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DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL ET L’I.B.

P
SELON LES INNOVATIONS FISCALES 2022 ET 2023
Par: Expert ARIS TONI KATUMBAYI

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Sommaire
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1. Introduction
2. Impôt sur le Bénéfice et Profit (IBP)
1.Redevable et contribuable de l’IBP
2.Base imposable
3.Détermination du résultat
4.Taux et calcul de l’IBP
5.Période imposable
6.Paiement de l’IBP
7.Déclaration de l’IBP
8.Comptabilisation de l’IBP
3. Illustrations pratiques
1. Introduction
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La production des états financiers fiables selon l’article 8 de l’Acte Uniforme
relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière « A.U.D.C.I.F » est un
impératif pour les entreprises installées en République Démocratique du
Congo et assujetties au Système comptable OHADA.
Cette production des états financiers de synthèse n’est rien d’autre que
l’aboutissement d’un certain nombre des travaux comptables et
extracomptables qui impliquent les tâches telles que la détermination du
résultat fiscal, le calcul de l’Impôt sur le Bénéfice et Profit, etc.
Ces quelques tâches citées ci-haut et leurs contours constituent la base du
présent article. Le système fiscal congolais reconnut par ses caractéristiques :
auto déclaratif, auto liquidatif, cédulaire et territorial, fournit des bases
nécessaires pour la détermination du résultat fiscal et le calcul de l’I.B.P.
Etant dans un environnement dynamique, un certain nombre d’innovations fiscales
ont été constatées avec l’avènement du code des impôts de mars 2021, de la Loi de
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finances n°21/2029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022 et celui de la Loi de
finances n°22/071 du 28 décembre 2022 pour l’exercice 2023. Ainsi, les opérateurs
économiques ne peuvent s’en passer, et ont le devoir de s’y conformer afin d’exercer
leurs activités lucratives dans le respect des dispositions légales en vigueur.
Ces innovations fiscales n’ont pas pour objet la modification des principes édictés
par l’A.U.D.C.I.F sur la comptabilisation des opérations réalisées par les
entreprises. Elles ne se limitent que sur les aspects fiscaux. C’est ainsi que la
comptabilité doit continuer à être tenue sur base des principes qui les régissent.
Néanmoins, en cas des discordances entre la comptabilité et la fiscalité, certains
éléments peuvent être traités en extracomptable. Car dans le domaine de la fiscalité
c’est la primauté des règles fiscales qui doit être observée.
Le présent numéro poursuit l’objectif d’apporter de la lumière sur les
préoccupations liées à la détermination du résultat fiscal, l’I.B.P, la détermination
du résultat net des entités, ainsi que la comptabilisation. Il est donc clair que son
contenu est destiné aux professionnels comptables, aux enseignants et chercheurs
intéressés par cette question en République Démocratique du Congo.
2. Impôt sur le Bénéfice et Profit « I.B.P »

5  C’est quoi l’I.B.P ?


L’I.B.P est une prestation pécuniaire requise sur le Bénéfice des entreprises, le
Profits des professions libérales et sur les sommes payées aux prestataires non
établis en République Démocratique du Congo.

 L’I.B.P fait partie de quel type d’impôt ?


Selon la classification traditionnelle des impôts, l’I.B.P fait partie des impôts
directs du fait que l’entité est contribuable et redevable au même moment.
Selon la classification économique, l’I.B.P fait partie des impôts sur les revenus.
Il est également appelé « impôt professionnel sur le bénéfice et profit ».

2.1. Redevable et contribuable de l’I.B.P

Les entreprises industrielles, commerciales, artisanales, agricoles, immobilières


exploitées en sociétés ou autrement sont considérées comme redevables et
contribuables de l’impôt sur le bénéfice et profit.
2.2. Base imposable

 Quelle est la base imposable à l’I.B.P ?


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La deuxième partie du code des impôts relative aux impôts sur les revenus, dans son article 27
précise que l’I.B.P atteint les éléments ci-après : les bénéfices de toutes entreprises industrielles,
commerciales, artisanales, agricoles ou immobilières ; les profits, quelle que soit leur
dénomination, des professions libérales, charges ou offices ; les sommes payées en rémunération
des prestations des services de toute nature fournies par des personnes physiques ou morales
non établies en République Démocratique du Congo.

 Point de vigilance
Le bénéfice (Résultat) à considérer comme base à l’I.B.P n’est pas le résultat comptable mais
plutôt le résultat fiscal. Les points qui suivront apporteront plus de lumière sur le passage du
résultat comptable au résultat fiscal.

