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Université Sultan Moulay Slimane

Ecole Nationale de Commerce Et de Gestion


Béni Mellal

FISCALITÉ DE L’ENTREPRISE
MAROCAINE

Enseignant : Said EL GANICH


elganich@gmail.com
Plan

Chapitre introductif : Définitions et généralités


sur l’impôt
Chapitre I: La taxe sur la valeur ajoutée
Chapitre II: L’impôt sur les sociétés (IS)
Chapitre III: L’impôt sur le revenu (IR)
Chapitre II :
L’IMPÔT SUR LES SOCIETES -IS-
Articles 1 à 20 du CGI
Personnes imposables (article 2 de CGI)

Les sociétés quels que soient leur forme et leur objet, à


l'exclusion :

■ Des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite


simple constituées au Maroc et ne comprenant que des
personnes physiques ainsi que des associations en
participation, sauf dans le cas où ces sociétés et associations
optent pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés.
Personnes imposables (suite)

➢ Des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques;

➢ Des sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont
le capital est divisé en parts sociales ou actions nominatives :

▪ actif est constitué soit d'une unité de logement occupée par


les membres de la société, soit d'un terrain destiné à cette fin ;

▪ lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou la


construction, en leur nom, d'immeubles collectifs ou
d'ensembles immobiliers
Personnes imposables (suite)

Les établissements publics et autres personnes morales qui se


livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère
lucratif .

Précision : Les sociétés, associations, établissements publics et


autres personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés sont
appelés "sociétés" dans la loi relative à l’IS..
Territorialite : article 3 du CGI

A - Les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège au Maroc,

B- Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées sociétés


étrangères , sont, en outre, imposables en raison des produits bruts
(article 12) qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles
exécutent ou de services qu'elles rendent
Territorialite : article 3 du CGI

Précision : lorsque les travaux sont exécutés ou les services sont


rendus au Maroc par une succursale ou un établissement au
Maroc de la société étrangère, sans intervention du siège
étranger, les rémunérations perçues à ce titre sont comprises
dans le résultat fiscal de la succursale ou de l'établissement qui
est, dans ce cas, imposé comme une société marocaine .
Exonération
Article 6 du CGI

Exonération totale
➢ Les associations sans but lucratif et les organismes assimilés, pour les
seules opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts .
➢ A l'exception des banques régionales populaires, les coopératives et leurs
unions légalement constituées
➢ Les sociétés qui se livrent à l’élevage du bétail, pour les bénéfices
provenant de cette activité.
➢ les profits sur les cessions de valeurs mobilières réalisés par les sociétés
étrangères.
➢ Les personnes morales qui exécutent des marchés de services financés
par des dons de l’Union Européenne.

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EXONÉRATION

Exonération de 50%.
➢ Aux sociétés agricoles au titre des bénéfices provenant des
cultures céréalières, oléagineuses, sucrières, fourragères et
cotonnières.

➢ Les entreprises exportatrices de produits ou de services


bénéficient :
▪ De l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant
une période de cinq ans,

▪ Et d'une imposition au taux réduit de17,5 %du dit impôt


au-delà de la période de cinq ans précitée.
EXONÉRATION (suite)

Exonération de 50%.
➢ Le secteur minier bénéficie d’une réduction de 50 % pendant les
cinq années précitées.

➢ Les entreprises à raison des activités exercées dans certaines


préfectures ou provinces (charte d’ investissement )
Précision : Les établissements stables des sociétés n'ayant pas leur
siège au Maroc attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou
des services, les établissements de crédit, Bank Al Maghrib, la Caisse
de dépôt et de gestion, les sociétés d'assurances et de réassurances et
les agences immobilières ne bénéficient pas de cette exonération
EXONÉRATION (suite)

Exonération de 50%.

➢ Les entreprises artisanales dont la production est le résultat


d'un travail essentiellement manuel,
➢ Les établissements privés d'enseignement ou de formation
professionnelle
BASE IMPOSABLE
Le résultat fiscal (Article 8) de chaque exercice comptable est
déterminé d’après l'excédent des produits d'exploitation, profits et
gains provenant des opérations de toute nature effectuées par la
société, sur les charges engagées ou supportées pour les besoins
de l'activité imposable .

Aux produits d'exploitation, profits et gains s'ajoutent les stocks et


travaux en cours existant à la date de clôture des comptes .

Corrélativement, s'ajoutent aux charges les stocks et travaux en


cours à l'ouverture des comptes .

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BASE IMPOSABLE
Résultat comptable = Produits – Charges

Résultat fiscal = Produits imposables – Charges déductibles

Résultat fiscal = Résultat comptable

+ charges non déductibles

– produits exonérés

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• PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE
AU RESULTAT FISCAL
Introduction

• Le paragraphe premier de l’article 8 du CGI


prévoit que le résultat fiscal de chaque
exercice comptable est déterminé d'après
l'excédent des produits sur les charges de
l’exercice, engagées ou supportées pour les
besoins de l’activité imposable, en application
de la législation et de la réglementation
comptable en vigueur.
Introduction

• Cet excédent est rectifié, le cas échéant,


conformément à la législation et à la
réglementation fiscale en vigueur.
Introduction

• Il s’en suit donc qu’au lieu d’établir un calcul


du résultat fiscal complètement séparé du
résultat comptable, la loi fiscale exige la tenue
d’une comptabilité qui permet de dégager un
résultat comptable.
Introduction

• Au résultat comptable, des rectifications


sont apportées, aussi bien au niveau des
charges qu’au niveau des produits, pour
aboutir en fin de compte au résultat
fiscal
Introduction

• le résultat fiscal est donc déterminé à partir


du résultat net comptable rectifié
conformément aux dispositions fiscales
régissant l'impôt sur les sociétés.
Introduction

• Le résultat fiscal est donc calculé


sur la base du résultat comptable
compte tenu des rectifications
fiscales selon la formule ci-après:
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégration
- Déduction
Introduction
• Les rectifications portent à la fois sur les
charges et sur les produits. C'est ainsi
que certaines charges sont réintégrées
au résultat net comptable parce qu'elles
sont fiscalement non déductibles ou
constituent des libéralités.
Introduction

• De même, certains produits ne sont pas


fiscalement imposables :
• soit parce qu'ils sont totalement ou
partiellement exonérés, ou soumis à
abattement;
• soit parce qu'ils ont été antérieurement taxés
ou que leur taxation est différée.
I- PODUITS IMPOSABLES

• Au sens des dispositions de


l’article 9 du CGI, les produits
imposables sont classés en cinq
(5) grandes rubriques :
PRODUITS IMPOSABLES

• les produits d’exploitation ;


• les produits financiers ;
• les produits non courants ;
• les subventions et dons reçus ;
• et les opérations de pension.
PRODUITS IMPOSABLES
• A- Produits d’exploitation
• Les produits d'exploitation sont constitués par
la valeur des marchandises et des produits
(biens et services) fournis par l'entreprise. Ils
s'expriment de deux manières différentes:
• Prix de ventes: Livraison d’un bien ou d’un
service
• Coût de revient: Pour les produits créés par
l'entreprise pour elle-même
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Sont considérés comme produits


d'exploitation :
• le chiffre d'affaires ;
• la variation des stocks de produits ;
• les immobilisations produites par
l’entreprise pour elle-même ;
PRODUITS D’EXPLOITATION

• les subventions d’exploitation ;


• les autres produits d’exploitation ;
• les reprises d’exploitation et transferts de
charges
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Chiffre d’affaires:
Au sens de l’article 9-I-1° du
C.G.I, le chiffre d’affaires est
constitué des recettes et créances
acquises
Produits d’exploitation

se rapportant aux:

– Produits livrés;
– Services rendus;
– Travaux immobiliers réalisés.
PRODUITS D’EXPLOITATION

– Différents types de vente

• Le code des obligations et des contrats


distingue selon que la vente est faite
purement et simplement ou sous condition
soit suspensive soit résolutoire.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• a- Vente pure et simple


Il peut s’agir :
• soit d’une vente au comptant ;
• soit d’une vente à crédit ;
• soit d’une vente à terme.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• a-1- Vente au comptant


