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Nous n'avons pas la prétention d'avoir lu tous les ouvrages qui abordent cette
question ou encore tous les travaux antérieurement élaborés dans ce domaine.
Dans son développement, l'auteur s'est penché à la micro entreprise et est arrivé
à dégager un schéma modèle de fiscalisation applicable au zaïre (R D Congo)
qui prend en compte à la fois des besoins opposés de l'Etat et celui du
contribuable du secteur informel.
Notre apport réside dans l’établissement du lien existant entre les deux
phénomènes sous examen la mise en exergue des stratégies en terme politique,
économique et fiscal pour la fiscalisation durable du secteur informel.
02. Problématique
0.3 Hypothèses
Ainsi, à la suite des questions provisoires dont nous nous sommes posées
précédemment, nous émettons les suppositions suivantes :
Notre étude constituera un outil de travail important pour ceux qui s'intéressent
à la science économique et fiscale, afin d'approfondir des réflexions sur le
phénomène sous étude.
b) Sur le plan pratique
Comme dans tout pays du monde, la RDC aspire au bienêtre social de son
peuple, bref au développement. Mais pour y arriver, elle a besoin des ressources
financières nécessaires. Et pourtant, dans le domaine fiscal, nous nous rendons
compte qu'une part importante des ressources échappe chaque année au fisc du
fait de l'existence et du développement sensible du secteur informel.
Le secteur informel regorge une série d'activités illégales à degrés divers. Nous
avons, d'une part, les activités productrices licites non déclarées c'est-à-dire non
enregistrées par le pouvoir (production personnelle, travail à domicile, etc.) et
d'autre part, l'ensemble des activités illicites productrices des biens ou des
services.
C'est la technique que nous avions plus utilisée. Cette technique nous a permis
de recueillir différents témoignages, avis et opinions des personnes exerçant les
activités commerciales et de certains fonctionnaires de l'administration publique
sur la question liée au secteur informel.
- Questionnaire d'enquête (technique du questionnaire)
- Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les concepts de base ;
- Le deuxième chapitre intitulé : la fiscalisation du secteur informel ;
- Le troisième chapitre présent le champ d’étude à savoir la ville de
Bandundu ;
- Le quatrième chapitre analyse, interprète et présente les résultats de la
recherche
CHAPITRE PRMIER : GENERALITES SUR LES CONCEPTS
FONDAMENTAUX
Dans ce premier chapitre, il est question de nous étaler sur les considérations
générales sur les concepts de base de notre étude : il s’agit principalement de
la pression fiscale et du secteur ou économie informelle.
1.1.1 Définition
𝑝𝑟é𝑙è𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑜𝑏𝑙i𝑔𝑎𝑡𝑜i𝑟𝑒𝑠
𝑃𝑟𝑒𝑠𝑠i𝑜𝑛 fi𝑠𝑐𝑎𝑙𝑒 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢i𝑡 i𝑛𝑡𝑒𝑟i𝑒𝑢𝑟 𝑏𝑟𝑢𝑡
Quand bien même certains auteurs considèrent la pression fiscale comme
rapport qualitatif 4, l'usage courant l'appréhende comme un rapport
quantitatif.
Par la production
Le PIB=∑ VAB + TVA + DT/M
Recettes
Fiscales Figure N°01 : La courbe de
LAFFER
A B
R1
Taux d’imposition%
0%
T1 T*
T2
3-2- Répercussion de l’impôt sur d’autres agents économiques :
L'incidence d'un impôt se rapporte, par définition, "à son impact ultime :
ce n'est pas celui qui paie effectivement l’impôt aux pouvoirs publics,
mais ceux dont les revenus pâtissent, en fin de compte, de (IRG), l'impôt
sur le bénéfice (IBS), taxe sur l'activité (TAP) et l'impôt sur le
patrimoine), droits d'enregistrements et de timbre, les taxes sur chiffre
d'affaires ( taxe sur la valeur ajoutée (TVA), taxe sur les produits
pétroliers (TPP)), impôts indirects, droits de douanes, ect. Ses produits
sont répartis entre le budget de l'État et ceux des collectivités locales.
1.2.1 HISTORIQUE
Durant les années cinquante, de nombreux migrants des pays du tiers monde
quittent la campagne pour s’établir autour des centres urbains. Les premiers
signes d’une « in formalisation » apparaissent. La théorie de la modernisation
fait alors une analyse dualiste de l’Economie du développement. Elle distingue
le secteur traditionnel, caractérisé par le sous-emploi d’une main –d’œuvre
excédentaire du secteur moderne marqué par un capitalisme urbain.(EITM,
1994).
