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Classes de 3D et 3G
de l’enseignement secondaire
1. La rareté
1.1. Quelques exemples de rareté
1.2. La rareté et les choix
1.3. La rareté et l’économie
2. Les besoins
2
Chapitre 3 : L’offre, la demande et le marché
1. La demande
1.1. Définition
La sensibilité de la demande
Le paradoxe de Giffen
2. L’offre
2.1. Définition
2.2. La sensibilité de l’offre
3. L’équilibre sur le marché
4. Les différents marchés
4.1. Le marché des biens et services
4.2. Le marché du travail
4.3. Le marché financier
4.4. Le marché des changes
1. L’environnement microéconomique
Les clients
Le personnel
3
Les fournisseurs
La concurrence
Les banques et les assurances
L’Etat
2. L’environnement macroéconomique
2.1 La technologie
2.2 La conjoncture
2.3 La stabilité des prix
2.4 La démographie
2.5 Le domaine social
2.6 L’écologie
4
2.3 Les effets négatifs de la croissance
2.4 Les grandes théories de la croissance et du développement
Bibliographie
Méthodologie
Textes et applications
5
Chapitre 1 : La rareté, les besoins et les biens économiques
Mots-clefs :
1. La rareté
La plupart des ressources disponibles (temps, argent, pétrole etc.) sont rares.
Il est donc inévitable d’effectuer des choix. Il existe un proverbe anglais qui résume
bien la situation : « No free lunch. » Rien n’est gratuit dans la vie. Pour obtenir
quelque chose, il faut renoncer à autre chose. Par exemple, un élève d’une classe de
troisième doit décider comment il utilise son après-midi libre : s’il consacre ce temps
à la lecture, il renonce à faire du sport, à flâner en ville ou encore à réviser ses cours.
6
1.3 La rareté et l’économie
2. Les besoins
Néanmoins, tous les besoins ont un point commun : Ils nous poussent à agir !
7
Le psychologue Abraham Maslow (1908-1970) a distingué entre cinq
grandes catégories de besoins :
Selon Maslow, les différentes étapes ne peuvent pas être sautées. Avant de
pouvoir s’apprécier soi-même, une personne doit d’abord être acceptée et estimée
par d’autres personnes, se sentir en sécurité et ne pas éprouver de besoins
physiologiques.
La plupart des gens pensent que tout dont ils ont besoin pour être totalement
heureux est d’avoir un peu plus que ce qu’ils ont déjà maintenant : un peu plus de
temps libre, un peu plus d’argent, etc. Cette opinion est évidemment fausse. Une fois
ces besoins satisfaits, d’autres besoins apparaîtront.
- Les besoins primaires sont les besoins vitaux, nécessaires pour vivre, par
exemple manger, boire, dormir, se vêtir, se loger, etc.
8
- Les besoins secondaires correspondent à des désirs. Ils sont créés mais leur
satisfaction n’est pas nécessaire à la survie. Par exemple, il y a vingt ans, peu
de gens éprouvaient le besoin de posséder une voiture climatisée.
Réflexion :
3.1 Définitions
Les besoins sont satisfaits par des biens. Il existe deux catégories de biens :
- Les biens rares s’appellent des biens économiques. Il faut toujours renoncer à
quelque chose d’autre pour acquérir un bien économique.
- Les biens non rares s’appellent des biens libres. Il ne faut renoncer à rien
d’autre pour avoir un bien libre.
Exemple :
A la plage, un enfant a la possibilité de renverser un ou deux seaux d’eau de
mer sur un château de sable. En choisissant deux seaux au lieu d’un, l’enfant
ne renonce à rien. Dans ce cas, l’eau de mer est un bien libre.
9
Réflexion :
Exemple :
Un coiffeur offre généralement un service : il coupe les cheveux. Par contre, si
le client achète encore un tube de gel chez ce coiffeur, il a acquis un bien
matériel.
Exemple :
Une voiture privée est un bien individuel tandis que l’utilisation du train est un
service collectif.
10
- Les biens de consommation et les biens de production
Un bien de consommation satisfait directement le besoin d’un consommateur.
Un bien de production est utilisé par une entreprise afin de produire d’autres
biens.
Exemple :
Les vêtements sont des biens de consommation. Les équipements industriels
et les machines utilisées pour produire ces vêtements sont des biens de
production.
Exemple :
Une pizza est un bien marchand. La personne qui mange la pizza doit aussi la
payer. Au Luxembourg l’autoroute est un bien non marchand. Elle est financée
par les impôts des contribuables.
Exemple :
Un vélo est un bien durable tandis qu’un kiwi est un bien non durable puisqu’il
disparaît lors de sa consommation.
Synthèse
Les personnes ont des besoins quasiment illimités tandis que les ressources
sont limitées. Il faut donc faire des choix. L’économie est l’étude de la manière dont
la société gère ses ressources rares. C’est la science des choix. Les biens et
11
services servent à satisfaire les besoins. Il existe différentes catégories de
biens/services et de besoins.
Questions de synthèse
1. La notion d’économie
2. La notion de besoin
Donnez un exemple d’un besoin qui peut être classé dans les deux catégories
économiques :
Bien Matériel
Bien collectif
Bien de production
Bien marchand
Bien durable
12
Chapitre 2 : Les acteurs économiques et le circuit économique
Mots-clefs :
- Acteurs économiques
- Flux monétaire / flux réel
- Circuit économique
Les acteurs d’une économie sont nombreux. De plus, ils sont interdépendants,
c’est-à-dire, chaque acteur est en relation avec beaucoup d’autres. Il est possible de
regrouper les acteurs économiques selon leur fonction principale. Les principaux
acteurs sont les ménages, les entreprises, l’Etat, les banques, la Banque centrale,
les assurances et le reste du monde.
Les acteurs d’un ménage peuvent avoir des fonctions diverses. Ils travaillent,
élèvent leurs enfants, vont encore à l’école ou sont déjà retraités. Cependant, tous
les ménages ont une fonction commune : ils consomment. La fonction économique
principale d’un ménage est donc la consommation.
13
1.2 Les entreprises
Comme les entreprises veulent réaliser un profit, elles ne produisent que des
biens marchands et les vendent à un prix supérieur au coût de production. La
fonction économique principale d’une entreprise est donc la production de biens et
de services marchands.
1.3 L’Etat
Les rôles de l’Etat sont bien sûr nombreux. D’un point de vue économique, les
deux fonctions les plus importantes d’un Etat sont :
14
1.4 Le reste du monde
Les banques sont des institutions qui permettent aux autres acteurs
économiques d’épargner ou d’emprunter de l’argent. Les banques sont donc les
intermédiaires entre les acteurs avec une capacité de financement, les épargnants,
et les acteurs avec un besoin de financement, les emprunteurs. La fonction principale
des banques est donc le financement de l’économie.
Les banques réalisent un profit en jouant sur la différence entre les taux
d’intérêt qu’elles offrent aux épargnants et qu’elles demandent aux emprunteurs.