C'est une vente dans laquelle
l'échange des consentements, le
transfert de propriété et le paiement
sont concomitants.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• a-2- Vente à crédit


C'est une vente comportant transfert de
propriété avant paiement du prix. La vente à
tempérament est une des modalités de vente à
crédit dans laquelle le paiement est effectué à
une ou plusieurs échéances déterminées.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• a-3- Vente à terme


C ’ est un contrat par lequel
le vendeur s'engage à livrer
un immeuble après son achèvement et
l'acheteur s'engage à en prendre livraison et
en payer le prix à la date de la livraison. Le
transfert de propriété s'opère de plein droit
lors de la constatation de l'achèvement de
l'immeuble et du paiement* du prix.
PRODUITS D’EXPLOITATION

Contrat de vente affecté d'un terme retardant


l'exigibilité de l'obligation personnelle de l'une
des parties (obligation de l'acheteur de payer le
prix ou obligation pour le vendeur de livrer la
chose vendue).
PRODUITS D’EXPLOITATION

• b- Vente sous condition


A ce niveau, on distingue deux (2)
types de vente :
• vente sous condition suspensive;
• et vente sous condition résolutoire.
PRODUITS d4exploitation
• b-1- Vente sous condition suspensive
La condition suspensive reporte la conclusion
définitive de la vente jusqu’au moment où la
condition se réalise.
PRODUITS D’EXPLOITATION
• En cas de vente immobilière, il est très
fréquent que l’accord des parties soit assorti
d’une ou plusieurs condition(s) suspensive(s),
par exemple de l’octroi d’un crédit ou d’un
permis d’urbanisme ou de lotir au profit de
l’acquéreur.
PRODUITS D’EXPLOITATION
• b-2-Vente sous condition résolutoire:
• La condition résolutoire est un événement
futur et incertain qui, s'il survient, entraîne la
disparition de l'obligation. Le créancier devra
alors restituer ce qu'il a reçu.
• La vente est réputée avoir été réalisée dès lors
que la marchandise a été livrée au client.
PRODUITS D’EXPLOITATION
Cas particuliers:
• la vente à réméré ;
• la vente en état futur d’achèvement ;
• la vente avec clause de réserve de propriété ;
• la location vente ;
• la vente avec reprise ;
• la vente à livrer ;
• la promesse de vente.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Vente à réméré:
La vente est dite "à réméré" lorsqu'elle est
consentie avec faculté pour le vendeur de
la résoudre unilatéralement moyennant la
restitution du prix que l'acheteur lui a
payé. On la dénomme aussi "vente avec
faculté de rachat".
Fondement du contrôle fiscal

• la vente en état futur d’achèvement ;


Est considérée comme vente d'immeuble
en l'état futur d'achèvement, toute
convention par laquelle le vendeur s'oblige
à édifier un immeuble dans un délai
déterminé et l'acquéreur s'engage à
PRODUITS D’EXPLOITATION

• En payer le prix au fur et à mesure de


l'avancement des travaux.
• Le vendeur conserve ses droits et
attributions de maître de l'ouvrage
jusqu'à l'achèvement des travaux de
l'immeuble.
PRODUITS D’EXPLOITATION

La vente avec clause de réserve de


propriété:
• Dans ce type d'obligation, le
vendeur demeure propriétaire
des marchandises jusqu'à
paiement intégral du prix par
l'acquéreur.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• La vente ne devient donc


définitive que lorsque le
transfert de propriété se
réalise.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Location-vente
La location- vente est une convention
consistant à prévoir qu'à l'expiration
d'un contrat de louage de chose, la
propriété du bien sera transférée au
locataire.
Fondement du contrôle fiscal

• Vente avec reprise


• C'est une vente dans laquelle le paiement est
effectué en partie par un autre bien donné en
reprise par l'acquéreur au vendeur.
• Fiscalement, il y a lieu de considérer que
l'opération est génératrice d'une double
vente.
PRODUITS D’EXPLOITATION

Particularités liées à la notion de chiffre d'affaires


a- Frais/débours:
• Dans certains cas, le fournisseur engage
des dépenses pour le compte de son
client. Elles sont remboursées par la suite
à l’identique (TRANSITAIRE)
PRODUITS D’EXPLOITATION

• lorsque la facture est libellée au nom du


fournisseur, celui-ci doit la comprendre à la
fois dans les charges et dans le chiffre
d'affaires. Il s'agit de remboursement de frais ;
PRODUITS D’EXPLOITATION

• lorsque la facture est libellée au nom du


client, le fournisseur-mandataire ne doit la
comprendre ni dans les frais ni dans le chiffre
d'affaires (charges payées pour le tiers). Il
s'agit de débours.
PRODUITS D’EXPLOITATION

Locations immobilières
• Pour les sociétés qui font la location
immobilière, le chiffre d’affaires est constitué
des revenus locatifs;
• Dans le cas où ces locaux sont occupés à titre
gratuit par les membres de la société ou par
des tiers, la valeur locative normale et actuelle
des locaux concernés constitue un produit qui
doit s'ajouter au chiffre d'affaires.
PRODUITS D’EXPLOITATION
Entrepreneur principal et sous-traitant
• Le chiffre d ’ affaires de
l ’ entrepreneur du marché est
constitué par le montant global des
travaux;
• Les sommes versées au sous-traitant,
constituent des charges déductibles
PRODUITS D’EXPLOITATION
Agences de voyages

• Deux cas de figues:


• Intermédiaire: CA = Commissions
• Entrepreneur de tourisme: CA = le
montant intégral des services rendus
PRODUITS D’EXPLOITATION

–Exercice de rattachement du
chiffre d’affaires
PRODUITS D’EXPLOITATION

Produits livrés
• En règle générale, la livraison correspond
généralement à la facturation et au débit et
l'exercice de rattachement des créances est
celui au cours duquel intervient la livraison
des biens.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• En conséquence, un bien livré non


facturé donne lieu à la constatation
du produit au titre de l’exercice de la
livraison « Client, facture à établir »
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Un bien facturé non livré donne lieu


à un produit constaté d’avance
PRODUITS D’EXPLOITATION

Prestations de services
• Règle générale
• L'exercice de rattachement des créances est
celui au cours duquel est intervenu
l'achèvement de la prestation
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Pour les prestations discontinues à échéances


successives échelonnées sur plusieurs exercices:
• Exemple: les contrats d'entretien , ou les prestations
continue; Exemple: location
• les produits provenant de telles prestations doivent
être pris en compte au fur et à mesure de leur
exécution, l'éventuel décalage à la clôture de
l'exercice ou de la période entre facturation et
prestations exécutées doit faire l'objet d'une
régularisation.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• travaux immobiliers
• L’exercice de rattachement des
créances acquises se rapportant aux
travaux immobiliers effectués est
celui de la réalisation de ces travaux
PRODUITS D’EXPLOITATION

La date de réalisation de ces travaux correspond à


celle portée sur les attachements ou situations qui
constituent la pièce justificative du chiffre d’affaires
réalisé.

