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Filière TM semestre 4

Cours de fiscalité

Année universitaire : 2019/2020


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chapitre 1 : L’imposition du résultat de l’entreprise
sociétaire à l’impôt sur les sociétés
Cette 1ère partie propose d’étudier successivement :
Définition générale de l’impôt et de l’IS
Le champ d’application et territorialité de l’IS,
La détermination de la base imposable,
La liquidation et le paiement de l’impôt
1 : Définition de l’impôt :
“ L’impôt est une prestation pécuniaire requise des personnes physiques et morales
de droit privé, voire de droit public par voie d’autorité à titre définitif et sans
contrepartie bien déterminée en vue de la couverture des charges publiques ”
L’impôt est une prestation pécuniaire obligatoire :
Caractère obligatoire apparaît dans le nom même du prélèvement, il a une double
signification:
A. L’impôt est l’une des manifestations de la Souveraineté: prérogative des puissances
publiques
B. Le contribuable ne peut se soustraire à l’obligation fiscale
L’impôt est une prestation pécuniaire sans contrepartie directe :
Signification ?
Le contribuable qui paie ses impôts n’obtient rien directement en échange
L’impôt ne peut êtreaffecté à une dépense particulière
L’impôt est une prestation pécuniaire qui sert à la couverture des charges publiques :
Cette caractéristique a plusieurs finalités:
Finalité financière, Finalité économique, Finalité sociale et Finalité politique.
2 : L’impôt sur les sociétés :
Champs d’application (Les sociétés imposables) :
-L’IS. S’applique de droit:
o A toutes les sociétés de capitaux (SA, SCA);
o Les établissements publics et autres personnes morales qui se livrent à une
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif.
o Et sur option aux sociétés de personnes ou dont les associés ne sont pas des
personnes physiques
o Les sociétés, associations, établissements publics et autres personnes morales
passibles de l'impôt sur les sociétés sont appelés "sociétés" dans la suite de ce cours.
Champ d’application (Principales exonérations) :
Exonération totale et permanente pour :
Les associations à but non lucratif et les organismes assimilés
Les coopératives et leurs unions, à l'exception des banques régionales populaires et la
coopérative le bon lait ;

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Les sociétés qui se livrent à l'élevage de bétail;
Les profits sur les cessions de valeurs mobilières réalisés par les sociétés étrangères ;
Les personnes morales qui exécutent des marchés de services financés par des dons de
l’Union Européenne au titre desdits marchés.
Les promoteurs immobiliers réalisant des logements sociaux (superficie entre 50 et 80 M°2
avec un prix de vente ne dépassant pas 250.000 dhs hors TVA
Les promoteurs immobiliers réalisant des logements à faible valeur immobilière (entre 50 et
60M°2) avec un prix de vente TTC n’excédant pas les 140.000 dhs
Les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5.000.000 dhs au
titre de leurs revenus agricoles.
la Banque Islamique de Développement ;
la Banque Africaine de Développement et le « Fonds Afrique 50 » ;
la Société Financière Internationale ;
l’université Al Akhawayne d’Ifrane ;
les autres organismes cités par l’article 6 du code général des impôts.

Exonération totale pendant 5 ans et réduction de 50 % au-delà de cette


période pour :
Les entreprises exportatrices de bien ou services ;
Les sociétés qui vendent des produits finis aux exportateurs;
Les entreprises exportatrices de services pour la partie du chiffre d’affaires à
l’exportation réalisé en devises ;
Les établissements hôteliers créés à compter du 1er Juillet 2000, pour la partie de la base
imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment rapatriées
directement par eux ou pour leur compte, par des agences de voyage
Les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique;
Les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City »:
bénéficient au titre de leur chiffre d’affaires à l’exportation et des plus- values mobilières nettes
de source étrangère réalisées au cours d’un exercice :
- de l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq exercices
consécutifs, à compter du premier exercice d’octroi du statut précité ;
- et de l'imposition au taux réduit de 8,75 % au-delà de cette période.
Exonération totale pendant 5 ans suivis d’une imposition temporaire au
taux réduit :
Les entreprises exerçant dans les zones franches d'exportation:
Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation bénéficient :
-de l'exonération totale durant les 5 premiers exercices consécutifs à compter de la date
du début de leur exploitation
- de l'imposition au taux de 8,75% pour les 20 exercices consécutifs suivants.
Au-delà de cette période, ces entreprises bénéficieront de l’imposition au taux réduit de 17,5%
prévu par le droit commun en faveur des entreprises exportatrices.
L’Agence Spéciale Tanger-Méditerranée:

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L’Agence Spéciale Tanger-Méditerranée, ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation,
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de développement
Tanger Méditerranée et qui s’installent dans les zones franches d’exportation bénéficient des
mêmes avantages accordés aux entreprises installées dans les zones franches d’exportation.
- Réduction de 50 % sans limitation dans le temps pour :
Les entreprises minières exportatrices, ainsi que celles qui vendent leurs produits à des
entreprises qui les exportent.
Réduction de 50 % pendant 5 ans pour :
Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d’un travail essentiellement man
Les établissements privés d’enseignement et de formation professionnelle qui commencent
Les entreprises, à raison des activités exercées dans l’une des préfectures et provinces fixée
Les promoteurs immobiliers réalisant des constructions de cités, résidences et campus univer
Les banques offshores
Les sociétés holding offshore
Les sociétés hors champs d’application de l’IS :

Sont considérées hors champs d’application :


o Les sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple
constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques ainsi que
des associations en participation, sauf dans le cas où ces sociétés et
associations optent pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés. ;
o Les groupements d’intérêt économique ;
o Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques;
o Les sociétés à objet immobilier (sociétés immobilières transparentes),
quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en parts sociales ou
actions nominatives ...

Territorialitéde l’IS :

• L’impôt sur les sociétés frappe les bénéfices des sociétés qui exercent des
activités lucratives sur le territoire marocain, quelle que soit leur nationalité sous
réserve du respect du principe de prééminence des conventions internationales
sur la loi interne

Société ayant une activité au Société ayant une activité à


Maroc l’étranger

Société dont le siège est au Soumise à l’IS Non soumis à l’IS pour les
Maroc opérations réalisées à l’étranger

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Société installées à Soumise pour les opérations -
l’étranger réalisées au Maroc

Détermination de la base imposable (résultat fiscal) :


• Le résultat fiscal imposable à l’IS est calculé en éliminant des produits
imposables les charges fiscalement déductibles.
• Résultat comptable = produits – charges
• Résultat fiscal = produits imposables – charges déductibles
• Résultat fiscal = résultat comptable + charges non déductibles – produits
non imposables
Récapitulation :
Déduction des produits
non imposables
Résultat comptable

Réintégration des Résultat fiscal


charges non déductibles

Imputation des déficits :


-Il y a lieu également de tenir compte des déficits sur exercices antérieurs dans la
limite des déficits des quatre exercices précédant l’exercice en cours.

3 : La détermination de la base imposable

Les produits imposables :


• Sont considérés comme produits imposables les éléments suivants :
-Le chiffre d’affaires : ce sont les recettes et les créances acquises relatives aux
opérations de ventes réalisées par l’entreprise.
Autres produits d’exploitation: variation des stocks de produits; les
subventions d’exploitation
Les travaux immobilisés : ce sont les livraisons à soi-même des biens
immobilisés effectuées parl’entreprise dans le cadre de l’exercice de son activité.
Les produits financiers : il s’agit principalement des produits de participation
tels:
Les dividendes provenant des actions et des parts sociales détenues par la société;
Les tantièmes; Ainsi de tout revenu provenant des valeurs mobilières.

