 4 du
modèle de comptabilisation des produits (voir la figue 1).
c) les biens ou services promis dans les contrats (ou certains des biens ou services
promis dans chacun des contrats) constituent une seule obligation de prestation.
De façon général, pour qu'un contrat soit considéré comme une seule obligation
de prestation distincte, le bien ou le service promis doit avoir une valeur pour le
client. Par exemple, considérons la signature d'un premier contrat pour la
construction d'une maison résidentielle "clé en main", à l'exception des travaux
d'électricité. Le client, un électricien de formation, désire effectuer lui-même ces
travaux. Or, au moment où les travaux débutent quelques jours après la signature
de l'entente, il constate qu'il qu'il ne pourra pas respecter son engagement faute
de temps. Il signe alors un deuxième contrat avec l'entreprise de construction
afin d'ajouter ces travaux. La promesse faite par la société n'est pas de fournir
des travaux d'électricité, mais bien de livrer une maison résidentielle "clé en
main". Les deux contrats de vente sont alors traités , du point de vue
économique, comme un seul contrat. Ce regroupement se justifie par le fait que
les biens et services promis forment une seule obligation de prestation distincte.
Exemple
En mars N, un équipementier automobile signe avec un constructeur un contrat pour le
développement d'un composant et la fabrication d'un outillage spécifique permettant la
fabrication en série de cet outillage. Le prix de vente du contrat ne couvre qu'une partie des
coûts de construction de l'outillage. En avril N, l'équipementier signe avec le constructeur un
contrat séparé pour la production en série des composants. Le prix de vente des composants
inclut un amortissement des frais de développement et d'outillage.
Solution de l'exemple
Les trois conditions requises pour le regroupement des deux contrats semblent remplies. Les
deux contrats sont conclus à des dates proches, avec le même client et les prix sont
interdépendants. En effet, la rentabilisation du premier contrat (développement et outillage) ne
se conçoit que dans la perspective du second (série).
Il peut y avoir modification de contrat même si les parties à un contrat sont en désaccord
quant au changement touchant l’étendue et/ou le prix du contrat, ou même si les parties
ont approuvé un changement touchant l’étendue du contrat sans avoir encore déterminé
le changement correspondant à apporter au prix. Pour déterminer si les droits et
obligations créés ou modifiés à la suite de la modification ont force exécutoire, l’entité
doit tenir compte de tous les faits et circonstances pertinents, y compris les conditions
du contrat et autres éléments probants. Si les parties à un contrat ont approuvé un
changement touchant l’étendue du contrat sans avoir encore déterminé le changement
correspondant à apporter au prix, l’entité doit estimer le changement à apporter au prix
de transaction du fait de la modification conformément à l'étape 3 détermination du prix
3
paragr. 18 de la norme ifrs 15
L’entité doit comptabiliser une modification de contrat comme un contrat distinct si les
deux conditions suivantes sont remplies :
a. Il y a un élargissement de l’étendue du contrat du fait de l’ajout de biens
ou de services promis qui sont distincts;
b. Le prix du contrat augmente d’un montant de contrepartie qui reflète le
prix de vente spécifique du ou des biens ou des services additionnels
promis et tout ajustement approprié apporté à ce prix pour tenir compte
des circonstances propres au contrat. Un tel ajustement peut consister,
par exemple, en une réduction du prix de vente spécifique d’un bien ou
d’un service supplémentaire consentie au client par l’entité parce qu’elle
n’a pas à engager les coûts liés à la vente qu’il lui faudrait engager pour
vendre un bien ou un service similaire à un nouveau client.
Si une modification de contrat n’est pas comptabilisée comme un contrat distinct selon
le paragraphe 20, l’entité doit comptabiliser les biens ou les services promis non encore
fournis à la date de la modification (c’est-à-dire les biens ou les services restants) selon
celle des manières décrites ci-dessous qui s’applique.
a) L’entité doit comptabiliser la modification du contrat comme s’il s’agissait
d’une résiliation du contrat existant et de la création d’un nouveau contrat si les
biens ou les services restants sont distincts de ceux qui ont été fournis jusqu’à la
date de la modification du contrat. Le montant de contrepartie à affecter aux
obligations de prestation qui restent à remplir (ou aux biens ou services distincts
restants qui constituent une seule et même obligation de prestation identifiée
(voir identification des obligations de prestation)est la somme :
1) de la contrepartie promise par le client (y compris les montants déjà reçus du client) qui a été
prise en compte dans l’estimation du prix de transaction et qui n’a pas été comptabilisée en
produits des activités ordinaires ; et
2) de la contrepartie promise qui correspond à la modification du contrat
Exemple
Extension d'un contrat de prestations de services répétitives L'entité a signé un contrat de
prestations de services de nettoyage et de surveillance pour une durée de 3 ans au prix de 150
000 u.m/an.
Le contrat est constitué d'une série d'unités distinctes (chaque incrément hebdomadaire de
temps représentant une unité distincte) à traiter comme une obligation de performance unique
reconnue à l'avancement en application d'IFRS 15.22b.
A la fin de la deuxième année, le contrat est amendé de la façon suivante :
• le prix de la troisième année est réduit à 120 000 u.m/an
• la durée du contrat est étendue de 3 ans, avec un prix annuel du contrat de 100 000 u.m/an
pour les années 4 à 6.
A la date de modification, le prix de vente spécifique d'une prestation équivalente sur une
durée de 4 ans est de 120 000 u.m/an.
Solution de l'exemple
La modification ajoute des services distincts mais elle fait augmenter le prix du contrat d'un
montant qui est différent du prix de vente spécifique des services additionnels. En
conséquence la modification ne peut pas être traitée comme un contrat séparé.
Les services restant à fournir après la modification sont distincts des services déjà fournis. En
conséquence, la modification de contrat doit être comptabilisée prospectivement comme une
annulation de l'ancien contrat et la création d'un contrat nouveau d'une durée de 4 ans.
Le prix à allouer aux 4 années de services restants est égal à 120 000 + [3 x 100 000], soit 420
000 u.m. Le revenu annuel des années postérieures à la modification sera ainsi de 105 000
u.m (420 000u.m/4).
L’IAS 18 n’aborde pas expressément ce concept, alors que l’IFRS 15 fournit de nombreuses directives
lorsqu’un contrat existant doit faire l’objet d’une analyse plus poussée pour déterminer le traitement à
suivre dans les prochaines étapes.
L’IAS 18 ne fournit pas de directives sur les modifications au contrat. Par conséquent, les pratiques sont
diverses; la plupart des entités comptabilisent les modifications sur une base prospective, ce qui consiste
tout simplement à comptabiliser le produit au prix de transaction convenu pour chaque élément. Les
directives de l’IFRS 15 en matière de modifications aux contrats peuvent complexifier les opérations des
entités qui reçoivent plusieurs demandes de changements pendant la durée de leurs contrats (p. ex. des
modifications aux prix de biens non livrés dans le cadre d’un contrat d’approvisionnement à long terme,
ou un contrat de construction).
4
Manuel de CPA Canada - Comptabilité - Partie I, IFRS 15, Annexe A.
Considérons les trois situations suivantes qui sont indépendantes les unes des autres:
• Situation 1: A la fin du sixième mois, le client découvre que les unités reçues pendant
les premiers mois présentent des défauts mineurs. Microscopia ajuste le prix de vente
mensuel pour les livraisons restantes à 300 dt par mois.
• Situation 2: A la fin du sixième mois, Microscopia et son client modifient l'entente
pour une durée supplémentaire d'une année à un prix de transaction de 400 dt par
mois applicable à cette troisième année seulement. La diminution du prix s'explique du
fait que les frais de gestion et de vente engagés par Microscopia pour conclure cette
entente sont presque nuls.
• Situation 3: A la fin du sixième mois, le client découvre que les unités déjà reçues
présentent des défauts mineurs, Microscopia et son client signent alors une nouvelle
entente pour élargir la durée du contrat à une troisième année seulement. Ce prix de
transaction est convenu à titre de dédommagement.
Un contrat conclu avec un client énonce en général de manière explicite les biens ou les
services que l’entité promet de fournir au client. Cependant, les obligations de prestation
contenues dans un contrat conclu avec un client peuvent ne pas se limiter aux biens ou
aux services énoncés de manière explicite dans le contrat.
La raison en est qu’un contrat conclu avec un client peut également comprendre des
promesses découlant implicitement des pratiques commerciales habituelles, de la
politique affichée ou de déclarations précises de l’entité si, au moment de la
conclusion du contrat, ces promesses amènent le client à être fondé de s’attendre à ce
que l’entité lui fournisse un bien ou un service.5 A titre d'exemples, les programmes de
fidélisation de la clientèle, comme l'octroi de points-cadeaux à chaque transaction de
vente représente d'autres formes de promesses implicites liées à un contrat.
5
parag. 24 IFRS 15
6
paragr.22 IFRS 15
(par exemple, stocks d’un fabricant), l’exécution, pour un client, d’une ou de plusieurs
tâches convenues contractuellement, l’octroi de licences etc...
Le parag. 27 de l'IFRS 15 a exigé qu'un bien ou un service promis à un client est distinct
dès lors que les deux conditions ci-dessous sont remplies :
1. le client peut tirer parti du bien ou du service pris isolément ou en le combinant
avec d’autres ressources aisément disponibles (c’est-à-dire que le bien ou le
service peut exister de façon distincte) ;
2. la promesse de l’entité de fournir le bien ou le service au client peut être
identifiée séparément des autres promesses contenues dans le contrat (c’est-à-
dire que le bien ou service est distinct à l’intérieur du contrat).
Premièrement, le bien ou le service peut exister de façon distincte cela signifie que le
client peut tirer parti du bien ou du service en lui procurant des avantages économiques
- pris isolément ou en combinaison avec d'autres ressources aisément disponibles - par
son utilisation, sa consommation ou sa vente.
Une ressource aisément disponible désigne une ressource que le client possède déjà ou
qu'il peut se procurer facilement puisque celle-ci est vendue séparément par le vendeur
en cause ou une tierce partie. Le fait que l'entreprise fournit régulièrement un bien ou un
service séparément est un facteur à considérer pour conclure qu'il s'agit d'un bien
distinct (voir §28 de l'IFRS 15).
Deuxièmement, on doit s'assurer que le caractère distinct d'un bien ou d'un service est
bien distinct à l'intérieur di contrat conclu avec le client, c'est à dire que la promesse de
fournir le bien ou le service au client existe séparément des autres promesses du contrat.
Il est donc important d'établir la relation fonctionnelle entre le bien ou le service
analysé et ceux qui sont indiqués dans le contrat.
Parmi les éléments indiquant que la promesse d’une entité de fournir un bien ou un
service à un client peut être identifiée séparément des autres promesses contenues dans
le contrat le paragr.29 de l'IFRS 15 a énuméré les cas suivants:
1. l’entité ne réalise pas un important travail d’intégration du bien ou du service
aux autres biens ou services promis dans le contrat pour en faire le groupe de
biens ou de services constituant l’extrant faisant l’objet du contrat passé par le
client. En d’autres mots, l’entité n’utilise pas le bien ou le service comme intrant
pour produire ou livrer les extrants prévus dans le contrat ;
2. le bien ou le service ne vient pas considérablement modifier ou adapter au
client un autre bien ou service promis dans le contrat ;
3. le bien ou le service ne dépend pas fortement des autres biens ou services
promis dans le contrat et n’y est pas étroitement lié. Par exemple, le fait que le
client puisse décider de ne pas acheter le bien ou le service sans que cela ait pour
autant une incidence importante sur les autres biens ou services promis dans le
contrat peut indiquer que le bien ou le service ne dépend pas fortement des
autres biens ou services promis et qu’il n’y est pas étroitement lié.
disponibles. Cependant, le critère 2 n'est pas respecté pour chaque brique ou fenêtre,
puisque Y intègre ces biens au sein d'un ensemble de services combinés plus grand
(la construction). Les biens et services rendus dans le cadre de cette construction sont
ainsi groupés et comptabilisés comme une obligation de prestation unique.
A contrario, la société Z a signé un contrat portant sur la concession d'une licence
d'exploitation d'un médicament et sa promotion conjointe dans une région donnée. La
licence pourrait être considérée comme une obligation de prestation puisque son
utilisation n'est pas fortement dépendante ni très étroitement liée à l'activité de la
promotion conjointe. En effet, un tiers pourrait réaliser l'activité de promotion,
indépendamment de l'utilisation de la licence.
