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Institut Universitaire de Technologie du Mans -

Département Gestion des Entreprises et des


Administrations

La révision comptable
Rapport de stage

Cabinet d’expertise-comptable

8 Place Pierre Mendès France


53600 Évron

P.B

Option Finance Comptabilité


Enseignant tuteur : Mme Dhikra NEKHILI
Juin 2013
Remerciements

Je tiens à remercier dans un premier temps M. … de m’avoir acceptée en tant que


stagiaire dans le cabinet d’expertise-comptable Fiteco qu’il dirige et également l’ensemble du
personnel du cabinet de m’avoir accueillie chaleureusement pendant ces dix semaines de
stage. Je remercie tout particulièrement Mme …., ma tutrice de stage ainsi que Melle……,
son assistante, pour le temps qu’elles ont consacré tout au long de cette période à m’expliquer
les méthodes de travail du cabinet et pour répondre à mes différentes interrogations en cette
période importante de bilans et de déclarations de revenus.

Je remercie également Mme Dhikra Nekhili, professeur tuteur, pour le suivi qu’elle a
apporté à mon stage et pour ses conseils pour le rapport de stage.

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Sommaire

Remerciements ............................................................................................................................ 3
Sommaire ...................................................................................................................................... 4
Avant-propos : Présentation de l'entreprise ....................................................................... 5
1-Le groupe Fiteco ................................................................................................................... 5
2-Le cabinet Fiteco d’Evron ................................................................................................... 5
Introduction ................................................................................................................................. 7
3-Le procédé de révision comptable .................................................................................... 8
4-Les immobilisations .............................................................................................................. 8
5-Les stocks ................................................................................................................................. 8
6-Les clients ................................................................................................................................ 8
7-La trésorerie ........................................................................................................................... 8
8-Les charges constatées d'avance ........................................................................................9
9-Des cycles liés au passif ...................................................................................................... 9
1-Les capitaux ............................................................................................................................. 9
10-Les dettes financières ......................................................................................................... 9
11-Les fournisseurs ................................................................................................................. 10
12-L'Etat ..................................................................................................................................... 10
13-Le personnel ........................................................................................................................ 11
14-La finalité de la révision : l’analyse du dossier client .........................................12
1-La marge brute globale et la valeur ajoutée ................................................................ 12
15-L’excédent brut d’exploitation et le résultat d’exploitation ................................ 12
16-Le résultat courant avant impôts et le résultat net comptable ............................ 13
17-L’analyse des indicateurs financiers ........................................................................... 13
1-Les flux financiers : CAF et ETE ................................................................................... 13
18-La structure financière : fonds de roulement et besoin en fonds de roulement
....................................................................................................................................................... 14
19-Les ratios de rotation ....................................................................................................... 15
Conclusion ................................................................................................................................. 16
Bibliographie et Sitographie ................................................................................................ 17
Avant-propos : Présentation de l'entreprise

1- Le groupe Fiteco

Fiteco est devenu l’un des groupes les plus importants dans les métiers de l’expertise-
comptable. Avec un chiffre d’affaires de 72 543K€ hors taxe en 2012, le groupe se positionne
aujourd’hui à la 9ème place dans le classement des cabinets d’expertise-comptable et de conseil
français. Fiteco emploie plus de 900 collaborateurs dont 67 experts-comptables qui sont
engagés auprès de plus de 20 000 clients, issus de secteurs très variés et leur assurent ainsi des
services très diversifiés. Depuis sa création en 1967, le groupe Fiteco s’est largement
développé. Plusieurs sociétés ont ainsi rejoint le groupe. On compte aujourd'hui 53 cabinets
Fiteco. Ils se répartissent sur 14 départements, comme nous pouvons le voir sur la carte ci-
dessous.

Le siège social du groupe est situé à Laval (53). La société est constituée sous la forme
juridique d’une Société Simplifiée par Actions d’un capital de 6 430 800€. Le groupe est
constitué d’un conseil d'associés qui se répartissent entre le directoire, le comité de direction,
les présidents de commission et les services généraux.

Les cabinets d’expertise-comptable Fiteco sont chargés de différentes missions pour


leurs dossiers clients. Leurs compétences sont ainsi très diversifiées. La comptabilité est une
des principales missions du cabinet. Elle consiste à la tenue et la surveillance des comptes, à
l’établissement du bilan, et du compte de résultat. La fiscalité est également une mission
importante des collaborateurs. Ils doivent établir les différentes déclarations fiscales
périodiques, telles que la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), l’IRPP (Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques), choisir le régime fiscal le plus intéressant pour le client. Fiteco effectue
également des missions de gestion pour les clients en réalisant par exemple des tableaux de
bord, des études prévisionnelles. La mission sociale est effectuée quant à elle par le pôle
social de chaque cabinet, qui est chargé d’établir les bulletins de paie, les contrats de travail,
les déclarations aux organismes sociaux. Dans certains cabinets Fiteco, on trouve également

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un service juridique qui réalise par exemple les procès verbaux d’assemblée générale. Des
missions plus spécifiques sont également réalisées comme le contrôle de gestion, l’audit et le
conseil.

2- Le cabinet Fiteco d’Evron

En 2008, le cabinet CECOMA d’Evron est acheté par le groupe FITECO.


M. Alain Suard, expert-comptable, en est le directeur depuis 2004. Le cabinet est constitué
d’un pôle comptable et d’un pôle social, qui assurent les diverses missions que le groupe
exerce pour les clients. Le cabinet compte 19 personnes : une femme de ménage, une
secrétaire, cinq assistants de saisie, trois assistants de dossiers dont une apprentie en DSCG
(Diplôme Supérieur de Comptabilité Générale), cinq responsables de dossiers en comptabilité,
trois responsables dans le pôle social et le directeur du cabinet qui est l’expert-comptable.