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Les produits de participation : bénéficient d’un abattement de 100% au
niveau des sociétés bénéficiaires pour éviter leur double imposition à l’IS.
Les intérêts, subissent une retenue à la source de 20% non libératoire à l’IS. Ils
sont donc à reconsidérer au niveau de la base imposable pour le montant global y
compris la taxe prélevée par l’organisme financier. Cette taxe représente, toutefois,
un crédit d’impôt imputable sur l’IS.
écarts de conversion–passif
les reprises financières et les transferts de charges
Les produits non courants :
des subventions d’équilibre et subventions d’investissement
Profits divers:
Les plus-values de cession des éléments d’actif,
Les produits accessoires : ce sont les recettes que l’entreprise réalise en dehors de
son activité principale.
Revenus résultant d’opération non commerciale: Revenus fonciers, mobiliers

Les charges déductibles :


Les conditions générales de déduction des charges :
Il faut que la charge soit engagée dans le cadre de l’intérêt de
l’exploitation,
Il faut qu’elle corresponde à une charge effective et qu’elle soit appuyée
par des justificatifs,
Elle doit se traduire par une diminution de l’actif net,
Elle doit être engagée au cours de l’exercice.
o Les frais d’établissement : ce sont les frais engagés au cours de la constitution
de l’entreprise, ou à l’occasion de remaniements statutaires.
o Achat de matières premières, matières consommables et marchandises
diverses : le prix déductible s’étend du coût d’achat y compris tous les frais d’achat,
impôt, et taxes à l’exclusion de la TVA lorsqu’elle est déductible. Le prix d’achat
est augmenté éventuellement des droits de douanes, de transit, d’assurance et de fret.
o Les autres charges externes (suite):autre services et travaux (sous-traitance,
redevances de brevets ou crédits bail); transports et déplacements
o Les frais du personnel : ce sont les charges relatives au paiement des salaires et
des différentes prestations sociales au profit du personnel de l’entreprise. Ils
comprennent également les rémunérations des administrateurs et gérants
o Les frais financiers : il s’agit des charges d’intérêt, des agios et des frais et
commissions divers payés aux établissements financiers pour les services rendus au
profit de l’entreprise.

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o En revanche, lorsque les intérêts sont accordés aux associés pour les comptes
créditeurs qu’ils détiennent auprès de l’entreprise, une condition et deux limitations
sont requises pour la déduction de ces intérêts.
o La condition requise consiste à ce que le capital de la société soit totalement
libéré. Cette condition est à vérifier au sein des sociétés de capitaux notamment la
société anonyme dont le capital n’est obligatoirement libéré qu’à hauteur de 25% à
la constitution.
o Ensuite, lorsque le capital est entièrement libéré, deux limitations sont à
respecter :
o Il faut que le montant des comptes courants portant intérêts déductibles ne
dépasse pas le montant du capital social.
o Le taux pratiqué ne doit pas dépasser celui fixé par le ministre de finances
pour la rémunération des comptes courants d’associés au titre de l’année en
cours.
o Les charges d’impôts : les impôts et taxes liés à l’exploitation de l’entreprise et
mis en recouvrement au cours de l’exercice sont fiscalement déductibles, tels la
taxe professionnelle, taxe urbaine, la taxe d’édilité …
o Certains impôts, dont le caractère professionnel est incontestable sont
néanmoins, exclus des charges déductibles par ce que la loi en décide ainsi de façon
expresse. Il s’agit principalement de :
o L’IS ou la cotisation minimale ou encore des acomptes provisionnels
o La taxe urbaine : afférente à des immobilisations données en location par des
entreprises de crédit-bail
o La participation au fond de cohésion sociale
o Tout impôt prélevé à la source et non libératoire de l’IS.
o Les primes d’assurances : Les frais liés au paiement de primes d’assurances
contractées auprès d’organismes spécialisés et couvrant des risques liés à
l’exploitation de l’entreprise sont fiscalement déductibles du résultat fiscal.
o Il en va autrement lorsque l’entreprise contracte une assurance vie sur la tête du
dirigeant ou de l’un des associés, à son profit. Ces primes ne sont pas déductibles car
l’opération est jugée fiscalement comme n’ayant pas lien avec l’exploitation.
o Il n’en reste pas moins que lorsque le risque se réalise (décès de la personne)
l’indemnité perçue par l’entreprise est imposable sous déduction des primes versées
antérieurement.
o Lorsque l’assurance est contractée sur la tête de l’un des associés au profit de sa
famille, les primes versées sont considérées comme des compléments de salaires
applicables au frais du personnel.

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o Les cadeaux publicitaires : Les frais engagés par l’entreprise dans le cadre des
compagnes de publicité sont déductibles fiscalement tant qu’ils sont liés à la
promotion d’un produit commercialisé par l’entreprise ou à l’amélioration de son
image de marque.
o Lorsque l’entreprise choisit de distribuer des cadeaux, deux conditions sont
requises pour leur déduction :
La valeur unitaire du cadeau ne doit pas dépasser 100dh TTC
Le cadeau doit porter impérativement le nom ou le sigle de l’entreprise ou
la marque des produits qu’elle fabrique.
o Les dépenses d’entretien et de réparation : Ces dépenses sont déductibles du
résultat fiscal dans la mesure où elles ont pour objet de maintenir une immobilisation
dans son état normal et de permettre son fonctionnement pendant la période initiale
prévue pour son amortissement.
o Lorsque, par contre, il s’agit de grosses réparations qui ont pour objet
d’améliorer la consistance d’un élément d’actif et d’augmenter sa durée probable
d’utilisation. Les frais engagés sont à immobiliser dans un compte d’actif et à amortir
sur une durée d’amortissement prévue initialement pour l’immobilisation.
o Les dépenses de location : Les loyers qu’une entreprise paie à raison des biens
meubles ou immeubles qu’elle prend en location, constituent des charges déductibles.
Il est de même pour les redevances de crédit-bail.
o Les charges et pertes diverses : Sans prétendre à l’exhaustivité dans
l’énumération des charges qui bénéficient du droit à déduction, il convient de signaler
qu’il peut s’agir :
o Les frais de déplacement et de représentation engagés par le dirigeant ou par
le personnel de l’entreprise, à condition que ces missions soient réalisées dans
l’intérêt de l’exploitation. Comme la TVA n’est pas récupérable sur telles charges.
Elles sont déductibles TTC.
o Les frais de réceptions organisées dans le cadre de l’activité de l’entreprise
déductible aussi TTC.
o Les dépenses de publicité et de promotion des produits fabriqués ou/et
commercialisés par l’entreprise.
o Les frais d’abonnement professionnel.
o Les pertes de nature financières subies suite aux opérations de change et
sur les opérations de négociations de valeur mobilières.
o Les pertes subies suite à des accidents ou à des catastrophes naturelles.
o Les pertes subies suite au non recouvrement des créances d’exploitation.

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o Les pertes subies suite à des vols, ou des détournements à conditions que cela
soit constaté par un procès-verbal.
o Les reports déficitaires : Lorsque l’entreprise subit un déficit fiscal au titre
d’un exercice, elle peut le reporter sur les résultats bénéficiaires de l’un ou de
plusieurs exercices pendant les 4 années suivantes.
o Conditions d’exercice du droit au report déficitaire:
Le déficit doit être à la charge de l’entreprise
Le déficit ne doit pas être remis en cause par suite de redressements fiscaux ou de
rejet de comptabilité
Le déficit reportable ne peut bénéficier qu’au contribuable qui l’a supporté. C’est
ainsi que ne sont pas en droit de reporter des déficits, antérieurs à leur gestion, sur
leurs bénéfices futurs les cessionnaires d’une entreprise.
o Cette limitation de 4 ans ne s’applique cependant pas aux déficits
correspondant aux amortissements qui restent déductibles sans aucune limitation
de délais.
o Les amortissements : les amortissements déductibles du résultat imposable de
l’entreprise correspondent aux amortissements techniques augmentés ou diminués, le
cas échéant des amortissements dérogatoires. Au-delà du respect des règles de base
de déductibilité, ces charges dites calculées doivent satisfaire, en plus, des restrictions
de fond et de forme.
o Condition de fond : exige que le bien amortissable doit figurer au sein de l’actif
de l’entreprise. Ce qui implique que les biens en crédit-bail ne peuvent pas être
considérés comme immobilisation amortissable.
o Les conditions de forme sont au nombre de deux :
-Il faut que les amortissements soient dûment inscrits en comptabilité (selon le
principe de la primauté du fait comptable).
-L’entreprise est aussi tenue de joindre à sa déclaration des résultats un tableau
modèle récapitulant les amortissements pratiqués en comptabilité.
o Les techniques d’amortissement autorisées du point de vue fiscal sont
l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif à titre dérogatoire.
o La base de calcul de l’amortissement est le prix de revient hors TVA, sauf si
elle n’est pas récupérable, l’immobilisation est alors amortissable TTC.
o C’est le cas des voitures de transport des personnes (dites voitures de
tourisme) autres que celle affectées au transport public ou collectif du
personnel.
o Ces voitures dont le prix amortissable est limité à 300.000dh TTC sur une
période de 5 ans.

