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Année académique 2019-2020
INTRODUCTION GENERALE
L’économie nait de la recherche de la satisfaction des besoins des individus. Les besoins sont
illimités en nombre et interdépendants. Ils diminuent d’intensité au fur et à mesure qu’ils sont
satisfaits. Un bien économique est un « produit », au sens large, apte à satisfaire un besoin
humain. Fruit d’une activité qui a exigé un effort, ou un travail, le bien économique (bien de
consommation, de production ou intermédiaire, bien matériel ou service) est donc rare.
L’individu cherche à utiliser au mieux les ressources rares dont il dispose pour satisfaire ses
besoins. Cet ajustement rationnel des moyens aux fins qui s’impose à lui relève de choix
économiques et définit le domaine du « calcul économique ».
La Sciences Economique est la science de l’administration des ressources rares dans une
société humaine. Elle analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une
société affecte des moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités. Pour
cela, la science économique s’appuie sur trois démarches (méthodes) profondément
différentes, mais complémentaires :
-La microéconomie, c'est-à-dire l’analyse des comportements individuels (du consommateur
ou du producteur par exemple) des agents économiques.
-La macroéconomie, c'est-à-dire l’analyse des comportements collectifs et globaux (comme
la production à l’échelle de la nation)
-La mésoéconomie, échelon intermédiaire entre micro et macroéconomie ; elle analyse les
groupes qui, quelle que soit leur taille, détiennent suffisamment de pouvoir pour peser sur la
destinée de l’économie nationale.
Dans le cadre de ce cours, notre analyse va s’intéresser particulièrement à trois acteurs de la
vie économique : les ménages, les entreprises et l’Etat. Elle en décrira les comportements, les
mobiles, les logiques respectives ainsi que leurs rôles dans l’activité économique.
Autres définitions de l’économie :
« L’Economie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employés pour
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L’activité humaine présente un aspect économique dès qu’il y a lutte contre la rareté. Tout
homme a des besoins nombreux et variés qu’il satisfait grâce à des ressources ou biens
économiques qui, par nature, sont limités.
I- LE PROBLEME ECONOMIQUE
A- Les besoins
Un besoin est un état de manque face à ce qui est nécessaire ou ressenti comme tel par
l’homme vivant en société. Autrement dit, c’est une sensation de manque qu’un individu
cherche à satisfaire. Les besoins sont différents d’un individu à l’autre et évoluent dans le
temps et dans l’espace. Les besoins sont caractérisés par :
-la multiplicité (illimités) ; à côté des besoins vitaux, apparaissent sans cesse de nouveaux
besoins liés tant au caractère propre à chaque individu qu’à l’environnement économique,
social et culturel.
-la satiabilité ; l’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait, au-delà
d’une certaine intensité de satisfaction, le besoin se trouve saturé.
-l’interdépendance ; les besoins sont souvent substituables ou complémentaires.
2-la classification des besoins
On distingue :
- Les besoins physiologiques, biologiques ou primaires indispensables au maintien de la vie
(se nourrir, boire, se vêtir, se soigner…)
- Les besoins sociaux de civilisation ou secondaires considérés comme indispensable pour
assurer un niveau et un style de vie correspondant au groupe auquel appartient l’individu (se
cultiver, voyager…) mais sont essentiels à la survie de l’Homme. Certains besoins
physiologiques peuvent se confondre avec les besoins sociaux (exemple : se vêtir)
b). Selon la nature du système économique
On distingue :
- Les besoins individuels, qui seront satisfait par des biens et pourront être utilisé pour la
satisfaction d’un besoin similaire d’un autre individu (exemple : se nourrir)
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- Les besoins collectifs, qui seront satisfaits par des biens disponibles pour l’ensemble d’une
collectivité (exemple : se former, se déplacer…)
c). Selon la « pyramide des besoins » de MASLOW
Besoins secondaires
Besoin d’estime, distinction,
titres, considération
Besoin d’appartenance :
appartenir à un club, une
association
B - Les biens
La satisfaction des besoins (manques) se fait par la consommation d’un bien ou d’un service.
1- qu’est-ce qu’un bien ?
Un bien est un élément / produit susceptible de satisfaire les besoins d’un individu.
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Pour satisfaire ses besoins, l’homme doit se procurer des biens. Certains lui sont fourni
spontanément et librement par la nature en quantité illimité ce sont les biens libres (exemple :
eau…) mais la plupart exige une transformation avant d’être consommé et ne sont disponible
qu’en quantité limitée, ce sont les biens économiques (exemple : une voiture…). Un bien
économique est rare, disponible et utile. Contrairement à un bien libre qui est utile, disponible
et abondant
3- Les biens économiques et leur classification
On distingue :
-Les biens matériels qui ont une existence physique (exple : une pomme…)
-Les biens immatériels qui n’ont pas d’existence physique (film…)
b). En fonction de la durabilité
On distingue :
- Les biens durables qui ont une utilisation prolongée dans le temps
- Les biens non durables ou biens fongibles qui se détruisent par l’utilisation (exemple :
l’essence…)
c). En fonction de l’usage
On distingue :
- Les biens individuels qui sont destinés à un usage individuel (brosse à dents…)
- Les biens collectifs qui sont destinés à un groupe d’individus pour un usage collectif
(exemple : un terrain de football, un campus…)
d). En fonction de la destination
On distingue
- Les biens particuliers qui sont destinés à être utilisé pour satisfaire les besoins humains
(exemple : un livre…)
- Les biens d’équipement qui servent à la production mais qui ne sont pas immédiatement
consommés ou transformés au cours du processus de production (exemple : un camion, une
maison…)
- Les biens intermédiaires qui sont consommés au cours du processus de production pour être
transformé en biens d’utilisation finale ou en bien d’équipement (exemple : le pétrole…)
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1-La rareté
Les besoins de l’homme sont illimités. Toutefois, ils ne pourront tous être satisfaits du fait :
- Des quantités limitées de biens économiques produits
- De la demande solvable, c'est-à-dire du pouvoir d’achat disponible
2-Les choix économiques
Pour réduire l’écart entre les besoins illimités et les biens existants en quantité limité, les
individus doivent faire des choix.
- Les consommateurs vont choisi certains biens car ils n’ont pas le budget nécessaire pour tout
acquérir
- Les producteurs, vont se demander et décider quoi produire, comment produire, combien
produire, pour qui produire et comment répartir les biens entre les individus.
- L’Etat va choisir de soutenir certains secteurs d’activités (exemple : agriculture) et groupes
de personnes (exemple : personnes âgées)
D- Les échanges
Pour éviter de gaspiller le travail à l’échelle de la société, il est préférable que les agents
économiques se spécialisent dans la production pour laquelle ils sont le plus efficace : il s’agit
d’une division sociale du travail. On peu ainsi produire une plus grande quantité de bien et ce
d’autant plus que le travail est divisé à l’intérieur de l’entreprise dans le cadre de la division
technique du travail.
2-La rencontre des agents sur le marché
La spécialisation des agents rend nécessaire les échanges entre eux pour se procurer auprès
des autres agents tous les biens qu’ils ne produisent pas. Ces échanges se déroulent sur le
marché, qui est le lieu de rencontre réel ou fictif entre les offreurs et les demandeurs des
biens. En d’autres termes, les consommateurs expriment leurs besoins sur les marchés, ce qui
oriente la production des entreprises. Bien entendu compte tenu de la rareté des biens, les
échanges conduisent à une négociation sur le prix, lequel s’ajuste en fonction des différentes
offres et demandes.
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Puisque les besoins qu’évoquent les êtres humains sont illimités et que les biens pour les
satisfaire n’existent qu’en nombre limité, il est nécessaire de faire des choix pour savoir quels
biens vont être produits, de quelle manière ils seront produits et pour qui ils seront produits.
Dans les sociétés modernes, les hommes ne consomment pas directement ce qu’ils produisent.
Ils se spécialisent dans un type de production et échangent ensuite leurs biens et services sur
un marché où se fixant le prix. Les prix seront d’autant plus élevés que les biens seront rares.
L’économie est la science qui étudie la manière dont les hommes s’organisent pour faire face
à la rareté des biens en produisant et en échangeant afin de pouvoir consommer.
II- L’activité économique et ses agents
Les ménages regroupent les personnes physiques (exemple : une famille) le groupement
d’individus (exemple : prison, caserne…) vivant sous le même toit et les entreprises
individuelles. La fonction principale des ménages est la consommation des biens et services.
Elle est rendue possible grâce aux revenus (salaire) qu’ils perçoivent, obtenu pour l’essentiel
en échange de leur travail.
2-Les sociétés non financières (sociétés et quasi sociétés non financières)
L’entreprise est une unité économique dont la fonction principale est la production des biens
et services marchands c’est-à-dire vendus à un prix permettant de couvrir les coûts de
production et de dégager un profit. Les entreprises sont également classées en quatre secteurs
d’activité :
- Secteur primaire (agriculture et pêche,…… )
- Secteur secondaire (industrie)
- Secteur tertiaire (service)
- Secteur quaternaire (recherche liée à la haute technologie et aux métiers de l’informatique)
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On distingue :
- Les banques et les établissements de crédit. Leur fonction principale est la production des
services bancaires (exemple : prêts), le financement de l’économie (collecte, transformation et
répartition des moyens de financement) et la gestion des produits financiers (dépôt des
ménages…). Elles mettent en relation les agents qui détiennent de la monnaie (épargnants) et
ceux qui en cherchent (investisseurs). Leurs activités sont essentiellement financées par les
intérêts et commissions qu’elles perçoivent sur les prêts consentis.
- Les organismes d’assurance qui produisent des services d’assurances visant à couvrir les
risques (maladie, vieillesse, vol…)
Ce sont des unités privées dotées de la personnalité juridique produisant des biens et services
non marchands. Leurs ressources proviennent des cotisations volontaires, des subventions
publiques ou des revenus tirés de la propriété. Les ISBLSM sont constitués principalement
d’associations (coopératives, mutuelles, gic..).
6-L’extérieur
L’extérieur regroupe le reste du monde (RDM) c'est-à-dire tous les agents économiques
non-résidents (situé à l’étranger) avec lesquels les agents de l’économie nationale échangent.
Les échanges peuvent porter sur la vente des biens et services marchands (exportation),
l’achat des biens et services marchands (importations) et ou sur des échanges de capitaux.
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L’ensemble des flux de biens et services marchands entre les pays constituent les échanges
internationaux. Leur développement conduit soit à une spécialisation, soit une répartition
géographique de la production mondiale de biens et de services (exemple : le textile en chine)
d’une manière qui n’est malheureusement pas toujours équitable (conditions de travail,
salaire…) ni écologique (pollution lors du transport, procédé de fabrication…)
1-Les marchés
Le marché est le lieu de rencontre réel ou fictif entre l’offre et la demande des agents. Sur le
marché, se fixe un prix qui permet les transactions. On distingue :
- Le marché des biens et services qui met en relation l’offre des marchandises et la demande
des ménages en fixant le prix des biens et services
- Le marché du travail qui met en relation les entreprises qui offrent les emplois et les
ménages demandeurs d’emplois, ce marché va permettre de fixer les salaires
- Le marché des capitaux qui met en relation les offres de financement (exemple banque) et
les demandeurs de financement (exemple : besoin d’investissement des entreprises)
2-Les différents flux
Les opérations effectuées par les agents économiques sur le marché donnent lieu à deux types
de flux :
- Le flux réel ou physique qui concerne toutes les opérations qui portent sur les biens et
services (exemple : l’achat d’une marchandise, le travail d’un salarié)
- Le flux monétaire ou financier qui sont en fait les contre parties des flux physiques et
concernent les mouvements des capitaux (exemple : le paiement d’une marchandise, le salaire
d’un travailleur)
Le circuit économique est une représentation schématique des flux d’échanges réalisés entre
les agents dans une économie. Ce circuit permet de représenter les agents, le marché et les
flux.
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Une économie renferme trois types d’opérations : opérations sur les biens et services,
opérations de production, opération de répartition.
Les économies contemporaine, telles que l’économie camerounaise, sont des économies dans
lesquelles s’effectuent la coordination par le marché
1-la coordination par le marché
Une économie de marché est un système économique où les prix et les quantités de produits
dépendent pour l’essentiel de la confrontation des offres et des demandes. C’est le marché qui
indique quel bien produire, comment produire et comment rémunérer les agents économiques
b). La régulation par le marché
Dans une économie de marché, la loi de l’offre et de la demande permet de dégager une
position d’équilibre qui correspond à un optimum social.
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La régulation de l’activité économique par l’Etat concerne toutes les actions de l’Etat
(réglementation et politique économique) qui visent à équilibrer le marché et orienter
l’évolution spontanée de l’économie. La régulation de l’Etat s’appuie sur des objectifs et elle
nécessite la mise en œuvre des moyens adaptés à la réalisation de ces objectifs. La régulation
par l’Etat se combine avec la coordination des activités économiques par le marché.
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la stabilité des prix et l’équilibre du commerce extérieur. Les principaux objectifs sociaux de
la régulation sont :
- L’amélioration de la prévention (santé publique)
- La lutte contre la violence
- L’élévation du niveau d’éducation
Pour réguler l’activité économique, l’Etat dispose de la politique économique qui s’appuie à
la fois sur des instruments de connaissance (CN) et sur des instruments d’intervention
(prélèvements obligatoires, la privatisation, la réglementation). L’Etat est également
producteur des services marchands ; il intervient donc sur les marchés concurrentiels et
participe de ce fait à la régulation des marchés.
Il faut distinguer :
- La production domestique ou autoproduction, réalisé par les ménages dans un cadre privé.
Elle ne fait pas l’objet d’un échange marchand et n’est pas mesurée par l’entreprise
- La production marchande des biens et services destinés à être vendus sur un marché. Le prix
de vente de ces biens et services doit au minimum permettre de couvrir leur coût de
production. Cette production est essentiellement réalisée par les entreprises.
- La production non marchande des biens et services qui seront mis gratuitement soit à un prix
inférieur à leur coût de production à disposition des consommateurs, cette production est
essentiellement réalisée par les administrations publiques et les ISBLSM.
c3). La mesure de la production
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Au niveau national, la production d’un pays se mesure à l’aide d’un indicateur appelé produit
intérieur brut (PIB). C’est un agrégat qui mesure la richesse créée par les différents agents
économiques présents sur un territoire national.
PIB = ∑ 𝑽𝑨+ Droits de douanes + TVA
En intégrant la production des agents économiques hors territoire,
PNB = PIB + solde de revenus des facteurs du reste du monde
La mesure de la richesse créée par l’entreprise (niveau micro économique) : la valeur ajoutée
La mise en œuvre de l’intervention de l’Etat
La politique économique désigne l’ensemble des actions mise en œuvre par les pouvoirs
publics pour atteindre des objectifs économiques
Les objectifs de la politique économique visent à traduire les finalités de l’Etat (justice
sociale, amélioration des conditions de vie, solidarité) dans des grandeurs mesurables telles
que :
-La croissance économique : la croissance est nécessaire à l’emploi et à son développement
économique et social
- Le plein emploi (taux de chômage) : réduire le taux de chômage pour tendre vers un plein
emploi
- La stabilité des prix : réduire l’inflation pour assurer une certaine stabilité des prix
- L’équilibre des comptes extérieurs
Pour atteindre ces objectifs l’Etat dispose de deux politiques économiques
- La politique conjoncturelle agissant à court terme sur les indicateurs économiques. Elle vise
à prendre des mesures ponctuelles pour sortir d’une crise ou modérer une surchauffe
temporaire de l’économie.
- Les politiques structurelles cherchent à modifier la structure de la vie économique sur le
moyen et sur le long terme. Les domaines d’intervention de la politique structurelle sont très
nombreux : politique de recherche de développement, politique sociale, politique de
l’environnement, politique des transports, politique industrielle, politique de protection de la
concurrence…
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Le secteur primaire régresse, ainsi que le secteur secondaire qui perdent des emplois au profit
du secteur tertiaire. On parle de tertiairisation de l’économie.
Le secteur d’activité regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. La branche
d’activité regroupe quant à elle regroupe les entreprises produisant le même type de biens.
Une entreprise a autant de branches qu’elle exerce une activité (production des biens et
services). Une entreprise a un seul secteur et éventuellement a plusieurs branches.
