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i

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO


FACULTE DE DROIT

B.P. 1534
KINSHASA/LIMETE

IMPACT DE LA FISCALITE SUR


LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE EN RDC
Par :
MUSA FURAHA Marie-Immaculée

Diplômée d’Etat

Travail de fin de cycle présenté en vue de


l’obtention du grade de Graduée en Droit.

Option : Droit Economique et Social

Directeur : Professeur. MATONA PHEMBA


Pascal

Année Académique 2022-2023


ii

EPIGRAPHE

« Nous payons les impôts pour rétribuer des fonctionnaires chargés de veiller à ce que
nous payions bien nos impôts afin de rétribuer d’autres fonctionnaires.»

De Anonyme
iii

DEDICACE

A ma mère AIFOMO BOMETO Liliane, pour son grand travail d’éducation


et l’accompagnement assidu qu’elle a apporté et ne cesse d’apporter dans ma vie, tant
sur le plan spirituel, moral que matériel ; que ce travail soit pour vous un symbole de
fierté.
iv

REMERCIEMENTS

Personne ne saurait trouver son chemin dans ce labyrinthe qu’est le Droit


économique et social sans l'encadrement des personnes mieux outillées et plus
instruites. C'est pourquoi, nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont ajouté
quelque savoir, à cette étape de notre cursus.

Nous adressons notre profonde reconnaissance et nos vifs remerciements


au Professeur MATONA Guy qui, par sa disponibilité et son sens du travail, a bien
voulu diriger ce modeste travail scientifique.

Nous remercions également toutes les autorités académiques de


l'Université Catholique du Congo, particulièrement celles de la Faculté de Droit pour
leur formation.

Que tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'être cités, trouvent à travers ces
écrits l'expression de notre reconnaissance.
1

INTRODUCTION

1. Problématique

La fiscalité se définit comme de la législation ou de la réglementation en


matière fiscale, en vigueur dans un territoire donné. Il s’agit d’un ensemble de mesures
et pratiques relatives à l'administration fiscale, aux impôts et autres prélèvements
obligatoires.1

En effet, la fiscalité se rattache au secteur juridique.2 Elle apparait comme


un domaine consacré à la science juridique, dont le contenu s’appréhende en termes de
Droit fiscal. Le droit fiscal est l’ensemble des règles juridiques qui régissent
l’établissement et la perception des impôts auxquels sont assujettis les membres d’une
collectivité étatique.3

Quant à l’impôt, il désigne un ensemble de prestation pécuniaire mises à la


charge des personnes physiques et morales en fonction de leurs capacités contributives
et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des dépenses publiques et de
la réalisation d’objectifs économiques et sociaux fixés par la puissance publique.4

Le système fiscal commun congolais est principalement déclaratif c’est-à-


dire qu’il revient au contribuable la charge de présenter librement à l’administration
fiscale les éléments de l’assiette des impôts auxquels il est redevable. Il est constitué
d’impôts réels, d’impôts cédulaires sur les revenus et d’un impôt sur les biens et
services.5

Toute personne physique ou morale qui importe est redevable de l’impôt6

1
M. KALONJI, Précis de Droit Fiscal Congolais, éditions, Universitaires européennes, Saarbrücken (Allemagne)
2014, p.15
2
BUABUA wa KAYEMBE Mathias, Droit fiscal congolais. Législation fiscale et douanière en vigueur en RDC,
Editions Universitaires Africaines, édition 2006, Kinshasa, p.14
3
Ibidem, p.13.3
4
KITOPI KIMPINDE (Adalbert), Syllabus du cours de Droit Fiscal, Première Licence Droit, année académique
2006-2007, Inédit.
5
T-G M. KALONJI, de la fiscalisation des revenus des fonctionnaires, agents publics et membres des institutions
nationales et provinciales et des cabinets politiques,
6
Article 4 de l’Ordonnance-Loi 69-058 du 5 décembre 1969 sur l’impôt sur le chiffre d’affaires, in
https://www.leganet.cd/Legislation/Dfiscal/Impot/OL.69.58.05.12.1969.htm, consulté le 2 septembre 2023 à
00h14.
2

En ce qui concerne particulièrement les fonctionnaires, agents publics et


autres membres des institutions publiques et des cabinets y rattachés, ils sont
contribuables de l’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR), tel que prévu et régi par
l’Ordonnance-loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative aux impôts cédulaires sur les
revenus, modifiée et complétée par l’Ordonnance loi n° 13/008 du 23 février 20137.

L’impôt frappe toutes les importations à moins qu’elles ne soient expressément


exonérées8

La fiscalité joue un rôle essentiel dans le développement économique du


pays. Elle facilite la tâche à l’Etat d'intervenir dans plusieurs domaines à forte
contribution tels que le développement des infrastructures de base, la couverture
sociale, la croissance économique, le financement de l’éducation de base mais aussi la
couverture de santé universelle etc.

En termes de contribution aux recettes publiques de l’Etat, la DGI a


mobilisé en 2022, les recettes publiques évaluées à 5.170 milliards de dollars par
rapport à l’année 2021, un accroissement sensible des recettes au trésor public en
2022.9

Dans le cadre de ce travail de fin de cycle, nous chercherons à analyser la


contribution si l'impôt est un facteur majeur du développement de la République
Démocratique du Congo ; étant donné que l’impôt est l’un des moyens par lequel l'Etat
procure des ressources nécessaires pour financer ses activités politiques,
économiques, sociales et culturelles.

Pour ce faire, nous allons chercher à savoir :

1. Quel impact de recettes fiscales de la DGI au développement économique


de la RDC en 2022 ?

7
https://dgi.gouv.cd/la-direction-generale-des-impots-dgi-a-realise-des-exploits-en-2022/#:~: consulté le
12/08/2023 à 15h8.
8
Article 2 de l’Ordonnance-Loi 69-058 du 5 décembre 1969 sur l’impôt sur le chiffre d’affaires, in
https://www.leganet.cd/Legislation/Dfiscal/Impot/OL.69.58.05.12.1969.htm, op cit,consulté le 2 septembre
2023 à 00h20.

9
https://dgi.gouv.cd/la-direction-generale-des-impots-dgi-a-realise-des-exploits-en-2022/#:~: consulté le
12/08/2023 à 15h7.
3

2. Quelle significativité de cet impact par rapport aux recettes fiscales de


l’année 2021 ?

2. Hypothèse

L’hypothèse est une série de réponses qui permettent de prédire la vérité


scientifique vraisemblable au regard des questions soulevées par la problématique et
dont la recherche vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé.10

a. L’impact est positif dans la mesure où en 2022, la DGI à elle seule, a


réussi à mobiliser plus des recettes publiques ayant une forte
contribution au trésor public à la hauteur de 5.1701 milliards de $, un
accroissement positif au développement économique du pays par
rapport à l’année 2021.
b. Cet impact est positif dans la mesure où pour faciliter la traçabilité afin
de lutter contre la fraude et la corruption, la DGI a numérisé la
procédure de déclaration et de paiement d’impôts par la digitalisation.

3. Choix et Intérêt du Sujet

Nous avons porté le choix sur ce sujet, dans le but d’analyser les différentes
contributions de recettes fiscales de la DGI sur le développement économique de la
RDC.

Quant à l'intérêt de ce travail ; il se situe à deux niveaux :

a. Sur le plan théorique : ce travail constitue un important outil de recherche


pour ceux qui voudront mener des études sur la problématique de la
fiscalité en RDC. En outre il expose l’organisation de la fiscalité, tel que
est organisé par la loi de la RDC, Tout en relevant l’une des institutions qui
participe aux opérations fiscale, dont la DGI.

b. Sur le plan pratique, cette étude consiste à dégager l'importance et l'impact


de la mobilisation des recettes fiscales (impôt) sur le développement
économique de la RDC.

10
J. DOBO, cours d’initiation à la recherche scientifique, Premier graduat, Université Catholique du congo,
Kinshasa, 2017-2018, p. 6, inédit.
4

4. Méthode et technique de recherche

4.1. Méthodes

a. Méthodes juridiques

La méthode juridique comme l'ensemble des prescriptions directives et


règles légales utilisées par les juristes pour l'interprétation des textes des lois et
dispositions juridiques. Dans le cadre de notre travail principalement exégétique nous
e permis de faire l’interprétation des actes législatifs qui régule ou organise les secteurs
fiscales. Cette méthode a été utilisée par diverses techniques aussi bien extensives que
restrictive. C.à.d. partant à l’interprétation theleogique.11

b. Méthode sociologique

Cette méthode nous a permis de constater factuelle ment la législation


fiscale. C.à.d. l’application des lois fiscales dans la pratique aussi bien que
l’organisation et les fonctionnements des institutions qui matérialise les lois fiscales.

Elle permet donc de constater l’effet au regard du droit positif plus spécialement à
notre cas, du droit fiscal.

4.2. Techniques de recherches

La technique étant un instrument au service de la méthode, pour une


meilleure collecte de données nécessaires.

Ainsi, pour une bonne collecte de données, nous avons recouru à la


technique documentaire et les interviews.

a. La technique documentaire porte sur l’étude et l’analyse des documents


dans le but d’avoir des informations sur les phénomènes qu’on étudie. Cette
technique nous a aidés à la consultation des données de la DGI, des
journaux officiels, articles, ouvrages et autres documents en rapport avec
notre travail.

b. La technique d’interview est une technique de récolte des données par


laquelle l’enquêté donne oralement et tête-à-tête des informations à
11
Ch. PERELMAN, « Etude de logique juridique », in contribution Polonaise à la théorie du Droit et
l'interprétation juridique, Vol II, Bruxelles, 1969, p. 18
5

l’enquêteur. L’interview nous a permis d’obtenir des données d’une


manière chronologique afin de bien mener notre étude.

5. Délimitation de l’étude

Il serait insensé de se jeter dans l’examen du fond du sujet sans pour autant
dégager en amont une délimitation de l’étude dans l’espace et dans le temps.

- Dans l’espace, la présente étude ce circonscrit sur le territoire de la RDC


s’intéressent donc au droit positif congolais et plus spécialement l’étude se
centre autour de la DGI.

- Dans le temps, l’étude couvrira la période allant de 2021 à 2022. Nous


avons choisi de travailler durant cette période parce que c’est durant cette
période que la RDC a vu monter ses recettes fiscales grâce à la DGI.
Surtout l’année 2022 a été l’année la plus performante en matière d’impôt.

6. Plan Sommaire

Outre l’introduction et la conclusion, le présent travail est structuré en deux


chapitres ; Dont, Le premier chapitre porte sur : L’objet et principes du droit fiscal en
RDC ; et Le second chapitre aborde la contribution de l’impôt au développement,
économique de la RDC.
6

CHAPITRE I. OBJETS ET PRINCIPES DU DROIT FISCAL EN RDC

Section 1. SYSTEME FISCAL CONGOLAIS

Le système fiscal congolais revient au contribuable la charge de


présenter librement à l’Administration fiscale les éléments de l’assiette des impôts
auxquels il est recevable c’est-à-dire que le système fiscal congolais est principalement
déclaratif.

