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L’IMPOT SUR LES

REVENUS
3 SECTION 1 Le champ d’application

SECTION 2 Le fait générateur


CHAPITRE
SECTION 3 La base d’imposition

SECTION 4 Le régime d’imposition

SECTION 5 La détermination de l’impôt

SECTION 6 Les obligations des contribuables

SECTION 7 Les sanctions


1
SECTION 1: LE CHAMP D’APPLICATION
11. Revenus imposables
Sous réserve de convention internationales, bilatérales ou multilatérales,
sont imposable à l’IR, sauf s’ils en sont expressément exonérés par les
disposition du CGI, tous les revenus de quelque nature qu’ils soient,
réalisés à Madagascar par les personnes physiques ou morales y
possédant ou non d’établissement stable, non soumises à l’IRSA dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur ou égal à Ar 20 000 000
ou par celles optant pour le régime du réel.
L’expression « établissement stable » désigne une installation fixe
d’affaires par l’intermédiaire de laquelle l’entreprise exerce tout ou partie
de son activité́ .
Un établissement stable comprend notamment :

a) Un siège de direction;
b) Une succursale;
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c) Un bureau;
d) Une usine;
e) Un atelier; et
f) Une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une carrière ou tout autre lieu
d’extraction de ressources naturelles.
g) Un chantier de construction, un projet de montage ou d’installation ou
des activités de supervision liées à ce projet, mais seulement si ce chantier
de construction, ce projet ou ces activités durent plus de six mois;
h) La fourniture, par une entreprise, de services, y compris de services
conseils, par l’intermédiaire d’employés ou autre personnel engages par
l’entreprise à cette fin, mais seulement si des activités de cette nature se
poursuivent (pour le même projet ou un projet connexe) à Madagascar
pour une période ou des périodes totalisant plus de 183 jours d’une
période de 12 mois commençant ou s’achevant au cours de l’année fiscale
concernée.

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L’expression « établissement stable » ne comprend pas :
a) L’utilisation d’installations pour le stockage ou l’exposition de biens ou
de marchandises appartenant à l’entreprise;
b) L’exploitation d’un stock de biens ou de marchandises appartenant à
l’entreprise aux seules fins de stockage ou d’exposition;
c) L’exploitation d’un stock de biens ou de marchandises appartenant à
l’entreprise aux seules fins de transformation par une autre entreprise;
d) L’exploitation d’une installation fixe d’affaires aux seules fins d’acheter
des marchandises ou de réunir des informations pour l’entreprise;
e) L’exploitation d’une installation fixe d’affaires aux seules fins d’exercer,
pour l’entreprise, toute autre activité ́ de caractère préparatoire ou
auxiliaire;
f) L’exploitation d’une installation fixe d’affaires aux seules fins d’exercice
cumulé d’activités mentionnées aux alinéas a à e, à condition que l’activité
d’ensemble de l’installation fixe d’affaires résultant de ce cumul garde un
caractère préparatoire ou auxiliaire. »
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12. Personnes imposables

I- Les personnes morales et les personnes physiques


répondant aux conditions d’éligibilité fixées à l’article 01.01.02
sont imposables à l’IR en raison de l’ensemble de leur revenus.

II- Les personnes dont la résidence habituelle est située hors


de Madagascar sont imposable en raison de leurs seuls
revenus de source malgache

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III- Est passible de l’impôt sur les revenus, toute personne non
immatriculées effectuant :
-Des importations ou des exportations de biens
-toute transaction de biens et/ou services entre les personnes
immatriculées et les personnes non immatriculées.

IV- Les personnes physiques non immatriculées résidentes ou


non, les personnes morales n’ayant pas de siège social à
Madagascar, réalisant des revenus comme il est défini à l’article
01.01.04 3° b, sont passibles de l’Impôt sur les Revenus.»