Exemple : PSA →production automobile : branche industrielle automobile : secteur
automobile ;→Production tracteur : branche fabrication machine agricole : secteur automobile
La filière d’activité, regroupe les entreprises ayant des activités complémentaires de l’amont
vers l’aval ; les matières premières sont transformées en produit final qui concoure à la
satisfaction des besoins (filière coton, cacao, bois…)
Remarque : Dans l’économie contemporaine, les économistes distinguent un quatrième
secteur : le secteur quaternaire, dont l’activité principale est la production et la diffusion des
savoirs technologiques (exemple : Microsoft, facebook, Yahoo, Apple…)
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- La fusion : on parle de fusion lorsque deux ou plusieurs entreprises se regroupent pour n’en
faire qu’une entreprise nouvelle (A+B = C)
- L’absorption : c’est lorsqu’une entreprise A prend le contrôle d’une autre entreprise B et la
fait disparaitre (A+B = A).
Exemple : SABC et International des brasseries
- Prise de contrôle : on parle de prise de contrôle lorsqu’une entreprise A prend une
participation majoritaire dans le capital d’une entreprise B
Exemple : cas de SABC et de SOCAVER
- La filiale commune : c’est une situation d’accord entre plusieurs entreprises qui partagent
un contrat de partenariat. Le contrat peut les amener par exemple à utiliser les mêmes
marques, les mêmes plates formes d’achats et de vente, les fournisseurs… c’est par exemple
le cas des Hôtels NOVOTELS, HILTON….
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II- La production
La production est l’activité économique socialement organisée qui consiste à créer les biens et
services destinés au marché à partir des facteurs de productions (ressources) tels que le
capital, le travail et le temps. Etudier la production consisterait à identifier et à définir les
facteurs de productions.
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La population active est constituée des individus qui exercent une activité rémunérée alors
que les chômeurs sont les personnes à la recherche d’une activité. Le travail est offert par la
population active à ne pas confondre avec l’offre d’emploi qui exprime plutôt la demande de
travail. L’activité de cette tranche de population dans une économie est appréhendée par le
taux d’activité (TA)
PA
TA =PTx 100
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3- Facteur capital
a). Différents concepts du capital
Le capital est un concept qui recouvre plusieurs réalités. C’est un bien qui est produit non
pour satisfaire directement les besoins mais pour permettre de produire d’autres biens. On
distingue : captal technique, capital économique et capital financier.
On appelle capital technique l’ensemble des biens de production utilisés par l’entreprise. Le
capital technique est également constitué de :
- Capital fixe non détruit au cours du processus de production (terrain, bâtiment…)
- Capital circulant transformé et incorporé au produit au cours du processus de production
(énergie, matière première…)
On peut cependant noter dans nos sociétés tertiaires une forte dématérialisation du capital
ainsi, le matériel informatique ne peut fonctionner sans logiciel « capital matériel »
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4- Progrès technique
C’est l’ensemble des méthodes et procédés qui permettent d’augmenter l’efficacité des autres
facteurs de production. Il est lié à la connaissance scientifique mais également à l’expérience
et la recherche des entreprises. Il résulte soit de :
- d’une amélioration de l’utilisation du facteur travail : meilleure organisation du travail,
acquisition de savoir-faire, innovation dans l’organisation des tâches…
- d’une amélioration du capital technique : acquisition de matériel plus performant….
- d’une amélioration du mode de production : intégration de nouvelles technologies,
modification du processus de production d’un bien
B- Analyse de la production
Elle étudie le comportement de la production de l’entreprise. Traditionnellement, elle
suppose que la rationalité de cette dernière la pousse à maximiser ses gains et à minimiser ses
pertes. Mais avant d’analyser ce comportement, il convient de commencer par présenter la
fonction de production et les notions qui s’y rapportent.
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Q =f(K,L) = AK α Lβ
avec A ≡ progrès technique (𝛼,𝛽) ≡ paramètres constants.
a).Mesure de la production
La mesure de la richesse produite par un facteur (K,L) est généralement appréhendée par
ce que l’on nomme la productivité du facteur (mesure l’efficacité du processus de production
d’un facteur). La productivité du facteur apparaît en général à travers le rapport production
totale sur facteur de production (K,L). Elle indique comment varie la production totale lorsque
l’on fait varier le facteur (K,L). On recherche en d’autres termes à préciser la contribution du
facteur (K,L) à la croissance de la production. On retient en général deux mesures de la
productivité : la productivité moyenne et la productivité marginale. Ces deux concepts
permettent d’analyser les relations entre la quantité produite d’un bien ou service et la
quantité utilisée d’un facteur de production.
• De même la productivité moyenne du capital (PML) est la quantité de bien produit par
unité de travail utilisé.
𝐐
PML = 𝐋
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𝛛𝐐
PmL= = fL’(K,L) (cas d’une fonction à variables continues)
𝛛𝐋
Application :
On donne dans le tableau ci-dessous, l’évolution de la production du maïs en fonction des quantités de
travail utilisé.
Qté de travail (L) 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Out put (Y) 0 3 7 12 16 19 21 21 20
TAF :
1- Calculer la productivité moyenne et la productivité marginale.
2- Représenter graphiquement les fonctions de productivité totale, de productivité marginale et de
productivité moyenne. Faites-en une analyse puis énoncé la loi des rendements décroissants ainsi que
les conditions de vérification d’une telle loi.
3- Quel est le niveau de production correspondant respectivement à l’optimum technique et à
l’optimum économique ?
4- Préciser sur la courbe de productivité totale, la phase des rendements croissants et la phase des
rendements décroissants. Faites une analyse.
Résolution : (voir transparent)
NB : Optimum technique (PmL)’ = 0 – optimum économique (PML = PmL) – production
maximale (PmL = 0)
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-De même l’élasticité de la production par rapport au travail (eQ/L) est égale au rapport de la
∆Q ∆L
variation relative de la production ( Q ) à la variation relative u travail ( L ). Ainsi nous avons :
∆𝐐
𝐐 𝐏𝐦𝐋
eQ/K = ∆𝐋 ou eQ/L = 𝐏𝐌𝐋
𝐋
𝜂 = eQ/K + eQ/L
Pour calculer l’élasticité d’échelle d’une fonction de production, on peut également procéder
par la détermination du degré d’homogénéité de cette fonction. Pour mesurer le degré
d’homogénéité (k) d’une fonction, on fait varier simultanément et dans les mêmes proportions
ses facteurs de production et on s’interroge ensuite sur la réaction de la production
La fonction de production f(K,L) est dite homogène si elle vérifie l’égalité suivante ;
f(𝜆K, 𝜆𝐿) = 𝜆𝑘 f(K,L) avec 𝜆 un réel
k = degré d’homogénéité de la fonction ou l’élasticité d’échelle
Exemple : vérifier l’homogénéité des fonctions suivantes :
a). f(K,L) = 2K2L b). f(K,L) = K2 + L2 c). f(K,L) = K2 + L2 + 5
Solution
a). k=3 b). k= 2 c). f(𝜆K, 𝜆𝐿) = 𝜆2(K2,L2) + 5 ≠ 𝜆2 (K2,L2 + 5)
donc pas homogène
A partir de l’élasticité d’échelle ou du degré d’homogénéité on peut déterminer le rendement
d’échelle d’une fonction de production.
- Si k = 𝜶 + 𝜷 >1, rendement d’échelle croissant. La production croît plus que
proportionnellement par rapport aux facteurs de production.
- Si k = 𝜶 + 𝜷 = 1, rendement d’échelle constant. La production croît au même rythme que
les facteurs de production.
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2- le comportement du producteur
L’analyse micro-économique suppose que l’objectif du producteur est de maximiser son
profit. Pour le faire, ce dernier peut procéder soit par la recherche de la production la plus
élevée possible, soit par la recherche du coût total le plus faible possible, soit directement par
la maximisation du profit. Pour réaliser la production efficace le producteur doit faire le choix
entre plusieurs techniques de production c'est-à-dire plusieurs combinaisons du facteur de
production
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k1
ΔK α Q1
k2 β carte d’indifférence
Q0
L
L1 L2
ΔL
b2). Propriétés
(P1) : l’isoquant est convexe, sa convexité est tournée vers l’origine
(P2) : l’isoquant est décroissant, sa pente est négative
(P3) : dans une carte d’indifférence, les isoquants sont parallèles, elles ne se coupent jamais
(P4) : dans une carte d’indifférence, l’isoquant la plus éloignée de l’origine est celle qui
correspond au niveau de production le plus élevé
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CT
Si K= 0 alors CT =PL.L L=P
L
K
CT
PK
Isocoût
CT
L
PL
L’équation de la droite d’isocoût (CT) peut encore s’écrire :
CT 𝑃𝐿
CT = PK.K + PL.L => K= - (𝑃𝐾)L forme équation d’une droite affine y = ax+b
PK
L’on notera bien que sa pente en valeur absolue |𝑎| = PL/PK ; rapport des prix (PL/PK )
La différentielle dQ de la fonction f(K,L) peut s’écrire
𝛛𝐐 𝛛𝐐
dQ = dK.𝛛𝐊 + dL. 𝛛𝐋 = 0
𝛛𝐐
𝒅𝑳 𝛛𝐊 𝝏𝑸 𝝏𝑸
− 𝒅𝑲 = 𝛛𝐐 or = PmK = PmL
𝝏𝑲 𝝏𝑳
𝛛𝐋
Il en résulte que le TmsTL/K peut être également défini comme le rapport entre PmK et PmL.
→Graphiquement la solution optimale de notre programme de maximisation correspond au
point de tangence de l’isoquant avec l’isocoût.
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Isocoût
Isoquant
Optimum
*
K
L* L
En ce point, on observe que la pente de la tangente à l’isoquant se confond avec la pente de la
droite d’isocoût. On peut écrire :
𝛛𝐐
𝐝𝐋 𝛛𝐊 𝐝𝐋 𝐏𝐦𝐋 𝒘
− = 𝛛𝐐 or − = TmsTL/K = =
𝐝𝐊
𝛛𝐋
𝐝𝐊 𝐏𝐦𝐊 𝒓
→Ainsi à l’optimum
𝐝𝐋 𝐏𝐦𝐋 𝒘
TmsTL/K = − = =
𝐝𝐊 𝐏𝐦𝐊 𝒓
𝐝𝐊 𝐏𝐦𝐊 𝒓
De même TmsTK/L = − = =
𝐝𝐋 𝐏𝐦𝐋 𝒘
→Enfin, de façon algébrique, la combinaison optimale est celle qui minimise ou épuise le
budget du producteur.
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Economie Générale 31
Année académique 2019-2020
l’éclairage, prime d’assurance…. Certains coûts fixes sont récupérables, cas de cession
d’activité d’autres pas.
b). Les couts variables (CVT)
Les coûts variables (CVT) varient en fonction de la quantité produite Q. En général, ils
augmentent quand la production produite augmente.
Exemple : matières premières, électricité, masse salariale, IRPP, TVA, IS.
On distingue :
- Coût variable proportionnel(CVP) qui se modifie proportionnellement avec les quantités
produites.
CVP = kq = CVu.q avec CVu, coût variable unitaire et q, la quantité
- Coût variable non proportionnel (CVNP) qui se modifie mais non proportionnellement aux
quantités produites.
- Coût variable moyen (CVM), coût variable moyen nécessaire pour produire une unité de
biens et services
𝐂𝐕𝐓(𝐪) 𝐂𝐕𝐏 𝐂𝐕𝐍𝐏
CVM = 𝐪
= +
𝐪 𝐪
- Coût fixe moyen (CFM), charge fixe unitaire pour produire une unité de biens et services
𝐂𝐅
CFM = 𝐪
𝐂𝐓(𝐪) 𝐂𝐕(𝐪)+𝐂𝐅
On a donc : CM(q) = 𝐪
+ = 𝐂𝐕𝐌 + 𝐂𝐅𝐌
𝐪
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Economie Générale 32
Année académique 2019-2020
Ainsi, si le coût marginal ne dépend pas du coût fixe, ce n’est pas le cas du coût moyen.
in fine CM’ = Cm – CM
Donc si 𝐐.Cm - CT > 0, c'est-à-dire si Cm > CM ; alors CM(q) augmente avec Q. en
revanche, si CM diminue, CM sera minimum quand Cm< CM, car si le rendement d’échelle
est décroissant, le CM croit à partir d’une certaine quantité de production (q1), ce qui donne
une courbe en U et donc l’extremum est un minimum. On peut faire le même raisonnement
pour CVM, qui décroit quand Cm < CVM et croit quand c’est l’inverse. Enfin, il est clair que
CFM tend vers 0 quand CVM augmente et donc CVM et CM se rapprochent
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Cm CVM
CM
Pc A D
π
B C
Ps
PF
qté
𝑞2 𝑞1 𝑞∗
Courbe d’offre à court terme (partie de Cm supérieur au min de CM)
➢ Une analyse de marché permet de distinguer :
- Le seuil de fermeture (PF), niveau de prix au-dessous duquel l’entreprise décide de ne rien
produire. Il se trouve au minimum de CVM c'est-à-dire au point où Cm= CVM ou (CVM)’ =
0
𝐂𝐕(𝐐)
𝛛𝐂𝐕𝐌(𝐐) 𝛛( ) 𝐐𝐂𝐦−𝐂𝐕 (𝐐)
𝐐
(CVM)’ = = = = Cm – CVM = 0
𝛛𝐐 𝛛𝐐 𝐐𝟐
- Seuil de rentabilité (Ps), le niveau de prix au-dessus duquel l’entreprise réalise un profit
positif. Il se trouve au minimum de CM. C'est-à-dire au point où Cm = CM. En ce point, le
profit est nul (π = 0). Cette distinction n’est valable qu’à court terme ; à long terme l’absence
de coût fixe rend égaux le CM et le CVM
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Economie Générale 34
Année académique 2019-2020
Cm3
Cm2
Cm1 Pmin
qté qté
Courbe d’offre à long terme 𝑞2 𝑞1 𝑞 ∗
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Année académique 2019-2020
CM//Cm/p Cm
CM
P* A D
B C
𝑞∗ qté
Le profit sera donc maximum dans la zone où Cm est croissant avec Q. Ainsi tant que la
production d’une unité supplémentaire (∆𝑄) entraine un accroissement du chiffre d’affaire
(Rm) supérieur au Cm (Rm > Cm), le producteur engrange du profit. Le Cm étant croissant, le
producteur va élever son niveau de production jusqu’à atteindre P*. A ce niveau de
production, le coût de la production supplémentaire est exactement couvert par le gain
supplémentaire (Cm = Rm). Si on augmente la production, le Cm devient supérieur à Rm.
Comme on le voit sur la figure ci-dessus, on obtient bien un profit dans ces conditions.
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Economie Générale 36
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 37
Année académique 2019-2020
a). fondements
b). Forme
Ct = cYt + C0
c). Propriétés
𝜕𝐶𝑡
(p1) : la fonction de consommation est une fonction croissante du revenu disponible >0
𝜕𝑦𝑡
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Economie Générale 38
Année académique 2019-2020
(p4) PMC>Pmc
Remarque : le revenu agrégé est réparti entre la consommation (C)et l’épargne (S)
Y=C+S
On peut ainsi définir :
S
-La propension moyenne à l’épargne PMS =
Y
∆S
-La propension marginale à épargner Pms = ∆Y
Ct Ct
St
Y* Yt
Il apparait un niveau de revenu Y*, pour lequel l’intégralité du revenu est consommé et où
l’épargne est nulle (St = 0). Ce revenu correspond à un seuil de rupture car il marque le
passage de la désépargne (épargne négative/endettement) à l’épargne
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Economie Générale 39
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Application 1 :
Soit le tableau des opérations principales de comptes de ménages suivants (en milliards de
francs)
1 – L’Effet patrimoine
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Economie Générale 40
Année académique 2019-2020
revenu
et conso Conso. réelle
B C
S+ S-
A revenu
S- patrimoine
0 25 60 âge (année)
A – LA NOTION D’UTILITE
1-Définition :
Lorsque le consommateur consomme un panier de biens ou services, il tire de cette
consommation un plaisir, une satisfaction ou une utilité. Cette satisfaction peut être
appréhendée sous forme de fonction d’utilité U.
La fonction d’utilité U associe à chaque panier de biens un « indice d’utilité » ou « degré
d’utilité » Uo qui mesure la satisfaction du consommateur. Cette fonction reflète les
préférences du consommateur et dépend des quantités de biens consommés (x1,x2, … xn) dans
le panier :
Uo = U(x1, x2,…xn)
Cette fonction a deux versions ou interprétations : La version Cardinale de l’utilité (Jevons ;
Menger et Walras) et La version Ordinale de l’utilité (Vilfredo pareto)
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Economie Générale 41
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 42
Année académique 2019-2020
-La CSP : dans le même ordre d’idée, la demande peut-être influencée par la catégorie socio-
professionnelle à laquelle appartient l’individu. Ceci s’explique par un besoin de mimétisme
et d’identification.