Toutefois, la législation fiscale reconnaît à l’Administration le pouvoir de


procéder au contrôle de la déclaration ainsi souscrite. Ce pouvoir constitue un
contrepoids au système déclaratif aux fins de la sauvegarde des intérêts du trésor.12

§1. HISTORIQUE DU SYTEME FISCAL

1. Origine de la fiscalité

La fiscalité a des sources historiques qui remontent à l'Ancien temps. Elle


est présente dans toutes les grandes civilisations mais avec le temps, elle a beaucoup
évolué, aussi selon les pays, compte tenu de l'état de développement socio-
économique, environnemental et industriel, des besoins financiers et stratégies des
États et de l’idéologie économique dominante.

Depuis son existence, la fiscalité semble avoir intégré une composante


commerciale et douanières, des composantes directes et indirectes et avoir été associé
à des régimes d’exemption, qui selon les époques et les systèmes fiscaux favorise des
privilèges (religieux ou sociaux) ou tantôt vise à alléger la pression fiscale sur les plus
pauvres. Elle peut avoir un lien sur la démographie et peut être affectée (dès l'empire
romain) par la spéculation financière et des dévaluations de la valeur de la monnaie.
Plusieurs formes de fiscalité pouvaient s'additionner dans un même pays (comme avec
la fiscalité pontificale gérée par le Vatican dans l'Europe catholique). La fiscalité peut
inciter à surexploiter ou au contraire à gérer avec plus de parcimonie une ressource
plus ou moins renouvelable (ressource forestière par exemple).

12
Http/WWW.dgi.gouv.cd index.php ?option=com_content&id=117&%3Aguide-de-contrôle-sur-, consulté le
01mars 2023, 23h49’.
7

2. FISCALITE CONGOLAISE

Quant au système fiscal de la République démocratique du congo ; il sied


de savoir que nos ancêtres connaissaient aussi la fiscalité mais sous la forme de
prélèvement en nature. En effet, durant l’époque précoloniale, une partie de la chasse
ou de la récolte revenait de droit aux chefs des villages. Lorsqu’ils recevaient un
visiteur de marque, c’est à leurs sujets qu’ils recouraient pour récolter des poules,
œufs, chèvres afin de faire face à des dépenses occasionnées par cette visite. A leur
tour, ils étaient tenu d’offrir des banquets, nourrir des juges, des soldats et accorder des
biens à certains nécessiteux de leur concitoyens.

En somme, les chefs étaient chargés de trouver des remèdes aux problèmes
susceptibles d’affecter le vivre-ensemble harmonieux, la santé publique, la sécurité des
individus et de l’intégrité territoriale du village. Pour y arriver, il fallait le concours de
tous et de chacun.

A l’heure de l’autorité coloniale, le congolais d’avant a connu un autre type


d’impôt appelé : impôt capitation (cuput=tête) qui signifie « taxe par tête », qui
consistait en un prélèvement opéré sur charge d’individu comme tel, sans tenir compte
de ses revenus ni de ses bilans.

Le but de cet impôt était de procurer des recettes à l’Etat et surtout de


combattre l’oisiveté en obligeant les recevables à se procurer l’argent nécessaire pour
être capable de payer l’impôt, forçant ainsi les autochtones à abandonner l’économie
de subsistance et à développer l’économie des marchés. Par la suite ; certains
nationaux ont développé des activités commerciales et artisanales. Grâce à leur volonté
et à leur sens d’affaires, ils ont réussi à créer des affaires assez importantes et
prospères. D’autre, de par leur fortune, ont occupé des fonctions qui étaient jusqu’alors
exercées par les Européens.13

13
FAO, « Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture », in
WWW.fao.org/3ad492f/06.htm, consulté le 16 mars 2023 ; 18h20’.
8

§2. NOTION GENERALE SUR LA FISCALITE

A. Définition et caractéristique de la fiscalité

1. Définition de la fiscalité

La fiscalité peut être comprise comme l’ensemble de règles et de lois qui constitue
le cadre fiscal d’un Etat. Elle s’apparente à des pratiques utilisées par l’Etat pour
percevoir des impôts. Elle joue un rôle déterminant dans le fonctionnement
économique d’un pays, mais aussi dans la vie de ses résidents14.

2. Caractéristiques du système fiscal congolais

Le système fiscal congolais est caractérisé par 5 éléments suivants :

 Le code des impôts ;

 Le système fiscal congolais est déclaratif ;

 Le système fiscal congolais comprend des règles particuliers d’assiette et


un taux d’imposition propre du point de vue des revenus cédulaires (les
revenus locatifs ; les revenus mobiliers ; et les Revenus professionnels).

 Le système fiscal congolais fait la distinction entre l’imposition des


personnes physiques et des personnes morales. Cette distinction réside sur
les taux d’imposition : (i) les personnes morales sont imposées d’un taux
proportionnel quel que soit leur forme. C’est-à-dire un taux unique. Ce taux
actuellement est de 40% ; (ii) les personnes physiques sont régies par trois
catégories ; (iii) les personnes physiques soumises à la patente et qui
relèvent des activités des entités administratives décentralisées (commune,
ville, territoire) ; (iv) les personnes physiques imposées selon le forfait : il
s’agit des petites et moyennes entreprises respectant le chiffre d’affaires
édité par la loi ; (v) les personnes physiques soumises au droit commun, ici
on applique le barème progressif. L’idée du barème progressif est que celui
qui a plus paie plus et celui qui a moins paie moins avec comme prétexte
que cela établit la justice sociale.

14
https://www.selexium.com/reduire-ses-impots/fiscalite/, consulté , consulté le 01mars 2023 ; 23h58’.
9

 Le système fiscal congolais est territorial ; autrement dit tous les impôts
congolais sont territoriaux. On impose seulement les revenus des sources
congolaises (les revenus produits au congo).

A. Régimes fiscaux

Dans le système fiscal de la RD Congo, les opérateurs Économiques sont


soumis aux différents régimes Fiscaux qui sont : Le régime de la Patente ; le Régime
des PME ; le régime de Droit commun.

a. Patente

Le Régime de la Patente concerne l'exercice du petit commerce. Ce dernier


n'est soumis qu'à la possession d'une patente et non à l'immatriculation au registre de
commerce, c’est-à-dire qu’il faut en premier lieu détenir la Patente avant de débuter
ses activités, pour tout agent économique de cette catégorie. Le paiement de La Patente
est payable annuellement et le montant varie selon la catégorie de classification du
petit commerce.

b. Régime des PME

Suivant l’Ordonnance-loi n° 13/006 du 23 février 2013 portant Régime


fiscal applicable aux entreprises de petite taille en matière d’impôt sur les bénéfices en
profits ; il est institué, en dérogation au droit commun, un régime d’imposition des
Entreprises de petite taille en matière d’impôt sur les bénéfices et profits. Il faut
entendre, au plan fiscal, par Entreprise de petite taille constituée en Micro-Entreprise
ou Petite Entreprise, toute entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel inférieur à
80.000.000,00 FC quel que soit sa forme juridique. La Micro-Entreprise est toute
entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas 10.000.000,00 FC.

La Petite Entreprise est celle qui réalise un chiffre D’affaires annuel


supérieur à 10.000.000,00 FC (soit dix million de franc congolais) et inférieur à
80.000.000,00 FC (soit quatre-vingt million de franc congolais).
10

Sont considérées comme Micro entreprise ou petites entreprises ; Les professions


libérales et les professions constituées en charges ou offices dont le chiffre d’affaires
est inférieur à 80.000.000,00 FC (soit quatre-vingt million de franc congolais).

Le taux de l’impôt sur les bénéfices et profits à charge des Petites


Entreprises est de : - 1% pour les activités de vente ; - 2% pour les Activités de
prestation de services. Lorsqu’un contribuable exerce à la fois les activités de vente et
de service, les chiffres d’affaires respectifs sont cumulés et imposés suivant l’activité
principale.

c. Régime de droit commun

Selon la DGI (2018), la structure du système fiscal congolais comporte


quatre classes d’impôts que nous citons :

1. Impôts réels, regroupant : l’impôt foncier sur les propriétés bâties et non
bâties, l’impôt sur la superficie des concessions minières et d’hydrocarbure
et l’impôt sur les véhicules et la taxe spéciale de circulation routière ;

2. Impôts sur les revenus, regroupant : l’impôt sur le revenu locatif, l’impôt
mobilier, l’impôt sur les bénéfices et profits, l’impôt professionnel sur les
rémunérations ;

3. Impôt sur le chiffre d’affaires à l’exportation et l’impôt sur le chiffre


d’affaires à l’importation, qui sera remplacé au 1er janvier 2012 par la
TVA;

4. Impôt exceptionnel sur les rémunérations des personnels expatriés15.

B. Importance et Rôle de la fiscalité congolaise

L’importance de la fiscalité congolaise est perçue à deux niveaux


d’influence :

 Au plan économique ;

 Au plan social.
15
PAULIN ZABUDI TANSEL, « GOVERNANCE ENTREPRENEURIALES : GUIDE DES PROCEDURES FISCALES DES
ENTREPRENEURS EN R.D.CONGO » in DynamiAasbl Réseau d’accompagnement des
entrepreneurs au congo (RAEC), p.20-24.
11

1. Au plan économique

Sur le plan économique nous pouvons relever deux influences de la fiscalité


congolaise. L’influence positive et l’influence négative.

a. Influence positive

L’influence positive de la fiscalité se trouve à ce que l’Etat peut promouvoir


les investissements nationaux et étrangers dans les secteurs jugés prioritaires par
l’exonération fiscale et autres allègements fiscaux.

b. Influence négative

La fiscalité a de l’influence négative lorsqu’elle paralyse l’activité


économique en étant trop élevée.

2. Au plan social

Sur le plan social, L’Etat utilise les taxes pour assurer la redistribution des
revenus. Il en est de même pour ceux des citoyens qui bénéficient réduction parce
qu'ayant plusieurs enfants dans leurs ménage. Ainsi, dépendamment de l’effet exercé
sur les coûts, la fiscalité peut jouer un rôle anti-inflationniste16.

C. Les sources du droit fiscal et Formes de contrôle fiscal

1. Les sources du droit fiscal :

 Principe

Les sources du droit fiscal suivent la hiérarchie générale des sources du


droit. Le droit fiscal relève des conventions et traités internationaux, de la loi, du
règlement, La doctrine administrative et de la jurisprudence17.

Il nous convient de dire avant tout que La fiscalité est créée par de textes
sur lesquels elle repose18.

16
https//: WWW.fao.org/3ad492f/06.htm, ;consulté le 16mars 2023, 22h32’.
17
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Gestion fiscale. 14ième édition, Paris Dunod, 2014. p.3.
18
REFIIOUI MOURAD, cours de fiscalité d’entreprise, Maroc, UNIVERSITÉ SIDI MOHAMED BEN ABDHELLAH DE
FES, filière GLT, p.3.
12

 Convention et traités internationaux

Le droit fiscal prend naissance d’abord dans les conventions et traités


internationaux qui constituent le plus haut niveau dans les sources du droit. Ces
conventions ou traités sont signés entre les pays partenaires par le pouvoir politique19.

