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TRAVAIL PRATIQUE DU SEMINAIRE

Sujet : la république démocratique du Congo et les mécanismes de lutte


contre la fraude dans les régies financières en provinces. Image sur la
direction des recettes du haut-Katanga (DRH-KT)

1 PRESENTATION

La république démocratique du Congo compte plusieurs régies


financières qui œuvrent dans le domaine fiscal pour un éventuel
financement de l’Etat congolais, le quel financement permet à l’Etat de faire
des activités d’intérêt général.

En effet parmi les régies financières figure également la direction des


recettes du haut Katanga (DRH – KAT) en sigle. Ainsi cette direction
susmentionnée a vu le jour lors du découpage territoriale faisant de celle-ci
une unité de production du de financement de la province du haut Katanga.

Par ailleurs, étant devenue une province séparée des autres la


province du haut Katanga se nourrit des recettes récoltées selon les périodes
prévu par la loi dont la province et la direction sus-évoquée.

Ayant une personnalité juridique cette régie financière contribue


efficacement au développement durable de la RDC de manière général et de
la province du haut Katanga en particulier. Cependant, l’on peut signale que
malgré ses missions et ses buts qu’elle poursuit, la direction des recettes du
haut Katanga connait plusieurs antivaleurs, pratiques illégales et de la part
non seulement des agents qui y sont engagés, mais également des citoyens
qui sont redevables des différents impôts et différentes taxes relevant de la
compétence de la dite régie. Alors que les impôts et taxes quelle recouvre
participent à la couverture des dépenses et charges publique, la régie sous
commentaire ne cesse de rencontrer des néfastes obstacles d’ordre interne et
externe.

A cet effet, il a été écrit que « dans tous les pays du monde, la
république démocratique du Congo aspire au développement , pour y
parvenir elle a besoin des ressources et pourtant dans le domaine fiscal,
plusieurs millions de francs congolais entrent chaque année au fisc, raison
pour laquelle la part reconnue a la province doit contribuer au
développement de celle-ci et surtout dans la ville de Lubumbashi » 1

Certes, « le souci de la transparence du control doit imposer au compte


de l’Etat. Car le parlement vote non seulement le projet de la loi des finances
de l’Etat pour une année civil par contre, il détermine également les
conditions générales de Lequere financier des comptes et prévoit des
objectifs des dépenses en fonction des recettes. Le fonds public
indispensables souvent a équipé et à développer des pays ainsi qua
promouvoir l’économie privée capable de préserver l’emploi et le bienêtre
social »2 comme nous pouvons le constater, « L’impôt concerne tous citoyens
dans la mesure où il implique la fiscalité nationale pour la bonne marche du
pays. Tel que connu de tous, l’impôt est établi par la loi et sa contribution
aux charges publiques constitue un devoir pour toutes personnes physiques
ou morales vivant en république démocratique du Congo. La part des
provinces étant retenue à la source en vue de permettre aux provinces de
couvrir certaines charges lui révolue susceptibles d’assurer le développement
socio –économique » 3

