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IMPOTS SUR LES

SOCIETES
PLAN DU COURS
DEFINITION GENERALE DE L’IMPOT
• Section1: Champ d’application
• Section 2: Définition et éléments caractéristiques du contrat des sociétés
• Section 3: Classification des sociétés commerciales
• Section 4 : Le régime fiscal des personnes morales
• Section 5 : Définition et Caractéristiques de L'IS
• Section 6: Modalité et calcul de L’IS
• Section 7: Paiement de l’IS
• Section 8: Les conditions de déductibilités d’une charge en fiscalité
• Section 9: Traitement de charges déductibles
• Section10: La comptabilisation de l’IS
DEFINITION GENERALE DE
L’IMPOT
C’est en 1936,dans son cours de finance publique que Gaston
jeze définit l’impôt comme étant:
« une prestation pécuniaire requise des particuliers et des
personnes publiques par voie d’autoritée à titre définitif et
sans contrepartie identifiable en vue de la couvertures des
charges publiques, et d’intervenir dans le domaine
économique et social ».
SECTION1: CHAMP
D’APPLICATION
• L’impôt sur les sociétés frappe l’ensemble des bénéfices et revenus réalisés par les
sociétés (entités) et autres personnes morales au Gabon.
• L'imposition des bénéfices réalisés par les sociétés commerciales soulèvent une question
fondamentale "qui est le redevable légal de l'impôt correspondant".
Le dispositif fiscal gabonais répond clairement à cette question en son article 5, qui
prévoit que "sont obligatoirement soumis à l'impôt sur les sociétés, les sociétés par
actions, les sociétés à responsabilité limitée, les sociétés coopératives, et les établissements
ou organismes publics". Aussi, les sociétés de personnes peuvent être soumises à l'IS par
option.
SECTION 2: DÉFINITION ET
ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES
DU CONTRAT DES SOCIÉTÉS
• 2.1: Définition
• Traditionnellement la société est une convention par laquelle deux ou plusieurs
personnes par un contrat affectent à une activité des biens en numéraire ou en nature
en vue de partager des bénéfices ou de profiter des économies qui pourraient en
résulter. Ces associés doivent s'engager à contribuer aux pertes.
• Les conditions économiques étant en constante évolution,elles influencent la législation
des sociétés commerciales et emporte la mutation du droit fiscal. Actuellement, il
conviendrait de retenir que la société est un acte juridique, il demeure qualifié d'acte
juridique original qui ne peut être classé dans une quelconque catégorie connue.
• La société devient donc une entité au sein de laquelle coexistent les règles contractuelles
et les règles institutionnelles.
SUITE
• 2.2: Eléments caractéristiques du contrat de société
Il s’agit de :
• la mise en commun des biens en nature (corporel, incorpore, brevet...) ou en
numéraire, apport en industrie (savoir-faire) par les associés;
• la vocation des associés à participer aux bénéfices et aux pertes: les bénéfices
comme les pertes doivent être repartis entre les associés selon les règles
préétablies librement dans le contrat ;
• Affectio societatis: la volonté des associés de participer à la vie de l'entreprise et
contribuer à la réussite collective.
SECTION 3: CLASSIFICATION DES
SOCIÉTÉS COMMERCIALES
• 3.1. Les sociétés de personnes
a) La société en nom collectif (SNC)
b) La société en commandite simple (SCS)
• 3.2. Les sociétés hybrides
a) La Société à Responsabilité Limitée (SARL)
b) La Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (SUARL)
• 3.3. Les sociétés des capitaux
a) La société anonyme (SA)
b) La SA unipersonnelle (même régime que la SA).
SUITE
• 3.4. Autres types de groupement assimilés

a) Les sociétés en participation;


b) Sociétés dérivées (GIE , Les associations et coopératives, etc.)
SECTION 4 : LE RÉGIME FISCAL
DES PERSONNES MORALES
4.1. Sociétés opaques
On dit qu'une société est opaque sur le plan fiscal lorsque
l'actionnaire s'efface derrière l'action (c.à.d. que l'actionnaire
n'existe pas).
Exemples:
• Sociétés par actions;
• SARL ;
• Sociétés coopératives et établissement ou organismes publics ;
• Organismes d'Etat jouissant de l'autonomie financière et toutes autres personnes
morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif.
SUITE
4.2. Sociétés transparentes
Il y a transparence lorsqu'à travers le groupement, on
voit l'associé.
Exemples:
• SNC;
• SCS;
• les sociétés en participation.
SECTION5: DÉFINITION ET
CARACTÉRISTIQUES DE L'IS