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o Tout dépassement de ces limites est automatiquement réintégré à la base
imposable de façon extra comptable.
o Les provisions : Il s’agit d’une somme constituée en franchise d’impôt pour
faire face à une charge ultérieure, à une dépréciation ou à une perte d’un élément
d’actif qui ne peut faire l’objet d’amortissements.
o Pour bénéficier du droit à déduction, les différentes provisions constituées par
les entreprises doivent satisfaire les conditions suivantes :
o La provision doit être constituée pour faire face à une charge déductible
ou à une dépréciation d’un élément d’actif figurant à l’actif du bilan de
l’entreprise.
o Les provisions pour pertes et charges doivent être affectées à des
charges nettement individualisées.
o La perte ou la charge doit être probable et cette probabilité doit être liée
à des évènements en cours.
o Lorsque la perte ou la charge provisionnée se réalise, trois cas de figure peuvent
se présenter :
o Le montant de la perte ou de la charge est supérieur au montant de la
provision. La différence est une charge déductible du résultat fiscal.
o Le montant de la perte ou de la charge est inférieur au montant de la
provision. La différence est à réintégrer au résultat fiscal.
o Le montant de la perte ou de la charge est égal au montant de la provision.
Il y a compensation et le résultat fiscal n’est pas affecté.
o Les provisions exclues du droit à déduction sont :
o Les provisions pour garanties
o Les provisions pour propre assurance
o Les dons:
Il s’agit des dons en argent ou en nature octroyés :
- aux habous publics et à l'entraide nationale ;
- aux associations reconnues d'utilité publique qui œuvrent dans un but charitable,
scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé ;
- aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des soins de
santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de
recherche
- à l’Université Al Akhawayne d’Ifrane ;
- à la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ;
- Aux œuvres sociales des entreprises dans la limite de 2 pour mille du CA
- aux autres organismes prévus par l’article 10 du code général des impôts.

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o Les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées
o Les pénalités sur marchés
o Les pertes résultant de dédits : c’est le cas d’une entreprise qui verse des arrhes
en promettant
l’acquisition d’un bien quelconque
o Les charges non admises en déduction :
o toutes les pénalités, les amendes et les majorations infligées à
l’entreprise à l’occasion des infractions commises à l’encontre des
dispositions légales relatives au contrôle des prix, à la législation du
travail et du transport, ou en cas d’une insuffisance ou retard constaté
dans l’assiette ou le paiement des impôts. En général les amendes de
toute nature sont exclues du droit à déduction.

o Les entreprises ne peuvent aussi déduire de leurs bénéfices


imposables qu’à concurrence de 50% toutes les dépenses ayant un
montant dépassant 10.000dh ; et dont le paiement n’est pas effectué par
un chèque barré non endossable, par virement bancaire, par effet de
commerce ou par un moyen de paiement magnétique ou électronique.
o Cette limitation ne concerne pas, toutefois, les transactions
portant sur les animaux vivants et les produits agricoles non
transformés.
o Les entreprises qui acceptent des règlements en espèces au-delà
de 20.000dh encourent une amende de 6% du montant de la
transaction.
4 L’établissement et la liquidation de l’impôt :
La liquidation et le paiement de l’impôt et Les obligations des sociétés imposables à
l’impôt sur les sociétés
C’est la société, elle-même, qui est tenue de procéder au calcul et au versement spontané
de l’IS sous forme de tranches dites acomptes provisionnels, et ce au courant de
l’exercice concerné. A la fin de l’exercice, et dans un délai de trois mois suivant sa
clôture, l’entreprise doit régler sa situation vis-à-vis de l’administration fiscale.
Les taux de l’IS :
Les taux normaux :
A compter de la loi de finances pour l’exercice 2020, l’impôt sur les sociétés est
calculé selon les taux progressifs suivant :
Montant du bénéfice net en DH Taux correspondant
Inférieur ou égal à 300.000 10% somme à déduire 00 dh
De 300.000 à 1.000.000 20% somme à déduire 30 000 dh
Supérieur à 1.000.000 31% somme à déduire 140 000 dh

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NB :Pour les société industrielles de 1 000 001 à 99 999 999 dh 28%
avec une somme à déduire de 110 000
Les taux spécifiques :
37% : pour certains organismes à caractère financiers, tels les établissements de
crédits à l’exclusion des sociétés de crédit-bail, Bank al maghrib, la caisse de
dépôt et de gestion et les sociétés d’assurance et de réassurance.
17,5% : pour les sociétés exportatrices au-delà de la période d’exonération totale de
5ans; les entreprises artisanales nouvelles dont la production est le résultat d’un
travail essentiellement manuel; les établissements privées d’enseignement et de
formation professionnelle; les exploitations agricoles pendant les 5 premiers ans.
20% : pour les produits de placement à revenu fixe (non libératoire)
15% :pour les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
10% :pour les produits bruts HT versés par des entreprises marocaines à des sociétés
étrangères non résidentes; les sièges régionaux et internationaux ayant le statut
« Casa-Finance City »; les banques offshore durant les 15 premières années
consécutives suivant la date de l’obtention de l’agrément.
8,75% : pour les entreprises exerçant leur activité dans les zones franches
d’exportation durant les 20 exercices consécutifs suivant le 5ème exercice
d’exonération totale
8% : applicable sur le montant HT des marchés de construction, de montage, des
travaux immobiliers ou d’installations industrielles ou techniques, exécutés par des
sociétés étrangères
Le taux de l’impôt appliqué au résultat fiscal détermine le montant de l’impôt dû. Cet
impôt ne peut être toutefois inférieur à une cotisation minimale.
La cotisation minimale :
C’est le minimum d’impôt qu’une entreprise passible de l’IS devrait acquitter
au titre d’un exercice. Ce minimum est dû par toutes les sociétés redevables de l’IS,
sauf les sociétés étrangères ayant opté pour leur imposition forfaitaire.
La cotisation minimale est calculée en même temps que l’IS, et elle est due
lorsque l’entreprise dégage un résultat fiscal déficitaire ou lorsque le résultat
bénéficiaire est insuffisant pour dégager un impôt au moins égale à la cotisation
minimale. Ce montant minimum de la cotisation minimale ne peut être inférieur à
3000 DH
Crédit de cotisation minimale :
A compter de 2016, la cotisation minimale payée au titre d’un exercice
déficitaire ainsi que la partie de la cotisation qui excède le montant de l’impôt
acquitté au titre d’un exercice donné, ne sont plus imputées sur les exercices
suivants. Cet excédent reste acquis au trésor
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Le calcul de la cotisation minimale :

CM = 0.5%*{ CA(HT) + produits accessoires (HT) + produits financiers (Hors produits de


participation) + subventions et dons reçus.
NB: le taux est de 0.25% pour les produits pétroliers, le beurre, l’huile, la farine, l’eau et
l’électricité, médicaments…