Elles offrent encore beaucoup d’autres services comme par exemple la location d’un
coffre-fort, la gestion de titres, l’achat et la vente de métaux précieux, etc.
15
La Banque centrale du Luxembourg (BCL) participe au fonctionnement de
l’Eurosystème et notamment aux décisions de politique monétaire prises par le
Conseil des gouverneurs de la BCE.
Les assurances sont des institutions qui permettent aux autres acteurs
économiques de limiter leurs risques en garantissant un paiement lors de la
réalisation de ces risques. Les services des assurances sont évidemment des biens
marchands. La fonction principale des assurances est donc d’offrir de la stabilité et
de la confiance aux autres acteurs économiques.
Exemple : Un particulier achète un bien dans une entreprise. Deux flux ont
lieu. Le particulier paie le bien. Il s’agit d’un flux monétaire du particulier vers
l’entreprise. En contrepartie, le particulier reçoit le bien. Il s’agit d’un flux réel de
l’entreprise au particulier.
Schéma :
Particulier Entreprise
16
Contre-exemple : Une banque prête de l’argent à un particulier. Au début de la
relation entre la banque et le particulier, un flux monétaire part de la banque pour
arriver au particulier. Ce dernier a alors reçu la somme d’argent en question. Plus
tard, le particulier doit rembourser l’argent à la banque. Un ou plusieurs flux
monétaires partent alors du particulier pour arriver à la banque.
Schéma :
Remboursement
(flux monétaire)
Particulier Banque
3. Le circuit économique
Définition
17
Schéma :
Le circuit complet
18
Synthèse
Les acteurs économiques (ménages, entreprises, Etat…) sont liés entre eux
via des flux monétaires et des flux réels. Le circuit économique est un schéma qui
représente l’ensemble des flux dans une économie.
Questions de synthèse
19
Chapitre 3 : L’offre, la demande et le marché
Mots-clefs :
- Demande
- Offre
- Sensibilité, élasticité
- Équilibre
1. La demande
Définition
20
Graphique d’une fonction de demande pour un bien ou un service :
10
9
8
7
6
prix
5 demande
4
3
2
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
quantité
Dans le cas contraire, si la demande d’un bien est très sensible à une
variation de prix, on parle d’une demande élastique. C’est généralement le cas pour
les biens facilement substituables par d’autres.
21
2. L’offre
Définition
10
9
8
7
6
prix
5 offre
4
3
2
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
quantité
22
L’offre est, tout comme la demande, plus ou moins sensible à une variation du
prix. Les économistes parlent d’une offre inélastique quand le bien en question est
quantitativement limité et ne se laisse pas facilement et rapidement produire. Par
exemple, l’offre de tickets pour un match de foot est inélastique. Même si le prix du
ticket doublait, le nombre de places disponibles dans le stade ne pourrait pas
doubler. Si l’offre réagit rapidement et fortement à une variation de prix alors on dit
que cette offre est très élastique.
Le prix pour lequel les demandeurs veulent consommer autant que les
offreurs veulent vendre est appelé le prix d’équilibre. A chaque moment donné, ce
prix d’équilibre reflète la situation du marché. Il n’est évidemment pas stable mais
s’adapte aux conditions du marché. Il varie au fur et à mesure que l’offre et/ou la
demande changent. A l’aide du prix d’équilibre, l’offre et la demande déterminent
donc également la quantité échangée sur un marché.
23
Graphique d’une fonction de demande et d’une fonction d’offre pour un bien
ou un service (avec un prix d’équilibre de 5€ et 5 biens ou services échangés) :
10
9
8
7
6
demande
prix
5
offre
4
3
2
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
quantité
24
Le marché des biens et services
Le marché des biens et services est le plus connu et celui que nous avons
analysé jusqu’à présent. Les entreprises produisent et les ménages consomment les
quantités échangées à des prix établis par le marché.
Le marché du travail
Sur le marché du travail, l’offre provient de l’ensemble des particuliers qui ont
la volonté de travailler, qui offrent leur force de travail. La demande de travail est
déterminée par les entreprises qui demandent une certaine quantité de travail. Le
prix du travail est appelé salaire. Sur un marché parfaitement libre, sans intervention
de l’Etat et sans syndicats des travailleurs ni organisations patronales, il résulte de la
rencontre entre offre de travail (les ménages) et demande de travail (les entreprises).
Réflexion :
Si les salaires augmentent, les ménages veulent travailler plus. Les employés
et ouvriers veulent prester des heures supplémentaires. L’offre est donc une fonction
croissante du salaire. Néanmoins, à partir d’un certain salaire, il est possible que
l’offre se comporte de façon inverse. L’offre de travail serait alors une fonction
décroissante du salaire. En effet, une nouvelle hausse du salaire inciterait de
nombreux travailleurs à profiter de leur temps libre sans devoir prester des heures
supplémentaires.
Le marché financier
- Le marché boursier avec les actions et obligations cotées. Le prix d’un titre de
bourse est appelé cours boursier.
- Le marché des capitaux. Les épargnants sont les offreurs de capital tandis
que les acteurs avec un besoin de financement sont les demandeurs de
25
capital. Le prix auquel ces capitaux sont prêtés respectivement empruntés
s’appelle le taux d’intérêt.
Il existe une offre et une demande pour l’euro et pour les autres monnaies
importantes, appelées devises, comme le dollar américain ou la livre anglaise. Le
prix d’une monnaie est appelé taux de change, par exemple 1 euro pour 1,40 dollar,
ce qui équivaut à 0,714286 euro pour 1 dollar.
Synthèse
La demande est une fonction décroissante du prix et l’offre est une fonction
croissante du prix. L’équilibre entre l’offre et la demande permet de déterminer le prix
et la quantité échangée sur un marché.
Questions de synthèse
Après une longue promenade, Julie a très faim. Elle paierait même :
- 10 € pour la 1re crêpe,
- et encore 8 € pour la 2e crêpe,
- et puis 6 € pour la 3e crêpe,
- et puis 4 € pour la 4e crêpe,
- et puis 2 € pour la 5e crêpe.
26
a. Une crêpe coûte 5 €. Combien de crêpes achètera-t-elle ?
b. Pendant les grandes vacances, la crêperie baisse ses prix de 20%. Quelle
sera alors la quantité demandée par Julie ?
Max est un bon cuisinier. Il fait les meilleurs crêpes. Cependant, la cuisine le
fatigue très vite. Ainsi, il demande un peu plus d’argent pour chaque crêpe
supplémentaire :
- la 1re crêpe serait offerte au prix de 2 €,
- la 2e crêpe au prix de 4 €,
- la 3e crêpe au prix de 6 €,
- la 4e crêpe au prix de 8 €,
- la 5e crêpe au prix de 10 €,
Dans une ville du Luxembourg, le marché des kebabs est caractérisé par
l’offre et la demande suivantes :
27
a. Quels sont les prix et les quantités d’équilibre ?
