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OBJECTIF GENERAL :
A l’issue de ce module, vous serez capable de maîtriser la terminologie économique
fondamentale et d'identifier les mécanismes qui relient les divers aspects de l'activité
économique.
SOMMAIRE
LEÇON N° 04 : LE MARCHE……………………………………………………………………..P2
LEÇON N°05 :LA PRODUCTION…………………………………………………………….…P72
Ne sommes-nous pas tous, à un moment ou à un autre, des économistes ? Nous faisons tous de
l'économie sans le savoir ne serait-ce qu'en mettant un peu d'argent de côté…
PLAN DE LA LEÇON :
I- NOTIONS DE L'ECONOMIE :
1- Activité économique, sciences économiques, politique économique
2- Notion de besoin
3- Notion de bien économique
L’economiste s’intéresse à une part précise de l'activité de l'homme et à une catégorie de ses
besoins : Les besoins satisfaits par des biens économiques.
L'activité économique est donc le résultat des efforts par lesquels les hommes tentent
d'adapter la nature à la satisfaction de leurs besoins.
L'homme primitif qui pêche un poisson procède à un acte économique. Le poisson mangé cru
ou cuit contribuera à la satisfaction d'un besoin, le besoin de se nourrir.
A l'aube de l'humanité, cette fonction économique était simple. Cueillir un fruit, chasser un
animal, pêcher un poisson constituait une fonction simple.
La science économique désigne la discipline qui se fixe pour objet de rechercher d'abord les
lois de fonctionnement des variables économiques, puis le meilleur mode de fonctionnement
d'une ou plusieurs variables.
Exemple : En allant au marché, on constate que les prix de certains produits sont très élevés.
Quelques semaines après on observe le contraire. Les prix de ces mêmes produits ont baissé
pourquoi ?
Politique économique et économie politique n'ont pas le même sens. La politique économique
d'un pays ; l'Algérie par exemple tachera d'obtenir le meilleur taux de croissance autrement
dit, l'augmentation de la production brute, le meilleur niveau d'emplois, le meilleur niveau
des prix.
3. Notion de besoin :
Le besoin est tout ce qui est nécessaire ou jugé nécessaire à la vie de l'homme. Le besoin de
boire et le besoin de s'habiller sont une nécessité vitale pour l'homme. Le besoin d'écouter de
la musique ou de regarder des fleurs sont des besoins secondaires.
Pour satisfaire le besoin de s'alimenter, le besoin de s'habiller, il faut des aliments et des
habits. Ces produits nous sont fournis par l'industrie à partir de matières premières qui se
trouvent en quantité limitée. Notre planète en constitue un réservoir où l'espèce humaine
prélève de quoi se satisfaire mais la contenance de ce réservoir est très limitée alors que les
besoins et les désirs des hommes sont à peu près infinis.
Que doit faire l'économiste ? Quel est son rôle exact ? Son rôle consiste à alléger
le fardeau de la rareté des ressources économiques qui pèse sur l’humanité, s'il y avait tout
en abondance et sans aucune limite nous n'aurions besoin ni d'économistes, ni d'analyses
économiques.
Le bien économique nous amène à distinguer entre biens matériels et services non matériels.
Ces derniers sont utilisés aussi pour la satisfaction de différents besoins ; par exemple des
services fournis par les banques, les agences de voyage.
Nous avons choisi la démarche qui consiste à saisir ce monde sous une échelle réduite. Notre
imagination s’est arrêtée sur un échantillon qui nous a semblé être représentatif. C’est celui
d’un quartier qui renfermerait presque toutes les couches sociales, voire constitué d’une
population cosmopolite.
Pour compléter notre démarche, nous avons convenu que notre observation s’exercera
d’abord sur les phénomènes communs, sensibles à tout le monde, ensuite sur quelques cas de
comportements isolés et la faire réorienter en fin de parcours sur tout le monde.
Généralités :
Recensons donc ce qui peut être communs à tous les habitants de ce quartier cosmopolite,
c’est-à-dire les faits et gestes, absolument identiques, qui sont produits par eux, qu’ils
soient âgés ou non, riches ou pauvres, pieux ou mécréants, travailleurs ou chômeurs,
autochtones ou étrangers, noirs ou blancs, momentanément calmes ou agités, rarement ou
fréquemment tristes, heureux, insouciants, inquiets, malades…
Nous relevons que, pour se maintenir en vie, tous respirent de l’air pour qu’ils n’étouffent
pas, dorment pour réparer leur sommeil, mangent pour calmer leur faim, se reposent
momentanément pour lutter contre la fatigue, se vêtissent pour affronter le froid, s’abritent
dans leur logement et ailleurs pour se couvrir contre les phénomènes nuisibles à leurs
activités et à leur santé qui peuvent être d’origine naturelle ou/et humaine (vents, pluies,
rayons solaires brûlants, agressions, vols, regards inquisiteurs…).
Notre attention fut particulièrement attirée par le fait que les individus organisent le
déroulement de leur vie au sein de la cellule familiale, au niveau d’un cercle social, sur le
Nous nous sommes aussi rendu compte que toutes ces organisations reposent sur la cellule
familiale. C’est grâce à elle qu’en fait les autres organisations se forment. L’élève d’une
école vient d’elle, de même pour l’ouvrier d’une usine, le sportif d’un club, les pieux se
prosternant dans un lieu de culte, le chômeur « hétiste », le touriste, l’émigré…
Nous nous rappelâmes dès lors, grâce à cette tendance à vouloir vivre en groupe, que l’esprit
grégaire avait toujours prévalu dans la vie. On le retrouve chez l’homme comme chez
l’animal. Nous nous sommes efforcés d’expliquer cela par la nécessité de la solidarité qui se
manifeste systématiquement, surtout à l’annonce d’un danger, au sein d’un groupe
quelconque de vivants. En effet le bébé a besoin d’abord de sa mère, enfant ensuite de ses
parents biologiques, jeune ou adulte plus tard de la société ou de la nation à laquelle il ou
elle appartient, et … bien beaucoup plus tard, sous le poids d’un âge très avancé et souvent
frappé d’incapacité physique, il aura besoin de beaucoup de soin médical, d’assistance et de
présence de ses proches : Filles, fils, brus, gendres…
Complétons le décor par les autres éléments constitutifs de ce quartier : Ecoles primaires,
collèges d’enseignement moyen, lycées, centre de formation professionnelle, voire
université, mosquée, hôpital, cliniques, dispensaires, postes de police et de gendarmerie,
peut être casernes de pompier et de militaires, magasins de commerce (épiceries,
boulangeries, crémeries, boucheries, coiffeurs …), cabinets de profession libérale (médecins
privés, avocats, huissiers, experts comptables, architectes…), entreprises artisanales et
industrielles, quelques fermettes, salles de cinéma et de théâtre, cafés, hôtels,
administrations locales (daïra, commune, douane, recette de contributions diverses…).
2. Les ménages :
A ce stade de réflexion, la question est en fait de savoir pourquoi l’économiste a consacré le
vocable de ménage comme un matériau qu’il utilise pour les besoins de sa discipline.