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13. Les revenus exonérés

Le code général des impôts en son article 01.01.03 donne une liste
exhaustive des revenus exonérés :

1- Les intérêts versés par la Caisse d’Epargne de Madagascar ;

2- Les intérêts versés par le Trésor dans le cadre d’un emprunt national 

3- Les intérêts servis aux bons de caisse ;

4- Les produits ainsi que les plus values de cession des actions ou parts
sociales détenues par les sociétés par actions de droit malgache ayant
principalement pour objet de prendre de participations minoritaires dans
le capital social des entreprises en phase de création ou existantes ;

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5- Les revenus réalisés par les missions religieuses, églises et les
associations cultuelles régulièrement constituées dans les conditions
de l’ordonnance n°62 117 du 1er octobre 1962, les associations
reconnues d’utilité publique, par décret, ainsi que les organismes
assimilés dont les revenus sont utilisés exclusivement au
financement de leurs actions à caractère éducatif, culturel, social ou
d’assistance au développement économique.
Toutefois, l’exonération ne s’applique pas en ce qui concerne les
établissements de vente ou de services appartenant aux organismes
et associations sus visés ;

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ILLUSTRATION

L’Eglise FIANGONANA, fait partie et/ou est exploité par des missions religieuses,
églises, associations et organismes visés par l’article 01.01.03-5° et 6°.
Outre ses activités habituelles - elle dispose d’un Centre de formation professionnelle
FIANARANA.
Ce centre de formation exerce les activités suivantes :
•-  Formation : ouvrage et bois, BTP, ouvrage métallique, mécanique
•-  Production : prestation de services réalisée auprès des clients externes (réalises au
prix du marché)

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6- Les revenus réalisés par les organismes ou associations sans but
lucratif ayant pour objet exclusif la promotion des PME.

7- La rémunération de services rendus à l’extérieur sur des aéronefs ou


navires appartenant à une société nationale malgache de transports
aériens ou maritimes.

8- Les intérêts versés par le Trésor public et la Banque centrale auprès


d’autres Etats ou organismes financiers étrangers ayant accordés des
aides, sous forme de prêts, à la réalisation d’investissement à
Madagascar,

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9- La rémunération des services de communication fournis de
l’étranger via les satellites

10- Les dividendes des personnes physiques

11- Les primes de réassurances cédées par les compagnies


d’assurance de droit malgache au profit des compagnies de
réassurance étrangères n’ayant pas de siège stable à
Madagascar.

12- Exonération des dividendes perçues par la société mère


de sa filiale.
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SECTION 2: LE FAIT GÉNÉRATEUR

Pour les bénéfices et tous autres revenus non salariaux


réalisés, le fait générateur est réputé intervenu à la date
de clôture de l’exercice.

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ILLUSTRATION :

Taux suivant LF 2012 (entrée en vigueur 1er janvier 2012) = 21% Taux
suivant LF 2013 (entrée en vigueur le 1er janvier 2013) = 20%

→ Exercice clôturé au 31 décembre 2012 : taux appliqué dans la


déclaration déposée avant le 15 mai 2013 = 21%

→ Exercice clos au cours de l’année 2013 (Exercice à cheval – exemple


clôturé au 30 juin 2013) : taux appliqué = 20% (fait générateur de
l'impôt au 30 juin 2013, postérieur à l'entrée en vigueur de la LF 2013).

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SECTION 3: LA BASE D’IMPOSITION
3.1 Le régime du réel

Le résultat comptable est la résultante du total des produits


et celui des charges d’un exercice. Il y a lieu de rappeler le
principe de l’indépendance de l’exercice qui prévoit que le
résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le
précède et de celui qui le suit. Pour sa détermination, il
convient de lui imputer les transactions et les événements
qui lui sont propres, et ceux là seulement

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Pour les personnes ayant un chiffre d’affaires inférieur à Ar
200 000 000 adjudicataire des marchés publics et soumises à
la TVA selon les dispositions des articles 06.02.01 et suivants,
exerçant des activités multiples :
-Produits et charges relatifs aux marchés publics à exclure de
la base de calcul du résultat d’ensemble ;
-Les déficits subis relatifs aux activités des dits marchés
publics sont non déductibles
Admission en charges déductibles du résultat imposable à l’IR
de la personne immatriculée, de la totalité des achats de
biens et de services, effectués auprès des personnes non
immatriculées, ayant fait l’objet de retenue et de versement
de l’IR de 5%
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3.2 Le bénéfice imposable