2.3. Détermination du Résultat

2.3.1. Le résultat comptable


Le résultat d’une entreprise est à inscrire au passif du bilan dans la rubrique de capitaux
propres. Il peut être un bénéfice à enregistrer dans le compte (131), ou soit une perte à
enregistrer dans le compte (139). Lorsque le résultat de l’entité est un bénéfice il vient en
augmentation des capitaux propres, et une perte en diminution de ces mêmes capitaux.
Le bénéfice est réalisé par les entreprises alors que le profit concerne les
professions libérales.
7 Le résultat comptable est calculé par la différence entre les produits et les charges
(selon l’approche de gestion). Les charges sur le plan comptable sont des emplois
définitifs ou consommations de valeurs décaissés ou à décaisser par l’entreprise :
 Soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services
consommés par l’entreprise, ainsi que des avantages qui leur ont été consentis ;
 Soit en vertu d’une obligation légale que l’entreprise doit remplir ;
 Soit exceptionnellement, sans contrepartie directe.
Les produits sont les sommes ou les valeurs reçues ou à recevoir :
 Soit en contrepartie de la fourniture par l’entreprise de biens, travaux, services
ainsi que des avantages qu’elle a consentis ;
 Soit en vertu d’une obligation légale existant à la charge d’un tiers ;
 Soit exceptionnellement sans contrepartie.
Ils comprennent également pour la détermination du résultat avant impôt : la
production stockée au cours de l’exercice ; la production immobilisée ; les
reprises sur amortissements, provisions et dépréciations ; le prix de cession des
éléments d’actifs cédés ; Et les transferts des charges.
Point de vigilance

8 En vertu du postulat de la spécialisation d’exercices (cut off), les charges et


produits à considérer lors de la détermination du résultat d’un exercice
concernent exclusivement ceux qui sont effectivement nés de ce dernier et les
concerne.

Pour permettre l’analyse du résultat obtenu, le compte de résultat en Système


comptable OHADA révisé est présenté en huit soldes intermédiaires de gestion
ou paliers successifs suivants :
 132 Marge commerciale (MC) ;
 133 Valeur ajoutée (VA) ;
 134 Excèdent brut d’exploitation (EBE) ;
 135 Résultat d’exploitation (RE) ;
 136 Résultat financier (RF) ;
 137 Résultat des activités ordinaires (RAO) ;
 138 Résultat hors activités ordinaires (RHAO).
 131 ou 139 Résultat net de l’exercice.
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2.3.2. Passage du résultat comptable au résultat fiscal

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La détermination du résultat en fiscalité se fait également par la différence
entre les produits (imposables) et les charges (décaissables). La prééminence
des règles fiscales (code des impôts) sur celles édictées par l’AUDCIF est le
principe de base pour satisfaire la fiscalité.
Lorsque nous partons du résultat comptable pour pouvoir déterminer le
résultat fiscal, tout en sachant que les charges admises en comptabilité ne les
sont pas forcément en fiscalité et tous les produits comptabilisés ne sont pas
toujours imposables, nous devons procéder à un certain nombre de
retraitements fiscaux qui consisterons à des réintégrations et des déductions.
Les réintégrations correspondent aux charges non admissibles du point de vue
fiscal. Les déductions concernent des produits non imposables à l’IBP et ceux
qui sont déjà imposés dans d’autres cédules.
Il parait donc clair que ce passage est effectué en extracomptable et n’a aucune
incidence sur la passation des écritures comptables. La note 55 de la liasse
fiscale fournit un tableau indispensable pour renseigner le passage du résultat
comptable avant impôt au résultat fiscal.
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 Quelles sont les réintégrations à faire?

14 o Les charges relatives aux revenus déjà imposés dans une autre cédule, autre que
l’IBP. Par exemple, les charges d’entretien d’un bâtiment non affecté à l’exercice de
la profession, les dotations aux amortissements de ce bâtiment-là, etc. (Art. 43-5° de
l’O.L 69/009 de 1969)
o La partie de la dotation de l’exercice aux amortissements non admissible du point de
vue fiscal.
o Les dotations et charges pour dépréciation de l’exercice. (Art. 46-6 de l’O.L 69/009 de
1969)
o Les dotations et charges pour provisions. Sauf les provisions règlementées, provisions
pour reconstruction des gisements miniers, provisions pour la réhabilitation de cite,
provisions pour créances douteuses constituées par les établissements de crédit et de
microfinance. etc. (Art. 46-6 de l’O.L 69/009 de 1969 : Code des impôts 2021).

Néanmoins, la quotité du montant des provisions pour reconstitution de gisement


minier et des provisions pour réhabilitation de cite dépassant 0,5% du chiffre
d’affaires au titre de l’exercice au cours duquel elles sont effectuées est à
réintégrée. (Dispositions complémentaires dans le code des impôts 2021)
o Les impositions non déductibles de la base taxable à l’IBP. C’est le cas de
15 l’Impôt Exceptionnel sur la Rémunération des Expatriés (IERE).
o Les autres dépenses non nécessitées par l’exercice de la profession (Art. 46 de
l’O.L -69/009 de 1969). Par exemple, les dons et libéralités.
o Les indemnités de transport dépassant 4 courses de taxi pour les cadres et 4
courses de bus pour les autres membres du personnel. (Art. 48 de l’O.L 69/009 de
1969)
o Les indemnités de logement dépassant 30% de la base salariale imposable. (Art.
48 de l’O.L 69/009 de 1969)
o Les frais médicaux à caractère exagéré. (Art. 48 de l’O.L 69/009 de 1969)
o Les dépenses consistant en commissions, courtages, ristournes commerciales ou
autres, vacations, honoraires occasionnels ou non, gratification et autres
rétributions quelconques non justifiées par l’indication exacte du nom et du
domicile des bénéficiaires ainsi que de la date des paiements et des sommes
allouées à chacun d’eux. (Art. 43-5° de l’O.L 69/009 de 1969)
o Le montant de dépenses d’achat de petits matériels et
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outillage excédent la valeur ou seuil fixé par arrêté du
Ministre ayant les Finances dans ses attributions. (Art. 43
Ter A de l’O.L 69/009 de 1969)
o Les frais financiers, pour les immobilisations créées par
l'entreprise, appelé généralement coût d’emprunt. (Art.
43-4° Ter B de l’O.L 69/009 de 1969)
o Les tantièmes alloués dans les sociétés par actions aux
membres du Conseil Général. (Art. 46-4° de l’O.L 69/009
de 1969)
o Les frais généraux et frais d'administration du siège
social, du principal établissement ou de la direction
générale se trouvant à l'étranger. (Art. 72 de l’O.L 69/009
de 1969)
Innovations fiscales (Loi de finances du 31/12/2021, exercice 2022)