Nous avons fait allusion à ce concept tout au long du déroulement de notre imagination
portant sur l’observation des éléments constitutifs du quartier cosmopolite. Le ménage
occupe partout une place dans ce quartier : De la cellule familiale atomique jusqu’au niveau
du groupe social d’appartenance ou encore par rapport au lien unissant un groupe d’étrangers
partageant la même conviction religieuse ou culturelle.
Dans notre quête de vérité, nous avons retenu celui que le statisticien utilise dans ses travaux
pour définir le ménage. C’est d’ailleurs ce que lui a emprunté l’économiste. Le premier,
l’emploi pour désigner le groupe d’individus vivant sous un même toit et le second, celui
engageant des dépenses pour vivre ensemble. Le point les unissant étant l’organisation de la
vie commune.
Ce n’est donc plus la notion de cellule familiale qui est privilégiée ici mais plutôt celle d’un
ensemble d’individus organisant d’une façon durable leur vie en un lieu commun. Le ménage
- Assure au moins l’une des trois fonctions suivantes : Il produit des biens, il les répartit ou il
les consomme ;
- Entretien avec les autres agents économiques des relations qu’ils organisent ensemble dans
les circuits économiques.
La population des ménages est une donnée fondamentale dans le calcul économique. Tout
membre d’un ménage est un consommateur et, s’il est en âge de travailler, un producteur ou
il aspire à l’être. A ce propos les incidences démographiques sur l’économie d’un pays
existent :
- Au niveau de la collectivité : Le mode de répartition des budgets de l’Etat entre les besoins
d’équipement (construction d’écoles, de routes, d’hôpitaux…) et de fonctionnement (salaires
des fonctionnaires, entretien des hôpitaux…).
3. Les entreprises :
Reprenons notre illustration et citons ci-après les organisations à considérer comme ayant la
qualité d’entreprise. Il suffit de retenir à cet effet le critère nous facilitant la sélection de
celles qui ont pour rôle dans la communauté humaine de faire travailler certains membres des
ménages en leur donnant en contrepartie un revenu (salaire, profit…), et à condition que ce
revenu ne soit pas servi par l’Etat. Grâce à cette orientation nous recensons les organisations
suivantes :
Nous pouvons définir l’entreprise de plusieurs manières. Empruntons celle que propose
l’économiste « François Perroux » : « L’entreprise est une organisation de la production dans
laquelle on combine les prix des divers facteurs de la production apportés par des agents
distincts du propriétaire de l’entreprise en vue de vendre un bien ou des services sur le
marché, pour obtenir par différence entre deux prix (prix de revient et prix de vente) le plus
grand gain monétaire possible ».
Les facteurs de production dont il est question sont en général au nombre de trois, à savoir :
Le travail, le capital et la matière. Le premier est fourni par l’être humain, le deuxième est
constitué d’une partie fixe (matériels, terrains, bâtiments…) et d’une autre qui porte sur les
disponibilités monétaires et financières (emprunts bancaires et autres), le troisième se
matérialise par les matières premières et fournitures à transformer et aussi de marchandises
destinées à la vente en l’état.
Ce qui nous ramène à compléter essentiellement cela par d’autres caractéristiques des
entreprises :
- But : L’entreprise justifie son existence par la perspective de réaliser des bénéfices qui
assureront sa pérennité et son développement ;
- Secteurs économiques : L’entreprise peut exercer son activité dans le secteur primaire
(agriculture, pêche), dans le secteur secondaire (industries) ou dans le secteur tertiaire
(services) ; pour le premier cas il pourrait s’agir d’exploitation spécialisée dans la production
des céréales, pour le deuxième dans celle des ordinateurs et pour le troisième dans le
tourisme ou le commerce de gros ou de détail. Il existe d’autres classifications telle celle
portant sur les branches économiques, par exemple : Energie, textile, bâtiments et travaux
publics, chimie, hydraulique…
- Nous pouvons relever que l’entreprise, quel que soit son secteur économique ou branche
d’activité, exerce une activité aléatoire car ses dirigeants ne maîtrisent pas les données sur
le niveau du chiffre d’affaires (montant des ventes) à atteindre et sur celui du prix de revient
résultant du processus de production. Les principales causes peuvent être les suivantes :
- Le prix de vente : Est déterminé par le marché, dépend de la demande, subit l’influence
de la concurrence et décidé parfois par les pouvoirs publics ;
- Les grandes entreprises ont tendance à se concentrer selon l’une des formes suivantes :
Nous avons opté pour le choix du quartier cosmopolite à titre d'illustration et venons
d'introduire l'idée qui consiste à mettre en évidence que les entreprises, qu'elles qu'en soient
leurs caractéristiques, peuvent être composées exclusivement d'associés nationaux ou
d'étrangers comme elles peuvent appartenir aux deux catégories. De même qu'il est normal
que des immigrés travaillent chez nos compatriotes ou chez les autochtones, voire même
chez tout le monde à la fois.
4. L'extérieur ou l'étranger :
Réfléchissons d'abord sur les aspects économiques de notre émigration à l'étranger. Il est
souvent relevé dans la mal vie des jeunes le besoin de rejoindre l'étranger pour s'y établir,
travailler et songer à envoyer des mandats à la famille sous l'emprise supposée de la précarité
de la vie chez nous. Cela est aussi le rêve qui a été caressé par nos voisins africains (maliens,
camerounais, togolais, tchadiens…) soit pour s'établir chez nous, soit se servir de notre
territoire pour y transiter afin de rejoindre l'Europe du Sud.
Les entreprises étrangères aussi font parvenir dans leur pays les bénéfices qu'elles réalisent à
l'extérieur.
Les échanges qu'entretiennent les nations ne s'opèrent pas seulement au niveau de la mobilité
des travailleurs, mais aussi dans le cadre des voyages qu'entreprennent les touristes dans les
deux sens : Nous recevons des touristes et nous voyageons à travers le monde. Durant les
séjours à l'étranger le touriste dépense et en fait profiter l'économie du pays où il se rend.
Cela se traduira par l'apport en devises pour ce pays.
Même si nous ne nous rendons pas à l'étranger, ses produits sont importés par nos entreprises
comme nos produits lui sont vendus grâce aux exportations de nos commerçants. Les
échanges ici sont réalisés au moyen de la circulation des marchandises.
Aux échanges de marchandises et la circulation des gens à travers le monde pour le plaisir de
voyager ou pour le besoin de travailler, il faut compléter cela par la circulation et l'emploi
des capitaux et monnaies. Par exemple dans le premier cas l'entreprise étrangère ou non qui
investit un capital peut être constitué partiellement ou totalement par des devises et dans le
second l'utilisation de la monnaie en devises par le touriste étranger.
Tirons donc de ce parcours une conclusion. Nous pouvons dire que l'étranger, ou l'extérieur,
comprend les agents économiques entreprenant leurs activités économiques dans d'autres
pays. Ils peuvent être résidents (émigrés et immigrés) ou non (touristes) de ces pays. Leur
caractéristique commune réside dans leur participation à la production des richesses du pays
où ils entreprennent leurs activités de production et/ou distribution.