Dans les années soixante, un nouveau regard est porté sur le phénomène de
migration. Certains économistes constatent que la majorité des nouveaux urbains
n’adhérent pas au modèle du salariat moderne. Selon Bruno Lautier, Le
processus d’incorporation se fait long et on définit comme marginale la
population périurbaine.
Selon Bruno Lautier, les politiques d’ajustement structurel font croître le taux
de chômage dans les pays en développement à partir des années quatre-vingt.
Plusieurs Etats abandonnent leur politique de subsides aux denrées de première
nécessite en milieu urbain. Le discours des organismes internationaux change.
L’informel a maintenant un rôle plus social que productif. Il est alors qualifié :
« d’éponge à emploi ». Grâce à ses qualités de créativité, de dynamisme et de
flexibilité, l’informel devient alors un outil d’adaptation aux politiques
d’ajustement structurel. (EITM 1994)
Afin de mieux appréhender cette étude, nous allons d’abord définir le concept
secteur informel, donner ses caractéristiques, et son importance dans la société
congolaise.
1.2.2 DEFINITION
a. L’HETEROGENEITE
Le secteur informel serait donc constitué d’activités très différentes des petits
métiers produisant des biens et des services variant au gré de l’imagination des
travailleurs ainsi qu’au gré des occasions, et fonctionnant de façon très distincte.
b. LA VULNERABILITE
Pour le BIT, cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs
d’entreprises du secteur informel. Absence de protection juridique ou sociale,
recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par
l’exploitation, emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier.[ BIT,
2002].
Chez la plupart des auteurs étudiés, les jeunes sont aussi plus fortement
représentés que les plus âgés dans ce secteur.
Jean-Pierre Lachaud indique qu’en Côte d’Ivoire, par exemple, seulement 10%
de la main-d’œuvre informelle a plus de trente ans. Ce chiffre passe à 53% pour
les chefs d’entreprise. Pour l’auteur, cette situation s’explique entre autres par le
fait que l’embauche dans le « secteur » moderne demande un certain niveau
d’instruction et de formation, ce qui retarde le moment de l’insertion. On peut
donc voir dans l’informel une forte présence de jeunes déscolarisés ou peu
scolarisés. Mais de jeunes diplômés en recherche d’emploi peuvent également se
retrouver dans ce « secteur ».
Bruno Lautier dans son ouvrage « l’économie informelle dans le tiers monde »
évoque deux critères essentiels de repérage du secteur informel. Le critère de
taille et le critère du non-respect de la loi. (EITM, 1994)
Trois problèmes sont cependant posés. Tout d’abord, il existe surtout dans les
services, des activités tout à fait modernes et déclarées, menées à petite échelle :
médecins, libéraux, avocats, comptables ; il s’agit ici de ce qu’on appelle
professions libérales.
Une question peut alors être posée ; Quelle loi n’est pas respectée ?
Il est donc clair que pour le moment, le secteur informel est devenu une source
de régulation pour les opportunités d’emplois tant pour les nouveaux chercheurs
d’emploi que pour les travailleurs recyclés ou reconvertis.
L’on comprend donc que le secteur informel repose sur un compromis social, un
consensus muet autour de la tolérance du non-respect de la loi. (PIED, 2002-
2003)
Le secteur informel en RDC est prédominé par le petit commerce de détail qui
devient de plus en plus un concurrent très sérieux pour le secteur formel parce
qu’il est plus adapté à la fonction de consommation de la plus grande majorité
des ménages, vu le niveau généralement bas des revenus.[SIMICO,1992]
Le facteur prix est donc un aspect important du petit commerce de l’informel
parce qu’il est beaucoup plus l’expression des relations humaines entre l’offre et
la demande, que l’expression du travail nécessaire à la production, le prix dans
ce petit commerce est cependant à double tranchant. Il est en même temps
accessible qu’inflationniste.
Dans cette section, il sera question d’analyser les différents textes de lois
qui réglementent les activités commerciales en RDC, ainsi que les mesures
d’exécution de ces textes.
Dans le cadre de notre étude, nous allons plus nous atteler aux lois portant
réglementation du petit commerce, car à notre avis ces lois contiennent des
ambiguïtés dans leurs mesures d’exécution et sont à ce jour à la base de la
prolifération, du secteur informel difficile à fiscaliser en RDC.