Le cabinet Fiteco d’Evron réalise le suivi de 500 dossiers clients. Le personnel du


cabinet assure ainsi les différentes activités du groupe pour les clients, qui sont issus de
secteurs très diversifiés. On retrouve parmi le portefeuille clients du cabinet :
- des artisans telles que les électriciens, les boulangers
- des commerçants : bar tabac, PMU, restaurants…
- des professions libérales comme les infirmières, les auto-écoles
- des professionnels du secteur agricole : agriculteurs
- des sociétés civiles immobilières
- des particuliers

Introduction

L’expertise-comptable est un secteur en évolution perpétuelle. Les nouvelles


technologies, le système fiscal français, la situation économique imposent aux cabinets

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d’expertise-comptable d’être à l’affût de chaque changement. Ils doivent en effet s’adapter à
toutes les évolutions. En cette période de conjoncture économique difficile pour les
entreprises, les cabinets sont très sollicités par leurs clients qui leur demandent de plus en plus
des situations intermédiaires afin de faire le point sur leur activité professionnelle pour réagir
le plus rapidement en cas de problème. Les organismes financiers sollicitent également les
cabinets pour connaitre la situation de leurs clients afin de savoir s’ils peuvent recourir à un
emprunt. Les professionnels des cabinets comptables doivent ainsi être capables, à tout
instant, de répondre aux attentes de leurs différents interlocuteurs.

Etudiante en deuxième année de DUT Gestion des Entreprises et des Administrations


option Finance Comptabilité à l’IUT du Mans, je termine ma formation par un stage de dix
semaines afin d’acquérir une expérience professionnelle, de mettre en pratique mes acquis et
ainsi valider mon diplôme. Lors de ma formation universitaire, j’ai découvert plusieurs
matières de la gestion telle que la fiscalité, l’analyse financière et la comptabilité qui m’ont
vraiment plu. Je souhaitais ainsi achever mon DUT par un stage dans le domaine de
l’expertise-comptable, ce qui est chose faite, puisque je l’effectue dans le cabinet d’expertise-
comptable Fiteco d’Evron.

Lors de mon stage, j’ai accompli plusieurs missions qu’un collaborateur comptable
réalise dans le cadre de son travail. Différents dossiers clients m’ont été confiés. J’ai ainsi
enregistré pour plusieurs dossiers, tels que des bar-tabacs, une charcuterie, les factures de
fournisseurs, la caisse, et la banque afin d’établir leur déclaration mensuelle de TVA (CA3)
par EDI (Echange de Données Informatisées). J’ai également effectué des enregistrements
annuels pour certains dossiers clients comme une crêperie, une auto-école, et des SCI
(Sociétés Civiles Immobilières), afin de pouvoir ensuite réaliser le bilan comptable de
l’exercice. J’ai parallèlement lettré les comptes de fournisseurs afin de vérifier que le
paiement ait bien été effectué par l'entreprise. J’ai aussi procédé à la révision des comptes par
le biais d’un logiciel spécifique pour élaborer ensuite le bilan et le compte de résultat. Pour les
SCI, j’ai établi leur liasse fiscale et la plaquette du client.

Ces différentes missions m’ont donc conduit à étudier la révision comptable d’un
dossier qui sera l’objet de mon rapport de stage. La révision s’effectue une fois que toute la
saisie comptable a été réalisée. Comment s’effectue la révision d’un dossier client et quelles
en sont ses finalités ?

Afin de répondre à cette problématique, je présenterai dans un premier temps le déroulement


de la révision d’un dossier client, en prenant pour exemple le dossier d'une crêperie qui m’a
été confié. Dans une seconde partie, j’exposerai les différents indicateurs obtenus à partir de
la révision comptable, et j’expliquerai leur utilité pour l’expert-comptable et le client.

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3- Le procédé de révision comptable

Pour établir les documents de synthèse de l'exercice, il faut auparavant procéder à la


révision comptable de tous les comptes. Pour ce faire, un logiciel de révision comptable est
destiné spécifiquement à cette tâche. Fiteco utilise un logiciel de révision comptable par cycle
« Open Révision », intégré au logiciel Sage Coala. La révision consiste à justifier, affecter et
évaluer les soldes de chaque compte. Elle se fait sur des programmes de travail et doit
respecter les normes professionnelles et les règles fiscales.

A- Des cycles liés à l'actif

4- Les immobilisations

Le client doit établir l'inventaire physique de ses immobilisations à la fin de l'exercice


afin de connaître les immobilisations qui ont été acquises durant l'année, celles qui ont été
cédées, ou bien celles qui ne font plus parties de l'actif en raison d'une mise au rebut, d'une
destruction ou d'une disparition. Ces informations du client seront traitées par le comptable
dans le dossier « Immobilisations et Financements » du logiciel, dans lequel il faudra ajouter
ou supprimer des immobilisations en cas d'acquisitions ou de cessions. Les dotations aux
amortissements sont calculées automatiquement par le logiciel à partir des informations
renseignées lors de l'enregistrement de l'immobilisation (le montant HT, la base et la durée
d'amortissement, la date de mise en service du bien, la méthode d'amortissement à pratiquer).
Elles sont également enregistrées dans la comptabilité par le débit d'un compte de charges
« Dotations aux amortissements » et par le crédit d'un compte d'amortissement. Toutes ces
données sont transférées sur Open Révision afin de constater que les soldes des comptes
d'immobilisations et les soldes des comptes de dotations de la comptabilité soient égaux à
ceux calculés dans les tableaux d'immobilisations et d'amortissements. Il ne doit pas ainsi
exister d'écarts entre la comptabilité et les tableaux, comme nous pouvons le voir sur l’extrait
du logiciel en annexe n° 1, page 21, « Cycle des Immobilisations ».

