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Afin de satisfaire les besoins qu’ils ressentent, les individus consomment des biens et services. Les
biens sont de nature matérielle (physique) et ils peuvent être stockés, à la différence des services qui
sont de nature immatérielle et qui ne peuvent être stockés (il est par exemple impossible de stocker
des coupes de cheveux réalisées par un coiffeur). Parmi les biens que les individus consomment, on
distingue les biens libres des biens économiques. Les biens libres sont offerts par la nature, sont
disponibles en quantités illimitées de manière gratuite (le sable, le vent, etc.), tandis que les biens
économiques sont produits par les hommes, sont disponibles en quantités limitées et sont payants.
Les biens économiques peuvent en outre être classés en trois catégories : les biens non-durables
(biens qui se détruisent lorsqu’on les utilise, comme les biens alimentaires), les biens semi-durables
(biens qui se détruisent par une utilisation régulière, comme les vêtements) et les biens durables
(biens dont la durée de vie peut être très longue, comme les biens d’équipement).
La comptabilité nationale (tenue par l’Insee) regroupe les agents économiques ayant la même
fonction principale au sein d’une même catégorie, appelée secteur institutionnel. Cinq secteurs
institutionnels sont distingués : celui des ménages (consommation), celui des sociétés financières
(production de services financiers par les banques, les sociétés d’assurance, les fonds
d’investissement, etc.), celui des sociétés non financières (production de biens et services non
financiers, tels que des voitures, des meubles, des services de conseils aux entreprises, etc.), celui
des administrations publiques (production de biens et services non marchands aussi appelés biens et
services publics) et celui des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM
produisant des biens et services non marchands non publics).
Dans leur vie quotidienne, les individus sont amenés à prendre une multitude de décisions
dépendant de facteurs économiques et extra-économiques. Par exemple, la décision de poursuivre
des études longues implique de prendre en compte des éléments économiques (coûts des études,
revenu professionnel espéré…), psychologiques (motivation, préférence pour le présent…),
sociologiques (volonté des parents, décision des pairs…). Dans ce chapitre, nous étudierons
comment les économistes analysent les choix effectués par les acteurs en mettant en évidence les
facteurs qui influencent leurs décisions (A). Puis, nous focaliserons notre attention sur le choix du
producteur (B) pour finalement nous pencher sur le choix du consommateur (C).
B. Le choix du producteur
L’entreprise est le principal acteur économique qui produit de la richesse à l’aide de facteurs de
production (1). Pour déterminer son niveau de production, celle-ci va également effectuer une
analyse coût-avantage avec pour objectif la maximisation de son profit (2).
2. La rationalité du producteur
Le comportement rationnel de l’entreprise consiste à déterminer le niveau de production qui lui
permet d’obtenir le niveau le plus élevé de profit compte tenu de la technologie de production
utilisée, du prix des différents facteurs de production et de la réactivité des consommateurs au prix
pratiqué. L’entreprise compare le coût de l’unité supplémentaire produite (coût marginal) avec le
bénéfice supplémentaire obtenu (bénéfice marginal). Si le bénéfice marginal lié à la quantité
produite est supérieur à son coût marginal alors l’entreprise produira cette quantité supplémentaire.
La solution qui procure à l’entreprise le niveau de profit maximum est celle pour laquelle le coût
marginal est égal au bénéfice marginal.
C. Le choix du consommateur
Les individus cherchent à satisfaire leurs besoins le plus souvent en consommant. Leurs décisions
sont influencées par leurs préférences et l’utilité que les biens et services peuvent leur procurer (1).
Pour déterminer la quantité consommée des différents biens, les individus procèdent une analyse
coût-avantage avec pour objectif d’atteindre le niveau de satisfaction le plus élevé (2).
1. Préférences, utilité et consommation
L’utilité est un moyen de mesurer les préférences des individus à l’aide d’une fonction
mathématique qui associe à la consommation de différents paniers de biens une valeur plus ou
moins grande permettant de classer les différents paniers de biens consommés et de les comparer.