Exemple 2- Un fabricant d’autobus vend à la fois des autobus complets et des pièces
détachées. Lorsqu’un client achète un autobus complet, celui-ci est composé de
nombreux intrants (par exemple un moteur, des pneus, une carrosserie, etc.); cependant,
le client ne reçoit pas ces intrants pris isolément (par exemple le moteur seulement). Les
intrants servent plutôt à produire les extrants prévus dans le contrat (c.-à-d., un autobus).
Bien que les moteurs puissent être vendus séparément comme une pièce détachée, et
donc qu’ils remplissent la première condition relative à un bien distinct (il peut exister
de façon distincte), à l’intérieur d’un contrat portant sur la fabrication d’un autobus
complet, le moteur n’est pas considéré comme un bien distinct parce qu’il s’agit d’un
intrant et que l’entité fournit le service important qui consiste à intégrer le moteur aux
autres biens et services prévus au contrat (c.-à-d. que le moteur n’existe pas de façon
distincte à l’intérieur du contrat).
Par conséquent, pour ce type de contrat, le moteur n’est pas considéré comme un bien
ou un service distinct, et il ne constitue pas une obligation de prestation distincte.
n'existe pas sur le marché de fournisseur alternatif à l'entité pour ces éléments. L'entité vend
par ailleurs séparément ces consommables et recharges dans le cadre de commandes de
réapprovisionnement faites par des clients qui avaient précédemment acheté l'équipement.
Solution de l'exemple
D'une part, l'équipement ne peut pas fonctionner sans les consommables et recharges mais ces
derniers répondent à la notion de ressources immédiatement disponibles puisque l'entité les
vend couramment séparément. Par ailleurs, le client pourrait aussi bénéficier de l'équipement
seul en le revendant (pour une valeur supérieure à sa valeur à la casse). En conséquence,
l'équipement est capable d'être distinct.
D'autre part, comme il n'existe pas d'interdépendance transformative entre l'équipement et les
consommables et recharges (puisqu'ils sont fabriqués indépendamment l'un de l'autre), il est
possible de conclure que les promesses sont également distinctes dans le cadre du contrat. Il
existe certes une interdépendance fonctionnelle forte entre l'équipement et les consommables
ou les recharges (puisque l'équipement ne peut pas fonctionner sans les consommables), mais
seule l'interdépendance transformative, et non pas fonctionnelle, est à considérer pour
l'appréciation du critère de « distinct dans le cadre du contrat ».
En conclusion, l'équipement constitue une obligation de performance qui sera donc reconnue
séparément des ventes de recharges et consommables.
Selon le paragr.23 de l'IFRS 15, Une série de biens ou de services distincts est fournie
au client au même rythme lorsque les deux conditions suivantes sont remplies :
1. chaque bien ou service distinct de la série que l’entité promet de fournir au client
remplit les conditions énoncées au paragraphe 35 de l'ifrs 15 pour être considéré
comme une obligation de prestation remplie progressivement ;
2. conformément aux paragraphes 39 et 40 de l'ifrs 15, l’entité applique la même
méthode pour évaluer la mesure dans laquelle l’obligation de prestation relative
à la fourniture de chaque bien ou service de la série au client est remplie.
Dans quels cas une série de biens ou services distincts doit-elle être traitée comme une
obligation de performance unique ?
En général, un bien ou service distinct conduit à identifier une obligation de performance,
c'est-à-dire une unité de compte séparée pour la reconnaissance du revenu.
Toutefois, par exception, une série de biens ou services devra être considérée comme une
obligation de performance unique, bien qu'ils soient distincts, si les conditions suivantes sont
remplies :
• les biens ou services sont similaires pour l'essentiel ;
• chaque élément de la série répond individuellement aux conditions du transfert de contrôle
« en continu » ;
• la même méthode de mesure de l'avancement serait applicable à chacun.
Si ces conditions sont remplies, la série doit obligatoirement être traitée comme une
obligation de performance unique satisfaite à l'avancement.
La figure 4 indique les deux conditions à remplir pour conclure à la présence d'une série
de biens ou de services distincts.
Prix de la transaction
Contrepartie non
Montant payable au
Part de prix variable (et monétaire Composante
client
sa limitaion) La contrepartie non financement
Les sociétés doivent significative
Les sociétés prennent en monétaire est évaluée à
déterminer si un
considération le risque la juste valeur, si elle Pour les contrats ayant
montant payable à un
d'ajustement à la baisse peut être estimée une composante de
client représente une
du revenu pour raaisonnablement. Dans financement
diminution du prix de la
déterminer quel est le le cas contraire, une significative, les sociétés
transaction, un
montant de la part du société utilise le prix de ajustent le montant de
paiement pour un bien
prix variable à inclure vente individuel du bien la contrepartie promis
ou service distinct, ou
dans le prix de la ou du service promis en pour tenir compte de la
une combinaison des
transaction échange de la valeur temps de l'argent
deux
contrepartie
Contrepartie variable
Le terme « contrepartie variable » peut s’appliquer à plusieurs accords, mais désigne
toujours une contrepartie non déterminée, par exemple les allocations, les concessions
sur le prix, les primes ou pénalités de performance et certains types de redevances. Dans
le cas des redevances fondées sur les ventes ou l’utilisation, consultez la rubrique «
Licences et redevances » à l’étape 5
Pour estimer le montant de contrepartie variable, l’entité doit utiliser celle des deux
méthodes ci- dessous qui devrait, selon elle, prédire le plus exactement le montant de
contrepartie auquel elle aura droit :
variable de la contrepartie totale unitaire de 50 DT. Tenons maintenant pour acquis que
le 15 Janvier 20X1, la société BYZ effectue une opération de vente de 100 unités et que
ce client atteint le seuil demandé le 1er Juillet 20X2.
Dans un premier temps, supposons que BYZ est d'avis dès le 15 Janvier 20X1, que son
client atteindre le seuil exigé de 500 unités. Voici les écritures de journal requises:
15 Janvier 20X1
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Supposons maintenant que, le 15 janvier 20X1, BYZ est d'avis que son client n'atteindra
pas le seuil exigé de 500 unités. Voici les écriture relatives à cette transaction et au
paiement subséquent de la ristourne, lorsque le client a effectivement atteint le seuil
requis:
15 Janvier 20X1
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La société BYZ offre une ristourne en fonction des ventes effectuées par cycle de trois
ans, selon le barème suivant:
15 Janvier 20X1
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15 mars 20X3
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Dans le paragraphe 57 de l'IFRS 15, l'IASB précise quelques facteurs pouvant faire
augmenter la probabilité ou l'ampleur d'un ajustement à la baisse des produits. Cette
liste non exhaustive représente des repères pour analyser une transaction:
Exemple : La société M a signé un contrat de gestion d'actifs qui lui donne droit à des
bonus basées sur la performance desdits actifs pat rapport à la performance d'un indice
de marché. Cette société pourrait conclure que de tels bonus sont soumis à un risque
d'ajustement significatif à la baisse en raison de la volatilité du marché sur a période du
contrat. Dans ce cas, le revenu pourrait n'être comptabilisé par M qu'à la fin du contrat -
à moins que le gestionnaire d'actifs détermine avant la fin du contrat qu'il est hautement
probable qu'aucun ajustement significatif du revenu total comptabilisé ne se produira
pas.
Le taux d'intérêt utilisé est le taux qui serait retenu dans le cadre d'une transaction
séparée de financement entre la société et le client. Cette disposition s'applique aux
paiements différés comme aux paiements reçus d'avance.
Par mesure de simplification, l’entité n’est pas tenue d’ajuster le montant de
contrepartie promis pour tenir compte des effets d’une composante financement
importante si, au moment de la passation du contrat, elle s’attend à ce que l’intervalle
entre le moment où elle fournira un bien ou un service promis au client et le moment où
le client paiera ce bien ou ce service n’excède pas un an.
A contrario, certaines sociétés ont des contrats à long terme prévoyant des retenues de
garantie - c.a.d une portion du prix du contrat qui ne sera pas remise qu'à l'achement
de la prestation ou à une date convenue. Ces sociétés pourront considérer que ces
modalités de paiement particulières ont été définies pour des raisons autres que
financières et ainsi ne pas inclure de composante de financement significative.
Exemple 1: La société BYZ a signé un contrat portant sur la vente d'un équipement
contre un paiement de 100. Selon les termes du contrat, le paiement est réalisé deux ans
avant le transfert de l'équipement au client. Sur la base des indicateurs prévus par la
nouvelle norme, BYZ conclut que le contrat inclut une composante de financement
significative. Un passif de 100 est comptabilisé lorsque le paiement est reçu et, sur la
période de 2 ans, des charges d'intérêt cumulées de 10 sont comptabilisées en fonction
du taux d'intérêt qui serait utilisé dans un contrat de financement séparé entre la société
BYZ et le client. Un revenu de 110 est comptabilisé lorsque le contrôle de l'équipement
est transféré au client.
L’entreprise d’ingénierie conclut que même si, dans les faits, il y a un délai entre la
prestation et le paiement (c.-à-d. la retenue de garantie), ce délai ne constitue pas une
composante financement importante car les paiements échelonnés coïncident avec la
prestation de l’entité et la retenue de garantie vise à protéger le constructeur contre la
possibilité que l’entreprise d’ingénierie ne remplisse pas ses obligations prévues au
contrat. La raison à l’origine du report du paiement n’est donc pas liée au financement,
et la différence entre les montants est proportionnelle à la raison de la différence.
Étant donné que les services seront fournis tout au long de la période contractuelle de
deux ans, et non pas au moment de la passation du contrat, le paiement ne coïncidera
plus avec la prestation. Cela signifie que l’entité sera tenue de déterminer si une
composante financement importante existe.
Exemple 3
Une entité conclut avec un client un contrat portant sur la vente d’un actif. Le contrôle de l’actif sera transféré
au client dans deux ans (c.-à-d. que l’obligation de prestation sera remplie à un moment précis). Le contrat
prévoit deux modes de paiement possibles : le paiement de 5 000 unités monétaires (UM) dans deux ans
lorsque le client obtiendra le contrôle de l’actif, ou le paiement de 4 000 UM au moment de la signature du
contrat. Le client choisit de payer 4 000 UM lors de la signature du contrat.
L’entité conclut que le contrat comporte une composante financement importante en raison de la période qui
s’écoule entre le moment où le client paie l’actif et le moment où l’entité transfère l’actif au client, de même
que des taux d’intérêt qui prévalent sur le marché.
Le taux d’intérêt implicite de l’opération est de 11,8 %, soit le taux d’intérêt nécessaire pour que les deux
modes de paiement possibles soient équivalents sur le plan économique. Cependant, l’entité détermine,
conformément au paragraphe 64 d’IFRS 15, que le taux d’intérêt qui devrait être utilisé pour l’ajustement du
montant de contrepartie promis est de 6 %, ce qui correspond au taux marginal d’endettement de l’entité.
Les écritures de journal suivantes visent à illustrer le traitement comptable de la composante financement
importante :
1. comptabilisation d’un passif sur contrat relativement au paiement de 4 000 UM reçu lors de la passation du
contrat :
Trésorerie 4 000 UM
Passif sur contrat 4 000 UM
2. au cours des deux années qui suivent la passation du contrat et jusqu’à ce que l’actif soit transféré, l’entité
ajuste le montant de contrepartie promis (conformément au paragraphe 65 d’IFRS 15) et elle comptabilise
progressivement le passif sur contrat en constatant l’intérêt à l’égard de 4 000 UM au taux de 6 % pendant
deux ans.
Charge d’intérêts 494 UM*
Passif sur contrat 494 UM
3. comptabilisation des produits des activités ordinaires relativement au transfert de l’actif :
Passif sur contrat 4 494 UM
Produit des activités ordinaires 4 494 UM
*494 UM = passif sur contrat de 4 000 UM × (intérêt de 6 % par année pendant deux ans)
a) l’entité comptabilise les produits des activités ordinaires au titre de la fourniture des
biens ou des services correspondants au client;
Exemple
Une société spécialisée dans la technologie connaît depuis peu des problèmes de trésorerie. Elle croit
toutefois qu’une nouvelle division lui permettra de remédier à ces problèmes. Pour lancer les activités de
cette nouvelle division, la société a besoin de certaines licences de logiciels, que le fournisseur de
logiciels avec lequel elle fait régulièrement affaire accepte de lui procurer. Cependant, plutôt qu’une
contrepartie en trésorerie pour les licences, le fournisseur de logiciels accepte de recevoir 1 000 actions
ordinaires de l a société, dans 60 jours, au moment où le paiement est dû.