Nul n’ignore que c’est depuis 2006 que le constituant congolais énonce
magistralement et avec une plume pointue en son article 174 que « il ne
peut être établi d’impôt que par la loi. La contribution aux charges publiques
constitue un devoir pour toute personne vivant en république démocratique
du Congo. Il ne peut ne peut être établi d’exemption ou d’allègement fiscal
qu’en vertu de la loi ».4 même si dans les mamelles de cette disposition
constitutionnelle, la constitution ne fait pas allusion de manière expresse a
l’exonération fiscale, l’on remarque que comme toute régie financière sur le
territoire congolais, la direction des recettes du haut- Katanga profite et
contribue à l’intérêt général katangais par le biais de la retenue à la source
consacrée dans l’article 175 de la même constitution en vigueur qui énonce
1
BAKANDEJA WA MPUNGU, Manuel de droit de finances publique moyen et plan financier de l’Etat, Kinshasa,
éd : MURAT, 1997, P.87.
2
BERLIN D, Droit fiscal communautaire, paris, éd : P.U.F, 1998, P.42.
3
BIFAMI, réformes fiscales actuelles en RDC ; la mise en question, Lubumbashi, éd : LOUZI, 2006, P.101.
4
Article 174 de la constitution du 18/02/2006 telle que révisée en 2011.
que « le budget des recettes et des dépenses de l’Etat à savoir celui du
pouvoir central et des provinces, est arrête chaque année par une loi. La part
des recettes à caractère naturel allouées aux provinces et établie à 40%. Elle
est retenue à la source. La loi fixe la nomenclature des autres recettes
locales et la modalité de leur répartition »5. Avec la rigueur du droit
constitutionnel, nous pouvons simplement noter que la retenue à la source
et constitutionnelle, alors que la rétrocession qui se fait dans la pratique est
inconstitutionnelle car n’étant pas consacrée par la constitution.

Il est alors facile de comprendre l’objectif qui est le nôtre dans le cadre
de ce travail de fin de premier cycle. Il est celui d’analyser les pratiques
illégales de toute nature qui favorisent la fraude en république
démocratique du Congo pour un éventuel développement durable politique
économique et social en RDC.

2 CHOIX

Le choix porte sur ce sujet est capital et pertinent. Il est capital dans la
mesure où il porte sur une notion très complexe qui est celle de la fraude
fiscale en république démocratique du Congo. Il est pertinent dans le sens
où il examine les pratiques illégales qui freinent le décollage du
développement de la république, ayant pour origine la fraude fiscale devenue
une coutume en RDC. Le choix dudit sujet trouve sa justification par le
simple fait que l’Etat congolais se finance par le biais des impôts et des taxes
non obstat d’autres modes de financement de l’Etat, en effet, la question liée
à la fraude ne cesse de faire l’objet d’actualité dans la science que dans la vie
quotidienne et politique de l’Etat. Parler de la présente thématique est une
opportunité pour nous. Ainsi donc, le constat amer fait par nous , le quel
s’inscrit dans l’observation de la fraude fiscale qui se vit en RDC, et le souci
de proposer les mécanismes de lutte contre cette pratique justifie
l’importance du choix de notre objet d’étude

3. ETAT DE LA QUESTION.

5
Article 175 de la constitution en vigueur.
La rédaction de tout travail scientifique impose au chercheur que nous
sommes de parcourir des différentes publications ayant portée sur le thème.
Cet exercice qualifié scientifiquement de l’état de la question permet au
rédacteur de comprendre l’état de lieux du débat sur son sujet.

En effet, l’état de la question est défini par KALUNGA TSHIKALA


VICTOR comme « un relevé des publications antérieures qui, de manière
directe ou indirecte ont porté sur le même thème et non le même sujet que
celui abordé par les chercheurs »6. A notre entendement, l’état de la question
est l’ensemble des publications qui ont trait à la question d’investigation.

Le présent travail n’a pas fait exception à cette exigence d’ordre


scientifique car regroupant de manière systématique des pertinentes
réflexions ayant trait à notre sujet.

Dans son ouvrage portant sur « l’incidence de l’impôt direct et indirect


dans la maximisation des recettes dans une régie financière », MUKINI
MPUNGU écrit que « l’impôt et les taxes parfois, constituent l’un des moyens
de financement d’un Etat. L’Etat se nourrit à chaque fois et ce
quotidiennement des recettes dont les origines demeurent les impôts que les
citoyens sont appelles à payer. L’Etat personne morale de droit public, est
représenté dans ce domaine par les régies financières qui sont également à
leur tour des personnes morales jouissant d’une personnalité juridique
différente de celle de l’Etat. Les régies financières récoltes les impôts ou
recettes et cherche à toute fins de les maximiser. Les évasions et fraudes
fiscales constituent les obstacles dans le recouvrement des impôts et taxes
par les régies financières ».7