Toutefois 0,5 est porté a 0,6 si le résultat hors amortissement est


déclaré négatif au titre de deux exercices consécutifs

La liquidation de l’impôt :
L’IS est acquitté sous forme de quatre acomptes provisionnels dont chacun est
égal au quart de l’impôt payé au titre de l’année précédente et cela avant
l’expiration de 3ème, 6ème, 9ème et 12ème mois à partir de début de l’exercice.
Lorsqu’à la fin de l’année, le montant des acomptes s’avère insuffisant pour
couvrir le montant de l’impôt ou de la cotisation minimale due, le reliquat est à
verser au percepteur des impôts au plus tard à la fin du 3ème mois suivant celui de
la clôture de l’exercice, soit le 31 mars pour les sociétés dont l’exercice coïncide
avec l’année civile.
Par contre, si la totalité des acomptes versés fait plus que couvrir le montant
de l’impôt ou de la cotisation minimale due, le reliquat est imputable sur les
acomptes de l’exercice en cours. Si toutefois, un reliquat persiste, la société
est en mesure d’en demander le remboursement dans le mois suivant la date
de dépôt de la déclaration annuelle.
La société est aussi dispensée de verser des acomptes supplémentaires si elle
juge qu’un ou plusieurs acomptes versés sont suffisants pour couvrir l’impôt
dont elle sera finalement redevable. A cet effet, elle doit souscrire une
déclaration 15 jours avant l’exigibilité du prochain versement à effectuer.
Toutefois si le montant de l’impôt dû s’avère supérieur de plus que 10% de
celui des acomptes versés, la société encourt une amende de 10% des droits
non versés et des majorations de 5% et de 0.5% pour chaque mois de retard.
Les acomptes provisionnels dus au titre d’un exercice sont calculés sur la
base de l’impôt ou de la cotisation minimale acquittés au titre de l’exercice
précédent.
Dans le cas où une société bénéficierait d’une période d’exonération de
l’impôt sur les sociétés ou de la cotisation minimale, l’exercice de référence
pour le calcul des acomptes est le dernier exercice clos de la période
d’exonération. Les acomptes sont calculés sur la base de l’impôt ou de la

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cotisation minimale qui auraient été normalement dus en l’absence de
l’exonération.
Les obligations des sociétés imposables à l’impôt sur les sociétés
1 : Les obligations déclaratives :
Toutes les sociétés assujetties à l’IS (qu’elles soient imposables ou exonérées)
doivent produire une déclaration au titre de chaque exercice.
Cette déclaration est à déposer d’après l’imprimé modèle n°8303 au même titre
que le paiement avant l’expiration du 3ème mois suivant celui de la clôture de
l’exercice, auprès de l’inspecteur des impôts directs au lieu de l’imposition de la
société au Maroc.
La déclaration doit comporter toutes les informations relatives à:
o l’identification de la société, son activité, la période d’imposition, au
chiffre d’affaires, au résultat fiscal, et aux références et montant des
acomptes versés durant l’année.
2 : Les obligations d’ordre comptable :
Les sociétés imposables à l’IS doivent aussi joindre à leur déclaration fiscale
d’autres documents notamment:
o Le tableau du résultat de l’exercice retraçant les différentes écritures
extra comptables qui permettent le passage du résultat comptable au
résultat fiscal, le relevé des frais généraux, l’état des immobilisations et
un relevé des amortissements et des provisions pratiqués au titre de
l’exercice.
Les entreprises imposables à l’IS sont tenues de produire l’ensemble des
documents comptables prévus par le code général de normalisation comptable. Il
s’agit :
o Du livre journal coté et paraphé par le juge du tribunal de 1ère instance.
o Du livre d’inventaire des biens figurant à l’actif, des stocks, et des
éléments du passif.
o Des différents comptes périodiques à savoir le bilan, le compte des
produits et charges.
L’ensemble de ces documents doit être conservé par les entreprises pendant
une période de 10 ans en vue de les produire en cas de contrôle fiscal.

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chapitre 2 : La taxe sur la valeur ajoutée
HISTORIQUE DES TAXES SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES AU
MAROC
Avant l’avènement de la TVA, deux systèmes d’imposition de la dépense
se sont succédés au Maroc

1) La taxe sur les transactions : Dès 1948, il fut instituée une forme
rudimentaire de l’imposition de la dépense, appelée « Taxe sur les
transactions » (dahir du 29/12/1948).Elle s’appliquait aux ventes réalisées
par les commerçants et les industriels, à l’exception des ventes au détail et
en demi gros, aux prestations de services, aux travaux de construction et
aux ventes de boissons dans les cafés, restaurants et tout établissement
similaire

2) La taxe sur les produits et la taxe sur les services ( TPS ) : Instauré
en1962. Ce nouveau système d’imposition était dualiste puisque basé sur
deux taxes d’économie différente : -La taxe sur les produits :Applicable
essentiellement aux opérations portant sur la fabrication de biens
matériels,avec l’octroi d’ un droit à déduction limité à la taxe sur les
produits ayant grevé les matières premières utilisées et le matériel de
production. -La taxe sur les services : Frappant les prestations de services
et certaines professions libérales sans aucun droit à déduction.(caractère
cumulatif) Les taux d’imposition de la TPS étaient au nombre de onze (
11 ),ils allaient de 4.17% à 30%.

INTRODUCTION

TVA

Loi cadre Nouveau système fiscal I.S

I.G.R

1° Volet: TVA En remplacement de la TPS

- Fusion des deux taxes -Extension du champ d’application au commerce


de gros

-Généralisation du droit à déduction -Contraction du nombre de taux

Conditions :
Nécessité d’une profonde
réflexion et d’une sérieuse
préparation tant sur le plan
17 technique que sur le plan
psychologique
-Exclure le secteur agricole

-Maintenir le niveau des recettes

-Agir le moins possible sur le niveau général des prix

Préparation de la réforme

Les données de départ

- Le principe de l’impôt a paiements fractionnés


- Le principe de la compensation aux frontières

Les problèmes à résoudre Définition du grossiste

-Sur le plan conceptuel


-Sur le plan technique
-Détermination des taux
-Incidences sur les coûts
-Incidences sur les prix

du projet de loi

CAMPAGNE D’EXPLICATION ET DE VULGARISATION

- Séminaires de formation et de vulgarisation au profit des


inspecteurs
- Tables rondes au niveau de la radio et de la TV
- Réunions d’informations tenues avec les organisations sociaux
professionnelles
- Élaboration et diffusion par l’administration fiscale de plusieurs
ouvrages et publications
- Mise à la disposition du public de lignes téléphoniques permanentes

ECONOMIE DE LA TVA MAROCAINE


GENERALITES

LA TVA AU MAROC ;

18
- Elle a constitué le premier volet de la réforme fiscale préconisée par
la loi cadre
- Elle a été instituée par la loi 30-85
30 85 votée le 24 novembre 1985 avec
effet (d’application) au premier avril 1986.
- Elle a remplacé la taxe sur les produits et la taxe sur les services
(TPS).
- La loi de finances pour 2006 a abrogé cette loi et l’a reprise dans le
titre III du livre d’assiette et du recouvrement
- Enfin en 2007 elle a été insérée dans le code général
général des impôts
(articles 87 à 125)
Caractéristiques :
qui n’appréhende le revenu qu’au qu
moment où il est dépensé; et non
Impôt indirect lorsqu’il
’il est acquis (cas de l’impôt
direct)

La TVA est

lié à la matérialité de l’opération et ne


tenant compte ni de la situation, ni de
Un impôt réel la qualité de la personne effectuant la
dite opération (par opposition à l
La TVA qui est une taxe sur le chiffre d’affaires, met en présence deux
’impôt personnel )
catégories de redevable

Assujetti à la T.V.A

19
Le redevable légal de la TVA est appelé « assujetti » ;

- L’assujetti est la personne physique ou morale qui effectue des


opérations imposables de manière indépendante.
- Ne sont pas réputées « assujettis » les personnes qui sont liées par
un contrat de travail ou par tout autre lien de subordination, quand
bien même
ême elles réalisent des opérations entrant dans le champ
d’application de la TVA.

Caractère de l’opération et statut de la personne qui l’effectue

Sont sans influence sur l’exigibilité de la TVA :

- Le caractère occasionnel ou habituel de l’opération


- La situation
ituation de la personne au regard des autres impôts
- Le statut juridique de la personne qui effectue l’opération
- La forme de l’intervention de la personne
- Le résultat de l’opération
Ces règles consacrent le caractère d’impôt réel de la TVA dont
l’application
on reste liée à la matérialité de l’opération

Les deux principes fondamentaux régissant la T V A

1. LE PRINCIPE DE L’IMPOT A PAIEMENTS Fractionnels :


Ce principe veut que le redevable légal ne verse au trésor que la différence
entre la taxe collectée, auprès du redevable réel, et celle payée sur ses
achats.

