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INTRODUCTION

1. Constatation des faits


L’objectif de tout gouvernement est d’assurer le bien-être socio-
économique de la population, or pour réaliser cette mission noble, l’Etat a besoin
des ressources dont la plus grande partie est assurée par les impôts et taxes
perçus à travers les personnes physiques et morales vivant sur l’étendue
nationale. Les ressources que génère l’impôt doivent permettre à garantir la
sécurité et la paix, préparer l’environnement physique national en vue de
favoriser l’exercice des affaires, l’accès à la culture et à la science. Lorsque les
ressources provenant de l’impôt sont gaspillés, utilisées pour effectuer des
dépenses extrabudgétaires et inopportunes, les citoyens assujettis à l’impôt
auront toujours tendance d’échappé à l’impôt.
Pour répondre à tous ces besoins, l’Etat a besoin des ressources
conséquentes. Et parmi ces ressources figure la fiscalité par le truchement de
l’impôt et taxe.

2. Problématique
La constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février
2006, dans son article 3, dispose que « les provinces et les entités territoriales
décentralisées sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les
organes locaux. » Cela dans le souci de la réorganisation de l’administration
territoriale basée sur la décentralisation.

La constitution de la RDC en consacrant la réorganisation de


l’administration territoriale basée sur la décentralisation, elle a consacré aussi
une décentralisation fiscale. Ainsi, on a les impôts d’Etat ou du pouvoir central à
côté des impôts provinciaux ou locaux.1

La part des provinces devant être retenue à la source enfin de permettre à


ces dernières de couvrir certaines charges lui révolue susceptible d'assurer le
développement socio-économique. La ville province de Kinshasa ne doit pas
échapper à cette réalité. Dans le cadre du présent travail nous cherchons à savoir
l’apport de l’impôt sur les revenus locatifs dans la maximisation des recettes
fiscales dans la ville province de Kinshasa.

L’impôt sur les revenus locatifs est un impôt cédulaire sur les revenus qui
est assis sur le revenu brut provenant de la location et sur le profit de la sous-

1
Articles 202 – 204 de la Constitution de la RDC du 18 février 2006.
2

location des bâtiments et des terrains situés en République Démocratique du


Congo en général et à Kinshasa en particulier.

Eu égard à ce qui précède, nous nous proposons à titre de problématique


les questions que voici :
 Quelle est la contribution de l’impôt sur les revenus locatifs dans les
recettes fiscales de la ville province de Kinshasa ?
 Quel rapport entre le nombre important des bâtiments et terrains en
location et en sous-location à Kinshasa et l’impôt sur les revenus locatifs
collecté par la DGRK ?
 Quels sont les facteurs ou les problèmes du recouvrement minimal de l’IRL
dans la ville de Kinshasa ?
Voilà autant des questions que nous tenterons de répondre au cours de cette
recherche.

3. Hypothèse
L’hypothèse est une proposition de réponse aux questions de la
problématique. Pour ce travail nous émettons les hypothèses suivantes :

 La contribution de l’impôt sur les revenus locatifs dans les recettes fiscales
de la ville province de Kinshasa serait très significative.
 L’impôt sur les revenus locatifs ne serait pas collecté dans tous les
bâtiments et terrains mis en location et en sous-location dans ville
province de Kinshasa. Le rapport ne serait pas proportionnel entre le
nombre important de bâtiments et terrains mis en location et en sous-
location et l’impôt sur les revenus locatifs collecté par la DGRK.
 Les problèmes du recouvrement minimal de l’IRL pourraient être le
manque de communication et de publicité des lois fiscales, l’incivisme
fiscal, la situation économique criante, le faible pouvoir d’achat des
populations, le détournement répétitif des ressources publiques, etc.

4. Démarche méthodologique
Pour réaliser cette étude nous avons eu recours aux méthodes et
techniques suivantes :

4.1. Méthodes utilisées


 Méthode analytique : celle-ci nous a aidé dans l’analyse des données
recueillies pour indiquer les différentes tendances pour faire une
interprétation ;
3

 Méthode descriptive : celle-ci nous a facilité la description du champ du


travail et de note unité d’enquête pour mieux appréhender les différentes
réalités qui s’y trouvent.

4.2. Techniques utilisées


 Technique documentaire : elle nous a amené à consulter les ouvrages,
revus, mémoires, travail de fin de cycle, rapports de la DGRK relatifs au
sujet de l’étude.
 Technique d’interview libre : nous a permis de recueillir certaines
informations supplémentaires en rapport avec le sujet traité à travers un
entretien libre avec les cadres et agents de la DGRK.

