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Exemple sur déduction pour parent à

charge
• RNGI = 10000 – y, avec y: déduction pour
parent à charge
• Y = minimum (5% *( 10000-y), 450)
• Y= 0.05 * 10000 -0.05 y
• 1.05 y = 500
• Y = 500/1.05 = 476.19
• Y = min(476.19,450) = 450
• RNGI= 9550
Chapitre 2 : Bénéfices industriels et
commerciaux

Il s’agit des bénéfices réalisés par des


personnes physiques, des entreprises
individuelles ou des sociétés de
personnes, exerçant une activité
commerciale au sens du code de
commerce.
Le BIC peut être établi d’après
les données comptables, il est
qualifié de réel (régime réel).
Régime forfaitaire
• Toutefois, certaines entreprises qui réalisent
un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à
100 mille dinars peuvent opter pour le régime
forfaitaire et ce en répondant à certaines
conditions telle que énumérées par l’article 44
bis du CIRPPIS.
Selon l’article 44 ter du code, l’impôt forfaitaire est
déterminé sur la base du chiffre d’affaires annuel
comme suit :
•200 dinars par an pour les entreprises implantées
dans les zones communales conformément aux
limites territoriales des communes en vigueur avant
le 1er janvier 2015, ce montant est réduit de 50%
pour les entreprises implantées dans les autres
zones, et ce, pour le chiffre d’affaires égal ou
inférieur à 10 mille dinars.
•3% pour le chiffre d’affaires entre 10 mille dinars et
100 mille dinars.
L'impôt forfaitaire est libératoire de
la taxe sur la valeur ajoutée au
régime réel, de l’impôt sur le revenu
au titre des bénéfices industriels et
commerciaux et il comprend la taxe
sur les établissements à caractère
industriel, commercial ou
professionnel.
exemple
• Un plombier implanté à Tunis qui a réalisé un

• CA = 50 000 D
• Impôt = 200 + 3% * (50000 -10000) = 1400
Section 1 : Détermination du bénéfice
imposable
• Le bénéfice imposable est déterminé en référence à
des techniques comptables et à des règles fiscales.
• Deux méthodes sont utilisées pour calculer le résultat
comptable :
• A partir des comptes de gestion : ∑ Produits - ∑
Charges
• A partir du compte de bilan : Situation nette à la
clôture de l’exercice – Situation nette au début de
l’exercice + prélèvements de l’exploitant ou des
associés – suppléments d’apports de l’exploitant ou
des associés.
La méthode à retenir est celle de compte de
gestion où :
Résultat fiscal = Produits imposables –
Charges déductibles
= Résultat comptable +
charges non déductibles – produits non
imposables
• Res Compt = pdt – chg
• =( PI + PNI) – ( CD + CND)
• = ( PI – CD ) + ( PNI – CND)
• = RF + PNI – CND
• RF = RC + CND – PNI
Section 2 : Les produits imposables

Paragraphe 1 : Principes

• Tous les produits sont imposables quelle soit


la nature de revenus ou de gains.
• la norme comptable relative aux revenus
considère les produits de l’exercice comme
l’ensemble des recettes réalisées au cours de
cet exercice.
Paragraphe 2 : Cas particuliers
a) Les subventions

• Les subventions d'exploitation et d'équilibre


encaissées font partie du résultat net de
l'exercice de leur encaissement.
• Les subventions d'équipement accordées aux
entreprises ne sont pas comprises dans les
résultats de l'année de leur encaissement. Ces
subventions doivent être rapportées aux résultats
nets des exercices à concurrence du montant des
amortissements pratiqués, à la clôture desdits
exercices.
Les subventions accordées à l’achat des terrains sont
rapportées par fraction d’un dixième pendant dix ans y
compris celle de l’acquisition.

En cas de cession des immobilisations financées par


subventions, la fraction de la subvention non encore
rapportée aux bases de l'impôt, est retranchée de la valeur
comptable de ces immobilisations pour la détermination de la
plus-value imposable ou la moins-value déductible.
Exemple

• Un équipement a été acquis le 1/7/N-4 pour


200 000 D. Il a été financé à 45 % par une
subvention. Le 30/6/N cet équipement a été
cédé pour 60000 D. Sachant qu’il est
amortissable à 15%, déterminer la plus value
imposable ou la moins value déductible.
Solution

• VCN= 200000 – 200000 × 15% × 4 = 80 000


• SE = 200000 × 45% = 90000
• SERBI = 90000 × 15% × 4 = 54000
• SENERBI = 90000 – 54000 = 36000
• VCN ajustée = VCN – SENERBI
• = 80000 – 36000 = 44000
• + value = PV – VCN aj.= 60000-44000=16000
• RF = RC + (20000 + 16000)
b) Plus value sur cession des titres