Exemple: un importateur de jouets a fait entrer au MAROC pour


2000000dh de jouets sur lesquels il a payé à la douane 400000 de TVA.Il
revend sa marchandise à un grossiste pour 3600000 dh dont600000dh de
TVA.Ce
.Ce lot est revendu aux consommateurs pour un montant global de
4800000 (y compris 800000dh de TVA.

20
2. LE PRINCIPE DE LA COMPENSATION AUX FRONTIERES :
Ce principe veut que le produit exporté ne supporte que la TVA du pays
de destination. (il doit donc être détaxé a l ’exportation).

En résumé :

Comme toutes celles qui ont cours dans le monde, la TVA Marocaine
repose sur deux principes fondamentaux ;

•L’impôt à paiements fractionnés

•La compensation aux frontières


Permet une transparencence tout au long
des stades de production ainsi qu’au’au
niveau de tout le circuit de distribution
Le 1er principe

( ce mécanisme incite également à la facturation)

Evite la double taxation et place sur le


même pied d’égalité le produit local et le
Le 2ème principe
produit importé.
Principes généraux

DISPOSITIONS LEGALES, CODE GENERAL DES IMPOTS,


ARTICLE 87

La TVA s’applique aux opérations de nature:


- Industrielle
- Artisanale
- Commerciale
Ou relevant de l’exercice d’une
- Profession libérale (effectuées au MAROC et aux opérations)
- D’importation
DOMAINE D’APPLICATION DE LA TVA

21
TERRITORIALITE
Sont réputées effectuées au Maroc les:

Opérations de ventes Faites aux Conditions de livraison au


MAROC

Opérations autres Lorsque Le service ou le bien est


utilisé à l ’intérieur du
que les ventes territoire du MAROC

LE TERRITOIRE DU MAROC DOIT S’ENTENDRE DU TERRITOIRE


DU ROYAUME DELIMITE PAR SES FRONTIERES TERRESTRES
ET SES EAUX TERRITORIALES
Chapitre 1
LE CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA
C’est l’ensemble des opérations concernées par la TVA c’est-à-dire
c’est les
opérations imposables et celles exonérées.
Opérations Imposables
En vertu des dispositions des articles 89 et 90 il y a lieu de distinguer deux
catégories d’opérations imposables:

22
a. Les opérations obligatoirement imposables.
b. Les opérations imposables par option (ou assujettissement
volontaire.
a. Opérations obligatoirement imposables
Elles sont citées à l’article 89 et peuvent être, d’après leur nature, classées
en quatre grandes catégories.
- Les opérations portant sur les biens meubles.
- Les opérations portant sur les immeubles.
- Les livraisons à soi-même.
- Les opérations de prestations de services
I)Opérations sur biens meubles
Elles sont visées aux paragraphes 1,2,3,6 et 8 du I de l’article 89 du.CG I

1°) les ventes et livraisons effectuées par les entrepreneurs de


manufacture.

Fabrique,extraie,transforme des
produits ou en modifie l’état
Entrepreneur
Personne
de Procède à l’assemblage, au coupage, montage,
qui
manufacture morcellement ou à la présentation commerciale

Fait effectuer par des tiers les opérations


énumérées ci dessus

2°) Les reventes en l’état effectuées par :

Les commerçants importateurs. Ventes en l’état de produits


importés.

Les commerçants grossistes Inscrits à l’impôt


professionnel en tant que grossiste

23
Les commerçants revendeurs ayant réalisé Autres commerçants
L’année précédente
nte un chiffre d’affaires
égal ou supérieur à 2 000 000 DH. revendeurs

3°) Opérations d’échange

Exemple:Un ébéniste donne à un ferronnier du mobilier qu’il a fabriqué,


en échange de grilles en fer forgé façonnées par ce dernier.

4°) Cession de stocks

II) Opérations portant sur les biens immeubles

Elles sont visées au paragraphe4du I de l’article 89 et regroupent:

- Les travaux immobiliers


- Les travaux de lotissement
- La promotion immobilière
1°) Les travaux immobiliers :

24
La construction, la réparation, la transformation et l’entretien
d’immeubles constituent des opérations obligatoirement imposables.

2°) Opérations de lotissement :

La TVA devra être appliquée sur les montants des travaux effectués

N.B : La vente de lots de terrains viabilisés reste un acte civil et ne doit


pas être soumise à la TVA.

3°) Les opérations de promotion :

Sont réputés promoteurs les personnes qui sans avoir la qualité


d’entrepreneurs procèdent à l’édification d’un ou de plusieurs immeubles
en vue de les vendre.

En conséquence toute opération de vente effectuée dans ce cadre par ces


personnes constitue une opération obligatoirement imposable.

NB: Pour les immeubles destinés à la location ou l’usage personnel voir la


livraison à soi-même de biens immeuble

LES LIVRAISONS A SOI MEME

La loi instituant la T.V.A, distingue entre les opérations de livraison a soi


– même portant sur les biens

Meubles (art 89 – 6°) et celles portant sur les biens immeubles (art 89- 7°)
.

1) Livraison à soi-même de biens meubles :

Chaque fois qu’un entrepreneur de manufacture ou un commerçant


revendeur assujetti, prélève pour ses propres besoins ou pour ceux de son
entreprise, un produit qu’il fabrique ou une marchandise dont il fait le
commerce, il effectue au regard de la T.V.A, une opération imposable

Cette opération est désignée sous le vocable de « livraison à soi-même »


de biens meubles

25
Toutefois, aux termes des dispositions de l’article 89 –I-6°, ne sont pas
passibles de la taxe au niveau de la consommation intermédiaire, les
livraisons à soi-même portant sur des matières ou produits consommables
ouvrant droit à déduction et utilisés dans une opération taxable ou
exonérée avec droit à déduction.

2) Livraison à soi-même de biens immeubles

Les personnes qui édifient occasionnellement des constructions pour leurs


besoins privés ou pour ceux de l’exploitation de leur activité ; effectuent
au sens de la loi une opération de livraison à soi-même de construction
obligatoirement imposable.

Exemple : Le fonctionnaire qui construit une villa qu’il destine à son


habitation personnelle ou à la location doit être (sous réserve de
l’exonération prévue pour l’habitation personnelle n’excédant pas une
surface couverte de 300 m²), recherché en paiement de la taxe. Le même
sort doit être réservé à l’entreprise qui construit un hangar pour abriter ses
marchandises. En conclusion, l’impossibilité de l’opération de livraison à
soi-même, trouve sa justification dans le fait que la T.V.A doit rester un
Impôt assurant une certaine neutralité au niveau de la concurrence entre
assujettis.

PRESTATIONS DE SERVICES

En matière de TVA, la notion de prestation de services est très large et


recouvre en général les opérations autres que les livraisons de biens
meubles et immeubles corporels, le texte de loi les énumère dans l’ordre
suivant

1°) Les opérations d’hébergement et ou de vente de denrées ou de


boissons à consommer sur place.:

Par hébergement il faut entendre la fourniture du logement; qu’il s’agisse


de location de chambres d’hôtel, de villas ou d’appartements meublés.
Ces opérations sont imposables à la TVA. Sont également à soumettre à
l’impôt les recettes relatives aux extras (blanchissage, téléphone, location
de coffres forts etc.…).Par vente de denrées ou de boisons à consommer
sur place, il faut entendre les opérations de consommation effectuées en
tous lieux : restaurants, pâtisseries aménagées pour la consommation sur

26
place, débits de boissons, wagons restaurants, buffets, stands, foires,
expositions etc.…

2°) Les opérations d’installation ou de pose, de réparation ou de façon :

Les opérations de l’espèce qui peuvent porter aussi bien sur des biens
meubles que sur des biens immeubles, sont effectuées par des personnes
qui fournissent leur travail autrement qu’en qualité de salariés et qui
appliquent leur industrie à des objets ou articles dont ils ne sont pas
propriétaires ; elles constituent de ce fait des opérations imposables.