5. Intérêt du travail
Cette étude revêt un triple intérêt à savoir :
 Personnel : cette étude va renforcer nos capacités dans le domaine de la
fiscalité.
 Scientifique : cette recherche reste un complément des études menées par
d’autres chercheurs.
 Managérial : cette recherche guidera les gestionnaires de la DGRK d’avoir
une lumière sur la contribution de l’IRL de l’entité dont ils assurent la
gestion.

6. Délimitation du travail
Tout travail scientifique doit être délimité dans le temps et dans l’espace.
Ceci permet à l’auteur de focaliser son attention sur l’objet du travail en vue de
sortir une étude pertinente et approfondie.
Dans le temps : le présent travail couvre la période allant de 2019 à 2021
Dans l’espace : la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK)
constitue notre champ d’investigations.
7. Subdivision du travail
Hormis l’introduction et la conclusion cette étude comprend trois
chapitres :
 Le premier chapitre intitulé Elucidation conceptuelle, définit les divers
concepts clés de ce thème.
 Le second chapitre présente la DGRK notre champ empirique ;
 Le troisième chapitre est consacré à l’apport de l’impôt sur les revenus
locatifs dans la maximisation des recettes fiscales de la DGRK.
4

CHAPITRE 1 : ELUCIDATION CONCEPTUELLE


Section 1 : Considérations sur la fiscalité
1.1. Définitions
La fiscalité est une affaire des personnes physiques, administratives et
particulières. Elle se définit comme étant l’ensemble des lois, des moyens
permettant à l’Etat d’alimenter la trésorerie par la perception des impôts et taxes.
En d’autre terme, la fiscalité est l’ensemble des lois, règlements et pratique
relatifs à l’impôt.
Et il est donc nécessaire de comprendre que « la fiscalité est un terme
générique regroupant les impôts, les taxes et les prélèvements parafiscaux. Et la
masse la plus importante de ces ressources.
1.2. Rôle
La fiscalité joue un rôle déterminant dans l’économie d’un pays. Elle
participe en effet au financement des dépenses publiques (travaux autoroutier,
constructions de bâtiments publics.
1.3. Principes
 Neutralité : elle permet à l’impôt de ne pas peser sur les transactions entre
entreprises, et de n’être supporté que par le consommateur final.
 Certitude et simplicité : les règles fiscales devraient être claires et simples à
comprendre de façon à ce que les contribuables sachent à quoi s’en tenir. Un
système fiscal simple permet aux particuliers et aux entreprises de
comprendre plus facilement quels sont leurs droits et devoirs. Dans ce cas, les
entreprises sont plus aisément en mesure de prendre les décisions optimales
et d’agir dans le sens voulu par les pouvoirs publics. La complexité favorise
par ailleurs la planification fiscale agressive, qui peut entrainer le
déséquilibre sur l’économie.
 Flexibilité : les systèmes d’imposition devraient être flexibles et dynamiques
de manières à couvrir les besoins de recettes de l’Etat tout en s’adaptant en
permanence aux nouveaux besoins identifiant.
 Efficience : ce principe vise à assurer que l’allocation des ressources se fasse
par les mécanismes de l’économie de façon optimale grâce à l’action des
mécanismes des prix et de la rationalité des agents économiques(producteurs
et consommateurs) et que ni l’effet d’inhibition fiscale ni la recherche de rente
fiscale ne viennent modifier le comportement des agents économiques.
5

Section 2 : Notions sur l’Impôt


1.1. Définitions
La conception et la définition d’un impôt peuvent se modifier dans le temps
et dans l’espace, c’est-à-dire elles peuvent varier suivant qu’on se situe sur le plan
juridique, social ou économique et en fonction des paramètres du moment.
Il existe plusieurs définitions en rapport avec l’impôt, à savoir :

Celle de professeur BUABUA WA KAYEMBE qui définit l’impôt


comme : « une constitution annuaire à caractère contributif repris des personnes
physiques ou morales habitant un Etat en vue de la couverture des charges
publiques ».2

Pour le professeur KIBUY MULAMBU, « l’impôt est une prestation


pécuniaire requise des personnes physiques ou morales des droits privé et
éventuellement de droit public par voie d’autorité, à titre définitif et sans
contrepartie en vue de la couverture territoriale ou d’intervention publiques ».3
Mais il s’avère que par rapport à l’évolution de cette notion d’impôt, nous
rassure le professeur Gaston JEZE, que cette définition ne peut être acceptée
aujourd’hui que moyennant quelques retouches et cela étant fait, de toutes les
définitions par unanimités selon lui défini l’impôt comme étant « une prestation
pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre définitifs et sans
contrepartie en vue de la couverture des charges publiques ».4
Par conséquent, nous retiendrons cette dernière définition dans le cadre de
notre rédaction, car elle renferme tous les aspects liés à la notion de la fiscalité
qui en plus de son aspect financier considéré l’impôt comme un instrument de la
politique économique et sociale.
La définition du professeur Gaston JEZE reste la meilleure définition la
plus élaborée, jamais contredit sur le plan du fond par les auteurs modernes.

