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Séséléo.

doc

2010

Audit comptable
et financier
SEMINAIRE Support de cours

AUDIT
COMPTABLE ET
FINANCIER
Démarche générale

………………………………………………….

Mars 2009

…………………………………………………………………………….

Préparé par J.L. Séka Séka, économiste-financier Préparé par J.L. Séka Séka
Economiste-financier

1
SOMMAIRE

Introduction…………………………………………………….…………………………… 3
Objectifs…………………………………………………………….………………………... 3
Pré-requis…………………….……………………………………………………….……… 3

Séquence 1 : Le rôle de l’audit dans l’organisation d’une entreprise

I. Principes et normes……………………………………………………………………
4
1.1 Principes fondamentaux…….………………………………………………..…..… 4
1.2 Normes…………………………………………………………………………………… 5

II. Compréhension du rôle de l’auditeur…………………………………….………


6
2.1 Notion d’audit………………………………………………………………………….. 6
2.2 Rôle de l’audit……………………………………………………………………......... 6
2.3 Les différents types d’audit……………………………………………..………..…. 6
2.4 Déontologie……………………………………………………………………..………. 9
2.5 Objectifs de l’audit……………………………………………………….…..……….. 10

III. Elaboration d’une analyse de risque…………………………………………….


10
31. Connaissance de l’entreprise……………………………………………………… 10
3. Typologie des risques………………………………………………………………… 11

Séquence 2 : La conduite d’une mission d’audit

I. La planification ou phase préparatoire……………………………...……………


14
1.1 La planification de la mission…………………………………………….………… 14
1.1.1 La prise de connaissance générale de l’entreprise…………………………..
14
1.1.2 L’élaboration du plan d’audit………………………………………………….… 15
1.1.3 L’élaboration du programme de travail …..…………………………………….
17

II. La phase de réalisation…………………………………………………………… 20


2.1 L’exécution de la mission………………………………………………………… 20
2.1.1 L’évaluation du contrôle interne…………………………………………..…….. 21
2.1.2 Le contrôle des comptes……………………………………………..…………… 32
2.1.3 Preuves et documentation………………………………………………………… 35

III. La finalisation ou phase de conclusion………………………..………………


35
3.1 La finalisation………………………………………………………………………….. 35
3.1.1 Le classement des dossiers de travail……………………………………………
36
3.1.2 Restitution et validation…………………………………………………………… 37
3.1.3 Le rapport provisoire……………………………………………………………… 37
3.1.4 La réunion de clôture et rédaction du rapport définitif…………………..…37

Conclusion

2
Annexes………………………………………………………………………………………..39

3
Introduction

Les paramètres financiers qui sont à la disposition de ceux qui ont la charge de
définir les orientations de l’entreprise et de la gérer quotidiennement sont-ils
pertinents et suffisamment fiables ? Les informations données à l’entreprise à tous
les tiers qui entretiennent avec elles des relations financières ou commerciales
(investisseurs, banquiers, fournisseurs,…) sont-elles sincères ? c’est pour répondre
à ces interrogations que s’est développée une pratique progressivement reconnue
et même rendue dans un certain nombre de cas obligatoire : l’audit comptable été
financier.

Objectif général

Basé sur la présentation et la réalisation de nombreux cas pratiques issus de


situation réelle, ce module permet aux participants :
- de comprendre le rôle de l’audit dans l’organisation d’une entreprise en vue
de mieux cerner les risques ;
- d’acquérir l’autonomie suffisante pour organiser et réaliser un audit, en
appréciant à la lumière des principes et des normes le dispositif
organisationnel et financier d’une entreprise.

Objectifs spécifiques

- acquisition et maîtrise des concepts ;


- familiarisation avec le dispositif réglementaire ;
- appropriation de la méthodologie et outils de l’audit ;
- compréhension du rôle de l’audit dans l’identification et la maîtrise des
risques.

Pré- requis

- connaissances globales des fondamentaux de management ;


- expertise forte des référentiels juridiques, comptables et financiers ;
- capacité à se centrer sur l’essentiel ;
- grande qualité d’observation ;
- maîtrise des techniques d’expression et de communication.

4
SEQUENCE1

LE RÔLE DE L’AUDIT
DANS L’ORGANISATION D’UNE ENTREPRISE

I – LES PRINCIPES ET LES NORMES

1-1 Principes fondamentaux

Nous savons que la création d’une entreprise nécessite l’adoption d’une


méthode rigoureuse et le respect d’un certain nombre d’étapes afin d’aboutir à
un projet viable sur le plan législatif, juridique, réglementaire, commercial, fiscal
et financier.

Pendant la phase de réflexion, tout promoteur, s’assure que son projet, quel
qu’il soit est bien en adéquation avec les exigences liées à l’exploitation.
Ensuite, il procède à une étude de marché ou étude de faisabilité qui lui
confirme que le projet est susceptible d’intéresser une large cible. Enfin, il
élabore un plan d’affaires qui intègre les comptes prévisionnels, le mode de
financement, le choix du statut juridique de l’entreprise, les formalités à
entreprendre, l’installation géographique, le système de sécurité, le recrutement
des salariés, la sélection des indicateurs de gestion, etc.

Puis intervient la phase de démarrage effective des activités, à ce stade,


l’entrepreneur va chercher à mieux comprendre l’entreprise et son
environnement. A l’aide d’une organisation performante, il s’efforcera de mettre
en œuvre les moyens et les procédures qui lui permettront de contrôler
l’efficacité commerciale, administrative et financière de l’entité afin de produire
in fine des états financiers qui constitueront la synthèse de toute l’activité.
Toutefois, comment pouvoir allier, sa performance et celle de l’entreprise en
garantissant son intérêt, tout en respectant les principes et les règles de gestion
et de bonne conduite avec les différents acteurs liés de près ou de loin à
l’entreprise. Telle est la problématique.

5
Pour répondre à l’attente des différents acteurs liés à l’entreprise, le dirigeant
doit se fixer un objectif de bonne gouvernance et chercher constamment
à l’atteindre en appliquant les règles en matière de déontologie, de
gestion, de risque et d’audit. En d’autres termes, il doit se conformer
strictement aux règles de bonne gouvernance.
Dans ce module, nous ne ferons pas une énumération exhaustive des principes
sur lesquels repose la bonne gouvernance, nous en retiendrons seulement
quatre, à savoir :
- l’équilibre des pouvoirs entre les différents acteurs pour la promotion
d’une bonne communication et la circulation ascendante et descendante
de l’information ;
- la prévention et l’évaluation des risques ;
- la transparence et la responsabilité ;
- le contrôle.

1.2 Normes
Les normes d’audit définissent les principes de base qui régissent l’activité. Elles
représentent un cadre général permettant de déterminer dans le détail les
procédures et les pratiques à suivre dans la démarche d’audit. La réalisation de
toute mission d’audit, implique l’existence au préalable de règles précises,
formalisées, connues et acceptées de tous les acteurs. C’est ainsi que les
professionnels de l’audit sont soumis à des règles que l’on peut classer en trois
grandes catégories « normes générales », « normes de travail » « normes
de rapport ».Ces normes émanent d’organismes professionnels parmi
lesquelles nous pouvons citer :
- les avis et recommandations de l’Ordre des Experts comptables et
évaluateurs agréés ;
- le Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique
(OHADA) ;
- le règlement relatif au droit comptable dans l’espace UEMOA, système
comptable ouest africain (SYSCOA) ;
- etc…
En règle général, les normes comptables et les normes d’audit définissent les
objectifs que doivent atteindre les professionnels de l’audit. En d’autres termes,
elles commandent l’activité d’audit.

6
II – LA COMPREHENSION DU RÔLE DE L’AUDIT
2.1 La notion d’audit
L’audit recouvre dans les faits, un concept assez large. Il consiste d’une
manière générale, en un examen mené par un observateur professionnel, sur la
manière dont est exercée une activité. L’audit permet à l’auditeur d’exprimer de
manière indépendante une opinion critique, objective, constructive sur une
information en se référant toujours à des normes identifiées et prédéfinies.

On parle d’audit externe lorsque l’intervention procède du fait d’un


professionnel externe à l’entité visitée. A contrario, l’audit interne est
réalisé par un salarié de l’entreprise.