 La loi fiscale :

 Elle fixe les règles de l’assiette de l’impôt ainsi que son taux et les modalités de
recouvrement.

 Le parlement est seul compétent pour établir ou lever de nouveaux impôts.

 La loi fiscale peut faire l’objet d’amendement par une loi spécifique appelée :
loi de finances.

 Les règlements :

Les lois établis sont souvent complétées par des règlements c’est-à-dire des
décrets ou des arrêtés ministériels.

 La doctrine administrative :

Il s’agit de l’ensemble des commentaires que l’Administration produits en


vue d l’application des textes fiscaux (circulation).

 La jurisprudence fiscale

L’ensemble des jugements rendus en matière fiscale suite aux requêtes


introduites par les contribuables contestant l’interprétation faite par l’administration à
propos d’une ou plusieurs dispositions fiscales20.

2. Formes de contrôle fiscal :

Il existe trois fromes de contrôles fiscaux :

 Le contrôle formel ;

 Le contrôle sur pièce ;

 Le contrôle sur place.


19
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Op cit. p.6.
20
REFIIOUI MOURAD, cours de fiscalité d’entreprise, op cit. p.3.
13

Il sied de notifier que toute opposition à l’une des formes du contrôle


fiscales, est susceptible d’être qualifiée d’opposition à l’action de l’Administration
fiscale puisque le contribuable refuse le déroulement d’une action dument initié par le
fisc21.

Section 2. NOTIONS GENERALE SUR L’IMPÖT

§1. Définition, caractéristique et Fondement de l’impôt

A. Définition et Caractéristique DE L’IMPÖT

1. Définition

Les impôts sont des prestations pécuniaires mises à la charge des personnes physiques
et morales en fonction de leur capacité contributives et sans contrepartie déterminée,
en vue de la couverture des dépenses publiques et de la réalisation d’objectifs
économiques et sociaux fixés par la puissance publique Prélèvement effectué
d’autorité et à titre définitif sur les ressources ou sur les biens des collectivités, et payé
en argent pour subvenir aux dépenses d’intérêt générale de l’état ou des collectivités
locales : impôt proportionnel, progressif, impôt de répartition, de quotité22.

La notion d’impôt est souvent confondu avec d’autre notion similaire comme la taxe,
pourtant manifeste entre toute ses notions, en effet ;

En effet L’impôt : c’est un prélèvement obligatoire et sans contrepartie aux


administrations publiques.

Alors que Les taxes : Sont un prélèvement aussi obligatoire comme les impôts, mais
elles rémunèrent un service rendu (sont toutefois que la taxe soit proportionnelle à ce
service) et donc la taxe est une contrepartie à une prestation suppose donc un service
rendu et en constitue le prix, mieux les tarifs. En revanche les redevances : Ne sont
payées que par les utilisateurs du service qu’elles financent ; la redevance pour
l’audiovisuel en est le meilleur exemple. Concernant la cotisation sociale : A
également le caractère obligatoire, mais elle finance des dépenses sociales qui ne
relèvent par budget de l’état, et sont en fait gérée par des organismes sociaux.
21
Don josé muanda nkole wa yahve et blly anselme kikuni saido,la responsabilité solidaire fiscale du chef
d’entreprise :contribution au droit pénal fiscal congolais ;page 62 .
22
Https : //Larousse.fr/imp%C3B4t/41974, consulté le 27 mars 2023,12h42.
14

Il est à savoir que les impôts, Les taxes et les cotisations sociales forment
les prélèvements obligatoires.23

2. Caractéristique

L’impôt est un prélèvement (transfert de fonds) qui revêt un caractère


d’obligatoire c’est-à-dire qu’il impose la contrainte et implique les sanctions en cas de
retard ou de non-paiement, et il est sans contrepartie directe, c’est-à-dire que la
personne s’acquittant du devoir de payer l’impôt ne doit pas exiger des avantages
directs immédiats en contreparties des sommes acquittées.

B. Fondement et Objectif de l’impôt

1. Fondement de l’impôt

 Fondement Légal de l’impôt : Le système fiscal congolais est


substantiellement assis à ce jour sur certaines lois et ordonnances que nous
citons :

 l’ordonnance-loi no69/006 du 10fevrier 1960 relative à l’impôt à l’impôt


réel ;

 L’ordonnance-loi no69/009 du 10fevrier 1969 relative à l’impôt


exceptionnel sur les rémunérations du personnel expatrie ;

 L’ordonnance-loi no69/009 du 10fevrier 1969 relative aux impôts cédulaires


sur le revenus ; et

 L’ordonnance-loi no10/001 du 20 Aout 2010 portant institution de la taxe


sur la valeur ajoutée24.

 Fondement juridique de l’impôt : L’un des caractères essentiels de l’impôt


est qu’il est une prestation obligatoire, un paiement forcé en argent que
l’état recouvre d’autorité, même par voie de contrainte. Le fondement
juridique d’une telle obligation git dans le rapport existant entre le
contribuable et l’état, de sorte que la notion du devoir fiscal est étroitement
liée à l’idée que l’on se fait de l’état : chaque citoyen doit participer, selon
23
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF, op cit, p.2.
24
Dr Jean-Michel KUMBU KI NGIMBI, LLM. Législation en matière économique op.cit.p.132.
15

ses capacités contributives, aux activités d’intérêt général incarné par l’état,
tel est le fondement dégagé par la théorie organique25.

2. Objectifs de l’impôt

L’objectif principal de l’impôt est le financement des dépenses publiques de


l’Etat. Cet objectif principal peut se subdiviser en plusieurs autres objectifs spécifiques
qui sont de redistribution des revenus et l’objectif économique de l’impôt.

a. Objectif de redistribution des revenus :

En ce qui concerne l’objectif de redistribution des revenus, l’impôt est un


mécanisme correcteur dans la mesure où il répond aux imperfections du libre jeu du
marché qui n’aboutit pas à une allocation équitable de la richesse. C’est aussi l’objectif
de réduction des inégalités sociales.

b. Objectif économique de l’impôt :

Quant à son objectif économique, l’impôt permet à l’Etat d’intervenir dans


la vie économique et sociale d’un pays. Cela se fait par création, annulation,
augmentation ou bien diminution d’impôts dans le but de favoriser ou de défavoriser
un bien ; un secteur d’activité, un groupe de personne,…26

§2. Rôle, fonction et classification de l’impôt

A. Rôle et fonction

1. Rôle de l’impôt

L'impôt a trois rôles dans un Etat :

a. le rôle financier : c’est servir à la couverture des dépenses publiques de la


communauté ou société, c’est le rôle original de l’impôt.
b. le rôle économique : dans son rôle économique, l'impôt sert de régulation
économique c'est-à-dire qu’il joue un rôle permettant au gouvernement par
l'entremise du parlement de surtaxer les domaines ne devant pas faire l'objet
d'un effort et en détaxant ceux devant faire objet d'une promotion.
25
Dr Jean-Michel KUMBU KI NGIMBI, LLM. Législation en matière économique op.cit.p.130
26
REFIIOUI MOURAD, op cit. p.1.
16

c. le rôle social et politique : Le rôle social et politique que joue l’impôt est
celui d’être un outil de la politique sociale et de l’équité entre citoyens. Il
est l'équité fiscale qu’obtient par la progressivité d'imposition contrairement
à la proportionnalité d'imposition. C'est ainsi que la loi fiscale qui, pour la
politique de l’Etat est un instrument par excellence en matière économique,
doit tendre « dans son principe comme dans son application » vers la justice
sociale et l'équité afin que l'impôt ne puisse pas frapper aveuglement les
riches et pauvres, salariés et paysans, ménage sans enfant et familles
nombreuses, valides et invalides.

2. Fonction de l'impôt

L'impôt à l'heure actuelle remplit 3 fonctions principales :

a. la répartition des charges publiques : La couverture des charges publiques est la


raison essentielle de l'impôt. L'impôt est le seul procédé permettant de couvrir les
dépenses des services publics qui ne peuvent être rendus.

b. l'interventionnisme étatique : Incitation (natalité, investissement,


assurance...) ; dissuasion (théoriquement, des droits sur l'importation de
l'alcool et du tabac qui sont censés réduire la consommation de ces
produits). Cette fonction peut s'inscrire dans le cadre d'une politique à long
terme ou dans celle des mesures conjoncturelles.

c. La redistribution des revenus et des richesses : L’impôt revêt une


fonction de réduction de l'injustice sociale de façon ponctuelle (personnes
âgées, titulaires de revenus modestes) ou plus générales (nivellement des
revenus ou des fortunes) voir pour s'assurer à tous citoyens un minimum de
ressources. Le niveau des transferts de revenus dans le budget de l'Etat
notamment, témoigne de l'importance de cette fonction.

La théorie économique considère que la politique fiscale du pays est un des


moyens dont dispose l’Etat pour peser sur son évolution sociale et économique. En
effet, l’Etat peut, par des mesures fiscales ciblées, favoriser telle ou telle catégorie de
revenus, ou telle activité économique. D’autre part, une simple diminution ou
17

augmentation de la pression fiscale peut avoir des conséquences importantes sur


l’économie27.

B. Classification de l’impôt et Typologie d’impôt

1. Classification de l’impôt

Il est à noter que la classification absolument pertinente des impôts n’est


pas une mince à faire à cause la multiplicité des impôts. Ainsi, Michel bouvier classifie
les impôts comme suit :

 Classification administrative ;

 Classification économique ;

 Classification technique.

a. La classification administrative :

Cette classification est utilisée par la comptabilité nationale. Elle consiste à


classer les impôts selon la collectivité bénéficiaire. Par cette classification nous
pouvons distinguer les impôts qui reviennent à l’état (l’impôt sur le revenu, taxes sur
le chiffre d’affaires…), les impôts dévolus aux collectivités locales (taxes foncières,
cotisation foncière des entreprises…), les impôts alimentant les organismes sociaux
(contribution sociale généralisée …) et enfin les impôts attribués au budget de l’union
européenne (Part de la TVA).

b. La classification Economique :

Dans cette classification les impôts sont repartis selon trois grands critères
possibles : Soit en fonction des éléments économiques taxés, soit en fonction des
facteurs et acteurs, économies supportant la taxation, soit encore en fonction de l’objet
ou de la catégorie socio-économique visés par la taxation.

Les différentes sortes de la classification économique sont :

 Classification en fonction des éléments économiques taxés,

 Classification en fonction des facteurs et acteurs économique,


27
https://arixelles.be/documents/revisions/6TQM/droit_fiscal_2.pdf, consulté le 18 mars 2023,18h43’
18

 Classification en fonction des secteurs économiques,28

c. Classification en fonction des éléments économiques taxés :

L’imposition de revenus qui atteint les revenus des personnes physique ou


moral est traditionnellement distincte à celle de la dépense de consommation, celle du
capital ou patrimoine qui frappe les biens immobiliers ou mobiliers du contribuable.