Avant le lancement d’une nouvelle gamme de glaces, une laiterie a mené une
étude de marché auprès de ses consommateurs. Cette analyse a permis à
l’entreprise d’estimer la demande journalière de la manière suivante :
QD = 2000 – 25p, avec QD = quantité demandée et p = prix.
L’offre se laisse résumer par la fonction suivante :
QO = 1715 + 70p, avec QO = quantité offerte et p = prix.
28
Chapitre 4 : Le fonctionnement du marché
Mots-clefs :
Augmentation de la demande
Si, à un prix donné, les demandeurs veulent consommer une plus grande
quantité d’un certain bien, alors la demande augmente. Sur le graphique, la fonction
de demande se déplace vers la droite. Le prix et la quantité échangée augmentent.
29
Graphique d’une augmentation de la demande 1 :
Exemple :
Diminution de la demande
Si, à un prix donné, les demandeurs veulent consommer une quantité plus
faible d’un certain bien, alors la demande diminue. Sur le graphique, la fonction de
demande se déplace vers la gauche. Le prix et la quantité échangée diminuent.
1
Joëlle Wagner, 1/2008
30
Graphique d’une diminution de la demande 2 :
Exemple :
Augmentation de l’offre
Si, à un prix donné, les offreurs veulent vendre une plus grande quantité d’un
certain bien, l’offre augmente. Sur le graphique, la fonction d’offre se déplace vers la
droite. Le prix diminue et la quantité échangée augmente.
2
Joëlle Wagner, 1/2008
3
Greenspan A., 2007, Mein Leben für die Wirtschaft, p. 222, Campus, ISBN 978-3-593-38409-2
31
Graphique d’une augmentation de l’offre 4 :
Exemple :
Diminution de l’offre
Si, à un prix donné, les offreurs veulent vendre une quantité plus faible d’un
certain bien, l’offre diminue. Sur le graphique, elle se déplace vers la gauche. Le prix
augmente et la quantité échangée diminue.
4
Joëlle Wagner, 1/2008
32
Graphique d’une diminution de l’offre 5 :
Exemple :
La concurrence parfaite
5
Joëlle Wagner, 1/2008
33
- Homogénéité du bien. Le bien produit ne doit pas diverger d’une entreprise à
l’autre. Par exemple, un litre de gazole est un bien homogène, tandis qu’un
téléphone portable, avec ses nombreuses fonctions différentes d’un modèle à
l’autre, ne l’est pas (on dit que c’est un bien hétérogène).
La concurrence imparfaite
6
www.statistiques.public.lu/stat/tableviewer/document.aspx?FileId=842 , 1/2008
34
hétérogènes, le nombre de concurrents n’est pas assez élevé, des barrières
empêchent l’arrivée de nouveaux concurrents, etc.
Les trois cas de concurrence imparfaite les plus connus sont le monopole,
l’oligopole et la concurrence monopolistique :
Synthèse
35
La concurrence parfaite exige cinq conditions :
- Homogénéité du bien
- Atomicité du marché
- Mobilité du travail et du capital
- Libre accès au marché
- Transparence du marché
Questions de synthèse
3. La concurrence parfaite
4. La concurrence imparfaite
36
Un seul vendeur Quelques vendeurs Deux vendeurs Grand nombre de
vendeurs,
hétérogénéité des
biens
Monopole
5. Exercices
37
Chapitre 5 : L’entreprise et son environnement
Mots-clefs :
- Concurrence
- Technologie
- Conjoncture
- Stabilité des prix
- Démographie
- Syndicats
- Écologie
1. L’environnement microéconomique
Les clients
La notion de client est essentielle dans une économie de marché. Les clients
rencontrent les entreprises sur le marché des biens et services. Face à de nombreux
offreurs, les clients exercent une certaine pression, puisqu’ils se tournent en règle
38
générale vers l’offreur le plus compétitif. Par exemple, de nombreuses entreprises
présentes sur le marché de la télécommunication ont baissé leur prix afin de garder
leur clientèle.
Néanmoins, afin d’éviter des guerres de prix, les entreprises ont recours à des
techniques de marketing ingénieuses qui leur permettent d’attirer davantage de
clients et de fidéliser ceux-ci afin de diminuer le jeu de la concurrence. 7
Le personnel
Les fournisseurs
La concurrence
7
Ces techniques seront étudiées en classe de deuxième.
39
élevés dans notre pays. Face à cette concurrence étrangère, les brasseries
luxembourgeoises s’orientent de plus en plus vers de nouveaux marchés. Bofferding
exporte même jusqu’en Chine et entre en concurrence avec les brasseurs locaux
chinois 8 . Suite à la mondialisation la concurrence devient donc mondiale sur certains
marchés.
Réflexion :
- L’information parfaite est coûteuse. Sur les marchés réels, les prix, les
différentes caractéristiques des produits et les lieux de vente ne sont connus
que de façon très imparfaite. Le client ne peut s’informer davantage que s’il
est prêt à consacrer plus de temps et d’argent. Très souvent, les décisions
d’achat sont alors prises en situation d’information imparfaite. La concurrence
entre entreprises n’est alors pas optimale.
8
www.bofferding.lu/index2.php , 9/2007
40
1.6 L’Etat
L’Etat exige que l’entreprise paie ses impôts et qu’elle respecte la législation
en vigueur comme par exemple le droit du travail, les prescriptions en matière de
protection de l’environnement, etc. En contrepartie, l’Etat assure des services publics
(enseignement, sécurité) et s’occupe de la construction et de l’entretien des
infrastructures publiques (réseaux de transports et de télécommunications), éléments
indispensables au bon fonctionnement d’une économie. L’Etat fournit également le
cadre juridique et réglementaire qui permet aux entreprises de naître, de se
développer et aussi de disparaître.
2 L’environnement macroéconomique
2.1 La technologie
41
- Au niveau de l’amélioration des méthodes de production. Grâce aux
nouvelles technologies, le coût de fabrication des biens ou services ne
cesse de baisser. Ce gain d’efficience améliore la compétitivité des
entreprises et se traduit souvent par une baisse des prix, ce qui augmente le
pouvoir d’achat des consommateurs. De plus, l’amélioration des méthodes
de production va souvent de pair avec une baisse de la pollution.
Réflexions :
- La destruction créatrice
- Les brevets
Un brevet est un titre de propriété qui confère à son titulaire un droit exclusif
d’exploiter l’innovation brevetée. Ainsi, par exemple, une entreprise pharmaceutique
peut breveter une molécule qu’elle a créée. Le brevet garantit à l’entreprise qu’elle
42
sera la seule à produire le médicament en question. L’avantage de ces brevets est
qu’ils incitent les entreprises à investir dans le domaine de la recherche et du
développement. Sans l’existence des brevets, les entreprises copieraient les unes
des autres et aucune recherche dans le domaine technologique ne serait rentable.
Le désavantage des brevets est qu’ils créent des situations de monopole pendant la
durée d’application du brevet. Les conséquences sont des prix trop élevés dû à un
manque de concurrence.