Étant donné qu’il s’agit d’une contrepartie autre qu’en trésorerie (des actions ordinaires), la valeur de la
contrepartie varie naturellement en fonction des fluctuations du prix de l’action. La variation est
attribuable ici à la forme de la contrepartie, et la limitation des estimations de contrepartie variable ne
s’applique pas. Cependant, il faut néanmoins déterminer la juste valeur.
Quel moment précis cette juste valeur doit-elle être déterminée (c.-à-d. quel prix faut-il multiplier par 1
000 unités pour déterminer la juste valeur)? IFRS 15 ne traite pas du moment où il faut comptabiliser une
contrepartie autre qu’en trésorerie. Les éléments à considérer comprennent les suivants :
• le prix de l’action au moment où la contrepartie autre qu’en trésorerie est reçue (ou à recevoir);
• le prix de l’action à la première des dates suivantes : le moment où la contrepartie autre qu’en trésorerie
est reçue (ou à recevoir) ou le moment où l’obligation de prestation est remplie.
Selon l’IFRS 15, l’entité doit estimer le montant de toute contrepartie variable dans un
contrat, par exemple des honoraires liés aux résultats du travail exécuté ou des pénalités
croissantes selon le délai d’exécution d’un projet à long terme. L'IAS 11 et l’IAS 18
comportent des dérogations assorties d’un certain degré de certitude ou de fiabilité et
qui permettent à une entité de comptabiliser des produits. Dans certains cas, une
variabilité trop élevée peut mener à une incertitude et, par extension, au report de la
comptabilisation des produits. Par conséquent, il arrive que le moment de
comptabilisation de produits selon les IFRS 15 soit différent de celui selon l'IAS 11 et
l’IAS 18.
• une contrepartie variable (par exemple des honoraires liés aux résultats);
• une contrepartie payable au client (par exemple un rabais pour quantités ou une remise
commerciale).
La répartition est fondée sur le prix de vente relatif spécifique, sauf pour :
Selon la figure 20.1 l'IFRS 15 exige de répartir le prix de transaction évalué à l'étape 3
entre les différentes obligations de prestation définies à l'étape 2. L'objectif est d'affecter
à chaque prestation la portion du prix de transaction qui lui est attribuable. Cette
répartition doit se faire de manière proportionnelle sur la base du prix de vente
spécifique de chacune des obligations de prestation au moment de la passation du
contrat. "Le prix de vente spécifique est le prix auquel une entité vendait séparément à
un client un bien ou un service promis"7 Il s'agit en fait du prix de vente observable
lorsqu'un tel bien ou service est vendu séparément dans des circonstances et à des
clients similaires.
Un prix contractuel ou un prix sur une liste peut être le prix de vente spécifique.
(Toutefois, il ne faut pas présumer que c’est le cas.) Si le prix de vente spécifique n’est
pas directement observable, l’entité doit recourir à des méthodes d’estimation.
b) Méthode du coût attendu plus marge : l’entité détermine le coût qu’elle prévoit
engager pour remplir l’obligation de prestation et y ajoute une marge appropriée sur le
bien ou le service en cause.
7
Manuel de CPA Canada - Comptabilité - Partie I, IFRS 15, pargr.77
La méthode résiduelle ne peut être utilisée que si l’entité vend le même bien ou service
à divers clients selon une large fourchette de montants ou que l’entité n’a pas encore
établi de prix pour le bien ou le service, qui n’a jamais été vendu séparément
auparavant.
La figure 20.9 permet de constater que le prix de vente spécifique d'un bien ou d'un
service est relativement simple à déterminer lorsque l'entreprise vend individuellement
les biens ou les services distincts d'un contrat, dans des conditions comparables à celles
de la vente du forfait.
L'IASB exige alors d'utiliser ces prix observables comme base de répartition du prix de
transaction (voir rectangle 1 de la figure 20.9) .
Exemple 1
La société BYZ est une entreprise de téléphone cellulaire. Elle vend un forfait incluant un téléphone
cellulaire et un forfait d'utilisation pour un an, ou 2500 minutes, d'une valeur totale de 400 DT. Elle
vend aussi les cellulaires de ce forfait au prix unitaire de 90 DT alors que le temps d'utilisation est
vendu à 0.15 DT la minute. Voici la réparation du prix de transaction:
Lorsque les prix de vente spécifiques ne sont pas observables directement sur le marché ou
lorsqu'ils ne concernent pas des transactions similaires conclues avec des clients similaires, il
se peut que l'entreprise doive plutôt les estimer.
Exemple 2
Un détaillant vend à un client, ensemble, un ordinateur et une imprimante, pour la somme de 900 u.m. Le
détaillant a déterminé qu’il s’agit de deux obligations de prestation distinctes et il vend fréquemment
l’imprimante 300 u.m, et l’ordinateur, 700 u.m. Dans ce cas précis, l’entité répartit le prix de transaction total de
900 u.m de la manière suivante :
* Imprimante : 270 u.m = 900 u.m × (300 u.m / (300 u.m + 700 u.m))
* Ordinateur : 630 u.m = 900 u.m × (700 u.m / (300 u.m + 700 u.m))
Cette opération comporte une remise inhérente de 100 u.m qui ne concerne pas une obligation de prestation
précise, et qui est donc affectée à toutes les obligations de prestation en proportion du prix de vente spécifique de
chacune.
Exemple
La société BYZ offre des produits de consommation courante d'excellente qualité sur un site
Internet qui propose des combinaisons illimitées de produits et donne ainsi l'occasion au
client d'économiser une somme importante. De plus, le client peut conclure un contrat qui
Mr X a acheté tout ce dont il aura besoin pour des soins de rasage haut de gamme pendant
une période de six mois. Pour la somme de 75 DT, il recevra le rasoir, les lames de rechange
ainsi que la crème à raser moussante. Mr X recevra mensuellement deux lames de rechange
ainsi qu'un tub de crème. Ces produits haut de gamme étant nouveaux, BYZ doit utiliser
diverses méthodes pour estimer les prix et effectuer la réparation du prix du contrat. Voici
des informations sur les trois produits:
Coût de fabrication 20 dt 1 dt 4 dt
*le prix de vente du compétiteur de 3dt supérieur au marché en raison de la popularité de ce produit.
Ces données permettent d'estimer les prix de vente spécifiques selon deux des méthodes
citées précédemment. La méthode d'évaluation du marché avec ajustement tient compte du
prix de vente des compétiteurs, tandis que la méthode du coût attendu plus marge nécessite
les autres données présentées ci- dessus, soit le coût de fabrication et la marge de
l'entreprise.
BYZ peut alors répartir le prix de transaction de la façon suivante en fonction des deux
méthodes:
Le rabais sur forfait8 consenti au client pour l'achat d'un groupe de biens, c'est à dire
l'excédent de la somme des prix de vente spécifiques de ces biens ur la contrepartie promise
dans le contrat, est habituellement réparti de façon proportionnelle entre toutes les
obligations de prestation. Toutefois, l'IFRS 15 prévoit des situations où le rabais sur forfait
doit être affecté à une ou plusieurs obligations de prestation et non à l'ensemble d'entre
elles.
a) les modalités du paiement variable visent expressément les efforts déployés par
l’entité pour remplir l’obligation de prestation ou pour fournir le bien ou le service
distinct (ou un résultat spécifique de l’exécution de l’obligation de prestation ou de la
fourniture du bien ou du service distinct);
Les autres éléments de contrepartie non variable sont répartis selon les exigences
générales décrites au début de la présente rubrique.
8
les paragraphes 81 à 83 de l'IFRS15 font référence à la notion de remise pour désigner les rabais sur forfait.
X ..... ...........................................
Y ..... ..............................................
(duo X et Y: 70 ST)
Z ........ ................................................
Si une modification du prix de transaction a lieu pour des raisons autres qu’une
modification du contrat, l’entité doit affecter la modification du prix de transaction
selon celle des manières décrites ci-dessous qui s’applique :
b) Dans tous les autres cas où la modification n’a pas été comptabilisée comme un
contrat distinct, l’entité doit affecter la modification du prix de transaction aux
obligations de prestation prévues par le contrat modifié (c’est-à-dire les obligations de
prestation qui n’étaient pas remplies ou qui ne l’étaient que partiellement
immédiatement après la modification).
Les avantages afférents à un actif sont les flux de trésorerie potentiels (entrées ou
économies de sorties) qui peuvent être obtenus directement ou indirectement de
multiples façons, dont les suivantes :
a) utiliser l’actif pour produire des biens ou assurer la prestation de services (y compris
les services publics);
f) conserver l’actif.
b) la prestation de l’entité crée ou valorise un actif (par exemple des travaux en cours)
dont le client obtient le contrôle au fur et à mesure de sa création ou de sa valorisation;
c) la prestation de l’entité ne crée pas un actif que l’entité pourrait utiliser autrement, et
l’entité a un droit exécutoire à un paiement au titre de la prestation effectuée jusqu’à la
date considérée.
a) méthode fondée sur les intrants : la prestation est déterminée sur la base des efforts
ou des intrants investis par l’entité (p. ex., les ressources consommées, les heures de
travail effectuées ou le temps écoulé);
b) méthode fondée sur les extrants : la prestation est évaluée sur la base d’évaluations
directes de la valeur qu’ont pour le client les biens ou les services transférés (p. ex.,
prestations exécutées jusqu’à la date considérée, évaluation des résultats atteints,
évaluation des étapes importantes franchies ou nombre d’unités produites ou livrées).
Comme les circonstances changent au fil du temps, l’entité doit mettre à jour son
évaluation du degré d’avancement afin de refléter les changements quant au résultat de
l’obligation de prestation. L’entité ne doit comptabiliser des produits des activités
ordinaires au titre d’une obligation de prestation remplie progressivement que si elle
peut faire une évaluation raisonnable de la mesure dans laquelle l’obligation est remplie.
Si l’entité n’est pas en mesure de faire cette évaluation, bien qu’elle s’attende à
recouvrer les coûts engagés pour remplir celle-ci, elle ne doit alors comptabiliser des
produits des activités ordinaires qu’à hauteur des coûts engagés.
La méthode de l'avancement des travaux est celle qui traduit le mieux les activités
économiques de l'entreprise prestataire de services, puisqu'elle rend possible la
CU
Coûts attendus:
L'entité utilise une méthode de calcul basée sur les coûts encourus pour mesurer sa progression vers la
satisfaction complète de l'obligation de performance. L'entité évalue si les coûts engagés pour acquérir les
ascenseurs sont proportionnels aux progrès de l'entité dans la réalisation de l'obligation de performance,
conformément au paragraphe B19 d'IFRS 15. Le client obtient le contrôle des ascenseurs lorsqu'ils sont
livrés sur le site en décembre 20X2, Bien que les ascenseurs ne seront pas installés avant le 20 juin. Les
coûts d'acquisition des ascenseurs (1,5 million d'UC) sont significatifs par rapport aux coûts totaux prévus
pour satisfaire complètement l'obligation de performance (4 millions d'UC). L'entité n'est pas impliquée
dans la conception ou la fabrication des ascenseurs.
L'entité conclut que l'inclusion des coûts d'acquisition des ascenseurs dans la mesure de l'avancement
exagérerait l'étendue de la performance de l'entité. Par conséquent, conformément au paragraphe B19
d'IFRS 15, l'entité ajuste sa mesure de progression pour exclure les coûts d'acquisition des ascenseurs de
la mesure des coûts engagés et du prix de transaction. L'entité comptabilise des produits pour le transfert
des ascenseurs d'un montant égal aux coûts d'acquisition des ascenseurs (c.-à-d. À une marge nulle).
(a) les autres coûts engagés (à l'exclusion des ascenseurs) sont de 500 000 UM; et
(b) la performance est achevée à 20% (c.-à-d. 500 000 UM/2 500 000 UM).
CU
(a) Les produits comptabilisés sont calculés comme suit: (20% × 3 500 000 UM) + 1 500 000 UM.
(3500000=5000000 " le prix de la transaction "-1500000 " le coût des ascenseurs")
(b) Le coût des marchandises vendues est de 500 000 UM des coûts encourus + 1 500 000 UM des coûts
des ascenseurs.