Comme les économistes privilégient un raisonnement à la marge, ce qui compte pour le
consommateur est l’utilité marginale. Ils font l’hypothèse que l’utilité marginale décroît avec le
niveau de consommation en raison du phénomène de satiété.
2. La rationalité du consommateur
Le comportement rationnel de l’individu consommateur consiste à déterminer les quantités
consommées des différents biens et services en cherchant à obtenir le niveau maximum de
satisfaction compte tenu de ses préférences tout en respectant sa contrainte de budget qui dépend
des prix des différents biens et services et de son revenu. La contrainte budgétaire détermine
l’ensemble des choix de consommation accessible à l’individu. La contrainte est d’autant plus forte
que les prix des différents biens sont élevés et que le revenu est faible.
Le consommateur obtient le niveau maximum d’utilité tout en respectant sa contrainte budgétaire
lorsque les utilités marginales pondérées par le prix de chaque bien sont égales. Cela signifie que le
supplément de satisfaction que procure un bien en tenant compte de son prix est exactement égal au
supplément d’utilité que procurent les autres biens compte tenu de leurs prix. L’individu n’a donc
plus intérêt à modifier son choix.
Chapitre 3
Les échanges économiques
1. La nécessité de la spécialisation
Au sein d’une économie, les agents économiques produisant les biens et services permettant de
satisfaire les besoins des individus sont naturellement conduits à se spécialiser sur certaines
productions. La spécialisation permet aux producteurs de concentrer leurs ressources dans les
activités où ils sont les meilleurs (et de ne pas subir les coûts d’opportunités qui découleraient de la
volonté de « tout faire »), laissant les autres activités à d’autres producteurs meilleurs qu’eux sur ces
dernières : à l’échelle globale, chacun fait profiter les autres des avantages tirés de sa spécialisation
(qualité supérieure, prix plus faibles, etc.) et profite réciproquement des avantages découlant de la
spécialisation des autres. La logique gagnant-gagnant qui émerge se renforce en outre avec le temps
par le biais des effets d’apprentissage (plus on réalise une tâche, mieux on la maîtrise).
Cette logique de spécialisation des producteurs se décline également à l’échelle des pays. Chaque
pays tend en effet à développer une spécialisation fondée sur ses forces contenues dans ses
compétences, dans son efficacité dans certains domaines, dans ses matières premières, dans son
histoire, etc. Des échanges internationaux en découlent.
Les échanges entre les agents économiques peuvent recouvrir deux formes principales selon
l’économie dans laquelle on se situe. Dans une économie de troc, la monnaie est absente et les biens
et services sont échangés contre des biens et services, alors que dans une économie monétaire, la
monnaie est présente et les biens et services sont échangés contre elle. Dans une telle économie
monétaire, les échanges économiques peuvent être soit marchands, soit non marchands. Au cœur
des échanges marchands se retrouve la volonté pour les entreprises de réaliser des bénéfices/profits,
alors que ce n’est pas le cas au cœur des échanges non-marchands (biens et services publics,
services des associations).
Le marché est un lieu où se déroulent des échanges entre des agents économiques. Il existe autant
de marchés qu’il existe de biens et services à échanger : marché de l’automobile, marché des
lecteurs de musique, marché des voyages, etc. Un marché peut être soit physique, soit virtuel. Il est
dit physique lorsque les biens et services échangés sont réels (exemple : achat de disques en point
de vente) alors qu’il est dit virtuel lorsque les biens et services échangés sont justement virtuels
(biens numériques, par exemple).
3. Les interrelations et le circuit économique
Au cœur de tout échange, par nature, circulent des flux entre les agents dans des sens contraires.
Chacun de ces flux peut être réel ou monétaire. Un flux réel est la circulation d’un ou d’un service
d’un agent vers un autre alors qu’un flux monétaire est la circulation de monnaie d’un agent vers un
autre. Dans une économie monétaire, un échange marchand se caractérise par deux flux allant en
sens inverse : un flux réel allant de l’agent A vers l’agent B et un flux monétaire allant de l’agent B
vers l’agent A. Comme ces flux vont dans les deux sens, on parle d’interrelations entre les agents
économiques. En considérant l’ensemble des flux, réels et monétaires, qui circulent au sein d’une
économie, on observe l’existence d’un circuit économique.