Souvent, à tort, le terme « audit » est utilisé pour définir un processus,


d’inspection, de contrôle, de vérification, d’expertise, de conseil de gestion, de
simple enquête. Pour avoir une bonne compréhension du rôle dévolu à l’audit et
écarter tout risque de confusion et d’interprétation avec toutes les autres
activités voisines, nous allons, au fur et à mesure, tenter de trouver les nuances
et établir une distinction entre ses différentes terminologies.

2.2 Rôle de l’audit


Qu’ils soient dirigeants, actionnaires actuels ou potentiels, salariés, fournisseurs,
Etat, les différents acteurs liés à une entreprise quelconque sont soucieux de
connaître à travers les informations disponibles, l’image réelle de celle-ci. Pour
que ces informations fournies par l’entreprise soient acceptées par tous, il est
nécessaire qu’elles soient contrôlées et validées par des personnes
indépendantes.

En fait, l’audit doit contribuer à accroître l’utilité, la crédibilité et la sécurité de


l’information. Il doit aider l’entreprise à assurer une bonne maîtrise des activités
afin d’atteindre ses objectifs de performance. Il s’agit d’une définition très
générale qui sera affinée et mieux perçue lorsque nous aborderons les différents
types d’audit et les objectifs poursuivis par chacun d’entre eux.

2.3 Les différents types d’audit


A l’origine, l’audit considéré comme une mission de contrôle se pratiquait dans
le domaine financier et comptable. Puis, progressivement, il s’est étendu aux

7
autres fonctions de l’entreprise, avec la naissance de l’audit opérationnel. En
effet, toute information relative à un phénomène peut faire l’objet d’un audit,
toutefois nous limiterons notre étude à l’audit opérationnel et à l’audit financier
internes ou externes.

2.3.1. L’audit financier


« C’est l’examen auquel procède un professionnel compétent et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et
la sincérité des comptes d’une entreprise donnée. »

Il convient de noter le double aspect de la démarche d’audit. Non seulement


l’activité inclut le contrôle des comptes tels qu’ils sont présentés, mais aussi le
contrôle de la manière dont les comptes sont établis. Pour atteindre ces
objectifs, il faut nécessairement évaluer le système de «contrôle
interne », c'est-à-dire examiner les mesures, les procédures et les
contrôles mis en place pour assurer la qualité de l’information
comptable.
On distingue :

• L’audit financier externe contractuel réalisé à la demande expresse


d’une entreprise à des fins définies par une convention. Ses modalités
sont définies avec celle-ci en fonction de ses besoins.

• L’audit financier externe légal appelé communément commissariat


aux comptes prescrit par la loi sur les sociétés. Il s’agit là d’une activité
obligatoire. Les modalités d’intervention, la finalité et la périodicité sont
déterminées par des critères légaux.

2.3.2 L’audit interne


L’audit interne est «une activité indépendante et objective, qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise
de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer une valeur ajoutée. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs, en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en

8
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. » (Cette
définition a été approuvée en mars 2000 par le Conseil
d’Administration de l’Institut de l’Audit Interne en France).

L’audit interne est réalisé par un salarié de l’entreprise. Il conduit ses


travaux selon les orientations définies par la direction de l’entreprise.
L’audit interne dépasse de plus en plus la stricte dimension comptable et
financière pour s’étendre à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.

2.3.3 L’audit opérationnel


Il peut être défini comme l’examen professionnel des informations relatives à la
gestion de chaque fonction d’une entreprise en vue d’exprimer sur ces
informations une opinion responsable et indépendante, par référence aux
critères de régularité, de fiabilité et d’efficacité. Cette opinion doit accroître
l’utilité de l’information (notion de valeur ajoutée), en particulier en vue de la
prise de décisions. (source ATH).

On trouvera autant d’audit opérationnel que de fonctions existantes dans la


mesure où toute information relative à un phénomène peut être définie comme
un objet d’audit :
 Audit social qui consiste à observer les faits, les pratiques et les
structures liés à l’emploi et au travail humain dans une entreprise.
 Audit des assurances, il s’agit d’examiner les contrats
d’assurances d’une structure sur la base des critères de régularité,
fiabilité, efficacité.
Audit des finances, à ne pas confondre avec l’audit financier, exemple,
l’audit de la trésorerie.
 Audit fiscal, consiste à se prononcer sur l’ensemble des structures
fiscales d’une entité et leur fonctionnement..
 Audit informatique, il s’agit ici de la fonction informatique qui fait
l’objet d’audit. (A ne pas confondre avec l’audit du système
d’information).
 Audit juridique qui consiste à se prononcer sur l’ensemble des
structures juridiques d’une entité.

9
2.4 Déontologie
Elle implique une régularité et une objectivité des comportements. Il est
attendu de tout professionnel de l’audit qu’il respecte et applique les principes
fondamentaux de comportement suivants : (source CNCC)
- Intégrité :
C’est la base de la confiance et de la crédibilité accordées au jugement
de l’auditeur. Il doit faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de
droiture dans la conduite de ses missions et s’abstenir de tous
agissements contraires à la probité et à l’honneur. Ainsi, il doit
affirmer son opinion en son âme et conscience en étant capable de
résister aux pressions de toute nature de la part des dirigeants. Ne pas
craindre par exemple le non renouvellement du mandat.
- Objectivité
L’auditeur doit veiller tout au long de sa mission à conserver une attitude
impartiale caractérisée par l’absence de tout parti pris, influences
extérieures, ou conflits d’intérêts, et par la conduite d’une démarche
professionnelle permettant d’aboutir à des conclusions objectives.

- Compétence
L’auditeur doit maintenir un degré élevé de compétence qui requiert un niveau
appréciable de connaissances théoriques et pratiques et leur mise en œuvre
appropriée. Le métier d’audit requiert un professionnalisme avéré. L’auditeur
doit cultiver sa capacité à produire les résultats attendus de lui par des procédés
efficaces.

- Indépendance
Elle se manifeste par une attitude d’esprit qui dénote l’intégrité, l’objectivité, la
compétence et se traduit par le fait de faire preuve de discernement.

- Confidentialité
L’auditeur doit respecter le secret professionnel opposable à tous, sauf
lorsqu’une obligation légale le délie.

10
2.5. Objectifs de l’audit
L’audit financier procède en priorité d’une volonté de fiabilisé les informations
de nature financière fournies par les entités, objet de l’audit. Cet objectif de
fiabilisation nécessite l’existence d’un référentiel à la fois connu de l’émetteur
de l’information et de celui qui a vocation à la recevoir et à l’utiliser. Ce langage
commun d’expression de l’information financière constitue le référentiel
comptable prédéfini, dont l’auditeur vérifie le respect.

2.5.1 La fiabilisation de l’information comptable et financière


Les critères minimaux retenus et auxquels il est fait référence dans les rapports
d’expressions d’opinion des commissaires aux comptes sont la régularité et la
sincérité d’où découle la fidélité de l’image donnée. Ces notions doivent
être complétées par les notions d’exactitude et de seuils de signification.

2.5.2 Le respect d’un référentiel comptable


La régularité suppose l’existence de règles. Ces règles, en matière comptable et
financière, sont appelées référentiel comptable. Ce corpus de règles, propre à
chaque entreprise résulte de l’addition :
- D’une part des principes comptables (prudence, continuité de
l’exploitation, permanence des méthodes, séparation des exercices, coût
historique, intangibilité du bilan d’ouverture),
- Et d’autre part d’options comptables particulières à l’entreprise devant
être décrites dans l’annexe aux comptes annuels.

III – L’ELABORATION D’UNE ANALYSE DES RISQUES

En règle générale, le risque est défini comme un événement capable d’entraîner


des conséquences, des résultats indésirables ou même négatifs, tel que, le non
accomplissement d’objectifs prédéfinis.

3.1 Connaître et comprendre l’entreprise, son environnement, son


fonctionnement, son cadre légal et réglementaire
La première préoccupation de l’auditeur consistera à bien comprendre l’activité,
l’organisation de l’entreprise dans laquelle il intervient ainsi que la nature et la

11
réalité des opérations d’ordre techniques, commerciales, juridiques, fiscales,
sociales qui sont reflétées par les états financiers.