2) Les locations portant sur les locaux meublés ou garnis y compris les
éléments incorporels du fonds de commerce, les opérations de transport,
de magasinage et de courtage, les louages de choses ou de services, les
cessions et les concessions d’exploitation de brevets, de droits ou de
marque et d’une manière générale toute prestation de services.

Il s’agit donc de toutes les opérations et activités qui relèvent du louage


d’industrie ou du contrat d’entreprise donnant lieu à la perception de
rémunérations diverses (participations, redevances, royalties etc.…)

3°) Les opérations de banque et de crédit change.

En général, toutes les commissions et intérêts perçus (à l’exception de


ceux expressément exonérés par la loi) au titre d’opérations de banque ou
d’opérations financières constituent des rémunérations de services rendus
et sont de ce fait imposable à la TVA.

4°) Les professions libérales

Il s’agit d’opérations effectuées dans le cadre de leur profession par toute


personne, association ou société au titre des professions libérales
énumérées à l’article 89 , 12°, a, b, c.

Sont concernées par ces dispositions les professions libérales liées à la


justice (avocats, aouls, notaires, huissiers de justice etc.) et les docteurs
vétérinaires.

Sont également obligatoirement imposables au titre de leur profession les


architectes, métreurs vérificateurs, géomètres, topographes arpenteurs,
ingénieurs, conseil et expert en toute matière (experts comptables,
comptables agréés, consultants, etc.)*

27
OPERATIONS IMPOSABLES PAR OPTION

BIEN QU’EFFECTUANT DES OPERATIONS EXONEREES OU


SITUEES HORS CHAMP, CERTAINES PERSONNES SONT
AUTORISEES A OPTER POUR L’ASSUJETTISSEMENT A LA TVA.

•Les commerçants exportateurs de biens et de services hors champ pour


leurs C.A à l’exportation.

•Les petits fabricants et petits prestataires (exonérés)

•Les revendeurs en l’état de produits dont le CA réalisé l’année


précédente est < 2.000.000 drh)

Cette option est subordonnée à l’envoi d’une déclaration au service des


impôts, laquelle prend effet à l’expiration d’un délai de 30 jours à compter
de la date de son envoi.

L’option, peut porter sur:


Elle doit être maintenue
- Toute, ou une partie de l’activité pour une période d’au
moins trois ans consécutifs
- Les ventes à un ou à plusieurs clients

LES EXONERATIONS EN MATIERE DE TVA

- PRINCIPE ET DEFINITION
- CLASSIFICATION
- OPERATIONS CONCERNEES
- MODALITES D’OCTROI

PRINCIPE

Pour des raisons d’ordre social, économique, fiscal, culturel ou politique,


certaines opérations, bien qu’entrant dans le champ d’application de la
TVA, en sont expressément exonérées par la loi.

28
Classification

Toutes les exonérations ont pour point commun la non application de la


TVA en aval (au moment de la vente ou de la livraison) néanmoins elles,
peuvent être différenciées selon qu’elles sont de droit ou soumises à
formalités (critère administratif) ou encore selon que la taxe payée en
amont pour leur réalisation est récupérable, ou non (critère économique)

Ainsi le critère administratif permet de distinguer l’exonération


automatique, c’est à dire de droit - comme celle dont bénéficient, par
exemple, les produits de première nécessité ou le matériel agricole - de
l’exonération subordonnée à une autorisation préalable de
l’administration, le plus souvent matérialisée par une attestation délivrée
par le service d’assiette, (biens d’équipements et autres matériels
exonérés).

Le critère économique quant à lui permet de distinguer entre trois


catégories d’exonérations selon l’incidence de la TVA amont sur le prix
de revient et sur la trésorerie de l’assujetti.

Les trois catégories d’exonérations sont :

29
OPERATIONS
NS CONCERNEES

Dispositions légales

En ce qui concerne la T.V.A marocaine le critère de classification des


exonérations, notamment à l’intérieur, se base sur le critère économique
précité.

En effet l’article 91 du C G I concerne les exonérations sans droit à


déduction, l’article 92 est réservé à celles avec droit à déduction, enfin
l’article 94 traite de l’achat en suspension de la T.V.A.

L’article 93 fixe les conditions d’exonération du logement social et des


coopératives alors que l’article 124 énumère les exonérations soumises à
formalités.

Les exonérations à l’importation quant à elles sont insérées dans l’article


121 du même code.

Exonérations sans droit à déduction

I°) DE PLEIN DROIT (sans


( formalités)

•Ventes
Ventes de denrées et de produits de première nécessité :le pain ,le
couscous, les farines et semoules, le lait et le beurre en vrac de fabrication
artisanale, le sucre brut, les produits de la pêche et la viande fraîche, les
dattes conditionnées au Maroc ainsi que les figues et les raisins secs,
l’huile d’olive dee production artisanale, les bougies et paraffines, le bois
en grumes et le liège à l’état naturel ainsi que le crin végétal, le sucre et

30
les produits pharmaceutiques revendus en l’état par des commerçants
assujettis, les médicaments antimitotiques

•Ventes portant sur: les tapis d’origine artisanale de production locale, les
timbres fiscaux, les prestations fournies par les compagnies d’assurances,
les ouvrages en métaux précieux fabriqués au Maroc, les journaux, les
livres les papiers d’impression des journaux, la musique imprimée, les
films cinématographiques documentaires ou éducatifs.

•Ventes et prestations effectuées par les petits fabricants et les petits


prestataires dont le C.A annuel ne dépasse pas 500.000 DH, les
exploitants de douches publiques de hammams et de fours traditionnels.

•Les opérations de L.S.M d’habitation (sous certaines conditions


effectuées par les personnes physiques, les sociétés civiles immobilières,
les entreprises pour le compte de leur personnel ou par les coopératives
pour le compte de leurs adhérents.

•Les prestations de services fournies par: les professions libérales liées à


la médecine, à l’exclusion des docteurs vétérinaires. Les centres de
gestion de comptabilité agréent.

Les prestations de services afférents à la restauration, au transport et aux


loisirs scolaires fournis par les établissements de l’enseignement privé

Les opérations financières de banque ou de crédit effectuées; par l’état ou


pour l’état, au profit des étudiants de l’enseignement privé et de la
formation professionnelle, par le FEC aux collectivités locales, par les
organismes au titre du crédit foncier et à la construction se rapportant au
logement social… .

Les opérations et les prestations fournies par: les coopératives et leurs


unions*, les associations reconnues d’utilité publique, les sociétés
mutualistes et les institutions sociales de salariés, la fondation Hassan II
pour la lutte contre le cancer, la fondation Cheikh Zaidi, la ligue nationale
de lutte contre les maladies cardiovasculaires, les associations d’usagers
des eaux agricoles, l’office national des œuvres universitaires sociales et
culturelles, la Banque Islamique de Développement… .