5.1.Définition
L'IS peut se définir comme un impôt direct frappant au taux de 30% ou 35%, l'ensemble des
bénéfices industriels et commerciaux réalisés par les sociétés commerciales et autres
groupements assimilés au titre d'une période de 12 mois correspondant à l'exercice budgétaire
ou à l'année civile.
5.2.Caractéristiques de l’IS
Il existe quatre grandes règles qui permettent de caractériser l'IS, à savoir:
• La globalité;
• L’annualité;
• La primauté des règles comptables pour déterminer le bénéfice;
• La territorialité.
SUITE
• a) Globalité
Par définition, l'IS est un impôt dû sur l'ensemble des revenus réalisés par des sociétés
commerciales et autres personnes morales assimilées. Par conséquent, les entreprises qui
réalisent à la fois des revenus rentrant dans la catégorie des BIC et dans d'autres
catégories (revenu purement civile) tels que les loyers sera imposé uniquement à l'IS sur
la totalité des revenus ainsi réalisés.
• b) Annualité
• Le principe de l'annualité de l'IS indique tout simplement que les charges et les
recettes à dotation annuelle devaient être prises en compte pour la détermination du
résultat imposable.
SUITE
C) Primauté des règles comptables pour déterminer l'assiette
Cette règle a deux significations:
1° Elle veut dire que le régime fiscal de l'IS est un régime du réel c'est-à-dire le résultat
imposable est déterminé à partir d'une comptabilité conformes aux normes comptables
OHADA et dûment certifié par un expert CEMAC.
2° Contrairement à certains impôts catégoriels, l'IS est assis sur un bénéfice réalisé et il est
exigible dès la réalisation de ce bénéfice. En l'absence des dispositions fiscales contraires, les
dispositions comptables sont d’applications constantes pour la détermination du résultat
imposable.
En cas d'incompatibilité entre les règles comptables et fiscales, il sera nécessaire de
procéder aux corrections positives (réintégrations) ou négatives (déductions) qui devront
être apportées au résultat comptable pour la détermination du résultat fiscal.
SUITE
d) La règle de la territorialité
1°Application de la règle
• Conformément à l'art 7 du CGI, l'IS atteint uniquement les bénéfices ou les revenus réalisés par les entreprises
exploitées au Gabon et ceux dont l'imposition est attribuée au Gabon par une convention fiscale internationale
relative à la double imposition. En application de cette règle, l'IS établit sur une cote unique au nom de la personne
morale implantée au Gabon et sur l'ensemble des activités exercées au Gabon au siège de la direction de cette
entreprise ou à défaut au lieu du principal établissement.

2° Conséquences de cette application


On peut citer :
• les sociétés gabonaises sont exonérées de l'IS en raison de leur exploitation directe à l'étranger qui échappe à
l'imposition gabonaise ;
• les sociétés étrangères sont imposées au Gabon à l'IS en raison des résultats de leur exploitation située au Gabon. Il
importe de noter que l'extraterritorialité des produits s'étend également aux pertes et aux charges. Aussi, une société
gabonaise n'est pas autorisée à retrancher de ce résultat au Gabon le déficit d'une succursale exploitée à l'étranger.
SECTION 6: MODALITÉ ET
CALCUL DE L’IS.
• L’IS est calculé à partir du résultat fiscal.
• Le résultat fiscal est égal au résultat comptable provisoire plus les réintégrations moins
les déductions.
• Le résultat comptable provisoire est obtenu en faisant la différence entre le total des
produits et le total des charges de la comptabilité générale.
• Les réintégrations sont les charges qui ont été déduites lors du calcul du résultat
comptable provisoire mais qui ne répondent pas aux conditions de déductibilités d’une
charges en fiscalité.
SUITE
• Les déductions sont les produits qui ont été imposé lors du calcul du résultat comptable
provisoire mais qui ne devraient pas l’être au regard des règles fiscales.
• L’IS est égal à 30% du résultat fiscal pour l’ensemble des sociétés hors mines et
pétroles.
• Ce taux est ramené à 35% pour les entreprises du secteur minier et pétrolier.
• Pour le calcul de l’IS, le résultat fiscal doit être arrondi au millier de francs inférieur.
L’IMPOT MINIMUM
FORFAITAIRE (IMF)
• L’IMF est payé dans deux (2) situations:
• Lorsque l’IMF est supérieur à l’IS;
• Lorsque le résultat fiscal est déficitaire.

• L’IMF est égal à 1% du chiffre d’affaires.