• Est admise en déduction du bénéfice


imposable, la plus-value provenant de la
cession des actions cotées à la Bourse des
Valeurs Mobilières de Tunis et ce lorsque leur
cession a lieu après l’expiration de l’année
suivant celle de leur acquisition ou de leur
souscription.
• Action non cotée + value imposable

• Action cotée :
• - si période de détention < 1 an + val impos
• - si période de détention > 1 an + val non
imposable
Section 3 : Charges déductibles
Paragraphe 1 : Conditions générales de déduction
des charges
• Conditions de fond
• La charge doit être liée directement à
l’exploitation de l’entreprise
• Elle doit incomber à l’entreprise
• Elle doit entrainer une diminution de l’actif net
• La charge ne doit pas être exclue expressément
par la loi
• La charge doit concerner l’exercice auquel elle se
rapporte
b) Conditions de forme

• La charge doit être comptabilisée et justifiée.


Paragraphe 2 : L’analyse des charges déductibles

• a) Achats et stocks
• Les entrées en stocks sont évaluées à leurs
coûts historiques (prix de revient).
• Les sorties (consommation) sont évaluées au
coût moyen unitaire pondéré ou FIFO.
b) Services extérieurs

Toutes les charges sont déductibles (loyer, frais


d’entretien, frais de transport, honoraires,..)
sauf les cas suivants :
• les loyers, les dépenses d'entretien, de
fournitures, de carburant et de vignette,
engagés au titre des véhicules de tourisme
d'une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux
vapeurs à l'exception de ceux constituant
l'objet principal de l'exploitation.
• toute charge se rapportant aux résidences
secondaires, avions et bateaux de plaisance.
• les cadeaux de toutes natures, les frais de
réception y compris les frais de restauration
et de spectacle qui dépassent un centième du
chiffre d'affaires brut réalisé par l'entreprise
avec un maximum déductible de vingt mille
dinars par exercice.
exemple
• CA brut = 1 500 000 D
• Cadeaux = 8000
• Frais de réception = 13000

• Montant déductible = min ( 21000,


15000,20000) = 15000
• Montant non déductible = 21000-15000=6000
• Les honoraires, commissions, courtages,
ristournes s’ils ne sont pas déclarés à
l’administration fiscale.
• Les charges dont le montant est supérieur ou
égal à 5.000 dinars hors taxe sur la valeur
ajoutée et dont la contrepartie est payée en
espèces.
• Les charges relatives aux montants payés aux
personnes résidentes ou établies dans un Etat
ou un territoire dont le régime fiscal est
privilégié.
•c) Impôts et taxes

Toutes les taxes et tous les impôts sont déductibles tels


que TFP, FOPROLOS, TL sauf les cas suivants :
• Impôt sur le revenu, taxe sur les voyages, vignette de
véhicules dont la puissance fiscale dépasse 9 CV.
• Impôt direct payé au lieu et place d’une personne
étrangère.
• Les transactions, amendes, confiscations et
pénalités de toutes natures mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales et d'une
manière générale toute infraction à la législation en
vigueur.
d) Charges du personnel

• Il s’agit des frais du personnel supportés par


l’entreprise en rémunération d’un travail effectif et
dont le montant ne doit pas être excessif. Le critère
excessif est apprécié en fonction des éléments tels que
l’importance du chiffre d’affaires, le pourcentage du
salaire par rapport à la masse salariale totale, le niveau
de responsabilité par rapport au service rendu, et le
salaire servi à un salarié occupant un emploi analogue
dans une entreprise du même secteur située dans la
même région.
• Le salaire de l’exploitant et de l’associé en nom
(membre d’une société en personnes) n’est pas
déductible.
e) Les charges financières

• Les intérêts versés aux tiers, relatifs au


financement de l’activité de l’entreprise sont
déductibles.
• Les intérêts servis à l’exploitant ou aux
associés des sociétés de personnes ne sont
pas déductibles.
f) Dons et subventions
• Dans la mesure où ils sont justifiés et à concurrence de 2°/oo
du chiffre d'affaires brut, les dons et subventions servis à des
œuvres ou organismes d'intérêt général, à caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel.
Cependant, sont déductibles pour leur totalité :
• les dons et les subventions accordés à l’Etat, aux collectivités
locales et aux entreprises publiques,
• le coût d’acquisition ou de construction des logements
accordés en donation au profit des conjoints, ascendants et
descendants des martyrs de la nation de l’armée, des forces
de sécurité intérieure et des douanes,
• les dons et les subventions accordés aux associations
œuvrant dans le domaine de la promotion des personnes
handicapées et aux associations exerçant dans le domaine de
la protection et de l’encadrement des personnes sans soutien
familial
• CA = 1500 000 D
• Dons= 4000
• Limite = 0.2% CA= 0.2% * 1500000=3000
• Dons déductibles = min ( 4000, 3000) =3000
Paragraphe 3 : Analyse des charges non décaissées