1.2. Importance
L’importance de l’impôt est de couvrir les charges publiques est la raison
essentielle de l’impôt. L’impôt est le seul procédé permettant de couvrir les
dépenses des services publics qui ne peuvent être rendus. Ex (constructions des
routes, des hôpitaux, des équipements, etc.).

2
BUABUA WA KAYEMBE M. Traité du droit fiscal zaïrois, PUZ, Kinshasa, 1993, p.13
3
KIBUY MULAMBU, Législation financière et pratique fiscal, ISC/Kinshasa, 2005-2006
4
GASTON J. Cité par le professeur KOLA GONZE, droit fiscal, 2005-2006
6

1.3. Principes
Il y a un certain nombre des principes qui doivent être pris en compte pour
l’établissement de l’impôt. Ces principes sont :
 Légalité: ce principe est une disposition constitutionnelle reconnaissant
que c’est la loi qui établit l’impôt ou en d’autre terme il n’y a pas l’impôt
sans loi.
 L’annualité : ce principe veut dire que le prélèvement fiscal s’effectue sur
une période d’une année. L’année fiscale correspond à l’année civile.
 La nécessité: l’impôt n’est légitime que s’il est indispensable pour couvrir
des besoins publics.
 L’égalité : ce principe s’oppose à toute différence de traitement fiscal et
notamment à celle qui serait liée à la nationalité des personnes. Il est à la
base de la justice fiscale qui veut que chaque membre de la communauté
participe aux charges de la collectivité selon sa capacité contributive c’est-
à-dire que tout le monde doit être égal devant la loi.

La notion de l’impôt, bien qu’elle présente un caractère dynamique dans


son examen, est organisée autour de ses éléments constitutifs.

1.4. Eléments constitutifs de l’impôt


Pour qu’un prélèvement soit considéré comme étant un impôt, il doit être
constitué des éléments :
 La matière imposable : c’est l’élément économique dans lequel l’impôt
prend sa source directement ou indirectement. Cet élément peut être un
bien, un revenu, une transaction, un service ou une personne. En d’autre
terme, c’est le champ d’application de l’impôt ;
 L’assiette de l’impôt : c’est la base de calcul de l’impôt c’est-à-dire la
caractéristique de la matière imposable sur lequel l’impôt est calculé,
appelé aussi base de d’imposition ;
 Le taux de l’impôt : c’est le tarif ou le prix fixé, par la loi, de l’impôt ;
 Le fait générateur : c’est l’événement qui donne naissance à la créance
fiscale ou l’acte juridique qui prend exigible le paiement de l’impôt.
L’exigibilité est la date à partir duquel l’administration fiscale est droit de
recouvrer l’impôt ;
 Le redevable : c’est la personne assujetti c’est-à-dire qui supporte la
charge de l’impôt ou la personne qui a l’obligation de payé l’impôt. On
distingue à cet effet, le redevable réel, le contribuable, du redevable légale,
la personne que la loi oblige de retenir l’impôt dû par le contribuable et de
le reverser dans le compte du Trésor.
7

1.5. Classification des impôts


Les impôts sont classés selon leurs caractères intrinsèques, placés les uns à
côté des autres, de la manière suivante :
A. Impôt personnel et impersonnel
L’impôt est dit personnel lorsqu’il atteint les biens ou les revenus en
considération de la personne du contribuable. Il s’agit l’impôt personnel
minimum en République Démocratique du Congo.
L’impôt impersonnel est celui qui est assis sur les biens ou les revenus, les
activités des agents économiques sans tenir compte de la considération de la
personne du redevable. En République Démocratique du Congo, c’est le cas des
impôts réels.
B. Impôt spontané et impôt constaté

L’impôt spontané est celui qui est due au trésor, à une échéance
déterminée, dont le redevable à l’obligation de déclarer et payé sans qu’il ne soit
établi un titre par l’administration. Cet impôt est payé à partir d’un document de
l’administration mis à la disposition du redevable appelé « déclaration »