5- Les stocks

Le client doit effectuer l'inventaire de ses stocks de matières premières, de


marchandises, de produits finis, qui sont encore dans l'entreprise à la date de fin de l'exercice
comptable et dont elle est propriétaire. Après avoir comptabilisé toutes ses quantités, il doit
les valoriser au prix d'achat qu'il les a achetées. Différentes méthodes légales existent pour la
valorisation des stocks : la méthode du coût unitaire moyen pondéré (CUMP) fin de période,
celle du CUMP après chaque entrée ou celle du « premier entré, premier sorti » (PEPS). Celle
qui a été retenue pour la crêperie est celle du PEPS. Ainsi, les matières premières en stock
sont les dernières à avoir été achetées. Le choix de cette méthode pour la crêperie s'explique
par le fait que le stock est constitué de matières périssables, qui sont donc consommées selon
l'ordre de leurs achats. Une fois que le montant des stocks à la fin de l'exercice a été indiqué,
le logiciel de révision enregistre les écritures d'inventaire des stocks. L'écriture pour annuler
les stocks initiaux a été extournée par le logiciel le premier jour de l'exercice. La crêperie a
un stock final pour les matières premières de 419,76 euros. Le logiciel a ainsi enregistré une

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écriture pour constater le stock final, en débitant le compte 301 « Stock de matières
premières » pour 419,76 € et en créditant le compte 6031 « Variation de stock de matières
premières » pour le même montant.
Une dépréciation sur les stocks doit être enregistrée lorsque la valeur comptable d’un élément
en stock est supérieure à la valeur probable de revente à la date de clôture. Dans le cas de la
crêperie, les éléments en stock seront consommés pour la fabrication des crêpes, ils ne
subissent donc pas de dépréciation.

6- Les clients

Lors de la révision du cycle « Clients », on étudie la situation des créances de


l’entreprise afin de vérifier qu’il n’existe pas de clients douteux. Une provision est nécessaire
lorsqu’un client présente un risque probable de non-recouvrement de la créance. Si on est
certain qu’il ne pourra pas honorer sa dette, on doit solder la créance et constater une perte
définitive du montant HT. La TVA, quant à elle, peut être récupérée. Lorsque l'entreprise a
réalisé des ventes à la fin de l'exercice et que la facture n'a pas encore été envoyée aux clients
à la date de clôture, il faut en tenir compte en constatant un produit à recevoir. Dans le cas de
la crêperie, aucune régularisation n'est à effectuer en ce qui concerne le poste des créances.
Les clients de la crêperie paient en effet au comptant, il n’y a donc pas de créances.

7- La trésorerie

La révision des comptes de trésorerie concerne les comptes bancaires et la caisse. Pour
régulariser le compte banque de la comptabilité, il est nécessaire de réaliser un état de
rapprochement avec l'extrait de compte de la banque.

Le solde du compte banque de la comptabilité est identique à celui du relevé bancaire,


puisque toutes les opérations qui sont comptabilisées sont celles prises en compte par la
banque, car elles ont été importées à partir du logiciel ETBANK 1. En réalité, le solde de
l'extrait de compte correspond rarement au montant en comptabilité, puisque la banque n'a pas
débité tous les chèques émis par l'entreprise. Il faut pour cela établir un état de rapprochement
dans lequel doivent être indiqués les chèques qui ont été émis par l'entreprise mais qui n'ont
pas encore été encaissés par les bénéficiaires (fournisseurs...) ou bien les chèques émis par les
clients et qui n'ont pas encore été encaissés. A partir de l'état de rapprochement, le logiciel de
révision permet d'enregistrer automatiquement dans la comptabilité, les opérations qui n'ont
pas été prises en compte par la banque. L'écart de rapprochement doit ainsi être égal à zéro
afin d'expliquer la différence entre le solde en comptabilité et celui en banque. Dans le cas de
la crêperie, il faut ainsi inscrire dans l'état de rapprochement le chèque de 175€ qu'elle a émis
à l’office de tourisme, puisqu'il concerne une charge de l’exercice mais qu’il n’a été encaissé
que le 2 janvier 2013.
Voir Annexe n° 2, page 22, « Etat de rapprochement bancaire »

En ce qui concerne la caisse, le client donne son brouillard de caisse ou ses bandes de
caisses enregistreuses journalières ou mensuelles. A la date de fin d’exercice, il doit justifier
en détail son tiroir de caisse dans lequel il indique les espèces qu'il a en sa possession et qui

1 Le logiciel ETBANK permet au personnel du cabinet comptable d’accéder directement par


informatique aux opérations bancaires du client. Celles-ci sont réintégrées automatiquement dans le
journal de banque. Il suffit juste d’indiquer les numéros de compte à débiter ou à créditer.

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ne sont donc pas déposées en banque. A la date de clôture, un rapprochement des versements
doit être effectué en soldant les comptes 58 « Virements internes » afin de contrôler la
cohérence des opérations et le solde final. Le solde de caisse en comptabilité doit ainsi être
égal au montant de sa caisse réelle. On ne doit jamais constater d'écart de caisse et le solde ne
peut nullement être négatif, car la somme détenue en caisse ne peut pas être inférieure à zéro.

8- Les charges constatées d'avance

A la date de clôture, certaines charges sont à régulariser : celles dont le document a été
enregistré durant l’exercice N mais qui sont rattachées à l’exercice suivant. Il ne faut donc pas
les omettre lors des travaux d'inventaire afin de respecter le principe de l'indépendance des
exercices. On doit ainsi les indiquer au logiciel de révision afin qu’il passe les écritures
nécessaires.

9- Des cycles liés au passif

1- Les capitaux

Pour les sociétés, une assemblée générale (AG) doit nécessairement avoir lieu au
début de l’exercice afin de déterminer l'affectation du résultat. Le bénéfice pourra être versé
aux associés dans leurs comptes courants sous forme de dividendes et/ou affecté en réserve.
En ce qui concerne les entreprises individuelles, le résultat de l'exercice N-1 est viré au
compte 101 « Capital social ». Les opérations personnelles réalisées durant l'exercice sont
enregistrées dans le compte de l'exploitant, qui sera soldé à la fin de l'exercice en débitant le
compte « Capital ». Ils existent dans certains cas des charges mixtes lorsque le local de
l'entreprise est confondu avec l'habitation de l'exploitant, comme l'électricité, l'eau. Ce sont
des charges à la fois professionnelles et personnelles, il faut alors déterminer une quote-part
professionnelle pour les distinguer. Les dépenses qui ont été payées par le compte personnel
de l'exploitant correspondant à la part professionnelle doivent être réintégrées en créditant le
compte de l'exploitant. A l'inverse, pour les charges mixtes qui ont été intégralement
enregistrées en comptabilité, il faut déduire la partie personnelle.