2.2 La conjoncture
L’entreprise n’a pas d’influence sur la conjoncture. Par contre, elle en dépend
en grande partie. Nous pouvons distinguer deux situations :
43
Le fléau principal qui doit être combattu est l’inflation. Une hausse des prix
trop prononcée diminue le pouvoir d’achat des clients et augmente le prix des
fournisseurs. Elle pose donc une menace à la survie de l’entreprise. De plus,
l’inflation crée des tensions sociales entre nombreux acteurs économiques, par
exemple entre le personnel, qui demande une augmentation des salaires, et les
patrons, qui doivent déjà subir l’augmentation de prix des fournisseurs.
2.4 La démographie
9
Le Luxembourg en chiffres 2007, 9/2007, Statec Luxembourg, ISSN 1019-6471, www.statec.lu
44
2.5 Le domaine social
2.6 L’écologie
45
Synthèse
Questions de synthèse
1. L’environnement microéconomique
2. L’environnement macroéconomique
46
b. « Malheureusement, il faut souvent des catastrophes dramatiques pour
inciter les agents économiques à limiter leur consommation
d’électricité. »
c. « En Allemagne, en novembre 1922, un kilo de pain coûtait plusieurs
millions de marks. Cette période était marquée par une hyper-
inflation. »
d. « La croissance de l’économie chinoise stimule aussi la sidérurgie
luxembourgeoise. »
e. « La diminution de la taille des ménages a des effets sur le
conditionnement de certains produits alimentaires. »
f. « Les pensions complémentaires sont de plus en plus demandées par
nos clients. »
6. La conjoncture
47
Augmentation de la demande : Réaction des entreprises :
____________________________
____________________________
48
Chapitre 6 : Les rôles et la diversité des entreprises
Mots-clefs :
- Production
- Création de richesse
- Objectifs sociaux et économiques
- Secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)
- Statut juridique
49
La production de biens et services, la création de richesse et sa répartition
Réflexion :
Une entreprise qui crée de la richesse, qui produit une valeur ajoutée, ne
réalise pas nécessairement un profit. Les autres coûts de production, par exemple
les salaires, les loyers et autres frais doivent encore être déduits de la valeur ajoutée
afin de déterminer le profit de l’entreprise. Par exemple, un boulanger peut créer de
la richesse tout en étant incapable de payer le salaire de la vendeuse qu’il emploie.
Si une telle situation persiste, la faillite sera inévitable malgré une valeur ajoutée
positive.
50
Comme déjà indiqué dans la réflexion ci-dessus, l’entreprise doit répartir
encore une partie de sa valeur ajoutée. Les salariés, l’Etat, les actionnaires et les
banques veulent leur part du gâteau. Nous voyons déjà maintenant une imbrication
entre les objectifs sociaux et économiques. Par exemple, l’Etat ne peut percevoir des
impôts qu’en cas de profit des entreprises. Sans profit, pas de redistribution.
Nous avons vu au deuxième chapitre que les salariés offrent leur travail à
l’entreprise et, en contrepartie, perçoivent un salaire. Néanmoins, le circuit
économique est trop simplificateur. Même si l’argent reste le facteur primordial qui
pousse les ménages à offrir leur travail, il ne faut pas négliger les autres
déterminants qui nous motivent à travailler. Le fait d’être respecté au lieu de travail
joue aussi un rôle majeur et s’exprime à travers les principes suivants :
51
- La formation continue permet aux salariés de garder des niveaux de
compétence élevés. Le salarié profite ainsi de ces formations pour progresser
dans sa carrière. L’entreprise qui investit dans la formation continue reste à la
pointe technologique et ne doit pas craindre la concurrence.
Réflexion :
L’engagement social
La plupart des entreprises essaient d’être des acteurs positifs dans notre
société. Le respect de la société peut s’exprimer à travers les éléments suivants :
52
des enfants et le refus de collaborer avec des Etats ou fournisseurs peu
scrupuleux pour ce qui est du respect des droits de l’homme en général.
- Un engagement culturel et sportif. Les entreprises peuvent soutenir des
artistes, athlètes ou organisations par des actions de parrainage (mécénat et
sponsoring).
53
biens finis vendus au consommateur. Ce secteur comprend donc
principalement l’industrie et la construction.
Réflexion :
Au Luxembourg, le secteur tertiaire est encore plus étendu que dans les
autres pays développés. En effet, plus de 80% des richesses sont créées dans ce
secteur, ne laissant qu’une part beaucoup moins importante au secteur secondaire et
une part marginale au secteur primaire. 10 D’ailleurs, le Luxembourg se développe de
plus en plus comme plate-forme bancaire et commerciale et est souvent décrit
comme société post-industrielle. Néanmoins, la grande majorité des autres pays
riches présente aussi un secteur tertiaire très développé.
10
Theves T., Wagner P., Luxembourg competing with other locations, Presentation ISU, Strasbourg, 8/2006
54
La classification des entreprises selon leur statut juridique
55
Le tableau comparatif suivant nous informe sur les particularités des différents
statuts juridiques des sociétés 11 :
11
www.businessplan.lu/Guide/entreprise/structure_juridique/diagramme/image_fr.html , 10/2007
56
Autres classifications
Les entreprises peuvent encore être classifiées selon d’autres critères. Nous
n’en traiterons que deux :
Synthèse
Les entreprises peuvent être classées selon leur secteur d’appartenance, leur
statut juridique, leur taille, l’origine de leur capital et leur degré d’ouverture. Nous
distinguons entre trois secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire).
57
Questions de synthèse
1. Le respect de la société
Entreprise Exemple
luxembourgeoise
Engagement écologique
Engagement moral
Engagement culturel
Engagement sportif
58
3. Les entreprises individuelles et les sociétés
Classez une entreprise de votre choix selon les critères de capitaux apportés
et d’aspect géographique.
59
Chapitre 7 : La mesure de la production
Mots-clefs :
- Valeur ajoutée
- Produit intérieur brut (PIB)
- PIB réel / PIB nominal
- Indice de développement humain (IDH)
- Croissance économique
- Développement durable
La notion de production
60
produire. A long terme, la consommation des Luxembourgeois ne peut
augmenter que si le niveau de production s’élève également.
Réflexion :
Si l’Etat taxe davantage les plus productifs pour donner aux moins productifs,
la société ne devient pas excessivement inégalitaire. Néanmoins, les agents
productifs sont alors moins incités à produire puisqu’ils ne peuvent pas garder le fruit
de leur travail. Par contre, si l’Etat ne taxe pas les plus productifs, les moins
productifs n’en profitent pas et la société devient de plus en plus inégalitaire.
61
La valeur ajoutée
Le PIB
Définition : Le produit intérieur brut (PIB) mesure le total des richesses créées
au cours d’une période, généralement un an, dans un pays ou un sur un territoire
défini. Le PIB représente un bon instrument de mesure du niveau de vie des
habitants d’un pays ou d’un territoire défini.
Pour calculer le PIB, il faut donc additionner l’ensemble des valeurs ajoutées
de toutes les entreprises qui se situent dans un pays ou sur un territoire défini.