1. ANALYSE DE LA DEFINITION
Sont exclus, de ce champ d’application, les meubles incorporels, tels les droits,
les créances, les actions, parts et intérêts, les rentes et fonds de commerce.
[PIED,2002]
Le commerce de porte en porte est celui qui consiste pour le petit commerçant
d’aller chez son client potentiel pour vendre ou proposer la vente d’un bien.
Le commerce de place en place est celui qui consiste pour les petits
commerçants à ne vendre qu’à des places et aux jours fixés par l’autorité
publique. Ce petit commerce se singularise par la périodicité de ses opérations et
l’absence d’étals fixés de façon durable.
La voie publique est un espace du domaine public constitué notamment par les
rues, les avenues, les trottoirs, les parkings.
Par transport, il faut entendre tout moyen pouvant assurer le déplacement des
personnes et/ ou des biens. Il peut s’agir du transport aérien, maritime, fluvial et
lacustre ou terrestre et ferroviaire. L’arrêté interdépartemental n°0029/80 du
7avril 1980 précise que le petit transporteur est toute entreprise de transport ne
comportant pas plus de 10 Véhicules à moteur, de moins de 07 tonnes utilisés
comme taxi ou autres ainsi que toute entreprise de transport n’ayant que des
véhicules sans moteur.
10°). Patente
La patente est définie comme étant une autorisation accordée par l’autorité
administrative afin d’exercer une activité commerciale moyennant paiement
d’une somme d’argent.
De ce qui précède, l’objectif poursuivi par les acteurs des petits commerces est
le lucre afin de pallier aux insuffisances que l’Etat congolais n’est pas à même
d’assurer.
Après avoir définit le petit commerce, et ressortir les conditions exigées pour
exercer le petit commerce, selon l’esprit de l’ordonnance- loi n° 79- 021 du 2
Août 1979, nous allons à présent jeter un regard sur l’ordonnance loi, n°90- 046
du 8 Août 1990.
La présente loi précise en son article 4 : ne peut obtenir la patente que celui qui
remplit les conditions suivantes :
Bien que l’ordonnance loi n°079- 021 du 2 Août 1979 consacre un champ large
à ce qu’on appelle petit commerce, l’ordonnance loi n°90- 046 du 8 Août 1990
donne des critères objectifs pour définir le petit commerce notamment la petite
quantité et la valeur globale mensuelle des marchandises qui ne doit excéder un
certain montant. Le chiffre retenu ici est 400. 000 Zaïres.
Les critères déterminant pour cette ordonnance loi est le chiffre d’affaires
mensuel. La difficulté d’application de cette ordonnance loi réside dans
l’interprétation du seuil fixé par le législateur, l’on peut, cependant se poser la
question de savoir : que représente 4OO.OOO Zaïres à ce jour face aux
changements de la monnaie et dépréciation que subie notre monnaie au jour le
jour ?
Ce nouveau texte quant à lui, met l’accent sur le chiffre d’affaires mensuel qui
est un critère objectif et global. Celui-ci, ne doit pas être supérieur à 4OO.OOO
Zaïres pour les activités commerciales accomplies et il ne doit pas être
supérieur à 2OO.OOO Zaïres pour les services rendus.
Ce critère est objectif dans la mesure où il soumet sans distinction toutes les
activités lucratives comprises dans les limites fixées par elle.
Il est globalisant dans la mesure où nous pensons qu’il est notamment le résultat
des éléments subjectifs suivants : le nombre d’employés, la quantité
d’équipements utilisés, la qualité des services rendus.
1. Le Secteur Primaire
Les activités citées ci haut, sont dites activités économiques de survie, dans la
mesure où elles permettent au groupement familial de se maintenir en vie.
2. Le Secteur secondaire
Nous pouvons citer d’une part, les industries de transformation des matières en
bien de production caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux,
boulangerie, imprimerie, etc.
3. Le secteur Tertiaire
Ce secteur est constitué par les activités produisant des services tels que le
commerce, le transport, les assurances, l’hôtellerie, le secteur de la santé et les
autres services sous toutes leurs formes. Le secteur des services est resté le seul
à avoir connu une nette progression.
Le dynamisme des activités du secteur s’explique par une dualité encore plus
accentuée de l’économie Congolaise, les chômeurs ne trouvant que le secteur
informel comme unique voie de sortie face à la spirale d’accentuation de la
pauvreté.
activités artisanales ;
activités non artisanales ;
autres activités.