Cette analyse lui permettra d’appréhender les risques généraux liés :


- à l’activité, au secteur dans lequel opère l’entreprise, à la réglementation
en vigueur à laquelle elle doit se conformer, à son évolution, à son rythme
de croissance, aux moyens déployés pour assurer la continuité de
l’exploitation.
- à son organisation et à sa structure, à son actionnariat familial ou
diversifié, à l’organigramme, à la définition et à la répartition des
fonctions.
- à son organisation administrative et financière, au système
d’informations, à sa structure d’audit interne, de conseil juridique etc.

3.2 Typologie des risques

RISQUES

Risque Risque de non Risque d’audit


professionnel satisfaction

Risque Risque de contrôle Risque de non


inhérent interne Détection

Risque professionnel :

12
Risque de non satisfaction :

Risque inhérent :

Risque de contrôle interne :

Risque de non détection :

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SEQUENCE 2

LA CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT FINANCIER

SCHEMA DE LA DEMARCHE GENERALE

Prise de connaissance

Intervention intérimaire

Appréciation du Préparation des


contrôle interne travaux finaux (1)

Inventaire
physique

Examen des
comptes annuels
(2)

(1)date de clôture
exercice
Revue des
évènements (2)date de
postérieurs à la disponibilité
clôture des comptes

Emission des
rapports d’audit

14
I - LA PLANIFICATION OU PHASE PREPARATOIRE

En règle générale, planifier consiste à ordonnancer des activités, c'est-à-dire les


répartir dans le temps de façon à tenir les délais imposés tout en optimisant
l’utilisation des moyens humains et matériels. Planifier nécessite trois phases
distinctes :
- définir les tâches et de préciser les délais d’exécution ;
- ordonnancer les tâches, c'est-à-dire les répartir dans le temps ;
- suivre la réalisation et faire face aux imprévus

1.1 La planification de la mission d'audit


La planification est souvent considérée comme une phase essentielle de l’audit
en raison de son impact sur la détermination des travaux à réaliser. L’évaluation
des risques et le choix de l’approche d’audit qui en découle sont une décision
majeure de l’auditeur. La phase de planification permet de déterminer la nature,
l’étendue et le calendrier des travaux à réaliser et d’orienter les efforts d’audit
sur les zones à risques. Elle a pour objet de préparer l’exécution de la
mission d’audit et se fait en trois étapes :
- la prise de connaissance générale de l’entreprise ;
- l’élaboration du plan d’audit ;
- la programmation.
Ces trois étapes correspondent à une construction progressive de la mission
d’audit.

1.1.1 La prise de connaissance générale de l’entreprise

La prise de connaissance de l’entreprise peut être réalisée à l’aide de


techniques suivantes :
 Recherche d’informations
• Utilisations des documents existants
 Documentation externe : plan comptable, publications
d’organismes spécialisés, rapports rédigés par d’autres
professionnels ;
 Documentation interne : organigrammes, manuels de
procédures, diagrammes de circulation, notes de services,
rapport d’audit interne, rapports antérieurs de conseils
15
d’administration, états financiers antérieurs (bilan, comte
de résultat, annexes, budgets, plans de développement,
plans de financement,…), ect…
• Visites des installations (bureaux, ateliers, usines, magasins) : pour constater
l’état des immobilisations et des valeurs d’exploitation.
• Interview des dirigeants (pour compléter la prise de connaissance).
 Analyse des informations
Les informations recueillies vont permettre à l’auditeur d’analyser plus
particulièrement les organigrammes et les pouvoirs des différents responsables.
Cette analyse a pour effet de mettre en évidence les éventuelles
incompatibilités de fonctions.
• Etude des organigrammes :
Les liens hiérarchiques permettent de voir qui détient l’autorité et le
commandement et les liens fonctionnels représentent les fonctions d’assistance
et de conseil.
L’organigramme permet de prendre connaissance de la structure de
l’entreprise et de relever les anomalies existantes :
- Dualité ou surcharge de commandement ;
- Nombre de niveau hiérarchique très important
Exemples :

Directeur commercial Directeur commercial


division 1 division 2

Secrétaire
commercial

Fig1 : dualité de commandement

Fig2 : surcharge de commandement

Fig3 : niveau hiérarchique trop nombreux

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• Pouvoirs des différents responsables
La connaissance des pouvoirs exacts des différents responsables permet à
l’auditeur de savoir si toutes les opérations sont autorisées ou décidées per les
responsables habilitées à le faire.

• Etablissement des tableaux d’incompatibilités de fonctions


L’auditeur établit un tableau des incompatibilités par procédures. Ce document
mentionne clairement les tâches exécutées par une même personne. Le
contrôle de la séparation des fonctions est beaucoup plus facile à réaliser.

A cette étape, l’auditeur dispose également d’éléments suffisants pour accepter


la mission, rédiger la lettre de mission, préparer le budget, dresser le plan
de mission, constituer et mobiliser l’équipe de travail.

1.1.2 L’élaboration du plan d'audit


Le plan d’audit est appelé également plan de mission ou plan stratégique, il
consiste à regrouper de manière synthétique l'orientation de travail choisie pour
la mission, ainsi que la justification de cette orientation. Il est destiné à être lu
par tous les membres d’une équipe d’audit afin qu’ils puissent effectuer leurs
travaux en ayant à l’esprit les caractéristiques de l’entreprise qu’ils contrôlent.
Le plan d’audit précise l'identification des risques relevés et l'approche d'audit
retenue pour y faire face. Le plan d’audit doit être préparé par le manager/chef
de mission et obligatoirement approuvé par l’associé responsable du dossier. Il
doit être daté et signé par ces deux personnes.
Le plan d’audit doit comporter les éléments suivants :
- la présentation succincte de l’entité à auditer (dénomination sociale,
forme juridique, capital, principaux actionnaires, activités, sites
d’implantation, principaux produits, etc.) ;
- la nature de la mission (audit contractuel, commissariat aux comptes,
validation de la liasse de consolidation, revue étendue, revue limitée,
etc.) ;
- les informations financières récentes (présentation du bilan et du
compte de résultat comparatifs résumés et des conclusions de la revue
analytique préliminaire) ;

17
- les faits marquants de l’exercice (ce sont des éléments identifiés par
discussion avec le management et sur la base de nos propres
informations) ;
- les domaines sensibles identifiés au cours des précédentes
interventions (points significatifs d’audit et de contrôle interne relevés au
cours des précédents audits) ;
- l’évaluation des risques (il s’agit de documenter les risques inhérents
et les risques de non contrôle) ;
- les travaux planifiés (les procédures d’audit planifiées pour couvrir les
risques identifiés devraient être présentées dans un tableau de synthèse
ressortant pour chaque risque le ou les cycles de transactions ou classes
de comptes affectés ;
- les livrables et le calendrier d’intervention (énumérer les produits
finis attendus par le client ainsi que les délais de production en précisant
le calendrier d’intervention ;
- l’équipe d’audit (noms et fonction dans l’équipe.

1.1.3 L’élaboration du programme de travail

Sur la base du plan d'audit, on peut établir un programme de travail qui


indiquera de manière plus détaillée, pour chaque cycle de transactions, les
contrôles à effectuer en définissant la nature et l'étendue des travaux.
Ces travaux vont dépendre du niveau et de la nature du risque associé à
chaque cycle, ainsi que du seuil de matérialité (seuil de signification) général
de la mission. Le choix des procédures d'audit spécifiques appliquées à un cycle
va également être déterminé par les circonstances de la mission et par les
normes de travail.
C’est sur la base du programme de travail que les auditeurs effectuent, sur
place, in situ, les tests de procédures, et les contrôles de comptes.

Qu’est ce qu’un cycle de transactions ?

Un cycle de transactions est une suite logique et ordonnée


d’opérations répétitives concourant à la formation des emplois et des
ressources dans une entreprise. Le cycle de transactions permet de
subdiviser et d’appréhender les activités opérationnelles comptables

18
et/ou financières de l’entreprise en composantes logiques et
interdépendantes.