Le résultat net comptable est la résultante du total des


produits calculés (ou rectifiés) et celui des charges
calculées (ou rectifiées) d’un exercice, autrement dit, le
bénéfice imposable ou la base imposable est déterminé à
partir du bénéfice comptable auquel on opère des
corrections en plus ou en moins compte tenu des
dispositions fiscales en vigueur.

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3.2.1 Les produits imposables (ou produits calculés)

Les revenus régulièrement comptabilisés, mais qui ne doivent pas


être pris en compte dans les produits imposables (exonérés) par les
dispositions expresse de la loi sont à défalquer du résultat
comptable.

Exemple : plus value de la cession d’un immeuble figurant au bilan


de l’entreprise

Reprise sur provisions pour dépréciation des stocks et des


portefeuilles aux titres des années antérieures à N.

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3.2.2 Les charges déductibles (ou charges calculés)
Les charges comptables doivent être retraitées en tenant compte des
dispositions prévues par les textes fiscaux en vigueur.

3221- Généralités
Pour être admises en déduction des bénéfices imposables, les charges
doivent respecter les trois conditions suivantes :
Condition de forme, de preuve  et de fond.

Condition de forme :
Il faut que les charges soient légitimes et qu’elles soient appuyées de
pièces justificatives probantes.

Condition de preuve :
Les charges doivent être enregistrées dans la comptabilité ;
correspondre à une charge réelle.

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Condition de fond:
Les déductions des charges doivent remplir les situations ci-après :

1- Les charges doivent être engagées dans l’intérêt direct de


l’entreprise (exclusion des charges somptuaires ou charges afférentes à
des actes anormaux de gestion…) ;

2- Les charges doivent entraîner une diminution de l’actif de


l’entreprise ou être destinées à parer à une dépréciation de cet actif ;
Par conséquent, ne constitue pas une charge déductible les dépenses
ayant une contrepartie, soit l’entrée d’un nouvel élément de l’actif
immobilisé (acquisition d’une voiture), soit la disparition d’une dette
aux capitaux propres et passifs.

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3- Les charges ne doivent pas avoir été déjà prises en compte lors de la
détermination du bénéfice brut ;
Exemple : un vol de marchandises se traduit normalement par une
diminution de stocks finals au compte de résultat. Il ne doit pas être
tenu compte une deuxième fois au titre de charges (pertes).

4- Elles doivent être à la charge effective de l’entreprise


Exemple : un matériel pris en location simple par l’entreprise ne peut
donner lieu à un amortissement.

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3222- Examens de certains postes de charges

60- Achats consommés


Les achats consommés doivent concerner l’exploitation normale de
l’entreprise. Les comptes 602 « autres approvisionnements » et 606
« achats non stockés de matières et fournitures » doivent attirer
l’attention du vérificateur pour tester s’il y a un double
comptabilisation.
Des achats de produits locaux par les industriel et exportateur ainsi que
des achats de tabacs en feuille par les collecteurs agréés auprès des
personnes non immatriculées et ayant fait l’objet de retenue à la
source et de versement d’impôt sur les revenus.

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61- Services extérieurs
•Location 
•Loyers : les loyers qu’une entreprise paie à raison
des biens qu’elle prend en location

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• Droit d’entrée : le droit d’entrée versé par le locataire commerçant à
un propriétaire louant un immeuble est considéré comme un
financement de l’acquisition d’un droit de propriété commerciale. A
cet effet, il ne saurait être déduit du bénéfice imposable.
• Pas de porte : il représente le droit au bail versé par un nouveau
locataire à l’ancien. Il est considéré comme élément constitutif du
fonds de commerce qui est une immobilisation incorporelle, donc non
déductible.
• Entretien, réparation et maintenance
Les dépenses d’entretien et de réparation ayant pour objet de maintenir
les éléments de l’actif en bon état (réfection des peintures,..) ou de les
maintenir en état d’utilisation (remplacement d’une pièce
défectueuse,…) sont déductibles. Par contre, les dépenses
d’investissements relatifs aux aménagements modifiant la consistance
des immobilisations ou aux renouvellements prolongeant la durée
d’utilisation des immobilisations ne sont pas déductibles.
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62- Autres services extérieurs