Elle peut également tenir compte des éléments indicatifs d’un transfert de contrôle, qui
comprennent notamment les suivants :
1- Accords de consignation
2- Ventes à livrer
Pour savoir si les obligations de prestation associées aux contrats de licence sont
distinctes, l’entité doit déterminer si la licence consiste à octroyer l’un ou l’autre des
droits suivants :
• un droit d’accès à la propriété intellectuelle de l’entité telle qu’elle existe tout au long
de la période couverte par la licence (auquel cas le produit des activités ordinaires est
comptabilisé sur la période);
Malgré ce qui précède, l’entité doit comptabiliser des produits des activités ordinaires
au titre d’une redevance en fonction des ventes ou d’une redevance en fonction de
l’utilisation qui a été promise en échange d’une licence de propriété intellectuelle
uniquement lorsque (ou à mesure que) survient le plus tardif des événements suivants :
a) la vente ou l’utilisation en question se produit;
Ventes à livrer
Dans le cas d’une vente à livrer, la comptabilisation du produit des activités ordinaires
est conditionnelle au transfert du contrôle des biens au client.
De plus, pour que la vente à livrer soit comptabilisée, toutes les conditions suivantes
doivent être réunies :
a) la vente à livrer doit avoir un motif réel (par exemple, le client l’a demandée);
Exemple
IE323 Une entité conclut un contrat avec un client le 1er janvier 20X8 pour la vente
d'une machine et de pièces de rechange. Le délai de fabrication pour la machine et les
pièces de rechange est de deux ans.
de sa proximité avec l'usine du client. Le client a un titre légal sur les pièces de
rechange et les pièces peuvent être identifiées comme appartenant au client. De plus,
l'entité stocke les pièces de rechange dans une section distincte de son entrepôt et les
pièces sont prêtes pour l'expédition immédiate à la demande du client. L'entité s'attend à
détenir les pièces de rechange pendant deux à quatre ans et l'entité n'a pas la possibilité
d'utiliser les pièces de rechange ou de les diriger vers un autre client.
IE325 L'entité identifie la promesse de fournir des services de garde comme une
obligation de prestation, car il s'agit d'un service fourni au client et qui est distinct de la
machine et des pièces de rechange. Par conséquent, l'entité comptabilise trois
obligations de performance dans le contrat (les promesses de fournir la machine, les
pièces de rechange et les services de garde). Le prix de la transaction est affecté aux
trois obligations de performance et les produits sont comptabilisés lorsque (ou en tant
que) les transferts de contrôle au client.
Coûts d’exécution
Selon l’IFRS 15, les coûts d’exécution doivent être comptabilisés en actif s’ils n’entrent
pas dans le champ d’application d’une autre norme (p. ex., l’IAS 2, l’IAS 16 ou l’IAS
38) et qu’ils remplissent les conditions suivantes : a) ils sont directement liés à un
contrat ou à un contrat prévu que l’entité peut identifier spécifiquement (il peut s’agir,
par exemple, des coûts engagés pour des services à fournir à la suite du renouvellement
d’un contrat existant ou pour la conception d’un actif à transférer selon un contrat
spécifique non encore approuvé); b) ils procurent à l’entité des ressources nouvelles ou
accrues qui lui serviront à remplir (ou à continuer à remplir) ses obligations de
prestation dans l’avenir; c) on s’attend à les recouvrer.
Amortissement et dépréciation
Un actif comptabilisé doit être amorti sur une base systématique correspondant à la
fourniture au client des biens ou des services auxquels l’actif est lié. L’actif peut être lié
à des biens ou des services à fournir selon un contrat prévu spécifique
L’entité doit mettre à jour l’amortissement pour prendre en compte tout changement
important dans le calendrier prévu de fourniture au client des biens ou des services
auxquels l’actif est lié. Un tel changement doit être comptabilisé comme un changement
d’estimation comptable selon IAS 8.
L’entité doit comptabiliser une perte de valeur en résultat net dans la mesure où la valeur
comptable d’un actif comptabilisé excède:
(a) le montant restant de contrepartie que l’entité s’attend à recevoir en échange des
biens ou des services auxquels l’actif est lié, moins
(b) les coûts directement liés à la fourniture de ces biens ou services et qui n’ont pas été
comptabilisés en charges.
L’entité doit comptabiliser en résultat net la reprise de tout ou partie d’une perte de
valeur comptabilisée antérieurement en application du paragraphe
Exemple
Une société de médias possède et exploite des stations de radio. Les produits des activités ordinaires proviennent
principalement de la publicité. Des contrats sont conclus avec diverses entreprises pour la vente de temps d’antenne.
Des chargés de comptes concluent ces contrats et ils sont rémunérés au moyen d’une commission correspondant à 5
% du prix total du contrat pour chaque nouveau contrat conclu.
Le chargé de comptes X a conclu un nouveau contrat publicitaire de deux ans avec la Société ABC. Le coût total du
contrat s’établit ainsi :
Coût Montant
d’issue favorable)
Frais de repas et de
divertissement 1 750 u.m
annonce
radiodiffusée
Les frais juridiques et la commission sont considérés comme des « coûts marginaux d’obtention du
contrat » parce que ces coûts n’ont été engagés que par suite de l’obtention du contrat. La société s’attend
à les recouvrer grâce aux produits publicitaires futurs qui seront générés par le contrat. Si le contrat
n’avait pas été conclu, ces coûts n’auraient pas été engagés. Si les frais juridiques avaient été engagés
avant l’obtention du contrat, ils ne seraient pas comptabilisés à l’actif. Les frais de repas et de
divertissement ne peuvent être comptabilisés à l’actif parce qu’ils auraient été engagés que le contrat soit
conclu ou non.
Les coûts relatifs au temps du directeur artistique et à l’embauche d’acteurs sont des coûts de la main-
d’œuvre directe associés à la fourniture de services publicitaires; ils sont considérés comme des coûts
directement liés au contrat et ne sont couverts par aucune autre norme. Ces coûts satisfont également aux
critères de la comptabilisation à l’actif, car :
• ils sont expressément identifiés au moyen de feuilles de temps et de factures (c.-à-d. qu’ils
concernent directement le contrat);
• ils procurent des ressources (c.-à-d. un directeur artistique et des acteurs) servant à remplir
l’obligation de prestation;
• ils seront recouvrés grâce aux produits futurs générés par le contrat.
Lorsque ces coûts seront comptabilisés à l’actif, ils devront être amortis et faire l’objet d’un test de
dépréciation conformément à IFRS 15.
L’IFRS 15 contient des indications précises sur la capitalisation des coûts du contrat.
L'IAS 11 et l’IAS 18 ne donnent pas d’indication précise à cet égard. Par conséquent, il
existe généralement une variété de pratiques et de normes sectorielles en ce qui a trait
aux coûts à capitaliser ou à ne pas capitaliser. L’IFRS 15 indique expressément que
certains coûts doivent être capitalisés et prescrit la nature et les conditions à respecter;
les entités pourraient donc se retrouver à comptabiliser davantage de coûts que par le
passé.
Dans le cadre de certains contrats, l’entité transfère le contrôle d’un produit au client,
tout en accordant à ce dernier le droit de lui retourner le produit pour diverses raisons
(par exemple l’insatisfaction du client) ainsi que de recevoir un ou plusieurs des
éléments ci-dessous :
(b) un avoir (note de crédit) pouvant être porté en diminution de sommes qui sont ou
seront dues à l’entité ;
Pour rendre compte de la fourniture de produits avec droit de retour (et de certains
services pouvant faire l’objet d’un remboursement), l’entité doit comptabiliser tous les
éléments ci-dessous :
(a) des produits des activités ordinaires au titre des produits fournis, pour un montant
égal au montant de contrepartie auquel elle s’attend à avoir droit (l’entité ne
comptabilise donc pas de produits des activités ordinaires pour les produits dont elle
prévoit un retour) ;
(c) un actif (et un ajustement correspondant du coût des ventes) représentant son droit
de récupérer les produits détenus par le client lors du règlement du passif au titre des
remboursements après déduction des coûts de récupération.
Une promesse faite par l’entité de se tenir prête à accepter un produit retourné pendant
la période de retour ne doit pas être comptabilisée comme une obligation de prestation
s’ajoutant à l’obligation d’accorder un remboursement.
L’entité doit mettre à jour son évaluation du passif au titre des remboursements futurs à
la fin de chaque période de présentation de l’information financière pour tenir compte
des changements dans ses attentes concernant le montant des remboursements. Elle doit
comptabiliser les ajustements correspondants en produits des activités ordinaires (ou en
diminution de ceux-ci).
Un actif comptabilisé par l’entité pour représenter son droit de récupérer les produits
détenus par le client lors du règlement d’un passif au titre des remboursements doit être
évalué initialement par référence à la valeur comptable attribuée aux produits (par
exemple, quand ils faisaient partie des stocks), diminuée du coût prévu le cas échéant
pour récupérer ceux-ci (y compris la baisse possible de la valeur qu’ont pour l’entité les
produits retournés). À la fin de chaque période de présentation de l’information
financière, l’entité doit mettre à jour l’évaluation de cet actif en fonction des
changements dans les prévisions de retours de produits. Elle doit présenter l’actif
séparément du passif au titre des remboursements futurs.
Lorsqu’un client échange un produit contre un autre du même type, de la même qualité,
dans le même état et du même prix (par exemple, pour obtenir un produit d’une couleur
ou d’une taille différente), l’échange n’est pas considéré comme un retour aux fins de
l’application de la présente norme.
Un détaillant a comme politique déclarée que tout produit peut être retourné dans les 30 jours,
sous réserve d’un plafond de 20 % (c.-à-d. qu’il est possible de retourner un maximum de 20 %
des produits achetés dans les 30 jours). Le 1er janvier 20XX, le détaillant a lancé un nouveau
produit dont la valeur comptable en stock est de 35 u.m. Les retours se sont effectués ainsi au
cours des trois mois qui ont suivi : Janvier 1 % de retours Février 19 % de retours Mars 5 % de
retours Le 1er avril 20XX, le détaillant conclut un nouveau contrat et vend 150 unités du
nouveau produit à 50 u.m l’unité. Cependant, comme le produit vient d’être lancé sur le marché,
il existe une grande diversité de contreparties possibles (c.-à-d. comme en témoignent les
pourcentages de retours des derniers mois) et le détaillant n’est pas en mesure d’affirmer qu’il
est hautement probable qu’il n’y aura pas d’ajustement à la baisse important pour la composante
variable (c.-à-d. 20 %). Par conséquent, la contrepartie variable (c.-à-d. 20 % du prix de
transaction pouvant faire l’objet d’un retour) ne peut être comptabilisée avant le 1er mai 20XX,
lorsque la période de 30 jours accordée pour le droit de retour aura pris fin et les écritures
suivantes seront passées :
Les garanties
Il est fréquent qu’une entité fournisse (conformément au contrat, à la législation ou à ses
pratiques commerciales habituelles) une garantie lorsqu’elle vend un produit (bien ou
service). La nature de la garantie peut varier considérablement selon les secteurs
d’activité et les contrats. Certaines garanties fournissent au client l’assurance que le
produit visé fonctionnera comme l’ont prévu les parties du fait qu’il est conforme aux
spécifications convenues. D’autres lui procurent un service en plus de cette assurance.
Si le client a l’option d’acheter une garantie séparément (par exemple, parce que le
prix en est fixé ou négocié séparément), la garantie constitue un service distinct du
fait que l’entité promet au client un service en plus du produit dont la fonctionnalité est
décrite dans le contrat. Dans ce cas, l’entité doit comptabiliser la garantie promise
comme une obligation de prestation et affecter une partie du prix de transaction à cette
obligation de prestation. Si le client n’a pas l’option d’acheter la garantie
séparément, l’entité doit comptabiliser celle-ci conformément à IAS 37 Provisions,
passifs éventuels et actifs éventuels, à moins que la garantie promise ou une partie de
celle-ci ne procure au client un service en plus de l’assurance que le produit visé est
conforme aux spécifications convenues.
(b) la durée de la garantie — plus la protection est offerte sur une longue période, plus
il est probable que la garantie promise constitue une obligation de prestation, car il est
plus probable que celle-ci procure au client un service en plus de l’assurance que le
produit visé est conforme aux spécifications convenues ;
(c) la nature des tâches que l’entité promet d’effectuer — s’il est nécessaire que
l’entité effectue certaines tâches déterminées pour fournir l’assurance que le produit est
conforme aux spécifications convenues (par exemple assurer le transport de retour des
produits défectueux), ces tâches ne donnent vraisemblablement pas naissance à une
obligation de prestation.
compte séparément, l’entité doit les comptabiliser comme une seule et même obligation
de prestation.