2°) EXONERATIONS SANS DROIT A DEDUCTION SOUMISES A


FORMALITES

31
Opérations concernées

Ventes de papier destiné à l’impression des journaux lorsqu’il est dirigé


vers une imprimerie ventes d’appareillages spécialisés pour handicapés

Formalités

1 °) Papiers destinés à l’impression


l’impression des journaux

2°) Matériel spécialisé pour handicapés

Conditions d’exonération des coopératives (art 93, II)


Les activités se limitent à la collecte de matières
premières auprès des adhérents en vue de la
revente, sans limite de chiffre d’affaires
Bénéficient de
l’exonération les
coopératives dont Le chiffre d’affaires annuel < à 10 000 000 DH,
lorsqu’elles exercent une activité de transformation
à l’aide de moyens industriels

32
EXONERATIONS AVEC DROIT A DEDUCTION

Exonérations avec droit à déduction sans formalités

- Les produits livrés et les services rendus à l’exportation


- Les engrais
- Les produits phytosanitaires et le matériel agricole (voir liste art
92,5°)
- Le transport international
- Produits et équipements pour hémodialyse, les médicaments pour le
traitement du diabète, de l’asthme, des maladies cardio-vasculaire
et du sida
- La construction de campus et de cités universitaires réalisés dans le
cadre d’une convention avec l’État (délai de 3ans ,500chambres au
moins ,2lits par chambre)
- Les marchandises placées sous les régimes suspensifs en douane
- Les opérations de vente, de réparation et de transformation des
bâtiments de mer, ainsi que les produits destinés à y être incorporés.
- Les opérations réalisées par: les sociétés SO.NA.D.A.C et SALA
ALJADIDA, la fondation Mohammed VI de promotion des œuvres
sociales de l’éducation formation, les agences pour la promotion et
le développement économique et social du nord, du sud et de
l’oriental et l’agence spéciale Tanger Méditerranée
- Les opérations et activités de Bank Al Maghreb, des banques
offshores, des sociétés holding offshore.
- Exonérations avec droit à déduction sans formalités
- Les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones
franches
- Les fournitures de bureau acquises par les banques offshores
- Les prestations de restauration fournies par les entreprises à leur
personnel
Exonérations avec droit à déduction soumises à formalités

- Les engins et filets de pêche acquis par les professionnels de la


pêche maritime
- Biens d’équipement, matériel et outillage à inscrire dans un compte
d’immobilisation acquis par: les assujettis, les diplômes de la
formation professionnelle, les établissements de l’enseignement
privé et de la formation professionnelle (acquis pendant les 24 mois
partir du début d’activité)

33
- Biens d’équipement, matériel et outillage acquis par: les
associations s’occupant d’handicapés, le croissant rouge marocain,
la fondation Cheikh Zaid et par les banques offshore
- Les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents
acquis par les T.I.R
- Les services liés au transport international
- Les véhicules neufs à utiliser comme taxi acquis par les personnes
physiques
- Les biens ,marchandises, travaux et prestations destinés à être livrés
à titre de dons à l’État aux collectivités locales ,aux établissements
publics et aux associations reconnues d’utilité publique par les
personnes physiques ou morales marocaines ou étrangères, ces
mêmes dons lorsqu’ils sont financés par l’U.E ou accordés par le
Maroc aux pays étrangers.
- Les matériels éducatifs scientifiques ou culturels importés en
franchise de taxe conformément aux accords de l’UNESCO
- Les engins et filets de pêche acquis par les professionnels de la
pêche maritime
- Les opérations de construction de logements sociaux ****
- L’acquisition des biens et services nécessaires à l’activité des
titulaires de permis de recherche d’hydrocarbures ainsi que leurs
contractants et sous contractants
- Acquisitions de biens et de marchandises par les non-résidents
d’une valeur de 2000dh et plus
- Les biens et services acquis ou loués par les entreprises étrangères
de tournage de films
- Les opérations de construction de logements sociaux ****
Les travaux de restauration des monuments historiques classés

Les marchandises, travaux ou prestations qu’acquièrent : les missions


diplomatiques et leurs membres ayant le statut diplomatique (sous réserve
de la réciprocité) ainsi que les organisations internationales et régionales
et leurs membres accrédités au Maroc.

Conditions d’exonération du logement social (art 93, I)

34
NB : Les extensions de logements déjà existants ne sont pas
concernées par l’exonération

Les taxes amont sont récupérés par le biais du remboursement dans


la limite de la taxe appliquée sur le montant obtenu par différence
entre la valeur TTC de la construction et le prix d’acquisition du
terrain (àà exclure factures de + de 4 ans)

FORMALITES

Les engins et filets de pêche

Biens d’équipement, matériel et outillage à inscrire dans un compte


d’immobilisation acquis par: les assujettis, les diplômés de la formation
professionnelle, les établissements de l’enseignement privé et de la
formation professionnelle
ionnelle

35
Biens d’équipement, matériel et outillage acquis par: les associations
s’occupant d’handicapés, le croissant rouge marocain, la fondation Cheikh
Zaid et par les banques offshores

Les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents acquis par
les T.I.R

36
Dons

Il s’agit des dons à l’État par des personnes morales marocaines ou


étrangères ou par l’État aux autres États et ceux financés par l’union
européenne

Véhicules à usage exclusif de taxi

37
Entreprises étrangères de tournage de films

Services liés au transport international

38
Restauration des monuments historiques

Diplomates

ACHATS EN EXONERATION (régimes


( suspensifs)

Bénéficient de ce régime les:

Biens

Exportateurs de Services

D’engins et de filets de pêche

Fabricants et revendeurs d’engrais

De biens d’équipement.

39
N.B : Sont concernés uniquement les achats de marchandises matières
premières et emballages irrécupérables (sauf pour les exportations pour
lesquels il est admis l’achat en suspension des services*)
services*) avec un plafond
n’excédant pas le CA réalisé l’année précédente sous
sous le régime de
l’exonération.

Formalités

Exonérations à l’importation

En plus de reprendre la plupart des exonérations prévues à


l’intérieur (denrées et produits de première nécessité, biens
d’équipements, médicaments) l’article 12 3 exonère à
l’importation les opérations et les produits suivants :
- Échantillons sans valeur marchande
- Les monnaies et métaux précieux destinés à Banque el
Maghreb
- L’or fin en lingots ou en barre
- Les pois chiches, lentilles et fèves à l’état naturel

40
- Les bulbes oignons tubercules, racines tubéreuses griffes et
rhizomes en repos végétatif
- Animaux vivants de race pure (équidés, bovins, ovins,
caprins et camélidés) les autruches et leurs œufs à couver.
- Guides et dépliants
- Livres avec reliure autre que de luxe
LES REGLES D’ASSIETTE
ASSIETTE
SITUER LE MOMENT D’EXIGIBILITE DE L ’IMPOT (fait
générateur).

LE CALCUL DE LA TVA A PAYER, OBEIT A DES REGLES


BIEN PRECISES. CES REGLES CONSISTENT A:.

• SITUER LE MOMENT D’EXIGIBILITE DE L ’IMPOT (fait


(
générateur).

• DETERMINER SON ASSIETTE(ou BASE).

• APPLIQUER LE TARIF CORRESPONDANT.

• IMPUTER LES DEDUCTIONS AUTORISEES.

41
BASE IMPOSABLE
La base imposable est constituée par tout ce que perçoit
l’assujetti, en contrepartie de l’opération imposable.
Principaux éléments constitutifs de la base imposable
• Valeur nue de la marchandise

• Frais à Complément de prix (révision de prix, montants


compensatoires).

• la charge du vendeur (transport, emballages)*.

• Complément de prix (révision de prix, montants compensatoires).

• Produits financiers (intérêt de crédit ou de dépôt).

• Recettes accessoires (ventes de déchets ’emballages).

• Droits et taxes (droits de douane).

Eléments à retrancher:
• Réductions de prix (rabais, remises, ristournes justifiées)

*Cas particuliers:

• Entreprises dépendantes.

• Echange et compensation.

ENTREPRISES DEPENDANTES

42
Lo
rsq
ue l’entreprise dépendante n est pas assujettie, la base
imposable de ‘ l entreprise vendeuse est assise sur les prix pratiqués
par sa filiale.

Il n’y a pas lieu d’appliquer la dépendance lorsque la société


dépendante est elle aussi assujettie, ou lorsque la proportion des
ventes faites à des tiers, au même prix, est égale ou supérieure au
taux de l’impôt.
l’impôt

LIVRAISON A SOI-
SOI MEME

ECHANGE (entre assujettis)

La base imposable pour chacun des assujettis sera le prix du produit


échangé.