Nous pouvons distinguer dans cette classification :

 La taxation des revenus,

 La taxation de la dépense,

 La taxation du capital29

d. Classification en fonction des facteurs et acteurs économiques :

Cette classification permet d’opposer les impositions pesant sur les ménages (Impôt
sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociales généralisée…), Les impositions à
la charge des entreprises (Impôt sur les sociétés, contribution économique
territoriale…), Les impositions grevant les produits (TVA, droit indirects,...).

e. Classification en fonction des secteurs économiques :

Les secteurs économiques Peuvent être regroupés d’après ce critère de


classement les impôts affectant divers secteurs économiques (Fiscalité de l’épargnes
des assurances, fiscalité immobilière, fiscalité affectant le revenu des personnes dite
fiscalité personnelle…).

f. Les classifications techniques

Les classifications prennent pour critères les techniques et modalités


administratives de la taxation. Ces classifications sont les plus classiques et les plus
utilisées. Elles reflètent souvent des débats faisant couler beaucoup d’encres. Elles se
divisent en 2 ; Impôt direct et Impôt indirect.

28
Michel Bouvier, introduction au droit fiscal générale et à la théorie de l’impôt, 14ème édition Paris LGDJ, 2013,
p. 20.
29
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Op.cit., p.21.
19

i. Impôt direct : c’est impôt du nominativement par une personne physique


ou une personne morale, Taxant le capital ou le revenu, il est périodique
et fait généralement l’objet d’un recouvrement par voie de rôle.

Généralement, La fiscalité directe est déclarative (établie soit par l’intéressé


ou par un tiers, en son nom en cas de prélèvement à la source).

ii. Impôt indirect : c’est un impôt collecté par une autre personne que celle
qui le récupère.

La personne intermédiaire (une entreprise en règle générale) qui paie


l’impôt à l’Etat répercute donc tout ou une partie du montant de l’impôt sur le prix de
vente au consommateur final.

 L’impôt indirect est plus facile à collecter car il y a moins de redevables


auxquels adresser l’impôt que pour une taxe directe, les intermédiaires
factorisant les personnes qui paient l’impôt indirect ;

 Les contribuables réels, qui sont les consommateurs, ont moins l’impression
de payer des impôts qu’avec l’impôt direct. Les impôts indirects sont aussi
appelés les impôts indolores30.

L’impôt direct se différencie de l’impôt indirect du fait qu’il soit supporté


à titre définitif par celui qui le verse au fisc, alors que l’impôt indirect peut être
répercuté sur d’autres contribuables. L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés
sont des impôts directs. La TVA est un impôt indirect. Sur le plan technique ; l’impôt
direct est permanent ; il est déterminé à date fixe tandis que L’impôt indirect est
intermittent puisqu’il repose sur l’activité des contribuables. De plus, l’impôt direct est
nominatif et perçu par voie de rôle alors qu’au contraire et l’impôt indirect est liquidé
par le contribuable lui-même.

- Impôts réels et Impôts personnels ;

iii. Impôt réel : Il est déterminé en fonction de la valeur d’un bien, sans tenir
compte de la situation personnelle de son détendeur c’est le cas de la
TVA.

30
https //fr.m.wikipedia.org/imp0%C3%B4t_indirect, consulté le 18 mars 2023 ; 2Oh28’.
20

iv. Impôt Personnel : Il est censé prendre en considération l’ensemble de la


situation économique, financière et sociale du contribuable. L’impôt sur le
revenu est un impôt à caractère personne.31

2. Typologie de l’impôt

Ce système se subdivise en deux grands embranchements : d’un côté les


impôts directs et de l’autre les impôts indirects.

a. Les impôts directs :

Les impôts directs perçus par le fisc congolais se classent en deux groupes
qui sont :

Les impôts réels et les impôts cédulaires sur les revenus.

i. Les impôts réels : ce sont ceux auxquels sont soumis des biens
physiques (meubles et immeubles). L’art. 1èr de l’ordonnance-loi. N°
69-006 du 10 février 1969 telle que modifiée et complétée par
l’ordonnance –loi n° 69-060 du 5 décembre 1969, par l’O-l. N° 70-087
du 23 décembre 1970, par le Décret-loi n° 111/2000 du 19 juillet 2000
dispose Clairement qu’il est établi un impôt réel annuel sur les bases
suivantes:  la superficie des propriétés Foncières bâties et non bâties
situées en République Démocratique du Congo (impôt foncier)  les
véhicules  les concessions minières et d’hydrocarbures.

L’ordonnance n° 88-029 du 5 juillet 1988 a ajouté une autre catégorie de


contribution réelle : la taxe spéciale de circulation routière.

- L’impôt foncier ; se base la superficie des maisons, immeubles et terrains


appartenant à des personnes physiques ou morales et situés sur le territoire national.
Selon les articles 8 et suivants du texte précité, ce sont les propriétaires de ces
biens, les possesseurs, emphytéotes, concessionnaires, superficiaires ou
usufruitiers. Qui sont redevables de cet impôt. Les cas d’exemptions et

31
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Gestion fiscale. Op cit.p.8.
21

d’exonération à cet impôt sont prévus par l’article 2 et l’Article 3 de ce texte


(notamment pour les ASBL32).
- L’impôt sur les véhicules ; est dû par les personnes physiques ou morales utilisant
les dits véhicules (entendu ici lato sensu pour englober même les bateaux et autres
machines â propulsion), suivant l’arrêté départemental n° 0034 du 4 avril 1988 , les
offices et établissements publics disposant des ressources autres que Les
subventions de l’Etat payent aussi cette contribution au taux fixé conformément à
l’art. 41 de ce texte tel que complété â ce jour. Les exonérations sont prévues à
l’art. 39 de ce texte.
- L’impôt sur la superficie des concessions minière et d’hydrocarbure ; c’est l’art 54
du code des impôts qui prévoit cet impôt. Il était modifié Par l’ordonnance n° 76-
072 du 20 mars 976 et par l’arrêté ministériel n° 39 du 17 novembre 1098. Cet
impôt est dû par ceux qui sont titulaires d’une concession accordée soit pour
l’exploitation, soit pour la recherche à titre exclusif.

L’arrêté ministériel n °039 du 22 Novembre 1993 modifiant les taux de


l’impôt sur la superficie des concessions minières et d’hydrocarbures fixe les différents
taux de cette contribution concurrence de 0,04 USD ou 0.02USD selon les hectares de
concession. Notons que les recettes de cet impôt sont souvent détournées par les
animateurs de portefeuilles ministériels ayant en charge ce secteur.

- La taxe spéciale de circulation routière ; est I’ impôt spécial institué


par l’ordonnance du 15 juillet 1988. Cet impôt est payé pour
l’utilisation des véhicules qui roulent sur les pistes non aménagées par
l’Etat. L’arrêté ministérielle n° 01 2 du septembre I 997 fixe la
répartition des taux de cette taxe. Selon la nature de l’engin
motocyclettes, véhicules utilitaires ou de tourisme, etc.
ii. Impôts cédulaires sur les revenus ; Ces impôts sont établis par l'art, 1ére de
l’ord-loi n°69-009 du 10 février 1969 telle que modifiée et complétée à
ce Jour. Ce texte dispos qu’ « il est établi un impôt sur les revenus
provenant de la location des bâtiments et terrains sis eu République

32
cfr Loi n° 004/2001 du juillet 2001 portant disposition générale applicable aux ASBL et établissement d’utilité
publique.
22

Démocratique du Congo ou impôt sur les revenus locatif, un impôt


mobilier sur les revenus des capital mobiliers investis au Congo. Un
impôt sur les revenus professionnels ou impôt professionnel » Ces
impôts sont dits cédulaires parce que classés selon l’origine des revenus
en cédule et que le taux d’imposition varient selon l’origine des revenus.
- L’impôt Sur les revenus locatifs ; applique le principe de la
territorialité de l’impôt Pour les biens (les bâtiments et terrains doivent
être situés au Congo). La loi n° 83-007 du 23 février 1983 fixe les taux
applicables â cet impôt selon l’emplacement de ces biens .selon le
classement des quartiers tel que fixé par l’arrêté ministériel du 08
octobre 1997.
- L’impôt mobilier ; s’applique aux éléments déterminés à l’art. 13 de
l’O-L fiscale précitée notamment les revenus des actions des parts
sociales et d’obligations à charge des sociétés par actions ayant au
Congo leur siège social (bénéfices, Profits, etc.) ici, ce sont les
bénéfices de ces revenus qui sont les contribuables. Le taux est fixé à
20% du montant dudit bénéfice.
- L’impôt professionnel ; frappe tous revenus provenant des activités
professionnelles exercées au Congo par les personnes physiques ou
morales, même si celui qui en bénéficie n’est pas domicilié au Congo
ou n’y a pas de résidence. Ainsi, tous bénéfices des sociétés
commerciales et entreprises agricoles, artisanales. Immobilières, des
associés actionnaires actifs ou non, les rémunérations des organes de
gestion et autres profits des professions libérales sont taxés à cet impôt
(art. 27 O-L fiscale).

b. Les impôts indirects :

Ces impôts visent les opérations commerciales que réalise une entreprise ou un
commerçant comme les ventes, les prestations de services, les importations et les
exportations. Il s’agit de la contribution sur les chiffres d’affaires « CCA » appelée
23

aujourd’hui impôt sur le chiffre d’affaires (ICA). Il y a trois types d’impôt sur les
chiffres d’affaires :

i. ICA à l’intérieur qui porte sur les opérations des ventes des
produits de fabrication locale destinés à la mise à la consommation,
à la condition que ces opérations soient effectuées au Congo. Il
frappe aussi les prestations de services de toutes espèces effectuées
en République Démocratique du Congo ainsi que les opérations de
construction, d’Installation et d’entretien ou réparation des
immeubles effectués au Congo occupés par les entrepreneurs
locaux.
ii. L’ICA à l’importation : il frappe toutes importations sauf celles
exonérées par un texte de loi. C’est au jour de la mise à la
consommation qu’est dû cet impôt.
III. L’ICA â l’exportation qui trappe les ventes de
marchandises destinées à l’exportation, précisément il est
assis sur les devises rapatriées après la vente des produits
exportés. La loi prévoit le cas d’exonération à cet impôt.
La caractéristique principale de ces trois impôts est que
c’est un impôt unique perçu une seule fois et qui frappe le
produit â chaque stade de travaux. En fait, c’est le
consommateur qui supporte ces types d’impôt. D. Les
autres types d’impôt Hormis cette grande distinction
d’impôts en impôts directs et indirects, dont la Direction
Générale hier des contributions (DGC) et aujourd’hui des
impôts (DGI) a la charge de recouvrement (), le système
congolais connaît d’autres impôts dont la nature fait
parfois l’objet de discussions dans la doctrine quant au
point de savoir s’il relève du domaine de taxe ou non.

Tel est le cas des droits de consommation dont les redevables relèvent de
deux catégories d’ une part, les fabricants des produits soumis aux droits de la
consommation lors de leur production et d’autre part, les importateurs, utilisateurs ou
24

détenteurs de mêmes produits lors de leur importation de l’étranger. Seuls ceux de la


première catégorie sont tenus à toutes les obligations posées à la législation fiscale en
rapport avec cette imposition. Il y a aussi d’autres impôts qui relèvent d’une législation
spécifique et dont le recouvrement est de la compétence de services spécialises. Tel est
le cas des droits de douane et des droits annexes33.