La notion d'extérieur est liée à celle du commerce extérieur. Celui-ci en effet permet la
réalisation des échanges entre les nations. Ces échanges sont réalisés grâce aux excédents de
richesse que dégage chaque pays. Ils sont favorables pour un pays si ses exportations
dépasseraient ses importations. Dans ce cas ses réserves en devises étrangères s'améliorent et
lui donne la capacité d'augmenter ses importations, de prêter ou de placer cet excédent de
monnaies étrangères à l'étranger, voire même d'investir dans d'autres pays.
Reprenons le décor de notre quartier et relevons ce qui a été omis d'être examiné. Nous nous
rendons compte que tout ce qui relève de l'Etat n'a pas fait l'objet d'attention. Alors prenons-
le maintenant en charge.
Après le passage en revue des éléments constitutifs du quartier, nous obtenons la liste
suivante renfermant ce que nous avons décidé de retenir comme institutions de l'Etat. A
savoir : Certaines écoles primaires, tous les collèges d'enseignement moyen, tous les lycées,
les centres de formation professionnelle publics, l'université, la mosquée, l'hôpital, quelques
cliniques, tous les dispensaires, les postes de police et de gendarmerie, les casernes de
pompiers et de militaires, les administrations locales (daïra, commune, douane, recette de
contributions diverses…).
Nous avons pris la précaution de ne retenir que les institutions dont les travailleurs sont
réellement des fonctionnaires et perçoivent leurs salaires qui sont inscrits au budget de l'Etat.
D’avantage il s'agit bien aussi d'institutions n'ayant pas de but lucratif, c'est-à-dire elles
travaillent sans avoir l'intention de réaliser des profits monétaires. Leur but est de nature
sociale.
Grâce à ces précautions nous avons étendu notre réflexion en reconstituant les liens de
rattachement, aussi bien pour le bureau de poste et de télécommunication que pour la
recette des contributions diverses, le premier à l'administration des postes et
télécommunication au sein de laquelle est intégré le centre de chèques postaux et, la
seconde au Trésor public.
Le Trésor public relève du Ministère chargé des finances et il a pour missions principales :
- L'exécution des budgets de l'Etat en assurant les services financiers des collectivités locales
(wilayate, dairate, mairies), des établissements publics et en se chargeant de mettre en
application le régime des subventions ;
L'organisation repose sur le fonctionnement de son circuit, à cet effet, des structures
nationales et régionales lui sont propres :
Actuellement, il est question, dans le cadre de faire jouer à l'Etat ses missions classiques :
Régulateur social, puissance publique en matière de police et de justice, protecteur des
citoyens…, de réorganisation de cette institution, en envisagent, par exemple, de séparer les
opérations de poste ou de courrier avec les prestations téléphoniques. Cela est déjà entamé
avec la création de la société des postes et d'Algérie Télécom.
Pour ce dernier cas, il a été créé un organe de surveillance en tant qu'établissement public de
régulation.
- d’opérations d’escompte ;
- d’opérations de crédit ;
- d’opérations financières.
Les banques de dépôts : Ce sont elles qui reçoivent les fonds de leurs clients et leur
accordent des crédits à court terme, surtout sous forme d’escompte.
Les banques de crédit : Elles accordent des crédits à moyen et long terme, en échange de
certaines garanties.
Les banques d’affaires : Leur activité principale est de prendre des participations dans les
entreprises à l’aide des fonds déposés pour plus de deux ans par les particuliers.
Dans la pratique, les distinctions que nous avons indiquées ne soient pas absolument
rigoureuses.
Sur le marché des capitaux :Les détenteurs de l’offre sont les agents dits à
« capacité »d’épargne positive, en l’occurrence les ménages essentiellement et aussi les
entreprises quoique celle-ci préfèrent généralement réincorporer leurs bénéfices dans leur
propre activité ou distribuer des dividendes à leurs actionnaires.
Les demandeurs sont d’une part les états, l’état providence moderne nécessitant des
investissements considérables et d’autres part bien sûr les entreprises : ce sont les agents que
l’on appelle « à besoin de financement ».
La bourse : Est le lieu d’échange des titres négociables. Avant de pouvoir faire l’objet de
transactions, les actions doivent être introduites par les sociétés qui désirent se financer par
la cotation. Cette opération doit respecter un certain nombre de règles.
Les études tendent à prouver que pour se développer une économie a besoin d’un marché
financier actif et organisé et d’un système bancaire fiable.
PLAN DE LEÇON:
INTRODUCTION
I - PROBLEMATIQUE
II - LA RELATION DE CAUSALITE
I.PROBLEMATIQUE :
Pour traiter l’objet de ce cours (concept de revenu) d’une façon aisée et claire, il y a lieu à
partir de ce paysage, certes élargi et enrichi mais complexe dès qu’il s’agirait de bien le
cerner, de dégager un nombre restreint et saisissable de catégories homogènes d’individus
selon un critère qui leur est commun et cela quelles que soient leurs activités économiques. A
priori ce critère ne peut paraître qu’à travers la nature du revenu que perçoivent les
personnes afin de subvenir à leurs besoins quotidiens.
Cette démarche suppose que chaque catégorie (ou nature) de revenu est au préalable bien
définie pour que l’on puisse avec clairvoyance classer les individus sur cette base. Une autre
difficulté surgit à ce niveau de la réflexion et qui exige de nous la prospection d’une voie,
comme étape intermédiaire, qui nous permettra de poursuivre notre réflexion dont l’objectif
est d’aboutir à la catégorisation des individus selon le critère commun qui se situe au niveau
de la nature de revenu.
Pour surmonter cette difficulté, la démarche des économistes a toujours consisté à faire
associer la nature du revenu à l’objet du travail des individus ayant ou pas une activité
économique.
Reprenons à notre compte cette démarche et séparons d’abord, par mesure de précaution,
les individus ayant une occupation économique de ceux qui n’en ont pas mais qui sont
toutefois pris en charge par la collectivité nationale :
- Personnes ne travaillant pas : Principalement les enfants en bas âge, écoliers, collégiens,
étudiants, chômeurs (personnes en âge de travailler), malades durables, handicapés mentaux
et physiques et vieillards ;
En effet, le salaire est une forme parmi tant d’autres de revenu. C’est pour cela que nous
avons pris la précaution plus haut de classer les bénéficiaires de revenu selon leur
participation ou non, directement ou pas, à l’activité productive de la collectivité nationale,
sans toutefois perdre de vue l’objet de leur contribution qui doit y être associé.
Dans le premier cas l’Etat est chargé de la distribution de la richesse entre les citoyens et
dans le second ce rôle est dévolu à l’entreprise. Dans la réalité l’on a tendance à appliquer le
second principe tout en l’atténuant selon les circonstances avec l’intervention de l’Etat qui
veille à ce que ceux qui ne peuvent pas participé à la production de la richesse ne soient pas
sacrifiés, à savoir : les enfants, les vieillards, les infirmes, les malades et les sans-emploi…
1. Le salaire :
Sachant, selon ce qui vient d’être établi ci-dessus, que le salaire est la contrepartie du
travail, les individus qui le perçoivent sont ceux qui constituent quasiment les corps
des ouvriers industriels et agricoles, des employés administratifs tous grades confondus, des
fonctionnaires civils et militaires, des marins pêcheurs et autres… autrement dit tous ceux qui
vivent exclusivement de leur force de travail qu’ils fournissent à leurs employeurs et que l’on
peut ranger dans deux catégories d’agents économiques : les entreprises et l’Etat.