10-Les dettes financières

Sur le logiciel de révision, un tableau récapitule tous les emprunts contractés par
l'entreprise. Il s'élabore à partir des informations qui ont été fournies lorsque l'emprunt a été
enregistré dans le dossier des financements. Le montant initial de l'emprunt est ainsi
automatiquement ventilé en « restant dû début exercice », « remboursements de
l'exercice », et en « capital restant dû ». On doit ainsi vérifier qu'il n'y ait pas d'écart entre le
solde de chaque compte emprunt de la comptabilité, et le montant de chaque capital restant dû
que le logiciel « Open Révision » calcule.
Voir Annexe n° 3, page 23 « Liste des emprunts »

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Dans le tableau des intérêts, sont indiqués pour chaque emprunt :
 les intérêts payés dans l'exercice,
 les intérêts en charges à payer en début d'exercice, c'est à dire les intérêts qui ont été payés
durant l'exercice N mais qui concernent l'exercice N-1.
Dans le cas de la crêperie, en début d'exercice N, l'écriture qui a été passée en N-1 a été
extournée, par le débit du compte "Intérêts courus" et par le crédit du compte « Charges
d'intérêts ».
 les intérêts en charges à payer en fin d'exercice, à savoir les intérêts qui concernent
l'exercice N, mais qui seront payés lors de la prochaine échéance en N+1.
Le logiciel permet ainsi de passer une écriture en débitant le compte 6611 "Charges
d'intérêts" par le crédit du compte 168840 « Intérêts courus ».
Cela permet ainsi de connaitre les intérêts qui sont réellement en charge de l'exercice.
Voir Annexe n° 3, page 23, « Tableau des Intérêts »

Si les intérêts n'ont pas été enregistrés séparément du remboursement du capital lors des
échéances, le logiciel permet de ressortir les intérêts des échéances, en passant l'écriture
suivante : débit du compte 661 « Charges d'intérêt » par le crédit du compte 164 « Emprunt ».

11-Les fournisseurs

Avant de procéder à la révision sur le logiciel, il faut auparavant lettrer les comptes
fournisseurs avec les achats et les paiements, afin de vérifier que toutes les factures arrivant à
échéance ont été réglées. Le solde de chaque compte fournisseur doit être justifié en
rapprochant avec les paiements effectués au début de l’exercice N+1.

A la fin de l'exercice N, il faut prendre en compte les charges concernant l’exercice


comptable mais dont la facture n’est pas encore parvenue. Si l’entreprise a reçu des
marchandises et qu’elle est en attente de la facture, ces biens sont compris dans le stock mais
la charge correspondante n’est pas enregistrée. Dans le cas de la crêperie, un de ses
fournisseurs a livré des matières premières en décembre mais il ne lui a pas encore envoyé la
facture à la date de clôture. Il faut donc indiquer sur le logiciel cet achat pour l'exercice N, à
partir de la facture qui a été reçue en janvier. Voir Annexe n° 4, page 24, « Factures non
parvenues ». Le logiciel enregistre ainsi automatiquement dans la comptabilité cette facture
non parvenue. Pour les charges, comme la consommation en eau, qui concernent une période
à cheval sur l'exercice N et N+1, et qui seront facturées en N+1, il faudra réintégrer les
charges se rapportant à l'exercice N. Or, le montant à payer est inconnu à la date de clôture, il
faut donc constater une charge à payer en prenant comme base le montant de la facture
précédente.

Dans le cycle des fournisseurs, sont également étudiées les locations immobilières. On
indique sur le logiciel de révision, les informations concernant les baux commerciaux, telles
que la périodicité des échéances, le montant des loyers afin de vérifier que les enregistrements
en comptabilité sont conformes à chaque bail commercial. Il ne doit y avoir aucun écart. Des
régularisations peuvent être effectuées : dans le cas où le dernier loyer payé concerne
l'exercice suivant, il faut l'indiquer afin que le logiciel enregistre une charge constatée
d'avance. Pour les loyers qui auraient été payés d'avance en N-1, une charge constatée
d'avance aurait été enregistrée à la date de fin d'exercice précédent, et elle aurait été
régularisée par une extourne au début du nouvel exercice.

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Dans ce même cycle, les assurances sont aussi analysées. Sur le logiciel, un tableau
récapitule l'ensemble des différentes assurances, où il faut indiquer la période couverte, les
primes payées dans l'exercice pour qu'il puisse calculer les charges réelles de l'exercice et qu'il
enregistre les charges constatées d'avance. Par exemple, l’exploitante de la crêperie a payé, en
décembre 2012, l'assurance couvrant l'année 2013. Le logiciel l'enregistre ainsi en charge
constatée d'avance.

Les honoraires, et les frais de dossier sont également vérifiés par le logiciel de révision
pour déterminer ceux qui concernent l'exercice N et pour les provisionner, c’est-à-dire
constater une facture non parvenue. Lors de la révision, il faut également établir la déclaration
DAS2 qui conditionne la déductibilité de certaines charges. Selon le mémento Francis
Lefebvre fiscal 2013, « les personnes physiques ou morales qui, à l'occasion de l'exercice de
leur profession, versent à des tiers faisant ou non partie de leur personnel salarié des
commissions, courtages, ristournes rémunérant un service, vacations, honoraires,
gratifications, et autres rémunérations doivent déclarer ces sommes [...]. La déclaration,
annuelle, porte sur les sommes versées au cours de l'année civile précédente ». Sur l'imprimé
DADS ou DAS2, il faut indiquer les montants TTC (Toutes Taxes Comprises) supérieurs à
600 € versés à un même bénéficiaire pendant l’exercice. Par exemple, la crêperie doit déclarer
les 2 540 € d'honoraires comptables qu'elle a réglés durant l'exercice à Fiteco.