La notion de PIB est souvent utilisée pour comparer les niveaux de vie dans
différents pays. En effet, l’espérance de vie des habitants de pays à PIB faible, tels
que le Bénin, le Cameroun ou le Nigeria, n’est pas comparable à celle des habitants
des pays développés. Les taux d’analphabétisme et de mortalité infantile sont plus
élevés. Dans ces pays, peu de personnes profitent de bons soins médicaux et de
bonnes infrastructures. L’accès à l’eau potable est souvent limité. La qualité de vie
dépend donc certainement du niveau du PIB.
62
Réflexion :
Année Prix d’une noix de Quantité de noix PIB nominal PIB réel (base
coco de coco 2007)
2007 3€ 15 3 * 15 = 45 € 3 * 15 = 45 €
2008 4€ 16 4 * 16 = 64 € 3 * 16 = 48 €
Nous voyons que le PIB réel n’augmente que très légèrement (de trois euros)
tandis que le PIB nominal augmente de 19 euros. Même si le concept de croissance
n’est expliqué que dans la deuxième partie de ce chapitre, nous pouvons affirmer
que le PIB nominal croît plus rapidement que le PIB réel. Comment expliquer cette
différence ? Le prix de la noix de coco a augmenté de 33.33% !
63
o Les pays en voie de développement ou en décollage connaissent une
industrie naissante. Le secteur secondaire se développe mais
l’agriculture reste encore dominante.
o Les pays industrialisés présentent un secteur secondaire très
développé. Le secteur primaire est alors en régression.
o Les pays les plus développés, comme le Luxembourg, sont définis par
une industrie en déclin mais par un secteur tertiaire en plein essor.
Synthèse
64
Questions de synthèse
65
Chapitre 8 : Les facteurs de production et la productivité
Mots-clefs :
- Facteurs de production
- Capital humain
- Capital fixe / capital circulant
- Investissement matériel / investissement immatériel
- Ressources naturelles renouvelables / non renouvelables
- Productivité du travail / productivité du capital
Le travail
66
La dimension quantitative du travail :
Population totale
67
formations professionnelles permettent aux salariés d’améliorer et de perfectionner
leur savoir-faire.
Réflexion :
Le capital
En tant que facteur de production, le terme capital désigne les biens de nature
technique qui, associés au travail, permettent la production à l’intérieur d’une
entreprise. Le capital peut être décomposé en capital fixe et en capital circulant :
Pour disposer d’un outil de production adéquat, l’entreprise doit investir, c’est-
à-dire acquérir de nouveaux biens de production pour maintenir en état ou pour
développer son appareil de production. Nous étudions deux formes d’investissement,
matériel et immatériel, et négligeons pour l’instant les investissements financiers.
68
- L’investissement matériel. Cet investissement se divise en investissement de
renouvellement, afin de remplacer le matériel usé et déclassé, et
l’investissement de capacité, afin d’augmenter les capacités de production.
- L’investissement immatériel. Cet investissement impalpable comprend les
dépenses liées à l’innovation technique (brevets, logiciels, etc.), celles liées à
l’image publique (publicité, sponsoring, etc.) ainsi que celles liées à la
formation du personnel.
69
Les facteurs de production sont substituables si l’entreprise peut remplacer un
facteur de production par un autre. Dans le secteur industriel, comme celui de
l’automobile ou de la sidérurgie, le travail humain est de plus en plus remplacé par
l’automatisation et la robotisation. On parle de la substitution du facteur travail par le
facteur capital.
2. La productivité
La notion de productivité
70
Réflexion :
12
www.senat.fr/rap/r06-189/r06-1899.html , 1/2008
71
Les conséquences de l’augmentation de la productivité
- Les gains de productivité permettent une hausse des profits. Une partie de ces
profits ne sera pas distribuée aux propriétaires mais réinvestie dans l’entreprise
qui pratique alors ce qu’on appelle l’autofinancement.
- L’augmentation de la compétitivité permet une baisse des prix. Cette baisse des
prix a le même effet que l’augmentation des salaires, à savoir une élévation du
niveau de vie. En outre, les entreprises améliorent ainsi leur compétitivité.
72
Synthèse
Questions de synthèse
73
2. La population active
3. Le capital
74
5. La mesure de la productivité
75
Chapitre 9 : La répartition de la valeur ajoutée et la redistribution
- Étudier comment la valeur ajoutée est répartie entre les différents agents
économiques
- Prendre conscience des principaux facteurs d’inégalités
- Apprendre les notions de redistribution verticale et horizontale
- Différencier entre impôt direct et indirect
- Réaliser que les effets sociaux de la redistribution sont multiples et comprendre
que les effets économiques restent controversés
Mots-clefs :
- Inégalités
- Redistribution verticale / redistribution horizontale
- Impôts directs / impôts indirects
- Revenu Minimal Garanti (RMG)
- Égalité des chances
76
- Les salariés ont droit au salaire en contrepartie de leur travail fourni. Le salaire
brut se compose du salaire net, des impôts et des charges sociales salariales.
Ces charges sociales comprennent les cotisations pour la caisse de maladie, la
caisse de pension et l’assurance dépendance.
- L’entreprise garde une partie des profits réalisés pour permettre son
autofinancement et distribue l’autre partie à ses propriétaires ou associés. Dans
une société anonyme, les associés sont appelés actionnaires et les profits
distribués sont les dividendes. Il s’agit d’une rémunération du capital financier
apporté par les actionnaires. Les revenus du capital sont également imposables.
- Les banques ont droit aux intérêts dus sur les sommes qu’elles ont prêté aux
entreprises et qui n’ont pas encore été remboursées. Les banques doivent
évidemment aussi payer des impôts sur leur profit.
- L’Etat réclame une partie de la valeur ajoutée sous forme d’impôt sur le profit de
l’entreprise. De plus, les entreprises doivent payer certaines taxes et elles se
partagent le coût des charges sociales avec les salariés. (Les charges sociales
patronales sont payées par l’entreprise et les charges sociales salariales par les
salariés). Les recettes de l’imposition des banques et des ménages, qui sont liées
à la valeur ajoutée créée par les entreprises, reviennent évidemment aussi à
l’Etat.
77
Les inégalités sociales
- Le sexe. Les femmes gagnent en moyenne moins que les hommes. Le principe
« à travail égal, salaire égal » n’est pas toujours appliqué.
- L’âge. Malgré des niveaux de productivité souvent identiques, les salariés plus
jeunes gagnent en moyenne moins que leurs homologues plus âgés. Cette
différence de salaire peut être justifiée par les différences entre niveaux
d’expérience professionnelle et de savoir-faire.
78
à l’école que les élèves provenant d’un milieu social plus aisé. Le taux de réussite
scolaire et le niveau de formation sont donc fonction entre autres de l’origine
sociale des élèves. Or le niveau du diplôme détermine très souvent le type
d’emploi et donc le niveau de salaire.