Il sied à noter que ; l’article 174 de la constitution de la République démocratique du


congo dit ceci dans ses alinéa :

Que « Il ne peut être établi d’impôts que par la loi.

La contribution aux charges publiques constitue un devoir pour toute personne vivant
en République démocratique du congo

Il ne peut être établi d’exemption ou d’allègement fiscal qu’en vertu de la


loi » (Article 174 de la constitution de la République démocratique du congo Modifié
par la loi no11/002 du 20 janvier portant révision de certains articles de la constitution
de la République démocratique congo du 18 février 2006)34

C. Technique de prélèvement de l’impôt

Le passage du montant de l’impôt de la poche du contribuable à celle de


l’impôt (trésor public) est la résultante d’une procédure qui va de la détermination de
l’assiette fiscale au recouvrement d’un impôt passant par la liquidation de l’impôt.

 Assiette fiscale,

 La liquidation de l’impôt,

 Le recouvrement de l’impôt.

1. l’Assiette fiscale

C’est l’ensemble des opérations ayant pour but de déterminer la matière


imposant à travers sa recherche et son évaluation. La recherche s’opère soit par

33
Dr Jean-Michel KUMBU KI NGIMBI, LLM. Législation en matière économique. Op.cit., pp 132-137.

34
Article 174 de la constitution de la République démocratique du congo Modifié par la loi no11/002 du 20
janvier portant révision de certains articles de la constitution de la République démocratique congo du 18
février 2006,kinshasa,in JORDC, Numéro special,52ème,5 février 2011.
25

recensement, qui consiste au déplacement des agents du fisc sur terrain pour constater
l’objet de l’impôt, soit par la déclaration d’existence qu’implique que le contribuable
déclare son bien à l’administration. Ce dernier système encourage la responsabilisation
du contribuable. L’évaluation de la matière imposable s’opère suivant trois méthodes
qui sont :

a. La méthode de l’indiciaire : celle-ci consiste à la détermination de la base


imposante devant les signes extérieurs de richesse difficile à dissimiler dans la
pratique. Cette méthode est souvent accompagnée par un contrôle.

b. La méthode forfaitaire : consiste en la substitution, à la déclaration inexacte


de la matière imposable d’une valeur, d’une moyenne approximative
lorsqu’il y a difficulté de recourir à un indice où à une évaluation directe.

c. La déclaration contrôlée : elle peut prendre la forme d’une confession


fiscale par principe pour se rassurer de la sincérité de la déclaration fiscale
et l’administration procède à un contrôle soit sur place ou sur pièce à
contrôle soit à une dénonciation fiscale qui consiste en la déclaration par un
tiers de matière imposable.

2. La liquidation de l’impôt

Elle consiste en l’application à la base d’imposition (assiette) d’un tarif de


l’impôt. La liquidation nécessite donc la définition du fait générateur d’un impôt et la
détermination des modalités de taxation. Ce fait générateur est déterminé par le
législateur. Il s’agit d’un fit matériel ou un acte juridique qui donne naissance à la dette
fiscale. Ex. : le fait générateur pour un droit de mutation à payer. Quant aux modalités
de taxation, il en existe plusieurs. On distingue à cet égard entre l’impôt de répartition
et l’impôt de quotité.

a. L’impôt de Répartition : consiste en la déduction du montant de l’impôt


payable par le contribuable en référence au produit global de
l’imposition d’une collectivité donnée. Ex. : 11 provinces avec un nom
pour chacune avec un montant à payer.
26

b. L’impôt de Quotité : consiste en la fixation d’un taux constant quelle que


soit la quantité de la matière imposable, la progressivité qui consiste au
changement du taux suivant la croissance de la matière imposable.

3. Le recouvrement de l’impôt

C’est la phase d’encaissement de l’impôt. L’encaissement peut intervenir de


plusieurs manières35:

a. L’administration de l’impôt : elle regroupe les opérations à l’issu desquelles


il y a transfert du montant de l’impôt des poches des contribuables au coffre
du trésor. C’est l’encaissement matériel ou effectif de l’impôt de
l’administration. Le recouvrement peut se faire sur base volontaire ou par la
force l’administration de l’Etat recourt à trois techniques de prélèvement :

i. La collecte : technique qui cadre le mieux avec l’impôt de répartition

ii. Le fermier : qui consiste en la désignation d’une personne privée, l’Etat


pour recueillir l’impôt,

iii. La régie : c’est la collecte de l’impôt par l’administration elle-même. Quant


aux procédés de recouvrement, ils s’effectuent soit par virement direct par
le contribuable au compte du trésor, soit par retenu à la source, soit encore
par timbre fiscal.36

b. En matière de recouvrement forcé : Les poursuites est exercées à l’encontre


de redevables entrainent, à leur charge, des frais proportionnels un montant
des impôts et autres droits dus ainsi qu’à celui des pénalités, selon les
pourcentages ci-après :

i. Commandement : 3%

ii. Saisie : 5%

35
Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Gestion fiscale. Op.cit.p.10.
36
Prof GREGOIRE BAKANDEJA, Cours de Finances publiques, Kinshasa Université de Kinshasa, Faculté de Droit,
Année académique 2016-2017, pp.10-11.
27

iii. Vente : 3%.37

N.B : Le recouvrement des impôts peut ne pas s’effectuer l’amiable et de


bonne foi. Il faut, dès lors, procéder un recouvrement forcé.

CHAPITRE II. LA CONTRIBUTION DE L’IMPOT AU DEVELOPPEMENT


ECONOMIQUE DE LA RDC.

Ce second chapitre porte sur la contribution de l’impôt au développement


économique de la RDC. Il est subdivisé en deux sections : la première section porte sur
l’apport de la DGI au budget de l’Etat de 2021 à 2022 et la seconde section porte sur
l’Impact de la fiscalité sur la situation économique en RDC.

Section 1. Apport de la DGI au budget de l’Etat de 2021 à 2022

La DGI pour suit ses performance en mobilisant à elle seule, près de 5,2
milliards $ en novembre 2022.

Les recettes mobilisées par les régies financières de la RDC à savoir : la


DGRAD, DGDA et DGI sont à ce jour estimées à près de 9 ,7miliards de dollars
américains.

37
MATHIAS BUABUA WA KAYEMBE, Droit fiscal congolais, la législation fiscale et douanière en vigueur en RDC,
édition 2006
28

Un record jamais atteint dans l’histoire de la République démocratique du


Congo, même pas à moitié, et qui s’explique notamment par le management du
directeur général Barnabé Muakadi et de la bonne tenue du secteur minier.

Cette performance XXL est en grande partie réalisée grâce à la direction


générale des impôts (DGI) qui a mobilisé à elle seule, des recettes publiques de l’ordre
de 10.342,27 milliards de CDF (5,170miliards USD) à la date du 18novembre 2022,
selon les chiffres de la Banque centrale du congo.

Pour la même période, la DGDA (Direction générale des » douanes et


accises) à mobiliser 3.400,66 milliards de CDF et la DGRAD (Direction générale des
recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation) 520,46miliards de
CDF.

Il faut dire que ce record de mobilisation des recettes n’est pas resté sans
incident sur le budget prévisionnel de l’exercice 2023 qui a connu une augmentation
comparé au budget 2022.

Le projet de loi de finances 2023, récemment déclaré recevable à


l’assemblée nationale, est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses hauteur de
29511 milliards de francs congolais, soit à 14,6 milliards de dollars américains38.

§1. Brève présentation de la DGI

A. Création

Créée par Décret 017/2003 du 2 mars 2003 tel que modifié et complété à ce
jour, la Direction des impôts, « DGI » en sigle est un service public placé sous
l’autorité directe du Ministre ayant les Finances dans ses attributions et doté d’une
autonomie administrative et financière.

B. Missions

La DGI dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes les


missions et prérogatives en matière fiscale relevant de la compétence du pouvoir

38
7SUR7.CD, RDC : La DGI poursuit ses performances en mobilisant à elle seule, près de 5,2 milliards $ au
18novembre 2022. , htpps://7sur7.cd/2022/11/30/rdc-la-dgi-poursuit-ses-performances-en-mobilisant-elle-
seule-pres-de-52-milliards-au-18, consulté le 23 août 2023, 15h38.
29

centrale l’occurrence celles relatives l’assiette, au contrôles, au recouvrement et au


contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.

Elle s’occupe également de l’attribution du numéro impôt et de


l’immatriculation des véhicules automoteurs. Elle exerce ses prérogatives, de manière
exclusive sur toute l’étendue du territoire national.

C. Administration de la DGI

La DGI comprend une administration centrale, une direction des grandes


entreprises, une direction urbaine dans la ville de Kinshasa ainsi que une direction
provinciale dans chaque province. Elle dispose notamment d’une inspection du service
placé sous l’autorité directe du directeur générale.

L’administration centrale est composée de la Direction générale et des directions


centrales.

(Décret no017/2003 du 02mars 2003 portant création de la Direction


Générale des impôts tel que modifié et complété par le décret n o011/43 du 22novembre
2011).
30

1. Organigramme
31

2. La Direction Générale :

 Un Directeur Général ;
 Deux Directeur Généraux Adjoints

3. Les Directions Centrales :

 La direction des ressources humaines ;


 La direction de la Gestion Budgétaire et des services Généraux
 La direction de l’informatique
 La direction des études, statiques et communication ;
 La direction de la législation
 La direction de l’assiette fiscale
 La direction de la Recherche et des Recoupement
 La direction du Recouvrement

4. La direction des grandes entreprises

5. La direction Urbaine de Kinshasa et les Direction provinciales.

La direction urbaine de Kinshasa et les Directions provinciales des impôts


disposent en leur sein des services opérationnels dénommés :

 Centre des impôts (CDI)


 Centres d’impôts synthétiques (CIS)

En l’absence des CDI dans certaines Provinces, il y a les sièges Modélisés


et Modernisés (SMM) des Directions Provinciales qui jouent le rôle des CDI.

Les directions centrales, les directions des grandes Entreprises, la


Directions Urbaines et les Directions Provinciales sont hiérarchiquement soumises à
l’autorité du Directeur général. Elles sont subdivisées en Division et Bureaux.

6. L’inspection des services

La direction Générales des impôts dispose d’une inspection des servies placée
sous l’autorité directe du Directeur General.
32

Les Directions Urbaines et Provinciales Des impôts disposent, chacune,


d’une inspection des services39

§2. La contribution de la DGI aux recettes publiques de l’Etat.

A. Participation de la DGI au trésor public

Dans cette partie, nous dégagerons à l’aide des tableaux, la part de recettes
recouvrées par la DGI dans les recettes publique en CDF et en $ US, et la manière
dont elles ont évolué.