-L’âge : un consommateur âgé consomme par exemple plus de services de santé qu’un
adolescent…
-Le sexe :
-Le comportement ostentatoire : le fait de consommer correspond ici à un besoin d’être
reconnu par la société comme appartenant à un groupe social particulier (effet de snobisme).
-Le mode de vie : la consommation est en partie influencée par le mode de vie de l’individu.
-L’imitation : la consommation répond parfois au besoin de copier la consommation de la
classe supérieure (effet d’imitation).
-La publicité : l’acte de consommer est en partie influencée par la publicité produite par les
entreprises. La consommation est donc provoquée par le producteur. On parle alors de
« filière inversée ». (Galbraith)
Remarque : Lorsqu’un consommateur parvient à satisfaire ses besoins primaires, son surplus
de consommation sera en grande partie influencée par des facteurs non-économiques. De
nombreux actes de consommation répondent alors à des phénomènes de mode. Les périodes
de ralentissements économiques par contre donnent aux facteurs économiques une place plus
importante dans le processus de consommation.
2 – La loi de la demande
En admettant que l’utilité marginale d’un bien est décroissante et en supposant ceteris paribus
que la seule variable est le prix du bien ; il en résulte que la courbe de la demande du
consommateur décroit en fonction du prix. Une hausse du prix fait diminuer la demande, une
baisse la fait augmenter.
3 – Notion d’élasticité
a). L’élasticité-prix de la demande (ep)
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Economie Générale 43
Année académique 2019-2020
Cet outil économique permet d’apporter des précisions supplémentaires sur la forme de la
courbe de la demande.
prix
D4(ep= ∞)
(Qi) par rapport au prix du bien j (Pj) notée eij ou e i/Pj. , mesure la sensibilité de la demande
Q
du bien i (Qi) lorsque le prix (Pj) du bien j varie. En d’autres termes, elle est définie comme le
rapport de la variation relative de la demande du bien i et de la variation relative du prix du
bien j.
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Economie Générale 44
Année académique 2019-2020
∆𝐐𝐢
𝐐𝐢 𝝏𝑸𝒊 𝑷𝒋
Sa formule : eij = ∆𝐏𝐣 ou eij = .
𝝏𝑷𝒋 𝑸𝒊
𝐏𝐣
-Si eij > 0, la demande du bien i augmente lorsque le prix u bien j s’élève. On dit que les bien
i et j sont substituables.
Exemple : (café ; thé) ; (bière ; vin) ; (transport en commun ; transport privé)
-Si eij < 0, la demande du bien i diminue lorsque le prix du bien j s’élève. On dit que les
biens i et j sont complémentaires.
Exemple : (essence ; automobile)
-Si eij = 𝟎, la demande du bien i est insensible aux variations du prix du bien j. On dit que les
biens i et j sont indépendants.
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Economie Générale 45
Année académique 2019-2020
L’analyse d’ENGEL a conduit à distinguer trois types de biens selon la sensibilité de leur
demande aux variations de revenu :
-Si er < 0, on dit que les biens sont inférieurs. Une augmentation du revenu entraine une
diminution de la demande. La part de ces biens dans le budget des ménages recule rapidement
avec l’élévation du niveau de vie.
Exemple : biens alimentaires
-Si 0<er < 1, on dit que les biens sont normaux. La part de ces biens dans le budget des
ménages est sensiblement stable ou régresse avec l’élévation du niveau de vie.
Exemple : transport, logement …
-Si er > 𝟏, on dit que les biens sont supérieurs. La part de ces biens dans le budget des
ménages évolue avec le niveau de vie.
Exemple : produits de luxe, services de santé, loisirs …
-Si er≅ 1, on parle des biens courants c.à.d biens de première nécessité.
TPE : notion de coefficient budgétaire
𝑫é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆
𝑪𝒃 = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑫é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
C – COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR
L’analyse micro-économique suppose que l’objectif du consommateur est de maximiser sa
satisfaction. Pour le faire, ce dernier est ceteris paribus, soumis à sa contrainte budgétaire
pour un panier de biens optimal.
On appelle indifférence ( ~ ) d’un individu face à deux paniers de biens, le fait pour cet
individu de ressentir la même satisfaction quelque soit le panier de biens consommé.
On appelle classe d’équivalence ou classe d’indifférence, l’ensemble des combinaisons des
biens procurant à un individu le même niveau de satisfaction.
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Economie Générale 46
Année académique 2019-2020
CI2
CI1
0 x
→Propriétés:
(P1) : la courbe d’indifférence est convexe ; sa convexité est tournée vers l’origine.
(P2) : la courbe d’indifférence est décroissante ; sa pente est négative.
(P3) : les courbes d’indifférences ne se coupent jamais ; elles sont parallèles.
(P4) : plus une courbe d’indifférence est éloignée de l’origine, plus elle représente un niveau
élevé de satisfaction.
y1 A
Δy β
y2 α B
x1 x2 x
Δx
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Economie Générale 47
Année académique 2019-2020
On appelle taux marginal de substitution (Tms) u bien x au bien y (du bien y par le bien x), la
grandeur qui mesure la quantité de bien x nécessaire pour compenser la perte du bien y et
rester au même niveau de satisfaction. De façon formelle nous avons :
∆𝐲
• Tmsx/y = tgα = - [Δx , Δy ]
∆𝐱
∆𝐱
• Tmsy/x = tgβ = - [ Δx , Δy ]
∆𝐲
A supposer que l’utilité de l’individu s’exprime sous forme fonctionnelle U(x,y) et que sur
une courbe d’indifférence quelconque cette utilité est constant, on a donc:
U = Uo = U(x,y)
En étudiant le passage de la combinaison A à la combinaison B, on analyse la variation de
l’utilité comme suit :
∂U ∂U
ΔUo = .∆x + . ∆y (différentielle totale)
∂x ∂y
∂U ∂U
=> .∆x + . ∆y = 0 car ΔUo = 0 U étant une constante.
∂x ∂y
∂U
∆y ∂x Umx
=> - = ∂U =
∆x Umy
∂y
𝛛𝐔
∆𝐲 𝛛𝐱 𝐔𝐦𝐱
Ainsi Tmsx/y = - = 𝛛𝐔 =
∆𝐱 𝐔𝐦𝐲
𝛛𝐲
2 – L’équilibre du consommateur
a). La contrainte budgétaire
Supposons que l’ensemble de consommation du consommateur se limite à deux biens (x,y) et
de prix respectifs (Px, Py). Le revenu ou le budget R du consommateur s’écrit :
𝐑 𝐏
R = Px.x + Py.y ou encore sous la forme affine y = ax + b on a y = - ( 𝐱 ).x
𝐏𝐲 𝐏𝐲
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Economie Générale 48
Année académique 2019-2020
R/Pxx
-Soit minimiser son revenu sous la contrainte d’un niveau d’utilité désiré.
MinR = Px.x + Py.y
s.cUo = U(x,y) (2)
Ces deux programmes peuvent être résolus à partir de l’opérateur « Lagrangien » L et de sa
constante λ.
Ainsi le programme (1) peut s’écrire :
L(x,y,λ) = U(x,y) + λ(R- Px.x - Py.y ) (1)’
et (2) par L(x,y,λ) = Px.x + Py.y + μ(Uo - U(x,y)) (2)’
La résolution de (1)’ donne à l’optimum, l’égalité suivante :
Umx Px
= (3)
Umy Py
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Economie Générale 49
Année académique 2019-2020
Remarque :
𝛛𝐔
∆𝐲 𝛛𝐱 𝐔𝐦𝐱 𝐏𝐱
→A l’optimum, Tmsx/y = - = 𝛛𝐔 = =
∆𝐱 𝐔𝐦𝐲 𝐏𝐲
𝛛𝐲
→Graphiquement, l’optimum du consommateur est déterminé au point de la tangence entre la
droite de budget et la courbe d’indifférence. En ce point, les pentes des deux courbes sont
égales soit :
𝐏𝐱
y' = f’(x) = -
𝐏𝐲
y
𝑹⁄
𝑷𝒚
Optimum du cteur
y*
y = f(x)
x* 𝑹⁄ x
𝑷𝒙
existe un type de dépense qui entretient une corrélation positive de telle sorte que ep > 0 : un
tel phénomène est un paradoxe dans la théorie économique, qui suppose que tout individu
rationnel reduit la quantité de sa demande lorsque les biens concernés deviennent plus chers.
Ce paradoxe s’appelle le paradoxe de GIFFEN.
Il exprime un comportement atypique consistant pour certains individus d’accroître la quantité
demandée d’un bien lorsque le prix croît.
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Economie Générale 50
Année académique 2019-2020
1) L’Etat gendarme
Un tel Etat a été prôné par les économismes tels que Smith, Ricardo, Malthus, et plus
récemment par Hayek et Friedman. Placé au dessus des individus, l’état prend essentiellement
en charge les intérêts communs. Il facilite le déroulement de l’activité économique privée
(police, justice, défense) et il crée certains équipements collectifs. Il rétablie les conditions de
la concurrence par la lutte contre les monopoles.
L’approche libérale considère que l’intervention de l’état est plus souvent néfaste et ne doit
exister que dans les cas très limités car les mécanismes du marché sont par nature équilibrés et
optimaux
Dans la théorie marxiste l’Etat appartient aux superstructures (une idéologie). Il a un passé, un
présent et il se situe délibérément dans l’avenir tout en orientant et transformant la société.
D’après les marxistes l’état doit remplir deux fonctions :
- Il cherche à conserver les rapports sociaux de production et il veille au maintient de l’ordre
social par une propriété collective des moyens de production.
- L’Etat soutient l’économie par l’intermédiaire de la planification, il fixe les quantités, les
prix, agit sur les salaires et la distribution des revenus.
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Economie Générale 51
Année académique 2019-2020
3) L’Etat providence
1) La fonction d’affectation
Cette fonction traduit l’intervention de l’état en tant que producteur de biens et services à la
place du secteur privé défaillant. L’état produit dans tous les biens collectifs dont les prix
n’ont pas de véritables significations économiques (l’enseignement, les transports, les
infrastructures …)
2) La fonction de redistribution
L’état réduit les inégalités au sein de la société en procédant à une redistribution d’une partie
des richesses dégagées par la nation. Pour le faire l’état agit de deux manières : d’une part, il
capte sous forme d’impôts une partie de la richesse dégagée par la nation, et d’autre part, il
redistribue ce qu’il a prélevé par l’intermédiaire des transferts économiques (les aides aux
entreprises), et les transferts sociaux (allocations, indemnisations aux ménages).
3) La fonction de stabilisation
L’état se donne comme objectif essentiel de stabiliser la conjoncture économique et de
maintenir la demande globale à un niveau élevé. En période de conjoncture dégradée l’état
peut injecter des revenus dans le circuit économique :
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Economie Générale 52
Année académique 2019-2020
- soit par une politique monétaire en agissant sur les taux d’intérêt, la masse monétaire, et la
valeur externe de la monnaie (le taux de change)
- soit par une politique budgétaire en agissant sur les recettes et les dépenses de l’état.
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Economie Générale 53
Année académique 2019-2020
1- Définition du marché
Le marché est un mécanisme qui organise la confrontation des offres et de demandes des
agents économiques pour un certains types de biens et qui conduit à la détermination d’un
prix d’échange. Autrement dit, le marché est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande
d’un bien en vue de déterminer un prix d’échange.
Sur un marché donné, il y’a échange marchand si l’offre et la demande pour un certain bien
sont égales
La littérature économique distingue plusieurs types de marché qui peuvent être distingué
selon le critère géographique, temporel, nature du produit etc …
Sans être exhaustif, nous pouvons retenir :
- Le marché des biens et services qui se subdivise en marché de biens particuliers et en
marché de biens industriels
- Le marché de travail qui met en relation l’offre et la demande de travail
- Le marché de capitaux qui met en relation l’offre et la demande de capitaux en vu de
déterminer un prix d’échange. Il englobe :
✓ le marché financier où s’échangent les valeurs mobilières
✓ Le marché monétaire où s’échangent les capitaux à court terme
✓ Le marché de change, lieu d’échange des différentes devises les unes contre les autre
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Economie Générale 54
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4- L’offre et la demande
La demande est la quantité de biens que le consommateur désire se procurer à un certain prix.
Elle est une fonction décroissante du prix, c’est-à dire plus un bien est cher, moins il est
demandé et inversement. Formellement nous avons :
D(p) = a+ bp , fonction de la demande
Avec (a,b), constante positive avec p : prix du bien considéré
∂D(p)
La loi de demande peut se vérifier par = b<0
∂p
L’offre est la quantité de biens que les entreprises désirent vendre sur le marché à un certain
prix . Cette offre doit être rentable c’est-à-dire permettre au producteur d’obtenir la
rémunération de son activité. L’offre est une fonction croissante par rapport au prix, c’est-à-
dire plus le prix est élevé plus l’offre est importante
Formellement, nous avons :
O(p) = c + dp, fonction de l’offre
Avec (c,d) ; constante positive et p= prix de vente du bien considéré
∂O(p)
La loi de l’offre peut se vérifier par ∂p
= d>0
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Economie Générale 55
Année académique 2019-2020
1- Définition
Un marché CPP est une situation de marché sur lequel on rencontre une multitude de
vendeurs et une multitude d’acheteurs. C’est un marché idéal (hypothétique) organisé autour
de cinq hypothèses :
H1 : l’atomicité du marché : il existe un grand nombre d’offreurs et de demandeur sur le
marché du bien considéré de telle sorte qu’aucun acteur ne puisse avoir une influence sur le
prix
H2 : Homogénéité du produit : les produits sont identiques (c’est-à-dire ayant les mêmes
caractéristiques) de telle sorte que les demandeurs s’adressent indifféremment aux entreprises
présentes sur le marché
H3 : Liberté d’entrée et de sortie du marché (l’absence de barrière à l’entrée ou à la sortie du
marché) : les producteurs ou les demandeurs sont libres d’entrer sur le marché ou d’en sortir.
L’absence de barrière veut tout simplement dire qu’il y’a absence de coût c’est-à-dire les
coûts de sortie ou d’entrée sur le marché sont nuls.
H4 : la mobilité des facteurs de production : il y’a libre circulation des facteurs de production
entre tous les marchés
H5 : la transparence du marché : l’information est gratuite et accessible à tous les acteurs du
marché. Autrement dit, tous les acteurs du marché sont parfaitement informés sur les
conditions du marché.
Remarque : lorsque l’une de ces cinq hypothèses n’est pas satisfaite, on parle de concurrence
imparfaite.
En CPP, aucun acteur n’a le pouvoir d’influencer le marché. Le prix et la quantité ne sont pas
fixés par les offreurs qui sont des « price taker » (preneur de prix). L’équilibre ici est
déterminé par la confrontation de l’offre et la demande du bien considéré. La détermination de
l’équilibre du marché en CPP est différente selon l’horizon temporel.
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Economie Générale 56
Année académique 2019-2020
d’équilibre du marché. A ce prix, la quantité échangée (qe) est appelée quantité d’équilibre du
marché
Graphiquement ( Pe ; qe)sont donnés au point d’intersection des courbes d’offre et de la
demande.
prix
P1
O (p)
Pe
P2
D(p)
𝑠 𝑑 𝑑 𝑠
q q qe q q qté
2 1 2 1
Si le prix P est différent du prix d’équilibre (pe), on peut observer les situations suivantes :
- Si P>Pe, alors 𝐎(𝐩) > 𝐷(𝐩)l’offre est excédentaire et pour qu’il y ait échange, il faut que le
𝑠 𝑑
prix (P) diminue. (si P1 alors q >q
1 1
- Si P <Pe, alors𝑫(𝐩) > 𝐎(𝐩), la demande est excédentaire et pour qu’il y ait échange, il faut
𝑑 𝑠
que le prix (P) augmente ( si P2 alors q >q
2 2
Application 1 :( BTS 2015)
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Economie Générale 57
Année académique 2019-2020
Une fois déterminée la fonction de coût total, l’entreprise maximise son profit (π) en
choisissant la quantité produite. Le profit (π) est maximal lorsque la dérivée première du
𝛛𝛑
profit est nulle c'est-à-dire lorsque = 0=>Rm = Cm
𝛛𝐐
- Si Rm> Cm, alors l’entreprise peut augmenter son profit en produisant une unité
supplémentaire qui coûtera moins cher.