La notion du chiffre d’affaires dans ce cas se base


sur un résultat annuel qui tient compte de
l’avancement des travaux et plus particulièrement
en ce qui concerne l’exécution des marchés de
longue durée.
Fondement du contrôle fiscal
• Variation des stocks
• 2-1- Définition
• La variation des stocks est définie comme
étant la différence entre le montant des stocks
à la date de clôture de l'exercice (stock final)
et le montant des stocks à la date d'ouverture
de l'exercice (stock initial)

PRODUITS D’EXPLOITATION

Variation des stocks


PRODUITSD’EXPLOITATION
• 2-1- Définition
• La variation des stocks est définie comme
étant la différence entre le montant des stocks
à la date de clôture de l'exercice (stock final)
et le montant des stocks à la date d'ouverture
de l'exercice (stock initial)
PRODUITS D’EXPLOITATION
• La variation de ces stocks, qu'elle soit positive
ou négative, est comprise dans les produits de
l'exercice.
• On distingue les stocks des bien produits, les
stocks de produits en cours et les stocks de
services en cours.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Variation de stocks de biens produits


• La variation de stocks de biens produits
s'entend de la variation des stocks de
produits finis, de produits intermédiaires
et de produits résiduels qui ont atteint un
stade d'achèvement définitif dans un
cycle de production.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Variation de stocks des produits en


cours
• Il s'agit de la variation de stocks de biens
destinés à la revente mais qui sont en
cours de production et non encore
achevés à la date de l'inventaire.
PRODUITS D’EXPLOITATION
Services en cours
• Ce sont les services se rapportant aux travaux,
aux études et prestations en cours.
• Les travaux en cours s'entendent des travaux
inachevés à la date de clôture de l'exercice et
qui de ce fait ne peuvent être regardés comme
ayant d'ores et déjà donné naissance, à cette
date, à une créance acquise pour la société.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Immobilisations produites par l’entreprise


pour elle-même
• Sont également considérées comme produits
imposables, les immobilisations produites par
l’entreprise pour elle-même. Il s'agit des
immobilisations en non valeur, incorporelles
ou corporelles créées par les moyens propres
de l'entreprise pour elle-même.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Elles ont pour conséquence, l'accroissement


ou la valorisation des éléments de son actif
immobilisé.
• Ces travaux et produits sont inclus dans la
base imposable pour leur coût réel.
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Subventions d’exploitation :
• Elles permettent au bénéficiaire de
compenser l'insuffisance de certains produits
d'exploitation ou de faire face à certaines
charges d'exploitation.
• Les subventions reçues sont à rattacher à
l'exercice au cours duquel elles sont perçues
et sont retenues pour le calcul de la CM
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Autres produits d’exploitation


• Il s'agit des créances acquises et des produits
perçus au cours d'un exercice déterminé, à
l'occasion de la gestion commerciale de la
société mais ne se rattachant pas
nécessairement à son objet principal. Ces
créances peuvent également provenir de la
mise en valeur de certains éléments de son
actif social.
PRODUITS D’EXPLOITATION

– Jetons de présence
• Les jetons de présence perçus par la société
ainsi que les remboursements forfaitaires de
frais et les rémunérations qui lui sont
octroyées en sa qualité d’administrateur.
PRODUITS D’EXPLOITATION

– Revenus des immeubles non affectés à


l’exploitation
• Les revenus fonciers constituent le chiffre
d’affaires principal des sociétés à objet
immobilier. Dans les autres cas ce sont des
produits accessoires.
• Ces produits proviennent de la location des
immeubles ou des exploitations agricoles
PRODUITS D’EXPLOITATION
– Profits sur opérations faites en commun
• Il s’agit généralement des profits que réalise la
société sur les opérations faites en commun
avec d’autres partenaires, notamment dans le
cadre d’une société en participation (S.E.P.).
PRODUITS D’EXPLOITATION

– Transfert de pertes sur opérations faites en


commun
• Lorsque la société gère les opérations faites en
commun dans le cadre d’une société en
participation, la quote-part des résultats
déficitaires à la charge des autres partenaires
est enregistrée parmi les autres produits
d’exploitation en tant que «transferts de
pertes sur opérations faites en commun».
PRODUITS D’EXPLOITATION

• Sous la rubriques autres produits


d’exploitation, on trouve:
 *Redevances pour brevets, marques,
droits et valeurs similaires
 *Ventes et produits accessoires:
autres que la location immobilière
PRODUITS D’EXPLOITATION

Reprises d’exploitation et transferts de charges


• Reprises d’exploitation
• Si la dotation d’exploitation permet la
constatation de la dépréciation d'un élément
de l'actif ou d'une charge probable, la reprise
est une technique comptable permettant de
reprendre la provision ou l'amortissement
antérieurement constaté.
PRODUITS D’EXPLOITATION

– Transferts de charges
• C’est une technique comptable qui permet de
modifier l’imputation initiale d’une charge;
soit en contrepartie d’un autre compte de
charges, soit d’un compte de bilan.
– PRODUITS FINANCIERS.
PRODUITS FINANCIERS

• Produits des titres de participation et autres


titres immobilisés
• Les produits des titres de participation
s'entendent des dividendes, intérêts du capital
et autres produits de participation
similaires acquis ou perçus par une société en
tant qu'associée ou actionnaire dans une
autre société
PRODUITS FINANCIERS

• Les dividendes et autres produits de


participation, ainsi que ceux de source
étrangère, sont compris dans les produits
financiers de la société bénéficiaire en tenant
compte de l’abattement de 100%
PRODUITS FINANCIERS

• Gains de change
• Les créances et les dettes en monnaies
étrangères sont évaluées, à la clôture de
chaque exercice, selon le dernier cours de
change.
• Les règlements relatifs à ces créances et
dettes sont comparés aux valeurs historiques
et entraînent la constatation des pertes et
gains de change.
PRODUITS FINANCIERS

• NB/ Écart de conversion passif:


• En ce qui concerne les écarts de conversion–
passif qui sont comptabilisés au niveau du
bilan de la société et qui sont relatifs aux
augmentations des créances et aux
diminutions des dettes libellées en monnaies
étrangères, ils sont évalués, à la clôture de
chaque exercice, selon le dernier cours de
change.
PRODUITS FINANCIERS

• Ces écarts sont imposables au titre de


l’exercice de leur constatation.
• Fiscalement, ils sont appréhendés de manière
extra-comptable
• Au cas où il y a un contrat de couverture de
change, garantissant un taux de change fixe,
aucun écart de conversion n’est constaté.
PRODUITS FINANCIERS

• Intérêts courus et autres produits financiers


Il s’agit de:
• 1-Intérêts des prêts et produits assimilés
• 2-Revenus de créances rattachées à des
participations
• 3- Revenus des titres et valeurs de placement
PRODUITS FINANCIERS

• 4-Produits net sur cession de titres et valeurs


de placement
• - Escomptes obtenus
• -Reprises financières et transferts de charges
PRODUITS NON COURANTS
PRODUITS NON COURANTS

Définition:
• On entend par produits non courants, les
produits perçus ou acquis par une société,
autres que ceux cités auparavant, suite à des
évènements exceptionnels ou conjoncturels
survenus au cours de l'exercice.
PRODUITS NON COURANTS

• Ces produits sont constitués par :


• les produits de cession d’immobilisations ;
• les subventions d’équilibre ;
• les reprises sur subventions d’investissement ;
• les autres produits non courants y compris les
dégrèvements obtenus sur impôts
déductibles
• les reprises non courantes et transferts de
charges.
CHARGES DÉDUCTIBLES
• Par charges déductibles telles qu’elles sont
citées par l’article 8 du C.G.I., il y a lieu
d’entendre :
• les charges d’exploitation;
• les charges financières;
• et les charges non courantes.
CHARGES DEDUCTIBLES

Quelque soit la charge, sa déductibilité est


subordonnée au conditions suivantes:
• Se rattacher à la gestion de la société, ou être
exposées dans l'intérêt de l'exploitation ou
pour les besoins de l'activité.
CHARGES DEDUCTIBLES

• Correspondre à une dépense effective et être


appuyées de pièces justificatives régulières;
• Être constatées en comptabilité ;
• Se traduire par une diminution de l'actif net
de la société.
• Rattacher à l'exercice au cours duquel elle a
été engagée
• LES CHARGES D’EXPLOITATION
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Il s’agit :
• des achats revendus de marchandises et des
achats consommés de matières et fournitures ;
• des autres charges externes ;
• des impôts et taxes ;
• des charges du personnel ;
• des autres charges d’exploitation ;
• des dotations d’exploitation.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• 1- Achats revendus de marchandises et
achats consommés de matières et fournitures

• 1-1- Achats de marchandises


• Il s'agit des achats de marchandises effectués
au Maroc ou à l’importation en vue de la
revente.
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• 1-2- Achats de matières et fournitures


• Les achats de matières et fournitures sont
ceux qui entrent dans le cycle de fabrication
des produits, soit par incorporation, soit par
disparition à l’occasion de leur élaboration.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Il s’agit des achats qui sont destinés à la
consommation tels que :
• matières premières, matières et fournitures
consommables et emballages ;
• matières et fournitures non stockables;
• travaux, études et prestations de services.
.
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• Les achats de marchandises et les achats


consommés à prendre en considération sont
ceux qui ont donné lieu à une réception au
cours de l'exercice envisagé, même si la
facture n'a pas encore été reçue ou le prix n'a
pas été encore payé à la clôture dudit
exercice.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
2- Eléments constitutifs du prix d'achat