Selon la grande Encyclopédie, l’artisan est celui qui travaille pour son compte
personnel, exécute seul ou avec l’aide de quelques compagnons, un travail
manuel et qui se charge généralement lui-même d’en commercialiser les
produits. (GELOU, 1971)
Dans cette catégorie nous citons : la réparation des chaussures, réparation des
montres, réparation des appareils électroménagers, motos, vélos etc.
Nous pouvons citer dans cette catégorie : le petit commerce, le petit transport,
la petite agriculture, les activités des ONG& asbl, les bars, les cambistes, le
commerce de produits manufacturés et d’autres biens tels que les pièces
détachées, le carburant (kadafi), les produits pharmaceutiques, etc.
Il convient de préciser que le secteur informel existe dans toutes les économies
modernes du monde entier, et chaque gouvernement s’emploie à l’organiser, à le
promouvoir en vue de le fiscaliser.
1. La mauvaise gouvernance
Cette réalité est loin d’être vécue en RD Congo dans la mesure où ses missions
ne sont pas du tout accomplies par le pouvoir. La situation s’est encore amplifiée
à la suite des guerres à répétition dans notre pays et particulièrement à l’Est du
pays où toutes les infrastructures ont été détruites ; occasionnant ainsi des pertes
d’emplois ou encore ceux qui l’ont gardé ne savent pas satisfaire leur besoin
mensuel de par le revenu qu’ils gagnent.
la crise socio-économique ;
l’inefficacité de l’intervention de l’Etat ;
le chômage.
a) La crise socio-économique
Or, avec la dépréciation des termes de l’échange qui caractérise les échanges
entre les pays développés et sous-développés, plus les besoins des pays
développés sont satisfaits moins les pays sous-développés améliorent leurs
conditions de vie et plus donc la crise socio-économique s’y accroît.
On y assiste dès lors à des nombreux problèmes économiques et sociaux comme
le manque d’épargne.la crise socio-économique peut se qualifier et se présenter
différemment. Le secteur informel est donc un produit de l’inefficacité de
l’intervention de l’Etat, une alternative au problème de chômage urbain, et un
correctif à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.
c) Le chômage
1. La fiscalisation
2. Impôt
Plusieurs auteurs ont défini le mot impôt ; dans le cadre de notre travail et pour
un meilleur entendement des acteurs évoluant dans le secteur informel ;
Cette définition repose sur le principe de l’égalité devant l’impôt. Elle exprime
l’idée de solidarité et d’égalité réelle face aux dépenses, indépendamment des
avantages reçus.
3. Taxe
Selon Maurice DUVERGER, le mot « taxe » est employé dans trois sens
différents. Il est d’abord synonyme d’impôt, purement et simplement ; lorsqu’on
parle de la TVA (Taxe sur valeur ajoutée).(FPUB,1968)
Ces genres de taxes synonymes d’impôt ne sont pas encore de mise dans le
système fiscal congolais.
- Dans un second sens, la taxe est le prix acquitté par l’usage d’un service public
en contrepartie des prestations ou avantages qu’il retire de ce service.
Le concept taxe est souvent employé dans un sens impropre en lieu et place de
l’impôt.
4. La taxe parafiscale
Dans cette optique ; la fiscalisation d’une activité vise trois objectifs à savoir :
Il est juste que chacun participe à la construction du pays selon ses capacités
constructives. Il n’est pas normal de faire supporter le poids de la fiscalité
uniquement au secteur formel.
Comme l’a souligné le professeur Paul Marie GAUDEMET dans précis des
finances publiques ; « l’impôt n’est jamais isolé, il doit prendre place à côté
d’autres impôts au sein de ce que l’on appelle « système fiscal »
le système fiscal est l’ensemble des impôts appliqués à un moment donné dans
un pays déterminé » (PFP 1970)
Maurice DUVERGER précisera à son tour que « les systèmes fiscaux sont des
constellations dont les impôts sont les étoiles ». Ainsi, existe-t-il une multiplicité
d’impôts qui constituent le système fiscal dans lequel la matière imposable doit
s’insérer harmonieusement. (FPUB 1968)
A contrario, des failles dans le système fiscal doivent être évitées. Il doit, enfin,
exister une interdépendance entre les impôts du système fiscal de façon que
toute diminution de l’un soit compensée par une augmentation du rendement de
l’autre.