De sa part, OMOMBO KALUME dans son manuel portant « l’impôt


comme moyen de financement le plus efficace du budget de l’Etat dans le
développement du pays », pense que « l’impôt est un instrument de
développement du pays, et sa part dans le budget public constitue l’une des

6
KALUNGA TSHIKALA VICTOR, Rédaction des mémoires en droit. Guide pratique, Lubumbashi, éd : C.O.L, 2012,
P.21.
7
MUKINI MPUNGU, incidence de l’impôt directe et indirecte dans la maximisation des recettes dans une régie
financière, Lubumbashi, éd : P.U.L, 2001, P.401.
ressources les plus efficaces. L’Etat congolais aménage dans son arsenal
juridique des textes légaux accompagnés par des décisions administratives
portant création des différentes régies financières chargées de recouvrir ou
récolter les impôts et taxes relevant de leur compétences respectives »8

De notre part, il convient de noter que l’originalité de notre étude


réside dans le fait que nous allons contrairement aux publications
précédentes, analyser scientifiquement les causes internes et externes de la
fraude qui est devenue monnaie courante en provinces en république
démocratique du Congo en suite proposer scientifiquement des solutions
durables pour l’éventuelle éradication de cette fraude.

4. PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES

4.1 PROBLEMATIQUE

Pour KALUNGA TSHIKALA VICTOR, la problématique est « une


question principale que le chercheur se pose et à laquelle il entend répondre
au bout de ses recherches »9. Il s’agit d’une question en principe qui guide la
rédaction d’un travail scientifique a tout le niveau.

En effet, la fraude et son corolaire l’évasion fiscale qui freine le


développement de la RDC, ont fait l’objet d’un constat amer dans le cadre de
nos investigations. C’est ainsi que nous avons préféré constituer notre
problématique en ces termes :

 Comment lutter contre la fraude en république démocratique du


Congo et dans cette régie financière « la drhkat » ?

4.2. HYPOTHESES

Le concept hypothèse est selon le professeur KALUNGA TSHIKALA


VICTOR, « une réponse provisoire a la question de la problématique »10.
Donc, l’hypothèse est une réponse qu’un chercheur propose de manière

8
OMOMBO KALUME, l’impôt comme moyen de financement, Kinshasa, éd : P.U.K, 2007, P.202.
9
KALUNGA TSHIKALA VICTOR, op.cit., p.19.
10
IBIDEM, P.20.
provisoire, laquelle peut à la suite des investigations être affirmée ou
infirmée.

A cette question de notre problématique, nous retenons que « au


premier plan, la justice doit faire correctement sa mission qui est celle de
rechercher les infractions en les sanctionnant. Cette justice qui doit être
indépendant dans l’exercice de sa mission doit être accompagnée par les
services administratifs compétents comme l’inspection générale des finances
pour détecter quotidiennement les auteurs de la fraude et évasion aux
recettes de ladite régie. Aussi et ce, conformément aux dispositions de
l’article 100 de la constitution, le parlement (l’assemblée nationale et le
sénat), même par délégation à l’assemblée provinciale doit accentuer son
contrôle parlementaire en toute objectivité pour lutter et mettre fin à la
fraude fiscale qui érige domicile à la direction des recettes du haut-
Katanga »11

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

En ce qui concerne les critiques l’on peut relever :

 La commission régulière des fraudes fiscales en république


démocratique du Congo surtout dans des régies financières;

11
Nous y reviendrons là-dessus plus tard.
 L’absence des contrôles réguliers sur l’administration fiscale en
provinces

Pour ce qui est des suggestions, l’on peut retenir qu’il est important de :

 Les contrôles doivent sans délai s’effectuer régulièrement sur


l’administration fiscale en république démocratique du Congo
 L’intégration de la jeunesse dans l’administration des institutions en
RDC

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