Des dispositions législatives qui obligent l’entité à verser une indemnité si ses produits
causent un préjudice ou des dommages ne donnent pas naissance à une obligation de
prestation. Il se peut, par exemple, qu’un fabricant vende un produit dans un pays où la
loi le tient responsable des dommages (par exemple à la propriété personnelle) qui
pourraient être causés par l’utilisation normale du produit par le consommateur. Ne
donne pas non plus naissance à une obligation de prestation un engagement pris par
l’entité d’indemniser le client advenant que la responsabilité de ce dernier soit mise en
cause et qu’il doive payer des dommages-intérêts pour non-respect de brevets, de droits
d’auteur, de marques de commerce ou d’autres droits du fait des produits de l’entité.
L’entité doit comptabiliser de telles obligations conformément à IAS 37
Exemple 1
Un client conclut avec un fabricant de machinerie lourde un contrat portant sur l’achat
d’un tracteur pour 100 000 u.m. Tout l’équipement vendu par le fabricant s’accompagne
d’une garantie type d’un an, qui précise que l’équipement est conforme aux
spécifications convenues et qu’il fonctionnera de la façon indiquée pour une période
d’un an à compter de la date d’achat.
1- une garantie qui procure une assurance — pour la première année qui suit l’achat;
2- une garantie qui procure un service — pour les deux années qui suivent la date
d’échéance de la garantie type initiale.
La garantie qui procure une assurance est comptabilisée conformément à IAS 37, Provisions,
passifs éventuels et actifs éventuels.
Exemple 2
Une entité, un fabricant, fournit à son client une garantie à l'achat d'un produit. La
garantie fournit l'assurance que le produit est conforme aux spécifications convenues et
fonctionnera comme promis pendant un an à compter de la date d'achat. Le contrat
donne également au client le droit de recevoir jusqu'à 20 heures de services de
formation sur la façon de faire fonctionner le produit sans frais supplémentaires.
L'entité évalue les biens et les services du contrat pour déterminer s'ils sont distincts et,
partant, créent des obligations de performance distinctes.
Le produit est distinct parce qu'il répond aux deux critères du paragraphe 27 d'IFRS 15.
Le produit peut être distinct conformément aux paragraphes 27 (a) et 28 d'IFRS 15, car
le client peut bénéficier du produit seul sans les services de formation. L'entité vend
régulièrement le produit séparément sans les services de formation. En outre, le produit
est distinct dans le contexte du contrat conformément aux paragraphes 27 (b) et 29
d'IFRS 15, car la promesse de l'entité de transférer le produit est identifiable séparément
des autres promesses du contrat.
En outre, les services de formation sont distincts car ils répondent aux deux critères du
paragraphe 27 d'IFRS 15. Les services de formation sont susceptibles d'être distincts
conformément aux paragraphes 27 (a) et 28 d'IFRS 15, car le client peut bénéficier de
services de formation avec le produit qui a déjà été fourni par l'entité. En outre, les
services de formation sont distincts dans le contexte du contrat conformément aux
paragraphes 27 (b) et 29 d'IFRS 15, car la promesse de l'entité de transférer les services
de formation est identifiable séparément des autres promesses du contrat. L'entité n'offre
pas un service significatif d'intégration des services de formation avec le produit (voir
paragraphe 29 (a) d'IFRS 15). Les services de formation ne sont pas significativement
modifiés ou personnalisés par le produit (voir le paragraphe 29 (b) d'IFRS 15). Les
services de formation ne sont pas fortement tributaires du produit ou étroitement liés à
celui-ci (voir le paragraphe 29 (c) d'IFRS 15).
Les produits et services de formation sont distincts et donnent donc lieu à deux
obligations de performance distinctes.
Enfin, l'entité évalue la promesse de fournir une garantie et observe que la garantie
donne au client l'assurance que le produit fonctionnera comme prévu pour une année.
L'entité conclut, conformément aux paragraphes B28 à B33 d'IFRS 15, que la garantie
ne fournit pas au client un bien ou un service en plus de cette assurance et, par
conséquent, l'entité ne le comptabilise pas comme une obligation de performance.
L'entité comptabilise la garantie de type assurance conformément aux exigences de la
norme IAS 37.
L’entité agit pour son propre compte si elle a le contrôle du bien ou du service promis
avant de le fournir au client. Cependant, l’entité n’agit pas nécessairement pour son
propre compte si elle n’obtient que momentanément le titre de propriété d’un produit
avant que ce titre ne soit transféré au client. L’entité qui agit pour son propre compte
dans un contrat peut remplir elle-même une obligation de prestation ou embaucher un
tiers (par exemple, un sous-traitant) afin qu’il remplisse pour elle une partie ou
l’intégralité de l’obligation de prestation. Lorsque l’entité agit pour son propre compte
et remplit une obligation de prestation, elle comptabilise en produits des activités
ordinaires le montant brut de contrepartie auquel elle s’attend à avoir droit en échange
des biens ou des services fournis.
L’entité agit comme mandataire si son obligation de prestation consiste à prendre les
dispositions voulues pour qu’un tiers fournisse les biens ou services. Lorsque l’entité
agit comme mandataire et remplit une obligation de prestation, l’entité comptabilise en
produits des activités ordinaires le montant des honoraires ou de la commission auquel
elle s’attend à avoir droit en échange des dispositions prises pour que le tiers fournisse
les biens ou les services. Les honoraires ou la commission de l’entité pourraient être le
montant net de contrepartie que celle-ci conserve après avoir payé au tiers la
contrepartie reçue en échange des biens ou des services à fournir par celui-ci.
Les faits énumérés ci-dessous sont des indicateurs que l’entité agit comme
mandataire (et qu’elle n’a donc pas le contrôle sur le bien ou le service avant qu’il ne
soit fourni au client) :
(b) l’entité n’est pas exposée au risque sur stocks avant ou après la commande des
biens par le client, durant l’expédition ou en cas de retour ;
(c) l’entité n’a aucune latitude pour fixer le prix des biens ou des services du tiers, de
sorte que l’avantage qu’elle peut tirer de ces biens ou services est limité ;
(e)l’entité n’est pas exposée au risque de crédit pour ce qui est du montant à recevoir
du client en échange des biens ou des services du tiers.
Si un tiers prend à sa charge une obligation de prestation de l’entité et obtient les droits
contractuels connexes, de telle sorte que l’entité n’est plus tenue de remplir l’obligation
de prestation consistant à fournir le bien ou le service promis au client (autrement dit,
l’entité n’agit plus pour son propre compte), l’entité ne doit pas comptabiliser de
produits des activités ordinaires au titre de cette obligation. Elle doit plutôt déterminer
s’il y a lieu de comptabiliser des produits des activités ordinaires pour avoir rempli une
obligation de prestation consistant à obtenir un contrat pour le tiers (autrement dit,
déterminer si elle agit comme mandataire)
est acheté via le site Internet, l'entité a droit à une commission qui est égale à 10 pour
cent du prix de vente. Le site web de l'entité facilite le paiement entre le fournisseur et le
client à des prix qui sont fixés par le fournisseur. L'entité exige le paiement des clients
avant que les commandes soient traitées et toutes les commandes passées ne sont pas
remboursables. L'entité n'a pas d'autres obligations envers le client après avoir organisé
des produits à fournir au client.
Une entité passe un contrat avec un client pour un équipement avec des spécifications
uniques. L'entité et le client développent les spécifications de l'équipement, que l'entité
communique à un fournisseur avec lequel l'entité sous-traite la fabrication de
l'équipement. L’entité s’arrange également pour que le fournisseur livre le matériel
directement au client. Lors de la livraison de l'équipement au client, les conditions du
contrat stipulent que l'entité doit payer au fournisseur le prix convenu par l'entité et le
fournisseur pour la fabrication de l'équipement.
L'entité et le client négocient le prix de vente et l'entité facture le client pour le prix
convenu avec les conditions de paiement de 30 jours. Le bénéfice de l'entité est basée
sur la différence entre le prix de vente négocié avec le client et le prix facturé par le
fournisseur.
Le contrat entre l’entité et le client impose au client de rechercher des solutions aux
défauts de l’équipement auprès du fournisseur sous garantie du fournisseur. Cependant,
l'entité est responsable de toute correction de l'équipement nécessaire résultant d'erreurs
dans les spécifications.
Pour déterminer si l'obligation de l'entité de performance est de fournir les marchandises
ou de services lui-même (l'entité est un principal) ou d'organiser une autre partie de
fournir ces biens ou services (l'entité est un agent), l'entité considère la nature de sa
promesse. L'entité a promis de fournir au client avec des équipements spécialisés;
Toutefois, l'entité a sous-traité la fabrication de l'équipement au fournisseur. Pour
déterminer si l'entité obtient le contrôle de l'équipement avant le transfert de contrôle au
client et si l'entité est un principal, l'entité prend en compte les indicateurs du paragraphe
B37 de l'IFRS 15 comme suit:
(A) la entité est principalement responsable de l'exécution du contrat. Bien
que l'entité sous-traité la fabrication, l'entité est responsable de veiller à
ce que l'équipement est conforme aux spécifications pour lesquelles a
contracté le client.
(B) l'entité a le risque d'inventaire en raison de sa responsabilité des
services correctionnels à l'équipement résultant d'erreurs dans les
spécifications, même si le fournisseur a risque d'inventaire pendant la
production et avant expédition.
(C) la entité a le pouvoir discrétionnaire pour établir le prix de vente avec le
client, et le bénéfice réalisé par l'entité est un montant qui est égal à la
différence entre le prix de vente négocié avec le client et le montant à
payer au fournisseur.
(D) L'examen par e entité n'est pas sous la forme d'une commission.
(E) la entité a risque de crédit pour le montant à recevoir du client en
échange de l'équipement.
L'entité conclut que sa promesse est de fournir l'équipement au client. Sur la base des
indicateurs figurant au paragraphe B37 de l'IFRS 15, l'entité conclut qu'il contrôle
l'équipement avant qu'il ne soit transféré au client. Ainsi, l'entité est un principal dans la
transaction et comptabilise les revenus du montant brut de la contrepartie à laquelle il a
droit du client en échange de l'équipement.
Exemple 3: promesse de fournir des biens ou des services (entité est un principal)
Une entité négocie avec les grandes compagnies aériennes pour acheter des billets à
taux réduits par rapport au prix des billets vendus directement par les compagnies
aériennes au public. L'entité accepte d'acheter un certain nombre de billets et doit payer
pour ces billets, peu importe que ce soit en mesure de les revendre. Le taux réduit payé
par l'entité pour chaque billet acheté est négocié et convenu à l'avance.
L'entité détermine les prix auxquels les billets d'avion seront vendus à ses clients.
L'entité vend les billets et perçoit la contrepartie des clients lors de l'achat des billets; il
n'y a donc pas de risque de crédit.
L'entité assiste également les clients dans le règlement des plaintes avec le service
fourni par les compagnies aériennes. Cependant, chaque compagnie aérienne est
responsable de remplir les obligations associées au billet, y compris les recours contre
un client pour insatisfaction à l'égard du service.
Pour déterminer si l'obligation de performance de l'entité consiste à fournir elle-même
les biens ou services spécifiés (l'entité est un principal) ou à faire en sorte qu'une autre
partie fournisse ces biens ou services (l'entité est un agent), l'entité détermine la nature
de sa promesse. L'entité détermine que sa promesse est de fournir au client un billet qui
lui donne le droit de voler sur le vol spécifié ou un autre vol si le vol spécifié est modifié
ou annulé. Pour déterminer si l'entité obtient le contrôle du droit de voler avant que le
contrôle ne soit transféré au client et si l'entité est un principal, l'entité considère les
indicateurs du paragraphe B37 d'IFRS 15 comme suit:
(A) l'entité est principalement responsable de l'exécution du contrat, qui
fournit le droit de voler. Toutefois, l'entité n'est pas responsable de
fournir le vol lui-même, qui sera fourni par la compagnie aérienne.
(B) l'entité a un risque d'inventaire pour les tickets car ils sont achetés avant
d'être vendus aux clients de l'entité et l'entité est exposée à une perte en
raison de l'impossibilité de vendre les tickets pour un coût supérieur à
celui de l'entité.
(C) l'entité a la possibilité de fixer les prix de vente des billets à ses clients.