- Si Rm<Cm, l’unité supplémentaire produite coûtera plus qu’elle ne rapporte et contribuera à
diminuer le profit.
c) Optimum en situation de concurrence
Le producteur est preneur de prix, et à ce prix il peut vendre n’importe quelle quantité ; alors
sa recette marginale est égale au prix (Rm = P). La production optimale en concurrence
parfaite est celle qui égalise le coût marginal au prix (Cm = P).
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Economie Générale 58
Année académique 2019-2020
Ainsi à l’optimum, Rm = Cm = P.
La fonction d’offre du producteur est déterminée à l’aide de la réciproque de la fonction du
coût marginal.
Cm(Q) = P => Q = Cm-1(P) fonction d’offre Offre inverse
Remarque :
- Seuil de rentabilité, c’est le niveau de prix au dessus duquel l’entreprise réalise un profit
positif.
Le seuil de rentabilité est le minimum du coût moyen.
- Le seuil de fermeture, c’est le niveau du prix au dessous duquel l’entreprise décide de ne
rien produire. C’est le minimum du coût variable moyen.
Représentation graphique du profit :
Cm, CVM, CM
Cm
CM CVM
Pe
Ps
PF
QF Qs Qe qté
Application 3 :
L’offre et la demande d’un bien dépend de son prix (P) qui s’ajuste librement. La fonction de
1
demande a pour expression D(P) = 100 - 2P. Le coût marginal des entreprises sur ce marché
1
est : Cm(Q) = 2Q + 10. On suppose que 10≤ 𝑃 ≤ 200 et les coûts fixes nuls.
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Economie Générale 59
Année académique 2019-2020
A long terme, la perspective de réaliser les profits incitera les entreprises à entrer sur le
marché, ou la réalisation des pertes incite certains offreurs à le quitter ; le nombre
d’entreprises s’ajuste. D’autre part, la transparence de l’information sur la technologie de
production incite les offreurs à choisir la technologie la plus efficace, celle qui donne le seuil
de rentabilité le plus bas. On peut alors affirmer que toutes les entreprises adoptent la même
technologie à long terme donc qu’elles sont identiques. Ainsi à long terme :
- Les entreprises maximisent leur profit au point où le coût marginal est égal au prix (Cm = P).
- Le profit est nul, puisque des entreprises entre sur le marché tant qu’il existe une opportunité
de profit ; la production est donc réalisée au point où le coût moyen est égal au prix (CM = P).
Donc à l’équilibre, à long terme,
Cm = CM = Rm = RM = P
L’équilibre de concurrence parfaite traduit une utilisation efficace des ressources pour deux
raisons :
- Efficacité technique : A long terme, toutes les entreprises produisent à l’échelle efficace
c’est à dire le coût unitaire de production est minimum.
- Efficacité sociale : on peut montrer l’efficacité de la CPP en utilisant le critère du surplus.
On définit le surplus collectif sur un marché comme la somme du surplus des consommateurs
et du surplus des producteurs.
- Surplus des consommateurs : somme des différences entre disposition marginale à payer du
consommateur et le prix de marché.
- Surplus des producteurs : somme des différences entre prix de marché et coût marginal
c’est-à-dire la disposition marginale à vendre des producteurs. (c.à.d profit + coût fixe)
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Economie Générale 60
Année académique 2019-2020
Prix
O(p)
Pb B surplus cteurs
Pe C A surplus pteurs
Pd D D(p)
𝑄̅ 𝑄𝑒 qté
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Economie Générale 61
Année académique 2019-2020
- Le surplus collectif est une fonction de bien-être social. Ainsi, un « dictateur bienveillant»
choisit la même allocation des ressources que celle qui résulte de l’équilibre de concurrence
parfaite.
B- Le marché de monopole
Notre étude doit concerner essentiellement le monopole classique.
1- Définition
Un monopole est une situation de marché où l’on rencontre un offreur et plusieurs
demandeurs. L’offreur monopoleur sur un marché peut ignorer l’impact de ses décisions sur
le prix des produits. On suppose donc que le monopole connait la fonction de demande du
marché sur lequel il vend. Ainsi, il ne se comporte pas comme un preneur de prix (price taker)
mais plutôt comme un faiseur de prix (price maker).
produit toujours à moindre coût unitaire donc plus efficacement que deux ou plusieurs car les
coûts fixes étant très importants et le coût marginal faible.
Exemple : Industries de réseaux : gaz, électricité, eau, téléphone, transport ferroviaire.
La loi peut limiter le nombre d’offreurs sur un marché (monopole institutionnel) pour des
raisons stratégiques et de sécurité. C’est aussi le rôle de brevet d’invention, de licence qui
consiste à protéger une invention et garantie à l’inventeur le monopole de cette invention
pendant une période. La situation de monopole est avantageuse pour l’inventeur qui peut
rentabiliser ses frais de recherche et de développement (R&D).
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Economie Générale 62
Année académique 2019-2020
c) Barrière stratégique
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Economie Générale 63
Année académique 2019-2020
A l’équilibre : Rm = Cm → qté
P(Q) = RM(Q) → prix
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Economie Générale 64
Année académique 2019-2020
Rm, RM, Cm Cm
P em B
P ec E D
C A RM(dde)
Rm
𝑒
𝑄𝑚 𝑄𝑐𝑒 qté
𝑷𝒆𝒎
Rente =∫ 𝒆 𝑸(𝒑)𝒅𝒑 = (𝐏𝐦
𝐞
− 𝐏𝐜𝐞 ).𝐐𝐞𝐦
𝑷𝒄
𝐞1
Pert sèche = aire(BED) = 2(𝐏𝐦 − 𝐏𝐜𝐞 ).(𝐐𝐞𝐜 − (𝐐𝐞𝐦 )
𝐞 1
Perte social (charge morte) = aire(ABD) = 2 𝐏𝐦 .C. (𝐐𝐞𝐜 − (𝐐𝐞𝐦)
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Economie Générale 65
Année académique 2019-2020
des technologies plus performantes. Tel n’est pas le cas du monopole puisque aucune
entreprise nouvelle ne veut entrer sur le marché.
- Dans une situation de monopole, le surplus total est plus faible qu’en cpp et la situation n’est
pas optimale pour la société.
Application 4 :
La fonction de coût total d’une entreprise en position de monopole est de la forme
CT = 12q2 + 5q + 1 000
La fonction de demande de ses produits est p = -q + 173. On demande :
1) De déterminer le niveau de production permettant l’entreprise de réaliser le profit
maximum. Quels sont alors le prix de vente et le montant du profit ?
2) L’entreprise est nationalisée. On demande de déterminer les conséquences de cette décision
sur les quantités produites, le prix de vente et le profit, suivant que le gouvernement adopte :
a- une gestion au coût marginal
b- une gestion au coût moyen
c- une gestion déficitaire pour laquelle l’entreprise ne couvre que les coûts variables,
acceptant un déficit égal à ses coûts fixes.
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Economie Générale 66
Année académique 2019-2020
1- Le duopole
Dans une situation de duopole, deux entreprises indépendantes offrent les biens et services sur
le marché et cherchent à maximiser leur profit. Par rapport à la situation de concurrence pure
et parfaite, les producteurs peuvent influencer par les quantités offertes le prix du marché.
Mais elles ne sont pas pour autant en situation de monopole puisqu’elles se concurrencent
mutuellement et qu’il leur est difficile de ne pas tenir compte du comportement de l’autre. Il
existe deux formes de duopole :
- Le duopole de COURNOT, où la concurrence se fait par les quantités c'est-à-dire chacune
des entreprises offre une quantité sur le marché en tenant compte de la quantité offerte par
l’autre.
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Economie Générale 67
Année académique 2019-2020
𝑄𝐵
Fonction de réaction de A 𝑄𝐴 : qté produite par l’entreprise A
𝑄𝐵 : qté produite par l’entreprise B
∗
𝑸𝑩 équilibre
Fonction de réaction de B
𝑸∗𝑨 𝑄𝐴
Fonction de réaction et équilibre de Cournot
Par définition, un point d’équilibre d’une courbe de réaction signifie que le duopoleur
maximise son profit si l’autre produit la quantité anticipée. L’équilibre existe donc si les deux
courbes de réaction se coupent au moins une fois. En ce point d’équilibre, chacun des deux se
comporte comme l’autre l’avait prévu, ce qui leur permet de maximiser leur profit.
- Le duopole de BERTRAND, la concurrence se fait par les prix. Ses mécanismes d’équilibre
sont identiques à celui de Cournot. L’intérêt du modèle de Bertrand et de montrer que deux
duopoleurs sont susceptibles de se faire la « guerre de prix ».
- Le duopole de STAKELBERG, dans ce cas l’un des duopoleur (leader) a une position
dominante à l’autre (suiveur).
2- L’oligopole
Il désigne une situation de marché dans laquelle quelques entreprises font face à une
multitude d’acheteurs. Comme dans le cas du duopole, toute décision d’une entreprise à des
conséquences sur les autres. Elles peuvent se livrer à une guerre des prix pour conquérir le
marché ou s’entendre elle et former un cartel.
3- La concurrence monopolistique
C’est une situation de marché dans laquelle un grand nombre d’entreprises offrent des
produits différenciés, dont les caractéristiques sont légèrement différentes. Ces produits ne
sont donc pas parfaitement substituables les uns aux autres. On suppose aussi qu’il n’y a pas
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Economie Générale 68
Année académique 2019-2020
des barrières à l’entrée. La seule différence avec la concurrence pure et parfaite est l’absence
d’homogénéité des produits.
Dans la réalité contemporaine, on trouve très fréquemment des situations où quelques
entreprises en situation d’oligopole offrent des produits différenciés.
Exemple : Les entreprises : automobiles, parfums, crèmes de beauté, boissons alcoolisées et
non alcoolisées, ordinateurs, …. Qui cherchent à fidéliser leurs clients en offrant des biens et
services un peu différents et vendus sous leur propre marque.
Il existe deux formes de différenciation :
- La différenciation horizontale : les entreprises proposent des produits de qualité identique
mais aux caractéristiques différentes. La différenciation horizontale a été étudiée pour la
première fois par H. HOTELLING en 1929.
- La différenciation verticale : les entreprises proposent des produits répondant aux mêmes
besoins mais qui sont de qualités différentes. Cette situation a été étudiée en 1933 par E.
CHAMBERLIN.
La production est génératrice de richesse (la valeur ajoutée) qui vont permettre à
l’entreprise de rémunérer l’ensemble des acteurs qui ont contribué à la production. C’est ce
que l’on appelle la répartition primaire des revenus. Cette distribution des richesses est
synonyme d’inégalités puisqu’elle n’est pas répartie équitablement entre les agents
économiques mais au prorata de leur participation au processus de production. L’Etat, en tant
que garant de la justice sociale est donc intervenu progressivement pour mettre en place les
mécanismes favorisant une redistribution sont devenus complexes et l’efficacité de ce type
d’intervention reste difficile à évaluer.
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Economie Générale 69
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 70
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 71
Année académique 2019-2020
Les salaires correspondent à des flux monétaires qui sont versé mensuellement par les
entreprises aux salariés. Les traitements varient d’un salarié à un autre en fonction de
différents critères : la csp, l’ancienneté, la situation géographique ou même le sexe.
Mais le critère relatif à la catégorie socioprofessionnelle est certainement celui qui
entraine les plus grandes inégalités en termes de salaire.
Plus un salarié perçoit un revenu important, plus il est susceptible de pouvoir en épargner
une partie. A cette inégalité dans la distribution des revenus s’ajoute au fil du temps une
inégalité dans la constitution d’un patrimoine.
Un patrimoine est un ensemble d’actif acquis par un agent économique grâce à la part de
ses revenus qu’il ne consacre pas à sa consommation immédiate. Ce patrimoine peut
comprendre :
Des actifs physiques : terrains, logements, œuvres d’art…
Des actifs financiers : actions, obligations, titres dérivés…
Des actifs monétaires : liquidité bancaire
La notion de patrimoine pour un ménage peut aussi être analysée en fonction de son type :
Patrimoine domestique : patrimoine qui ne rapporte aucun revenu supplémentaire
(logement)
Patrimoine professionnel : pour les entrepreneurs individuels, on assimile leur outils de
travail à du patrimoine.
Patrimoine de rapport : ensemble des placements qui procurent des revenus
complémentaires.
Le patrimoine est donc susceptible de rapporter que les revenus futurs aux ménages
(patrimoine de rapport) ou des plus values qui vont accroître encore les inégalités dans la
répartition primaire.
Les inégalités de patrimoine sont plus importantes que les inégalités de salaire : ceci
est lié en partie au fait qu’une partie du patrimoine est constitué par le patrimoine
professionnel. En conséquence, les salariés ont un patrimoine en général inférieur à celui des
non-salariés (professions libérales, artisans, commerçants, chefs d’entreprise).
La répartition primaire des revenus se traduit par l’apparition d’inégalité, tant en terme de
salaire que de patrimoine. Ces inégalités sont à la l’origine de l’intervention de l’apparition de
l’Etat-Providence dont la fonction principale est d’assurer une plus grande justice sociale en
favorisant une redistribution des revenus au profit des agents économiques les plus pauvres.
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Economie Générale 72
Année académique 2019-2020
✓ Les prélèvements opérés sur les revenus incitent les individués à accroître leur activité
pour obtenir des revenus supérieurs, ce qui est positif pour l’activité économique.
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Economie Générale 73
Année académique 2019-2020
✓ Les prélèvements sociaux sur les salaires poussent les entreprises à réaliser des gains
de productivité importants ce qui les rend plus compétitives
✓ La redistribution est facteur de paix sociale, notamment au sein de l’entreprise
✓ La protection sociale garantissant un certain revenu, joue un effet stabilisateur sur la
consommation des ménages
✓ La redistribution des revenus favorise un accroissement de la consommation globale.
✓ Le niveau élevé des prélèvements sociaux à un effet restrictif sur la consommation des
ménages
✓ La protection sociale n’incite pas les individus à rechercher activement du travail et les
maintient dans un système d’assistanat néfaste à l’activité économique (chômage important)
✓ Les prélèvements sociaux augmentent le coût du travail ce qui est négatif pour la
productivité des entreprises.
✓ Les capitaux sont investis dans des pays ou la protection sociale est moins importante
✓ Les individus eux-mêmes vont travailler dans des pays ou la redistribution des revenus
est moins importante.
L’Etat :
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Economie Générale 74
Année académique 2019-2020
L’Etat assure le rôle de la redistribution des revenus, et ce, dans une optique de correction des
inégalités liées à la répartition primaire des revenus. Pour ce faire, l’Etat prélève une partie
des revenus des ménages grâce à l’impôt.
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Economie Générale 75
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 76
Année académique 2019-2020
Nous consacrerons donc cette partie à l’étude et à l’analyse de ce bien particulier qu’est la
monnaie :
I- La Monnaie
Pour satisfaire ses besoins, un agent économique doit pouvoir se procurer les biens ou
services qu’ils ne produit pas lui-même. Nos sociétés utilisent un bien particulier, la monnaie,
pour faciliter les échanges entre les différents agents économiques.
A- La Monnaie
Les échanges entre individus ne se font pas forcements par l’intermédiaire d’un standard
utilisé comme moyen de paiement. En effet, le troc est aussi un moyen de satisfaire ses
besoins par des échanges de bien à bien. Néanmoins, l’introduction d’un instrument facilitant
les échanges est un élément d’implication et de développement des relations entre les agents
économiques.
La monnaie est un bien économique : il a une utilité et il doit être produit (il n’est pas
disponible naturellement dans la nature) par un agent économique spécifiques (banque
centrale).
La monnaie est un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien ou un service
La monnaie comprend l’ensemble des moyens de paiement mis à la disposition des agents
économiques leur permettant de réaliser des transactions.
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Economie Générale 77
Année académique 2019-2020
4- La circulation de la monnaie
La monnaie divisionnaire ou scripturale est directement échangée entre deux individus par
le biais d’un paiement au comptant à un autre compte par le biais d’instrument spécifiques (le
chèque, la carte bleue, le virement.)
L’augmentation des échanges et l’importance croissante prise pas la monnaie scripturale
entraîne une dématérialisation de la monnaie. Tout d’abord, la monnaie fiduciaire a pris le pas
par rapport à la monnaie divisionnaire. Puis, le développement de la monnaie scripturale s’est
traduit par une diminution du poids de la monnaie électronique et des virements bancaires
devraient accentuer ce phénomène dans les années à venir.