Un cycle de transactions se caractérise notamment par la forte rotation des


opérations et leur caractère répétitif. Les transactions sont réalisées à travers
un processus impliquant généralement plusieurs unités (services, directions) et
plusieurs agents exerçant des fonctions et responsabilités diverses. On peut
distinguer les cycles suivants : immobilisations, achats/fournisseurs,
ventes/clients, production/stocks, personnel/paie, trésorerie, etc …
Illustration : Description des opérations relatives au cycle des
immobilisations

CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE


OPERATIONNEL

Immobilisations • Etablissement des • Réception et


prévisions contrôle des
(1) identification des d’investissement factures
travaux de
production,
• Expression interne • Suivi des travaux
détermination des des besoins relatifs aux
coûts de • Sélection des immobilisations
production et fournisseurs produites par
enregistrement l’entreprise (1)
des coûts définitifs • Emission des bons
(2) tâches de tenue et de commande • Comptabilisation
MAJ des fichiers • Réceptions et des
d’immobilisations contrôle des immobilisations
(3) préparation • Suivi des
immobilisations
inventaire, prise
d’inventaire et • Protection et mouvements
traitement des maintenance des d’immobilisation
résultats immobilisations (2)
d’inventaires • Inventaires des
(4) ajustement des
• Cessions,
soldes comptables destructions et immobilisations (3)
et enregistrement mise au rebut • Opérations
des (sortie de comptables de fin
amortissements l’immobilisation) d’exercices relatifs
annuels aux inventaires
physiques (4)

Qu’est ce qu’un test de procédures ?

Le test de procédures comprend :


- l’examen de documents justifiant les opérations et les faits visant à
rassembler des éléments probants sur le bon fonctionnement des
contrôles internes (ex : vérifier qu’une opération a été autorisée) ;
19
- des demandes d’informations sur les contrôles internes effectués
qui ne laissent pas de trace écrite vérifiable. Le test de procédure
permettra de déterminer qui effectue, dans la réalité, chaque tâche et non
pas seulement qui est censé l’effectuer ;
- une vérification du contrôle interne.
La preuve de l’audit obtenu au moyen des tests de procédure permet de justifier
toute évaluation de risque lié au contrôle. Plus l’évaluation du risque liée au
contrôle est faible, plus l’auditeur devra démontrer que les systèmes comptable,
de contrôle interne, d’information sont correctement conçus et fonctionnent
normalement. (Source normes ISA 400).

Qu’est ce qu’un risque ?


C’est un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des conséquences
négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont
notamment pour mission d’assurer autant que faire ce peut la maîtrise.

L’auditeur doit donc s’appliquer à évaluer non seulement les risques mais plus
particulièrement le risque d’audit, c'est-à-dire le risque pour l’auditeur
d’exprimer une opinion erronée eu égard aux circonstances.

Par exemple : formuler une opinion sans réserve alors que les comptes
présentent une anomalie significative.

Le risque d’audit présente trois composantes :


- le risque inhérent ;
- le risque lié au contrôle ;
- le risque de non détection

Pour chacune des trois phases de la planification que nous venons de définir, la
profession a développé des outils méthodologiques de planification et de
programmation des travaux. Ces outils consistent en des manuels d’audit, des
questionnaires de planification, des plans d’audit et des programmes de travail
standardisés à adapter à chaque mission. Les supports de planification sont
conçus pour faciliter la tâche de l’auditeur et augmenter son efficacité.

20
Au cours de la phase préparatoire, grâce aux informations collectées, l’auditeur
financier est à même de définir le seuil de signification, c'est-à-dire « la
mesure ou l’appréciation que peut faire l’auditeur du montant à partir duquel
une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité et la
sincérité des comptes annuels ainsi que l’image fidèle du résultat des
opérations, de la situation financière et du patrimoine de l’entreprise. » (Source
CNCC) Par conséquent est significatif tout élément dont l’omission ou
l’inexactitude est susceptible d’influencer les décisions économiques ou le
jugement fondé sur les comptes.

II – L’EXECUTION OU PHASE DE REALISATION

2. 1 L’exécution de la mission d’audit


La phase d’exécution s’opère in situ, c'est-à-dire sur place dans les locaux du
client audité. Le début des opérations commence par une réunion d’ouverture
à laquelle participent, le chef de mission d’audit, les Auditeurs, les représentants
habilités de l’entité audité.

Cette réunion permet de présenter l’équipe et d’assurer la logistique de la


mission (locaux, interlocuteurs, etc.). Le Chef de mission en profite pour
rappeler certains éléments indispensables au bon déroulement de la mission
tels que :
- les termes de la lettre de mission ;
- les procédures d’audit ;
- etc.

Le point de départ de la phase d’exécution consiste à répondre aux


questionnaires de contrôle interne afin d’identifier pour chaque
fonction quel type et quel degré de contrôle exercer.

Il s’agira de décomposer les activités de l’entité vérifiée en cycle,


observer pour chaque cycle comment les risques sont couverts et
consigner les constats sur une feuille ou papier de travail, toutes les
fois où apparaît un dysfonctionnement, une insuffisance. Au fur et à
mesure des tests de procédure, de conformité, l’auditeur doit valider le

21
constat par la détention d’une preuve écrite. Cette preuve doit être
pertinente, probante, suffisante et utile.

22
.1. L'évaluation du contrôle interne

a) Définition du contrôle interne


Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités qui contribuent à la maîtrise de
l’entreprise. Il a deux types d’objectifs :
- Objectifs avec incidences sur les comptes :
o Assurer la protection du patrimoine de l’entreprise,
o Assurer la fiabilité et la qualité des informations comptables
et financières.

- Objectifs sans incidences sur les comptes :


o Assurer le respect de la politique définie par la direction
générale,
o Amélioration des performances de l’entreprise.

Les contrôles internes incitent à se conformer aux politiques de gestion. Ils


contribuent à la protection des actifs, à la détection des fraudes et des erreurs,
à l’assurance de l’exactitude et l’exhaustivité des saisies comptables, à la
préparation dans les délais d’une information financière fiable.

Toutefois, le système de contrôle interne va au-delà des aspects directement


liés aux fonctions comptables. Il prend en compte le système d’organisation
du contrôle interne lui-même et les procédures de contrôle. L’organisation
du contrôle interne représente le comportement général, le degré de
sensibilisation et les actions responsables concernant le système.

b) Quelle méthodologie adopter pour évaluer le


contrôle interne ?

Etape n°1 : La description des procédures de l'entreprise.

Elle est réalisée à la suite d’entretiens avec les responsables et le personnel


des différents services de l’entreprise, ainsi que par l’étude de sa
documentation interne (manuel de procédures, s’il en existe) afin d'obtenir une
description des tâches et de la circulation des documents :

23
- Objectif : obtenir une description des tâches et de la circulation des
documents.

- Moyens de la description : La description des procédures se fait soit en


adoptant la narration (mémorandum descriptif), soit à l'aide de
diagramme de circulation des flux (flowchart).

Etape n°2 : La réalisation de tests de conformité

Elle succède à la description des procédures. Cette deuxième étape consiste à


s’assurer que les procédures décrites sont effectivement mises en
œuvre dans l'entreprise. Concrètement, l'auditeur va suivre quelques
transactions tout au long d’une procédure et s'assurer que les contrôles et
processus décrits sont effectivement réalisés. Il va ainsi pouvoir approfondir sa
connaissance de la procédure et vérifier sa bonne compréhension des systèmes.

Exemple : lors de la réalisation de tests de conformité sur le cycle ventes d’une


entreprise, l'auditeur va partir de ventes prises au hasard dans le journal des
ventes et vérifier la facturation, la sortie de stock, l'établissement du bon de
livraison, la commande, le règlement du client et tout autre élément pertinent
dans le contexte de l’entité, c’est ce qu’on appelle la piste d’audit.

Etape n°3 : Analyse des forces et faiblesses

Passée ces deux étapes de description et de tests de conformité des


procédures, l’auditeur procède à une évaluation de celles-ci en soulignant les
faiblesses rencontrées et, en sens inverse, les points forts théoriques.

Test des points forts : les forces qui pourraient être mises en évidence à
partir des manuels de procédures et des entretiens, les contrôles décrits comme
existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la réalité. Une procédure,
correcte dans sa description théorique, peut, dans son application pratique,
comporter des faiblesses.

24
A l’issue de ces examens et vérifications, l’auditeur sera en mesure de porter un
jugement sur les procédures examinées. Peut-il se reposer sur celles-ci et limiter
l’étendu de ces travaux ? ou au contraire, doit-il, compte tenu des faiblesses
relevées, étendre les contrôles à réaliser au moment du contrôle de fin
d’exercice ?
L’objectif de cette analyse :
- Mettre en évidence les points forts du cycle afin d’orienter la nature d et
l’étendue des contrôles quantitatifs à mettre en œuvre,
- Déceler les points faibles en précisant la nature du risque engendré et ses
différentes implications.