17 1) Les charges relatives au frais d’établissement, de recherche et développement de l’exercice


excédent le tiers du montant total supporté par l’entité au premier exercice. C’est parce que la
fiscalité considère ces charges comme des actifs à amortir en linéaire sur 3ans au minimum.
(Articles 41-10°-11° et 42 LF 2022)
2) les amendes, les confiscations et pénalités de toute nature, ainsi que les honoraires et frais
relatifs aux infractions. (Article 43-3° LF 2022)
3) 50% des frais de communication et 60% des frais de représentation (Article 43-7° LF 2022).
4) Les amortissements des immobilisations reçues par crédit-bail. (Article 41-7 LF 2022)
5) Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes, à des charges ou à des
dépréciations d’éléments de l’actif, à l’exception des provisions suivantes :
- provisions pour reconstitution des gisements miniers ;
- provisions obligatoires pour créances constituées par les établissements de crédit et de
microfinance conformément à la règlementation bancaire en vigueur et confirmées par les
commissaires aux comptes ;
- provisions obligatoires constituées, dans le cadre des engagements réglementés, par des sociétés
d’assurance et de réassurance conformément à la réglementation des assurances et confirmées par
les commissaires aux comptes. (Article 41-7 LF 2022)
6) Le supplément d’amortissement n’est plus à réintégrer à cause de la suppression de la
neutralité fiscale de l’écart de réévaluation. (Article 44 LF 2022)
Innovations fiscales (Loi de finances du 28 décembre 2022, exercice 2023)
18 1) L’excèdent de l'indemnité journalière de transport dépassant le coût du billet
pratiqué localement avec un maximum de six courses ( le législateur quitte de 04 à
06) de taxi pour les cadres et six courses (le législateur quitte de 04 à 06) de bus
pour les autres membres du personnel. Dans tous les cas, la réalité et la nécessité
du transport alloué à l'employé doivent être démontrées (Article 66 LF 2023).
2) 50% des frais de communication. Toutefois, les frais d’internet ne sont pas
réintégrés ( sont déductibles) à 100% pour autant que l’internet soit utilisé pour
des besoins exclusivement professionnels (Article 65 LF 2023).
3) 60% des frais de représentation comme dans la Loi de finances 2022 (Article 65
LF 2023).
4) Les libéralités, dons et subventions. Toutefois, leurs versements au Fonds Social
de la République, à des organismes de recherche, à des œuvres ou organismes
d’utilité publique à caractère philanthropique et social et à des associations
sportives, à condition que ceux-ci soient situés en République Démocratique du
Congo, sont admis en déduction dès lors qu’ils sont justifiés et dans la limite de
0,5% du chiffre d’affaires de l’exercice. (Article 65 LF 2023).
5) Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes, à des charges ou à des
dépréciations d’éléments de l’actif, à l’exception des provisions suivantes :
19  Provisions pour reconstitution des gisements miniers ;
 Provisions obligatoires pour créances par les établissements de crédit et de micro-finance
conformément à leurs réglementations spécifiques en vigueur et certifiées par le commissaire
aux comptes ;
 Provisions obligatoires constituées, dans le cadre des engagements réglementés, par des
sociétés d’assurance et de réassurance conformément à leurs réglementations spécifiques en
vigueur et certifiées par le commissaire aux comptes. (Article 65 LF 2023).
6) les dépenses engagées à l’occasion d’opérations qui conditionnent l’existence ou le
développement de l’entreprise mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions de
biens et de services déterminées, ne sont plus à réintégrer. (Article 63 LF);
7) le supplément d’amortissement redevient réintégrable à cause de la neutralité fiscale de
l’écart de réévaluation. (Articles 70 à 71 LF);
8) Intérêts servis aux associés ou actionnaires possédant en droit ou en fait la direction de
l’entreprise lorsque les sommes laissées ou mise à la disposition de l’entreprise excèdent pour
l’ensemble desdits associés ou actionnaires, le montant du capital social libéré (Article 64 LF);
9) Moins-value sur la cession d’une immobilisation réévaluée (Article 71 LF).
 Quelles sont les déductions à faire ?