• Les achats sont comptabilisés au prix d'achat


qui s'entend du prix facturé, toutes taxes
comprises, à l'exclusion de la T.V.A. déductible.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Cas d'importation
• En cas d'importation de marchandises,
matières et fournitures, le prix d'achat est
augmenté des droits de douane afférents aux
biens acquis ainsi que des frais accessoires
externes (fret, assurance et transit, etc.).
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Cas d'importation
• En cas d'importation de marchandises,
matières et fournitures, le prix d'achat est
augmenté des droits de douane afférents aux
biens acquis ainsi que des frais accessoires
externes (fret, assurance et transit, etc.).
• Pour le taux de change, les sociétés
d’importation sont autorisées à appliquer le
taux de la DUM(déclaration unique des
marchandises)
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Cas de sous-traitance
• Les éléments constitutifs de la sous-traitance
entrent dans le coût direct de production
(stocks ou immobilisations).
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Bois de coffrage
• Vu que le bois de coffrage subit en général des
utilisations intensives, il y a lieu de tenir à son
égard, un compte d’inventaire permanent, à
l’effet d’imputer au résultat de chaque
exercice, le montant de la consommation
effective en bois de coffrage.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Frais d’installation de chantier
• Certains marchés de travaux prévoient
l’engagement de dépenses nécessaires à
l’installation de chantier, tels que bureaux de
chantier, logements pour personnel, matériel,
etc.
• Les installations de chantier peuvent se
présenter dans les marchés de travaux selon
les deux manières suivantes :
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• 1- au niveau d’un prix unitaire spécifique
prévu par le marché rémunérant les frais
d’installation tels que logements pour le
personnel, bureaux de chantier, locaux pour
laboratoire, instruments topographiques,
engins pour entretien, etc.;
• Dans ce cas, il s’agit d’une charge.
• 2- ou être incluses dans les différents prix
unitaires des travaux.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• 2- ou être incluses dans les différents prix
unitaires des travaux.
• Au quel cas, ces frais pour installations doivent
être immobilisés à l’actif de l’entreprise et
amortis sur la durée totale de réalisation du
marché découlant du contrat.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Variation de stocks de matières et fournitures
• Il s'agit de la variation des stocks de biens qui
interviennent dans le cycle d'exploitation de
l'entreprise pour être :
• soit vendus en l'état ou au terme d'un
processus de production à venir ou en cours ;
• soit consommés au premier usage.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments constitutifs des stocks

• a- Marchandises
• Il s'agit des biens meubles (objets, matières et
produits, valeurs mobilières, etc) acquis par la
société en vue de la revente.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• b- Matières premières
• Ce sont les substances, produits et matériaux
incorporés dans les produits manipulés,
fabriqués, transformés, traités ou
conditionnés par la société.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Matières et fournitures consommables
• Ce sont des produits à consommation rapide qui
concourent à la production sans entrer dans la
composition des produits fabriqués ou transformés.
Il s’agit notamment des:
• Combustibles
• Fournitures d'atelier et d'usine
• Produits d'entretien
• Fournitures de magasin\ Fournitures de bureau
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Les emballages
• Les emballages comprennent :
• les emballages perdus;
• les emballages récupérables non
identifiables;
• les emballages à usage mixte.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Les emballages :
– Les emballages comprennent :
– les emballages perdus;
– les emballages récupérables non identifiables;
– les emballages à usage mixte.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments exclus des stocks
Ne constituent pas des éléments de stocks :
• Les emballages récupérables et identifiables
prêtés, loués ou consignés aux clients ;
• Les pièces et matériels qui sont destinés à être
incorporés dans le prix de revient d’un bien
immobilisable et qui peuvent, de ce fait, être
regardés comme entrant dès leur acquisition
dans l'actif immobilisé.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments exclus des stocks
Ne constituent pas des éléments de stocks :
• Les emballages récupérables et identifiables
prêtés, loués ou consignés aux clients ;
• Les pièces et matériels qui sont destinés à être
incorporés dans le prix de revient d’un bien
immobilisable et qui peuvent, de ce fait, être
regardés comme entrant dès leur acquisition
dans l'actif immobilisé.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments exclus des stocks
Ne constituent pas des éléments de stocks :
• Les emballages récupérables et identifiables
prêtés, loués ou consignés aux clients ;
• *Les pièces et matériels qui sont destinés à
être incorporés dans le prix de revient d’un
bien immobilisable et qui peuvent, de ce fait,
être regardés comme entrant dès leur
acquisition dans l'actif immobilisé.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Évaluation des stocks
• Les stocks sont évalués soit au coût de revient
soit au cours du jour si ce dernier lui est
inférieur.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Évaluation au coût de revient
• En ce qui concerne les marchandises, les
matières premières, fournitures et emballages
achetés, les éléments constitutifs du coût de
revient réel sont le prix d’achat et les frais
accessoires d’achat.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Précision : L’évaluation des éléments en
stock diffère selon leur nature:
• Éléments identifiables:
• Éléments non identifiables Ou
interchangeables:
• Éléments identifiables:
• Chaque élément est évalué à son coût de
revient
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments non identifiables Ou interchangeables:
• Pour les articles ou objets interchangeables, et
non identifiés par unité après leur entrée en
stock, les méthodes préconisées sont:
• * méthode du coût moyen pondéré
• * la méthode du « premier entré, premier
sorti », First in First Out (FIFO).
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• La méthode du coût moyen pondéré
comporte deux variantes :
• 1- Coût moyen pondéré après chaque entrée
• 2- Coût moyen pondéré de "période de
stockage"
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Évaluation au cours du jour
• A ce titre, il y a lieu de distinguer entre les
produits dont le prix est réglementé et les
produits dont la fixation des prix est libre.
• Éléments en stock dont les prix sont
réglementés
• L'évaluation des stocks d'après leur coût de
revient est obligatoire
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Éléments en stock dont les prix ne sont pas
réglementés
• Pour ces éléments, ils ne peuvent être en
principe évalués au dessous du coût de
revient. Mais au cas où il y a une dépréciation
certaine, la règle de l'évaluation d'après le
cours du jour conduit à estimer les éléments
en stock à leur valeur probable de réalisation.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Dans ce cas, le cours du jour est pris en
considération pour l'évaluation du stock, celui-
ci est présenté à partir du coût d'entrée par
application à ce dernier d'une provision pour
dépréciation.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Cas particulier des stocks périmés de
l’industrie pharmaceutique:
• La destruction des produits pharmaceutiques
périmés est constatée par un PV établi par les
autorités compétentes.
• Les articles en attente de destruction figurent
en stock à leur prix de revient assorti, le cas
échéant, d’une provision pour dépréciation.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Achats non stockés de matières et
fournitures et achats de travaux, études et
prestations de services
• Il s’agit des achats non stockables tels que
l’eau et l’électricité ou d’achats non stockés
par la société tels que ceux afférents à des
fournitures qui ne passent pas par un compte
d’une unité de stockage et dont les existants
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• en fin d’exercice sont inscrits en tant que
charge constatée d’avance et des achats de
travaux, études et prestations de services
sous-traités par la société pour le compte de
tiers.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Autres charges externes
• Il s’agit des charges se rapportant aux :
• locations et charges locatives ;
• redevances de crédit-bail ;
• entretiens et réparations ;
• primes d’assurances ;
• rémunérations du personnel extérieur à la
société ;

LES CHARGES D’EXPLOITATION
• rémunérations d’intermédiaires et honoraires ;
• redevances pour concession de brevets et autres
;
• études, recherches et documentation ;
• frais de transport ;
• déplacements, missions et réceptions;
• frais de publicité ;
• frais postaux et frais de télécommunications ;
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• cotisations et dons ;
• services bancaires ;
• rabais, ristournes et remises obtenus (R.R.R.O.).
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Locations et charges locatives
• Les loyers des locaux professionnels, des
terrains, du matériel et des locaux affectés au
logement du personnel de la société
constituent des charges déductibles.
NB: Les loyers versés d’avance au titre de
garantie sont inscrit au compte « Dépôt et
Cautionnement ». Ils ne s’agissent point de
charges déductibles.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Redevances de crédit-bail (leasing)
• Les redevances constituent des charges déductibles.
Si le bien est acheté, il doit être amorti et l'annuité
d'amortissement est déductible en tant que charge
de l'exercice.
• La valeur résiduelle constituant le prix de rachat du
matériel, objet du contrat de leasing, constitue le
prix d'acquisition servant de base au calcul des
amortissements en fonction de la durée d'utilisation
résiduelle de l'élément.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• NB: Pour les véhicules de transport de personnes
utilisés dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou
de location, la part de la redevance ou du montant
de la location, supportée par l'utilisateur et
correspondant à l'amortissement au taux de 20%
par an, calculée sur la partie du prix du véhicule
excédant trois cent mille (300 000) dirhams TVA
comprise n'est pas déductible pour la détermination
du résultat.