Exemple de point fort : la revue des factures d’achats importants par le


directeur général dans une petite structure peut être considérée
comme un point fort.
La qualité du contrôle interne repose sur les principes suivants :

- La séparation des fonctions : éviter qu’une même personne puisse


commettre une erreur, une irrégularité, ou une malversation en ayant la
possibilité de la dissimuler,

- La matérialisation des tâches : elle assure leur réalisation et leur


unicité (exemple : comptabilisation de toutes les factures suppose
l’apposition d’un tampon, le marquage de la date et la signature). Cela
s’appelle matérialisation de la comptabilisation.

- La prénumérotation des documents papiers : elle permet leur suivi


séquentiel (facture, bon de commande, bon de réception,…).

NB : les outils pour évaluer le contrôle interne sont : l’interview, le


diagramme de circulation, le questionnaire de contrôle interne, etc.…

25
Illustration : Evaluation du cycle ventes/clients
EXEMPLE DE GUIDE STANDARD D’EVALUATION
DU CYCLE VENTES/CLIENTS

Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures


envisageable

Toutes les ventes Sortie de marchandises • Séparation des fonctions livraison et


(ou retours) sont ou de prestations facturation.
saisies et réalisées non facturées : • Sécurité physique des stocks et lien entre
enregistrées. risque de perte. la sortie de stock et la facturation.
• Rapprochement des bons de livraison,
des bons de sortie de stocks et
mouvements d’inventaire permanent des
factures.
• Prénumérotation des bons de livraisons,
des bons de stocks, des factures et suivi
régulier des séquences.
• Suivi des commandes non facturées par
antériorité de date de commande.
• Rapprochement des quantités
commandées, livrées et facturés.
• Suivi des livraisons partielles.
• Contrôle des ventes au comptant.
• Contrôle des conditions d’annulation des
ventes.

• Séparation des fonctions stockage et


facturation.
• Suivi particulier des entrées en stock
Retours de marchandises liées aux retours.
n’ayant pas donné lieu à • Emission systématique d’un bon de
l’émission d’un avoir : retour prénuméroté.
o Risques de • Prénumérotation des avoirs et lien avec
détournement de les bons de retours.
marchandises, • Lettrage1 des retours et avoirs émis.
o Risque de non
détection des
avoirs à établir à
la clôture de
l’exercice.

1
Opération qui consiste à éliminer périodiquement des comptes clients, les factures ayant fait l’objet de règlement pour
présenter une analyse lisible du solde de chaque client.
26
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle des procédures
envisageables

(1. suite) Non comptabilisation des • Séparation des fonctions


factures et/ou des avoirs facturation et
émis : comptabilisation.
risque de perte, • Mouvements automatiques
o risque de du journal des ventes lors de
détournement l’émission de la facture,
sinon existence de contrôle
de séquence numérique par
une personne indépendante
s’assurant de la
comptabilisation de
l’intégralité des factures.
• Centralisation automatique
du journal des ventes en
comptabilité.

• Rapprochement des factures


et des commandes.
• Rapprochement des factures
et des sorties de stocks
comptables.
• Vérification de
2. toutes les ventes (ou Surévaluation du chiffre l’impossibilité d’émettre et
retours) enregistrées d’affaires ou de la marge de comptabiliser plusieurs
correspondent à des brute. factures pour une même
livraisons ou à des
expédition.
prestations effectives.
• Expédition directe des
factures aux clients par le
service facturation.

27
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures
envisageables

(2. suite) Avoirs non justifiés • Procédure d’autorisation


préalable des demandes
d’avoirs.
• Séparation de fonctions entre
l’autorisation et l’émission
de l’avoir.
• Rapprochement des avoirs
émis et des entrées en stock
comptables avec la facture
d’origine.
• Analyse et justification par
une personne indépendante
des avoirs sans retours
(annulations de factures,
rabais hors facture…).
• Expédition directe des avoirs
aux clients par le service
facturation.

• Etablissement de tarifs
approuvés et régulièrement
mis à jour.
• Protection du fichier tarif.
• Lien entre prix commandé,
prix facturé et le prix tarif.
3. Les ventes (ou avoirs Chiffres d’affaires incorrect • Suivi spécifique des
émis sur retours clients) et risque de perte ou de litige commandes et ventes
enregistrées sont avec des clients. réalisées à des prix différents
correctement évaluées. des prix tarifs.

28
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures
envisageables

(3. suite) • suivi et contrôle des rabais,


remises, ristournes accordés
sans facture.
• Suivi des ventes au personnel
et au comptant.
• Lien entre les avoirs émis
pour retours et la facture
d’origine.
• Vérification des taux de TVA
utilisées.

• Les taux de change utilisés


doivent être régulièrement
Mauvaise appréciation des transmis aux personnes
créances en devises. chargées de la
comptabilisation.
• Les montants en devises
doivent être facilement
identifiables pour permettre
l’actualisation des taux à la
clôture de l’exercice.

• Dispositifs de clôture et
procédures d’arrêter
permettant un recensement
exhaustif et réel :
 Des avoirs à établir
 Des factures à établir.
4. Les ventes (ou avoirs) Mauvais rattachement des
sont enregistrées sur la charges et des produits.
bonne période.

29
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures
envisageables

(4. suite) • Traitements manuels ou


informatiques permettant un
lettrage :
 Des retours et des entrées en
stock avec les avoirs
 Des sorties de stocks avec
les factures.
• Recensement des produits et
des charges divers rattachés
au cycle ventes/clients
(ristournes de fin d’années,
commissions dues).

• Règles de mise à jour du


fichier clients.
• Vérification des imputations
portées sur les factures.
• Lettrage régulier des
comptes clients.
5. Les ventes (ou avoirs) • Litiges clients.
enregistrées sont • Modalités de détection et de
• Mauvaise analyse des
correctement imputées, traitement des erreurs
comptes : risque de
totalisées et centralisées d’imputation.
non recouvrement ou
de recouvrement • Rapprochement des journaux
tardif des créances. et balances auxilliaires avec
la comptabilité générale.
• Envoi de relevés mensuels
aux clients.

• Existence d’un service


indépendant chargé du suivi
et de la gestion du risque
clients :

6. Les montants facturés Ventes effectuées à des


sont recouvrables. clients non solvables :
risque de perte des
créances et des
commandes en cours.

30
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures
envisageables

(6. suite)  Procédure d’octroi de crédit.


 Existence d’une « liste
noire », fiche de renseignement par
client.
• Blocage automatique
des commandes en cas de
« liste noire », dépassement
du plafond de crédit ou
nouveau client.
• Approbation ou
validation systématique des
commandes avant
l’expédition.

• Existence d’une
balance par antériorité
• Relance systématique
des arriérés.
• Imputation rapide des
impayés.
• Existence de factures
arriérées. • Procédure
d’autorisation, par une
personne responsable et
indépendante du suivi
clients, de l’enregistrement
des créances irrécouvrables
et des reports d’échéance.
• Fixation d’une
politique claire pour
l’enregistrement des créances
en créance douteuses.
• Règles précises de
dépréciation des comptes
clients.

31
Objectifs d’audit Risque potentiel Contrôle de procédures
envisageables

7. Les encaissements sont Non enregistrement ou • Séparation des


correctement enregistrés enregistrement avec retard fonctions encaissement et
des encaissements: suivi des comptes clients.
o Risques de • Règles de suivi des
détournement ou de encaissements reçus,
perte comptabilisés et imputés aux
comptes clients.

• Suivi des ventes au


comptant, contrôle de caisse.
o Non optimisation de • Autorisation des
la gestion de délais de règlement accordés
trésorerie aux clients en accord avec la
o Crédit clients politique générale de crédit
« anormaux ». de la société.

 Rapprochement entre les


données comptables et les
bases de commissionnement.
8. Les flux de facturation et Paiement de primes
d’encaissement servant à injustifiées.
calculer les primes sont
correctement appréhendés. Omission de
comptabilisation de primes
dues sur le bon exercice
comptable.