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 Les produits déjà imposés dans d’autres cédules différentes de celle de l’IBP,
notamment celles du revenu locatif et du revenu mobilier, afin d’éviter une
double imposition. A titre d’exemples, nous pouvons citer : les dividendes ou
revenus des participations ; les revenus de titres d’emprunts émis par l’Etat,
les redevances et tantièmes alloués dans les sociétés par action de droit
national, les loyers reçus et enregistrés à titre de produits accessoires, etc.
(Art. 60 de l’O.L 69/009 de 1969)
 Les prélèvements de l’exercice sur les provisions et dépréciations déjà
frappés ou imposées (Reprises de dotations et charges pour provisions et
dépréciations).
 Les revenus déjà soumis à l’impôt spécial sur les profits excédentaires ou le
super profit pour les entreprises minières. (Art. 83 de l’O.L 69/009 de 1969)
D’après cette disposition légale, le super profit est dégagé sur base de
l’Excèdent Brut d’Exploitation calculé dans la comptabilité du titulaire. Il
parait donc clair que les revenus à réintégrer sont constitués des produits
allant de la marge commerciale à l’excèdent brut d’exploitation calculé en
comptabilité.
Innovations fiscales (Loi de finances du 31/12/2021, exercice 2022)
 Le 1/3 tierce de charges relatives au frais d’établissement, de recherche et développement à la
deuxième et troisième année d’amortissement lorsque la durée d’amortissement est de 3ans.
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Innovations fiscales (Loi de finances du 28 décembre 2022, exercice 2023)
 Plus-value sur la cession d’une immobilisation réévaluée (Article 71 LF)

2.3.3. Résultat fiscal provisoire


Le résultat fiscal provisoire se détermine à l’aide de la formule suivante :
Résultat fiscal provisoire = Résultat comptable ou Résultat avant impôt + Réintégrations - Déductions

2.3.4. Résultat fiscal définitif


Le calcul du résultat fiscal définitif s’effectue à partir du résultat fiscal provisoire à l’aide de la
formule suivante :
Résultat fiscal définitif = Résultat fiscal provisoire - Pertes professionnelles antérieurs – Amortissements Réputés Différés (ARD)
• Les Amortissements Réputés Différés (ARD) sont des amortissements enregistrés en comptabilité
dans des conditions normales, mais pour lesquels l’entité décide de différer (remettre à plus tard)
en totalité ou en partie la déductibilité fiscale à hauteur du montant ayant contribué à constituer ou
à accroitre la perte fiscale. (Art. 42 bis 3° de l’O.L 69/009 de 1969)
• Les pertes antérieurs et les amortissements réputés différés sont à éponger à concurrence de 60 %
du résultat fiscal provisoire de l’exercice au maximum. Au cas où il en reste toujours une partie,
celle-ci sera reportée pour le prochain exercice, afin qu’au minimum 40% du résultat fiscal puisse
servir de base à l’IBP. (Art. 42 Par.1. et 42 bis 3° de l’O.L 69/009 de 1969)
 Peut-on déduire également l’impôt minimum payé en cas de résultats déficitaires ?
Oui, l’article 42 Par.1. de l’O.L susmentionnée donne aux entités cette possibilité.

22  Est-il possible d’éponger les pertes antérieures pour le nouvel exploitant lors de l’achat d’une entreprise
déficitaire ou dans le cas de changement d’activité d’une entité qui conserve sa personnalité juridique ?
Non, au sens de l’article 42 bis 1° de l’O.L susmentionnée.

2.4. Taux et calcul de l’IBP


La base au calcul de l’IBP est le résultat fiscal définitif de l’entité.
En cas de bénéfice
 Combien à déclarer pour les grandes entreprises ?
 30% du bénéfice pour les entreprises soumises au régime du droit commun. (Art. 83 de l’O.L 69/009 de
1969)
 30% du bénéfice pour les entreprises minières.
 35% du bénéfice pour les entreprises pétrolières.

 Combien à déclarer pour les personnes physiques et morales étrangères non établies en RDC ?
 Le taux d’imposition est de 14% du chiffre d’affaires. (Art. 83 de l’O.L 69/009 de 1969)
Il est question des personnes physiques et morales n’ayant pas de siège social en R.D.C. C’est-à-dire ayant une
durée de séjour ne dépassant pas 6 mois. Car au-delà de cette durée, elles doivent être considérées comme
résidents et par conséquent, présenter les états financiers et payer l’IBP de 30% comme les autres entités.

Ces personnes sont taxées par la fiscalité congolaise lorsque le bénéficiaire de leurs services est sur le sol
congolais (la territorialité). Dans ce cas, ont dit que l’IBP est calculé sur le revenu brut.
 Combien à déclarer pour les entreprises de petite taille ?
Pour les entreprises de petite taille, l’IBP est basé sur le chiffre d’affaire et le secteur d’activité
23 de la manière suivante :
1. 1% du CA pour les activités de négoce (achats et ventes) ;
2. 2% du CA pour les activités de prestation de services.
Lorsqu’un contribuable exerce à la fois les activités de vente et de service, les chiffres d’affaires
respectifs sont cumulés et imposés suivant l’activité principale. (Art. 6 de l’O.L 13/006 de 2013)
Est dite Petite Entreprise, toute entité qui réalise un chiffre d’affaires annuel supérieur à
10.000.000,00 de Francs congolais et inférieur à 80.000.000,00 de Francs congolais. (Art. 1 de la
l’O.L 13/006 de 2003)
2.4.2. En cas de perte
L’IBP demeure obligatoire même en cas d’un résultat fiscal déficitaire. Dans ce cas, il est fixé à
1% du chiffre d’affaire. (Art. 92 par.1. de l’O.L 69/009 de 1969)