Le système fiscal central est régi par la législation fiscale et douanière ; càd les
dispositions légales et réglementaires relatives aux impôts d’une part, et celles
relatives aux droits de douane et accises d’autres part.
La législation fiscale est consacrée par trois textes des lois suivantes :
La législation douanière, quant à elle, est établie par le décret du 29 janvier 1949
et l’ordonnance n° 33/9 du 6 janvier 1958 régissant les droits d’entrée et de
sortie ainsi que les droits d’accises tels que modifiés et complétés à ce jour.
le régime de la Patente ;
le régime des PME ;
le régime de Droit commun.
1. Régime de la Patente
Ce régime est institué par l’ordonnance loi n° 79/021 du 2 Août 1979, portant
réglementation du petit commerce, modifiée et complétée à ce jour par
l’ordonnance loi n°90-046 du 8 août 1990. C’est une exception aux prescrits du
décret du 6 Mars 1951 portant institution du registre de commerce. L’exercice
du petit commerce n’est subordonné qu’à la détention d’une patente et non à
l’immatriculation au registre de commerce ; càd tout agent économique de cette
catégorie avant de débuter ses activités, doit au préalable détenir la Patente.
La Patente atteint tout le monde qui désire en avoir, même ceux-là ne rentrant
pas dans la catégorie de la Patente, car il n’existe aucun mécanisme de contrôle
pour l’achat de la Patente par les nouveaux commerçants.
Pour les assujettis, certains cherchant à se soustraire des tracasseries liées aux
différents services, paient la taxe Patente ; d’autres par contre ne voulant pas
être soumis au régime des PME préfèrent payer la Patente dans le but de se
camoufler.
Aux termes de ce décret-loi, une PME est définie comme toute entreprise, quelle
que soit sa forme juridique qui emploie un personnel de moins de 200 personnes
et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas 448.000.000 FC. (CDIS, 2003)
Elle peut évoluer soit sous la forme juridique de personne morale ou société, soit
de personne physique ou entreprise individuelle.
Elles sont imposées suivant des bases réelles annuelles des revenus et du chiffre
d’affaires qu’elles réalisent. C’est le régime du réel suivant le barème
d’imposition au taux progressif des personnes physiques prévu par la loi.
Les taux d’imposition applicables aux PME forfaitisées sont fixés par l’arrêté
ministériel n° 040 du 17 Novembre 1998 modifié par l’arrêté ministériel n° 078
du 26 février 2002.
Le montant forfaitaire à payer par le PME de la troisième catégorie est fixé par
secteur d’activités et constitue le paiement pour une année, de l’impôt sur les
revenus professionnels et de l’impôt sur le chiffre d’affaires à l’intérieur au
même moment. Il convient ici de préciser qu’aux termes du décret-loi relatif au
régime d’imposition des PME ; Les PME de la 1ère catégorie, deuxième catégorie
et celles de la troisième catégorie sont instituées redevables réels pour l’impôt
sur le bénéfice mis à leurs charges et qu’elles sont censés supporter elles-
mêmes, en plus des autres impôts qu’elles doivent collecter auprès des tiers.
Dans ce dernier cas, elles sont redevables légaux. C’est le cas de l’IPR de leur
personnel salarié, de l’associé gérant ou de l’exploitant individuel, l’impôt sur le
chiffre d’affaires si elles entretiennent des activités qui rentrent dans les champs
d’application de cet impôt (vente, prestation de services et travaux immobiliers),
l’IRL lorsqu’elles mettent des immeubles en location, l’IRL/RAS lorsqu’elles
sont locataires etc…
Les contribuables dont question sont soumis au taux de 40% sur les bénéfices
réalisés de l’année concernée.
S’agissant des obligations fiscales, ils doivent souscrire chaque année au plus
tard le 31 mars de l’année qui suit celle de réalisation des revenus, une
déclaration de ses revenus réalisés. La déclaration doit être appuyée du bilan, du
TFR et du TEFF conforme au modèle diffusé par le CPCC de la déclaration
spéciale des résultats de la réévaluation ainsi que toutes autres pièces
justificatives que le contribuable jugerait nécessaire. (CDIS 2003)
4. SANCTIONS
1 à 30 jours d’emprisonnement ;
Une amende égale au montant de l’impôt éludé ou non payé dans le délai ;
Une de ces peines seulement
- l’identification du contribuable ;
- l’activité.