32
SCHEMA DE L’EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

Prise de connaissance

Evaluation préliminaire

Forces théoriques Faiblesses théoriques

Contrôle de
permanence

Points forts Points forts non Contrôle révélateur


appliqués appliqués

Faiblesses
Forces

Evaluation définitive

Analyse des
faiblesses

Rapport sur
le contrôle interne

33
2.1.2 Le contrôle des comptes

Le contrôle des comptes constitue la dernière étape dans la phase d’exécution


de l'audit, période durant laquelle l’auditeur effectue les tests et contrôles jugés
nécessaires en s’appuyant sur le programme de travail élaboré lors de la
planification, tout en s’adaptant aux situations rencontrées.
Les contrôle se l’auditeur pourront porter notamment sur :
• L’exhaustivité des enregistrements : toutes les opérations sont
enregistrées
• La réalité : toutes les opérations enregistrées sont réelles
• L’exactitude : toutes les opérations sont correctement enregistrées c’est-
à-dire :
• Comptabilisées dans la bonne période (séparation des exercices)
• Correctement présentées dans les comptes annuels (présentation
des comptes annuels)
• Correctement évaluées (évaluation)
• Enregistrements dans un compte approprié (validité)
Le schéma qui en découle est le suivant :

QUALITES AUXQUELLES
DOIVENT REPONDRE LES
COMPTES ANNUELS

TOUTES LES TOUTES LES OPERATIONS LES OPERATIONS


OPERATIONS SONT SONT CORRECTEMENT ENREGISTREES
ENREGISTREES ENREGISTREES ET PRESENTES SONT RELLES

COMPTABILISEES ENREGISTREES
DANS LA BONNE CORRECTEMENT DANS UN COMPTE
PERIODE EVALUEES APPROPRIE

Techniques d’examen des comptes :

34
Pour examiner les comptes, il est nécessaire de maitriser leur principe de
fonctionnement. Les techniques les plus adaptées à cette étape sont :
 Les tests de cohérence
 Les tests de validation

• LES TESTS DE COHERENCE


 La revue de l’information
a. La recherche de cohérence par lecture (contrats, procès-
verbaux, budget, tableau de bord, rapport d’activité) – exemple :
les stocks augmentent alors que la production a été interrompue
et que les ventes ont été normales.
b. Recherche de cohérence par inspection rapide - exemple :
position créditrice d’un solde normalement débiteur sur la
balance.
c. Recherche de cohérence par la comparaison – exemple : la
comparaison des balances avant inventaire et après inventaire et
examen des écritures d’inventaire.
 Les calculs mathématique et statistique
a. Les vérifications de vraisemblance (contrôle indiciaire : étude de
corrélation, analyse de ration,…)
b. Les vérifications par approximation (dotation aux amortissements obtenue
à l’aide d’un taux moyen appliqué aux valeurs brutes)
c. La validation par l’inspection physique : c’est la constatation physique
d’une information chiffrée. Elle est utilisée le plus souvent dans les cas :
- d’inventaire des immobilisations
- d’inventaire des stocks
- d’inventaire de la caisse
- et des chèques à encaisser
d. les tests de validation des enregistrements et des soldes
- validation des enregistrements portant sur une
opération enregistrée dans un compte ;
- validation de solde d’un compte apparaissant au
bilan.

35
• LES TESTS DE VALIDITE
 Les contrôles sur pièces
Une attention particulière doit être accordée aux pièces internes (facture
de vente, bon de commande, note de débit,….).
 La confirmation des tiers (circularisation)
Elle consiste à faire appel à un tiers pour confirmer ou infirmer les

informations données par l’entreprise. Il s'agit par exemple de

demander à un fournisseur de confirmer le montant des factures

qui lui sont dues à la clôture ou d'écrire aux avocats de l'entreprise

pour leur demander leur évaluation des éventuels litiges avec des

tiers.

Préparation de divers travaux de contrôle des comptes


Avant la clôture des comptes, un certain nombre de travaux autres que
l’appréciation du contrôle interne de l’entreprise sont menés.
- Les travaux préparatoires relatifs aux demandes de
confirmation auprès des tiers,
- La revue critique des procédures prévues pour l’inventaire
physique.

Le contrôle de l’inventaire physique


Si les stocks de l’entreprise représentent une valeur significative, l’auditeur
procède à un examen des modalités d’appréhension par l’entreprise des
quantités en stocks.
- Il ne s’agit pas pour l’auditeur de procéder ne
manière exhaustive à la vérification des comptages de
quantités qui sont réalisés par l’entreprise,

- Son intervention consiste à vérifier si les


procédures d’inventaire physique sont satisfaisantes et
correctement appliquées.

- Ce n’est que par sondage que l’auditeur vérifie la


qualité des comptages réalisés par l’entreprise.
36
2.1.3 Preuves et documentation des travaux d’audit
Différents types d’instruments formalisés considérés comme des aides au
contrôle permettent à l’auditeur de justifier son travail. La documentation des
papiers de travail et la revue des opérations restent le gage d’un audit
rigoureux. Il convient de trouver le juste équilibre entre trop de
documentation et pas assez, chaque cas de figure présentant des avantages et
des inconvénients spécifiques.
Les inconvénients de la documentation sont essentiellement le fait d’alourdir le
processus de revue par la vérification d’un plus grand nombre de documents ce
qui allonge le temps requis pour formaliser les papiers de travail.

Toutefois les avantages tirés d’une documentation correctement fournie sont


indéniables. D’une part, la satisfaction à propos de la pertinence du travail
effectué est plus grande, car les éventuelles erreurs de compréhension seront
détectées plus facilement. D’autre part, la satisfaction au niveau de l’intégrité
du travail effectué est supérieure lorsque davantage de travail est matérialisé.
Enfin, la documentation a une vertu pédagogique, car le fait de devoir bien
expliquer et documenter son travail oblige chaque auditeur à avoir un recul
critique et à mieux comprendre ce qu’il fait.

III – LA FINALISATION OU PHASE DE CONCLUSION

1. La finalisation
Après avoir délimité l’approche d’audit en fonction des risques, effectué les
travaux in situ, revu les dossiers, l’auditeur doit pouvoir faire remonter
l’information.

• Pour ce faire, l’auditeur s’assure que le plan d’audit a été


correctement déroulé, effectivement mis en œuvre et que les
objectifs assignés ont été atteints.

• Il devra également tenir compte des risques liés aux événements


significatifs qui interviendraient après la clôture de l’exercice.

37
• Pour exploiter de façon optimale tous les résultats de ses travaux, il
procédera au classement des papiers de travail sur lesquelles
apparaissent clairement la description, les causes et les conséquences des
dysfonctionnements ainsi que ses recommandations pertinentes et
constituera des dossiers.

• Les dossiers d’audit revêtent une importance capitale, car contenant tous
les éléments constitutifs des preuves.

• Les dossiers permettent aux membres de l’équipe d’audit ou aux


collaborateurs de disposer d’informations utiles pour de prochaines
interventions.

• Ils servent également pour justifier les travaux auprès de tiers, par
exemple, dans le cas de poursuite en responsabilité auprès des tribunaux.
Pour faciliter l’exploitation des dossiers, le classement, le
référencement et l’indexation répondent de plus en plus à des normes
précises, notamment dans les grands cabinets d’audit.

1.1 Le classement des dossiers de travail


Toute la documentation relative à la mission d’audit doit être répertoriée et
classée par nature. En règle générale, on distingue quatre types de dossiers :

- le dossier de synthèse rassemble le rapport définitif, les états financiers


relatifs à la période auditée, le plan d’audit, le budget détaillé ;

- le dossier annuel comprend le programme de travail, le détail des


travaux, les papiers de travail classés par section, les documents
d’analyse, les notes etc. ;

- le dossier permanent comporte toute l’information relative à la


connaissance générale de l’entreprise ;

- le dossier correspondance contiendra toute la correspondance classée


chronologiquement, échangée dans le cadre de la mission d’audit.

38
39
1.2 La restitution et la validation
Il s’agit d’une présentation orale des observations les plus importantes par le
Chef de mission aux dirigeants de l’entreprise auditée. Cette restitution permet
de les informer de façon synthétique et en premier lieu des résultats
préliminaires des travaux d’audit et des conclusions y afférentes.

La restitution est effectuée après les investigations in situ, avant même la


présentation du pré rapport. En réalité, elle constitue une occasion pour
l’auditeur de discuter avec l’audité et de valider ses premières conclusions.
Ainsi, à l’issue de cette séance, il peut être amené à mieux documenter certains
constats en prenant en compte la réaction et les observations pertinentes de
l’audité.