La liquidité d’un actif (comme la monnaie, par exemple) est sa capacité à se transformer sans délai,
sans coût et sans risque en moyen de paiement accepté par tous. Parmi tous les actifs existant sur
terre, la monnaie est l’actif le plus liquide puisque tous les autres actifs doivent déjà être
transformés en monnaie s’ils veulent être utilisés comme moyen de paiement.
Chapitre 4
La combinaison des facteurs de production
Pour produire, les entreprises doivent combiner plusieurs facteurs de production : le travail, le
capital, les ressources naturelles, le savoir et la connaissance. Le choix de la combinaison de ces
facteurs de production se fait de façon à obtenir le profit le plus élevé. Pour mesurer l’efficacité de
ce choix, on utilise un indicateur : la productivité.
1. Le facteur travail
Le facteur travail peut être défini comme « tous les apports d’origine humaine qui entrent dans le
processus de production ». D’un point de vue quantitatif, le facteur travail correspond au nombre de
salariés ou d’heures travaillées (à l’échelle microéconomique), ou à la population active (à l’échelle
macroéconomique). D’un point de vue qualitatif, le facteur travail peut être apprécié par le niveau
de qualification et de formation du personnel, l’âge, le sexe, le secteur d’activité.
2. Le facteur capital
Le capital désigne l’ensemble des moyens matériels utilisés pour produire. Lorsque le stock de
capital augmente dans l’entreprise, on parle d’investissement.
L’investissement peut prendre 3 formes :
- l’investissement de capacité : augmentation de la capacité de production ;
- l’investissement de remplacement : renouvellement des machines dépréciées ou obsolètes ;
- l’investissement de productivité : amélioration de l’efficacité du processus de production.
4. Le savoir et l’information
Afin de garantir l’efficacité de leur appareil productif, les entreprises doivent maîtriser le savoir et
l’information. Pour cela, elles ont recours au capital humain, qui peut être défini comme les
aptitudes et les talents qui rendent les individus productifs. Le capital humain, composé de
compétences, d’expériences et de savoirs, est favorisé par l’éducation et par la formation
professionnelle.
B. Le choix de la combinaison des facteurs de production
Pour produire, plusieurs combinaisons des facteurs de production sont possibles :
- soit tirer profit de machines performantes et n’employer que peu de salariés (par exemple la
production des voitures en France) ;
- soit utiliser une main-d’œuvre abondante et peu de machines (par exemple la production des
voitures en Roumanie).
L’entreprise doit trouver la combinaison de facteurs qui lui permet de produire le plus possible au
moindre coût, avec la qualité désirée et en respectant les délais.
Lorsque plusieurs combinaisons productives sont possibles, l’entreprise choisit donc la combinaison
qui maximise son profit.
La richesse créée peut être mesurée au niveau d’une entreprise grâce à la valeur ajoutée, ou au
niveau d’un pays grâce au produit intérieur brut (PIB), indicateur qui présente toutefois des limites.
Ces limites inhérentes au PIB ont conduit à l’émergence de nouveaux indicateurs de mesure du
bien-être, tels que l’Indicateur de Développement Humain (IDH).
La richesse créée par les entreprises (la valeur ajoutée) est répartie entre les agents économiques qui
ont contribué à sa création. Les ménages en reçoivent donc une partie : c’est le revenu primaire. Ce
revenu primaire sert de base de calcul au revenu disponible des ménages.
• Le calcul des coefficients budgétaires d’un ménage renseigne sur la structure de sa consommation
(comment se répartissent les sommes consacrées à la consommation entre les différents postes de
dépenses). Grâce aux coefficients budgétaires, des comparaisons entre les structures de
consommation des ménages peuvent être faites et une analyse de l’évolution de la structure de
consommation dans le temps peut également être menée.