L’OPEC a pour mission d’encadrer les PME dans les domaines ci-après :
Les principes théoriques évoqués ci haut, ne s’observent pas sans difficulté. Les
contribuables pour la plupart, avant de débuter les activités ne se conforment pas
à la loi. Les activités commencent d’abord avant toute formalité et ceci au vu de
l’autorité et des agents chargés de faire appliquer la loi. Pour certains, c’est la
manifestation d’une fuite devant l’impôt, et pour d’autres, estimant la procédure
longue, utilisent des manœuvres pour contourner loi.
Le tableau suivant indique le répertoire des PME tels que géré par la Direction
Provinciale des Impôts :
Dans cette section, nous parlerons des services habilités à fiscaliser une
activité ainsi que la collaboration existante avec les autres services publics dans
l’accomplissement de cette tâche.
2.3.1. LA DGI.
1. l’organisation de la DGI
Cette tâche n’est pas du tout facile dans la mesure où les opérations
d’établissement de la fiche d’indentification ne sont pas automatiques.
2. Mécanisme de Fiscalisation
Plusieurs mécanismes ont été prévus par la loi en vue de fiscaliser les
activités du secteur informel, mais l’application de ces mécanismes n’est pas
effective par manque de collaboration entre différents services.
Il peut s’agir de :
fournisseurs ;
prestataires de service ;
Pour ce qui est de la province du Sud Kivu, les déclarations trimestrielles sont
déposées à la Direction Provinciale des Impôts et exploitées par la Division du
Contrôle Fiscal. Aussi ces éléments ne sont pas communiqués à d’autres
services de la DPI sauf sur demande expresse. Pourtant, une déclaration peut
contenir un élément où le nom d’un contribuable qui peut être fiscalisé par tel
ou tel centre d’impôt opérationnel, mais par manque de communication le
contribuable peut évoluer pendant longtemps sans être identifié. Ceci occasionne
un manque à gagner pour la direction des impôts et pour la nation congolaise
toute entière.
Créé par décret-loi n° 088 du 18 février 1988, dans le souci de lutter contre le
secteur informel et de maximiser les recettes de l’Etat ; le précompte BIC est
une retenue opérée sur le montant de la transaction en vue de constituer une
provision de l’impôt professionnel sur les bénéfices dû par le contribuable,
personne morale ou physique.
Marchandises.
Les détails provenant des opérations du trafic frontalier ne sont pas transmis, La
DGDA se limite ici qu’aux obligations de versement du montant de précompte
retenu sur les opérations de trafic frontalier. Pourtant, l’exploitation des identités
complètes des personnes auprès de qui le précompte est retenu permet de déceler
les contribuables non répertoriés par l’administration fiscale afin de les
fiscaliser. Car en dehors de l’impôt sur les bénéfices pour lequel le contribuable
a déjà payé le précompte, ce dernier peut également être redevable d’autres
impôts tels que l’IPR, IRL, IF etc.
De ce qui précède, il est de l’obligation pour les fabricants locaux, les vendeurs
en gros et demi-gros, non seulement de retenir le précompte BIC, mais aussi de
recueillir les renseignements et identités des acheteurs et de les communiquer au
service des Impôts suivant les échéances définies par l’administration fiscale.
De la même manière que le précompte BIC payé, l’impôt sur les revenus
locatifs mis définitivement à charge du propriétaire, est diminué par
l’administration du montant des retenues à la source versé par le débiteur des
loyers en l’acquit du propriétaire.
Bien que l’administration des impôts dispose le droit général d’obtenir, des
personnes physiques ou morales, publiques ou privées, communication de toutes
pièces ou documents nécessaires à l’établissement des impôts sur les revenus ;
les services publics devraient assurer une franche collaboration avec le fisc, afin
de lutter contre l’expansion du secteur informel en vue de sa promotion.
2. La Division de la Justice
Cette catégorie fait partie de ce que nous pouvons appeler activités informelles
vis-à-vis de l’administration fiscale, bien qu’ayant l’autorisation provisoire de
fonctionnement de la justice.
3. La DGDA
4. L’OPEC
En collaboration avec l’IPMEA, l’OPEC a été créé en 1973 avec pour mission
d’encadrer les PME dans les domaines ci-après :
Les patentes sont vendues par les communes, les chefferies etc…. et la
collaboration avec ces institutions est quasi inexistante.