L’impôt constaté est un droit émis par les services d’assiette pour défaut de
déclaration d’impôt, par les services de contrôle à l’issue d’un nouveau
contribuable. Cet impôt est payé par voie d’avis de mise en recouvrement « AMR »
ou par avertissement extrait de rôle « AER » ; qui sont des titres de perception
crée par l’administration elle-même.
C. Impôt d’Etat et impôts locaux
Les impôts d’Etat sont des ressources du budget du gouvernement central
tandis que les impôts locaux sont des ressources des provinces ou des entités
territoriales décentralisés.
Les impôts d’Etat et locaux, dans le système fiscal congolais, sont prélevés :
 Sur les biens (Impôt Réel) ;
 Sur les revenus (Impôts sur le revenu) ;
 Sur la dépense (Impôt sur la consommation).

En République Démocratique du Congo, les impôts locaux sont ceux dont le


gouvernement central a cédé aux provinces. Il s’agit : de l’impôt foncier, de
l’impôt sur le véhicule et de l’impôt sur le revenu locatif.
D. Impôt ad valorem et impôt spécifique
8

L’impôt ad valorem frappe le produit taxable exprimé en valeur, se calcule


en pourcentage et se définit par apport à la base d’imposition (les droits des
douanes, impôt perçu à la frontière ou impôt de porte).

L’impôt spécifique est celui qui est calculé d’après ma spécificité du bien
taxé. Il est assis sur les grandeurs physiques. En d’autre terme, le taux spécifique
est exprimé en unité monétaire et en unité de mesure de masse de la base
imposable (l’impôt sur les véhicules).
E. Impôt fixe, proportionnel et progressif
L’impôt fixe est celui dont le taux d’imposition est uniforme, quel que soit la
variation de la matière imposable.
L’impôt progressif est celui dont le taux d’imposition varie en fonction de la
base d’imposition. La progressivité est globale lorsque les taux d’imposition
croissent en même temps que les bases imposables. Il y a progressivité par
tranche ou par palier lorsque tous les bases imposables, quelle que soit leur
importance, sont découpés à un certain nombre de tranches. Chaque tranche est
atteinte par un taux qui va en croissant de tranche en tranche. Ce système est
conçu pour un taux qui va en croissant de totalité ou des sauts brusques
provoqués par la progressivité globale (impôt professionnel sur les
rémunérations).

Section 3 : Le système fiscal congolais


Le système fiscal congolais, comme beaucoup d’autres systèmes fiscaux
dans le monde, regroupe les impôts en deux grandes catégories.

1.1. Les impôts directs


Pour le Professeur Maurice COZIAN, les impôts directs sont ceux sont
assis sur des données constantes, revenues ou capitales, permettant la perception
à un intervalle régulier, une fois par an en principe.5
Le professeur BUABUA Wa KAYEMBE considère que les impôts directs
sont ceux dont la charge demeure définitivement supportée par celui qui en est
assujetti, le contribuable n’ayant pas la possibilité de percuter sur autrui.6

5
Maurice COZIAN, précis de fiscalité des entreprises, 18 éd., Litec, Paris, 1994, p.3
6
BUABUA WA KAYEMBE, op.cit., p.19
9

1.2. Les impôts indirects


Pour le professeur Maurice COZIAN, les impôts indirects sont des impôts
qui portent sur les faits intermittents, les dépenses et leurs perceptions se
produisent tout au long de l’année.7
Selon le professeur BUABUA Wa KAYEMBE, les impôts indirects sont des
impôts dont la charge est répercutée sur autrui.8
Ces deux définitions font ressortir la particularité des impôts indirects :
 Leur incidence sur le pouvoir d’achat du consommateur qui les supporte ;
 La possibilité du cumul du fait de la répétitivité du fait générateur.

Cependant, pour le professeur KOLA GONZE, dans la difficulté de dégager


critère de distinction entre les impôts directs et les impôts indirects, estime avec
raison que l’impôt direct correspond au verbe « être » ou au verbe « avoir » et
l’impôt indirect au verbe « faire ».9

Section 4 : L’impôt sur les Revenus Locatifs (IRL)


1.1. L’assiette fiscale
L’impôt sur les revenus locatifs est perçu sur le revenu brut de la location,
qui implique la prise en compte du montant principal du loyer ainsi que des
sommes accessoirement acquittées par le locataire au profit du bailleur.
Le revenu brut comprend éventuellement le loyer des meubles, du
matériel, de l’outillage, du cheptel et de tous objets quelconques.