1.3 L’élaboration du rapport provisoire


Le pré- rapport provisoire est élaboré à partir des feuilles de travail. Il doit
comporter toutes les observations constatées afin d’être validées expressément
par l’audité.
1.4 La réunion de clôture et la rédaction du rapport définitif

• La réunion de clôture permet d’examiner point par point avec l’audité


le pré-rapport qui lui aura été communiqué une semaine au
minimum avant la rencontre.
• Au cours de cet entretien, l’auditeur s’appliquera à expliquer à l’audité
tous les dysfonctionnements découverts lors des travaux afin
qu’il les reconnaisse et en confirme l’exactitude.
• Pour un échange constructif, outre les dirigeants, l’auditeur veillera à ce
que les collaborateurs soient capables de fournir des éclairages pertinents
sur les points techniques.
• Tout ce processus en amont conduit à la rédaction d’un rapport définitif
informatif, pertinent, cohérent, clair, concis, structuré et
contenant des justifications acceptées comme vraies.
• Complet, constructif, objectif, composé d’un exposé général et d’une
synthèse, le rapport définitif présente l’analyse et le détail des constats,
des observations, ainsi que des recommandations précises préconisées
visant à supprimer les causes des dysfonctionnements.

40
• Le rapport final s’en tient aux éléments qui ont fait préalablement
l’objet de discussions lors des séances de validation. Aucune
surprise ne doit être créée. Les faits relatés doivent revêtir un
caractère indiscutable.
• En la forme, un rapport d’audit de qualité doit contenir le sommaire, les
objectifs et le champ de la mission d’audit, les points forts et les points
faibles relevés, les constats, les recommandations, l’opinion de l’auditeur
et la synthèse, document qui reprend les points les plus significatifs du
rapport lui-même.

41
ANNEXES

42
ANNEXE 1 :

DESCRIPTION DES CYCLES DE L’ENTREPRISE

CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE


OPERATIONNEL
Achats / Budgétisation/suivi des • Réception et contrôle
Fournisseur engagements des factures
Expression interne des • Enregistrement de la
(1) préparation des besoins (DA) dette
factures admises au
règlement et Sélection des • Décision de payer
établissements des fournisseurs • Préparation de la
instruments de Emission du bon de paye (1)
règlement (chèques, commande/relance • Emission et
ordre de virement,
pièces de caisse). Réception des articles comptabilisation du
livrés titre de paiement

CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE


OPERATIONNEL

Immobilisations • Etablissement des • Réception et contrôle


prévisions des factures
(5) identification des d’investissement • Suivi des travaux
travaux de
production, • Expression interne relatifs aux
détermination des des besoins immobilisations
coûts de • Sélection des produites par
production et fournisseurs l’entreprise (1)
enregistrement
• Emission des bons • Comptabilisation des
des coûts définitifs
(6) tâches de tenue et de commande immobilisations
MAJ des fichiers • Réceptions et • Suivi des
d’immobilisations contrôle des mouvements
(7) préparation d’immobilisation (2)
inventaire, prise
immobilisations
d’inventaire et • Protection et • Inventaires des
traitement des maintenance des immobilisations (3)
résultats immobilisations • Opérations
d’inventaires comptables de fin
(8) ajustement des
• Cessions,
soldes comptables destructions et d’exercices relatifs
et enregistrement mise au rebut aux inventaires
des (sortie de physiques (4)
amortissements l’immobilisation)
annuels

43
CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE
OPERATIONNEL
• Identification des • Traitement
Stocks besoins (1) comptable des
• Passation des entrées en stocks
(1) compte tenu du commandes de (4)
stock minimum de
sécurité à détenir
réapprovisionneme • Traitement
pour déclencher la nt (sélection de comptable des
commande et du fournisseurs, sorties de stocks
stock maximum à émission des BC, • Vérification des
atteindre pour relance) soldes des
éviter le
surstockage comptes de stocks

• Traitement des • Traitement des


(2) réception et
contrôle des entrés de stocks données
livraisons, (2) d’inventaire (5)
rangement des • Traitement des
articles, MAJ des sorties de stocks
fiches de stocks et
infos des services (3)
comptables • Protection des • Comptabilisation
stocks des écritures de
dépréciation des
stocks
(3) établissement des • Prise d’inventaire
BS, livraison des physique
articles, MAJ des • Dépréciation des
fiches et
informations
stocks
comptables)
(4) valorisation au
coût réel d’achat
ou de production,
comptabilisation
des entrées
(5) valorisation des
soldes physiques,
ajustement des
soldes comptables
au stock physiques
(comptabilisation
des écarts)

44
CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE
OPERATIONNEL
Ventes/clients • Budgétisation des • Contrôle des factures
ventes de ventes
(1) préparation de la • Agrément de • Comptabilisation des
livraison
(déstockage,
nouveaux clients factures de ventes
emballage, • Réception et • Suivi des comptes
chargement) acceptation des clients (2)
(2) analyse des bons de • Suivi des comptes
comptes,
commande ventes et de TVA sur
justification
périodiques des • Traitement de la ventes
soldes des commande (1) • Evaluation du
comptes • Livraison de la portefeuille client et
individuels,
commande constitution de
contrôle par
recoupement • Facturation provision pour
interne et externe • Octroi d’avoirs aux dépréciation de
clients créances
• Suivi des commades/
recouvrements

CYCLES ASPECT ASPECT COMPTABLE


OPERATIONNEL
Personnel/paie
• Prévision des • Préparation des
(1) prise en compte des embauches et éléments de paie (1)
temps effectifs de
des charges de • Contrôle et approbation
travail (heures
suppl.), absences personnel des documents de paie
non justifiées, retour • Sélection des • Préparation des
de congés, retenues candidats règlements de salaires
sur salaires,
• Embauche (3)
gratifications,
primes • Suivi des temps • Règlement de salaires
(2) pour la prise en (2) • Comptabilisation des
compte des heures • Tenue du fichier salaires et règlements
non travaillées ou
des heures suppl.
du personnel • Détermination,
lors de • Contrôle de comptabilisation et
l’établissement des l’évolution des règlement des charges
salaires niveaux des sociales
(3) billetage, pour salaires et
salaires en espèces,
• Suivi des comptes de
ordre de virement charges sociales prêts et d’avances
• Octroi des avances • Contrôle du niveau de la
et paie masse salariale
• Constitution de
provisions attachées
aux salaires

45
CYCLES ASPECT OPERATIONNEL ASPECT COMPTABLE

Trésorerie • Budgétisation/estimation • Comptabilisation


du niveau d’encaisses des opérations de
(1) analyse et • Encaissements caisse et de
justification
• Paiement banque
des soldes
des comptes • Suivi des comptes
de virement de liaisons (1)
interne • Contrôle des avoirs
(chèques à
en caisse et en
l’encaissemen
t, virement de banque (2)
fonds)
(2) vérification
des existants
physiques en
caisse,
rapprocheme
nts bancaires

46
ANNEXE 2

CONTROLE INTERNE DES

OPERATIONS DE TRESORERIE

47
TRESORERIE DEPENSES

(Décaissement)

Objectifs de Contrôle :

1. S’assurer que les séparations de fonctions sont

suffisantes.

2. S’assurer que les paiements effectués sont

comptabilisés (exhaustivité).

3. S’assurer que les règlements comptabilisés

correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise.

4. S’assurer que les paiements sont enregistrés sur la

bonne période.

5. S’assurer que les dépenses réalisées sont correctement

évaluées.

6. S’assurer que les dépenses sont correctement

comptabilisées.