Il est bien évident que dans ce cadre l’autorité morale de ces deux agents économiques est
incarnée par les cadres dirigeants pour les entreprises et au sommet de la pyramide de l’Etat
par le cadre de la Nation en charge de la fonction publique au plan de la gestion
administrative et aussi, complémentairement, par celui en charge des finances.
1.2- Caractéristiques :
- Le salaire est perçu par la majorité des individus qui représentent près de la moitié de la
population en âge de travailler ou aussi peuvent constituer environ le sixième de la
population globale ;
- Le salaire est un revenu anticipé car il est versé avant que les recettes de l’entreprise
(chiffre d’affaires ou produits de vente) ou de l'Administration (perception des impôts et
taxes) même si elles n’atteignent pas encore le stade de finition dans le processus de
production ;
- Le salaire est vital pour le travailleur car il peut être l’unique source de revenu et
constitue par là le moyen de satisfaction de ses besoins et ceux de sa famille, son absence
peut l’amener à la misère et l’exposer même à des fléaux sociaux (vols entres autres) ;
- Le salaire est un revenu forfaitaire dans la mesure où le résultat financier (perte) pourrait
ne pas le couvrir une fois les recettes sont réalisées ;
- Le salaire est un revenu de personne du fait qu’il ne peut être considéré exclusivement
comme une rémunération de facteur de production sachant qu’on lui associe des charges
familiales : allocations familiales, salaire unique…
1.3- Aspects économiques : En tant que prix du facteur travail, le salaire dépend de son
niveau d’offre dans un secteur donné de l’activité économique ou sociale et de son
rendement au niveau de la production.
a- Le marché du travail : Il existe à ce niveau des contraintes qui s’affrontent entre l’offre
et la demande de sorte à fixer le niveau du prix ; toutefois ce marché possède ses propres
caractéristiques, ainsi :
Au niveau de l’offre : le travail n’est pas une marchandise que l’on peut stocker, le chômage
constitue au contraire une perte pour la collectivité, aussi les qualifications professionnelles
sont variables selon les secteurs d’activité économique et, en outre, le salaire ne peut être
fixé en dessous d’un minimum vital ;
Au niveau de la demande : elle est élastique en ce sens où le salaire varie au sein d’une
certaine amplitude et d’après une échelle des prix, il existe un maximum au-dessus duquel
l’employeur aurait tendance à substituer le travailleur par la machine, comme il existe un
minimum en dessous duquel le travailleur renoncerait à son emploi ou serait incité à en
chercher un autre de substitution.
c- Les modes de calcul du salaire :Généralement le salaire est calculé en fonction du temps
consacré à la production par le travailleur et de son rendement. On distingue les formes
suivantes :
- Salaire au temps : Rémunération qui constitue le produit du taux horaire et du temps utilisé
dans la production, soit Salaire = taux horaire x nombre d’heures, son inconvénient réside
dans le fait que le travailleur n’est pas encouragé à accroître son rendement ;
- Salaire aux pièces : Déterminé en multipliant le taux à la pièce par le nombre de pièces
produites, son avantage se situe au niveau de l’accroissement du rendement mais il conduit le
travailleur au surmenage et il peut occasionner des rebuts dans la production;
- Salaire à prime de rendement libre : La prime est ajoutée au salaire fixe par l’employeur
au cas où le travailleur réaliserait des gains en temps lui permettant de produire davantage,
il suscite un intéressement chez le travailleur mais il est difficile pour lui de le vérifier;
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 20
- Salaire à prime imposée ou salaire différentiel : Calculé sur la base d’un tarif minimum si
le rendement n’est pas atteint et d’un tarif plus élevé au cas où le rendement serait atteint
ou dépassé, l’effort est exigé pour atteindre le niveau prévu de la production qu’il est
difficile de calculer et voire cela est mal perçu par les travailleurs qui le considèrent comme
une contrainte et de l’arbitraire.
- Salaire à prime de productivité : Bénéfice sur gains de productivité, il peut intéresser les
travailleurs grâce à l’effort collectif fourni.
- De la solidarité à travers les charges sociales : Matérialisée par les cotisations aux
assurances sociales grâce aux prélèvements directs sur le salaire de chaque travailleur ayant
à sa charge une famille nombreuse ou non en percevant en plus de son salaire des allocations
familiales, de couvrir divers risques encourus par lui : maladies, incapacités suite à divers
événements malencontreux (accidents…), etc…;
- De la fixation des salaires : Depuis l’avènement de la Loi n° 90-11 relative aux relations de
travail, le salaire fait l’objet de négociation entrant dans le cadre des conventions
collectives ; cependant l’Etat intervient pour garantir un minimum de rémunération.
Nous venons d’étudier la forme d’un revenu (salaire) que perçoivent les individus qui
fournissent la force de travail à leurs employeurs. Traitons maintenant des autres formes de
revenu perçu par les personnes qui ne travaillent pas mais qui compensent cela par d’autres
modalités de participation à la production de la richesse nationale.
2. L’intérêt :
En passant en revue la catégorie des individus ne travaillant pas, nous relevons que ceux qui
sont susceptibles de percevoir des intérêts sont les bailleurs de capitaux. Ce sont des gens qui
possèdent suffisamment d’argent et qui le prêtent dans l’intention de le faire fructifier, à
savoir leur objectif consiste à ce que la somme d’argent, avant son remboursement intégral,
leur donne naissance à des encaissements d’une série de petites sommes, calculées sur la
base d’un taux, étalés durant la période de prêt ; c’est le cas par exemple des personnes qui
détiennent des livrets d’épargne auprès d’une banque et grâce auxquels ils profitent de
l’enrichissement de leurs dépôts d’argent au moyen des intérêts qui viennent s’y ajouter.
Il est bien évident que pour des personnes ne travaillant pas et se contentent seulement des
encaissements d’intérêts pour vivre décemment, cela suppose qu’elles ont placé des sommes
très importantes. Nous sommes ici en présence bien sûre des cas des personnes aisées. Mais
2.1- Définition : L’intérêt est le revenu procuré par l’emploi d’un capital financier. Il est
calculé selon un taux dont le niveau varie en fonction de la situation économique et
financière du pays, voire du monde.
2.3- Détermination du taux d’intérêt : Le taux d’intérêt oscille entre l’avantage que
compte retirer l’emprunteur et le sacrifice que peut consentir le prêteur. Dans le premier cas
le niveau ne doit pas être bas de sorte à ce qu’il soit attractif et dans le second le coût
occasionné ne doit pas grever le coût de production du bien ou service de manière à lui
permettre d’avoir un prix compétitif sur marché, c’est-à-dire au moins égal à celui pratique
par les concurrents.