Les agents de l’administration publique sont en général régis par des textes
légaux (statut de carrière des agents de services publics de
l’Etat).Particulièrement, les agents de l’administration fiscale, sont régi par le
décret n° 017/2003 et le décret n°018/2003 du 02 mars 2003 portant
respectivement création de la Direction générale des impôts et règlements
d’administration relatif au personnel de carrière de la Direction générale des
Impôts.
Le laxisme est également observé dans la mesure où les épouses des agents de
l’Etat, ou encore les agents eux-mêmes se livrent à des activités commerciales
en marge de la loi.
L’action de l’administration dans le cas d’espèce devient impuissante dans la
mesure où il s’agit bien des agents de l’administration cherchant la survie de
leur ménage. Ainsi les agents de l’administration fiscale sont devenus moins
efficace dans leur rôle d’identification, de contrôle de la matière fiscale car
exposé à la corruption.
Dans les pays occidentaux, ce qui a institué le clivage entre économie informelle
et formelle est la montée de la fiscalisation de l’économie et la généralisation du
droit social. L’apparition des retraites, de l’assurance maladie, de la TVA par
exemple.
Le contrat de performance
Une politique d’incitation
Il s’agit de :
- Dans certains secteurs à fort potentiel d’évasion, les taux de TVA ont été
aménagés.
- Pour pouvoir bénéficier de certaines réductions d’impôt, les particuliers
doivent faire appel à des entreprises connues, la réduction du taux de
TVA pour certaines activités a pour objectif de limiter l’avantage
financier du travail dissimulé.
Ainsi, les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 50 millions
pour les vendeurs de biens et 25 millions pour les prestataires de services,
relèvent du régime dit de l’impôt synthétique.
Cet acompte est à imputer sur la cotisation d’impôt général sur le revenu dû par
l’acheteur en fin d’année.
Par ailleurs, dans les services de base des impôts, un dialogue constant est
instauré entre les groupements professionnels des petits métiers (coiffeurs,
tailleurs, mécaniciens, etc….) et les responsables des dits services.
L’enseignement du civisme fiscal a été introduit dans le programme scolaire du
primaire et du secondaire.
Les industries productrices ainsi que les clients étatiques constitués des
Etablissements publics et mixtes ont le droit de retenir l’impôt sur revenu et la
taxe sur transaction (TVA dans certains pays) lors des ventes à leurs clients ou
des payements de leurs fournisseurs.
La création des centres de gestion agréés afin d’encadrer les petites et moyennes
entreprises, dont la plupart évoluent à l’informel. [CDAF 2007]
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA VILLE DE BANDUNDU
III.1. ORIGINE DU NOM BANDUNDU
Le mot Bandundu tire son origine de la déformation du sobriquet ou surnom
d’un grand chef coutumier de la tribu de Boma qui s’appelait kubengamundwaa.
Ce grand chef était reconnu sous son sobriquet ou surnom de Ngamadum qui
signifie propriétaire de poisson électrique en Boma.
Lors de son contact avec l’européen, on lui a posé la question de savoir quel
était le nom de son village ? Il a compris comme si on lui demandait son nom. Il
a alors répondu qu’il s’appelait Ngamadum. L’européen a mal entendu son nom
et pensait que le nom qu’il a donné c’était le nom de son village. Il l’a écrit en le
déformant Bandundu. C’est ainsi que le blanc notera le nom de Bandundu
comme étant le nom du village.
III. 2. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET SITUATION
ADMINISTRATIVE
La ville de Bandundu est située à 430 Km de Kinshasa, la capitale du pays. Elle
se place
Entre 3° 20’ et 30° 30’ sur une altitude de 324 mètres. Elle a une superficie
totale de 222 km². Elle est bornéecomme sui t:
A l’Est : par le territoire de Bagata avec comme limite, le village
Bonkulu, rivière Pwonikolomulwa et la rivière Kwilu ;
A l’Ouest : par le territoire de Mushie, dans la province de Mai-Ndombe ;
Au Nord : par le territoire de Kutu, dans la province de Maï-Ndombe et
Au sud : par le territoire de Kwamouth, province de Maï- Ndombe.
La ville de Bandundu est bâtie sur une plaine peu élevée qu’arrose de part et
d’autre les rivières Kasaï, Kwango et Kwilu.
Climat
L’étude du climat présente un intérêt tout particulier pour l’étude d’un milieu.
Le climat de la ville de Bandundu n’est pas le même partout.
La commune de Basoko, celle de Disasi et le côté Ouest de Mayoyo connaissent
un climat pesant et chaud tandis que le reste de la commune de la Mayoyo qui
s’étend sur une colline à cause de son altitude élevée son site semble être doux.