LES CHARGES D’EXPLOITATION
• la limitation du montant de l’amortissement à
300 000 DH TVA comprise en cas de crédit bail
(leasing) est appréciée par référence au prix
du véhicule hors taxe sur la valeur ajoutée et
non par rapport au montant des redevances
payées.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Entretiens et réparations
• Les charges engagées ayant pour effet de
maintenir (entretien) ou de remettre en état
normal d'utilisation (réparations) les
immobilisations, sans en augmenter la valeur,
constituent des charges d'exploitation
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Primes d'assurances
• Les contrats d’assurances contractés par la
société pour les besoins de son exploitation
sont déductibles.
• Sauf les assurances vie, elles nécessitent un
traitement particulier:
LES CHARGES D’EXPLOITATION
– Assurance-vie contractée au profit de la société
elle-même sur la tête de son personnel dirigeant
ou de certains collaborateurs
• Les primes ne sont pas déductibles.
• Mais en cas de décès de l'assuré, le capital versé à la
société n'en constitue pas moins un produit passible
de l'impôt, à concurrence de la différence entre le
montant du capital et le montant des primes versées
en exécution du contrat.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Assurance-vie contractée au profit d'un
membre du personnel nommément désigné
au contrat
Les primes payées à ce titre constituent pour le
bénéficiaire un complément de salaire soumis
à l’IR et pour la société concernée une charge
déductible.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Cas particulier des sociétés se constituant
leur propre assureur
• Pour les sociétés qui préfèrent se constituer,
en tout ou partie, leur propre assureur en
dehors de la réglementation en vigueur
concernant cette activité, les provisions
constituées et les sommes mises en réserve à
cet effet ne sont pas déductibles.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Rémunérations du personnel extérieur à
la société
• L'expression "personnel extérieur" s'entend
du personnel occasionnel, intérimaire,
détaché ou prêté à la société.
• Il s’agit de charges déductibles
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Rémunérations des intermédiaires et honoraires
• Il s'agit notamment des commissions,
d’honoraires et des frais d’acte et de contentieux.
• Ces charges sont déductibles du résultat fiscal de
l’exercice concerné lorsqu’elles sont engagées
pour les besoins de l’activité.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Redevances pour concessions de brevets,
licences, marques, droits et procédés
similaires
Il s'agit de frais engagés pour l'exploitation de
biens incorporels, notamment :
• Des royalties;
• Des redevances payées au titre d'une
convention d'assistance technique
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Études, recherches et documentation
• Les frais d'études et de recherche qui ne sont
pas immobilisés ou étalés sur plusieurs
exercices doivent être rattachés à l'exercice au
cours duquel ils ont été engagés.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Frais de transport
• Il s'agit notamment de tous les frais de
transport du personnel et de transport de
marchandises, matières, etc. que la société
n'assure pas par ses propres moyens.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Déplacements, missions et réceptions
• Les frais de voyage et déplacement, les frais
de déménagement d’un établissement et les
frais de missions et réceptions sont
déductibles sous réserve d'être justifiés par la
nature ou l'importance de l'exploitation et
doivent être engagés dans l'intérêt de la
société.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Publicité, publications et relations publiques:
• Règle générale:
• Elles constituent des charges déductibles.
Exceptions:
Les catalogues:
Les imprimés et catalogues encore détenus à la clôture
de l'exercice doivent être portés dans un compte de
régularisation "charges constatées d'avance".
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Foires et expositions
• Les frais de foires et expositions sont normalement
des charges d'exploitation, mais si ces frais
concernent des stands utilisables plusieurs années,
ils deviennent alors des agencements, c'est-à-dire
des immobilisations.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Cadeaux publicitaires à la clientèle
• Conformément aux dispositions de l’article 10 (I-B-
1°) du C.G.I., sont déductibles, les cadeaux
publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent
(100) dirhams portant soit la raison sociale, soit le
nom ou le sigle de la société, soit la marque des
produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le
commerce.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Frais postaux et frais de télécommunications

• Sont déductibles comme charges courantes, les frais


engagés pour l'achat de timbres postaux ainsi que les
frais se rapportant au télex, recommandés,
téléphone, télégrammes, Internet et colis postaux.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Cotisations et dons
• Les dons octroyés en argent ou en nature aux habous
et aux institutions énumérées par la loi sont déduits
du résultat fiscal sans limitation.
• Sont également déductibles les dons octroyés au
œuvres sociales des établissements publics et privés
dans la limite de 2°/00 du CA HT
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Services bancaires
• Ce sont les charges versées en rémunération de services
rendus par les établissements de crédit.
• Il s’agit notamment :
• des frais d’achat et de vente de titres ;
• des frais d’escompte d’effets de commerce. La partie de ces
frais correspondant aux intérêts (escompte) constitue une
charge financière ;
• des frais et commissions sur services bancaires (commissions
d'ouvertures de crédit, les commissions d'endos, cautions et
avals, etc.).
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Impôts et taxes
• Les impôts et taxes admis en déduction sont ceux
mis à la charge de la société, y compris les cotisations
supplémentaires émises au cours de l'exercice, à
l'exception de l'impôt sur les sociétés et l’impôt
imputable sur l'I.S. et retenu à la source au titre des
produits de placement à revenu fixe.
• .
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Charges de personnel
• Sont déductibles du résultat fiscal à condition
qu’elles correspondent à un travail effectif .
• Cas particuliers:
• Licenciement;
• Rémunérations des dirigeants de la société
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Indemnités de licenciement
• La société est en droit d’inclure dans ses charges
déductibles le montant total des indemnités versées
au personnel licencié calculées d'après la législation
en vigueur.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• La déduction est également admise lorsque le
montant à verser est fixé par une juridiction, qu'il
s'agisse des dommages et intérêts accordés par les
tribunaux en cas de licenciement ou de l'indemnité
de licenciement proprement dite, ou de l’indemnité
de départ volontaire même si les montants de ces
indemnités excèdent la limite fixée par la législation
en vigueur.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• L’indemnité de licenciement est fixée par l’article 53
du Code de Travail selon le barème suivant :
• 96 heures pour les 5 premières années
d’ancienneté ;
• 144 heures de la 6ème à la 10ème année ;
• 192 heures de la 11ème à la 15ème année ;
• 240 heures au-delà de la 15ème année.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Rémunérations des dirigeants de sociétés ou de
l’exploitant;
• *Les rémunérations normales rétribuant un travail
effectif ou une fonction spéciale (jetons de présence
spéciaux), sont déductibles de la base de l'impôt sur
les sociétés.
• *Quant aux sommes versées, avant l’impôt sur les
sociétés, et correspondant à une participation aux
bénéfices de la société, deux cas peuvent se
présenter :
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• les sommes distribuées à un non salarié (un associé
par exemple) ne sont pas déductibles.
• les sommes distribuées à un salarié sont déductibles
car elles sont considérées comme charges salariales.
En effet, il s’agit d’un complément de salaire
imposable en matière d’IR.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Charges sociales:
❖La part patronale est une charge déductible
Autres charges d'exploitation
• Elles comprennent les charges d'exploitation qui ne
sont pas considérées comme des consommations
intermédiaires pour le calcul de la valeur ajoutée
réalisée par la société. Il s'agit notamment, des
charges relatives aux :
• jetons de présence ordinaires ;
• pertes sur opérations faites en commun ;
• transfert de profits sur opérations faites en commun
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Dotations d'exploitation
Conformément aux dispositions de l’article 10-I-F du
C.G.I., les dotations d’exploitation se composent des :
– dotations aux amortissements ;
– dotations aux provisions.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Dotations aux amortissements
• Base de calcul des amortissements
• L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine,
hors taxe sur la valeur ajoutée récupérable, telle
qu’elle est inscrite à l’actif immobilisé.
A noter:
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• 1- les droits d’enregistrement et de timbre, les