1.2. Taux de l’IRL


Le taux de l’IRL des bâtiments et des terrains et le profit de sous location
est fixé à 22% selon (l’article 4 à 12) l’IRL est payable par retenu à la source de
20% du loyer et versé par le locataire au plus tard le 10 du mois qui suit celui du
paiement du loyer
Le solde de 2% étant versé par le bailleur au plus tard le 01/03 de l’année qui suit
celle de la réalisation des revenus
1.3. La liquidation
Ici on procède au calcul ou modalité de l’impôt pour aboutir à une somme
d’argent déterminée à recouvrer. Il s’agit par exemple d’appliquer un barème par
tranches avec un taux correspondant sur base de l’assiette.

7
Maurice COZIAN, op.cit., p.4
8
BUABUA WA KAYEMBE, op.cit., p.19
9
KOLA GONZE, op. cit., p.10
10

1.4. Le recouvrement
C’est une opération à travers laquelle l’Administration fiscale réclame au
redevable, le payement de l’impôt d’une manière volontaire ou par la force, en cas
de défaillance de ce dernier.

1.3.1. Les Procédures de recouvrement


A. Le recouvrement par voie de déclaration auto liquidative
Il consiste au paiement de l’impôt en même temps le dépôt de la
déclaration.
L’impôt sur les revenus locatifs dont le taux est fixé à 22% est dû annuellement
par le bailleur sue le loyer brut. Il est acquitté par voie de retenu à la source
opérée par le locataire, personne physique ou morale exerçant un commerce au
taux de 20% calculé sur loyer versé.
B. Le recouvrement par voie d’avis de mise en recouvrement
L’avis de mise en recouvrement est un titre que l’Administration fiscal rend
exigibles les créances dues par le contribuable au titre d’impôt ou autres droits. Il
est signé par le receveur des impôts compétent et doit comportes les mentions ci-
après :
 L’identification précise de redevable et le receveur impôt ;
 La nature de l’impôt ou autres droits dues ;
 La base imposable ;
 Le montant en principal des droits mis à sa charge ;
 Le montant de pénalités ;
 Le délai de paiement.

L’avis de mise en recouvrement est employé au redevable sous plus de


recommandé avec accusé de réception au remis en mains propres sous bordereau
de charge.
Les redevables sont tenus d’acquitter les montants dus, en numéraire, par chèque
ou virement bancaire dans un délai de quinze jours à comptes de la réception de
l’Avis de Mise en Recouvrement.

C. le Recouvrement forcé
La procédure du recouvrement forcé est utilisée lorsque le contribuable n’a
pas acquitté sa dette fiscale dans les délais légaux.
11

CHAPITRE II : PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE


Section 1 : Présentation de la DGRK10
1.1. Cadre historique
La Direction Générale des Recettes de Kinshasa, DGRK en sigle, est un
service déconcentré de la Ville de Kinshasa créée par l’Edit n°0001/08 du
22 janvier 2008 portant création de la DGRK.
La DGRK est un service public doté de l’autonomie administrative et
financière et exerce les missions et prérogatives en matière des recettes
fiscales, non fiscales et exceptionnelles revenant à la ville province de
Kinshasa en vertu de la constitution du 18 février 2006.
Elle a été créée à titre de réponse à la décentralisation qui confère à
chaque province le privilège de devenir autonome dans sa gestion
administrative, financière voire politique en vue de ne pas toujours
attendre à chaque fois le pouvoir central pour les alimenter par des recettes
parfois insignifiantes ; le gouvernement provincial de Kinshasa a dû
élaborer et exécuter un programme ambitieux en vue d’améliorer
durablement le bien-être de la population Kinoise, et aussi relever le grand
défi de ce développement et de la modernisation de l’environnement urbain
incombe à la nécessité d’accroitre sensiblement le niveau des ressources
financières de la ville.
En effet, les recettes fiscales et non fiscales dont dispose la ville de
Kinshasa sont de trois ordres à savoir :
 Les recettes provenant de la retenue à la source de 40% des recettes à
caractère national, conformément à l’article 175 de la constitution ;
 Les recettes issues des impôts, jadis gérés par la Direction générale
des impôts, mais cédés aux provinces en vertu de la constitution. Ces
impôts qualifiés de provinciaux et locaux, concernent l’impôt foncier,
l’impôt sur les revenus locatifs, et l’impôt sur les véhicules ;

10
Source : direction administrative et services généraux
12

 Les recettes découlant des taxes, redevances et autres droits dus à la


ville, en vertu de la nomenclature des taxes des provinces et
entités territoriales décentralisées. Il s’agit notamment des taxes
administratives d’intérêt commun des taxes fiscales et
rémunératoires.