REVENDEURS EN L ’ETAT

Le CA doit s’entendre du CA total y compris les opérations exonérées ou


situées hors champ.
43
PROMOTEURS ET LOTISSEURS

LE TARIF DE L ’IMPOT

1°) LES TAUX « AD VALOREM » (ils sont au nombre de 4)

• Le taux réduit de 7% (denrées et produits de large


consommation, et certains services (location de compteurs
d’eau et d’électricité…)

• Le taux réduit de 10% (péage des autoroutes; hébergement et


consommation n sur place dans les hôtels, professions libérales
liées à la justice et les docteurs vétérinaires)

• Le taux réduit de 14% (transport,


(transport, électricité, beurre...)
beurre

• Le taux normal de 20% (pour les autres opérations taxables)

2°) LES TAXES SPECIFIQUES (elles sontt au nombre de 3)

• La taxe de 100 drh par HL (vins et boissons alcoolisées)

• La taxe de 5 drh par gramme (or et platine)

44
• La taxe de 0,1 drh par gramme (argent)

Taux d’incidence

Les taux de 20,, 14,10 et 7% sont des taux légaux (Tl): ils s’appliquent sur
une base hors taxe pour donner l’impôt;

Le taux d’incidence(Ti)
(Ti) quant à lui doit s’appliquer sur un montant TTC
pour donner la TVA incluse dans le dit montant:

45
CALCUL DU TAUX D ’INCIDENCE A PARTIR DU TAUX
LEGAL

IV-LES DEDUCTIONS

L’assujetti est autorisé à déduire de la taxe collectée celle ayant grevé ses
achats:

• 1°) De biens constituant des immobilisations et figurant en tant


que telles en comptabilité.

• 2°) de biens ne constituant pas des immobilisations (valeurs


d’exploitation))

• 3°) de services

-Paiement
Paiement de la taxe

-Règle du -Mention
Mention de la taxe sur la facture

Décalage d’un mois (sauf


( pour les immobilisations)

46
-Globalité de l’imputation

-Règle du Report de crédit (Pas de remboursement du crédit*)

Exclusions du droit à déduction

Sont exclus du droit à déduction:

-Les biens, produits et services non nécessaires à l’exploitation.

-Les biens et services utilisées pour la réalisation d’opérations exonérées


(art 91) ou situées hors champ.

Les produits pétroliers utilisés comme carburants, sauf le gasoil utilisé par
les entreprises de transport ou par les entreprises pour le transport de leurs
marchandises

-Les véhicules de transport privé de personnes, a l’exclusion de ceux


acquis par les entreprises de location de voitures *

-Les frais de mission et de réception.

Remise en cause de la déduction (régularisations)

Disparitions non justifiées

• Reversement de la TVA déduite

Non respect du délai de conservation (immobilisations)

• Reversement égal à 1/5 par année ou fraction d ’année restant à


courir pour le respect du délai de conservation ( 5 ans ).

Biens utilisés à un usage mixte

• Déduction initiale = TVA payée x Prorata (calculé sur la base année


(n-1))

• Régularisation dans le temps( quand la variation du prorata d ’une


année à l ’autre est supérieure à 5%).=( #ce entre déduc.initiale et
déduc.réelle)/5

Paiement par espèces de factures d ’un montant=ou >à 10.000dh

• Réduction de 50% de la TVA déductible.

47
EXEMPLE CHIFFRE n° 1

Principe d’application du prorata

Le prorata doit être défini chaque fin


le principe de d ’année à partir des opérations réalisées au
l ’application du cours de la dite année. Il sera utilisé pour le
prorata calcul des déductions au cours de l ’année
suivante.

Pn = prorata calculé
à partir des éléments
de l’année «n »

NB:: Les entreprises nouvelles sont autorisées par la loi,à utiliser pour la première
année d’activité, un prorata prévisionnel.
prévisionnel

48
Calcul du prorata (Cas du bien à usage mixte)

Le prorata est Numérateur


une fraction N/D

Dénominateur

Numérateur CA taxable(ttc).

+CA exo(art.92 et 94)

+Taxe fictive correspondante

Numérateur.
Dénominateur
+CA exo(art 91)

+CA hors champ

APPLICATION n° 1
Une entreprise imposée sous le régime du BNR a réalisé en 2007 les
opérations suivantes:
NATURE DE L’OPERATION MT.HT
EXPORTATION DE CONSERVES DE TOMATES 2000000
VENTES à L’INTERIEUR DE CONSERVES DE 3000000
TOMATES
VENTES à L’INTERIEUR DE TOMATES FRAICHES 500000

49
Le 15 juin 2008 cette entreprise achète un camion sur lequel elle a
payé un montant de TVA de 100000 dh. Quel sera le montant de
TVA à déduire par l ’entreprise au titre de l ’acquisition du camion?
SOLUTION A. n° 1
1°Calcul du prorata
NUMERATEUR

DENOMINATEUR

PRORATA

2°Calcul de la déduction autorisée

50
APPLICATION n°2
Une entreprise imposée sous le régime du BNR a réalisé en 2007
les opérations suivantes:
NATURE DE L’OPERATION MT.HT
EXPORTATION DE CONSERVES DE TOMATES 2000000
VENTES à L’INTERIEUR DE CONSERVES DE 3000000
TOMATES
VENTES à L’INTERIEUR DE TOMATES FRAICHES 500000

Le 15 juin 2008 cette entreprise achète un camion sur lequel elle a


payé un montant de TVA de 100000 dh. Quel sera le montant
de TVA à déduire par l ’entreprise au titre de l ’acquisition du
camion?
A la fin de l ’année 2008 elle constate que le prorata réel de
l’exercice est de 86%.
Procéder à la régularisation qui s ’impose début 2009.
SOLUTION A.n°2

Pi = 92% Pn = 86% Pi - Pn = - 6%

Di = 92 000 Dn = 100 000x86% = 86 000

2009 86% 6% 86000 1200

Pi - Pn est supérieur à 5% d’où régularisation


(Di - Dn)/5 étant positif l’entreprise doit procéder
à un reversement de 1200 dh.

51
LE REMBOURSEMENT

Le remboursement est ouvert aux assujettis effectuant des opérations


exonérées avec droit à déduction(art 92) ou sous les régimes suspensifs (art
94)Les entreprises qui cessent leur activité peuvent obtenir le remboursement
du crédit résultant de la règle du décalage.

Il s ’agit là d ’une dérogation à la règle du report de crédit


Il est cependant prévu un plafond de remboursement(égal à la taxe
fictive calculée sur la base du CA réalisé sous le bénéfice des
opérations sus visées).

Le remboursement est donc Pour être remboursable une taxe


le prolongement de la doit remplir toutes les conditions
déduction de déductibilité .*

Le remboursement est trimestriel et Avec un délai de


doit être liquidé dans les quatre mois. forclusion d une année

Une demande
Le dossier de
remboursement Les justificatifs du CA réalisé sous le régime des
doit comprendre. exonérations sus visées

Les justifications de la TVA payée( sur achats)

52
REGIMES D ’IMPOSITION

IL EXISTE DEUX REGIMES

DECLARATION MENSUELLE DECLARATION TRIMESTRIELLE

• CA taxable > • CA taxable=ou < 1000000


dh
1.000.000 dh
• Etablissements
• Sociétés étrangères saisonniers

• option • Nouveaux assujettis pour


l ’année en cours

A DEPOSER EN

F. M . A. M . J. J . A. S. O. N. D. J Avr Jul. Oct Jan.

ET VERSER EN MEME TEMPS LA TAXE DUE

53
OBLIGATIONS DES ASSUJETTIS
Obligations fiscales

Déclaration d ’existence:( dans le mois qui suit le début


d ’activité)

Dépôt, auprès du receveur, de la déclaration de CA


(mensuellement ou trimestriellement selon le régime
d’imposition) accompagnée du paiement (en
joignant éventuellement les factures d’achat des biens
d’équipement).

Dépôt de la déclaration de prorata avant le 1er Avril.

Dépôt de la déclaration de cessation(en cas de cession


ou de cessation dans le mois qui suit la cessation) avec
versement de la taxe résultant de la régularisation
des déductions et des clients débiteurs

Obligations comptables

54
Tenir une comptabilité régulière

Déposer chaque année une copie du bilan et les pièces


annexes

Délivrer aux acheteurs des factures avec mention du


numéro d’identification, de la TVA due et des références
de paiement.

Déclarations
Déclaration d’existence
Déclaration périodiques de chiffre d’affaires
Déclaration de prorata

DEFAUT DE DEPOT DE DECLARATION

55
Travaux dirigés

56

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