honoraires et commissions et les frais d'actes
ne font pas partie de la valeur d'origine
définie ci-dessus. Il s'agit de charges à répartir
sur plusieurs exercices.
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• 2- Pour les immobilisations acquises à un prix


libellé en devises, la base de calcul des
amortissements est constituée par la contre
valeur en dirhams à la date de l’établissement
de la facture
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• 3- Pour les immobilisations produites par
l’entreprise pour elle-même, le coût de
production réel et complet ne comprend pas :
• les frais d'administration générale de la
société ;
• les frais de stockage ;
• les frais de recherche et développement ;
• les charges financières.
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• Néanmoins le coût de revient des


immobilisations peut comprendre le montant
des intérêts relatifs aux dettes contractées
pour le financement de cette production.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Point de départ de l'amortissement
• Les dotations aux amortissements sont
déductibles à partir du premier jour du mois
d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il
s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés
immédiatement, la société peut différer leur
amortissement jusqu'au premier jour du mois
de leur utilisation effective
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Conditions de déductibilité des amortissements:
Les conditions requises pour que les amortissements
soient déductibles sont les suivantes :
1- les biens en cause doivent appartenir à la société
et figurer à son actif immobilisé;
2- les amortissements y afférents doivent avoir été
constatés régulièrement en comptabilité.
3- Les amortissements pratiqués dans la limite des
taux qui sont généralement admis d'après les usages
de chaque profession
• Taux d'amortissements admis
• Taux normaux:
Immeuble à usage 4%
d'habitation ou commercial
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Immeubles industriels
5%
construits en dur
Constructions légères 10%
Matériel, Agencements et 10% à 15%
Installations
Gros matériel informatique 10% à 20%
Matériel informatique, 20% à 25%
périphérique et programmes
Mobilier et Logiciels 20%
Matériel roulant 20% à 25%
Outillage de faible valeur 30%
LES CHARGES D’EXPLOITATION

• Cas particulier:
• Véhicules de transport
• Le taux d'amortissement du coût d'acquisition des
véhicules de transport de personnes ne peut être
inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement
déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales,
ne peut être supérieure à trois cent mille (300 000)
dirhams par véhicule, taxe sur la valeur ajoutée
comprise.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Dotations aux provisions
• a- Définition
• Selon l’article 10 (I-F-2°) du C.G.I., la provision est la
constatation en comptabilité soit de la dépréciation
d'un ou plusieurs éléments de l'actif non
amortissables, soit d'une charge ou d'une perte non
encore réalisée et que des événements en cours
rendent probable. La dépréciation, la charge ou la
perte doit être nettement précisée quant à sa nature
et d'une évaluation approximative quant à son
montant.
LES CHARGES D’EXPLOITATION
• Conditions de déductibilité fiscale des provisions
Conditions de fond:
• La provision doit être destinée à faire face à une
dépréciation, à une perte ou à une charge
déductible;
• Les pertes et charges doivent être nettement
précisées quant à leur nature;
• Les pertes et charges doivent trouver leur origine
dans l'exercice en cours
LES CHARGES D’EXPLOITATION
Condition de forme:
• Pour qu’elles soient déductibles, les provisions
doivent être effectivement constatées dans les
écritures comptables de l’exercice.
• A noter: les provisions pour dépréciation de créances
(créances douteuses ou litigieuses).
• La déductibilité de la provision pour créances
douteuses est conditionnée par l’introduction d’un
recours judiciaire dans un délai de douze (12) mois
suivant celui de sa constitution
• CHARGES FINANCIÈRES
LES CHARGES FINANCIERES

• CHARGES FINANCIÈRES

• En application des dispositions de l’article 10-II du


C.G.I., les charges financières sont constituées par :
• les charges d’intérêts ;
• les pertes de change ;
• les autres charges financières ;
• les dotations financières.
LES CHARGES FINANCIERES
Charges d'intérêts
• Il s’agit des intérêts dus par la société sur ses
emprunts et dettes, ainsi que des intérêts sur les
comptes courants et dépôts créditeurs.
• Pour qu’ils soient déductibles, les intérêts des
emprunts et dettes sont déductibles à condition que
la dette soit contractée pour les besoins et dans
l'intérêt de la société et inscrite au bilan.
LES CHARGES FINANCIERES
Conditions de déductibilité des intérêts des comptes
courants et dépôts créditeurs
• Les intérêts constatés ou facturés relatifs aux
sommes avancées par les associés à la société pour
les besoins de l'exploitation ne sont déductibles qu’à
condition que le capital social soit entièrement libéré
• Toutefois, le montant total des sommes portant
intérêts déductibles ne peut excéder le montant du
capital social et le taux des intérêts déductibles ne
peut être supérieur à un taux fixé annuellement, par
arrêté du Ministre chargé des finances
LES CHARGES FINANCIERES
• -A noter que les intérêts statutaires prélevés sur les
bénéfices correspondent à une première
rémunération des actionnaires. Ils représentent un
taux de pourcentage du nominal de l’action qui est
prévu dans les statuts de l'entreprise.
• Ces intérêts constituent un emploi du bénéfice social
et non une charge.
LES CHARGES FINANCIERES
• -Pertes de change
• Lorsqu'un règlement des dettes et/ou des créances
libellées en monnaies étrangères se traduit par une
augmentation de la dette ou une diminution de la
créance par rapport aux montants comptabilisés,
l'opération entraîne la constatation d'une perte de
change déductible.
LES CHARGES FINANCIERES
• -Autres charges financières
Il s’agit des :
• pertes sur créances liées à des participations ;
• charges nettes sur cession de titres et valeurs de
placement ;
• escomptes accordés.
LES CHARGES FINANCIERES
Dotations financières
• Elles sont constituées par les :
• dotations aux amortissements des primes de remboursement
des obligations;
• dotations aux provisions pour dépréciation des
immobilisations financières ;
• dotations aux provisions pour risques et charges financiers ;
• dotations aux provisions pour dépréciation des titres et
valeurs de placement;
• dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de
trésorerie.
• CHARGES NON COURANTES
LES CHARGES NON COURANTES
• Pour être admises en déduction, les charges non courantes
doivent, comme les autres charges et frais se rapportant à
l’exploitation, satisfaire aux conditions générales de
déductibilité des charges.
• Les charges non courantes se définissent en fonction de leur
nature. Elles sont liées à la survenance de circonstances
exceptionnelles. Il s’agit des :
✓ valeurs nettes d'amortissements des immobilisations cédées ;
✓ autres charges non courantes ;
✓ dotations non courantes.
LES CHARGES NON COURANTES
– Valeurs nettes d'amortissements des
immobilisations cédées (V.N.A.I.C.).
• La V.N.A.I.C. est égale à la différence entre la valeur
d'origine de l’immobilisation cédée et le cumul des
amortissements constatés.
• L’opération de cession d’immobilisation est
considérée sur le plan comptable comme étant hors
gestion courante de la société. La V.N.A.I.C. est
inscrite dans un compte de charges non courantes.
LES CHARGES NON COURANTES
– Autres charges non courantes
Il s’agit des :
– pénalités sur marchés et dédits ;
– rappels d’impôts ;
– pénalités et amendes fiscales ou pénales ;
– créances devenues irrécouvrables ;
– dons, libéralités et lots ;
– autres charges non courantes des exercices
antérieurs.
LES CHARGES NON COURANTES
Dotations aux amortissements dégressifs
• Sur le plan comptable, lorsque la dépréciation économique du
bien est constatée en comptabilité (amortissement normal)
selon la méthode de l’amortissement linéaire, le complément
d’amortissement dégagé par l’application de l’amortissement
dégressif est enregistré comptablement sous forme d’une
dotation non courante pour amortissement dérogatoire.
LES CHARGES NON COURANTES
Notion de valeur nette comptable
• La valeur nette comptable s'entend :
• du coût d'acquisition du bien d'équipement pour la
première année;
• de la valeur résiduelle du bien concerné pour les
années suivantes.
• Comme la valeur comptable nette se rétrécit chaque
année, les annuités sont nécessairement dégressives.
LES CHARGES NON COURANTES
• Taux d'amortissement
• Le taux d'amortissement est déterminé en
appliquant au taux de l'amortissement normal
déductible les coefficients ci-après :
• 1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est
de trois ou quatre ans ;
• 2 pour les biens dont la durée d'amortissement est
de cinq ou six ans ;
• 3 pour les biens dont la durée d'amortissement est
supérieure à six ans.
Application:

Valeur d'origine : 100.000 DH


Durée de vie : 5 ans donc taux linéaire 20 %
Date d'acquisition : 01/07/1998
Taux dégressif : 20 x 2 = 40 %.