2.4.3. En cas d’absence du chiffre d’affaires pendant l’exercice


L’inexistence du chiffre d’affaires n’exempte pas les entités au paiement de l’IBP. Cet impôt
professionnel sera forfaitaire et se paiera de la manière ci-après :
- 2.500.000,00 Francs congolais pour les Grandes entreprises ;
- 750.000,00 Francs congolais pour les Moyennes entreprises ;
- 30.000,00 Francs congolais pour les Entreprises de petite taille. (Art. 92 par.2. de l’O.L 69/009 de
1969)
2.4.4. En cas de cessation d’activité
Les personnes physiques ou morales en cessation d'activités, sans s'être fait radier, selon le cas, au
registre du commerce et du crédit mobilier conformément à l'article 97 de l’Acte uniforme de
24 l’OHADA du 17 avril 1997 relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique ou de l’ordre de la corporation, sont soumises au paiement d’un impôt forfaitaire fixé à :

- 500.000,00 Francs congolais pour les Grandes entreprises ;


- 250.000,00 Francs congolais pour les Moyennes entreprises ;
- 30.000,00 Francs congolais pour les Entreprises de petite taille. (Art. 92 par.3. de l’O.L 69/009 de
1969)
2.5. Période imposable
L’article 74 de l’O.L 69/009 susmentionnée précise que l’impôt professionnel est établi dans tous les
cas sur l'ensemble des revenus constatés ou présumés de l'année civile antérieure. C’est ce qui fait
que les acomptes provisionnels de l’IBP de l’exercice N sont payés en fonction des revenus réalisés à
l’exercice N-1.
• IBP en cas de dissolution de société ou de cessation de profession dans le courant de l'année, par
suite de décès ou de toute autre cause
Dans ce contexte, une cotisation spéciale est réglée d'après les résultats de la période pendant laquelle
la profession a été exercée. (Art. 75 de l’O.L 69/009 de 1969)
• IBP en cas de dissolution de la société suivie d’une liquidation ou non, notamment dans le cas de
fusion ou de scission entrainant disparition de sociétés
La cotisation spéciale est établie sur les résultats accusés par le dernier bilan de liquidation ou établi
avant scission ou fusion de sociétés. (Art. 75 de l’O.L 69/009 de 1969)
2.6. Paiement de l’IBP
L’IBP se paye en termes des acomptes provisionnels pendant l’exercice et le
25 solde intervient à l’exercice suivant. Les acomptes provisionnels sont chacun de
20%. Ils sont versés à l’aide d’un bordereau de versement d’acomptes
provisionnels, suivant le modèle fixé par l’Administration des Impôts. (Art. 2
de la Loi 006/03 de 2003)

 Quelles sont les échéances de paiement des acomptes provisionnels pour les
moyennes et les grandes entreprises?

1. Avant le 01 juin N : 20% du montant de l’IBP de l’exercice précédent.


2. Avant le 01 août N : 20% du montant de l’IBP de l’exercice précédent.
3. Avant le 01 octobre N : 20% du montant de l’IBP de l’exercice précédent.
4. Avant le 01 décembre N : 20% du montant de l’IBP de l’exercice précédent.
Le solde de cet impôt devra être versé au moment du dépôt de la déclaration y
afférente au plus tard le 30 avril N+1. Lorsque la totalité des acomptes
provisionnels versés (80% sur base de l’exercice antérieur) est supérieur à
l’IBP déclaré, il se dégagera un crédit d’impôt.
Innovations fiscales (Loi des finances 2021, exercice 2022)
26
 Modalités de paiement de l’IBP pour les entreprises de petite taille

L’IBP de petites entreprises est payé en 2 quotités :


o 60% à titre d’acompte au plus tard le 31 janvier N+1, par une déclaration
auto liquidative ;
o 40% à titre de solde au plus tard le 30 avril N+1, à l’aide d’un bordereau de
versement. (Article 35)

2.7. Déclaration de l’IBP

Compte tenu de la caractéristique déclarative du système fiscal congolais,


l’impôt sur le Bénéfice et Profit (IBP) doit être déclaré par l’entité avant
d’être complètement soldé.
Modèle de déclaration de l’IBP pour les grandes et moyennes entreprises
27
2.8. Comptabilisation de l’IBP
 Paiement de l’acompte
D C LIBELLES D C
28
4492 Etat, avances et acomptes versés sur impôts x
521 Banque x
 Impôt sur le résultat à la fin de l’exercice : déclaration de l’IBP
D C LIBELLES D C
891 Impôts sur les bénéfices de l'exercice x
441 Impôts sur les bénéfices x

 Impôt minimum forfaitaire en cas de perte


D C LIBELLES D C
895 Impôts minimum forfaitaire (I.M.F) x
4412 IMF à payer x

 Paiement du solde lorsque les acomptes versés sont inférieurs à l’impôt à payer
D C LIBELLES D C
441 Impôts sur les bénéfices x
52 Banque x
449 Etat, avances et acomptes versés sur impôts x