12-L'Etat

A la date de clôture, il faut rapprocher les déclarations de TVA (Taxe sur la Valeur
Ajoutée) de l'exercice avec la TVA due en fin d'exercice. Pour le dossier de la crêperie,
l'exploitante établit elle-même chaque mois ses déclarations de TVA à partir des ventes et des
achats qu'elles réalisent. Lors de l'enregistrement annuel, les ventes de l'année sont
enregistrées TTC dans le journal de caisse. Il faut ainsi à la fin de l'exercice ressortir la TVA
sur les ventes en ventilant entre les comptes de TVA à 7% et de TVA à 5,5%. En fin
d'exercice, il faut procéder à une régularisation de TVA dans le cas où trop de TVA aurait été
déclaré ou pas assez. Des tableaux sur Open Révision permettent de contrôler la TVA déclarée
à partir des comptes de produits et de vérifier la cohérence de la TVA récupérable à partir des
comptes de charges. Le chef d'entreprise de la crêperie a déclaré moins de TVA déductible que
la TVA qu'elle aurait dû récupérer sur l'ensemble de ses achats de l'année. Par ailleurs, elle a
déclaré plus de TVA collectée qu’elle en a réellement collectée. Une TVA à régulariser actif
apparait donc, puisque l’état lui doit cette différence.

Dans les dettes envers l'Etat, il faut également prendre en compte les taxes autres que
la TVA telles que la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), la taxe d'apprentissage, qui
concernent l'exercice N mais qui seront payées en N+1. Il faut donc vérifier si l'entreprise
peut bénéficier de différents crédits d'impôt. On calcule également le résultat fiscal, en
imputant des réintégrations et/ou des déductions au bénéfice comptable de l'exercice. La
pénalité de retard de paiement qu'a reçu la crêperie est une charge non déductible, il faut donc
la réintégrer dans le calcul du résultat fiscal. Le cycle « État » permet également de vérifier
que les taxes concernant l’exercice N-1 ont bien été payées.

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13-Le personnel

Dans le cycle personnel, il faut rapprocher les soldes des comptes de rémunérations du
personnel et des organismes sociaux avec la DADSU (Déclaration annuelle des données
sociales unifiée). Cette déclaration récapitule les effectifs employés et les rémunérations
brutes annuelles versées aux salariés, sur lesquelles sont calculées les cotisations sociales.
Ainsi en comptabilité, les sommes qui ont été déclarées et versées doivent correspondre avec
la déclaration. Le solde de chaque compte d’organisme social doit correspondre au montant
déclaré qui devra être à payer. Ainsi pour la crêperie, le solde du compte 431 « URSSAF »
correspond à l'appel du 4ème trimestre 2012 qui devra être payé en janvier et le solde du
compte 421 « Rémunérations dues » correspond au salaire net que recevra l'employé au début
du mois de janvier au titre du mois de décembre. On vérifie également que l'état récapitulatif
des bulletins de salaires de l'année correspond aux charges comptabilisées dans les comptes
64.

Pour conclure cette première partie, nous pouvons dire que la révision comptable est
une tâche importante puisqu’elle demande d’étudier tous les comptes de l’entreprise. Elle
permet ainsi de vérifier que la comptabilité reflète une image réelle de l’entreprise, pour
ensuite permettre à l’expert-comptable d’exprimer son opinion sur la situation de l’entreprise
à partir des données obtenues.

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14- La finalité de la révision : l’analyse du
dossier client

Le but de la révision comptable est de parvenir à l’édition des documents de synthèse


comme le bilan (Annexe n° 5 pages 25-26), le compte de résultat (Annexe n° 6, pages 27-28),
les soldes intermédiaires de gestion ou le tableau de financement. Ces documents obtenus à la
suite de la révision, vont en effet permettre à l’expert-comptable d’analyser la situation de
l’entreprise : d’une part dans l’espace en comparant les différents indicateurs économiques et
financiers de l’entreprise avec les données moyennes du secteur d’activité et d’autre part dans
le temps à partir des chiffres des années précédentes. Dans cette seconde partie, je vais
expliquer l’utilité de l’analyse des différents indicateurs pour l’expert-comptable ainsi que
pour le client en illustrant avec le dossier de la crêperie.

A- L’analyse des indicateurs économiques

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG) permet de mettre en évidence les
différentes étapes de la formation du résultat, comme nous pouvons le voir à partir du tableau
des SIG en annexe n° 7, page 29.

Chaque solde obtenu est un indicateur économique. En effet sous la forme d’un
pourcentage du chiffre d’affaires, les soldes permettent d’établir une comparaison dans un
cadre spatio-temporel. L’expert-comptable peut ainsi évaluer à plusieurs niveaux la rentabilité
de l’activité de l’entreprise par rapport aux années précédentes et à son secteur.

1- La marge brute globale et la valeur ajoutée

La marge brute globale correspond à la différence entre le prix de vente et le coût de


revient du produit vendu. La crêperie X réalise une marge brute globale de 34 914 €. Cette
marge est calculée à partir de la production vendue, c’est-à-dire les ventes de crêpes, à
laquelle on soustrait l’ensemble du montant des matières premières qui sont nécessaires à la
fabrication (farine, sucre…). Le taux de marge brute sur production s’est amélioré par rapport
à l’exercice précédent. Il atteint 75,20% du chiffre d’affaire (CA), et reste donc conforme à la
moyenne nationale. Voir Annexe n° 10, page 32, « Statistiques nationales ». L'exploitante de
la crêperie connaît ainsi la marge qu’elle réalise pour la fabrication d’une crêpe. Cet
indicateur peut lui permettre de fixer son prix de vente en fonction de ses achats et de
déterminer dans quel cas elle peut gagner de l’argent ou en perdre. Si la marge n'est pas assez
importante, il faut chercher les raisons et trouver des solutions. L’expert-comptable peut
conseiller, pour augmenter la marge, de procéder à une légère hausse de ses prix de vente, ou
bien qu’elle achète ses matières premières à un moindre coût. Mais il doit en même temps lui
présenter les risques auxquels elle peut faire face si elle envisage ses solutions : une qualité
plus médiocre des produits qu’elle achète qui entrainerait peut-être une baisse de la qualité
des crêpes qu’elle fabrique.
La valeur ajoutée (VA) permet au client de connaitre la richesse créée par son
entreprise. La VA est la différence entre la marge brute globale et les charges externes, comme
la location du local de l’activité, les assurances, les honoraires. La valeur ajoutée est partagée

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entre le personnel par le paiement des salaires, des charges sociales, l’Etat par l’impôt et les
différentes taxes et avec également ceux qui ont participés au financement de l’activité
comme les banques, les associés. On analyse la valeur ajoutée à partir du ratio Valeur ajoutée /
Chiffre d’affaires, que l’on appelle taux d’intégration La crêperie X réalise une valeur ajoutée
équivalente à 59,5% de son chiffre d’affaire. Elle sait ainsi que son taux est nettement
meilleur que celui de la profession dont le chiffre d’affaire est inférieur à 83 196€.
L’entreprise fait donc moins appel aux tiers que ses concurrents.