Années Base Taux Taux Amort Amort VNA fin


d'amort. dégressif linéaire annuel cumulé d'exercice
(VNA en
début)
1998(6 mois) 100.000 40 % 6/60 20.000 20.000 80.000
1999 80.000 40 % 12/54 32.000 52.000 48.000
2000 48.000 40 % 12/42 19.200 71.200 28.800
2001 28.800 40 % 12/30 11.520 82.720 17.280
2002 17.280 40 % 12/18 11.520 94.240 5.760
2003 5760 40 % 6/6 5.760 100.000 0
Taux linéaire (mensuel) = Nombre de mois d’utilisation de l’Immob. Pendant l’exercice.
Nombre de mois restant dans la durée de vie de l’mmob.

NB :
Lorsque le taux linéaire devient supérieur au taux dégressif
l’entreprise utilise le premier taux.
CHARGES NON DEDUCTIBLES
LES CHARGES NON DEDUCTIBLES
• Charges non déductibles en totalité:
Il s’agit :
• 1- des amendes, pénalités et majorations:les charges
non déductibles en totalité portent sur toutes les
amendes et pénalités payées par la société pour
diverses infractions à la législation et à la
réglementation en vigueur.
• 2- des charges non justifiées par une pièce régulière;
LES CHARGES NON DEDUCTIBLES
• 3- des libéralités: Est considérée comme libéralité toute
charge engagée en dehors de l’intérêt de la société, tels que :
• les avances aux actionnaires sans intérêt ;
• l’assurance de véhicules n’appartenant pas à l’entreprise ;
• les rémunérations sans contrepartie versées à des personnes
ne faisant pas partie du personnel de l’entreprise ;
• l’abandon de créances ;
• les cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse cent (100) DH.
LES CHARGES NON DEDUCTIBLES
• Les amendes, pénalités et majorations de toute nature mises à la charge des
sociétés pour infractions aux dispositions légales ou réglementaires.

• Les entreprises ne peuvent aussi déduire de leurs bénéfices imposables


toutes les dépenses dépassant 5000 Dh par jour et par fournisseur, sans
dépasser 50 000 Dh par mois et par fournisseur; et dont le paiement n’est
pas effectué par un chèque barré non endossable, par virement bancaire,
par effet de commerce ou par un moyen de paiement magnétique. Cette
limitation ne concerne pas, toutefois, les transactions concernant les
animaux vivant et les produits agricoles non transformés, à l’exclusion des
transactions effectués entre commerçants.
• Il est aussi important d’indiquer que les encaissements en espèces ne
doivent pas dépasser les 20 000 Dh. Les entreprises qui acceptent des
règlements en espèces au-delà de 20 000 Dh encourent une amende de
6%du montant de la transaction.
LES CHARGES NON DEDUCTIBLES
Exclusions:
• Sont exclus les transactions concernant les animaux vivants et
les produits agricoles non transformés. Les charges y
afférentes sont déductibles en totalité quel que soit le moyen
de paiement utilisé.
Exceptions:
• - Retour du chèque ou de l’effet impayé
• - Clôture de compte
• Pour les personnes interdites de chéquier, le règlement de la
facture peut se faire par virement bancaire au profit du
fournisseur.
Charges non déductibles
• Les amendes, pénalités et majorations de toute nature mises à la charge des
sociétés pour infractions aux dispositions légales ou réglementaires.

• Les entreprises ne peuvent aussi déduire de leurs bénéfices imposables


toutes les dépenses dépassant 5000 Dh par jour et par fournisseur, sans
dépasser 50 000 Dh par mois et par fournisseur; et dont le paiement n’est
pas effectué par un chèque barré non endossable, par virement bancaire,
par effet de commerce ou par un moyen de paiement magnétique. Cette
limitation ne concerne pas, toutefois, les transactions concernant les
animaux vivant et les produits agricoles non transformés, à l’exclusion des
transactions effectués entre commerçants.
• Il est aussi important d’indiquer que les encaissements en espèces ne
doivent pas dépasser les 20 000 Dh. Les entreprises qui acceptent des
règlements en espèces au-delà de 20 000 Dh encourent une amende de
6%du montant de la transaction.
Déficit reportable : article 12 du CGI

Le déficit d’un exercice comptable peut être déduit du bénéfice


de l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas
de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut
être déduit des bénéfices des exercices comptables suivants
jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

198
Déficit reportable : article 12 du CGI
Amortissements

La limitation du délai de déduction n’est pas applicable au


déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des
amortissements régulièrement comptabilisés, autres que ceux
relatifs à des immobilisations en non valeurs.
Liquidation de l'impôt : période et lieu d'imposition
article 13

L’impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au


cours de chaque exercice comptable qui ne peut être supérieur à
douze mois.

En cas de liquidation prolongée d'une société l'impôt est calculé


d'après le résultat provisoire de chacune des périodes de douze
mois.

▪ Les sociétés sont imposées pour l'ensemble de leurs


bénéfices, profits et gains au lieu de leur siège social ou de leur
principal établissement au Maroc .
Taux de l'impôt : article 19 du CGI
▪Barème progressif de l’IS à partir du 1er janvier 2020.
Montant du bénéfice net en Dh Taux
Inférieure ou égale à 300 000 10%
De 300 001 à 1000 000 20%
Supérieur à 1000 000 31%
Exemple : Pour un bénéfice net de 1 250 000 Dh, l’IS du serait :
-300 000 x 10% = 30 000
-700 000 x 20% = 140 000
-250 000 x 31% = 77 500
-Montant total de l’IS à payer : 247 500 Dh
En application du barème de calcul rapide ci-dessous, le montant de l’IS du
est de : 1 250 000 x 31% - 140000= 247 500 Dh
Montant du bénéfice net en Dh Taux Montant à
déduire *
Inférieure ou égale à 300 000 10% 0
De 300 001 à 1000 000 20% 30 000
Supérieur à 1000 000 31% 140 000

*30 000 = 300 000 x(20%-10%)=30 000


140 000 = 1000 000 x(31% -20%) + 30 000
Taux de l'impôt : article 19 du CGI
▪Le taux marginal de 20% reste appliqué au delà de 1 000 000 Dh pour les
sociétés exerçant les activités suivantes :
✓ Les entreprises exportatrices de biens et services

✓ Les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique

✓ Les entreprises minières exportatrices

✓ Les entreprises artisanales

✓ Les établissements privés d’enseignement et de formation professionnels

✓ Les sociétés sportives

✓ Les promotions immobiliers pour les revenus provenant des locations des citées et résidences

universitaires sous condition de respect des conditions prévues (article 6 II C 2°)

✓ les exploitations agricoles

✓ Les sociétés exerçant des activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors des

plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités(article 6 –II-B-4°)

NB: Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exlusion de celle dont le bénéfice
net est égal ou supérieur à cent millions de Dh ,le taux marginal de 31% est ramené à 28%
Taux de l'impôt : article 19 du CGI
▪Le taux spécial de l’IS dit proportionnel de 37% est applicable aux établissements à
caractère financier tels que les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank
Al Maghrib, la caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d’assurance et de
réassurance.
▪Un taux spécifique de l’IS de 15% est applicable aux bénéfices réalisés par:
✓ Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielles au delà de

la période de 5 années d’exonération

✓ Les sociétés de service ayant le statut de Casablanca finance city » au-delà de la période de 5

années d’exonération.