(D) en raison de la capacité de l'entité à fixer les prix de vente, le montant
que l'entité gagne ne prend pas la forme d'une commission, mais
dépend du prix de vente qu'elle fixe et des coûts des billets négociés
avec la compagnie aérienne.
L'entité conclut que sa promesse est de fournir un billet (c'est-à-dire un droit de voler)
au client. Sur la base des indicateurs du paragraphe B37 d'IFRS 15, l'entité conclut
qu'elle contrôle le ticket avant qu'il ne soit transféré au client. Ainsi, l'entité conclut qu'il
s'agit d'un principal dans la transaction et comptabilise les produits dans le montant brut
de la contrepartie à laquelle elle a droit en échange des billets transférés.
Exemple 4: Prendre des dispositions pour la fourniture de biens ou de services (entité est
un agent)
Une entité vend des bons qui permettent aux clients de prendre leurs repas dans des
restaurants spécifiés. Ces bons sont vendus par l'entité et le prix de vente du bon offre au
client une réduction significative par rapport aux prix de vente normaux des repas (par
exemple, un client paie CU100 pour un bon qui donne droit à un repas à un restaurant
qui coûterait autrement CU200). L'entité n'achète pas de bons à l'avance; au lieu de cela,
il n'achète des bons qu'à la demande des clients. L'entité vend les bons sur son site Web
et les bons ne sont pas remboursables.
L'entité et les restaurants déterminent conjointement les prix auxquels les bons seront
vendus aux clients. L'entité a droit à 30% du prix du coupon lorsqu'elle vend le bon.
L'entité n'a aucun risque de crédit parce que les clients paient pour les coupons lorsqu'ils
sont achetés.
L'entité aide également les clients à résoudre les plaintes concernant les repas et a un
programme de satisfaction de l'acheteur. Cependant, le restaurant est responsable de
remplir les obligations associées au bon, y compris les recours contre un client pour
insatisfaction avec le service.
Pour déterminer si l'entité est un mandant ou un mandataire, l'entité considère la nature
de sa promesse et si elle prend le contrôle du coupon (c'est-à-dire un droit) avant que le
contrôle ne soit transféré au client. Pour prendre cette décision, l'entité considère les
indicateurs du paragraphe B37 d'IFRS 15 comme suit:
(A) l'entité n'est pas responsable de fournir les repas elle-même, qui seront
fournis par les restaurants;
(B) L'entité n'a pas le risque d'inventaire pour les bons parce qu'ils ne sont
pas achetés avant d'être vendus aux clients et les coupons ne sont pas
remboursables;
(C) la entité a une certaine latitude pour fixer les prix de vente des bons aux
clients, mais les prix de vente sont déterminés conjointement avec les
restaurants; et
(D) la contrepartie de l'entité prend la forme d'une commission, car elle a
droit à un pourcentage stipulé (30 pour cent) du prix du coupon.
L'entité conclut que sa promesse est de faire en sorte que des biens ou des services
soient fournis aux clients (les acheteurs des bons) en échange d'une commission. Sur la
base des indicateurs du paragraphe B37 d'IFRS 15, l'entité conclut qu'elle ne contrôle
pas les titres donnant droit à des repas avant leur transfert aux clients. Ainsi, l'entité
conclut qu'elle est un agent dans l'arrangement et comptabilise les produits dans le
montant net de la contrepartie à laquelle l'entité aura droit en échange du service, soit la
commission de 30% à laquelle elle a droit lors de la vente de chaque bon.
Accords de rachat
Un accord de rachat est un contrat en vertu duquel l’entité vend un actif et promet ou a
l’option de le racheter (soit dans le cadre du même contrat, soit dans le cadre d’un
autre). L’actif racheté peut être celui qui a été vendu à l’origine au client, un actif qui est
dans une large mesure le même, ou un autre actif dont celui vendu à l’origine constitue
un composant.
De manière générale, il existe trois formes d’accords de rachat, à savoir ceux en vertu
desquels :
(c) l’entité a une obligation de racheter l’actif à la demande du client (option de vente).
l’utilisation de l’actif et d’en tirer la quasi-totalité des avantages restants est limitée,
même s’il peut en avoir la possession matérielle. En conséquence, l’entité doit
comptabiliser le contrat comme suit :
(a) soit comme un contrat de location à traiter selon IFRS 16 Contrats de location, si
l’actif peut ou doit être racheté à un montant inférieur à son prix de vente initial, à
moins que le contrat fasse partie d’une transaction de cession-bail, auquel cas l’entité
doit conserver l’actif dans ses comptes et doit comptabiliser un passif financier au titre
de toute contrepartie reçue du client. L’entité doit comptabiliser ce passif financier selon
IFRS 9 ;
(b) soit comme un accord de financement à traiter selon le paragraphe B68 de l'ifrs 15,
si l’actif peut ou doit être racheté à un montant égal ou supérieur à son prix de vente
initial.
Lorsqu’elle compare le prix de rachat avec le prix de vente, l’entité doit tenir compte de
la valeur temps de l’argent.
Si l’option expire sans avoir été exercée, l’entité doit décomptabiliser le passif et
comptabiliser des produits des activités ordinaires.
Option de vente
Si l’entité a une obligation de racheter l’actif à la demande du client (option de vente) à
un prix inférieur au prix de vente initial de l’actif, elle doit se demander au moment de
la passation du contrat si le client a un avantage économique important à exercer son
droit. S’il exerce son droit, le client se trouve alors en fait à payer une contrepartie à
l’entité en retour du droit d’utiliser un actif déterminé pendant une certaine période. Par
conséquent, si le client a un avantage économique important à exercer son droit, l’entité
doit comptabiliser l’accord comme un contrat de location conformément à IFRS 16, à
moins que le contrat fasse partie d’une transaction de cession-bail. Si le contrat fait
partie d’une transaction de cession-bail, l’entité doit conserver l’actif dans ses comptes
et doit comptabiliser un passif financier au titre de toute contrepartie reçue du client.
L’entité doit comptabiliser ce passif financier selon IFRS 9.
sera considérablement plus élevé que la valeur de marché de l’actif, cela peut indiquer
que le client a un avantage économique important à exercer l’option d’achat.
Si le client n’a pas un avantage économique important à exercer son droit à un prix
inférieur au prix de vente initial de l’actif, l’entité doit comptabiliser l’accord comme
s’il s’agissait de la vente d’un produit avec droit de retour.
Si le prix de rachat de l’actif est égal ou supérieur à son prix de vente initial et est plus
élevé que sa valeur de marché attendue, le contrat est en fait un accord de financement
et doit, par conséquent, être comptabilisé comme il est expliqué précédemment.
Si le prix de rachat de l’actif est égal ou supérieur à son prix de vente initial et est égal
ou inférieur à sa valeur de marché attendue, et que le client n’a pas un avantage
économique important à exercer son droit, l’entité doit alors comptabiliser l’accord
comme s’il s’agissait de la vente d’un produit avec droit de retour comme il est expliqué
précédemment.
Lorsqu’elle compare le prix de rachat avec le prix de vente, l’entité doit tenir compte de
la valeur temps de l’argent.
Si l’option expire sans avoir été exercée, l’entité doit décomptabiliser le passif et
comptabiliser des produits des activités ordinaires.
Exemple
Un constructeur automobile (c.-à-d. un équipementier) conclut avec un courtier en crédit-bail
un contrat portant sur la vente de 40 unités d’un modèle précis du véhicule A au prix de 20
000 u.m l’unité. À la demande du courtier en crédit-bail, l’équipementier convient de racheter
toutes les unités invendues six mois après la date de la vente. L’accord prévoit que les
véhicules seront rachetés pour une valeur de 19 000 u.m l’unité. Au moment du rachat, la
valeur de marché est censée être de 16 000 u.m l’unité.
En vertu des IFRS actuelles, bien que le principe existe, il n’y a pas d’indication détaillée sur
le traitement comptable de ce type d’opération. Cependant, en vertu d’IFRS 15 (si l’on
applique l’arbre de décision qui précède), cet accord de rachat est une option de vente, car le
courtier en crédit-bail a le droit d’exiger que l’équipementier rachète les unités.
Le prix de rachat étant de 19 000 u.m l’unité, soit un prix inférieur au prix de vente initial de
20 000 u.m, il faut donc procéder à une évaluation pour déterminer si le client a un avantage
économique important à exercer son droit. Dans cet exemple, la valeur de marché de ces
véhicules à la fin de la période de six mois est censée être de 16 000 u.m.
On pourrait faire valoir que le client a un avantage économique important à exercer son droit,
car le montant reçu de l’équipementier excède la valeur de marché prévue. Dans ce cas, cette
opération n’est pas une « vente » qui génère des produits des activités ordinaires entrant dans
le champ d’application d’IFRS 15, mais plutôt un contrat de location à comptabiliser
conformément à IAS 17
Accords de consignation
Lorsque l’entité livre un produit à un tiers (par exemple un distributeur ou un grossiste) pour
vente aux clients finaux, elle doit évaluer si le tiers obtient le contrôle du produit à ce
moment-là. Le produit livré à un tiers peut être détenu en vertu d’un accord de consignation si
le tiers n’en obtient pas le contrôle. Par conséquent, l’entité ne doit pas comptabiliser de
produits des activités ordinaires au moment de la livraison au tiers si le produit livré est
détenu en consignation.
Les indicateurs qu’un accord est un accord de consignation sont notamment les suivants :
(a) le produit est contrôlé par l’entité jusqu’à ce que se produise un événement spécifié, par
exemple la vente du produit à un client du distributeur, ou jusqu’au terme d’une période
déterminée ;
(b) l’entité est en mesure d’exiger que le produit lui soit rendu ou de le transférer à un tiers
(comme un autre distributeur) ;
clauses lorsqu’elle détermine à quel moment le client obtient le contrôle d’un bien ou d’un
service.
Si l’entité peut déterminer objectivement que le contrôle d’un bien ou d’un service a été
transféré au client conformément aux spécifications convenues dans le contrat, l’acceptation
par le client est une formalité sans effet sur la conclusion de l’entité quant au moment où le
client a obtenu le contrôle du bien ou du service. Par exemple, si la clause d’acceptation par le
client est fondée sur le respect de certaines caractéristiques de taille et de poids, l’entité est en
mesure de déterminer si ces conditions ont été remplies avant d’obtenir confirmation de
l’acceptation par le client. L’expérience de l’entité à l’égard de contrats portant sur des biens
ou des services similaires peut lui fournir des indications qu’un bien ou un service fourni au
client correspond aux spécifications convenues dans le contrat. Lorsque des produits des
activités ordinaires sont comptabilisés avant que le client ne signifie son acceptation, l’entité
doit encore se demander s’il demeure des obligations de prestation (par exemple l’installation
du matériel) et évaluer s’il lui faut les comptabiliser séparément.
Si, en revanche, l’entité ne peut pas déterminer objectivement qu’un bien ou un service fourni
au client est conforme aux spécifications convenues dans le contrat, elle n’est pas en mesure
de conclure que le client en a obtenu le contrôle avant qu’il ne lui ait signifié son acceptation.
En effet, dans ce cas, elle n’est pas en mesure de déterminer que le client a la capacité de
décider de l’utilisation du bien ou du service et d’en tirer la quasi-totalité des avantages
restants.
Si l’entité livre des produits à un client pour mise à l’essai ou évaluation et que le client ne
s’est pas engagé à payer une contrepartie avant la fin de la période d’essai, le contrôle du
produit n’est pas transféré au client avant que ce dernier accepte le produit ou que la période
d’essai prenne fin.
Si, dans le cadre d’un contrat, l’entité accorde au client l’option d’acquérir des biens ou
des services supplémentaires, cette option ne donne naissance à une obligation de
prestation afférente au contrat que si elle confère au client un droit significatif que
celui-ci n’obtiendrait pas sans conclure le contrat (par exemple une remise s’ajoutant à
l’éventail de réductions habituellement consenties sur ces biens ou services aux clients
de la même catégorie, dans la même zone géographique ou sur le même marché). Si
l’option confère un droit significatif au client, ce dernier paie en fait l’entité à l’avance
pour des biens ou des services à venir, et l’entité comptabilise les produits des activités
ordinaires au moment où les biens ou les services sont fournis ou lorsque l’option
expire.