Vu, le caractère indispensable de ressources dues à l’essor et au


redressement de la ville de Kinshasa, un encadrement adéquat était
d’exigence en vue de canaliser et de mieux maximiser la prise en charge
efficace et efficiente à travers une structure appropriée, bien outillée,
disposant d’un personnel qualifié, compétent et motivé, appelé à travailler
avec les méthodes de gestion modernes. C’est dans ce cadre que s’inscrit la
mise en place d’un service public provincial appelé à jouer un rôle majeur
dans la mobilisation des recettes. A travers son autonomie de gestion, et
pour son fonctionnement elle exerce de manière exclusive certaines
compétences revenant à la ville de Kinshasa avec la faculté de venir en
appui aux entités territoriales décentralisées dans le cadre de la
mobilisation des recettes leur attribuées à travers notamment la division de
bureau communal d’ordonnancement (BCO).
De ce qui précède, il se dégage clairement que la mise en place de la
D.G.R.K a été une impérieuse nécessité.

1.2. Situation géographique


Le siège social de la Direction Générale des recettes de Kinshasa, se
trouve au N°3 de l’Avenue KITONA, dans la commune de la Gombe.

1.3. Objet social


La DGRK a pour mission de percevoir les recettes fiscales, non fiscales
et exceptionnelles revenant à la ville province de Kinshasa.

1.4. Missions
La Direction Générale des Recettes de Kinshasa exerce toutes les
missions et prérogatives en matière des recettes fiscales, non fiscales et
exceptionnelles revenant à la ville de Kinshasa.
Toutefois elle peut intervenir en appui aux entités territoriales
décentralisées dans le cadre de la mobilisation des recettes leur revenant.
13

Ces missions comprennent notamment celles concernant :

 L’assiette, le contrôle, le recouvrement et contentieux des impôts


provinciaux et locaux ;
 Le contrôle, l’ordonnancement, le recouvrement et le contentieux des
impôts provinciaux et locaux ;
 Le contrôle, l’ordonnancement, le recouvrement et le traitement du
contentieux des recettes non fiscales ;
 Les statistiques des recettes à caractères national et celles relatives
aux matières à compétence concurrente.

A cet effet, la Direction Générale des recettes de Kinshasa est chargée


d’étudier et de soumettre à l’autorité compétente les projets d’Edits,
d’arrêtés, circulaire et de décision en la matière.
Elle est consultée pour toute convention ayant une incidence en
matière des recettes fiscales et non fiscales revenant à la ville ou toute
décision d’admission au régime dérogatoire au droit commun.

1.5. Structures organisationnelles


La Direction Générale des Recettes de Kinshasa est dirigée par un
Directeur Général assisté par un Directeur Général Adjoint et les deux (2)
sont nommés et, le cas échéant relevés de leurs fonctions par le Gouverneur
de la ville, sur proposition du Ministre provincial ayant les Finances dans
ses attributions.
La Direction Générale est rattachée par trois (3) services qui sont :
 L’inspection de service ;
 La coordination, étude et contentieux ;
 L’informatique.
N.B : ces services sont qualifiés de haute direction et ont rang des directions
car, à la tête de chaque direction, il y a un directeur qui dirige.
La DGRK est composée en outre par plusieurs directions dont 13
directions opérationnelles que sont :
1. Direction de l’audit interne ;
2. Directions rattachées au Directeur Général ;
3. Direction administrative et des services généraux (DAS) ;
14

4. Direction des finances (DFI) ;


5. Direction des impôts provinciaux et locaux (DIM) ;
6. Direction des recettes de la Gombe (DRG) ;
7. Direction du contrôle et de l’ordonnancement des recettes non
fiscales (DOR) ;
8. Direction du recouvrement (DRE) ;
9. Direction des recettes de Limete (DRL) ;
10. Direction des recettes de Ngaliema (DRN) ;
11. Direction des recettes de Barumbu (DRB) ;
12. Direction des recettes de Kasa-vubu (DRKV) ;
13. Direction des recettes de Kinshasa (DRKI).
En sus de ceux-ci, la DGRK a quatre (4) Directions de suivi des centres
des recettes fiscales et non fiscales que sont :
1. Direction de suivi des centres Funa (DSF) ;
2. Direction de suivi des centres Lukunga (DSL) ;
3. Direction de suivi des centres Mont-amba (DSM) ;
4. Direction de suivi des centres Tshangu (DST).
Les différents centres que compose chaque Direction de suivi de la
DGRK sont :
1. Pour la Direction de suivi des centres Funa :
 Centre des recettes fiscales Kalamu ;
 Centre des recettes fiscales Makala ;
 Centre des recettes fiscales Ngiri-Ngiri ;
 Centre des recettes fiscales Selembao ;
 Centre des recettes fiscales Bandalungua.
2. Pour la Direction de suivi des centres Lukunga :
 Centre des recettes fiscales Kintambo ;
 Centre des recettes fiscales Lingwala ;
 Centre des recettes fiscales Mont-ngafula Est ;
 Centre des recettes fiscales Mont-ngafula Ouest ;
 Centre des recettes fiscales Mont-ngafula fleuve.
3. Pour la Direction de suivi des centres Mont-amba :
 Centre des recettes fiscales Kinsenso ;
 Centre des recettes fiscales Lemba ;
15