2. La redistribution
Comme les ménages riches gagnent et consomment plus que les ménages
pauvres, leur capacité contributive, c.-à-d. leur capacité é contribuer aux recettes
de l’Etat, est aussi plus importante. L’impôt progressif, à taux d’impôt croissant
par tranche de revenu, accentue encore davantage le système de redistribution
verticale.
Réflexion :
79
consommation, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cet impôt est à taux fixe, en règle
générale 15%.
Comme l’impôt sur la consommation est à taux fixe, les ménages moins
favorisés sont taxés au même taux que les ménages plus favorisés. Néanmoins, la
différenciation des biens et services selon leur nécessité permet de diminuer la TVA
sur les biens et services de première nécessité. Ainsi, le taux de TVA sur les
aliments est moins élevé (3%) que sur les vêtements (15%).
80
politiquement acceptable pour la société. L’Etat évite ainsi une « société à deux
vitesses » et des conflits politiques et sociaux éventuels.
- La garantie d’un revenu. Le Revenu Minimum Garanti (RMG) permet aux moins
favorisés d’éviter l’exclusion de la société. En effet, des problèmes tels que la
maladie ou l’éclatement de la cellule familiale peuvent suffire à pousser des
individus dans la pauvreté. Le RMG devrait alors fonctionner comme filet de
sécurité afin de pouvoir éviter les situations de précarité.
Synthèse
81
Questions de synthèse
« La redistribution
horizontale veut promouvoir
la solidarité à l’intérieur d’une
même catégorie sociale. »
82
Bibliographie
Livres
- Beitone A., Dollo C., Guidoni J.-P., Legardez A., 1995, Dictionnaire des
sciences économiques, Cursus, ISBN 2-200-21633-5
- Bouvier A., Gabillet M., Lafleur D., 2002, Economie Première STT, page 38,
Nathan Technique, ISBN 2-09-179227-6
- Brémond J., Couet J.-F., Salort M.-M., 1998, Dictionnaire de l’essentiel en
économie, Éditions Liris, 2-909420-30-2
- Cahuc P., Zylberberg A., 2001, Le marché du travail, De Boeck Université,
ISBN 2-8041-3710-4
- Greenspan A., 2007, Mein Leben für die Wirtschaft, Campus, ISBN 9-783-
593-38409-2
- Hastert A., Hauer F., Hauffels C., Havé J.-C., Kails P., de Toffoli C., Trausch
G., 2001, Economie, l’essentiel, MENFP, ISBN 2-495-054072
- Krugman P., Obstfeld M., 2003, International Economics : Theory and Policy,
Addison Wesley, ISBN 0-321-11639-9
- Latapie M., Planté J., Schneider P., 2005, Économie Première STG,
Delagrave, ISBN 2-206-08768-5
- Lémot E., Pavaux N., 2003, Économie Droit, Hachette Technique, ISBN 2-01-
16-8770-5
- Mankiw G., 1998, Principes de l’Économie, Economica, ISBN 2-7178-3535-0
- Mayeur A., Saraf J., Vanhove P., Voirin G., 2005, Économie 1re STG, Nathan
Technique, ISBN 2-09-179588-7
- Musolino M., 2007, L’Économie pour les Nuls, Éditions First, ISBN 978-2-
7540-0321-6
- Stiglitz J., 2003, Principes d’économie moderne, De Boeck, ISBN 2-8041-
1791-X
- Varian H., 2001, Introduction à la microéconomie, De Boeck Université, ISBN
2-7445-0101-8
83
Sites Internet
- www.bofferding.lu
- www.businessplan.lu
- www.fidomes.com
- www.impotsdirects.public.lu
- www.lexpress.fr
- www.oecd.org
- www.senat.fr
- www.spiegel.de
- www.statec.lu
- www.statistiques.public.lu
- www.undp.org
- www.votreargent.fr
- www.wikipedia.fr
84
Méthodologie
Pendant les prochaines années scolaires, vous serez amenés à lire un grand nombre
de textes économiques. Il est essentiel d’en tirer les bonnes informations. De même,
vous devez aussi souvent répondre à des questions liées à ces textes. Pour exploiter
correctement un texte (un article de presse, une loi, un manuel scolaire, etc.), il est
important de respecter trois étapes :
- Lire le titre.
- Chercher la date de parution et l’auteur.
Cette étape semble banale, mais elle est essentielle. La date permet de vous situer
chronologiquement tandis que le nom et la fonction de l’auteur suffisent parfois pour
anticiper le message du texte. Pour ce qui est des articles de presse, il se peut que
l’auteur ne soit pas mentionné, mais que le journal est connu pour exprimer certaines
vues politiques.
13
Saraf J., Mayeur A., Vanhove P., Voirin G., 2005, Économie 1re STG, page 179, Nathan Technique, ISBN 2-
09-179588-7.
85
3e étape : analyser le texte
Après avoir examiné les questions liées au texte, vous relisez ce-dernier tout en
soulignant les passages importants pour vos réponses. Il peut être utile de travailler
avec des couleurs, par exemple pour regrouper les avantages/désavantages,
causes/conséquences, etc. mentionnés par l’auteur.
Une fois ces trois étapes terminées, vous pouvez répondre aux questions.
1
- 1% = = 0,01 ;
100
2
- 2% = = 0,02 ; etc.
100
Pour calculer la valeur relative d’une partie dans un ensemble, il suffit d’effectuer
l’opération suivante :
Exemple : Une famille comporte cinq enfants, dont deux filles. Calculez le
pourcentage de filles dans cette famille.
2 40
Solution : = 0,4 = = 40%
5 100
14
Bouvier A., Gabillet M., Lafleur D., 2002, Économie Première STT, page 233, Nathan Technique, ISBN 2-09-
179227-6
86
Les pièges à éviter 15 :
- Ne vous laissez pas perturber par des termes synonymes. Les pourcentages
sont parfois aussi appelés taux (taux de chômage, taux de croissance, taux de
participation, etc.), parts (part de marché) ou coefficients (coefficient
budgétaire).
Les informations chiffrées jouent un rôle important en économie. Elles sont souvent
exposées sous forme de tableaux. Cette méthode de présentation permet à la fois
une bonne compréhension du phénomène analysé et des comparaisons faciles.
Deux étapes sont nécessaires pour extraire les informations essentielles d’un
tableau :
15
Brémond J., Couet J., Salort M., 2004, Sciences économiques et sociales 2e, page 179, Belin, ISBN 2-7011-
3758-6.
16
Vinard P., Latapie M., Planté J., Schneider P., 2005, Économie Première STG, page 187, Delagrave, ISBN 2-
206-08768-5
87
1re étape : examiner l’environnement du tableau
Application 17 :
17
Le Luxembourg en chiffres 2007, 9/2007, Statec Luxembourg, ISSN 1019-6471, www.statec.lu
88
La 1re étape permet de nous situer. Le titre nous renseigne sur le phénomène étudié.
Il s’agit d’une comparaison internationale dans la société de l’information. Le tableau
date de 2007. Il a été élaboré par le Statec.