Tableau No1. La participation de la DGI au trésor public de 2021 à 2022

Année Nature 2021 2022

Recette publiques 14 620 524 180 874 22 253 009 394 270

Recette recouvrées par 6 375 618 091 817,74 11 470 793 566 517,40
la DGI

Taux de participation 43,60% 51,54%


en %
Source : Ministère de finances

Graphique n°01

La participation de la DGI au trésor public


de 2021 à 2022
54.00%
52.00%
50.00%
48.00%
46.00%
44.00%
42.00%
40.00%
38.00%
6 375 618 091 817,74 11 470 793 566 517,40
14 620 524 180 874 22 253 009 394 270
2021 2022

39
MINISTERE DES FINANCES : DIRECTION GENERALE DES IMPOTS, Organisation de la Direction Générales des
impôts, https://dgi.gouv.cd/organisation-de-la-direction-generale-des-impots/, consulté le 23 Aout
2023,16h48.
33

Commentaire : Ce graphique nous présente la part de recettes recouvrées par la DGI


dans les recettes publique en CDF, ainsi, il s’avère un écart de % entre les réalisations
de 2021 et celles de 2022, ce qui démontre que l’année 2022 a été plus rentable que
l’année précédente.

Tableau No2. Participation de la DGI au trésor public

Année 2021 2022

Nature

Recette publique 6 962 154 371,84 10 115 004 270,12

Recette recouvrées par la DGI 3 036 008 615,15 5 462 256 936,43

Taux de participation en % 43,60% 51,54%

Source obtenu à partir du tableau no1

En comparant le tableau no1 et le tableau no2, le taux de participation ne varie pas.

Graphique n°02

Participation de la DGI au trésor public


54.00%
52.00%
50.00%
48.00%
46.00%
44.00%
42.00%
40.00%
38.00%
3 036 008 615,15 5 462 256 936,43
6 962 154 371,84 10 115 004 270,12
2021 2022

Commentaire : En 2021, Les recettes mobilisées par la DGI se sont établies à


3 036 008 615,15$ US et les recettes publiques à 6 962 154 371,84$ US. La DGI a
participé à hauteur de 43,60% un taux qui est très faible par a celui de 2022.
34

b. Analyse de l’évolution des recettes de la DGI de 2021 à 2020 en milliers de CDF

Année 2021 2022

Nature

Recette prévues 5.775.292.273.343,97 7.254.997.750.280,89

Recette réalisées 6.375.618.091.817,74 11.470.793.566.517,40

Ecarts 600.325.818.473,77 4.215.795.816.236,51

Source : Direction Générale des impôts

L’écart de chaque année st calculé en appliquant la formule ci-dessous :

- E=R-P
- Avec E : écart en milliers CDF
- P=recettes prévues en milliers CDF
- P : recettes réalisées en milliers CDF

Tableau no2 Analyse de l’évolution des recettes de la DGI de 2021 à 2022

Année 2021 2022

Nature

Recettes prévues 2 750.139,17 3.297.726.250,12

Recettes réalisées 3.036.008.615,15 5.213.997.075,68

Ecarts 3.033.258.475,98 1.916.270.825,56

Taux d’exécution en % 110.394,72% 158,10%

Grace au taux de change annuel moyen de la Banque centrale que nous


pouvons transformer les réalisations de CDF en $ US, de même nous pouvons
transformer les prévisions fournies en CDF en nous servant du taux budgétaire de
chaque année (1$=2100 CDF en 2021,2200 CDF en 2022).
35

B. Commentaire

Selon le tableau statistique publié par la Direction Générale des Impôts


(DGl) sur les recettes fiscales en 2021, nous constatons que les missions assignées
dans le cadre du budget 2021 sont estimées à 4.907.879.369.157 CDF. Au total, elles
ont été reprises à la hauteur de 130%, soit un montant d'environ 6.381.833.882.774
CDF. Au cours de l'exercice 2021, la courbe des revenus réalisés est encore plus
élevée devoirs du gouvernement. Il faut cependant noter que cette courbe de revenus a
déjà atteint quatre sommets important (avril, juillet et novembre "voir graphique ci-
dessous") dont le pic le plus significatif est Date limite d’avril en termes de revenus
générés

Cependant, ce n'est pas la chose la plus importante en termes de paiement,


car certaines taxes comme les IPR et la TVA sont payées le 15 de chaque mois et
surtout parce que les acomptes sont payés le 31 mai, 31 juillet, 30 septembre.30
/11/2021 jusqu'à 60% du bénéfice déclaré au 30 décembre de l'année précédente

Et ce, sans oublier certains impôts dus par le contribuable, ont également
été payés à cette date de clôture. Selon le règlement d'usage, les 40 % restants seront
36

payés le 30 avril de chaque année. Pour 2021, le pic est de 973 millions de CDF, avec
des pics secondaires atteints en juillet (752 millions de CDF), septembre (602 millions
de CDF) et novembre.

(537 millions de FCF)40 .Tant dis que ;

 En 2022, LA DGI A ATTEINT LES CHIFFRES DES ANGES

L’histoire des finances publiques congolaises retiendra que la Direction


Générale des Impôts, dirigée par M. Barnabé Muakadi Muamba en tant que Directeur
Général des Impôts, a achevé la tâche annuelle en septembre de l'exercice.

 AVRIL 2022, MEILLEUR MOIS DE PERFORMANCE POUR la DGI

La Direction Générale des Impôts (DGI) a atteint des chiffres terribles en


2022. Le régulateur financier a levé plus de 1,5 milliard de dollars pour le seul mois
d'avril. Sur les 1,2 billions de mandats franc congolais, il en a réalisé 3 000 milliards,
soit plus de 200 Tâches.

Oui, grâce aux efforts de mobilisation des ressources publiques, notamment


les recettes de l'IBP, la DGI a achevé sa mission annuelle en juillet 2022. Elle a généré
des revenus d'environ 7 696 514 122 524 francs congolais (3,8 milliards de dollars) en
plus de la prévision de 7 254 997 750 275 francs congolais qui lui sont attribués en
2022, soit un taux de gain de 108%41.

Section 2. Impact de la fiscalité sur la situation économique en RDC

§1. Impact par rapport à la croissance économique

La situation économique de la RDC est aujourd’hui, du moins à court


terme, plus favorable. Cependant, la forte dépendance du pays à l'égard du secteur
minier le rend toujours vulnérable aux fluctuations des prix internationaux des
matières premières. Ces changements ont eu un impact important sur les finances
publiques et le modèle de croissance de la RDC est encore trop peu diversifié. En
conséquence, la chute des prix en 2019 a fortement fragilisé le cadre économique du
pays au point de nécessiter une intervention urgente du FMI. La hausse rapide des prix
40
https://lequotidien.cd/dgi-les-assignations-de-2021-ont-ete-executees-a-130/ , consulté le 25 AOUT
2023,21h00.
41
https://www.dgi.gouv.cd, consulté le 25 Aout 2023,22h30.
37

des matières premières ces dernières années place désormais la RDC dans une
meilleure position, et le programme du FMI approuvé en 2021 pour soutenir le
programme de réforme de l'administration avance sur une note positive.

A. Environnement économique particulièrement favorable

En 2022, la RDC a vu sa note souveraine s’améliorer grâce à deux agences


de notation mondiales. Si le secteur minier a aidé la RDC à maintenir une croissance
positive au plus fort de la crise du Covid en 2020, les prix record des matières
premières à l’exportation (cobalt et cuivre) ont largement facilité l’investissement dans
ce domaine ces dernières années et la hausse des prix des matières premières à
l’exportation (cobalt et cuivre). Dans l’industrie manufacturière, ce qui permet
d’augmenter la production, ce qui permet que la fin des restrictions sanitaires liées au
Covid puisse maintenir la croissance à un niveau élevé.

Résultat, le PIB croît à 8,5% en 2022 selon le FMI (après 6,2% en 2021) -
les premières projections ont été relevées - et ce, malgré un environnement extérieur
difficile avec pour conséquences notamment la guerre en Ukraine. L'inflation, qui a
augmenté de 13,1 % sur un an en raison de la forte hausse des prix des biens importés,
de l'énergie et des transports, est restée globalement limitée. La performance fiscale en
2022 est également meilleure que prévu. Toutefois, l’augmentation des dépenses liées
à la sécurité et au remboursement de la dette intérieure a entraîné une baisse du solde
budgétaire global. Les réserves de change se sont nettement améliorées pour atteindre
plus de 4,5 milliards de dollars fin 2022, contre 2,8 milliards de dollars fin 2021,
malgré un déficit croissant du compte courant dû à de fortes importations et à une
détérioration des conditions de change.

Fin décembre 2022, le Conseil des gouverneurs du FMI a approuvé une


3ème revue du programme établi en RDC pour un montant total d'environ 1,52.

Milliard USD (Extended Credit Fund), la performance du programme appliqué pour


accompagner les réformes est globalement jugée satisfaisante. Selon sa dernière
analyse de viabilité de la dette, le FMI est globalement satisfaisant. Selon sa dernière
analyse de viabilité de la dette, le FMI estime également que le risque d'endettement
38

de la RDC reste modéré. Les niveaux de dette publique sont actuellement relativement
faibles en pourcentage du PIB (24,7 % du PIB). Outre le FMI, la RDC bénéficie
également du soutien de nombreux partenaires techniques et financiers (Banque
mondiale, Banque africaine de développement, Union européenne, France, etc.)

B. L’émergence de ces facteurs limitant la croissance entraîne des risques


baissiers en 2023

La croissance devrait être élevée en 2023 (8 %) et la position extérieure de


la RDC sera renforcée à court terme. Toutefois, un certain nombre de facteurs limitent
cette croissance face à des risques baissiers, comme le conflit armé à l'Est, les
incertitudes à l'approche des élections, l'impact persistant de la poursuite de la guerre
en Ukraine ou encore d'éventuels chocs. Aux termes de l'échange.
Dans ce contexte, selon le FMI, le maintien de politiques
macroéconomiques prudentes contribuera à renforcer la résilience aux chocs
extérieurs.
 Recettes supplémentaires

La création d’une zone tampon financière, tandis que des prix à


l’exportation plus favorables contribueront à augmenter le niveau des réserves
internationales. Mais le modèle de croissance de la RDC est encore sous-diversifié et
les efforts pour réduire la dépendance et les industries extractives sont pour l'instant
limités en efficacité malgré les nouvelles priorités identifiées par les autorités
congolaises (agriculture - zone économique spéciale...). En conséquence, le niveau
d’investissement en RDC est inférieur à celui des pays comparables, surtout d'Afrique
de la Région Subsaharienne.

Selon PIMA (Public Investment Management Review) publiée par le FMI


en janvier 2023. L’amélioration de l’environnement des affaires reste également
essentielle pour mobiliser les investissements étrangers. Le programme du FMI sera
revu pour la 4ème fois en juin 202342.

42
Ministère des finances et de la souveraineté industrielle, La situation économique de la RDC en 2022-
Perspectives 2023, https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/CD/l-economie-de-la-rd-congo , consulté le 25
Aout 2023, 21h58.
39

Il sied à noter que conformément aux articles 6, 7,8 de la Loi no21/029 DU


31 DECEMBRE 2021 POUR L’EXERCICE 2022, les recettes du Budget de l’exercice
2022 sont arrêté à 20.408.330.686.833FC (Vingt mille huit cent trente-trois francs
congolais) et sont reparties de manière suivante :

 4.071.249.077.675FC : La part des recettes à caractère national sont


allouées aux provinces
 508.906.134.709FC (Cinq cent huit milliards neuf cent six millions cent
trente-quatre mille sept cent neuf Franc congolais) :Les ressources de la
caisse nationale de réputation ;ce montant servira au financement des
projets et programmes d’investissements publics
 1.017.812.269.419FC (Mille dix-sept milliards huit cent douze millions
deux cent soixante-neuf mille quatre cent dix-neuf franc congolais) :ce
montant prévue au titre de fonds de péréquation est directement allouée au
financement des projets spécifiques des provinces43.