NB: - pour le calcul de l’IMF le résultat doit être arrondi au millier de francs inférieur.
- Les entreprises sont exonérées de l’IMF pendant les deux(2) premières années
d’exercices lorsqu’elles réalisent un résultat déficitaire.
SECTION 7: PAIEMENT DE L’IS
• L’IS est payé à partir de deux (2) acomptes et un solde.
• Les acomptes sont calculés à partir de l’impôt sur les sociétés de l’année précédente.
• Le premier acompte est payé au plus tard le 30 novembre de l’année N. Il est égal à ¼
de l’IS ou de l’IMF de l’année N-1
• Le deuxième acompte est payé au plus tard le 30 janvier de l’année N+1. Il est égal à
1/3 de l’IS ou de l’IMF de l’année N-1
• Le solde est payé au plus tard le 30 avril de l’année N+1.Il est égal à la différence entre
l’IS de l’année N et les deux (2) acomptes déjà payés.
SECTION 8: LES CONDITIONS DE
DÉDUCTIBILITÉS D’UNE CHARGE EN
FISCALITÉ.
• Pour qu’une charge en fiscalité soit déductible, elle doit respecter les conditions
suivantes:
• Etre exposée dans l’intérêt direct de l’exploitation;
• Etre appuyée par les justificatifs suffisantes;
• Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
• Etre comprise dans les charges de l’exercice au cours de laquelle elle a été
engagé.
• Ne pas être exclue des charges déductibles par détermination de la loi.
• Ne pas être considérée comme un acte anormal de gestion.
SECTION 9: TRAITEMENT DE
CHARGES DÉDUCTIBLES
• 9.1 Les commissions sur achats
Les commissions sur achats sont déductibles dans la limite de 5% du montant des
achats.

.9.2: Dons et libéralités


Les dons et libéralités pour être déductibles doivent être fait au Gabon à un organisme
d’utilité générale. Dans ce cas leurs déductibilités sont limités à 1/1000 du chiffre
d’affaires.

.9.3: Amendes et pénalités


Pour l’administration fiscale , les amendes et les pénalités ne sont pas déductibles.
SUITE
• 9.4: Impôts et taxes
Les impôts et taxes ne constituent pas de charges déductibles. Seul les impôts
professionnels sont des charges déductibles (Patente, licence, etc).
9.5 : Dépenses locatives.
Les dépenses locatives pour les immeubles constituent des charges déductibles. Par
contre les dépenses locatives des biens meubles au profits d’un actionnaire détenant au
moins 10% du capital social ne sont pas déductibles.
SUITE
9.6: Les cotisations sociales versées à l’étranger:
Les sommes versées aux caisses étrangères de cotisations sociales sont déductibles dans la
limite de 15% du revenu (salaire) brut alloué à l’assuré social lorsqu’elle relève d’un
caractère obligatoire.

9.7: Les indemnités de fonctions


Les indemnités de fonctions versées aux administrateurs des sociétés ne sont pas admises
en déduction, sauf-ci elles ont un caractère de salaire.
SUITE
9.8 : Les provisions pour congés payés
Les provisions pour congés payés ne sont pas de charges déductibles. En conséquence la
provision pour congés payés de l’exercice concerné doit être réintégrée et la provision
pour congés payés de l’exercice antérieur doit être déduite.
9.9 : Les intérêts des comptes courants
Pour que les intérêts des comptes courants associés soient déductibles, le capital social
doit être totalement libéré. Dans ce cas les intérêts sont limités à deux (2) conditions :
SUITE
• Le taux utilisé par l’entreprise ne doit pas dépasser le taux de la BEAC de
+2points;
• Pour les associés dirigeants, les sommes versées ne doivent pas excéder la moitié
du capital social.
9.9.1: Le report des déficits
Le déficit réalisé au cours d’un exercice est déductible du bénéfice fiscal des
exercices suivants jusqu’au cinquième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
SECTION10: LA
COMPTABILISATION DE L’IS
• Comptabilisation des Acomptes
30/11/N Débit 4492( état, acompte IS)
Crédit 5. (Compte de trésorerie)
S) Paiement 1er acompte

31/12/N Débit 891 ( IS) ou 895 (IMF)


Crédit 441 (état, IS à payer)
S) Comptabilisation impôt de l’exercice
SUITE

30/01/N+1 Débit 4492 (état, acompte IS)


Crédit 5. ( état, acompte IS)
S) Paiement 2ème acompte

• 30/04/N+1 Débit 441 (état, IS à payer)


Crédit 4492 (état, acomptes IS)
Crédit 5. ( compte de trésorerie)
S)Règlement solde de l’IS
MERCI POUR VOTRE ATTENTION!

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