•Honoraires : les honoraires et autres frais payés à l’occasion des litiges


fiscaux sont assimilés au paiement du principal auquel ils se rapportent
et par suite, ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à
l’IR. Il en est de même pour les litiges se rapportant aux infractions
régissant le prix et le ravitaillement.

•Publicité : les dépenses y afférentes sont déductibles lorsque la


publicité est utilisée dans le cadre normal de l’entreprise.

•Echantillons : les dépenses rattachées aux échantillons distribués sont


déductibles lorsque leur montant n’est pas exagéré

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• Cadeaux, catalogues et imprimés : les montants des cadeaux à la
clientèle est admis en déduction. Il en est de même pour les
catalogues et imprimés partagés.

• Dons et libéralités : les dons et libéralités ne sont pas déductibles car


ils sont considérés comme utilisation des bénéfices.

• Frais postaux et de télécommunications : seules les communications


d’ordre professionnel sont déductibles.

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63- Impôts et taxes et versements assimilés
En principe, les impôts et taxes se rapportant à l’exploitation sont
déductibles (impôt foncier, droit d’enregistrement,…) toutefois, les
impôts à caractère personnel ne sont pas déductibles (IR,..)
Cas des amendes, pénalités et sanctions :
•En général, les pénalités encourues dans l’exercice d’une activité
professionnelle sont déductibles (excepté celle à caractère pénal)
•Les pénalités infligées pour violation de la législation économique et
pour violation des règles concernant l’assiette de l’impôt ne sont pas
déductibles (sauf les pénalités encourues en matière de
recouvrement) ;
•Si l’impôt n’est pas déductible, les pénalités de recouvrement ne le
sont pas davantage.

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Remarque : en ce qui concerne la déduction des amendes pénales se
rapportant à l’exercice des activités professionnelles, c’est le condamné
seul qui doit en supporter le coût (principe de personnalité des
sanctions). Ainsi, la déduction reviendrait à mettre à la charge de l’Etat
une partie de l’amende.

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64-Charges de personnel

Ce sont des sommes versées et des avantages accordés aux salariés en


contre partie des services actuels ou passés.

Conditions de déductibilité :
•Existence d’une contrepartie de service rendu
•Les avantages accordés correspondent à un travail effectif et ne
présentant pas un caractère d’exagération
•Les salaires doivent être régulièrement déclarés à la CNaPS et ont
donné lieu à versement de l’IRSA.

Si l’IRSA est pris en charge par la société, il doit être rajouté à la base
imposable à l’IRSA du salarié.
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Ne sont pas admis en déduction:

Toutes rémunérations, sous quelque forme et sous


quelque dénomination qu’elles soient, attribués à
l’exploitant individuel ou à son conjoint.

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65- Charges financières

•Elles sont déductibles si elles sont contractées pour les besoins de la société
•Les intérêts versés aux sociétés à raison des sommes avancées en compte
courant des associés constituent des charges déductibles sous certaines
limitations : il faut que le capital ait été entièrement libéré ; l’intérêt
déductible est limité à celui pratiqué par la banque central de Madagascar
majoré de 2 points.
Application
Hypothèses :
•SARL au capital de AR 20 000 000 entièrement libéré
•Les associés X et Y ont versé dans la caisse sociale, en sus de leur part de
capital, au cours de l’exercice 2004 une somme de Ar 50 000 000 au taux de
20% l’an.
•Taux BCM : 10%