§2. Impact sur la réalisation des grands travaux (infrastructures)

A. Dans le secteur privé

Le secteur privé a très peu contribué (1,89%) au financement climatique


(424 millions de dollars) en RDC entre 2019 et 2020. Ce financement global a été
alloué aux infrastructures (24%) et à l'agriculture (13%) et a bénéficié à l'adaptation
(66%), atténuation (25 %) et cibles diverses (9 %). Le Plan national d’adaptation au
changement climatique (2022-2026) prescrit le développement de partenariats public-
privé pour mobiliser des financements privés. L'expérience du WWF-RDC sur le
marché du carbone de 1,3 million de dollars pour la province du Nord-Kivu est loin
d'être parfaite. Selon la contribution déterminée au niveau national, le coût des
mesures d'adaptation et d'atténuation retenues s'élève à 48,680 millions de dollars
jusqu'en 2030, alors que les recettes de l'État sont insuffisantes (11,647 millions de
dollars d'ici 2022). Pour soutenir la croissance verte, les besoins financiers sont
estimés à 65 994 millions de dollars pour la période 2021-2030, soit environ 6 999
millions de dollars par an. Le Sdéficit annuel de financement climatique de la RDC
43
Loi de finances no21/029 du 31 décembre 21 pour l’exercice de 2022
40

s'élève à 6,241 millions de dollars par an entre 2021 et 2030. Le secteur minier, qui
domine l'économie congolaise (98,9% des exportations), a le potentiel de financer ce
déficit. La bonne gouvernance est une priorité absolue pour que l'exploitation du
capital naturel (bois, cuivre, cobalt, pétrole, gaz, ressources hydrologiques, etc.)
chimique. Le Country Prosperity Report 2021 montre que le capital par habitant en
RDC a chuté de plus de 5 % entre 1995 et 2018. La BAD a levé un projet
multinational de financement climatique de 2 millions de dollars44.

B. Dans le secteur public

1. Malgré les efforts récents, l'accès à la plupart des infrastructures de base reste
limité. L'accès aux infrastructures de base, notamment à l'enseignement
primaire, a diminué dans les années 1990 en raison de la guerre civile. Malgré
la période de stabilisation qui a suivi, l’accès à l’électricité, aux services de
santé ou à l’eau potable reste très limité, voire en déclin depuis la fin des années
1990, en raison d’une croissance démographique plus durable que le rythme de
croissance des infrastructures.
2. En termes d'électricité, la production électrique par habitant stagne depuis 20
ans, malgré l'énorme potentiel hydroélectrique du pays. Selon les indicateurs de
développement de la Banque mondiale, même si l'accès à l'électricité a
légèrement augmenté depuis 2000, seulement 20 % de la population était
connectée en 2018. L'accès à l'électricité est inégal à travers le pays, même
certaines zones urbaines ne sont pas accessibles. et un accès souvent très limité
dans les provinces, même à la fourniture d'infrastructures stratégiques. Selon la
carte sanitaire de la RDC élaborée avec le soutien de l'USAID6, seuls 32
centres médicaux avaient accès à l'électricité en 2019. Par ailleurs, les pertes en
ligne sont importantes, selon la Banque mondiale7 augmentant de près de 40%,
soit plus du double de la moyenne de l'Afrique subsaharienne. .
3. Dans le secteur de la santé, le nombre de lits d'hôpitaux pour 1 000 habitants,
déjà faible dans les années 1990, a diminué d'un tiers au cours des deux
dernières décennies et est tombé à moins d'un lit d'hôpital en 2019. La carte
44
https://www.afdb.org/fr/pays-afrique-centrale-republique-democratique-du-congo/perspectives-
economiques-en-republique-democratique-du-congo, consulté le 26 Aout 2023,21h30.
41

santé ci-dessus confirme que l'accès aux services de santé dans les provinces est
très limité :

En 2019, seuls 40 établissements de santé provinciaux disposaient d'au


moins un médecin spécialiste et 47 % disposaient d'un médecin généraliste.

 La proportion de la population ayant accès à l'eau potable est estimée à


45%, contre environ 70% pour les groupes de comparaison. Le réseau a
également été perturbé au niveau de la distribution. La production réelle de
la REGIDESO (l'entreprise publique qui domine la distribution d'eau
potable) a chuté de 21 % entre 2006 et 2013, entraînant une diminution de 7
% de la capacité de production par habitant sur la même période7.
 Quant au réseau routier, il est confronté au problème de dégradation et de
manque d'entretien. Selon le PNSD 2019-2023, les routes bitumées ne
représentaient que 2,3% du réseau total au début de cette période, entraînant
souvent des coûts de transport et des temps de transit élevés tant pour les
personnes que pour les marchandises.
1. En revanche, l’accès aux infrastructures éducatives publiques a connu une
croissance positive depuis les années 1990. Le nombre d’enseignants du
secondaire pour 1 000 habitants a presque triplé en 20 ans, pour atteindre
4,2 en 2019, dépassant les proportions des groupes de comparaison.
Cependant, d’autres indicateurs mettent en évidence des faiblesses dans les
résultats et les résultats scolaires. Selon l'Indice de développement mondial
de la Banque mondiale, en 2016, seulement 27 % de la population (âgée
d'au moins 25 ans) avait achevé l'enseignement secondaire et 63 %
l'enseignement primaire ; le taux d'analphabétisme au-delà de 15 ans est de
20 %.
2. La perception de la qualité des infrastructures a légèrement diminué depuis
2010 et reste à un niveau inférieur à celui des pays de comparaison. Selon
une enquête menée par le Forum Économique Mondial auprès des chefs
d'entreprise, la perception de la qualité des infrastructures en RDC en 2017
(score 2 sur une échelle de 1 à 7) est moins bonne que dans les autres pays
42

de comparaison. Les indicateurs de performance logistique de la Banque


mondiale évoluent dans une direction similaire, montrant même une baisse
de la qualité perçue des infrastructures de transport et de vente au détail
depuis 2010. Enfin, bien que ces données soient anciennes, les enquêtes
menées par la Banque mondiale en 2013-2014 auprès des particuliers Les
entreprises ont révélé l’impact de ces faiblesses sur le secteur privé. Presque
toutes les entreprises interrogées se sont déclarées exposées à un risque de
panne de courant, et plus de la moitié ont identifié l'électricité comme un
obstacle majeur à l'environnement des affaires45.

C. Perspectives et risques

Les perspectives économiques de la RDC restent bonnes, avec une


croissance prévue de 8,0 % en 2023 et de 7,2 % en 2024, grâce à la croissance de
l'industrie minière d'au moins 12 % en moyenne entre 2023 et 2024. Les
investissements prioritaires du programme de transformation agraire peuvent soutenir
cette croissance économique. L'inflation devrait atteindre 13,2 % en 2023 et baisser à
6,5 % en 2024, bien en dessous de l'objectif de 7 % de la BCC. Pour lutter contre cette
inflation, la BCC peut adopter une politique restrictive en 2023. Le déficit budgétaire
diminuera à 2,6% du PIB en 2023 et 2,2% en 2024, le taux d'endettement moyen sera
stable à 24,1% du PIB. Entre 2023 et 2024. Le compte courant devrait enregistrer un
déficit moyen de 4,0 % du PIB entre 2023 et 2024. Même si le secteur minier a le
potentiel de stimuler le financement climatique, les réserves de change pourraient
atteindre en moyenne 6 350 millions de dollars entre 2023 et 2024, ce qui représente
un taux de couverture des importations de 9,3 semaines. Les risques qui menacent ces
perspectives sont liés aux incertitudes liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie1, à
la chute des prix des matières premières, à la forte inflation et aux troubles
dans l'est du pays46.

45
https://www.oecd.org/fr/developpement/investissementpourledeveloppement/44007402.pdf, consulté le
27 AOUT 2023,00h7.
46
https://www.afdb.org/fr/pays-afrique-centrale-republique-democratique-du-congo/perspectives-
economiques-en-republique-democratique-du-congo, op cit, consulté le 25 Aout 2023,22h30.
43

CONCLUSION GENERALE

Nous avons maintenant terminé notre étude sur « Impacts de la fiscalité sur
le développement économique en RDC »sur La période 2021-2022.

Il a été question d’abord d’appréhender la contingence et rouage qui


encadre le système fiscale dans son ensemble et particulièrement le système fiscal
congolais il était donc important de repérer l’histoire de la fiscalité et de comprendre
qu’en droit congolais elle s’organise de maintes sortes au regard de ce que nous avons
appelés les régimes fiscaux. La fiscalité s’opère donc en droit congolais à travers les
régimes de la patente du régime de petite moyenne entreprise.

Les recherches que nous menons nous ont permis de comprendre que les
impôts jouent un rôle essentiel dans le développement économique d'un pays. L'État de
la République démocratique du Congo, comme une personne physique, accepte que
des besoins soient satisfaits :

Payer les salaires des fonctionnaires de l'État, de la police, de l'armée,


assurer la sécurité des citoyens et l'intégrité du territoire national, construire des écoles,
des routes, des ports, des hôpitaux, des usines, etc. L’intervention de l’État est de plus
en plus importante pour assurer le bien-être de la population. Pour y parvenir, l’État
doit se doter de moyens considérables pour bien mettre en œuvre ses politiques, ce qui
est clairement exprimé dans un document spatio-temporel appelé budget de l’État.

 Si non, quelles sont les difficultés à mobiliser les soi-disant recettes


fiscales ?
 Quel impact les recettes fiscales de la DGI auront-elles sur le
développement de la RDC en 2022 ?  Quel impact cet impact signifie-t-il
sur les recettes fiscales en 2022 ?

Ces différentes questions résument en quelque sorte notre problématique et


nous pensons avoir répondu à toutes dans cette étude.

Après avoir analysé le sujet, nous avons constaté les points saillants
suivants :
44

D’abord ; Deux raisons principales justifient nos recherches sur la gestion


financière :

 Cet impact est positif car en 2022, la DGI a réussi à elle seule à mobiliser
des recettes publiques supplémentaires avec une forte contribution au trésor
public.
 qu'Afin de faciliter la traçabilité pour lutter contre la fraude et la corruption,
la DGI a numérisé les procédures de déclaration fiscale et de paiement grâce
à la numérisation, par contre, au cours des 3 dernières années, la DGI a
apporté de nombreuses contributions au gouvernement de l'Etat. Cela a
permis à ces derniers d'améliorer considérablement la rémunération des
fonctionnaires, d'une part de rémunérer davantage la police et l'armée, et
d'autre part de réaliser la révolution moderne prônée par le chef de l'État à
travers la mise en œuvre des principales politiques existantes. Politique de
travaux :

Construire des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux... Ainsi que
rénover de nombreux boulevards et aéroports sur tout le territoire national.