 Centre des recettes fiscales Matete ;


 Centre des recettes fiscales Ngaba.
4. Pour la Direction de suivi des centres Tshangu :
 Centre des recettes fiscales N’djili ;
 Centre des recettes fiscales Masina ;
 Centre des recettes fiscales Kimbaseke ;
 Centre des recettes fiscales N’sele ;
 Centre des recettes fiscales Maluku.
N.B : chaque Direction est subdivisée par des divisions, des bureaux et
même des cellules. Les centres des recettes sont en même temps fiscales et
non fiscales, CRF en abrégé, et sont situés dans différentes communes. Et
pour raison de réforme et de la grandeur des activités, certains centres ont
été élevés au rang des Directions opérationnelles (DRG, DRL, DRN, DRKV,
DRK, DRB).
16
Dir. des Recettes de Kasavavubu
COORD. ETUDE ET CONT.
INSPECTION DE SERVICE

Dir. des recettes de Kinshasa


INFORMATIQUE

Dir. des recettes de Barumbu


DIRECTIONS OPERATIONNELLES

Dir. des recettes de Ngaliema


SECRETARIAT DG

Dir. des recettes de Limete


Direction du recouvrement
Dir. du Contrôle et ord. des RNF
Dir. des Recettes de la Gombe
Direction des impôts locaux
Direction financière
Direction ADM et services gén.
Directions rattachées au DG
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT

Direction Audit interne


DIRECTEUR GENERAL
17

DIRECTIONS DE SUIVI DES CENTRES DES RECETTES FISCALES


1.6. Organigramme

ET NF
DS des centres de TSHANGU
DS des centres de MONTAMBA
DS des centres de LUKUNGA
Dir. de suivi des centres de FUNA
18

Section 2 : Analyse SWOT ou FFOM


FORCES FAIBLESSES
 Présence des textes  Faible fiabilité du registre des
réglementaires ; contribuables ;
 Présences des immeubles et  Absence de programme de
mobiliers ; formation continue ;
 Motivation de personnel ;  Insuffisance et inadaptation
 Système informatisé intégré et bien des infrastructures d’accueil ;
conçu et rapidement déployé ;  Insuffisance qualitative et
 Bancarisation des paiements ; quantitative des moyens
 Existence d’une plateforme matériels et logistiques ;
électronique de déclaration et de  Manque de contrôle de
paiement des impôts et taxes (E- l’intégrité des agents.
DGRK).

OPPORTUNITES MENACES
 Sérénité du climat social ;  Faiblesse du civisme fiscal ;
 Existence d’un potentiel fiscal  Insuffisance du contrôle fiscal
exploitable ; ou des corps de contrôles
 Volonté politiques des hautes externes ;
autorités de la province ;  Existence des pratiques
 Existence des inspecteurs des corruptives ;
impôts.  Interventionnisme dans le
 Elargissement et maitrise de traitement de certains
l’assiette fiscale. dossiers ;
 Absence d’un manuel scolaire
et/ou universitaire
d’éducation du civisme fiscal ;
 Faible fiabilité des opérations
de recouvrement.

Source : Elaboré par nous même après nos analyses.


19

CHAPITRE III : L’APPORT DE L’IRL DANS LA MAXIMISATION DES RECETTES


FISCALES DE LA DGK.
Le présent chapitre est essentiellement pratique, constitue l’essentiel de notre étude et
l’analyse de l’apport de l’IRL dans la maximisation des recettes fiscales de la DGRK de
2019 à 2021, il confirme les théories fiscales ci haut évoqués à la pratique. Cela va nous
permettre de dégager des résultats probants relatifs à notre travail.

SECTION 1 : Présentation des données


1.1. Données relatives aux impôts provinciaux
Dans ce point, il est question pour nous d’aligner l’ensemble des recettes mobilisées par
la DGRK de 2019 à 2021, enfin de nous permettre de déterminer la part de l’impôt sur
les revenus locatifs, dans celles-ci enfin de réaliser l’objectif de notre travail.