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Solution :
•Sur le plan comptable
Charges financières comptabilisées : 50 000 000 x 20% = 10 000 000
•Sur le plan fiscal
Intérêts comptabilisés : 50 000 000 x 20% = 10 000 000
Intérêts déductibles : 50 000 0000 x(10+2)%= 6 000 000
Intérêts non déductibles à rajouter au bénéfice imposable : 4 000 000

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68- Dotations aux amortissements, provisions, pertes de valeur

Les taux appliqués sont constants et ne doivent pas dépasser la limite


des taux fixés par décision du Ministre chargé de la réglementation
fiscale.
•Condition de forme de déductibilité : la comptabilisation des
amortissements et leur récapitulation sur un relevé spécial
•Condition de fond de déductibilité : il faut que l’amortissement
corresponde à un élément amortissable et une dépréciation effective
(effet irréversible).
Les dispositions fiscales autorisent la déduction du bénéfice imposable
des provisions et pertes de valeur constituées en vue de faire face à des
pertes ou charges nettement précisées et que des événements en cours
les rendent probables.

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Remarques :
• En tout état de cause, toute opération en compte
courant d’associé doit être matérialisée par une
convention dûment enregistrée, et régulièrement
comptabilisée.
• Par dérogation aux conditions générales de forme de
déductibilité des charges, un pourcentage de
déduction (2,5%) est appliqué aux opérations
effectuées auprès des fournisseurs non immatriculés.
(Abrogé décision n°10 du 18/12/2014)
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SECTION 4 : LE REGIME D’IMPOSITION
Pour les personnes réalisant un chiffre d’affaires et/ou revenus supérieur ou
égal à Ar 200 000 000 et en cas d’option à la TVA, le régime d’imposition est
celui du résultat réel.
Pour les personnes dont le chiffre d’affaire et /ou revenus est compris entre Ar
20 000 000 et Ar 200 000 000, le régime d’imposition est celui du réel simplifié.
Principe de de pleine concurrence pour une entreprise située à Madagascar
effectue une ou plusieurs transactions commerciales ou financières avec une
entreprise dans un Etat étranger.
Un déclassement de régime d’imposition pour insuffisance de chiffre d’affaires
peut être prononcé d’office par le Centre fiscal gestionnaire, et dont les
modalités seront fixées par texte règlementaire.
Toutefois le contribuable peut, sur demande, opter pour le maintien au régime
de l’effectif.
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SECTION 5 : LA DETERMINATION DE L’IMPOT

Le taux de l’impôt est fixé à 20 pour cent, le bénéfice imposable est arrondi au
millier d’ariary inférieur.

Toute exportation de biens effectuée par les personnes non immatriculées, doit
faire l’objet d’une perception d’impôt sur les revenus égal à 5% de la valeur des
marchandises au point de sortie.

Tout achat de produits locaux effectué par les industriels et les exportateurs ainsi
que tout achat de tabacs en feuille par les collecteurs agrées, auprès des
personnes non immatriculés, doivent faire l’objet d’une retenue à la source égale à
5% du montant de l’opération.

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ILLUSTRATION :
•Hypothèse commune :
Soit la société́ MANORINA œuvrant dans le secteur du BTP.
Acquisition 2 compacteurs au mois de mars de l’anné́e N : montant total = Ar 105 000 000
Droit à réduction au titre de cet exercice N :
Droit à réduction totale = (105 000 000 x 50%) x 20% = Ar 10 500 000

- Cas 1 : Supposons que :


IR année N = Ar 9000000
Minimum de perception = Ar 3 500 000
- Cas 2 : Supposons que
IR dû année N = Ar 9 000 000
Minimum de perception = Ar 6 500 000
- Cas 3 :
IR dû année N = Ar 3 000 000
Minimum de perception = Ar 3 500 000

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Toute importation de biens effectuée par les personnes non immatriculées
doit faire l’objet d’une perception d’impôt sur les revenus égal à 5% de la
valeur CAF ou valeur équivalente sur le marché des biens importés.
Exonération du minimum de perception pour les personnes exerçant
exclusivement des activités de marchés publics.