La 2e étape permet d’entrer dans les détails. Les différents pays de l’Union
européenne constituent les lignes du tableau. La première ligne montre la moyenne
de l’U.E. des 25. Le tableau comporte 4 critères d’analyse, donc dans ce cas 4
colonnes. Travaillant avec l’intersection des lignes et des colonnes, nous pouvons
affirmer qu’en 2006, 70% des ménages luxembourgeois étaient connectés à Internet.
Une comparaison avec les autres pays nous positionne parmi les premiers (4e place)
pour ce qui est de ce critère.
Un graphique reprend des données chiffrées pour les présenter de manière visuelle.
A l’aide d’un graphique, l’utilisateur peut déduire des fortes tendances sans devoir
lire, ni retenir toutes les données chiffrées. Les graphiques peuvent tromper l’œil. Ils
doivent donc être interprétés avec prudence. Deux étapes s’imposent :
Le titre et la date permettent de bien situer les données analysées. La source indique
le journal, le livre, l’institut, etc. à l’origine du document. Comme tout autre document
utilisé, le graphique doit présenter une source.
Nous distinguons une multitude de graphiques. Parmi les plus utilisés figurent les
diagrammes en bâtons, les diagrammes circulaires encore appelés « camemberts »
(souvent en %) et les courbes.
89
Il faut que les unités soient rigoureusement précisées. Le titre et les axes renseignent
sur les unités.
Diagramme en bâtons
8
7
Nombre d'élèves
6
5
4
3
2
1
0
50-60 points 40-49 points 30-39 points 20-29 points
Points
Diagramme circulaire
20%
25%
50-60 points
40-49 points
30-39 points
20-29 points
20%
35%
90
Textes et applications
a. Commentez l’évolution des prix pour les biens durables et pour les biens non
durables.
b. Donnez deux exemples de biens durables qui ont connu des baisses de prix.
18
Alternatives économiques, numéro 239, 09/2005
91
2. La valeur de l’art 19
" Un jour viendra, écrivait Vincent Van Gogh à son frère Théo, où
l'on verra que cela vaut plus que le prix de la couleur. " Un siècle plus
tard, en 1990, son Portrait du docteur Gachet partait en vente
publique à 82,5 millions de dollars. […]
19
Alternatives économiques, numéro 220, 12/2003
92
3. Consommation : une distinction bien dissimulée 20
20
Alternatives économiques, numéro 164, 11/198
93
Chapitre 2 : Les acteurs économiques et le circuit économique
21
Le Luxembourg en chiffres 2007, STATEC
94
2. La stabilité des prix : Pourquoi est-elle importante pour vous ? 22
22
www.ecb.int
95
a. Expliquez les deux avantages économiques principaux de la stabilité des prix.
b. Les aspects sociaux de la stabilité des prix :
Pourquoi est-ce que ce sont généralement « les groupes les plus vulnérables
de la société » qui souffrent le plus de l’inflation ?
96
Chapitre 3 : L’offre et la demande
Warum geht bei Beratung und Service so viel schief? Vielleicht, weil Verkäufer ihre Kunden nicht
richtig lieb haben, meint der Schweizer Vertriebstrainer Daniel Zanetti. Im Interview erklärt er,
warum Nähzeug, Handyaufladegeräte und zwei Kilo Orangen den Unterschied machen. [...]
Sie bringen Dienstleistern bei, ihre Kunden nicht einfach nur nett zu behandeln, sondern zu
Im Wesentlichen geht es darum, mit wenig Aufwand eine große, nachhaltige Wirkung zu erzielen. Dafür
muss ich mir überlegen: Wie kann ich die Erwartungshaltung meines Kunden übertreffen? Das ist nicht
schwer, denn Kunden erwarten aus Erfahrung erst mal nichts Außergewöhnliches.
Ich gebe Ihnen mal ein Beispiel: Wenn Dienstleister einem Kunden absagen müssen, dann sollten sie das
mit einer besonderen Aktion wieder wettmachen. Ich empfehle ein handgeschriebenes Kärtchen, dazu ein
schöner Kompass in einer Schachtel. Auf dem Kärtchen steht: "Liebe Frau Müller, vielen Dank, dass Sie bei
uns angefragt haben. Leider hat es dieses Mal nicht geklappt. Damit Sie immer den Weg zu uns
zurückfinden, schenken wir Ihnen diesen Kompass." Da merken Sie als Kunde: Es war diesem
Wir sind heute in den Unternehmen auch dazu da, Streicheleinheiten an die Kunden zu verteilen,
Zärtlichkeiten zu geben. Viele Menschen werden zu Hause nicht mehr in den Arm genommen. Die sehnen
sich nach einem tollen, warmen, emotionalen Erlebnis. Das kann ihnen auch eine Verkäuferin geben, die
sich so liebevoll um sie kümmert wie um den wichtigsten Kunden der Welt.
Solche Erlebnisse kosten Geld - Sie erwähnten vorhin den Kompass. Können sich kleinere
Ich könnte Ihnen Dutzende von Beispielen geben, die nichts kosten, die rein mit dem Verhalten zu tun
haben. Ich habe früher als Kellner gearbeitet, und wenn ich zwischendurch ein bisschen Zeit hatte, habe ich
geschaut, bei welchen Mänteln an der Garderobe der Aufhänger abgerissen war. Den habe ich dann schnell
angenäht. Sie glauben ja nicht, was die Leute an Trinkgeld geben, wenn sie das entdecken. Sechs Monate
später erinnern sie sich nicht mehr an das 420-Euro-Essen zu zweit, sondern nur noch an den Kellner, der
ihnen den Mantel genäht hat. Was sagt Ihnen das? Als Dienstleister sind Sie in erster Linie
Wohlfühlmanager. [...]
Mit Daniel Zanetti sprach Britta Domke, Redakteurin des Harvard Businessmanagers.
23
www.spiegel.de , 28/12/2007
97
a. Monsieur Zanetti conseille aux vendeurs de se différencier de la concurrence
en offrant un service de qualité parfaite. Quelles sont les petites astuces
citées ?
b. Si vous étiez serveur dans un restaurant, quels seraient vos atouts pour
stimuler la demande ?
2. Le pétrole en Afrique 24
Le pétrole en Afrique
Les pays africains deviennent de plus en plus des pays producteurs de pétrole.
Le constat est surtout avéré pour plusieurs pays du Golfe de Guinée, grâce aux
avancées technologiques qui permettent l'exploitation de gisements dans
l’offshore profond. Bien qu'elle ne représente que 4,8 % des réserves mondiales
de pétrole et 6,2 % de la production, la région apporte les barils " marginaux "
qui contribuent d'autant plus à influencer les cours mondiaux que l'offre est
tendue.[…]
24
Alternatives économiques, numéro 249, 07/2006
98
3. Les prix : ni plus ni moins 25
a. Léon Walras a décrit le prix du blé comme un fait qui a « le caractère d’un fait
naturel. ». Expliquez.
b. Pourquoi l’acheteur rêve-t-il du prix du pétrole d’hier et le vendeur du prix du
pétrole de demain ?