B- La création monétaire
Le processus de création repose sur des acteurs spécifiques qui sont les institutions
financières, c’est-à-dire les banques. Le principe est le suivant :
✓ Un agent économique souhaite satisfaire un besoin mais ne dispose pas d’un pouvoir
d’achat suffisant (la quantité de monnaie dont il dispose est insuffisante).
✓ Il va donc chercher à accroître son pouvoir d’achat en se procurant une quantité de
monnaie supplémentaire auprès de l’agent économique autorisé à créer de la monnaie : une
banque.
✓ Ce supplément de monnaie lui est accordé si la banque lui fait crédit. Le crédit est donc
l’instrument de la création monétaire.
✓ Ce crédit se retrouve sur le compte du bénéficiaire sous la forme d’un dépôt (somme qui
apparaît au crédit du compte du bénéficiaire) : on dit alors que « les crédits font les dépôts ».
✓ La banque, ayant accordé un crédit, rémunère ce service en faisant payer à l’emprunteur
un intérêt proportionnel au montant emprunté.
✓ L’agent économique rembourse la suite ce crédit, ce qui entraîne la destruction de la
monnaie ainsi créée.
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Economie Générale 78
Année académique 2019-2020
✓ Les institutions financières : créent de la monnaie grâce aux crédits qu’elles accordent
aux différents agents économiques ayant des besoins de financement.
✓ La banque centrale : émet la monnaie fiduciaire et refinance les banques
commerciales.
✓ Le Trésor Public : émet la monnaie divisionnaire.
La banque Centrale à la responsabilité du contrôle de la masse monétaire en circulation dans
l’économique. Comme ce sont les banques commerciales qui créent de la monnaie par le biais
du crédit, la Banque Centrale ne peut agir que par l’intermédiaire du contrôle de l’émission de
la monnaie fiduciaire. Les banques commerciales, même si elles ne créent que de la monnaie
scripturale, doivent en effet disposer d’un certain volume de monnaie fiduciaire pour satisfaire
aux besoins de liquidités de la part des clients. Ce besoins de liquidité permet à la Banque
Centrale de réguler la création monétaire de la part des banques commerciales.
A- Définition
La masse monétaire représente la quantité de monnaie en circulation dans une économie.
Elle regroupe l’ensemble des avoirs détenus par les agents économiques non financiers.
Les avoirs détenus par les agents économiques non financiers sont constitué de divers
éléments. On définit donc différents agrégats monétaires qui vont rendre compte de la
composition des avoirs des agents économiques non financiers.
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Economie Générale 79
Année académique 2019-2020
La création monétaire opérée par les banques ne se fait pas sans contreparties. Elle n’est
possible que parce que les émetteurs de monnaie ont acquis un certain nombre d’actifs soit
auprès d’agents économiques nationaux, soit auprès d’agents économiques étrangers.
Il s’agit essentiellement :
Des créances sur l’étranger : ensemble des devises détenues par institution financières.
L’acquisition de ces devises étrangères se traduit par la création de monnaie nationale. Du
crédit interne ensemble des créances détenues par les institutions financières sur l’Etat et
l’économie.
Les établissements de crédits assurent aujourd’hui la majorité du financement de l’activité
économique.
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Economie Générale 80
Année académique 2019-2020
✓ Financement direct
On désigne par financement direct le mécanisme par lequel un agent ayant des besoins de
financement obtient des ressources directement auprès d’un autre agent économique sans
passer par un intermédiaire. Pour ce faire, l’agent émet des titres qui sont acquis par l’agent
ayant des excédents de financement (émission d’actions de titre de créations négociables…).
Les institutions financières font payer leur service d’intermédiation financière aux
emprunteurs, ce qui a pour effet de rendre plus onéreux l’obtention de ressources de la part
des agents ayant des déficits de financement. Ceux-ci sont donc amenés à rechercher des
modalités leur permettant de ne pas avoir à faire appel à ces intermédiaires financiers. Pour ce
faire, ils vont s’adresser directement aux agents économiques ayant des capacités de
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Economie Générale 81
Année académique 2019-2020
financement. Les entreprises, ou l’Etat, vont donc passer par le biais des marchés financiers
en émettant des valeurs mobilières de placement qui seront acquise directement par les agents
économiques souhaitant faire fructifier leur épargne disponible. Si une économie fonctionne
essentiellement grâce aux marchés financiers, on parle alors d’une « économie de marchés
financiers ».
✓ Financement indirect
Dans le cas d’un financement indirect, un agent économique particulier (un intermédiaire
financier) intervient pour mettre en relation le demandeur avec l’offreur de capitaux. Cet
intermédiaire financier collecte les fonds des agents en excédent de financement et les prêtent
aux agents ayant des besoins de financement. Il se fera rémunérer pour ce service par le biais
des intérêts qu’il fait payer au demandeur de capitaux. On parle alors « d’intermédiaire
financière ».
Le financement indirect de l’activité économique implique qu’il y est un agent économique
qui face le lien entre les divers agents économiques. On parle alors d’intermédiation
financière. Cette intermédiation est le fait des institutions financière (les banques) qui d’une
part collectent l’épargne auprès des ménages, et d’autres part, prêtent aux entreprises les
sommes nécessaires au financement de leur activité. Une économie qui fonctionne grâce
essentiellement au rôle d’intermédiation des banques est appelée « économie
d’endettement ».
La libéralisation croissante des marchés financières et les innovations techniques ont
conduit ces dernières années à une désintermédiation financière qui se traduit par un essor des
modes de financement direct au détriment des opérations d’intermédiation (le financement
direct coûte moins cher que le financement indirect). Ceci se traduit par une titrisation
croissante des circuits de financement puisque ce processus de financement direct se fait
obligatoirement via la création de titre de créances.
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Economie Générale 82
Année académique 2019-2020
des paiements courants permet de voir si un pays est en situation d’emprunteur net ou de
préteur net, vis-à-vis de l’étranger. Si le solde de cette balance est déficitaire, cela signifie
qu’il y a plus de capitaux qui sont venus alimenter l’économie d’une nation que de capitaux
qui ont quitté de territoire national. Dans ce cas, l’économie nationale a donc eu besoins de
capitaux étrangers pour financer les agents économiques nationaux ayant des besoins de
financement.
1- Le marché monétaire
a) Définition :
Le marché monétaire est un marché des capitaux à court terme où s’échange des titres contre
des liquidités
b) Modalités de fonctionnement :
Ce marché est réservé aux investisseurs institutionnels, essentiellement les banques et les
sociétés d’assurance, qui se prêtent des capitaux sur des échéances de courte durée. Il existe
aussi un compartiment ou des entreprises peuvent émettre des billets de trésorerie ou y placer
des excédents de trésorerie.
Ce marché permet aux intervenants de trouver des sources de financement pour des
besoins liés à des décalages de trésorerie à court terme. Dans le cas où le besoins de
financement concerne une échéance plus longue, l’agent en déficit de financement s’adressera
au marché financier.
2- Le marché financier
b) Modalité de fonctionnement : sont échangé sur ce marché les titres de valeur mobilière
On distingue deux compartiments : le marché primaire sur lequel sont cédés les titres
nouvellement émis par les agents ayant des besoins de financement et le marché secondaire
(la Bourse) sur lequel ces titres sont échangés entre agents économiques.
Les agents économiques sui interviennent sur ce marché pour obtenir des capitaux peuvent
soit émettre des actions (marché bousier) soit émettre des obligations (marchés obligataire) :
Une action représente un part du capital d’une société, qui donne droit à un droit de vote et à
une part du bénéfice de l’entreprise (dividende). Le marché obligataire pour sa part est le lieu
où les agents économiques s’échanges des parts des obligations émises par des emprunteurs.
Une obligation est une part d’un emprunt donnant droit à la perception d’un intérêt. Le préteur
récupère son capital lorsque l’obligation arrive à son échéance.
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Economie Générale 83
Année académique 2019-2020
La dérèglementation des marchés financiers (1986 en France) fait une part de plus en plus
importante à la finance directe (phénomène de désintermédiation bancaire). Les entreprises
notamment ont de plus en plus recours au marché financier pour trouver les capitaux dont
elles ont besoin. La France semble progressivement basculer d’une « économie
d’endettement » (intermédiation bancaire dominante) à une « économie de marchés
financiers » (financement direct sur les marchés de capitaux).
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Economie Générale 84
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 85
Année académique 2019-2020
Pour décrire l’activité économique on regroupe les flux autours d’un certain nombre de
pôles ou centre de décision : il s’agit des agents économiques.
Un agent économique est un groupement homogène d’unité économique. Pour définir les
agents économiques assez homogènes on doit choisir un critère. Parmi les critères qui sont
utilisés par les économistes on peut citer :
- Le revenu: l’ensemble des individus qui reçoivent la catégorie de revenu constitue un agent.
Trois agents économiques sont alors dégagés : les salariés, les capitalistes et les prolétaires
- La classe sociale: selon Marx il y a deux agents économiques les capitalistes et les
prolétaires
- L’institution: un secteur institutionnel regroupe des unités constituant des centres
autonomes de décision et présentant des comptes analogues. Cinq institutions sont alors
définies : les sociétés financières, l’administration publique, les ménages, les institutions non
financières et le reste du monde.
Pour le reste de cette section, nous nous limiterons à une classification simple et le critère
retenu sera la fonction principale : un agent est un ensemble d’unités se spécialisant dans un
type particulier d’opérations économiques c’est-à-dire exerçant la même fonction principale.
Quatre agents sont ainsi définis : les entreprises, les ménages, l’Etat et l’extérieur.
- Les entreprises ont pour fonction principale la production des biens et services marchands
(c’est-à-dire les biens et services qui s’échangent sur un marché) un prix permettant au moins
de couvrir les frais de production). Nous supposons qu’elles sont les seuls à le faire, elles
investissent mais n’épargnent pas.
- Les ménages ont pour fonction principale la consommation des biens et services. Ils
reçoivent des revenus et les affectent entre les consommations et l’épargne (R=C+E). nous
supposons qu’ils n’investissent pas.
-L’Etat a pour fonction principale la production des services non marchands (les services
offerts à titres gratuits ou quasi gratuits) et pour les financer, ils collectent les impôts. Ils
assument également d’autres rôles de régulation et de protection
-L’extérieur décrit les échanges entre les unités résidentes et le reste du monde : les
importations, les exportations et les transferts de revenus
Ils servent à enregistrer et à résumer les activités économiques effectuées par les agents
économiques. La comptabilité nationale définie pour chaque agent cinq comptes non
financiers et un compte financier. Les comptes non financiers sont : le compte de production,
le compte d’exploitation, le compte de revenu, le compte d’utilisation du revenu et le compte
de capital.
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Economie Générale 86
Année académique 2019-2020
1) Le compte de production
Ce compte décrit la liaison entre la production et la consommation intermédiaire et fait
apparaitre la valeur ajoutée (VA) comme solde. D’après nos hypothèses simplificatrices les
entreprises et l’Etat sont les seuls agents productifs qui ont des comptes de production, les
soldes de ces comptes sont les PIB marchands pour les entreprises et les PIB non marchands
pour l’Etat.
Exemple
Soit une économie où il n’existe que deux entreprises, la première produisant le blé
(agriculteur) et la deuxième produisant le pain (boulanger). L’agriculteur consomme un
quintal de blé pour produire 11 quintaux à 20F le quintal. Tandis que le boulanger produit une
tonne de pain valant 360 F/tonne à l’aide d’une tonne de blé.
TAF
Etablir les comptes de production de l’agriculteur et du boulanger
Résolution
Comme les services produits par l’Etat ne sont pas marchands (offerts gratuitement ou
presque), leur évaluation ose un vrai problème. La CN a retenu une règle d’évaluation simple
consistant à mesurer la valeur du service non marchand par leur coût de production. Le coût
de ces services peut être décomposé en deux parties :
- La consommation intermédiaire de biens et services de toute nature nécessaire à la
production de ses services
- Les salaires payés aux fonctionnaires de l’Etat
Le PIB non marchand (PIBnm) = VA de l’Etat
PIBnm= VA de l’Etat = salaire versé aux fonctionnaires
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Economie Générale 87
Année académique 2019-2020
On peut considérer que le passage du PIB au coût des facteurs constitue une correction et
permet d’obtenir une mesure plus exacte de la valeur de la production nationale car les impôts
indirects s’ajoutent au prix et les gonflent donc entrainent une surestimation du PIB selon que
les subventions (subvention liée à la production) réduisent les prix et sont donc à l’origine
d’une sous-estimation de la valeur de production.
2) Le compte d’exploitation
PIBm = salaire payé par les entreprises + impôts indirects + EBE – subvention d’exploitation
3) Le compte de revenu
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Economie Générale 88
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5) Le compte capital
Note
- Investir : c’est allouer des ressources à des emplois susceptibles d’engendrer des ressources
et des consommations plus utiles dans l’avenir
- La FBCF : représente la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour
être utilisés pendant au moins un an dans le processus de production
- La variation de stock (ΔS) : les stocks comprennent tous les biens autres que les biens de
capital fixe détenu à un moment donné par les unités de production.
Compte de capital
E R
- FBCF Epargne brute
- ΔS Besoin de financement
Capacité de financement (épargne <investissement)
(épargne > investissement)
6) Le compte financier
Les comptes financiers des différents agents permettent de récapituler les opérations
financières. Ces opérations permettent à ceux qui disposent de capacité de financement de
financer les activités programmées par ceux qui ont des besoins de financement.
Les opérations financières s’accompagnent d’émission de titre de propriété ou emprunt
reconnaissant les droits de ce qui ont fourni les moyens de financement. Par exemple, lorsque
les entreprises investissent, elles émettent des actions qui représentent des titres de propriétés
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Economie Générale 89
Année académique 2019-2020
d’une partie du capital et donne droit à une part des bénéfices. Les actions sont achetées par
les ménages car ils ont toujours une capacité de financement, alternativement les entreprises
peuvent recourir à l’emprunt en émettant des obligations rapportant un bénéficie garantit mais
sans entrainer un droit de propriété.
De même l’Etat pour financer son déficit budgétaire peut émettre des titres d’emprunt qu’il
vend aux ménages à travers les banques, alternativement l’Etat peut aussi émettre de la
monnaie (Δm).
Considérons :
ΔBam : titres émis par les entreprises acquis par les ménages
ΔBij : titre émis par l’agent i et acquis par l’agent j
ΔM : monnaie émise par l’Etat
On utilisera toujours la lettre :
- a pour indiquer l’Etat
- e pour indiquer les entreprises
- m pour indiquer les ménages
- x pour indiquer l’extérieur
L’activité économique se manifeste par un certain nombre d’opération que les comptables
nationaux regroupent en fonction de leur nature économique en trois grandes catégories
d’opérations : opération sur les biens et services, opération de répartition et opération
financière.
Cette catégorie regroupe l’ensemble des opérations ayant trait à la création et à l’utilisation
des biens et services. Il s’agit des opérations de :
- production /PIB (Y)
- consommation totale : privée (C) et publique (G)
- FBCF l’investissement (I)
- variation de stock (ΔS)
- Les importations (M) et les exportations (X)
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Economie Générale 90
Année académique 2019-2020
Ce sont les opérations de répartition du revenu issu de la production ainsi que les flux de
revenus avec le reste du monde. On peut citer essentiellement :
- Les rémunérations des salariés
- Les impôts (directs et indirects)
- Les subventions d’exploitation
- Les transferts de revenus
- Les dividendes et autres revenus
Les opérations financières décrivent les créances acquises et cédées et les dettes contractées
et remboursées. Elles sont enregistrées en flux et en flux de dettes.
La CN s’appuie sur deux types de représentation : les tableaux (TES et TEE) synthétisant
l’information économique relative aux différents secteurs institutionnels.