 Cas de crédit d’impôt lorsque les acomptes versés sont supérieurs à l’impôt déclarer
D C LIBELLES D C
441 Impôts sur les bénéfices x
449 Etat, avances et acomptes versés sur impôts x
Illustrations pratiques

29 1. Au 31 décembre 2023, l’Entité MBUYAMBA SARL met à votre disposition les


informations suivantes en CDF :
• Capital social libéré 950 000 ;
• Intérêts des emprunts vis-à-vis des apporteurs 60 000, le montant de l’emprunt est de
1 000 000 remboursable sur 4ans au taux d’intérêt de 6% l’an ;
• 137 Résultat AO (SD) 32 000 ;
• 138 Résultat HAO (SC) 15 000 ;
• Intérêts de l’emprunt contracté pour la production d’une immobilisation en cours
58 000 ;
• IERE 25 000 ;
• Supplément d’amortissement de l’exercice 5 500 ;
• Les indemnités de logement dépassant 30% de la base salariale imposable 45 000 ;
• Les amortissements sur une immobilisation acquise par location-acquisition auprès d’une
Institution de crédit-bail agréée par la BCC 40 000 ;
• Les loyers reçus 22 000 ;
• Reprises des provisions 12 000.

Travail demandé : Déterminez la base à l’IBP 2023.


Solution

30 La Base à l’IBP est le résultat fiscal et non le résultat comptable.


Résultat comptable = R AO + R HAO
Résultat comptable : (- 32 000) + 15 000 = - 17 000
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions
Résultat fiscal : (- 17 000) + (25 000 + 45 000 + 40 000 + 5 500 + 60 000) –
(22 000 + 12 000) = 124 500
A l’absence des pertes antérieures et ARD, la base à l’IBP 2022 est de 124 500
L’IBP est de 30%, soit : 124 500 x 0, 3 = 37 350

NB :
o Les intérêts de l’emprunt contracté pour la fabrication de l’immobilisation en
cours n’ont pas été réintégrés à cause de l’écriture de l’incorporation dans le
coût de production passée en comptabilité avec l’usage du compte 787
Transferts de charges financières.
o Les intérêts des emprunts vis-à-vis des apporteurs est réintégrer parce que
somme de cet emprunt est supérieur au capital social libéré.
2. Pour la constitution de la JUKAS, les frais suivants ont été engagés par le notaire :
 Droit d’enregistrement 2 150 000 CDF
31  Coût des insertions au journal officiel 1 350 000 CDF
 Frais d’actes 600 000 CDF
 Honoraires du conseil juridique 1 400 000 CDF.

Quelle est la part des frais de constitution qui seront déductibles du point de vue fiscale pour le
premier exercice de cette entité ? Quel est le montant à déduire du résultat fiscal à la 2e et 3e
année ?

Solution
Frais de constitution : 2 150 000 + 1 350 000 + 600 000 + 1 400 000 = 5 500 000 CDF
Ces frais sont amortissables en linéaire sur 3ans au minimum, selon la Loi des finances 2022.
On aura : 5 500 000/ 3ans = 1 833 333 CDF, c’est la part déductible des frais de constitution
pour le premier exercice.
Pour le calcul de l’IBP à la fin de l’exercice, il faudrait réintégrer le reste,
soit : 5 500 000 – 1 833 333 = 3 666 667 CDF
A la 2e et 3e année, il faut déduire un montant de CDF 1 833 333, à cause du fait que cela
correspond à la charge déductible du point de vue fiscale pour chaque exercice, et que la
comptabilisation était effectué au premier exercice.
3. BALANCE AUXILIAIRE DES COMPTES DE GESTION DE LA SARL ATK AU 31/12/2023 EN CDF

COMPTES DESIGNATION DEBIT CREDIT


32
6011 ACHATS DES MARCHANDISES 320 000
6015 TRANSPORTS ET MANUTENTION 35 000
6021 ACHATS DES MATIERES PREMIERES 400 000
6025 DROITS DE DOUANE ET AUTRES FRAIS 80 000
6031 VARIATION DE STOCKS MARCHANDISES 350 000
6032 VARIATION DE STOCKS DES MATIERES PREMIERES 150 000