15-L’excédent brut d’exploitation et le résultat d’exploitation

L’excédent brut d’exploitation (EBE) correspond aux ressources dégagées par


l’exploitation, une fois que les dettes envers le personnel et l’Etat ont été payées. Cet
indicateur est indépendant de la politique d’investissement et du mode de financement
puisqu’il ne prend pas en compte les amortissements et les charges financières supportés par
l’entreprise. L’EBE représente la part de la valeur ajoutée qui revient aux apporteurs de
capitaux comme les banques, et à l’entreprise. L’EBE de la crêperie s’élève à 17 306 €, il a
augmenté de 18% par rapport à l’exercice précédent. En observant plus précisément la
formation de l’EBE, nous pouvons voir que les frais de personnel ont diminué entre 2012 et
2011 de 8% alors que les impôts et les charges sociales ont augmenté respectivement de 8% et
de 19%. La croissance de l’EBE s’explique donc seulement par la croissance de la valeur
ajoutée et plus précisément de la hausse du chiffre d’affaires. La marge brute d’exploitation,
qui est le rapport entre l’EBE et le CA, représente la part des profits de l’exploitation dans le
chiffre d’affaires. Sur l’ensemble de ses ventes, la crêperie réalise un profit de 37%, contre
24% pour la moyenne de la catégorie de sa profession.

L'EBE est un indicateur très observé et très utilisé par l'expert-comptable. Il peut lui
permettre d'établir des prévisions en fonction du chiffre d'affaires, afin que le client sache quel
chiffre d'affaires réaliser pour être le plus rentable. Il permet également de savoir si
l'entreprise a la capacité de rembourser ses emprunts (capital et charges d'intérêts comprises)
et de dégager un salaire pour le chef d’entreprise. Ainsi, si l'EBE est inférieur aux
remboursements des emprunts et aux prélèvements nets de l'exploitant, il y a un besoin de
trésorerie. Celle-ci va donc se dégrader. L’EBE est aussi un indicateur pour les établissements
financiers, ils l’analysent afin de savoir si l'entreprise peut recourir à un nouvel emprunt,
déterminer quels remboursements elle pourra supporter, et le montant de découvert maximum
que la banque peut lui autoriser.

Le résultat d’exploitation est la différence entre les produits et les charges qui sont
directement liés au métier de base de l’entreprise, ici dans l’exemple de la crêperie, il s’agit
du résultat dégagé exclusivement par la vente de crêpes. Cet indicateur ne prend pas en
compte les charges et produits financiers et exceptionnels, la participation des salariés aux
résultats et l’impôt sur les bénéfices. Il permet ainsi à l'expert-comptable d’évaluer la
performance propre à l’activité de l’entreprise. Contrairement à l’EBE, le résultat
d'exploitation tient en compte du cycle d’investissement par le calcul des amortissements. La
crêperie réalise un résultat d’exploitation de 32% de son chiffre d’affaires, largement
supérieur à celui du secteur qui est de l’ordre de 21%.

A partir du résultat d’exploitation, l’expert-comptable peut déterminer le taux de


rentabilité économique, qui se calcule de la manière suivante :
Taux de rentabilité économique =

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La rentabilité économique permet de comparer le résultat d’exploitation avec les moyens
investis pour l’obtenir, comme les capitaux, et les emprunts.

2012 2011 2010


Résultat d’exploitation 14 877 12 197 13 022
Capitaux propres et 21 793 28 854 33 167
dettes financières
Taux de rentabilité 68% 42% 39%
économique

D’après les calculs que j’ai effectués, on peut voir que la rentabilité économique connait une
forte évolution positive, avec une hausse de 26 points du taux de rentabilité économique entre
2012 et 2011. On peut expliquer cette hausse par l’augmentation du résultat d’exploitation par
le biais de la hausse des ventes, et également par la diminution des capitaux investis due au
fait que les emprunts sont de moins en moins importants.

16-Le résultat courant avant impôts et le résultat net comptable

Le résultat courant avant impôts est le cumul du résultat d’exploitation et du résultat


financier. Il prend donc en compte le mode de financement de l’entreprise, puisqu’il intègre
les produits financiers liés à la participation et aux placements de l’entreprise ainsi que les
charges financières attachées aux emprunts qui ont été contractés par l’entreprise. Le résultat
courant avant impôts de la crêperie est de 14 819€ pour l’exercice 2012, soit 2 680€ de plus
qu’en 2011. Les charges financières sont moins élevées que l’année dernière, puisque les
emprunts à rembourser sont moins importants. L’entreprise sait ainsi qu’elle est de moins en
moins dépendante vis-à-vis de sa banque.

Le résultat net comptable est établi à partir du résultat courant, du résultat


exceptionnel, et atténué de la participation des salariés et de l’impôt sur les bénéfices. Le
résultat exceptionnel exprime le bénéfice ou la perte dégagée par les opérations inhabituelles
de l’entreprise, à savoir des amendes, le produit de la vente de l’un des actifs immobilisés.
Pour l’expert-comptable, le résultat net n’est donc pas un indicateur fiable pour pouvoir
comparer l’entreprise à son secteur d’activité en raison des éléments exceptionnels qu'il prend
en compte. En revanche, le résultat net comptable sert à la détermination du résultat fiscal, qui
servira de base au calcul de l’impôt. Pour obtenir ce résultat fiscal, l’expert-comptable doit en
effet imputer au bénéfice net comptable des réintégrations et des déductions fiscales.