1) tableau entrée-sortie
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Economie Générale 91
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La diagonale du TES représente les Cij (avec i=i) : l’intra consommation c’est-à-dire l’auto
consommation d’une branche (C11 ; C22 ; C33)
∑ 𝐶𝐼
VA
Production P1 P2 P3
TVA
Importation
DD
Total des
ressources
CF FBCF Δ°S X UF TE
3) Analyse du TES
A la suite de la structure du TES ainsi présentée on peut faire analyse statique ressortit à
travers la matrice des coefficients techniques, puis dégager les agrégats de la comptabilité
nationale.
a) Matrice des coefficients techniques (A)
A partir du tableau (e) il est possible de calculer les coefficients techniques aij qui
indiquent la part d’une production consommée par une autre. En d’autres termes, les
coefficients aij indiquent la part de la production (j) consommée par la production (i). Formule
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𝑪𝒊𝒋
aij = 𝑷𝒋 les coefficients aij sont regroupés dans la matrice A = ∑ 𝐚𝐢𝐣
Par définition, la production globale (Q) est égale à la demande intermédiaire (AQ) et à la
demande finale (Df) ;
Q = A.Q+Df
Afin de pouvoir estimer la production globale à partir de la dette finale, si (I-A) est inversible
alors :
Q = (𝐈 − 𝐀)−𝟏 .Df
Cette estimation de la production globale à partir de la demande finale peut être utilisée à titre
prévisionnel et constitue donc une technique de planification économique
✓ Optique production
PIB = ∑ 𝑉𝐴 + 𝑇𝑉𝐴 + 𝐷𝐷 − 𝑆𝑢𝑏𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 à 𝑙 ′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
✓ Optique revenu
PIB = rémunération salaire versé + EBE + impôt. Production - subvention d’exploitation
✓ Optique dépense
PIB = CF + FBFF + Δ°S + X – M
Le PNB au prix du marché
PNB = PIB + revenu.prime reçu. RDM–revenu prime versée RDM
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Economie Générale 93
Année académique 2019-2020
Toute étude des relations économiques internationales est centrée sur le problème de
l’équilibre de la balance de paiements. Cet équilibre est lui-même lié à l’équilibre interne. En
effet, l’activité interne d’une nation s’apprécie en fonction de trois équilibres inter
dépendants :
- L’équilibre privé entre l’investissement privé et l’épargne privée
- L’équilibre du secteur public entre investissement public et épargne publique (l’équilibre
budgétaire)
- L’équilibre extérieur entre les exportations et les importations
Ces trois équilibres sont étroitement liés
L’étude de la balance de paiements nous amène à la définir, puis à l’analyser sur des aspects
comptables, économiques et monétaires avant de procéder à son appréciation globale.
La balance de paiement est un compte national qui enregistre les transactions et les
règlements (à caractère économique et financier) effectué eu cours d’une période donnée entre
les résidents d’un pays et ceux d’un autre pays
Cette définition soulève quelques questions :
- Comment les opérations sont-elles saisies ?
- Qu’est-ce qu’une transaction ?
- Qu’est-ce qu’un résident ?
La balance de paiement regroupe des données inégales qui proviennent des sources diverses
plus ou moins fiables. On peut noter :
- Les données douanières (importations et exportations)
- Les données des banques (titres, crédit privé ou public, variation de la réserve de la banque
centrale)
- Les données du trésor (toutes les dépenses faites à l’étranger)
- Les données qui proviennent des enquêtes et sondages (tourisme, les revenus étrangers), ici,
il y a souvent disparité
B- Les transactions
Une transaction est un échange de valeur ou un acte de transfert de titre sur un bien
économique ou un service. La transaction donne lieu à un paiement et une réception de
monnaie en échangeant d’un bien, d’un service ou d’un actif à caractère économique. Les
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Economie Générale 94
Année académique 2019-2020
échanges sont saisis, soit immédiatement au moment où ils sont effectués (ce qui permet
d’établir une balance de paiement en terme de transactions), soit au moment de leur règlement
financier (ce qui permet d’établir une balance de paiement en terme de règlement)
C- Les résidents
On appelle résident un agent économique qui exerce son activité sur le territoire national
pendant au moins un an. Sont donc exclus : les touristes, les diplomates, le personnel militaire
étranger, les travailleurs migrants à titre temporaire.
Remarque : la balance de paiement ne fournit pas un état de stock de biens et services ou
toutes autres données dont dispose un pays. Elle recense plutôt les flux
Nous allons parler ici du passage des écritures et de la structure de la balance de paiements
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Economie Générale 95
Année académique 2019-2020
Elle comprend les importations et les exportations ainsi que les opérations de courtage
internationales c’est-à-dire les achats et les ventes des marchandises ne passant pas par les
frontières (négoce international) nationales.
Elle recouvre les prestations et les services de nature diverses : transport, assurance, voyage et
autres services tels que : banque et poste
Elle regroupe les revenus des placements (intérêts, dividendes, autres revenus du capital), les
revenus du travail
Elle regroupe les transferts d’économie des travailleurs (secteur privé), les dépenses (les
transferts du secteur public tels que : contribution internationale, dépense budgétaire de
coopération, aide internationale)
2- Le compte de capital
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Economie Générale 96
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Il regroupe les transferts des propriétés des actifs réels, les transferts de fonds, liés à la cession
ou à l’acquisition de ces actifs, les remises des dettes des administrations publiques, les
acquisitions et cession d’actifs non financiers, non produit (brevet, contrat de location, actif
incorporant)
4- Le compte financier
Ce compte regroupe toutes les transactions financières et monétaires des secteurs publics et
privés. Il regroupe les investissements de portefeuille, les autres investissements (crédits
commerciaux, prêts, engagements) et les avoirs de réserve
6- Erreurs et omissions
Ce poste recense l’ensemble des données statistiques des opérations omises ou corrige les
données des opérations évaluées par excès (poste d’ajustement)
FORMULES
Comptes courants
✓ BTC = BC + BS + BR + BTUL
✓ Balance biens et services = BC + BS
✓ BI = BS + BR + BTUL
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Economie Générale 97
Année académique 2019-2020
Compte de capital
Compte financier : BOF = balance des IDE + balance des investissements portefeuille +
balance des autres investissements + variation avoirs de réserves
BOF hors réserves = BOF – variation avoirs de réserves
✓ Balance globale (BG)
BG = BTC + compte capital + BOF hors réserves
✓ BP = BG + variation des avoirs de réserves + erreurs et omissions
✓ BP = 0
- Approche comptable
Libellé
I.Balance TC Balance Balance Balance des Balance Balance de
-biens commerciale biens et transactions globale paiement
-services Balance service services courantes
-Revenus Balance revenus Balance des invisibles
-Transferts Balance transfert
II.Balance de Balance des Balance des capitaux Idem
base (BB) capitaux à LT
-balance des
capitaux à LT
III.Balance Balance des
globale (BG) capitaux à CT
-balance des
capitaux à CT
(court terme)
Erreurs et
omissions
IV.position (-BG)
monétaire
extérieure
FORMULES
✓ Compte courant
- BTC = BC + BS + BR + BTUL
- Balance des biens et services = BC + BS
- BI = BS + BR + BTUL
✓ BB = BTC + BKLT
BK = BKLT + BKCT
✓ BG = BTC + BK + erreurs et omissions
✓ Position monétaire extérieure = (-BG)
✓ BP = BG + position monétaire extérieure = 0
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-Approche comptable
Libelle Crédit Débit Solde
Banlance transactions courantes a
Banlance capitaux long terme b
Balance de base c = a+b
Banlance capitaux court terme d
Erreurs et omissions
Balance globale e = c+d
Position monétaire extérieure -e
Balance paiements e + (-c) = 0
-Approche économique
Libellé Crédit Débit solde
1- Transaction courante
2- compte le capital
3- compte financier
4- erreurs et omissions nettes
5- variation des avoirs de réserves
Application1:
La direction nationale de la statistique vous fournit les données ci-après sur la situation du
Cameroun en 2005 (unité monétaire)
- Importation : 10 000
- Exportation :7000
- Prix des exportations en 2000 : 300
- Prix des importations en 2000 : 400
- Prix des exportations en 2005 : 295
- Prix des importations en 2005 : 505
- Obligations souscrits par les non-résidents : 1100
- Prestation assurance aux non-résidents : 600
- Transport de la compagnie aérienne nationale aux non-résidents: 900
- Contribution du Cameroun aux organisations internationales : 1100
- Crédits commerciaux de moins d’un an reçus par les résidents : 600
- Investissements direct de non-résidents : 2000
- Erreurs et omissions : 200
1) Construire la balance de paiement du Cameroun en 2005
2) Calculer les termes de l’échange du Cameroun en 2005 et commenter
Application2:
On considère les données suivantes d’une économie fictive en 1997 évaluée en milliard de
francs CFA
- Exportation des marchandises : 1130
- Importation des marchandises : 1027
- Exportation des services : 355
- Importation des services : 328
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Economie Générale 99
Année académique 2019-2020
De par sa construction, la balance de paiements est toujours équilibrée, c’est-à-dire, son solde
est toujours égal à O. cependant s’il y a des mesures d’ajustement à mettre en œuvre cela sera
orienté au rééquilibrage des sous comptes de la balance de paiements. Ces mesures peuvent
être l’ajustement automatique, la manipulation monétaire, l’ajustement par l’optique de
l’absorption et par l’approche monétaire de la balance de paiement.
1- L’ajustement automatique
Cette approche est prônée par les classiques et les néoclassiques qui croient au mécanisme
d’autorégulation de l’économie ou d’une rupture de l’équilibre de la balance de paiements
c’est-à-dire ses sous-comptes, déclencherait spontanément des mécanismes de rééquilibrage.
- En régime de change fixe, le rééquilibrage de la balance de paiement se ferait par les prix.
En effet, ce déficit de la balance de paiement entrainerait des réductions de réserves, qui à son
tour entrainerait la diminution de la masse monétaire donc une baisse de prix, ce qui aura pour
conséquence, une augmentation des exportations et donc une résorption du déficit initial.
- En régime de change flexible, l’ajustement se fait par le taux de change, un déficit de la
balance de paiement entraine une offre excédentaire de la monnaie nationale ce qui conduit à
une dépréciation du coût de change, à une meilleure compétitivité des exportations et donc
une résorption du déficit initial.
2- La manipulation monétaire
Considérant un contexte de change fixe et une situation où l’économie enregistre une perte de
compétitivité, c’est-à-dire la balance de paiement déficitaire (balance commerciale
déficitaire), le rééquilibrage de celle-ci passe par une dévaluation de sa monnaie nationale.
Cela aura pour effet la baisse des prix à l’exportation et un renchérissement des produits à
l’importation. Cela aura pour conséquence l’amélioration des exportations et l’excédent de la
balance commerciale contribuera au rééquilibrage de la balance de paiement.
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Economie Générale 100
Année académique 2019-2020
des échanges qui se traduit dans un premier temps par un accroissement du déficit de la
balance de paiement et dans un second temps par l’amélioration de la balance de paiement
suite à l’augmentation des importations.
- Effet de substitution des produits étrangers par des produits domestiques
Toutefois, la réaction de la balance commerciale exige des délais et, dans un premier temps, le
solde se dégrade, ce qui explique la « courbe en J ». (Voir supra).
3- Optique de l’absorption
Lorsque des transactions s’effectuent entre des agents économiques résidant dans des
pays différents, le règlement des opérations nécessite, le plus souvent, la conversion d’une
monnaie en une autre ; les créanciers internationaux désirant, en principe, être payés dans la
monnaie de leur propre pays . Ce sont les opérations de change qui permettent d ‘assurer
l’échange de la monnaie nationale contre des monnaies étrangères.
Par définition, le change est une opération par laquelle on échange une monnaie contre
une autre.
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Economie Générale 101
Année académique 2019-2020
Le taux de change c’est donc le prix d’une monnaie exprimée en une autre.
L’opération de change permet alors de convertir une monnaie nationale en une devise.
L’aptitude d’une monnaie à être transformé en une autre est appelée convertibilité. Les
monnaies n’ont pas le même degré de convertibilité, certaines ont un degré trop élevé (dollars,
euro) alors que celui des autres sont très faible.
I- LE MARCHE DE CHANGE
Les opérations qui se réalisent avec l’extérieur se font par l’intermédiaire des banques
et cela quel que soit leur origine (commerce, placement financier, tourisme). Pour répondre
aux besoins de leurs clients, les banques disposent d’un réseau de correspondants étrangers
avec lesquels elles sont en contact courant.
Le marché de change est donc le lieu (banque) de rencontre de l’offre et de la
demande de devise.
L’offre des devises est la contrepartie financière de toutes les transactions qui rendent
le pays créancier à l’extérieur, et correspond à une demande équivalente de monnaie
nationale.
La demande de devise est la contrepartie financière de toutes les transactions qui
rendent le pays débiteur de l’extérieur et correspond à une offre équivalente de monnaie
nationale.
Les offres et les demandes de devise déterminent le prix auxquels elles vont
s’échanger. Ce prix n’est autre chose que le taux ou le cours de change. Plusieurs taux
peuvent exister sur le marché, mais un seul réalise l’équilibre entre les offres et les demandes :
c’est le taux d’équilibre.
L’écriture du taux de change peut se faire selon deux procédés de cotation :
- Cotation à l’incertain c’est celle qui évalue la quantité d’unité de monnaie
nationale nécessaire pour acquérir une unité de monnaie étrangère.
Exemple : • si à Paris 0,54 € = 1$ cotation à l’incertain
• Si de même au Cameroun le taux de change du FCFA par rapport à l’euro
s’écrit 655,957 FCFA = 1 euro cotation à l’incertain
- La cotation au certain exprime la quantité de devise qui permet d’acquérir une unité de
monnaie nationale.
Exemple : • Au Cameroun si le taux de change entre FCFA et l’euro s’écrit :
1 FCFA = 0, 00152671 €.
Le procédé de cotation à l’incertain est plus utilisé.
Le change peut se faire selon plusieurs modalités :
-Le change scriptural : c’est celui qui se fait au moyen des virements de comptes à comptes.
C’est la modalité la plus utilisée dans les règlements internationaux.
- Le change manuel : c’est celui qui porte sur les billets de banque et les pièces. Il se concrétise
par les échanges de billets, de pièces, de chèques. Cette modalité est surtout pratiquée par les
touristes.
Le change peut se faire au comptant ou à terme.
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Economie Générale 102
Année académique 2019-2020
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Economie Générale 103
Année académique 2019-2020
dollar a tendance à monter, la banque devrait intervenir sur les marchés de change en vendant
les dollars contre la monnaie nationale.
a) La dévaluation
Elle consiste à diminuer la valeur de la monnaie par rapport à une monnaie de
référence. Elle a pour conséquence d’augmenter le nombre d’unité de monnaie nationale
nécessaire pour obtenir une monnaie étrangère.
Elle permet aux pouvoirs publics de faire face à un déficit durable et important de la
balance de paiement. Elle a pour effet escompté de favoriser les exportations en provoquant
une baisse du prix des produits nationaux à offrir à l’étranger et de ralentir les importations en
rendant chères les marchandises étrangères pour les nationaux.
Elle peut également freiner les fuites de capitaux et favoriser l’entrée des devises dès
lors que la confiance dans la monnaie du pays concerné se trouve restaurée.
b) La réévaluation
Elle aboutit à une augmentation de la valeur de la monnaie nationale par rapport à
l’étalon choisi. Elle a pour effet de conduire à la réduction de l’excédent de la balance des
paiements par un accroissement du prix des produits exportés, une baisse du prix des produits
importés, une entrée plus onéreuse pour les capitaux étrangers et un placement plus
avantageux pour les capitaux nationaux à l’étranger.
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Economie Générale 104
Année académique 2019-2020
Conclusion
Les régimes de change fixe permettent d’éviter les désagréments éventuels qui
résulteraient du change flottant. Mais fort est de constater que le monde s’attèle à ce système
de change flottant. Cet attachement peut trouver son explication dans l’étude de l’évolution du
système monétaire international.
Elle est marquée par l’étalon – or, l’étalon de change or et les accords de Bretton –
Woods.
Encore appelé Gold specie standard, il permet de faciliter les règlements des échanges
internationaux jusqu’en 1914.
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Economie Générale 105
Année académique 2019-2020
- Définition de l’unité monétaire nationale par un certain poids d’or conduisant ainsi
à l’établissement pour chaque monnaie d’une parité.
- Convertibilité de la monnaie en or et inversement assurée par l’institut d’émission.
- Libre circulation de l’or entre différents pays.
- Ce régime n’est pas scrupuleusement respecté (Au 19e siècle, les pratiques de
crédit des banques anglaises et la solidité de la livre sterling faisaient déjà
cohabiter l’or et d’autres instruments de paiement).
- Le deuxième inconvénient est que, même en régime d’étalon or pur, le mécanisme
régulateur jouerait mal : bien d’autres facteurs (la création de monnaie bancaire par
exemple) que la politique d’émission gagée sur l’or agissent sur la masse
monétaire d’un pays.