D’une façon générale, le taux d’intérêt est à rapprocher au prix qui fluctue en fonction du
rapport qui existe entre l’offre et la demande, en d’autres termes, le taux est élevé lorsque
les emprunteurs sont nombreux et la somme des capitaux ne permet pas de satisfaire
complètement leur demande tandis que le niveau bas du taux d’intérêt existe lorsque cette
situation est inversée : somme des capitaux plus importante que celle dont ont besoin les
emprunteurs.
3. Le profit :
Lors du passage en revue des individus constituant les catégories déterminées plus haut, nous
n’avons pas retenu les propriétaires d’entreprises et de petits commerce, les professions
libérales, les petits exploitants agricoles… aux premiers, qui confient leurs entreprises à des
gérants ou à des cadres dirigeants, et distribuent une partie des bénéfices que leurs
entreprises réalisent, les autres vivent de leur activité productive sans toutefois être
dépendants d’un patron, c’est-à-dire, ils travaillent pour leur propre compte.
Dans les deux cas, ces individus participent à la production des richesses. La différence est
que dans le premier cas, les individus se contentent de confier la gestion et l’exploitation de
leurs entreprises (représentées par ce que l’on appel capital) à des dirigeants ou gérants,
eux-mêmes salariés, et dans le second, ils dirigent et exploitent leurs affaires commerciales,
agricoles, artisanales, industrielles et autres,
3.2- Caractéristiques :
- Le profit est distinct du salaire, il rémunère le facteur capital tandis que le salaire le
facteur travail ;
- Le profit est aléatoire parce que le prix de vente fluctue sur le marché et peut être
inférieur au prix de revient ;
- Le profit est un revenu résiduel du fait qu’il dérive des revenus principaux qui sont le
salaire et l’intérêt, aussi il n’apparaît que si les autres facteurs de production (travail et
outils de production ou d’exploitation essentiellement) sont complètement rémunérés, c’est-
à-dire pour le travail par le salaire et l’outil par l’amortissement.
3.3- Origine et justification : Le profit a pour origine des facteurs externes et internes
à l’entreprise. Les premiers contribuent à la formation des coûts de facteurs de production
(crédits bancaires et financiers, matières premières, leurs transports) circulant au niveau des
marchés des capitaux (banques, bourses…), des biens et services (fournisseurs de matières,
d’équipements, assureurs…) que l’entreprise supporte, car il s’agit là de données exogènes
(externes et incontrôlables) sur lesquelles elle n’a aucun pouvoir d’action. Les seconds
résultent de la combinaison des facteurs de production (travail et outils de production) sur
lesquelles l’entreprise possède un pouvoir d’action car elle organise le temps de travail et la
répartition des outils de production entre ses travailleurs selon ses convenances ou son
organisation.
Dans ces conditions l’entreprise est confrontée à un double choix pour pouvoir dégager son
profit celui d'atténuer les contraintes des marchés tant en amont qu’en aval (acheter les
matières à bon prix et vendre à meilleur prix) et en plus celui de la meilleure combinaison
(organisation) de ses propres facteurs de production.
4.1- Définition générale : La rente est un contrat par lequel le débirentier s’engage, en
contrepartie de la réception du patrimoine (bien ou capital) qu’il exploitera, à verser au
crédirentier une certaine somme d’argent (arrérages) périodiquement (mois, trimestre…)
pendant une durée préalablement fixée (10, 20,30 ans…) ou illimitée.
4.2- Catégories : On distingue la rente temporaire dont la durée est limitée de la rente
viagère si elles cessent au décès du ou des crédirentiers et il est courant de rencontrer les
formes suivantes :
- Rente viagère immédiate : Le capital constitutif de la rente est versé en une seule fois et
les arrérages en sont servis sans délai ;
- Rente différée : Les arrérages sont versés dès que le rentier atteint l'âge fixé dans le
contrat ;
- Rente à capital réservé : Le capital est remboursé sans intérêt au décès de l’assuré ;
- Rente à capital réversible : Suite au décès du rentier, la rente continue à être versée aux
personnes préalablement désignés dans le contrat (conjoint, héritiers ou autres) ;
- Rente réductible : Contrat souscrit pour deux crédirentiers qui perçoivent les arrérages tant
qu’ils sont en vie, si l’un d’eux décède l’autre continuera à les percevoir jusqu’à concurrence
d’une certaine proportion fixée déjà dans le contrat.
3.4- Caractéristiques et distinctions : Il peut sembler que le profit et la rente ont une
certaine similitude alors qu’entre eux existe une différence de nature : le profit est le fruit
des efforts d’une organisation de travail dirigée consciemment par un chef d’entreprise
habile, ce qui n’est pas le cas de la rente dont le bénéficiaire (crédirentier) est caractérisé
par un comportement très passif.
Autrefois, la rente était comprise exclusivement comme revenu foncier « Ricardo », grand
économiste anglais, a fait reposer sa théorie au dixième siècle sur la rente foncière. Selon lui,
la mise en valeur du sol commence par la culture des terres les plus fertiles par une
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 24
population peu nombreuse, puis son augmentation en nombre la pousse à mettre en culture
celles qui sont moins fertiles. La différence entre les deux catégories de terres donne la rente
foncière car, selon lui, elle constitue un don de la nature.
4.4- Acception retenue : Dorénavant la rente apparaît dès que le prix d’un bien ou d’un
service est supérieur ou égal à son coût marginal consécutivement aux circonstances
produites par le hasard. Nous verrons ci-après que le coût marginal se produit lorsque la
satisfaction d’un besoin commence à fléchir et à être saturée. On parle souvent actuellement
de :
- Rente urbaine : Conséquence de la rareté des espaces à bâtir ; le surplus dégagé à chaque
époque suivante de la vente du mètre carré constitue une rente ;
- Rente des mines : Différence d’extraction d’une matière première entre deux espaces
géographiques éloignés l’un de l’autre ; le coût d’extraction du pétrole dans le Golf Arabique
est moins élevé que celui occasionné dans la Mer du Nord, leur différence est une rente
favorable aux arabes ;
Quelle que soit sa forme, le revenu est un moyen de subsistance pour les individus. Toutefois
ils l’utilisent différemment car leurs besoins diffèrent ainsi que leurs motivations. Ce qui nous
amène maintenant à étudier la structure (répartition) de ses destinations.
Les besoins que l’homme doit satisfaire sont nombreux, voire illimités. En effet, tout le
monde aimerait bien accéder à tous les bienfaits existants sur terre : manger de tout, habiter
des maisons individuelles avec piscine(s) et jardins féeriques, rouler dans des grosses voitures
très récentes et de prestige, porter des vêtements très recherchés, voyager très souvent à
travers le Monde… et quasiment ne pas travailler ! La raison est que nous n’avons pas de
revenus qui permettent de réaliser tous nos rêves ou de répondre à tous nos caprices. Le
paradis terrestre n’existe pas. C’est pour cela que nous devons travailler pour produire les
biens en mesure de satisfaire nos besoins. Nous sommes donc en présence de besoins
illimités, que nous éprouvons, et de rareté de biens, que nous subissons et contre qui nous
devons lutter grâce au travail en tant que facteur de production.