Exonération d’IR et du minimum de perception pour les entreprises


nouvellement créées, exerçant des activités industrielles, agricoles,
artisanales, minières, de transport, touristiques ou hôtelières, pour les
2premiers exercices;

Liquidation et perception de l’IRI lié à l’importation et à l’exportation par le


service des douanes;
Retenue à la source, déclaration et versement d’IRI, au taux de 5% par les
personnes immatriculées sur leurs achats de biens et/ou services auprès des
fournisseurs non immatriculés.
37
ILLUSTRATION :

Importation par Madame RASOA de 10 ordinateurs portables


d’un montant de Ar 30 000 000. Elle n’a pas de NIF. Avant
enlèvement :

- remplissage du formulaire de Document Administratif Unique


(DAU) au bureau de l’Administration douanière l’aéroport et

-  paiement de l’IRI au taux de 5% (IRI = 30 000 000 x 5% = Ar 1


500 000)

38
• ILLUSTRATION :

Achat riz de Ar 800 000 par un collecteur auprès d’un paysan ne


disposant pas de NIF.
→ Obligation du collecteur de retenir l’IRI correspondant à 5% de la
valeur de ses achats et de le reverser auprès du centre fiscal
gestionnaire de son entreprise.

→ Calcul de l’IRI
Valeur Achats (riz) =Ar 800 000
IRI correspondant (5%) = 800 000 x 5% = Ar 40 000

39
IRI des non résidents 17 (Art. 01.01.14-II)
1.1. Principes
-  Revenus concernés : revenus, perçus par des personnes non résidentes (n’ayant pas
d’installation fixe d’affaires à Madagascar), relatifs à des prestations matériellement
exécutées ou effectivement utilisées sur le territoire malgache (revenus de source
malgache)
- Taux : 10%

Que signifie le terme « matériellement exécutées ou utilisées à Madagascar » ?


Toutes prestations de service réalisées sur les eaux et territoires de Madagascar et/ou
qui y sont exploitées, une fois le service fait.

Quel est le régime fiscal des revenus des personnes morales ou physiques qui n'ont pas
de siège social ou de résidence à Madagascar?
Revenus de source malgache => imposable à Madagascar
IRI de 10% pour les personnes visées à l’article 01.01.05 II et 01.01.14 II
S’il existe une convention fiscale de non double imposition => application des
dispositions de cette convention
40
L’IRI constitue t-il un acompte ?
Non, l’IRI ne constitue pas un acompte de l’entreprise à faire valoir sur un quelconque
impôt.
Cet impôt est à la charge du prestataire étranger. La retenue à la source et le reversement
de l’IRI doivent être effectués:
-  soit par un représentant accrédité́ désigné́ par l’entreprise non résidente ;
-  soit, à défaut de représentant accrédité́, par l’entreprise bénéficiaire de la prestation.

Déductibilité́ de l’IRI sur les prestataires de service étrangers payé par la société́
bénéficiaire de la prestation?
Malgré́ le fait que c’est la société́ basée à Madagascar qui verse effectivement l’IRI au
Trésor Public, elle n’est que le redevable réel mais l’IRI est réellement supporté par la
société́ étrangère et ne peut donc être déduite de l’IR.

Est-ce que les recherches extérieures de clients sont soumises à l’IRI ?


Oui, si lesdites prestations, quelque soit leur nature, ont été matériellement fournies ou
effectivement utilisées à Madagascar.

41
Quelles sont les conditions de déductibilité ́ des charges liées au paiement de l’IRI sur les
prestataires de service étrangers ? Quels sont les textes de référence applicables ?
Textes applicables : Articles 01.01.04, 01.01.05-II, 01.01.14-II Conditions de déductibilité ́ :
-  retenue d'IRI de 10% ;
-  déclaration et le reversement du montant de l'impôt correspondant auxdites prestations ;
-  établissement des pièces justifiant la réalisation de l’opération (document tenant lieu de
facture).