Si le client a un droit significatif d’acquérir dans l’avenir des biens ou des services qui
sont semblables aux biens ou aux services initiaux visés par le contrat et qui seront
fournis conformément aux conditions énoncées dans le contrat initial, l’entité peut,
plutôt que d’estimer le prix de vente spécifique de l’option, adopter une solution
pratique consistant à affecter le prix de transaction aux biens ou aux services offerts en
option, sur la base des biens ou des services qu’elle s’attend à fournir et de la
contrepartie correspondante attendue. En général, les options de ce type ont trait au
renouvellement de contrats.
Cependant, pour encourager les membres actuels à continuer de faire des achats et à
augmenter leur volume d’achat, elle leur offre un rabais de 30 % sur tous les achats effectués
au cours du mois de mai s’ils achètent le produit X pendant le mois d’avril.
9
Comptabilité intermédiaire - Refonte 2017
Les points confèrent aux clients un droit significatif qui ne leur serait pas accordé en
l’absence de contrat. L’entité conclut ainsi que la promesse d’accorder des points est une
obligation de prestation. Elle répartit le prix de transaction (100 000 UM) entre le produit et
les points sur la base du prix de vente spécifique, de la manière suivante :
Produit = 91 324 [soit 100 000 UM × (prix de vente spécifique de 100 000 UM ÷ 109 500
UM]
Points = 8 676 [soit 100 000 UM × (prix de vente spécifique de9 500 UM ÷ 109 500 UM)]
À la fin du premier exercice, 4 500 points ont été échangés et l’entité continue de s’attendre à
l’échange d’un total de 9 500 points. Elle comptabilise des produits des activités ordinaires au
titre des points de fidélité de4 110 UM [(4 500 points ÷ 9 500 points) × 8 676 UM] et un
passif sur contrat de 4 566 UM (8 676 UM – 4 110 UM) au titre des points non échangés à la
fin du premier exercice.
À la fin du deuxième exercice, un montant cumulé de 8 500 points ont été échangés. L’entité
met à jour son estimation des points qui seront échangés et elle s’attend maintenant à ce que 9
700 points soient échangés. Elle comptabilise des produits des activités ordinaires au titre des
points de fidélité de 3 493 UM {[(total des points échangés, 8 500 ÷ total des points censés
être échangés, 9 700) × affectation initiale de 8 676 UM] – montant de 4 110 UM
comptabilisé au cours du premier exercice). Le solde du passif sur contrat est de 1 073 UM
(affectation initiale de 8 676 UM – produits des activités ordinaires cumulés comptabilisés de
7 603 UM).
Pour identifier les obligations de prestation découlant de tels contrats, l’entité doit apprécier si
les frais sont liés à la fourniture d’un bien ou d’un service promis. Bien souvent, même si les
frais initiaux non remboursables sont liés à une activité que l’entité est tenue de réaliser à la
date de passation du contrat ou à une date voisine pour remplir le contrat, cette activité ne se
traduit pas par la fourniture d’un bien ou d’un service promis au client.
Les frais initiaux sont plutôt un paiement anticipé pour des biens ou des services à venir, et ils
sont donc comptabilisés en produits des activités ordinaires lorsque ces biens ou services sont
fournis. La période de comptabilisation des produits des activités ordinaires se prolonge au-
delà de la durée initiale du contrat si l’entité accorde au client l’option de renouveler le contrat
et que cette option procure au client un droit significatif comme il est expliqué précédemment.
Si les frais initiaux non remboursables sont liés à un bien ou à un service, l’entité doit
déterminer s’il lui faut comptabiliser celui-ci comme une obligation de prestation distincte.
L’entité peut facturer des frais non remboursables servant en partie à payer les coûts engagés
pour l’établissement d’un contrat (ou pour d’autres tâches administratives évoquées ). Si
l’entité ne remplit pas une obligation de prestation en effectuant ces activités d’établissement
de contrat, elle doit faire abstraction de celles-ci (et des coûts connexes) lorsqu’elle évalue le
degré d’avancement selon le paragraphe La raison en est que le coût des activités
Exemple
Une entité conclut un contrat avec un client pour une année de services de traitement des
transactions. Les contrats de l'entité ont des conditions standard qui sont les mêmes pour tous
les clients. Le contrat exige que le client paie des frais initiaux pour configurer le client sur les
systèmes et les processus de l'entité. Les frais sont un montant nominal et sont non-
remboursables. Le client peut renouveler le contrat chaque année sans payer de frais
supplémentaires.
Les activités d'installation de l'entité ne transfèrent pas un bien ou un service au client et, par
conséquent, ne donnent pas lieu à une obligation de performance.
L'entité conclut que l'option de renouvellement ne confère pas au client un droit important
qu'elle ne recevrait pas sans avoir conclu ce contrat (voir le paragraphe B40 d'IFRS 15). Les
frais initiaux constituent, en fait, un paiement anticipé pour les futurs services de traitement
des transactions. Par conséquent, l'entité détermine le prix de transaction, qui comprend la
commission initiale non remboursable, et comptabilise les produits pour les services de
traitement des transactions, étant donné que ces services sont fournis conformément au
paragraphe B49 d'IFRS 15.
Licences
Une licence donne à un client des droits sur la propriété intellectuelle de l’entité. Voici
quelques exemples de licences de propriété intellectuelle : (a) logiciels et technologie ; (b)
œuvres cinématographiques, œuvres musicales et autres créations pour les médias et le
spectacle ; (c) franchises ; (d) brevets, marques de commerce et droits d’auteur.
Outre la promesse d’octroyer une licence à un client, l’entité peut également promettre de lui
fournir d’autres biens ou services. Ces promesses peuvent être mentionnées de façon explicite
dans le contrat ou elles peuvent découler implicitement des pratiques commerciales
habituelles, de la politique affichée ou de déclarations précises de l’entité. Comme pour
d’autres types de contrats, lorsqu’un contrat conclu avec un client contient une promesse
d’octroyer une licence en plus d’autres promesses de fournir des biens ou des services, l’entité
applique les paragraphes 22 à 30 afin d’identifier chacune des obligations de prestation
contenues dans le contrat.
Si la promesse d’octroyer une licence n’est pas distincte d’autres promesses de fournir des
biens ou des services prévues dans le contrat selon les paragraphes 26 à 30 de l'ifrs 15, l’entité
doit comptabiliser ensemble comme une seule et même obligation de prestation la promesse
d’octroyer une licence et les autres promesses de fournir des biens ou des services. Voici des
exemples de licences qui ne sont pas distinctes des autres biens ou services promis dans le
contrat :
(a) une licence qui constitue une composante d’un bien matériel et qui fait partie intégrante de
la capacité de fonctionner de celui-ci ;
(b) une licence dont le client ne peut tirer avantage qu’en l’utilisant conjointement avec un
service connexe (comme un service en ligne fourni par l’entité dont l’accès au contenu par le
client nécessite l’octroi de la licence).
Lorsque la licence n’est pas distincte, l’entité doit appliquer les paragraphes 31 à 38 de l'ifrs
15 afin de déterminer si l’obligation de prestation (qui comprend la licence promise) est une
obligation de prestation remplie progressivement ou à un moment précis.
Lorsque la promesse d’octroyer la licence est distincte des autres promesses de fournir des
biens ou des services prévues au contrat et qu’elle constitue par conséquent une obligation de
prestation distincte, l’entité doit déterminer si la licence est fournie au client à un moment
précis ou progressivement. Pour ce faire, l’entité doit examiner si la nature de sa promesse
d’octroyer la licence au client consiste à accorder à celui-ci l’un ou l’autre des droits suivants:
(a) un droit d’accès à la propriété intellectuelle de l’entité telle qu’elle existe tout au long de
la période couverte par la licence ;
Pour déterminer si sa promesse d’octroyer une licence au client consiste à lui accorder un
droit d’accès à sa propriété intellectuelle ou un droit d’utilisation de sa propriété intellectuelle,
l’entité doit se demander si le client peut décider de l’utilisation de la licence, et en tirer la
quasi-totalité des avantages restants, au moment précis de l’octroi de la licence. Le client ne
peut décider de l’utilisation de la licence, ni en tirer la quasi-totalité des avantages restants, au
moment précis de l’octroi de la licence si la propriété intellectuelle sur laquelle le client a des
droits fera l’objet de changements au cours de la période couverte par la licence. La propriété
intellectuelle fait l’objet de changements (ce qui a une incidence sur l’appréciation par l’entité
du moment où le client obtient le contrôle de la licence) lorsque l’entité continue à intervenir
à l’égard de sa propriété intellectuelle et qu’elle entreprend des activités qui ont une incidence
importante sur la propriété intellectuelle sur laquelle le client a des droits. Dans ces cas, la
licence accorde au client un droit d’accès à la propriété intellectuelle de l’entité.
(a) le contrat prescrit, ou le client prévoit raisonnablement, que l’entité entreprendra des
activités qui auront une incidence importante sur la propriété intellectuelle sur laquelle le
client a des droits;
(b) les droits accordés par la licence exposent directement le client aux conséquences
positives ou négatives des activités de l’entité mentionnées au point (a) ; (c) ces activités
n’entraînent pas la fourniture concomitante d’un bien ou d’un service .
Parmi les facteurs pouvant indiquer qu’un client pourrait s’attendre raisonnablement à ce que
l’entité entreprenne des activités qui auront une incidence importante sur la propriété
intellectuelle, citons les pratiques commerciales habituelles, la politique affichée ou les
déclarations précises de l’entité. Bien que cela ne soit pas déterminant, l’existence d’intérêts
économiques communs à l’entité et au client (par exemple, une redevance en fonction des
ventes) qui se rapportent à la propriété intellectuelle sur laquelle le client a des droits peut
également indiquer que le client pourrait s’attendre raisonnablement à ce que l’entité
entreprenne de telles activités.
Lorsque les conditions énoncées précédemment sont remplies, l’entité doit comptabiliser la
promesse d’octroyer une licence comme une obligation de prestation remplie progressivement
parce que le client recevra et consommera simultanément les avantages de la prestation par
laquelle l’entité lui donne accès à sa propriété intellectuelle, et ce, au fur et à mesure que la
prestation a lieu. L’entité doit appliquer les dispositions prévues par l'IFRS 15 quant à
l'évaluation de la mesure dans laquelle une obligation de prestation est remplie afin de choisir
une méthode appropriée pour évaluer la mesure dans laquelle l’obligation de prestation
consistant à donner l’accès est remplie.
Lorsque les conditions énoncées ne sont pas remplies, la nature de la promesse de l’entité
consiste à accorder le droit d’utiliser sa propriété intellectuelle telle que celle-ci existe (sur le
plan de la forme et de la fonctionnalité) au moment précis où la licence est octroyée au client.
Cela signifie que le client peut décider de l’utilisation de la licence et en tirer la quasi-totalité
des avantages restants au moment précis où la licence lui est fournie. L’entité doit
comptabiliser la promesse d’accorder le droit d’utiliser sa propriété intellectuelle comme une
obligation de prestation remplie à un moment précis. Elle doit appliquer le paragraphe 38 afin
de déterminer le moment précis où la licence est fournie au client. Cependant, l’entité ne peut
comptabiliser de produits des activités ordinaires au titre d’une licence qui accorde le droit
d’utiliser sa propriété intellectuelle avant le début de la période au cours de laquelle le client
pourra utiliser la licence et en retirer les avantages. Par exemple, si la période couverte par la
licence d’utilisation d’un logiciel commence avant que l’entité fournisse au client (ou mette
autrement à sa disposition) un code permettant à celui-ci d’utiliser le logiciel immédiatement,
l’entité ne comptabilisera pas de produits des activités ordinaires avant d’avoir fourni (ou mis
autrement à sa disposition) le code au client.
L’entité ne doit pas tenir compte des facteurs suivants lorsqu’elle détermine si une licence
accorde le droit d’accéder à sa propriété intellectuelle ou le droit de l’utiliser :
(b) Garanties données par l’entité qu’elle détient un brevet valide pour la propriété
intellectuelle et qu’elle défendra ce brevet contre toute utilisation non autorisée : la promesse
de défendre un brevet ne constitue pas une obligation de prestation, car l’acte de défendre un
brevet protège la valeur des actifs de propriété intellectuelle de l’entité et procure au client
l’assurance que la licence fournie est conforme aux spécifications promises dans le contrat.