1.2- Nature et classification : Le besoin peut être satisfait par une chose matérielle
(tangible) ou non. Ainsi le besoin de santé est comblé par la consultation d’un médecin qui
détient une science et par le traitement prescrit et qui repose sur la consommation des
médicaments.
5.
Besoins
d’accomplis-
sement de soi
4. Besoins d’estime
(Reconnaissance, statut)
3. Besoins d’appartenance
et d’affection
2. Besoin de sécurité
1. Besoins physiologiques
Il est bien évident que l’on satisfasse successivement : d’abord les besoins physiologique,
après ceux de sécurité, ensuite d’affection ou d’appartenance, puis d’estime et enfin
d’accomplissement de soi.
Communément le besoin est toute chose qui peut contribuer à satisfaire des besoins humains
et qui n’existent qu’en quantité limitée.
2.1- Utilité et rareté : Les notions d’utilité et de rareté sont intimement liées à celle du
besoin. L’utilité est l’aptitude d’une chose, quelle que soit sa nature (interdite ou non), à
donner satisfaction d’un besoin. Cette chose doit être utile parce qu’elle est rare. Le degré
de rareté est une grandeur relative car la quantité d’un bien désirée varie non seulement
d’une personne à une autre mais aussi, elle n’est pas constante avec l’écoulement du temps
pour le même individu. Son expression se mesure selon le rapport suivant :
Généralement plus ce rapport est inférieur à l’unité (un ou 100 %), plus la rareté devient
considérable ; aussi il ne peut être supérieur à l’unité car à partir de ce niveau, le besoin est
saturé, c’est-à-dire ; on ne désire plus le bien ou encore le besoin est intégralement satisfait.
2.2- Caractéristiques :Le bien est économique s’il répond aux conditions suivantes :
- Existence d’un besoin chez l’individu ;
La production se justifie donc parce que les biens sont rares et les besoins sont illimités. Elle
porte sur les biens matériels (tangibles) et sur les services (biens immatériels).
2.3- Classifications : Comme les besoins, les biens sont classés de différentes façons ou
selon l’approche que l’on se propose de faire, ainsi :
Selon la destination :
Selon l’usage :
- Bien d’un seul usage, l’utilisation est immédiate (pain par exemple),
- Bien d’usage durable, l’utilisation s’échelonne dans le temps (vêtement par exemple) ;
- Bien périssable : Il est tangible et consommé en une seule fois ou en un petit nombre de
fois (fruits par exemple) ;
- Service : Il est tangible, indissoluble et variable car il constitue une activité, un avantage ou
une satisfaction qui font l’objet d’une transaction (réparation, transport…).
L’approche marketing repose sur une autre classification qui privilégie les habitudes d’achat
des consommateurs, à savoir :
- Produits de spécialité : C’est le cas de ceux qui possèdent des caractéristiques uniques, des
images de marque bien définis et pour lesquels un effort d’achat doit être fait (ordinateur
personnel…) ;
Enfin, grâce à ces éléments concourant à la confection de cette rubrique du cours, procédons
maintenant à la répartition du revenu entre les différentes utilisations que peut opérer un
travailleur, un capitaliste ou un rentier.
Consommation
Propension à consommer =
Revenu
Ce rapport est bien évidemment inférieur à l’unité (un ou 100 %) parce que l’on ne peut
dépenser plus que le montant du revenu, à moins d’emprunter de l’argent ou de s’endetter. Il
varie d’un ménage à un autre car c’est le niveau du revenu qui conditionne le volume de la
consommation, c’est-à-dire ; nous pouvons avoir la relation suivante en désignant le revenu
par L, la propension à consommer par x et la consommation par C :
x = C
C=xL
L
18 000
= 0,75
24 000
Sachant qu’elle était précédemment de 0,8 ; ce qui revient à dire que l’élévation du niveau
de revenu peut se traduire fort probablement par la tendance à consacrer moins de part de
revenu à la consommation en celle-ci augmente d’une façon absolue (de 16 000 à 18 000, soit
un accroissement de 2 000).
a- Définition : D’après l’économiste Prix Nobel en 1971 John Richard Hicks « l’épargne est
le contraire de la consommation, ce n’est pas le contraire de la dépense » car elle est
affectée pour les besoins :
- De constitution du capital.
b- Origine : L’épargne dérive du revenu quelle qu’en soit sa forme (salaire, profit, rente…) ;
elle est le résultat de la différence entre le revenu et une série de ponctions qui sont
essentiellement l’impôt direct, les différentes cotisations à caractère de solidarité sociale et
la consommation immédiate, à savoir schématiquement :
Impôts directs
Ce schéma illustre bien les trois affectations du revenu évoquées ci-dessus. On peut aussi
parler des rapports suivants :
18 000
Propension à épargner = 1 –
24 000
0,25
= 1 - 0,75 =
0,5
= 1 - 0,5 =
Prenons un autre exemple pour lequel la consommation est passée de 17 000 DA à 20 000
DA et le revenu de 28 000 DA à 37 000 DA :
20 000 – 17 000
Propension marginale à consommer =
37 000 – 28 000
0,33
= 3 000 / 9 000=
e- Formes d’épargne :
Epargne forcée : Elle est décidée par les agents économiques autres que le ménage ; c’est
le cas de l’augmentation de l’impôt décidée par l’Administration pour faire face à
l’accroissement de ses dépenses publiques.
Investissement et placement : Les ménages peuvent aussi épargner en vue d’obtenir des
intérêts, à travers des placements ou des investissements financiers
3.3- Budget : L’agent économique structure souvent à titre prévisionnel l’emploi de son
revenu ; par exemple pour un ménage, disposant de revenus disponibles s’étalant ainsi durant
l’année en milliers de dinars :
Revenus 80 75 82 90 88 92 60 50 70 80 86 95
Revenus. 80 75 82 90 88 92 60 50 70 80 86 95
Dépenses
Aliments 30 28 31 27 32 35 40 36 32 28 30 27
Vêtements 10 7 6 8 5 11 4 4 28 21 18 12
Logement 15 16 14 13 13 13 12 12 19 17 15 14
Divers 8 8 10 9 8 14 12 13 9 11 12 13
Epargne 10 10 10 20 20 10 0 0 0 0 10 20
Total 80 75 82 90 88 92 60 550 70 80 86 95
Revenus 80 75 82 90 88 92 60 50 70 80 86 95
Consommation 63 59 61 57 58 73 68 65 88 77 75 66
Thésaurisât 7 6 11 13 10 9 -8 -15 -18 3 1 9
Epargne 10 10 10 20 20 10 0 0 0 0 10 20
Ces variations enregistrées au niveau de la consommation peuvent être expliquées par le fait
de l’alternance des quatre saisons qui se caractérisent par des biens de consommation
propres à chacune d’elle, notamment en matière d’alimentation. Le ménage est amené
périodiquement à faire des choix entre les biens et services susceptibles de satisfaire ses
besoins propres à chaque saison. Cependant, la variation des prix peut influer sur ses choix de
telle sorte à ce qu’il soit poussé à établir une hiérarchie dans ses choix. A ce sujet, la
satisfaction partielle ou totale que peut procurer une quantité d’un bien quelconque servirait
d’indicateur de ses choix. Les économistes la désignent par la notion d’utilité.