Il sied de noter que la DGRK pour déterminer le montant global de l’impôt sur les
revenus locatif «IRL », en faisant la sommation du montant de ce dernier celui de la
retenus locatif « RL »

TABLEAU N°1 : Recettes fiscales de l’exercice 2019

NATURE IF RL IRL AMR 1 AMR 2 VEHICULE


JANVIER 2 510 307 362 2 312 943 914 1 232 679 257 2 891 8946 40 599 312 0
FEVRIER 1 001 610 469 1 697 002 138 3 81 386 623 122 098 785 54 853 002 0
MARS 137 243 277 1 663 318 967 102 622 860 66 880 368 120 295 917 114 614 008
AVRIL 61 357 055 2 044 887 242 114 631 913 88 024 774 44 410 040 383 500 601
MAI 47 217 130 1 116 566 836 51 613 931 127 286 369 203 315 554 279 571 965
JUIN 29 131 823 1 104 631 090 5 362 362 60 979 363 152 277 318 240 998611
JUILLET 51 168 988 1 126 547 370 9 665 470 119 311 891 127 063 475 102 548 741
AOUT 37 053 384 1 580 112 976 668 100 137 359289 116 341 760 55 089732
SEPTEMBRE 34 349 035 1 527 747 141 34 134 986 251 532 076 143 830 607 212 166 322
OCTOBRE 2 373 1314 2 094 839 107 32 086 525 254 136 571 678 770 305 1 239 983 144
NOVEMBRE 13 422 683 1 252 043 771 12 69 5263 138 770 218 116 260 451 2 010 811 221
DECEMBRE 14 477 862 1 002 056 909 14 717 370 69 507 620 188 782 280 416 615 172
TOTAL 3 961 070 381 18 532 697 461 1 992 284 660 1 464 806 269 1 986 800 021 5 055 899 512
Source : nous même, à partir de la synthèse des recettes fiscales mensuelles par nature
d’impôt, fournie par la direction de recouvrement de la DGRK.

Nous avons pu constater qu’au 31/12/2019, la maximisation des recettes fiscales


perçues par la DGRK reste positive et la part de l’IRL est de l’ordre de 20 524 962 122
FC sur l’ensemble des recettes fiscales mobilisées déterminée en faisant la somme de
18 532 697 461 FC et & 1 992 264 662 FC, respectivement de l’RL et l’IRL. Il se
remarque que le montant total de l’IRL est supérieur à celle des autres natures
d’impôts.
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Tableau N°2 Recettes fiscale de l’exercice 2020

NATURE IF RL IRL AMR 1 AMR 2 VEHICULE


JANVIER 4 958 741 300 2 712 943 314 1 022 679 257 41 325 700 51 599 312 -
FEVRIER 1 001 610 469 1 697 002 138 381 386 623 122 098 785 54 853 002 -
MARS 172 241 406 1 122 210 087 43 601 971 129 684 135 84 001 549 -
AVRIL 41 974 744 860 285 906 23 132 424 49 537 032 92 027 -
MAI 46 706 042 1 115 848 381 552 750 34 979 908 - -
JUIN 496 706 042 111 115 848 381 551 750 34 979 908 - -
JUILLET 97 281 225 2 098 647 092 8 555 010 110 508 246 111 517 418 -
AOUT 87 066 362 1 927 402 114 61 669 739 117 079 987 155 879 475 -
SEPTEMBRE 127 738 308 1919 639 833 5 947 529 250 038 784 714 212 023 -
OCTOBRE 102 711 608 1606 834 330 11 511 331 102 292 727 585 097 393 -
NOVEMBRE 115 709 767 1120 028 633 1 192 660 218 898 929 153 387 348 -
DECEMBRE 47 652 947 2115 537 965 175 537 965 147 469 243 609 110 798 -
TOTAL 7 297 140 222 19 412 884 094 1 736 246 008 1 258 892 983 42 519 750 34 -
Source : nous même, à partir de la synthèse des recettes fiscales mensuelles par nature
d’impôt, fournie par la direction de recouvrement de la DGRK.

De ce tableau, il observe qu’en 2020 le niveau des recettes fiscales mobilisées par la
DGRK maximisation des recettes fiscales perçues par la DGRK reste positive et la part de
l’IRL s’élève à 21 148 330 103 FC sur l’ensemble des recettes fiscales mobilisées, les
recettes sont obtenues (IRL) en faisant le cumul de 19 412 884 094 FC, respectivement
de l’RL et l’IRL.
Il convient de signaler que le total de l’IRL est supérieur à celle des autres natures
d’impôts.

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