En utilisant les mêmes faits que dans le cas A de l'exemple 11 (voir paragraphes IE49 à IE53),
l'entité identifie quatre obligations de performance dans un contrat:
L'entité évalue les biens et services promis au client afin de déterminer quels biens et services
sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. L'entité détermine que même si
l'entité peut conclure que le client peut tirer profit de la licence de son propre chef sans les
mises à jour (voir le paragraphe 27 (a) d'IFRS 15), cet avantage serait limité car les mises à
jour sont essentielles à la capacité du client de continuer à utiliser la licence dans
l'environnement technologique en évolution rapide du client. Pour évaluer si le critère du
paragraphe 27 (b) d'IFRS 15 est respecté, l'entité observe que le client n'a pas la possibilité
d'acheter la licence sans les mises à jour et que le client obtient un avantage limité de la
licence sans les mises à jour. Par conséquent, l'entité conclut que la licence et les mises à jour
sont étroitement liées et que la promesse d'octroyer la licence n'est pas distincte dans le
contexte du contrat, car la licence ne peut être identifiée séparément de la promesse de fournir
les mises à jour. critère au paragraphe 27 (b) et les facteurs du paragraphe 29 d'IFRS 15).
IE281 Une entité, une société pharmaceutique, accorde à un client des licences sur ses droits
de brevet pour un composé médicamenteux approuvé pendant 10 ans et promet également de
fabriquer le médicament pour le client. Le médicament est un produit mature; par conséquent,
l'entité n'effectuera aucune activité à l'appui du médicament, ce qui est conforme à ses
pratiques commerciales habituelles.
Dans ce cas, aucune autre entité ne peut fabriquer ce médicament en raison de la nature
hautement spécialisée du processus de fabrication. Par conséquent, la licence ne peut être
achetée séparément des services de fabrication.
IE283 L'entité évalue les biens et services promis au client pour déterminer quels biens et
services sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. L'entité détermine que le
client ne peut pas bénéficier de la licence sans le service de fabrication; par conséquent, le
critère du paragraphe 27 (a) d'IFRS 15 n'est pas respecté. Par conséquent, la licence et le
service de fabrication ne sont pas distincts et l'entité comptabilise la licence et le service de
fabrication comme une obligation de prestation unique.
Dans ce cas, le processus de fabrication utilisé pour produire le médicament n'est pas unique
ou spécialisé et plusieurs autres entités peuvent également fabriquer le médicament pour le
client.
L'entité évalue les biens et services promis au client pour déterminer quels biens et services
sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. Étant donné que le processus de
fabrication peut être fourni par d'autres entités, l'entité conclut que le client peut bénéficier de
la licence individuelle (c.-à-d. sans le service de fabrication) et que la licence est identifiable
séparément du processus de fabrication (c.-à-d. que les critères du paragraphe 27 d'IFRS 15
sont respectés). Par conséquent, l'entité conclut que la licence et le service de fabrication sont
distincts et que l'entité a deux obligations de performance:
L'entité applique les paragraphes 31-38 d'IFRS 15 pour déterminer si le service de fabrication
est une obligation de performance satisfaite à un moment donné ou dans le temps.
Une entité conclut un contrat avec un client et promet d'accorder une licence de franchise qui
donne au client le droit d'utiliser le nom commercial de l'entité et de vendre ses produits
pendant 10 ans. En plus de la licence, l'entité promet également de fournir l'équipement
nécessaire pour exploiter un magasin franchisé. En échange de l'octroi de la licence, l'entité
reçoit une redevance basée sur les ventes de cinq pour cent des ventes mensuelles du client.
La contrepartie fixe pour l'équipement est de 150 000 UM payable lorsque l'équipement est
livré.
L'entité évalue les biens et services promis au client pour déterminer quels biens et services
sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. L'entité observe que l'entité, en tant
que franchiseur, a développé une pratique commerciale habituelle pour entreprendre des
activités telles en analysant les préférences changeantes du client et en mettant en œuvre des
améliorations de produits, des stratégies de tarification, des campagnes de marketing et des
efficacités opérationnelles pour soutenir le nom de la franchise. Cependant, l'entité conclut
que ces activités ne transfèrent pas directement des biens ou des services au client parce
qu'elles font partie de la promesse de l'entité d'accorder une licence et, en fait, de modifier la
propriété intellectuelle à laquelle le client a des droits.
L'entité détermine qu'elle a deux promesses de transférer des biens ou des services: une
promesse d'accorder une licence et une promesse de transfert d'équipement. En outre, l'entité
conclut que la promesse d'accorder la licence et la promesse de transférer l'équipement sont
distinctes. En effet, le client peut bénéficier de chaque promesse (c'est-à-dire la promesse de
licence et la promesse de l'équipement) par lui-même ou avec d'autres ressources facilement
disponibles (voir le paragraphe 27 (a) d'IFRS 15). (C'est-à-dire que le client peut bénéficier de
la licence avec l'équipement livré avant l'ouverture de la franchise et que l'équipement peut
être utilisé dans la franchise ou vendu pour un montant autre que la valeur de rebut.) L'entité
détermine également La licence et le matériel de franchise sont identifiables séparément,
conformément au critère du paragraphe 27 (b) d'IFRS 15, car aucun des facteurs du
paragraphe 29 d'IFRS 15 n'est présent. En conséquence, l'entité a deux obligations de
performance:
a) la licence de franchise; et
(b) l'équipement.
L'entité détermine que le prix de transaction comprend une contrepartie fixe de 150 000 UM
et une contrepartie variable (cinq pour cent des ventes des clients).
(a) l'entité conclut que le client s'attend raisonnablement à ce que l'entité entreprenne des
activités qui auront une incidence sur la propriété intellectuelle à laquelle le client a des droits.
C'est sur la base des pratiques commerciales habituelles de l'entité pour entreprendre des
activités telles que l'analyse des préférences changeantes du client et la mise en œuvre des
améliorations de produits, des stratégies de tarification, des campagnes de marketing et des
efficacités opérationnelles. En outre, l'entité observe que, parce qu'une partie de sa
rémunération dépend du succès du franchisé (comme en témoigne la redevance basée sur les
ventes), l'entité a un intérêt économique partagé avec le client qui indique que le client
s'attend à l'entité entreprendre ces activités pour maximiser les revenus.
(b) l'entité observe également que la licence de franchise oblige le client à mettre en œuvre
tout changement résultant de ces activités et expose ainsi le client à tout effet positif ou
négatif de ces activités.
(c) l'entité observe également que même si le client peut bénéficier des activités par le biais
des droits accordés par la licence, il ne transfère pas un bien ou un service au client au fur et à
mesure de ces activités.
IE295 Étant donné que les critères énoncés au paragraphe B58 d'IFRS 15 sont respectés,
l'entité conclut que la promesse de transférer la licence est une obligation de performance
satisfaite dans le temps conformément au paragraphe 35 (a) d'IFRS 15.
L'entité conclut également que, puisque la contrepartie prend la forme d'une redevance basée
sur les ventes, l'entité applique le paragraphe B63 d'IFRS 15 et, après le transfert de la licence
de franchise, l'entité comptabilise les produits au fur et à mesure de ces ventes.
Conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15, l'entité évalue les biens et les services promis au
client afin de déterminer quels biens et services sont distincts. L'entité conclut qu'elle n'a pas
d'autres obligations d'exécution autres que la promesse d'octroi d'une licence. Autrement dit,
les activités supplémentaires associées à la licence ne transfèrent pas directement un bien ou
un service au client parce qu'elles font partie de la promesse de l'entité d'accorder une licence
et, en fait, de modifier la propriété intellectuelle à laquelle le client a des droits.
(b) les droits accordés par la licence exposent directement le client à tout effet positif ou
négatif des activités de l'entité, car le contrat exige que le client utilise les derniers caractères.
(c) même si le client peut bénéficier de ces activités au moyen des droits accordés par la
licence, il ne transfère aucun bien ou service au client au fur et à mesure de ces activités.
Par conséquent, l'entité conclut que les critères du paragraphe B58 d'IFRS 15 sont respectés et
que la promesse de l'entité de transférer la licence est de permettre au client d'accéder à la
propriété intellectuelle de l'entité telle qu'elle existe pendant la période d'autorisation. En
L'entité applique les paragraphes 39-45 d'IFRS 15 pour identifier la méthode qui décrit le
mieux son rendement dans la licence. Étant donné que le contrat prévoit l'utilisation illimitée
des caractères sous licence par le client pour une durée déterminée, l'entité détermine qu'une
méthode basée sur le temps constituerait la mesure la plus appropriée de la progression vers la
satisfaction complète de l'obligation de performance.
L'entité évalue les biens et les services promis au client pour déterminer quels biens et
services sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. L'entité conclut que sa
seule obligation de performance est d'octroyer la licence.
En raison de la durée écoulée entre le rendement de l'entité (au début de la période) et les
paiements mensuels du client sur deux ans (qui ne sont pas résiliables), l'entité considère les
exigences des paragraphes 60-65 d'IFRS 15 pour déterminer si une composante de
financement importante existe.
d'une redevance basée sur les ventes). L'entité conclut que sa seule obligation de performance
est la promesse d'octroi de la licence.
L'entité observe que, que la promesse de concéder la licence représente un droit d'accès à la
propriété intellectuelle de l'entité ou un droit d'utilisation de la propriété intellectuelle de
l'entité, l'entité applique le paragraphe B63 d'IFRS 15 et comptabilise les produits au fur et à
mesure les ventes se produisent. En effet, la contrepartie de sa licence de propriété
intellectuelle est une redevance basée sur les ventes et l'entité a déjà transféré la licence sur le
film auquel se rapportent les redevances basées sur les ventes.
L'entité évalue les biens et services promis au client pour déterminer quels biens et services
sont distincts conformément au paragraphe 27 d'IFRS 15. L'entité conclut que sa seule
obligation de performance est de transférer la licence. Autrement dit, les activités
supplémentaires associées à la licence ne transfèrent pas directement un bien ou un service au
client parce qu'elles font partie de la promesse de l'entité d'accorder la licence et, en fait, de
modifier la propriété intellectuelle à laquelle le client a des droits.
(a) l'entité conclut que le client s'attend raisonnablement à ce que l'entité entreprenne des
activités qui auront une incidence sur la propriété intellectuelle (c.-à-d. le nom et le logo de
l'équipe) à laquelle le client a des droits. C'est sur la base des pratiques commerciales
habituelles de l'entité pour entreprendre des activités telles que continuer à jouer et fournir une
équipe compétitive. En outre, l'entité observe que, parce que sa contrepartie dépend du succès
du client (par le biais de la redevance basée sur les ventes), l'entité a un intérêt économique
partagé avec le client, ce qui indique que le client s'attend à ce que l'entité entreprendre ces
activités pour maximiser les gains.
(b) l'entité observe que les droits accordés par la licence (c'est-à-dire l'utilisation du nom et du
logo de l'équipe) exposent directement le client à tout effet positif ou négatif des activités de
l'entité.
(c) l'entité observe également que même si le client peut bénéficier des activités par le biais
des droits accordés par la licence, il ne transfère pas un bien ou un service au client au fur et à
mesure de ces activités.
L'entité conclut que les critères du paragraphe B58 d'IFRS 15 sont respectés et que la
promesse de l'entité d'accorder la licence est de permettre au client d'accéder à la propriété
intellectuelle de l'entité telle qu'elle existe pendant toute la période d'autorisation. En
conséquence, l'entité comptabilise la licence promise comme une obligation de performance
satisfaite dans le temps (c'est-à-dire que le critère du paragraphe 35 (a) d'IFRS 15 est
respecté).
L'entité applique ensuite les paragraphes 39-45 d'IFRS 15 pour déterminer une mesure de
progression qui décrira le rendement de l'entité pour la contrepartie fixe. Pour la contrepartie
qui est sous la forme d'une redevance basée sur les ventes, le paragraphe B63 d'IFRS 15
s'applique; par conséquent, l'entité comptabilise les produits au fur et à mesure des ventes
d'articles utilisant le nom ou le logo de l'équipe.
(b) l’obligation de prestation à laquelle est affectée la redevance en fonction des ventes ou la
redevance en fonction de l’utilisation est remplie (ou partiellement remplie).
Informations à fournir
Informations à fournir
Quels types d’informations doivent être fournis en vertu d’IFRS 15,et quelle
comparaison peut -on faire entre ces obligations d’information et les obligations
d’information actuelles?
Pour tous les contrats conclus avec des clients qui entrent dans le
champ d’application d’IFRS 15, les entités doivent fournir les
informations suivantes :
• le montant des produits des activités ordinaires comptabilisés
(qui doivent être présentés séparément des autres sources de
produits);
• les pertes de valeur comptabilisées sur des créances ou des actifs sur contrat.
Mesures de simplification