25
Musolino M., 2007, L’économie pour les nuls, page 113, Editions First, ISBN 978-2-7540-0321-6
99
Chapitre 4 : Le fonctionnement du marché
Avec une cotation oscillant entre 0,05 et 0,11 dollars, la livre de sucre n'a guère
cessé de jouer au Yo-yo entre 1999 et 2005. Cas aberrant ? Pas du tout.
Ferrailles, cuivre, platine, jute, coton, caoutchouc, pétrole…, sont logés à la
même enseigne, celle de l'instabilité des cours. Conséquence pour les pays
producteurs : les revenus s'envolent les années de vaches grasses, mais ils
s'effondrent les années de vaches maigres. Ainsi, en Algérie, les logements
poussent partout quand le prix du baril de pétrole monte, ils s'arrêtent quand il
baisse. Aussi, les efforts ont-ils été nombreux pour tenter de stabiliser ces
énormes fluctuations. Sans succès au bout du compte.
Pourquoi une telle instabilité ? […] La plupart des produits de base sont peu
" élastiques " aux prix : lorsque les cours augmentent, suite à une demande
accrue ou du fait d'une offre insuffisante, il faut du temps pour que la
production s'ajuste à la hausse : le temps d'une nouvelle récolte ou de mettre
en oeuvre de nouveaux investissements. A l'inverse, lorsque les prix baissent,
les producteurs ont du mal à freiner leur production, parfois même ils
l'augmentent pour tenter de maintenir leurs recettes. Un puits de pétrole, par
exemple, a nécessité d'importants investissements qu'il faut amortir. Si les prix
baissent, le producteur n'aura pas intérêt à réduire sa production : mieux vaut
continuer de pomper, même s'il vend moins cher, car moins il produit, plus il
doit amortir ses investissements passés sur un petit tonnage, donc plus cela lui
coûte cher par tonne extraite. Quant à la demande, elle est également peu
élastique. Ainsi, le doublement du prix du pétrole depuis deux ans n'a entraîné
qu'un léger ralentissement de la demande.
26
Alternatives économiques, numéro 236, 05/2006
100
a. Expliquez le lien entre l’offre inélastique des matières premières et l’instabilité
des prix.
b. Pourquoi le producteur de pétrole ne réduit-il pas sa production lorsque les
prix diminuent ?
27
Alternatives économiques, numéro 191, 04/2001
101
a. Expliquez l’augmentation du prix de l’énergie en Californie.
b. Proposez des solutions pour diminuer le prix de l’énergie.
A l'aide de son énorme trésor de guerre, Microsoft continue son travail de sape pour éviter
une condamnation par la justice européenne. Après un compromis " historique " avec Sun
Microsystems, qui réglait le vieux litige entre les deux ennemis jurés, moyennant 1,9 milliard
de dollars, et un autre accord avec Time Warner pour 750 millions, c'est le CCIA, un groupe
d'industriels, et surtout Novell (536 millions) qui ont enterré la hache de guerre avec le
numéro un des logiciels. Avec ces compromis amiables, Microsoft espère éviter toute
jurisprudence néfaste et l'amende de 497 millions d'euros que lui a infligée la Commission
pour abus de position dominante. Dans cette affaire, bientôt jugée en appel, la Commission
reproche en effet à Microsoft d'avoir profité de la livraison de son système d'exploitation
Windows pour imposer son lecteur multimédia sur tous les ordinateurs PC qui en sont
équipés. Des cinq concurrents ayant participé à l'instruction du dossier, seul Real Networks
n'a pas fait la paix avec Microsoft et continue de soutenir la Commission.
28
Alternatives économiques, numéro 231, 12/2004
102
Chapitre 5 : L’entreprise et son environnement
a. Quelles sont les raisons qui ont poussé Skype à s’installer au Luxembourg ?
b. Citez d’autres entreprises multinationales qui se sont implantées dans notre
pays.
29
The American Chamber of Commerce in Luxembourg, www.amcham.lu , The Grand Duchy of Luxembourg,
2005, Presentation sponsored by PriceWaterhouseCoopers
103
Deuxième partie : La production
30
Le Luxembourg en chiffres 2007, www.statec.lu
104
b. De 2000 à 2006, quelle est la branche avec le taux de croissance le plus
important ?
a. Quelles sont les deux raisons pour lesquelles Mattel a retiré du marché près
de 20 millions de jouets ?
b. Pourquoi l’entreprise Mattel a-t-elle présenté ses excuses à la Chine ?
31
Le Quotidien, 22/09/2007
105
Chapitre 7 : La mesure de la production
a. D’après le tableau, quels sont les trois pays avec les taux de croissance les
plus spectaculaires ?
b. Est-ce qu’un taux de croissance élevé garantit un niveau de vie élevé ?
Justifiez votre réponse.
32
Alternatives économiques, numéro 248, 06/2006
106
Chapitre 8 : Les facteurs de production et la productivité
33
Luxemburger Wort, 3/04/2008
107
Chapitre 9 : La répartition de la valeur ajoutée et la redistribution
34
Le Quotidien, 21/09/2007
108
2. Les hommes sont plus égaux que les femmes
Les hommes sont plus égaux que les femmes. (par Camille Dorival)
Bien que plus diplômées que les hommes, les femmes sont plus en difficulté qu'eux sur
le marché du travail : métiers peu qualifiés, temps partiel, salaires moindres, etc.
[…] Les femmes gagnent toujours, en moyenne, 20 % de moins que les hommes, parmi
les salariés français à temps complet. Et si cet écart s'est réduit depuis les années 50 (à
temps plein, les femmes ne touchaient alors que deux tiers des salaires masculins), il a
cessé de diminuer depuis le milieu des années 90. Or, ces différences de salaire ne
s'expliquent pas seulement par des différences entre les métiers exercées et/ou les
postes occupés. Avec exactement le même emploi, la même expérience et le même
niveau de diplôme, dans des entreprises de taille équivalente, pour le même temps de
travail hebdomadaire, les hommes gagnent 5 % de plus que les femmes. […]
Depuis quelques décennies, les femmes ont de plus en plus accès à des métiers très
qualifiés : médecin, juriste, professeur d'université, etc. Mais la majorité de la population
active féminine se concentre dans un nombre limité de métiers, qui correspondent
souvent à des emplois de services peu qualifiés. Ainsi, elles sont majoritaires dans les
professions qui incarnent, dans l'imaginaire collectif, les " vertus féminines " (métiers
d'accueil et de contact) et qui reproduisent les tâches de service ou d'organisation
qu'elles assurent au sein de la famille : services aux particuliers, secrétaire, professions
intermédiaires de la santé et du social, employé, etc. Au contraire, elles sont peu
présentes dans les métiers associés à la virilité, requérant de la force ou de la technique,
ainsi que dans les postes les plus élevés hiérarchiquement : ouvrier qualifié, chauffeur,
ingénieur, cadre technique ou chef d'entreprise. […]
a. Expliquez le titre.
b. A votre avis, quelles seraient les meilleures mesures politiques afin de
favoriser l’égalité entre femmes et hommes ?
109