48
GRILLE DE SÉPARATIONS DE FONCTIONS

Personnes
Fonctions

Tenue de la caisse
Détention de titres
Détentions de chèques reçus (encaissement)
Autorisation d’avances aux salariés
Détention de chéquiers ou lettres chèques
Préparation des chèques
Approbation des pièces justificatives
Envoi des chèques
Tenue du journal de trésorerie
Liste des chèques reçus au courrier
Dépôts en banque de chèques ou d’espèces
Justification des comptes clients
Tenue de la comptabilité fournisseurs
Emission d’avoirs
Approbation des relevés bancaire
Préparation des rapprochements bancaires
Accès à la comptabilité générale

49
QUESTIONNAIRE DE Entité Auditée Section Folio

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que tous les paiements effectués sont comptabilisés
(exhaustivité)

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les titres de paiement émis sont-ils pré numérotés ?
La mise en service des liasses de titres de paiement
est-elle :
- 1 enregistrée
- 2 rapprochée des journaux correspondants ?
Les titres de paiement émis sont-ils comptabilisés
dans l’ordre numérique ?
La séquence numérique des titres de paiement sur le
journal de trésorerie est-elle vérifiée ?
Les prélèvements automatiques son-ils enregistrés
dés leur échéance ?
Les paiements en espèces sont-ils :
1 - saisis sur des pièces de caisse pré numérotés ?
2 - Enregistrés dans l’ordre de ces pièces ?
Les écarts entre les relevés fournisseurs et les
règlements effectués sont-ils :
1 - mis en évidence ?
2 - analysés ?

50
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que les règlements comptabilisés correspondent à des


dépenses réelles de l’entreprise

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les pièces justificatives sont-elles annulées après le
paiement pour éviter les doubles règlements ?
Les titres de paiement sont-ils transmis au bénéficiaire
directement par le signataire et non par le
demandeur ?
Les signataires s’assurent-ils (au moins par sondages)
que les justificatifs correspondent au règlement ?
Les journaux de trésorerie sont-ils contrôlés pour éviter
les doubles règlements (mouchard de n°de facture
payée p.e) ?
Les soldes des comptes des fournisseurs sont-ils
analysés régulièrement pour identifier les éventuels
doubles règlements ?
Des mesures conservatoires sont-elles prises ?
Les opérations diverses passées au débit des comptes
fournisseurs sont-elles :
- accompagnées de justificatifs ?
- soumises à l’autorisation d’un responsable ?

51
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que tous les paiements effectués sont comptabilisés sur la
bonne période

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Le service comptable s’assure-t-il que tous les titres de
paiement émis sur la période ont bien été
comptabilisés ?

Les rapprochements bancaires sont-ils analysés par un


responsable comptable pour s’assurer que les écarts
significatifs sont bien pris en compte ?
Les espèces en caisse sont-elles physiquement
contrôlées en fin de période (avec rapprochement avec
les soldes comptables) ?

Les comptes bancaires sont-ils crédités :


- au jour de l’échéance pour les effets ?
- au jour de leur émission pour les chèques ?

52
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que tous les paiements effectués sont correctement évalués

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les personnes chargées de la comptabilisation des
opérations en devises disposent-elles de la liste des
cours de change à utiliser ?

Les différences de change sur règlement sont-elles


immédiatement enregistrées ?

Les comptes en devises sont-ils mensuellement


réévalués selon les principes du PCG ? (Cours de
Clôture)

53
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que tous les paiements effectués sont correctement
comptabilisés.

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les personnes chargées de l’imputation des paiements
disposent-elles de la liste des comptes à utiliser ?
La mise à jour des comptes à utiliser est-elle
régulièrement réalisée ?
Si oui la diffusion en est-elle faite auprès des
utilisateurs ?
Les imputations portées sur les règlements sont-elles
vérifiées avant comptabilisations ?
La balance fournisseurs est-elle régulièrement
rapprochée du grand-livre ?
Les relevés de comptes reçus des fournisseurs sont-ils
rapprochés des comptes individuels ?
Les écarts éventuels sont-ils immédiatement
expliqués ?

54
TRESORERIE RECETTES (Encaissement)

Objectifs de contrôle :

1 – S’assurer que les séparations de fonctions sont


suffisantes.

2 – S’assurer que toutes les recettes de l’entreprise


sont encaissées et comptabilisées (exhaustivité).

3 – S’assurer que les recettes comptabilisées


correspondent à des recettes réelles de l’entreprise.

4 – S’assurer que les recettes sont enregistrées sur la


bonne période.

5 – S’assurer que toutes les recettes sont


correctement évaluées.

6 – S’assurer que les recettes réalisées sont


correctement comptabilisées.

55
GRILLE DE SÉPARATIONS DE FONCTIONS

Personnes
Fonctions

Tenue de la caisse
Détention de titres
Détentions de chèques reçus (encaissement)
Autorisation d’avances aux salariés
Détention de chéquiers ou lettres chèques
Préparation des chèques
Approbation des pièces justificatives
Envoi des chèques
Tenue du journal de trésorerie
Liste des chèques reçus au courrier
Dépôts en banque de chèques ou d’espèces
Justification des comptes clients
Tenue de la comptabilité fournisseurs
Emission d’avoirs
Approbation des relevés bancaire
Préparation des rapprochements bancaires
Accès à la comptabilité générale
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE
CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que toutes les recettes de l’entreprise sont encaissées et comptabilisés
(exhaustivité)

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme de
N/A vérification des
procédures
A l’ouverture du courrier, les titres de paiement sont-ils :
- isolés du reste du courrier ?
- enregistrés ?
- pré-endossés ?
- transmis directement au service Trésorerie ?
Les règlements clients sont-ils enregistrés à partir :
- des avis de règlements ?
- des titres de règlement ?

Remet-on quotidiennement en banque les chèques reçus ?

Le montant des remises bancaires est-il rapproché de


l’enregistrement au courrier ?

S’assure-t-on que les retards clients ne sont pas dus à des


encaissements non enregistrés
Les effets remis à l’escompte :
- sont-ils comptabilisés ?
- rapprochés régulièrement avec la banque ?
Les chèques et effets sans bénéficiaires sont-ils complétés
dès l’ouverture du courrier ?

57
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que les recettes comptabilisées correspondent à des recettes réelles
de l’entreprise

Questions Réf NON Commentaire Référence


Diag. OUI s programme
Ou de
N/A vérification
des
procédures
Les opérations diverses passées au crédit des comptes
clients sont-elles :
- soumises à l’autorisation avant comptabilisation ?
- revues par une personne indépendante ?

Les avis de paiements sont-ils annulés après


comptabilisation pour éviter les saisies multiples ?

L’échéancier des effets à recevoir est-il :


- régulièrement rapproché du montant passé au crédit
des comptes clients ?
- analysé pour identifier les dates d’échéances
anormales ?
Ces dates font-elles l’objet d’explication ?
Les effets retournés impayés sont-ils :
- immédiatement redébités au compte clients ?
- soumis à un responsable ?

58
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que toute les recettes sont enregistrés sur la bonne période.

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les virements de fonds sont-ils enregistrés
simultanément sur les comptes concernés ?
Vérifie-t-on régulièrement que le compte de virements
de fonds est apuré ?

Les recettes sont-elles comptabilisées au jour le jour ?

En fin de période, la comptabilité s’assure-t-elle qu’elle


a enregistré tous les encaissements de la période ?
Uniquement ceux-ci ?
Les encaissements en rapprochement enregistrés par
la banque sont-ils régularisés sur la bonne période par
la comptabilité ?
Les reports d’échéance sont-ils autorisés par une
personne indépendante ?

59
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que toutes les recettes sont correctement évaluées.

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les personnes chargées de la comptabilisation des
opérations en devises disposent-elles de la liste des
cours de change à utiliser ?

Les différences de change sur règlement sont-elles


immédiatement enregistrées ?

Les comptes en devises sont-ils mensuellement


réévalués selon le principe du PCG ?

La comptabilisation d’écarts de règlement est-elle :


- soumise à autorisation préalable ?
- fait-elle l’objet d’une procédure ?

60
Entité Auditée Section Folio
QUESTIONNAIRE DE

CONTROLE INTERNE
Auditeur

Objectifs de contrôle : S’assurer que les recettes réalisées sont correctement comptabilisées.

Questions Réf OUI NON Commentaire Référence


Diag. Ou s programme
N/A de
vérification
des
procédures
Les personnes chargées de l’imputation des
encaissements paiements disposent-elles de la liste
des comptes à utiliser ?
La mise à jour des comptes à utiliser est-elle
régulièrement réalisée ?
Si oui la diffusion en est-elle faite auprès des
utilisateurs ?
Les imputations portées sur les encaissements sont-
elles vérifiées avant comptabilisation ?
La balance clients est-elle régulièrement rapprochée
du grand-livre ?
Des relevés de comptes sont-ils régulièrement envoyés
aux clients ?
Les réclamations clients concernant les relevés sont-
elles :
- transmises à la comptabilité ?
- analysées par un responsable ?

61

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