Nombre Quantité
de verres d’utils
1 40
2 65
3 85
4 100
5 80
Selon cet exemple, la satisfaction entière est obtenue grâce à la consommation de 4 verres
d’eau, au-delà il y a une désutilité dans la mesure où le nombre d’utils est passé à 80,
chutant de 20.
c- L’utilité marginale : Est mesuré par le degré de satisfaction procuré au fur et à mesure
que l’on augmente la quantité d’un bien ; ainsi le deuxième verre d’eau a procuré un nombre
additionnel d’utils de 25 car le premier a procuré 40 et leur total est de 65, à savoir selon les
données du tableau suivant :
Nombre
Utilité Utilité
de verres
totale marginale
1 40
2 65
25
3 85
20
4 100
15
5 80
-20
L’utilité marginale, qui situe les niveaux de satisfaction procurés par un ensemble de biens et
services, est un moyen qui permet à l’individu d’établir son budget car son revenu constitue
pour lui une contrainte en ce sens où il est limité tandis que ses besoins sont immenses. Il
sera amené à sacrifier la satisfaction de certains besoins au profit de celle des autres qui lui
paraissent les plus indispensables au cas où son revenu serait une importante contrainte, de
remplacer certains biens par d’autres qui lui procurent beaucoup plus d’utils…
Il est aussi bon de savoir qu’au niveau du pays, l’utilité marginale varie d’un individu à un
autre même au sein d’un ménage en ce sens où l’enfant en bas âge n’a pas les mêmes besoins
que ses parents ou ses frères et sœurs ; cela est aussi vérifiable lorsqu’il s’agit de comparer
l’utilité marginale d’un famille modeste à celle d’une famille aisée dont les revenus peuvent
être colossaux. La famille modeste éprouve des difficultés pour satisfaire quantitativement
les besoins d’alimentation tandis que la famille aisée non seulement sature ce genre de
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 34
besoins mais elle l’améliore qualitativement : par exemple les repas de la première sont
composés davantage de céréales (pain, pâtes, couscous), de peu de variété de légumes,
quelquefois de fruits à bon marché et rarement de viande et de poisson ; les repas seconde
sont très riches en aliments divers et suffisamment fournie. Il n’est pas étonnant que dans le
premier cas une carence alimentaire existe chez l’individu et dans le second il s’empiffre
jusqu’à se rendre malade.
Ce qui par ailleurs nous amène à dire que ce n’est pas le lieu de résidence (sud, hauts
plateaux, nord, est, ouest, ville ou compagne…) qui influe sur la composition et la quantité
des biens susceptibles de satisfaire une même catégorie de besoins (alimentation, logement,
vêtements…) mais plutôt c’est le niveau du revenu.
Par conséquent la diversité et le volume des dépenses de consommation sont conditionnés par
le niveau du revenu, lui-même est propre à chaque catégorie socioprofessionnelle (ouvriers,
employés, agriculteurs, commerçants, forestiers, pêcheurs, médecins libéraux ou non,
avocats, juges, artisans, cadres d’entreprise dirigeants ou non…).Ainsi, le budget (revenu
limité) est structuré différemment d’une catégorie professionnelle à une autre. De même
qu’il faut dans ce cadre faire correspondre la structure du budget (alimentation, vêtements,
logement…) à la qualité des membres d’un ménage car parmi eux certains disposent de
revenu et d’autres pas du tout (enfants, vieillards, handicapés, femmes au foyer…).
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, vous serez capable de définir les
différentes formes de la monnaie.
PLAN DE LA LEÇON:
INTRODUCTION
IV - LE CHOMAGE ET LA MONNAIE
V - LA POLITIQUE MONETAIRE
L’argent est partout, chez tout le monde, passe de main en main. Celui qui n’en a pas assez
rêve d’en accumuler et celui qui en est quasiment dépourvu s’inquiète pour son
avenir…même l’Etat n’est pas épargné devant l’importance prise par l’argent lorsqu’il s’agit
pour lui d’envisager la collecte de l’impôt ou de payer ses fonctionnaires. Tous les agents
économiques sont pris dans le tourbillon monétaire.
Commençons ensemble à comprendre d’abord l’utilité de la monnaie dans notre vie, ensuite
les raisons de ses limites à répondre à toutes les attentes des individus et enfin les liens
qu’elle pourrait sembler entretenir avec les autres aspects de la vie économique d’un pays,
sans omettre en outre de relever au terme de la réflexion l’existence ou l’absence de moyens
susceptibles de la maîtriser.
Toutefois, le revenu peut être distribué en nature. Ce mode de rémunération était pratiqué
autrefois en l’absence de la monnaie, voire il est pratiqué de nos jours surtout dans la pêche.
Dans cette activité ce qui est pêché est partagé généralement entre le propriétaire du
chalutier (ou sardinier), le capitaine et les marins, par exemple le premier recevrait la
moitié de la quantité du poisson pêché, le deuxième le cinquième et les autres le reste.
C’était le cas aussi en matière agricole, à savoir le régime du «khemas » caractérisé par le
partage de la récolte entre le propriétaire terrien et les paysans.
La rémunération en nature favorisait alors la pratique du troc ayant pour finalité l’échange de
biens entre eux. Par exemple les marins ou les paysans échangeraient le poisson ou les
légumes et fruits, en surplus chez eux, contre d’autres biens dont ils éprouvent le besoin à
titre de consommation et de production. Les nombreux inconvénients de ce mode d’échange
figuraient parmi les causes du recours à la monnaie en tant qu’intermédiaire dans les
échanges modernes.
Grâce à la découverte de la monnaie que le troc fût décomposé en deux opérations : L’achat
et la vente. Le marin, ou le paysan, écoulerait rapidement et facilement son produit au
mandataire contre de la monnaie en accomplissant l’acte de vente et ce dernier celui
d’achat. A son tour, le mandataire le vendrait aux commerçants détaillants qui se
chargeraient de le vendre aux consommateurs. Ces derniers l’achèteraient grâce à leurs
revenus déjà perçus en numéraires ou en espèces (monnaie).
Ces échanges (ou transactions) se déroulent ainsi grâce à la fixation de prix pour chaque bien
ou service. Le prix n’est que l’expression monétaire en ce sens où la valeur d’un bien est
donnée par un certain nombre d’unités monétaires, tel bien est échangé contre 200 dinars et
tel autre contre 10 dollars… voire aussi 1 dollar contre 80 dinars. A ce propos nous pouvons
dire que la monnaie est un moyen de mesure utilisé dans la réalisation des transactions
commerciales.