Nb: A compter de 2021:


Exclusion du régime fiscal des sociétés ayant le statut de CFC:
▪ Etablissements de crédits

▪ Entreprises d’assurances, de réassurance et les sociétés de courtage en assurance et en

réassurance.

+ Date limite de l’ancien régime : 31/12/2022 (pour les sociétés de services installées
avant le 1er Janvier 2020)
Taux de l'impôt : article 19 du CGI
▪ l’impôt forfaitaire:
8% du montant hors TVA des marchés en ce qui concerne les sociétés
non résidentes adjudicataires des marchés de travaux, de
construction ou de montage ayant opté à l’imposition forfaitaire.

▪ Taux de l’impôt retenu à la source:


✓ 10% du montant des produits bruts, hors TVA, perçus par les personnes
physiques ou morales non résidentes(article 15 du CGI)
✓ 15% du montant des produits des actions, part sociales et revenus assimilés
(article 13 du CGI)
✓ 20% du montant, hors TVA, des produits de placement à revenu fixe ( article
14 et 14 bis du CGI).les bénéfices de ces revenus doivent décliner, lors de
l’encaissement des dits produits :
o La raison sociale et l’adresse du siège social ou de l’établissement principal

o Le numéro de registre du commerce et celui d’identification à l’impôt sur les

sociétés
Arrondissement du montant de l’impôt
ARTICLE 167 DU CGI

Le résultat fiscal ou le chiffre d’affaires servant de base


de calcul de l’impôt est arrondi à la dizaine de dirhams
supérieure et le montant de chaque versement est arrondi au
dirham supérieur.
Cotisation minimale : cm (Article 144 du CGI)

Le montant de l'impôt dû par les sociétés, ne peut être


inférieur, pour chaque exercice, quel que soit le résultat fiscal
de la société concernée, à une cotisation minimale .

BASE DE CALCUL =
CHIFFRE D'AFFAIRES
+ PRODUITS ACCESSOIRES
+ PRODUITS FINANCIERS (HORS PARTICIPATION)
+ SUBVENTIONS, PRIMES ET DONS REÇUS
Taux de cotisation minimale
➢ Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0,50%.

➢ Ce taux est ramené à 0,25 % pour les opérations effectuées par


les sociétés commerciales au titre des ventes portant sur :
• les produits pétroliers ;
• le gaz ;
• le beurre ;
• l'eau ;
• l'électricité.
• L’huile, le sucre, la farine et les médicaments
➢ Taux de 6% pour les professions libérales (avocats, médecins,
notaires, architectes ,ingénieurs conseil et experts en toute
matière
Calcul de cotisation minimale

CM= 0,5% { CA(HT) + produits accessoires (HT) + Produits


financiers +subventions et dons reçus}
Le montant de la cotisation minimale
Toutefois, le montant de la cotisation minimale ne peut être
inférieur à (même en l’absence de chiffre d’affaires) :

▪ 3000 DH pour les contribuables soumis à l’impôt sur les


sociétés et pour les exercices ouverts à compter du
01/01/2014 )
▪ 1500 dirhams pour les contribuables soumis à l’impôt sur
le revenu
Cotisation minimale: exonération

La cotisation minimale n'est pas due par les sociétés pendant les
trente-six premiers mois suivant la date du début de leur
exploitation. Cette exonération peut courir jusqu’à cinq ans

Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale ne


perdent pas le droit d'imputer leur déficit sur les bénéfices
éventuels des exercices suivants, conformément aux dispositions
de l'article 12 ci-dessus.
Cotisation minimale: exonération (suite)

En ce qui concerne les sociétés exonérées temporairement de la


cotisation minimale en vertu du paragraphe II de l’article 144
ainsi que les sociétés exonérées en totalité de l’impôt sur les
sociétés en vertu du A du paragraphe III de l’article 4 ou de
toute autre législation instituant des mesures d’encouragement
aux investissements, l’exercice de référence est le dernier
exercice au titre duquel ces exonérations ont été appliquées.
Régularisation de la cotisation minimale.

La cotisation minimale est imputable sur le montant de l’impôt


sur le revenu. Toutefois, lorsque la fraction du montant de l’impôt
sur le revenu correspondant au revenu professionnel et/ou revenu
agricole par rapport au revenu global imposable du contribuable
s’avère inférieure au montant de la cotisation prévue au A ci-
dessus(article 144 –A), la différence reste acquise au Trésor.
Acomptes provisionnels : article 170 du CGI

L'impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l'exercice


comptable en cours, au versement par la société de quatre
acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant
de l'impôt dû au titre du dernier exercice clos,
appelé exercice de référence.

Les versements des acomptes provisionnels visés ci-dessus sont


effectués spontanément à la caisse du percepteur du lieu du siège
social ou du principal établissement au Maroc de la société
avant l'expiration des 3°, 6°, 9° et 12° mois suivant la date
d'ouverture de l'exercice comptable en cours.

Lorsque l'exercice de référence est d'une durée inférieure à 12


mois, le montant des acomptes est calculé sur celui de l'impôt dû
au titre dudit exercice, rapporté à une période de douze mois.
Régularisation : acomptes provisionnels

Avant l'expiration du délai de déclaration, la société procède à la


liquidation de l'impôt dû au titre de l'exercice objet de la
déclaration en tenant compte des acomptes provisionnels versés
pour ledit exercice.

S'il résulte de cette liquidation un complément d'impôt au profit


du Trésor, ce complément est acquitté par la société dans le délai
de déclaration précité.

Dans le cas contraire, l'excédent d'impôt versé par la société est


imputé d'office par celle-ci sur le premier acompte provisionnel
échu et, le cas échéant, sur le deuxième. Le reliquat éventuel est
restitué d'office à la société par le ministre des finances ou la
personne déléguée par lui à cet effet.
Régularisation : acomptes

Avant l'expiration du délai de déclaration, la société procède à


la liquidation de l'impôt dû:

Si Total AP < IMPOT DU COMPLÉMENT D'IMPÔT

Si Total AP > IMPOT DU IMPUTATION 1er, 2eme, ...


Remarque : les sociétés étrangères

L’impôt dû par les sociétés étrangères ayant opté pour


l’imposition forfaitaire prévue à l'article 16 de la présente loi
est versé, spontanément, par les intéressées dans le mois qui
suit chaque encaissement.
Dispense de versement d ’acomptes provisionnels
La société qui estime que le montant d'un ou de plusieurs
acomptes versés au titre d'un exercice est égal ou supérieur à
l'impôt dont elle sera finalement redevable pour cet exercice,
peut se dispenser d'effectuer de nouveaux versements d'acomptes
en remettant quinze jours avant la date d'exigibilité du prochain
versement à effectuer, une déclaration datée et signée, conforme
au modèle fourni par l'administration .

Si lors de la liquidation de l'impôt telle que prévue à l'alinéa


suivant, il s'avère que le montant de l'impôt effectivement dû est
supérieur de plus de 10% à celui des acomptes versés, l'amende
et la majoration prévues à l'article 208 sont applicables aux
montants des acomptes provisionnels qui n'auraient pas été
F F1F F

versés aux échéances prévues.


Déclarations du résultat fiscal et du Chiffre d’affaires

*Les sociétés, à l’exception des sociétés étrangères, doivent


adresser à l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du
lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc, dans les trois mois qui suivent la date de clôture de
chaque exercice comptable, une déclaration de leur résultat
fiscal.
Déclarations du résultat fiscal et du chiffre d'affaires: les
sociétés étrangères

*Les sociétés étrangères imposées forfaitairement, en


application des dispositions de l’article 16 du CGI, doivent
produire, avant le 1er avril de chaque année, une déclaration de
leur chiffre d'affaires établie sur ou d'après un imprimé modèle
fourni par l'administration.

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