17- L’analyse des indicateurs financiers

1- Les flux financiers : CAF et ETE

La capacité d’autofinancement (CAF) représente l’ensemble des ressources de


financement internes dégagées par l’activité de l’entreprise pendant l’exercice mais elle ne
tient pas compte des délais d’encaissements des produits et de décaissements de charges de la
période. La CAF se calcule à partir de l’EBE auquel on ajoute les autres produits encaissables
à l’exception du produit de cession des éléments de l’actif cédé, et on soustrait les autres
charges décaissables. La CAF sert à rembourser les emprunts, financer les investissements,

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verser des dividendes aux actionnaires. Plus la CAF est élevée, plus l'entreprise a la capacité
de rembourser des emprunts et donc plus elle peut solliciter des emprunts. La CAF de la
crêperie est de 17 165€, elle est à son niveau le plus fort depuis 2008.
A partir de la CAF, l’expert-comptable peut calculer le ratio de financement de l’entreprise,
appelé aussi ratio d’endettement, qui est le rapport entre les dettes financières et la CAF.
Celui-ci ne doit pas être supérieur à 3 ou 4, cela signifie que le niveau d’endettement ne doit
pas dépasser trois ou quatre fois le montant de la CAF.

2012 2011 2010


Dettes financières 267 3431 6 494
CAF 17 165 14 422 15 159
Ratio d’endettement 0,015 0,23 0,43

On voit donc ici que l’entreprise est de moins en moins endettée et ses dettes financières sont
largement minimes par rapport à sa CAF. L’entreprise est à l’aise financièrement et n’est pas
dépendante de se créanciers. L’entreprise sait ainsi qu'elle peut solliciter un nouvel emprunt
auprès de sa banque si elle souhaite investir.

L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE), à la différence de la CAF, met en


évidence la trésorerie générée au cours de l’exercice, qui permet de payer les impôts, de
rembourser les emprunts, de distribuer les dividendes, et d’investir. L’ETE est la différence
entre les produits d’exploitation encaissés et les charges d’exploitation décaissées. Il peut se
calculer de la manière suivante : ETE = EBE – Variation de BFRE (Besoin en Fonds de
Roulement d’Exploitation) L’ETE est en fait la part de l’EBE transformée en liquidités.

2012 2011
EBE 17 306 14 638
Variation de BFRE - 6 093,54 + 6 874,39
(BFREN – BFREN-1)
BFREN (créances – dettes) (2215,15 – 6346,54 = (5389,72 – 3 427,57 =
BFREN-1 - 4131,39) 1962,15)
(5389,72 – 3 427,57 = (4052,78 – 8 965,02 =
1962,15) - 4 912,24)
ETE = 23 399,54 21 512,39

L’ETE de la crêperie est plus important que son EBE, cela s’explique par le fait que le BFRE
est négatif vu que l’entreprise n’a pas de créances clients. La crêperie génère des liquidités
grâce à son activité d’exploitation.

18-La structure financière : fonds de roulement et besoin en fonds de roulement

Le tableau de financement des emplois et ressources stables propose une analyse


dynamique de l’équilibre financier de l’entreprise. Voir Annexe n° 8, page 30, « Tableau de
financement de la crêperie » Ce document récapitule l’ensemble des ressources que
l’entreprise a obtenu au cours de l’exercice et l’ensemble des emplois auxquels ces ressources
ont été affectées. Ce tableau explique comment s’est formée la variation du fonds de
roulement par différence entre les ressources durables et les emplois stables de l’exercice. Les

16
ressources durables se composent de ressources internes comme la CAF, les cessions
d’immobilisations, de ressources externes par les capitaux propres, les emprunts. Ces
ressources durables servent à financer les emplois stables : acquérir des immobilisations,
rembourser les dettes financières, et payer les dividendes de l’exercice N-1. En 2012, la
crêperie a des ressources durables supérieures aux emplois stables, ce qui implique une
variation de fonds de roulement négative, la structure financière s’est donc détériorée. Cela
s’explique par les emplois stables qui sont importants dû au fait que l'exploitante a effectué
des retraits personnels.

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la différence entre l’actif circulant et le


passif circulant. Il dépend des postes relatifs à l’activité : le stock, les créances clients, les
dettes envers les fournisseurs, l’état et le personnel. Dans le cas de la crêperie, le passif
circulant est largement supérieur à l’actif circulant. Cela s’explique par le fait que les ventes
sont au comptant et qu’il n’y a donc pas de crédit. Le BFR est ainsi négatif, ce n’est pas un
besoin mais une ressource. En 2012, l’activité de la crêperie a permis de dégager une
ressource de 4 141,90 €, alors qu’en 2011, c’était un besoin qui apparaissait puisque
l’entreprise détenait une créance importante sur l’état. Voir Annexe n° 8, page 30.
Généralement dans les entreprises comme celle de l’industrie ou du bâtiment, le passif
circulant n’est pas suffisant pour financer l’actif circulant, c’est donc le fonds de roulement
qui va financer ce besoin. Lorsque le fonds de roulement est insuffisant, c’est la trésorerie qui
finance le restant du besoin à couvrir.

19-Les ratios de rotation

Voir Annexe n° 9, page 31, « Tableau de ratios de la crêperie »

Le ratio de rotation des dettes fournisseurs traduit la durée moyenne en jours des délais
de paiement obtenus auprès des fournisseurs. La crêperie paie environ ses fournisseurs dans
un délai de 40 jours à compter de la date d'émission de la facture. Cette durée est conforme à
la moyenne professionnelle de sa catégorie dont le crédit fournisseur est de 39 jours. Plus le
crédit fournisseur est long, moins le besoin est important. Toutefois, le règlement des
fournisseurs est encadré par la loi LME (Loi de Modernisation de l'Economie) de 2008 qui
prévoit que les délais de paiement devront être de 60 jours à partir de l'émission de la facture
ou de 45 jours fin de mois.
Le ratio de rotation relatif aux stocks permet de déterminer la durée moyenne de
stockage des matières premières, des marchandises et produits finis. La crêperie a gardé en
moyenne 16 jours ses matières premières en stock avant de les utiliser pour la fabrication de
ses crêpes. Sa durée de stockage est un peu plus importante que celle des années précédentes,
mais elle est nettement inférieure à la moyenne de la catégorie de sa profession dont la durée
de stockage est de 26 jours. L’entreprise fait donc tourner plus rapidement ses stocks que ses
concurrents, ce qui lui évite ainsi les problèmes de trésorerie, puisque son stock se transforme
rapidement en liquidité par le biais des ventes. Cette durée de stockage assez courte
s’explique aussi par le fait que le stock est constitué essentiellement de denrées périssables
(œufs, lait…), qui doivent s’écouler le plus rapidement possible.