• Le financement de l’économie correspond à l’ensemble des opérations par lesquelles les agents
économiques obtiennent les ressources nécessaires à l’accomplissement de leurs projets de
consommation, d’investissement… Il peut se traduire par la mise en relation des agents
économiques ayant des situations financières différentes, ceux disposant de capacités de
financement et ceux ayant des besoins de financement (A.), mais aussi par de l’autofinancement
(B.).
• Au niveau d’une nation, la situation financière des différents agents économiques résidents peut
déboucher sur un besoin ou une capacité de financement, qui impliquera des relations financières
avec le reste du monde (C.).
Lorsque les agents économiques ont un niveau d’autofinancement (ou financement interne)
insuffisant pour réaliser l’ensemble de leurs activités, ils peuvent recourir à deux principaux circuits
de financement (externe) : les marchés financiers et les banques (A.).
Dans le premier cas, on parle de financement direct car les agents économiques à besoins et
capacités de financement se rencontrent directement sur les marchés financiers (B.).
Dans le second cas, on parle de financement indirect car les capacités de financement existantes
comblent les besoins de financement grâce à l’intervention de différentes institutions financières,
principalement les banques (C.).
B. Le financement direct
On parle de financement (externe) direct lorsque les agents à besoin de financement et les agents à
capacité de financement se rencontrent directement sur le marché financier qui comprend deux
compartiments différents mais complémentaires : le marché primaire et le marché secondaire (1.).
Le marché financier est le lieu fictif où s’échangent des titres financiers en contrepartie de
ressources financières (2.).
C. Le financement indirect
• On parle de financement (externe) indirect (ou financement « intermédié ») lorsque la rencontre
entre les agents à besoin de financement et les agents à capacité de financement se fait par
l’intermédiaire d’une institution financière, le plus souvent des banques. Ces dernières assurent ce
rôle d’intermédiaire, d’une part, en collectant l’épargne des agents à capacité de financement et
d’autre part, en accordant des crédits aux agents à besoin de financement. Cette activité de crédit est
la fonction principale des banques et constitue une des sources principales de financement d’une
économie.
• On distingue différentes catégories de crédit :
- les crédits au logement et à la consommation qui concernent les ménages ;
- les crédits à l’investissement et de trésorerie qui concernent les entreprises.
• Il existe aussi un type particulier de crédit qui occupe une place importante aujourd’hui : le crédit
renouvelable (ou crédit revolving) qui est une réserve d’argent permanente, accessible à tout
moment, qui se renouvelle partiellement au fil des remboursements et est reconduit
automatiquement chaque année. Ce type de crédit est plus cher et peut conduire rapidement au
surendettement.
• En contrepartie du crédit accordé, les banques vont exiger un taux d’intérêt qui est le prix à payer
pour emprunter de l’argent et rémunérer le service financier fourni par la banque. On observe
habituellement une relation décroissante entre le niveau des taux d’intérêt et la quantité de crédit
distribuée : en effet, une hausse du taux d’intérêt correspond à un renchérissement du coût du
crédit qui décourage la demande de crédit des agents à besoin de financement.
Chapitre 12
Le degré de concurrence selon les marchés
Le marché est le lieu de rencontre, réel ou fictif, des offres et des demandes d’un bien ou d’un
service et sur lequel se forme un prix d’équilibre.
Pour qu’un marché soit qualifié de concurrentiel, il faut que 3 caractéristiques majeures soient
observées. Sur un tel marché, il existe un mécanisme d’équilibre basé sur la variation du prix.
Toutefois, sur certains marchés, la concurrence est imparfaite.
offre
Prix
d’équilibre quantités
Quantité d’équilibre
• Pour mesurer l’influence du prix sur la demande, on utilise plusieurs indicateurs :
- L’élasticité-prix de la demande, définie comme le rapport entre la variation relative de la
demande d’un bien et la variation relative du prix de ce bien.
- L’élasticité croisée, définie comme le rapport entre la variation relative de la demande du
bien i et la variation relative du prix du bien j.