• Ce sont les charges qui ne se traduisent pas


par une sortie de fonds. Il s’agit notamment
des amortissements et des provisions.
1) Les amortissements

• Sont admis en déduction pour la détermination du


bénéfice imposable, les amortissements effectués
par l’entreprise selon les règles fixées par la
législation comptable sans que le montant
déductible dépasse les annuités d’amortissement
linéaires calculées sur la base de taux maximum.
Toutefois, les amortissements des actifs
immobilisés de faible valeur qui ne dépasse pas
500 dinars sont entièrement déductibles des
résultats de l’exercice de leur mise en service.
Taux

• Les taux d’amortissement maximum et la valeur


des actifs qui peuvent faire l’objet d’un
amortissement intégral sont fixés par décret
(Décret n° 2008-492 du 25 février 2008). On cite
notamment, les taux suivants : frais préliminaires
100 %, brevets et marques de fabrique 20%,
constructions en dur 5%, constructions légères
10%, mobilier et matériel de bureau 20%,
équipements et logiciels informatique 33,33%,
matériel de transport terrestre 20%, machines
matériels et équipements industriels 15%.
Contrat leasing
• Sont admis en déduction pour la détermination du
bénéfice imposable, les amortissements des actifs
immobilisés exploités dans le cadre des contrats de
leasing conclus à partir du premier janvier 2008 sur la
base de la durée du contrat de leasing. Cette durée ne
doit pas être inférieure à une durée minimale fixée par
le même décret, à savoir 7 ans pour constructions, 4
ans pour matériels et équipements et 3 ans pour
matériels de transport.
• Les mêmes dispositions s’appliquent aux actifs
immobilisés exploités dans le cadre des contrats
d’ijâra.
ARDPD
• Les amortissements réputés différés en
périodes déficitaires sont admis en déduction
successivement des résultats des exercices
suivants à condition de les porter dans les
notes aux états financiers.
Amortissement linéaire accéléré
• Il concerne les machines, matériels et
équipements industriels qui fonctionnent à
deux équipes où le taux d’amortissement est
multiplié par 1,5. Ce taux est multiplié par 2,
lorsque les machines, matériels et
équipements fonctionnent à trois équipes.
Amortissement exceptionnel
• selon l’article 13 du CIRPPIS, les entreprises qui
construisent, font construire ou achètent des
immeubles d'habitation destinés au logement de leur
personnel à titre gratuit, peuvent, dès achèvement
des constructions ou leur acquisition, effectuer un
amortissement exceptionnel égal à 50% de leur prix
de revient, déductible pour l'établissement du
bénéfice. La valeur résiduelle desdites constructions
étant amortissable sur une durée de dix ans. Les
immeubles sont considérés comme destinés au
personnel si les trois quarts au moins de leur
superficie totale sont réservés au logement du
personnel de l'entreprise.
2)Les Provisions
Le résultat net est établi après déduction :
• Des créances douteuses dont le nominal par client ne
dépasse pas cent dinars, sous réserve que l'entreprise
ne continue pas à entretenir des relations d'affaires
avec le débiteur, que leur échéance remonte à plus
d'un an et que l'entreprise présente à l'administration
un état nominatif des débiteurs concernés joint à la
déclaration de l'impôt sur le revenu.
• Des provisions pour créances douteuses y compris les
impôts indirects qu'elles ont subis, pour lesquelles une
action en justice est engagée, les provisions pour
dépréciation des stocks destinés à la vente et pour
dépréciation des actions cotées en bourse, et ce, dans
la limite de 50% du bénéfice imposable.
• Les provisions constituées pendant une année
sont réintégrées aux bénéfices imposables de
la 3éme année qui suit celle de leur
constitution dans la mesure où l'action en
justice concernant les créances auxquelles
elles se rapportent suit encore son cours.
Toutefois, ces provisions peuvent être
reconstituées, en dehors du plafond du 50%
du bénéfice avant provisions, et ce par
prélèvement sur les bénéfices imposables de
cette troisième année.
• le montant des provisions déductibles au titre
de la dépréciation des stocks est constitué par
la différence entre le prix de revient du
produit constaté en comptabilité et la valeur
de réalisation nette connue à la date de
clôture du bilan de l'exercice au titre duquel
les provisions sont constituées sans que ce
montant excède 50% du prix de revient du
produit.
PDT
• Les actions sont évaluées d'après le cours
moyen journalier à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis du dernier mois de
l'exercice au titre duquel les provisions sont
constituées.

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