Le ratio de rotation des créances clients exprime la durée moyenne des délais de
paiement accordés par l’entreprise à ses clients. Ce délai est de 0 jours pour la crêperie. Les
clients sont en effet des particuliers qui paient directement en liquide ou en chèque. Il n’y a
donc pas de créances clients.

17
Ces différents ratios permettent ainsi à l'exploitant de connaitre son besoin
d'exploitation. L'expert-comptable peut à partir de ces indicateurs proposer des solutions à ses
clients pour qu'ils puissent améliorer leur trésorerie, tel que diminuer les délais de paiement
de quelques jours des clients, augmenter ceux des fournisseurs ou bien acheter plus souvent
pour éviter le stockage.

En guise de conclusion pour cette deuxième partie, nous pouvons dire que tous ces
indicateurs économiques et financiers, étudiés ci-dessus, permettent à l’expert-comptable
d’analyser la situation de ses dossiers clients, en ressortant les forces et les faiblesses de leur
activité. Les différents indicateurs sont plus ou moins pertinents selon les secteurs d’activité.

18
Conclusion

La tenue et la révision comptable sont les tâches les plus importantes du travail d’un
comptable. La tenue est une activité continue tout au long de l’année lors de l’enregistrement
des factures et du lettrage des comptes. La révision, quant à elle, est une étape importante et
indispensable en fin d’exercice, puisque sa finalité est l’édition des documents de synthèse.
Elle demande donc d’y consacrer du temps afin de pouvoir vérifier tous les comptes et
justifier tous les soldes. Cette révision se réalise le plus souvent par cycle, c’est-à-dire que
l’on étudie les comptes qui sont liés entre eux afin de pouvoir vérifier leur concordance, par
exemple le compte client avec celui des ventes, comme je l’ai expliqué en première partie. La
révision comptable demande donc une certaine organisation et s’effectue selon un procédé à
suivre. Sa réalisation en est d’autant plus facilitée avec les logiciels qui lui sont spécifiques.
Les logiciels de révision permettent de faire le rapprochement avec les données de la
comptabilité, d’obtenir directement les documents de synthèse et les différents indicateurs
économiques et financiers sans effectuer au préalable de calcul. L’informatisation dans le
domaine de la comptabilité a révolutionné le travail des professionnels au point d’être
aujourd’hui devenu un outil indispensable à la réalisation de leurs différentes tâches,
notamment pour la révision.
Ce stage de dix semaines est une expérience professionnelle très enrichissante. Il m’a
permis de voir le fonctionnement, les méthodes de travail au sein d’un cabinet d’expertise-
comptable. J’ai ainsi pu mettre en pratique les connaissances théoriques de mes études et les
confronter avec la réalité. Les écritures comptables sont en effet plus simples dans la pratique
grâce à l’informatisation. Les différents dossiers clients qui m’ont été confiés m’ont permis de
voir les spécificités propres à chaque profession. Par exemple, pour les professionnels
relevant de la catégorie des BNC (Bénéfices Non Commerciaux) comme les SCI, les charges
et les produits à prendre en compte sont ceux qui ont été réellement payés ou perçus durant
l’exercice, il n’y a donc pas de provision à faire. Lors de ce stage, j’ai également pu voir que
les déclarations fiscales et sociales sont nombreuses et que le respect des délais est primordial.
Le métier de collaborateur comptable demande donc de la rigueur et de l’organisation dans le
travail.

19
Bibliographie et Sitographie

Sources pour l’avant-propos :

 http://www.fiteco.fr/index.php

Sources utilisées pour la 1ère partie (Le procédé de révision comptable) :

 http://www.prolegomenes.com/doc/les-travaux-d-inventaire.pdf
Les immobilisations

 http://www.expert-comptable-tpe.fr/posts/view/inventaire-stock-comment-faire-
Les stocks

 http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23892.xhtml
DADSU

 http://btspim.fr/br-immo/crbst_105.html
Les factures non parvenues

 Mémento pratique Francis Lefebvre, fiscal, édition 2013


Déclaration des honoraires

Sources utilisées pour la 2ème partie (La finalité de la révision : l’analyse du


dossier client) :

 Cours de 2ème année de Mme Lefeuvre :


SIG, indicateurs financiers

 http://www.memoireonline.com/03/08/968/m_effet-certification-iso-9001-
performances-eco-cdrs-alger50.html
Valeur Ajoutée et Taux d’intégration

 http://www.economie.gouv.fr/cedef/delais-de-paiement-entre-entreprises
Loi LME, ratio de rotation des fournisseurs

20
Etat de rapprochement bancaire
Liste des emprunts

Tableau des intérêts


Factures non parvenues
Annexe n° 5, « Bilan de la crêperie »

25
Annexe n° 5 (suite), « Bilan de la crêperie »

26
Annexe n° 6, « Compte de résultat de la crêperie »

Annexe n° 6 (suite), « Compte de résultat de la crêperie »

27
28
Annexe n° 7, « Soldes intermédiaires de gestion de la crêperie »

29
Annexe n° 8, « Tableau de financement »

Annexe n° 9, « Tableau de ratios, de la crêperie »


30
Annexe n° 10, « Données du secteur »

31
Statistiques nationales pour la profession crêperie en 2011

Sources : CGA (Centre de Gestion Agréé) de la Mayenne, http://www.cgamayenne.org/pages/statistiques_nationales.php

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