Cependant, compte tenu de tout ce qui précède, sans risquer de proposer des
solutions fixes pour mobiliser les recettes de l'État, compte tenu de tout ce qui précède,
nous recommandons ce qui suit :

Les impôts jouent un rôle important dans le développement économique de


la RDC sur la période 2021-2021. Une approche bien conçue et équilibrée peut
stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations.
Cependant, une fiscalité excessive ou médiocre peut entraver le développement
économique en créant des obstacles aux entreprises et en décourageant les
investissements. Il est donc important que la politique fiscale soit conçue et
soigneusement mise en œuvre pour maximiser les avantages économiques pour le
pays.

En conclusion, nous ne prétendons pas avoir réalisé une étude approfondie,


mais la plupart de ce qui est écrit présente toujours un intérêt scientifique pour les
gens.
45

Nous demandons donc votre compréhension pour les imperfections


constatées dans les travaux. C’est pourquoi nos recherches se concentrent sur l’impact
des impôts, l’un des principaux moteurs du développement économique en République
démocratique du Congo.
46

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTES OFFICIELLES
- Constitution de la République démocratique du Congo Modifié par la loi
no11/002 du 20 janvier portant révision de certains articles de la constitution de
la République démocratique Congo du 18 février 2006,kinshasa,in JORDC,
Numéro special,52ème,5 février 2011.
- Loi de finances no21/029 du 31 décembre 21 pour l’exercice de 2022
- Loi n° 004/2001 du juillet 2001 portant disposition générale applicable aux
ASBL et établissement d’utilité publique.

II. OUVRAGES

- BUABUA wa KAYEMBE Mathias, Droit fiscal congolais. Législation fiscale


et douanière en vigueur en RDC, Editions Universitaires Africaines, Kinshasa.
- Ch. PERELMAN, « Etude de logique juridique », in contribution Polonaise à la
théorie du Droit et l'interprétation juridique, Vol II, Bruxelles, 1969.
- Don josé muanda nkole wa yahve et blly anselme kikuni saido, la responsabilité
solidaire fiscale du chef d’entreprise : contribution au droit pénal fiscal
congolais..
- Dr Jean-Michel KUMBU KI NGIMBI, LLM. Législation en matière
économique op.cit.
- Dr Jean-Michel KUMBU KI NGIMBI, LLM. Législation en matière
économique. 3ème éd, Kinshasa, Galimage, 2013.
- Emmanuel DISLE-Jacques SARAF. Gestion fiscale. 14ième édition, Paris
Dunod, 2014.
- M. KALONJI, Précis de Droit Fiscal Congolais, éditions, Universitaires
européennes, Saarbrücken (Allemagne) 2014.
- MATHIAS BUABUA WA KAYEMBE, Droit fiscal congolais, la législation
fiscale et douanière en vigueur en RDC, édition 2006
- Michel Bouvier, introduction au droit fiscal générale et à la théorie de l’impôt,
14ème édition Paris LGDJ, 2013.
47

II. NOTE DE COURS


- KITOPI KIMPINDE (Adalbert), Syllabus du cours de Droit Fiscal, Première
Licence Droit, année académique 2006-2007, Inédit.
- J. DOBO, cours d’initiation à la recherche scientifique, G1 DROIT, UCC,
Kinshasa, 2017-2018, p. 6, inédit.
- REFIIOUI MOURAD, cours de fiscalité d’entreprise, Maroc, UNIVERSITÉ
SIDI MOHAMED BEN ABDHELLAH DE FES, filière GLT, p.3.
- Prof GREGOIRE BAKANDEJA, Cours de Finances publiques, Kinshasa
Université de Kinshasa, Faculté de Droit, Année académique 2016-2017,
pp.1011.

III. ARTICLES
- PAULIN ZABUDI TANSEL, « GOVERNANCE ENTREPRENEURIALES :
GUIDE DES PROCEDURES FISCALES DES ENTREPRENEURS EN
R.D.CONGO » in DynamiAasbl Réseau d’accompagnement des entrepreneurs
au congo (RAEC), p.20-24.

III. WEBOGRAPHIE
- Trésor-Gauthier M. KALONJI, de la fiscalisation des revenus des
fonctionnaires, agents publics et membres des institutions nationales et
provinciales et des cabinets politiques, https://dgi.gouv.cd/la-direction-
generale-des-impots-dgi-a-realise-des-exploits-en-2022/#:~:
Http/WWW.dgi.gouv.cd index.php ?option=com_content&id=117&%3Aguide-
de-contrôle-sur-,
- FAO, « Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture », in
WWW.fao.org/3ad492f/06.htm, https://www.selexium.com/reduire-ses-
impots/fiscalite/, consulté , consulté.
- https//: WWW.fao.org/3ad492f/06.htm,
- Https : //Larousse.fr/imp%C3B4t/41974,
- https://arixelles.be/documents/revisions/6TQM/droit_fiscal_2.pdf,
https //fr.m.wikipedia.org/imp0%C3%B4t_indirect
48

- 7SUR7.CD, RDC : La DGI poursuit ses performances en mobilisant à elle


seule, près de 5,2 milliards $ au 18novembre 2022. ,
htpps://7sur7.cd/2022/11/30/rdc-la-dgi-poursuit-ses-performances-en-
mobilisant-elle-seule-pres-de-52-milliards-au-18,
- INISTERE DES FINANCES : DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS, Organisation de la Direction Générales des impôts,
https://dgi.gouv.cd/organisation-de-la-direction-generale-des-impots/,
https://lequotidien.cd/dgi-les-assignations-de-2021-ont-ete-executees-a-130/
- https://www.dgi.gouv.cd,
- Ministère des finances et de la souveraineté industrielle, La situation
économique de la RDC en 2022- Perspectives 2023,
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/CD/l-economie-de-la-rd-congo ,
- https://www.afdb.org/fr/pays-afrique-centrale-republique-democratique-du-
congo/perspectives-economiques-en-republique-democratique-du-congo,
https://www.oecd.org/fr/developpement/investissementpourledeveloppement/
44007402.pdf,
- l’Ordonnance-Loi 69-058 du 5 décembre 1969 sur l’impôt sur le chiffre
d’affaires, in
https://www.leganet.cd/Legislation/Dfiscal/Impot/OL.69.58.05.12.1969.htm
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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.............................................................................................................................................ii
DEDICACE..............................................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................iv
INTRODUCTION......................................................................................................................................1
1. Problématique................................................................................................................................1
2. Hypothèse......................................................................................................................................3
3. Choix et Intérêt du Sujet.................................................................................................................3
4. Méthode et technique de recherche..............................................................................................4
4.1. Méthodes....................................................................................................................................4
4.2. Techniques de recherches...........................................................................................................4
5. Délimitation de l’étude...................................................................................................................5
6. Plan Sommaire................................................................................................................................5
CHAPITRE I. OBJETS ET PRINCIPES DU DROIT FISCAL EN RDC................................................................6
Section 1. SYSTEME FISCAL CONGOLAIS.............................................................................................6
§1. HISTORIQUE DU SYTEME FISCAL...................................................................................................6
1. Origine de la fiscalité......................................................................................................................6
2. FISCALITE CONGOLAISE..................................................................................................................7
§2. NOTION GENERALE SUR LA FISCALITE..........................................................................................8
A. Définition et caractéristique de la fiscalité.................................................................................8
1. Définition de la fiscalité..................................................................................................................8
2. Caractéristiques du système fiscal congolais..................................................................................8
A. Régimes fiscaux..........................................................................................................................9
a. Patente...........................................................................................................................................9
b. Régime des PME.............................................................................................................................9
c. Régime de droit commun.............................................................................................................10
B. Importance et Rôle de la fiscalité congolaise...........................................................................10
1. Au plan économique.................................................................................................................11
2. Au plan social............................................................................................................................11
C. Les sources du droit fiscal et Formes de contrôle fiscal...............................................................11
1. Les sources du droit fiscal :...........................................................................................................11
2. Formes de contrôle fiscal :............................................................................................................12
Section 2. NOTIONS GENERALE SUR L’IMPÖT..................................................................................13
§1. Définition, caractéristique et Fondement de l’impôt..................................................................13
A. Définition et Caractéristique DE L’IMPÖT................................................................................13
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1. Définition..................................................................................................................................13
2. Caractéristique.........................................................................................................................14
B. Fondement et Objectif de l’impôt............................................................................................14
1. Fondement de l’impôt..............................................................................................................14
2. Objectifs de l’impôt..................................................................................................................15
a. Objectif de redistribution des revenus :...................................................................................15
b. Objectif économique de l’impôt :.............................................................................................15
§2. Rôle, fonction et classification de l’impôt...................................................................................15
A. Rôle et fonction............................................................................................................................15
1. Rôle de l’impôt............................................................................................................................15
2. Fonction de l'impôt.....................................................................................................................16
B. Classification de l’impôt et Typologie d’impôt..........................................................................17
1. Classification de l’impôt............................................................................................................17
a. La classification administrative :...............................................................................................17
b. La classification Economique :..................................................................................................18
c. Classification en fonction des éléments économiques taxés :..................................................18
d. Classification en fonction des facteurs et acteurs économiques :............................................18
e. Classification en fonction des secteurs économiques :.............................................................19
f. Les classifications techniques...................................................................................................19
2. Typologie de l’impôt.................................................................................................................20
a. Les impôts directs :...................................................................................................................20
b. Les impôts indirects :................................................................................................................23
C. Technique de prélèvement de l’impôt......................................................................................25
1. l’Assiette fiscale............................................................................................................................25
2. La liquidation de l’impôt...............................................................................................................26
3. Le recouvrement de l’impôt.....................................................................................................26
CHAPITRE II. LA CONTRIBUTION DE L’IMPOT AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA RDC...........28
Section 1. Apport de la DGI au budget de l’Etat de 2021 à 2022......................................................28
§1. Brève présentation de la DGI......................................................................................................29
A. Création....................................................................................................................................29
B. Missions....................................................................................................................................29
C. Administration de la DGI..........................................................................................................29
1. Organigramme..........................................................................................................................31
2. La Direction Générale :.............................................................................................................32
3. Les Directions Centrales :.........................................................................................................32
4. La direction des grandes entreprises........................................................................................32
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5. La direction Urbaine de Kinshasa et les Direction provinciales.................................................32


6. L’inspection des services..........................................................................................................32
§2. La contribution de la DGI aux recettes publiques de l’Etat.........................................................33
A. Participation de la DGI au trésor public....................................................................................33
b. Analyse de l’évolution des recettes de la DGI de 2021 à 2020 en milliers de CDF........................35
c. Commentaire................................................................................................................................36
Section 2. Impact de la fiscalité sur la situation économique en RDC..............................................37
§1. Impact par rapport à la croissance économique.........................................................................37
A. Environnement économique particulièrement favorable........................................................38
B. L’émergence de ces facteurs limitant la croissance entraîne des risques baissiers en 2023....39
§2. Impact sur la réalisation des grands travaux (infrastructures)....................................................40
A. Dans le secteur privé................................................................................................................40
B. Dans le secteur public...............................................................................................................41
C. Perspectives et risques.............................................................................................................43
CONCLUSION GENERALE......................................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................48
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................51

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