6033 VARIATION DE STOCKS AUTRES APPROVISIONNEMENTS 220 000


6044 FOURNITURES D'ATELIER 180 000
6052 ELECTRICITE 30 000
6056 ACHATS DE PETITS MATERIELS 2 000
6131 TRANSPORTS POUR LE COMPTE DE TIERS 56 000
6222 LOCATIONS 70 000
62411 ENTRETIENS ET REPARATION DES BATIMENTS 1 000 000
62412 ENTRETIENS DU BATIMENT MIS EN LOCATION 200 000
6281 Frais de téléphone 12 000
6316 FRAIS BANCAIRES 26 000
6372 PERSONNEL DETACHE 420 000 420 000
6464 VIGNETTES 103 000
6478 PENALITES D'ASSIETE 13 000
6593 CHARGES POUR DEPRECIATION DE STOCKS 100 000
6611 REMUNERATIONS DES NATIONAUX 280 000
6621 REMUNERATIONS DES ETRANGERS 30 000
6632 INDEMNITES DE REPRESENTATION 72 000
6672 REMUNERATION TRANSFEREE PERSONNEL EXTERIEUR 420 000
33 6712 INTERETS DES EMPRUNTS 12 000
6791 CHARGES POUR PROVISIONS POUR RISQUES 24 000
6813 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 365 000
6914 DOTATIONS AUX DEPRECIATIONS 46 800
6972 DOTATIONS AUX DEPRECIATIONS 8 000
7011 VENTES DES MARCHANDISES 1 850 000
7022 VENTES DES PRODUITS FINIS 2 100 000
7029 RISTOURNES ACCORDEES 500 000
7051 TRAVAUX FACTURES 10 000
7073 LOCATIONS 285 000
7122 SUBVENTIONS D'EXPLOITATION 200 000
7361 VARIATION DE STOCKS DES PRODUITS FINIS 15 000
7594 REPRISES DE CHARGES POUR DEPRECIATIONS 70 000
7721 REVENUS DE TITRES DE PARTICIPATION 300 000
7762 GAINS DE CHANGE FINANCIERS 1 200 000
7811 TRANSFERTS DE CHARGES D’EXPLOITATION 56 000
7871 TRANSFERTS DE CHARGES FINANCIERES 20 000
7972 REPRISES DE PROVISIONS FINANCIERES 64 000
8364 ABANDONS DE CREANCES CONSENTIS 210 000
8511 DOTATIONS AUX PROVISIONS HAO 125 000
8812 SUBVENTIONS D'EQUILIBRE 422 000
TOTAL 5 704 800 7 217 000
 Informations complémentaires
• Les 4 acomptes provisionnels versés s’élèvent à CDF 300 000.
• Les Pertes antérieurs s’élèvent CDF 250 000.
34 A partir de cette balance, nous allons :
o Déterminer le résultat fiscal, l’IBP à déclarer au titre de l’exercice 2023;
o Passer les écritures de la déclaration et du paiement de l’IBP ;
o Présenter le compte de résultat ;
o Présenter la note annexe du passage du résultat comptable au résultat fiscal.
 Résultat fiscal et IBP
Résultat comptable = Résultat des Activités ordinaires (137) + Résultat Hors Activités Ordinaires (138)
Résultat comptable : 1 425 200 + 87 000 = 1 512 200
Les réintégrations :
 62412 Entretien du bâtiment mis en location 200 000
 6281 Frais de téléphone 50% : 12 000 x 0,5 = 6 000
 6632 Indemnité de présentation 60% : 72 000 x 0,6 = 43 200
 6478 Pénalités d’assiette 13 000
 6593 Charges pour dépréciation de stocks 100 000
 679 Charges pour provision pour risques 24 000
 6914 Dotations aux dépréciations 46 800
 6972 Dotations aux dépréciations 8 000
 7029 Ristournes accordées 500 000
 8364 Abandons de créances consentis 210 000

Total réintégrations CDF 1 151 000


Les déductions :
 7073 Locations 285 000
35  7594 Reprises de charges pour dépréciations 70 000
 77 Revenus de titres de participation 300 000
 7972 Reprise de provisions financières 64 000
Total déductions CDF 719 000

Résultat fiscal provisoire : 1 512 200 +1 151 000 - 719 000 = 1 944 200
Résultat fiscal définitif : Résultat fiscal provisoire - Pertes antérieures - ARD

Assiette destinée à éponger les pertes : 60% du résultat fiscal provisoire, soit
1 944 200 x 0,6 = 1 166 520 CDF

Cette assiette est de loin supérieure aux pertes antérieures de 250 000 CDF
Résultat fiscal définitif : 1 944 200 – 250 000 = CDF 1 694 200, c’est la base
d’imposition à l’IBP
L’IBP est de 30%, soit 1 694 200 x 0,3
IBP 2022 = 508 260 CDF
 Les écritures comptables
36 - Impôt sur le résultat à la fin de l’exercice : déclaration de l’IBP

D C LIBELLES D C
891 Impôts sur les bénéfices de l'exercice 508 260
441 Impôts sur les bénéfices 508.260