L’intervention des autorités monétaires pour éviter des sorties d’or, l’existence
d’autres instruments de règlement (la livre sterling notamment) et l’établissement forcé des
billets de banque à l’issu de la première guerre mondiale conduisent à l’abandon du système
de l’étalon – or et à l’adoption en 1922 à la conférence de Gênes du système de l’étalon de
change – or.
Dans ce nouveau système, la monnaie nationale n’est plus convertible en or mais elle
peut être échangée à un taux fixe en une ou plusieurs devises pouvant être elles-mêmes
convertibles contre de l’or à un taux déterminé. La monnaie étrangère choisie comme étalon
est qualifiée de monnaie ou devise clé (le dollar et la livre sterling). Le pays émetteur de cette
monnaie clé est appelé pays centre (les Etats-Unis d’Amérique et la Grande Bretagne). Les
pays adoptant cette monnaie comme étalon constituent les pays satellites.
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Economie Générale 106
Année académique 2019-2020
Elle a pour but d’assurer la stabilité des taux de change et la convertibilité des
monnaies tout en distribuant des concours en liquidité aux pays dont la balance des paiements
connaît un déficit provisoire.
- Chaque Etat membre doit déclarer au fonds une parité unique pour sa monnaie
nationale. Cette parité pouvant être exprimée « en terme d’or, ou en dollar – US du
poids et titre en vigueur au 1er janvier 1944 ».
- La parité choisie ne peut être modifiée par les pays membres que pour corriger un
déséquilibre fondamental de leur balance des paiements.
- Les autorités monétaires de chaque pays s’engagent à maintenir leur monnaie à la
parité définie ou dans les marges de fluctuation autorisée.
S’agissant de l’octroi de crédit, le FMI s’engage à fournir aux pays membres des
crédits pour leur permettre de remédier à un déséquilibre temporaire de leur balance des
paiements.
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Economie Générale 107
Année académique 2019-2020
Craignant que le cours du marché libre ne s’éloigne trop de la parité officielle (35
dollars l’once d’or), reflétant ainsi une décote du dollar par rapport à l’or, les autorités
monétaires des grands pays industriels constituent en Octobre 1961 à l’initiative des
américains le pool de l’or qui a pour objet de régulariser l’évolution du cours du métal jaune
sur le marché libre de l’or.
Après une tentative de retour à un système de change fixe, le régime de change flottant
a été adopté.
Compte tenu des inconvénients présentés par le flottement généralisé des monnaies,
les autorités monétaires signent le 18 Décembre 1971 les accords de Smithsonian institut qui
comportent deux points essentiels :
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Economie Générale 108
Année académique 2019-2020
Une action est un titre représentatif d’un apport soit en argent, soit en nature (fond de
commerce, brevet, matériels, etc…) destinée à constituer le capital d’une société.
Une obligation est un titre représentatif d’un prêt à long terme consenti à une
collectivité publique ou privée (Etat, Entreprise, Commune).
Actions et obligations sont en principe des titres négociables, c’est-à-dire que leurs
détenteurs peuvent librement les vendre soit par un accord avec l’éventuel acheteur (accord de
gré à gré) soit en recourant à un marché financier qu’on appelle la bourse des valeurs
mobilières.
Dans ces bourses se négocient deux catégories de titre dans deux marchés différents :
- Le marché primaire : c’est celui sur lequel s’écoulent les titres neufs par émission
des actions ou des obligations, où une entreprise qui veut émettre ses titres
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Economie Générale 109
Année académique 2019-2020
s’adressera aux banques ou à des sociétés de bourses spécialisées pour les écouler
dans le public.
- Le marché secondaire : c’est la bourse des valeurs proprement dite. On y vend des
titres à un cours (prix) qui est à la confrontation de l’offre et de la demande.
Après avoir présenté la zone, seront exposés les avantages et les inconvénients de cette
dernière.
Une zone monétaire est un ensemble constitué par un groupe d’Etats ou de territoires
observant de règles particulières dans leurs relations monétaires et confiant à la monnaie du
principal d’entre eux un rôle essentiel dans les règlements internes à la zone et avec le reste du
monde. Au total, la zone franc en Afrique regroupe quinze Etats dont quatorze sont regroupés
dans deux unions monétaires : BEAC et BCEAO et la République Islamique du Comore.
- l’institut d’émission : la banque centrale est la seule habileté à émettre des billets
de banque.
- la banque des banques : chaque banque possède un compte auprès de la banque
centrale, ce qui facilite les opérations de compensation entre les banques
- la banque de l’Etat : la banque centrale tient le compte du trésor public, qui est la
banque de l’Etat.
- La gestion des réserves de devises et à ce titre, elle intervient sur les marchés de
change pour le compte des banques et assure la stabilité du cours de la monnaie
nationale.
Il est important de noter que quatre principes régissent le fonctionnement de la zone
franc :
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Economie Générale 110
Année académique 2019-2020
110
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Economie Générale 111
Année académique 2019-2020
1/ Définition et mesure
1-1/ Définition
La croissance économique se définit comme l’accroissement quantitatif de la production
nationale selon un rythme soutenu, régulier et en longue période.
La croissance est un objectif recherché par la plupart des économies. Le taux de croissance
apparaît chaque année comme un indicateur de réussite ou d’échec pour un pays donné.
1-2/ Mesure
✓ La croissance économique est mesurée quantitativement par l’augmentation du PIB
(Produit intérieur brut) ou du PNB (Produit national brut).
✓ Le PIB comprend l’ensemble des valeurs ajoutées des agents économiques résidents
sur le territoire national d’un pays.
La valeur ajoutée étant définie, quant à elle par la différence entre la production et les
consommations intermédiaires.
Exemple1:
Soit par exemple une économie où n’existent que deux entreprises, la première produisant du
blé (l’agriculteur), et la deuxième produisant du pain (le boulanger). L’agriculteur consomme
un quintal de blé (semence...) pour en produire onze quintaux, à 20 FCFA le quintal, tandis
que le boulanger produit une tonne de pain valant 360 FCFA, à l’aide d’une tonne de blé.
Calculer le PIB de cette économie.
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Economie Générale 112
Année académique 2019-2020
✓ Le PNB comprend l’ensemble des valeurs ajoutées des agents économiques de même
nationalité, résidants sur le territoire national ou à l’étranger.
D’où PNB = PIB + Transferts extérieurs nets
Exemple: VA des Camerounais non résidents – VA des étrangers résidents au Cameroun
Etant l’agrégat le plus aisément estimable, le PIB servira de base pour déterminer le taux de
croissance d’une économie.
✓ Le taux de croissance ( 𝑡𝑐 ) correspond au pourcentage d’augmentation de la grandeur
économique de référence au cours d’une année.
PIBn −PIBn−1
tc = PIBn−1
x100
Exemple2: Si le PIB d’un pays est passé au cours d’une année de 4000 u.m à 4200 u.m, quel
sera le taux de croissance ?
Réponse: t c = 5%
Dans le calcul du taux de croissance, le produit intérieur brut peut être exprimé aux prix
courants (de l’année considérée) ou aux prix constants (d’une année de base).
Exemple3: Le PIB aux prix courants du Cameroun en 1991 a été de 12,131 um contre 10,990
um : en 1990. Calculons le taux d’accroissement du PIB en 1991 aux prix courants.
Réponse: t c = 10,4%
✓ Ce taux n’est pas significatif car il comporte des effets de la hausse des prix entre 1990
et 1991. En effet, la croissance économique peut être faussée par l’augmentation des prix. Il
nous faut donc le PIB de 1991 aux prix constants de 1990. Les statistiques nous donnent ce
PIB 1991 (prix constants de 1990) = 11,375 um
D’où le taux de croissance, aux prix constants de 1990, devient :
Réponse: t c = 3,5%
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Economie Générale 113
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b- La population
Deux thèses s’opposent quant à la contribution de la population à la croissance
économique :
✓ Une première thèse considère qu’un grand effectif de la population constitue des
bouches supplémentaires à nourrir. Ce problème prend davantage d’ampleur dans les pays où
les disponibilités alimentaires sont faibles. Dans ces pays, la sécurité alimentaire n’est pas
assurée : Ils dépendent de l’étranger dans leur approvisionnement en produits alimentaires.
Donc, tant qu’une société ne s’est pas libérée de la contrainte alimentaire, l’expansion
démographique y retarde la possibilité de décollage économique.
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Economie Générale 114
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favorise ainsi la croissance de l’offre des entreprises. Cette thèse s’applique surtout à partir
d’un certain niveau de développement économique et social.
c- Le capital
De tous les facteurs de la croissance, le capital est celui dont l’accroissement est le plus
rapidement réalisable. Ceci dépend des possibilités de l’économie de dégager, dans le revenu
national, un financement suffisant pour les investissements : Encore faut-il que les
circonstances soient favorables à l’investissement : épargne abondante, progrès technique ?
a- Le progrès technique
ce dernier concerne
✓ La façon de produire: Il permet un accroissement de la productivité ou des rendements
des facteurs
✓ La nature des produits: il permet essentiellement la production de biens nouveaux
assurant une meilleure ou une plus large satisfaction des besoins.
c- l’éducation et la formation
✓ L’éducation intervient pour assurer au facteur humain un niveau d’instruction
nécessaire à l’adaptation aux techniques modernes.
✓ La formation assure une qualification minimale aux travailleurs et permet d’entretenir
leurs aptitudes professionnelles.
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Economie Générale 115
Année académique 2019-2020
Après avoir présentés les cycles économiques, leurs phases seront exposées.
Le cycle économique désigne les fluctuations de l’activité économique. L’activité
économique n’étant pas régulière, les périodes d’expansion sont suivies des périodes de
ralentissement.
Les phases du cycle sont :
- La phase d’expansion : elle se caractérise par l’augmentation de la production, des
prix, des revenus et un développement excessif des crédits.
- La phase de crise : elle s’accompagne d’une baisse de prix, d’une réduction des
crédits et d’un recul de la production.
- La phase de dépression : elle s’accompagne d’une réduction des prix, de la
production et des revenus.
- La phase de reprise : elle se caractérise par un arrêt de la baisse des prix et des
revenus. On observe dans cette phase une amorce de reprise de la production.
-
Phase de
crise
Phase
Phase de
d’expansion
dépression
Phase de
reprise
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1-Définir le développement
Pour définir le développement, on se réfère souvent à la définition devenue classique
proposée par l’économiste français François Perroux en 1961 : c’est « la combinaison des
changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître
cumulativement et durablement son produit réel et global ». Cette définition implique deux
faits principaux : si la croissance peut se réaliser sans forcément entraîner le développement
(partage très inégalitaire des richesses, captation des fruits de la croissance par une élite au
détriment du reste de la population), il y a tout de même une forte interdépendance entre
croissance et développement (le développement est source de croissance et nécessite une
accumulation initiale). Enfin, le développement est un processus de long terme, qui a des
effets durables. Une période brève de croissance économique ne peut ainsi être assimilée au
développement.
Le développement englobe des bouleversements plus grands (valeurs et normes sociales,
structure sociale, etc.) que le simple processus de croissance économique : le développement
est par nature un phénomène qualitatif de transformation sociétale (éducation, santé, libertés
civiles et politiques…) alors que la croissance économique est seulement un phénomène
quantitatif d’accumulation de richesses.
Ainsi le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) définit le
développement comme le fait d’« élargir l’éventail des possibilités offertes aux hommes ».
Cette définition est inspirée de la théorie des « besoins essentiels (ou élémentaires) » créée
dans les années 1970 au sein du Bureau international du travail (BIT). Le développement y est
caractérisé par la disponibilité d’un minimum de biens pour assurer la survie (alimentation,
habillement, etc.) et de services de base comme la santé ou l’éducation. Les besoins essentiels
sont définis par le fait qu’ils sont quantifiables, universels et facteurs de croissance
économique.
Le PNUD propose ainsi quatre critères pour mesurer le niveau de développement d’un pays :
• la productivité qui permet d’enclencher un processus d’accumulation ;
• la justice sociale : les richesses doivent être partagées au profit de tous ;
• la durabilité : les générations futures doivent être prises en compte (dimension à long terme
du développement) ;
• le développement doit être engendré par la population elle-même et non par une aide
extérieure
2-Définir le sous-développement
Le sous-développement est un phénomène très récent. La notion de « sous-développement»
a d’abord été définie en creux, comme une situation de non-développement. Le sous-
développement peut aussi se définir comme l’ensemble des blocages qui empêchent le
processus d’industrialisation et d’amélioration du niveau de vie de se réaliser dans un pays.
Un pays « sous-développé » connaîtrait donc des blocages qui empêchent le processus de
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Année académique 2019-2020
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Année académique 2019-2020
pour l’Amérique latine, 10,6 % pour le Moyen-Orient et 9,4 % pour l’Afrique sont des
échanges intra-zone (données 2005). Les relations commerciales Sud-Sud sont donc
marginales.
Cette faible place dans le commerce international est due à plusieurs facteurs :
-une spécialisation dans les produits primaires défavorable,
-des prix internationaux peu avantageux depuis les années 1980,
-des obstacles au commerce international mis en place par les pays du Nord (barrières non
tarifaires, quotas comme pour le textile et l’habillement…)
- des facteurs structurels internes aux PED (distance géographique, culturelle – langue,
religion… – par rapport aux grands foyers géographiques d’échange).
Néanmoins, la nature des exportations des PED s’est profondément modifiée : les produits
manufacturés, qui n’en représentaient que 20 % en 1970, en constituent aujourd’hui les trois
quarts au détriment des produits primaires. C’est à une véritable remise en cause de la
division internationale du travail traditionnelle que nous assistons (pays industrialisés
spécialisés dans les produits manufacturés, PED spécialisés dans les produits primaires).
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Economie Générale 119
Année académique 2019-2020
Le niveau de développement d’un pays ne se limite pas à son niveau de richesse économique,
le développement ne se réduisant pas à la croissance économique. C’est pourquoi d’autres
indicateurs sont souvent utilisés. Le PNUD a donc créé en 1990 un indicateur synthétique,
l’indicateur de développement humain (IDH ). Considérant que le développement traduit
l’extension des possibilités humaines, celle-ci nécessite trois conditions : la possibilité de
vivre longtemps et en bonne santé, la possibilité de s’instruire, et enfin les possibilités d’accès
aux ressources permettant de vivre convenablement.
Pour représenter ces trois dimensions du développement (santé, éducation, niveau de vie),
l’IDH synthétise trois indicateurs mesurés de 0 à 1 (plus il est élevé, plus le pays est
développé):
• un indicateur de longévité et de santé mesuré par l’espérance de vie à la naissance ;
• un indicateur d’instruction mesuré pour deux tiers par le taux d’alphabétisation des adultes
et pour un tiers par le taux de scolarisation ;
• un indicateur de niveau de vie mesuré par le PNB/habitant en PPA (parité de pouvoir
d’achat).
L’IDH synthétise ces trois indices en un seul traduisant le niveau de développement du pays,
noté de 0 à 1. Ainsi, les pays à développement humain élevé ont un IDH supérieur à 0,800 ;
les pays à développement humain moyen ont un IDH compris entre 0,500 et 0,799 ; les pays à
développement humain faible ont un IDH inférieur à 0,500
La grande diversité des PED a poussé à définir de nouvelles catégories de pays (ONU en
1971) :
- les PMA (pays les moins avancés, surtout localisés en Afrique subsaharienne et en Asie) : ce
sont les PED les plus pauvres qui sont structurellement handicapés dans leur développement
et qui doivent bénéficier d’un traitement de faveur de la part des institutions internationales.
Ils se caractérisent par une grande vulnérabilité économique liée à l’instabilité de la croissance
économique, un secteur primaire majoritaire dans la structure économique et donc une
production peu diversifiée.
À l’opposé des PMA s’est constitué un groupe de PED très avancés dans leur industrialisation
et dans leur rattrapage avec les pays développés :
-les nouveaux pays industrialisés (NPI). Ils regroupent les NPI asiatiques (NPIA : Corée du
Sud, Singapour, Taiwan, Hong Kong) et les pays émergents comme le Brésil, le Mexique, la
Chine, l’inde, l’Afrique du Sud, la Malaisie et la Thaïlande.
- les pays exportateurs de produits primaires qui connaissent une forte demande internationale
: ce sont surtout les pays exportateurs de pétrole dont le développement dépend en particulier
du cours de l’« or noir »
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Arthur Lewis (économiste britannique, prix nobel, 1979) considère que le sous-
développement est causé par le dualisme* de l’économie des pays pauvres. Deux secteurs
coexistent au sein de ces économies :
• un secteur moderne, capitaliste, qui est la source d’une accumulation et de gains de
productivité;
• un secteur traditionnel, de subsistance, qui pèse sur le secteur moderne à cause de faibles
gains de productivité. En effet, ce secteur monopolise la main-d’œuvre disponible et empêche
le secteur moderne de se développer du fait du surplus de main-d’œuvre agricole.