Quelles sont les obligations fiscales des fournisseurs étrangers dans la mesure où ils ne
peuvent pas fournir les informations exigées ?
-  Nomination d’une personne accréditée, chargée d’effectuer la retenue, la déclaration et
le versement de l’IRI (accréditation obligatoire pour le cas des marchés publics);
- A défaut, le client doit s’en charger.

1.2. Calcul
Base imposable IRI = montants des sommes payées au prestataire étranger

42
En aucun cas, l’impôt calculé au titre d’un exercice ne peut être
inférieur au minimum fixé ci-dessous :
•Ar 100 000, majoré de 5p1000 du chiffre d’affaires annuel hors taxe de
l’exercice pour les personnes imposable exerçant des activités agricole,
artisanale, industrielle, minière, hôtelière, touristiques ou de transport ;
•Ar 320 000 majoré de 5p1000 du chiffre d’affaires hors taxe de
l’exercice pour les autres entreprises.
Toutefois, ce minimum est ramené à 1pour 1000 du chiffre d’affaires
hors taxe réalisé pendant l’exercice considéré pour les contribuables
vendant des carburants au détail.

43
SECTION 6 : LES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

Les entreprises individuelles et les personnes physiques soumises au


régime du réel simplifié sont astreintes à la tenue d’une comptabilité
suivant le système minimal de trésorerie ou comptabilité de trésorerie
faisant apparaître l’excédent brute d’exploitation, auquel sont joints : le
relevé des charges d’exploitation ; le tableau des amortissements.

Elles doivent tenir un registre des achats et des recettes. Ce registre est
coté et paraphé par l’inspecteur ou le contrôleur des impôts
territorialement compétent avant sa mise en service.

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Pour les personnes physiques soumises au régime du réel et les sociétés
quel que soit leur chiffre d’affaires sont astreintes, au point de vue fiscal, à
la tenue d’une comptabilité régulière et doivent fournir au plus tard le 15
mai une copie du bilan, un compte de résultat par fonction, un compte de
résultat par nature, un tableau de flux de trésorerie, un état de variation
des capitaux propres, l’annexe de leur états financiers, un état détaillé
des charges déductibles au niveau des trois chiffres du plan comptable en
vigueur, un relevé des amortissements.

Obligation de production d’un état séparé et détaillé des charges


exclusives et communes ainsi que des produits afférents aux marchés
publics effectués visés par les articles 06.02.01 et suivants et autres que
marchés publics de la période 45
SECTION 7: LES SANCTIONS
• Défaut de dépôt de déclaration Ar 100 000.

• Pénalité de retard : tout retard de paiement est passible d’un intérêt de


retard de 1p.100 du montant à payer par mois de retard sans que la
totalité des intérêts à payer soit inférieure à AR 2 000. Tout mois
commencé étant dû en entier.

• Toute insuffisance, inexactitude, omission, minoration ou fausseté


relevée dans toute déclaration périodique ou occasionnelle aux fins
d’imposition aux impôts, droits et taxes donne lieu au paiement d’une
amende égale à 40p. 100 du complément des droits exigibles.
46
Calculer le total à payer
Société Date de Redressement Redressement Redressement
paiement IR IR IR
2014 2015 2016
1 23 JUIN 2017 12 900 100 4 750 220 7 890 700

47
Calculer le total à payer
Société Date de paiement Redressement Redressement Redressement
IR IR IR
2013 2014 2015
1 20 DEC 2017 17 900 100 47 660 200 8 900 700
2 12 AOUT 2016 25 590 000 23 000 900
3 14 SEPT 2015 16 900 000 10 000 900
4 10 JANV 2016 23 500 200 7 070 000

48
TOAL Redressem Redressement Redresseme
paiement ent IR IR nt IR
2012 2013 2014
76 230 288,6 3 900 100 25% 42 760 220 13% 3 100 700 1%
53 097 150 22 590 000 22% 11 000 900 10%
31 861 364 4 980 000 26% 12 000 900 14% 3 600 900 2%
14 926 296 3 070 000 21% 6 700 400 9%
150 633 956 38 000 600 32% 44 900 000 20% 9 076 300 8%

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