C. La concurrence imparfaite
Le cadre de la concurrence pure et parfaite est un modèle que l'on retrouve rarement dans la réalité.
Dès qu'une des trois conditions de la concurrence pure et parfaite n'est pas respectée, la concurrence
devient imparfaite. On distingue deux structures de marché de concurrence imparfaite : le monopole
et l’oligopole.
1. Le monopole
• Le monopole est une situation de marché dans laquelle un seul producteur fait face à une
multitude d'acheteurs.
• L’entreprise en monopole a la possibilité de fixer le prix de vente de son produit. Elle ne peut
cependant pas vendre à n’importe quel prix. Si elle vend trop cher, elle risque de ne trouver aucun
acheteur. Elle fixe donc le prix qui lui permet de maximiser son profit.
2. L’oligopole
• L'oligopole désigne une situation de marché dans laquelle quelques entreprises font face à une
multitude d'acheteurs.
• Toute décision d'une entreprise a des conséquences sur les autres. Par conséquent, chacune des
entreprises doit alors tenir compte des actions et réactions réelles ou supposées de ses concurrents.
• Les entreprises peuvent alors se livrer à une guerre des prix pour conquérir le marché. Ou elles
peuvent au contraire s’entendre entre elles (dans le cadre d’un cartel), afin d’éviter une
concurrence qui peut se révéler néfaste.
Chapitre 13
Les stratégies pour dépasser l’intensité concurrentielle
Sur un marché concurrentiel, le prix est fixé par le marché, par confrontation entre l’offre et la
demande. Pour imposer leur propre prix sur le marché, les entreprises développent différentes
stratégies. Les trois principales stratégies sont les suivantes : l’innovation, la différenciation, la
recherche d'une position dominante, et l'entente.
A. L'innovation
• Une innovation est l’application industrielle ou commerciale d’une invention. Elle peut concerner
de nouveaux produits, ou de nouvelles technologies.
• En cas d'innovation, le brevet permet de protéger l'innovation pendant 20 ans. Aucun concurrent
ne pourra produire le même bien. On dit que le brevet confère à son titulaire un monopole
d'exploitation. Mais dès que le brevet arrive à son terme, les concurrents peuvent réaliser une copie
du bien vendu à un prix généralement inférieur. Le monopole d'exploitation que détient le titulaire
d'un brevet est donc un monopole temporaire.
• Le brevet encourage la recherche car il permet aux entreprises innovantes de disposer d'un
monopole d'exploitation de 20 ans, qui leur permettra d'amortir le coût de leurs recherches.
B. La différenciation
• La stratégie de différenciation consiste, pour l'entreprise, à mettre au point une offre dont le
caractère unique est reconnu et valorisé par le client. Les éléments clés de différenciation peuvent
être la technologie, l'image de marque, la distribution, les services associés.
• La différenciation permet aux entreprises qui adoptent cette stratégie de pratiquer des prix élevés,
supérieurs à ceux des concurrents. Mais en cas de prix trop élevés, les consommateurs risquent de
reporter leurs achats sur les concurrents.
D. Les ententes
• Une entente est une concertation entre plusieurs entreprises qui décident ensemble d’ajuster leurs
objectifs stratégiques au lieu de conduire leurs propres stratégies indépendamment des autres.
• Lorsque l’entente aboutit à un accord qui a pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou
de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, l'entente est dite « anticoncurrentielle », et donc
illicite. Dans le cas contraire, l'entente est licite et non prohibée.
Pour les entreprises présentes sur un marché d’oligopole, une entente anticoncurrentielle permet de
fixer des prix plus élevés que ceux obtenus sur un marché de concurrence, ce qui leur permet
d'augmenter leurs profits.
• Mais pour les ménages, ces ententes entraînent, à revenu égal, une baisse de leur pouvoir d’achat
et donc une diminution de leur consommation, ce qui peut s’avérer préjudiciable à l’activité
économique. L'entente anticoncurrentielle est donc illicite, et sanctionnée à ce titre par de lourdes
amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise fautive.