Il existe deux saisons : la saison sèche et la saison de pluie. La ville de
Bandundu connait la grande saison sèche et la petite.
La grande saison sèche va de mois de Mai jusqu’au mois de septembre tandis
que la petite saison sèche communément appelé « elangamoke » ne dure que
deux mois, janvier et février quelques fois février le pluviomètre est environ 130
mm en moyenne chaque année.
La température moyenne de la ville de Bandundu est de 25°C
Relief
La ville de Bandundu se trouvant dans la cuvette centrale congolaise, son relief
est composé d’une plaine marécageuse et alluviale dont l’altitude varie de 215 à
plus de 300 m et une portion de la superficie plate, d’une sphère qui se fait voir
tantôt un plateau de Kundelungu, tantôt sur steppe de Kalahari.
Géographiquement parlant, la ville de Bandundu est composée de deux types de
terres :
Sur le plan administratif, la ville de Bandundu est l’une des villes de la République
Démocratique du Congo, chef – lieu de la Province du Kwilu. Elle est le siège des
institutions politiques et administratives de ladite province.
Elle a trois communes : Basoko, Disasi et Mayoyo.
1
Journal officiel : ordonnance-loi n° 69-275 du 21 novembre 1969 portant création de la ville de Bandundu
Vers la fin de la décennie 90, la ville de Bandundu s'est illustrée comme une
ville universitaire. Grâce à la politique d'essaimage des établissements
d'enseignement supérieur et universitaire lancé par le Maréchal Mobutu, à
l'époque président de la République du Zaïre.
4.2. Les voies de communication (Il n’y a rien sur cette rubrique. Si vous ne
disposez pas des données autant l’enlever.)
Les voies de communication constituent un atout important dans la société
humaine dans la mesure où elles permettent la diffusion de moyen de
communication, on est tenté de dire qu’à un clan ou un lignage correspond une
langue, ou un dialecte.
Dans la province de Bandundu en général et la ville de Bandundu en particulier,
les routes et les cours d’eau permettent aussi le déplacement des gens d’un coin
à l’autre.
Aujourd’hui, avec le grand courant de la mondialisation et du développement de
la technologie, la communication entre différents coins est rendue possible et
facile pour les habitants de la ville de Bandundu et pourquoi pas celle de la
province de Bandundu.
Cela se justifie par la présence par exemple de certaines entreprises de
communication telle que Vodacom, Airtel, et Orange…….
- Quartier Mobutu ;
- Quartier n’sele ;
- Quartier Salamita ;
- Quartier Luani ;
- Quartier Mapuya ;
- Quartier Ibole ;
- Quartier Molende
- Quartier Kamaniola ;
- Quartier Kwango ;
Parmi toutes ses 3 Communes, c’est la commune de Disasi qui est la plus grande
et la plus ancienne. Elle se situe géographiquement de la manière suivante :
- Air-congo ;
- Buza ;
- Ifuli ;
- Lumbu ;
- Salongo ;
- Scibe-congo
Elle se situe comme suit :
60
50
40
Etat – Civil (x)
M
30
F
20
10
0
1 2 3 Total
60
50
40
Niveau d’étude (x6)
M
30
F
20
10
0
1 2 3 4 Total
Question n°3 : combien de jours par semaine exercez- vous cette activité ?
100
80
60 Effectif
Pourcentage
40
20
0
Moins de 3 3 – jours 7 jours Total
jours
N° Source du capital ni %
01. Moyen personnel 30 50%
Paiementtaxe Ni %
Oui 60 100%
Non 0 0%
TOTAL 60 100%
Réponse Ni %
Oui 0 0%
Non 60 100%
TOTAL 60 100%
Manifestation de besoin Ni %
d’un crédit
Oui 56 93%
Non 4 7%
TOTAL 60 100%
Source : Elaboré par nous-meme sur base du questionnaire d’enquete
Commentaire :
Notre constat dans ce tableau est que 93% des enquêtés aspirent recevoir de
crédit pour élargir leurs activités et 7% n’en ont pas besoin.
Pour répondre à ces questions , nous avons émis les hypothèses ci-après :
1. OUVRAGES
4) [DFI 2005] DISLE.E & SARAF.J, Droit fiscal, DUNOD, Paris, 2005
III.MEMOIRES
Congolais,ISP,2006-2007.
KL