La thèse du dualisme peut aussi être étendue à l’existence d’un secteur informel à côté de
l’économie officielle, qui permet la survie d’une partie de la population par la distribution de
revenus grâce à des activités dissimulées ou illégales.
Myrdal (économiste Suédois, prix nobel, 1974), constate que le libre jeu du marché dans les
PED éloigne l’économie de l’équilibre du fait que les « effets de remous », effets qui
amplifient les déséquilibres (la croissance appelle la croissance et la pauvreté la pauvreté),
dominent les « effets de propagation », qui eux permettent de diffuser la croissance des
secteurs riches vers les plus pauvres. Les inégalités se polarisent donc à l’intérieur du pays.
De plus, ces « effets de remous » sont entretenus par les institutions traditionnelles féodales
des PED. Myrdal, pionnier des analyses institutionnalistes du sous-développement, prône
dans une perspective sociale-démocrate, l’intervention de l’État dans les PED pour encadrer le
libre jeu du marché et la nécessité de l’avènement d’un État-providence dans ces pays pour y
réduire les inégalités, en favorisant les « effets de propagation » par une redistribution
volontariste.
3- L’analyse structuraliste
Note : La notion de « termes de l’échange » désigne le rapport de l’indice des prix des exportations à l’indice
des prix des importations d’un pays :
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Economie Générale 122
Année académique 2019-2020
Son accroissement (amélioration des termes de l’échange) peut être interprété comme le fait que le pays voit le
pouvoir d’achat de ses exportations augmenter : avec une unité de produit exporté, il pourra acheter une
quantité plus importante de produits étrangers. La diminution du rapport s’appelle la détérioration des termes
de l’échange. L’évolution des termes de l’échange dépend donc de l’évolution des prix des produits exportés et
importés
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Année académique 2019-2020
L’accomplissement de ces stratégies va se dérouler des années 1950 jusqu’au début des
années 1980. Elles sont le fait de pays souvent nouvellement indépendants suite au processus
de décolonisation. La plupart de ces pays vont faire jouer un rôle primordial à l’État du fait du
contexte mondial (keynésien et socialiste) : c’est l’idéologie triomphante du volontarisme
politique qui permettra d’amorcer une industrialisation tardive.
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Economie Générale 124
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2- Le développement autocentré
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Economie Générale 125
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aval. Ces secteurs privilégiés sont ceux de l’industrie lourde en amont du processus productif
qui, en dégageant des gains de productivité, favoriseront la croissance de l’économie tout
entière (mécanisation de l’agriculture par exemple…). Le secteur primaire, lui, doit fournir les
biens de consommation intermédiaires à l’industrie et des débouchés aux biens d’équipement
qui y sont produits.
Ainsi l’Algérie oriente, par la planification de ses investissements, ses capitaux vers
l’industrie de biens d’équipement. L’État réunit plusieurs industries en « pôles de croissance »
censés générer des synergies et des externalités positives : la sidérurgie, la chimie, la
mécanique… Pour accélérer l’industrialisation sont importées des technologies modernes des
pays développés.
3- Le développement extraverti
Une partie des pays du tiers-monde va suivre une autre stratégie d’industrialisation, passant
par une participation croissante au commerce international (développement extraverti),
suivant en cela les principes de la théorie néoclassique des avantages comparatifs, avec plus
ou moins de succès.
Des PED dotés de ressources naturelles, produits agricoles etc abondantes, comme par
exemple le pétrole, cacao, café… vont suivre une stratégie classique de spécialisation dans
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Economie Générale 126
Année académique 2019-2020
l’exportation de ces produits primaires. Les ressources financières tirées de ces exportations
doivent permettre d’importer des biens d’équipement pour favoriser l’industrialisation du
pays. Cette stratégie s’est avérée ruineuse pour nombre de pays spécialisés dans une
monoculture, du fait de la dégradation des termes de l’échange, dégradation qui touche
aussi les pays exportateurs de pétrole dans les années 1980 à la suite des deux chocs pétroliers
des années 1970. De plus, la forte volatilité des cours des produits primaires ainsi que la
concurrence et les pratiques protectionnistes des pays du Nord rendent ce processus de
développement instable.
Beaucoup de ces pays, hormis les pays de l’OPEP, font partie des PMA aujourd’hui du fait de
leur spécialisation internationale défaillante.
Cette stratégie de promotion des exportations, appelée aussi « substitution aux exportations »,
a été initiée dès les années 1950 par deux pays asiatiques, Hong Kong et Singapour, rejoints
dans les années 1960-1970 par la Corée du Sud et Taiwan (ces quatre pays devenant les NPIA
: nouveaux pays industrialisés asiatiques ou les « Dragons asiatiques ») et certains pays
d’Amérique latine comme le Brésil, le Chili ou le Mexique. Dans les années 1980, d’autres
pays asiatiques leur emboîtent le pas : Chine, Malaisie, Thaïlande. Il s’agit de substituer
progressivement aux exportations de produits primaires des produits de plus en plus élaborés
par la remontée de filières : remplacer les exportations traditionnelles par de nouvelles, plus
intensives en capital et à plus forte valeur ajoutée ; passer de l’industrie légère à l’industrie
lourde, en intégrant progressivement du progrès technique et en assurant la formation de la
main-d’œuvre.
Ce développement extraverti n’a donc été un succès que pour les pays qui ont su faire évoluer
leur spécialisation en remontant la filière de leurs exportations.
Note :La réussite des NPIA dans leur développement extraverti ou de certains
développements autocentrés (au moins à court terme) provient finalement de la
complémentarité de ces deux stratégies :
-chercher, à la fois, à développer ses exportations en fonction de ses avantages comparatifs
et de ses objectifs de spécialisation, et à réguler ses importations en fonction des besoins de
l’industrialisation et des exportations ;
- ouverture au commerce international couplée avec des pratiques de protectionnisme
éducateur pour assurer le développement des industries exportatrices naissantes hors de toute
compétition internationale ;
-attirer les IDE des firmes transnationales (le développement autocentré des pays
d’Amérique latine est passé par l’implantation de firmes étrangères sur le territoire) pour
bénéficier de transferts de technologie.
En bref, la promotion des exportations nécessite de se protéger de certaines importations qui
pourraient concurrencer l’émergence des nouvelles industries exportatrices encore fragiles.
La substitution aux importations nécessite, elle, un accroissement des exportations pour
assurer des débouchés à la production industrielle nationale.
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Les années 1980 vont être le cadre du « tournant libéral », qui concerne aussi les stratégies
de développement. Ces dernières vont être uniformisées selon des normes de développement
théorisées par les institutions internationales, FMI et Banque mondiale en tête.
La fin des années 1970 fait apparaître le problème de la dette du tiers-monde. Entre 1968 et
1980, elle est multipliée par 12 ; le service de la dette (ensemble des dépenses de l’État
consacrées au remboursement de la dette, souvent exprimé en % du PIB), pour sa part,
double. Cela est dû tout d’abord à la forte demande des PED pour financer leur
industrialisation au cours des années 1960 et 1970. L’endettement extérieur est contracté par
des agents privés ou publics du pays auprès d’États (Club de Paris, créé en 1956),
d’institutions internationales (FMI, Banque mondiale) ou d’organismes de prêts privés (
réunis au sein du Club de Londres, créé en 1976).
C’est une ressource légitime pour financer un investissement en l’absence d’épargne interne.
Cette dette est utile, en particulier si le rendement de l’investissement excède le montant de
l’endettement et si elle finance des projets industriels à forte externalité positive
(infrastructures…).
Cette dette est souvent contractée pour pallier les coûts dû à l’échec de stratégies de
développement peu efficaces, , ou encore la dégradation du cours des produits primaires.
Du côté de l’offre, le recours à l’endettement avait été facilité dans les années 1960-1970 par :
- l’abondance de dollars au niveau mondial, avec des taux d’intérêts réels très bas, voire
parfois négatifs, et une abondance de prêteurs
-La remonté de taux d’intérêt directeur décidée par la Federal Reserve pour lutter contre
l’inflation, renchérit les remboursements de prêts des PED, la plupart étant contractés à taux
variables.
- La dégradation du cours des produits primaires aménuit les ressources disponibles pour le
remboursement.
Face aux défaillances des PED dans leurs stratégies autonomes de développement révélées
par la crise de la dette des années 1980, et pour les aider à surmonter leurs blocages
structurels et rembourser leurs dettes, les institutions financières internationales, vont se
substituer à la CNUCED dans la politique de développement en soumettant leurs prêts à des «
conditionnalités » : ce sont les « politiques d’ajustement structurel » (PAS).
À l’origine, ces plans sont des mesures conjoncturelles édictées par le FMI pour garantir le
remboursement des prêts : c’est la stabilisation. Mais par la suite ils vont devenir des mesures
structurelles visant à modifier en profondeur l’organisation économique des PED
(« ajustement ») donnant ainsi au FMI de facto un autre objectif, celui d’assurer la sortie du
sous-développement des PED. Le corpus théorique du FMI est basé sur deux hypothèses
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Economie Générale 128
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Malgré quelques réussites dans plusieurs pays (en particulier le « modèle asiatique »), les PAS
vont subir de nombreux échecs qui vont provoquer leur remise en cause au cours des années
1990. Dans plusieurs pays, les politiques d’ajustement sont à l’origine d’une hyperinflation
qui pénalise les classes les plus défavorisées. Elles ne suscitent pas non plus la croissance
économique espérée et, au contraire, provoquent parfois la pauvreté et enfoncent un peu plus
le pays dans le sous-développement. En effet, le démantèlement forcé du service public, la
réduction des dépenses publiques de santé ou d’éducation imposées par les critères d’équilibre
budgétaire provoquent des reculs importants en termes d’alphabétisation ou de mortalité
infantile dans les pays d’Afrique. La charge de la dette s’accroît et diminue d’autant les
ressources destinées au développement humain de la population.
D’une manière générale, les PAS ont eu des effets bénéfiques dans les pays déjà avancés dans
leur développement et qui disposaient d’institutions sociales et politiques stables. À l’inverse,
dans les PMA, ces politiques ont été désastreuses : affaiblissement du peu d’État-providence
qui existait et donc appauvrissement de la population, développement des mafias se
substituant à l’État, mécanismes de marché inopérants. Ce sont les pays qui ont appliqué avec
la plus grande orthodoxie les PAS qui ont vu leur situation économique et sociale se dégrader
le plus.
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Année académique 2019-2020
La remise en cause du paradigme libéral qui fait suite aux échecs des stratégies autocentrées
amène à traiter des nouvelles pistes pour les stratégies de développement à venir.
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Année académique 2019-2020
« capabilités » (de l’anglais capabilities), c’est-à-dire que toute personne doit disposer des
capacités à pouvoir mener une vie digne et sensée. Cette vie accomplie nécessite l’assurance
de certaines « capabilités» fonctionnelles comme pouvoir éviter de mourir de manière
précoce, avoir accès à l’éducation secondaire, mais aussi avoir accès à l’étendue des
sentiments humains (rire, pleurer…), pouvoir se distraire, etc.
Le développement est donc redéfini (par lui) comme un processus augmentant la capacité des
individus à jouir de libertés : la disponibilité des ressources ne suffi t donc pas, il faut aussi
assurer la capacité de jouir de ces ressources.
Les stratégies de développement doivent donc avoir comme socle commun la
démocratisation. Amartya Sen justifie le lien de causalité démocratie-développement pour
trois raisons :
• le débat démocratique permet le règlement pacifique des conflits sociaux et d’éviter qu’ils
entretiennent le sous-développement (guerres civiles à l’origine de famines…) ;
• les démocraties gèrent mieux les catastrophes (circulation de l’information par la presse
libre, par exemple) ;
• la démocratie favorise l’éducation et la santé (le débat public permet la circulation de
l’information sur les maladies, l’hygiène…).
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Economie Générale 131
Année académique 2019-2020
• leur développement est en partie empêché par les atteintes des pays du Nord à
l’environnement mondial, en particulier le processus de changement climatique (cyclones,
montée des eaux, vagues de sécheresses…) ;
• ce sont eux qui ont le plus à gagner au renouvellement de la réflexion sur l’équité
intergénérationnelle concernant la distribution des ressources, qu’elles soient économiques ou
écologiques.
L’adhésion des PED au développement durable ne devrait se faire que dans le cadre d’un
nouveau partenariat international qui rompe avec la tradition de l’ajustement structurel
d’imposer un modèle de développement par le haut. Le développement durable est d’ailleurs
perçu par certains économistes, (Serge Latouche ou Sylvie Brunel), comme un moyen
déguisé d’imposer encore une fois un modèle de développement occidental aux pays du Sud
et ainsi de perpétuer la domination des pays développés sur les PED.
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Economie Générale 132
Année académique 2019-2020
- Aide liée
- Aide projet
- Aide programme
Formes d’aides :
- Aide financière (dons en espèces, prêts, financement de certains programmes….)
- Assistance technique
- Aide en nature
- Aide commerciale (avantages tarifaires et douaniers, accords d’échanges …)
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Economie Générale 133
Année académique 2019-2020
Glossaire
• Aide au développement : ensemble des moyens mis à disposition par les pays développés via les
États, les institutions internationales et les organisations internationales pour financer les projets de
développement des PED. Chaque pays industrialisé doit consacrer en théorie 0,7 % de son revenu
national brut à l’aide publique au développement (APD) : la moyenne dans les faits est de 0,22 %.
• Capabilité(s) (de l’anglais capabilities) : concept inventé par Amartya Sen pour définir la capacité
des individus à utiliser les ressources mises à leur disposition pour accroître leurs libertés. C’est, selon
lui, la principale dimension du développement humain.
• Centre-périphérie : théorie selon laquelle le monde s’organise entre un petit nombre de pays avancés
(le centre) qui entretient le reste des pays (la périphérie) dans une relation de dépendance à son
avantage.
• Développement : transformation durable des conditions de vie qui améliore le bien-être.
• Développement autocentré : stratégie de développement reposant sur l’accroissement du marché
intérieur pour assurer des débouchés à l’industrialisation, dans une autonomie relative vis-à-vis du
commerce international.
• Développement extraverti : stratégie de développement reposant sur la promotion des exportations
pour assurer des débouchés à l’industrialisation.
• Développement durable (ou soutenable) : c’est un développement qui répond aux besoins du
présent, en accordant la plus grande priorité à ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux leurs, selon la définition célèbre donnée par le rapport
Brundtland en 1987.
• Dualisme : structure d’une économie en développement où coexistent au moins deux secteurs, l’un
moderne et l’autre traditionnel.
• Échange inégal : théorie néomarxiste du commerce international montrant que l’échange entre le
centre et la périphérie n’engage pas les mêmes valeurs du fait d’une valeur du travail incorporée aux
produits différente selon les pays.
• Économie du développement : ensemble des théories économiques cherchant les causes du sous-
développement et les voies pour en sortir.
• Indicateur de développement humain (IDH) : indicateur synthétique de développement créé par le
PNUD avec la contribution de l’économiste indien Amartya Sen (prix Nobel d’économie 1998). Il
tient compte de trois dimensions du développement : la longévité et la santé (espérance de vie),
l’éducation (taux d’alphabétisation des adultes et taux de scolarisation), le niveau de vie
(PNB/habitant).
• Politique ou plan d’ajustement structurel (PAS) : ensemble des politiques de développement
menées par le FMI pour amener les PED (principalement) à atteindre les grands équilibres
macroéconomiques par des mesures structurelles d’inspiration libérale. Cette politique consiste en un
ensemble de mesures accompagnant les prêts contractés par les pays auprès des institutions
internationales (la « conditionnalité ») et réunies dans le « consensus de Washington ».
• Sous-développement : situation où des blocages structurels, culturels, économiques… empêchent
l’émergence d’un processus de développement dans un pays.
• Termes de l’échange : rapport de l’indice des prix des exportations et de l’indice des prix des
importations. Il exprime le degré d’enrichissement ou d’appauvrissement d’un pays par la
participation au commerce international.
• Tiers-monde : notion créée en 1952 par Alfred Sauvy pour nommer les pays en développement qui
cherchent une voie autonome de développement (le « non-alignement »).
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