- Paiement du solde de l’IBP


D C LIBELLES D C
441 Impôts sur les bénéfices 508 260
52 Banque 208 260
449 Etat, avances et acomptes versés sur impôts 300 000
 Compte de résultat de la SARL ATK
COMPTE DE RESULTAT AU 31/12/2023
37
REF LIBELLES NOTE EXERCICE N
TA Ventes de Marchandises A + 21 1 850 000,00
RA Achats de marchandises - 22 - 355 000,00
RB Variation de stocks 6 - 350 000,00
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 1 145 000,00
TB Ventes de Produits fabriqués B + 21 1 600 000,00
TC Travaux, services vendus C + 21 10 000,00
TD Produits accessoires D + 21 285 000,00
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A + B + C + D) 3 745 000,00
TE Production stockée (ou déstockage) 6 - 15 000,00
TF Production immobilisée 21
TG Subvention d'exploitation 21 200 000,00
TH Autres produits + 21 70 000,00
TI Transferts de charges d'exploitation + 12 56 000,00
RC Achats de Matières et Fournitures liées - 22 - 480 000,00
RD Variation de stocks 6 - 150 000,00
RE Autres achats - 22 - 212 000,00
RF Variation de stocks 6 220 000,00
RG Transports - 23 - 56 000,00
RH Services extérieurs - 24 - 1 308 000,00
RI Impôts et taxes - 25 - 116 000,00
RJ Autres charges - 26 - 100 000,00
38
XC VALEUR AJOUTEE (XB + RA + RB) + (Somme TE à RJ) 1 149 000,00
RK Charges de personnel - 27 - 852 000,00
XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC + RK) 28 297 000,00
TJ Reprises d'amortissements, provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amortissements, provisions et dépréciations - 3C&28 - 411 800,00
XE RESULTAT D'EXPLOITATION (XD + TJ + RL) - 114 800,00
TK Revenus financiers et assimilés + 29 1 500 000,00
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28 64 000,00
TM Transferts de charges financières + 12 20 000,00
RM Frais financiers et charges assimilées - 29 - 36 000,00
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 3C&28 - 8 000,00
XF RESULTAT FINANCIER (Somme TK à RN) 1 540 000,00
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (somme TK à RN) 1 425 200,00
TN Produits des cessions d'immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30 422 000,00
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D
RP Autres charges HAO - 30 - 335 000,00
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (Somme TN à RP) 87 000,00
RQ Participation des Travailleurs - 30
RS Impôt sur le Résultat - 508 260,00
NOTE 55: TABLEAU DE PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE
AVANT IMPOT AU RESULTAT FISCAL
39 I. RESULTAT COMPTABLE DE L'EXERCICE LIGNE MONTANT

1. Résultat Activités Ordinaires (+ou-) 01. 1 425 200

2. Résultat Hors Activités Ordinaires (+ou-) 02. 87 000

TOTAL (lignes 01+02) 03. 1 512 200

II. REINTEGRATIONS

1. Charges relatives aux revenus imposables dans une cédule différente de celle des revenus 04. 200 000
professionnels (suivant détail à joindre en annexe)
2. Frais exposés à l'étranger passés en comptabilité, non admis dans les charges du point de vue
Fiscal :
- pour les personnes morales de droit national ; 05. 0,00

- pour les personnes morales de droit étranger. 06. 0,00

3. Partie de la dotation de l'exercice aux amortissements non admissibles du point de vue fiscal 07. 0,00

4. Dotation de l'exercice aux provisions et charge provisionnées 08. 178 800

5. Impositions non déductibles de la base taxable à l’impôt professionnel 09. 13 000

6. Frais de représentation attribués aux associés (9) 10. 0,00

7. Intérêts des capitaux empruntés aux associés comptabilisés dans les charges de l'entreprise 11. 0,00
8. Contrevaleur des avantages en nature alloués aux associés 12. 0,00
9. Autres dépenses comptabilisées dans les charges de l’entreprise, mais non admises du point de 13. 759 200
vue fiscal, soit qu'elles n'aient pas une relation directe avec son activité, soit qu'elles correspondent

40 à des libéralités, soit qu'elles aient été exposées pour le compte des tiers (actionnaires, etc.), soit
enfin qu'elles aient été rendues non déductibles par une disposition expresse de la loi. (10)
TOTAL DES REINTEGRATIONS (lignes 04 à 13) 14. 1 151 000
III. DEDUCTIONS
1. Revenus imposables dans une cédule différente de celle des revenus professionnels (suivant 15. 585 000
détail à joindre en annexe)(3)
2. Prélèvements de l'exercice sur les provisions déjà imposées 16. 134 000
3. Autres(2) 17. 0,00
TOTAL DES DEDUCTIONS (lignes 15 à 17) 18 719 000
IV. RESULTAT FISCAL PROVISOIRE (lignes 03+14-18) 19 1 944 200
Pertes professionnelles admises au point de vue fiscal au titre de deux années antérieures 20 250 000
Amortissements réputés différés 21 0,00
Autres(2) 22 0,00
V. RESULTAT FISCAL DEFINITIF (lignes 19-20-21-22) 1 694 200

(9) Concernant les associés des sociétés des personnes, des sociétés de fait.

(10) Détail à fournir


(3) Lorsqu’ils sont inclus dans le résultat avant impôt
41

Merci pour votre attention!


42
43
BIBLIOGRAPHIE
A. ARTICLES
44
 CPCC, Le Conseiller comptable, 2020.

B. OUVRAGES

 MBUYAMBA W, Précis de comptabilité générale, MEDIASPAUL, 2020.


 SAMBA O, Le praticien, OHADA, éditions comptable et juridiques, Dakar, 2017.

C. TEXTES OFFICIELS, DECRETS, ORDONNANCES, ORDONNANCES-LOIS ET ARRETES

 DGI, Code des Général des Impôts, 2021.


 Journal officiel OHADA, Acte Uniforme relatif au Droit comptable et à l’Information Financière.
 Journal officiel de la RDC, Loi de finances N°21/029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022.
 Loi n° 006/03 du 13 mars 2003 fixant les Modalités de calcul et de perception des acomptes de l’impôt sur
les bénéfices et profits.
 O.L. N°69-009 du 10 février 1969 relative aux impôts cédulaires.
 Ordonnance-Loi n° 13/006 du 23 février 2013 portant régime fiscal applicable aux entreprises de petite
taille en matière d’Impôt sur les bénéfices et profits.

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