Nous avons précédemment observé que les personnes, généralement dans leur démarche
rationnelle, sont prévenantes lorsqu’il s’agit pour elles d’utiliser leurs revenus pour satisfaire
leurs besoins, une partie est consacrée immédiatement pour leur consommation et une autre
pour celle reportée à plus tard. Le report de la consommation à une échéance est possible
que si elles épargnent d’ici là une partie de leurs revenus, c’est-à-dire constituer une
réserve. Généralement, le report de la dépense est justifié par le prix très élevé du bien à
acquérir ou par la célébration d’un événement prévisible, par exemple l’achat d’un véhicule
dont le prix ne peut être payé immédiatement et qu’il faut accumuler durant plusieurs mois,
voire plusieurs années, pour le premier cas de figure et pour le second cela peut être une
fête de mariage qui nécessiterait des dépenses considérables de consommations diverses
(aliments, vêtements, équipements, frais divers).
Nous pouvons déduire que la monnaie sert d’intermédiaire dans les échanges car elle
constitue un étalon de mesure des biens et services, un moyen de paiement des transactions
commerciales et une réserve de valeur.
Dans la vie courante, le règlement d’une dette, créée à la suite d’une transaction
commerciale, peut être effectué de différentes manières. La Sonelgaz accepte par exemple
que ses clients paient leurs quittances de consommation d’électricité et de gaz soit par
chèque, soit en espèces (en numéraires), voire par mandat-poste. Cette entreprise propose
même à ses clients de s’acquitter de leurs dettes en autorisant le Centre des Chèques Postaux
d’opérer le prélèvement de leurs comptes pour alimenter celui de la Sonelgaz, soit par le
moyen de virement de compte à compte.
Il est observé que les agents économiques (ménages, entreprises, administrations) des pays
avancés effectuent souvent leurs paiements soit par chèques, soit par carte monétique. Les
paiements en espèces (billets de banque et pièces de monnaie) sont généralement réservés
pour les achats de biens à prix modiques tels que les journaux, le pain…
Donc les formes de la monnaie sont constituées par les billets de banque, les pièces de
monnaie, les chèques, les virements et les cartes monétiques.
La monnaie fiduciaire est représentée par les billets de banque et les pièces de monnaie.
Ces dernières sont désignées par le vocable de monnaie divisionnaire.
Tandis que la monnaie scripturale est constituée par les dépôts que les banques reçoivent de
leurs clients ; leur utilisation dans les transactions commerciales est réalisée grâce aux
chèques, virements et cartes monétiques.
Nous pouvons donc dire que la monnaie scripturale est beaucoup plus utilisée dans les pays
avancés que dans les pays sous-développés. Chez ces derniers plutôt c’est la monnaie
fiduciaire qui sert fréquemment comme moyen de paiement.
L’utilisation abusive de la monnaie fiduciaire favorise le marché informel que l’on désigne
dans le jargon populaire par marché noir. Celui-ci est un frein au développement des
économies des pays pauvres en ce sens où l’Etat éprouve des difficultés à collecter l’impôt
indispensable pour accomplir ses missions classiques de régulateur social. En effet, le marché
informel rend possible l’évasion fiscale.
Il est donc bien évident que plus l’utilisation de la monnaie scripturale est considérable plus
les transactions commerciales sont transparentes, sachant qu’elles constituent la base de
calcul et de collecte de l’impôt. Ce qui d’ailleurs explique le fait que les pays développés se
portent bien dans la mesure où l’Etat arrive à assurer correctement ses missions.
Dans le temps les prix fluctuent. Avant les années quatre-vingt-dix, le prix d’une baguette de
pain voisinait 1,5 DA et aujourd’hui 10 DA. C’est le cas de la quasi-totalité des autres biens et
services. Le tableau suivant illustre bien les variations de prix en ce qui concerne certains
produits de première nécessité enregistrés en 1971 et actuellement :
Unité : Dinar
Prix unitaire en Variations en
Biens
DA %
Désignation Unité 1971 2011 Globale
Cela peut être interprété globalement par une augmentation annuelle des prix au voisinage
de 10 % durant les trente-deux années écoulées.
Autrement dit, d’une façon très simplifiée et sur la base de cet exemple, pour acquérir la
même quantité de biens, il aurait fallu augmenter annuellement de 10 % du volume de la
monnaie. Ce qui voudrait dire aussi que le revenu devait augmenter de 10 % par an pour
permettre à un ménage de consommer toujours la même quantité de biens.
En outre, l’explication peut être celle qui consiste à dire que la monnaie a perdu sa valeur.
En effet, l’unité monétaire (1 dinar) permettait d’acquérir 100 centilitres (un litre pour 0,9
dinar) de lait en 1971 et maintenant que près de 4 centilitres (un litre pour 25 dinars), soit
une dégradation de valeur de 96 % (1 – 1/25).
Cette situation s’explique par les déséquilibres économiques enregistrés durant ce tiers de
siècle. En effet, les capacités de production du pays n’était pas en mesure de combler les
10 0,35
1
27.57
0,35
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 40
déficits apparus au niveau de la satisfaction des besoins de consommation. Cela est vérifié
lorsque l’on se rend compte du poids trop lourd pour l’économie nationale des importations,
surtout en matière de produits de première nécessité (céréales, lait, huile, sucre,
médicaments…).
Le salaire, en tant que coût de la main-d’œuvre, augmente dans le temps. Le taux horaire
était de l’ordre de 1,73 DA dès le milieu de l’année 1971 et maintenant autour de 100 DA,
soit une variation annuelle de 13,5 %. Le prix des matières premières aussi augmente, c’est
par exemple le cas du ciment en tant qu’élément de coût d’un logement et dont le prix était
en 1971 de 100 DA la tonne et maintenant près de 6 000 DA, soit une variation de 13,65 % par
an.
Pour conclure l’inflation, ayant pour origine la demande ou/et les coûts, entretient une
relation de causalité avec la monnaie, généralement elle suscite un accroissement de son
volume.
Vous avez certainement constaté dans la vie courante que ceux qui ne travaillent pas
constituent une charge pour leur famille et aussi pour la société toute entière. Parmi eux
seuls ayant la capacité de travailler qui peuvent être considérés comme chômeurs, les
enfants, les vieillards ou les handicapés ne peuvent pas être classés dans cette catégorie de
gens inactifs et en mesure de travailler.
Selon cette définition, les femmes au foyer ne sont pas considérées en chômage, de même
que les jeunes gens oisifs et ne faisant pas de demande d’emploi par l’intermédiaire des
bureaux de main-d’œuvre, relevant d’un organisme officiel susceptible de procéder au calcul
du taux de chômage sévissant dans le pays.
Cependant, les chômeurs demeurent une charge dans le cadre de la solidarité sociale. Comme
l’inflation détériore le pouvoir d’achat de la monnaie, le chômage en fait de même. Cela
nous ramène à l’Etat-providence que nous avons traité auparavant. Dans ce cadre, le coût
social est supporté grâce aux mécanismes des transferts, formés par les cotisations sociales et
par la collecte de l’impôt.
Il s’agit donc de financer le chômage grâce aux transferts constitués par les retenus sur les
revenus. Il est bien évident que l’augmentation du coût du chômage, que doit supporter la
CNC (Caisse Nationale du Chômage), se traduirait fort probablement par l’élévation du taux
des cotisations des assurances sociales pour les entreprises et pour les travailleurs disposant
de revenus.
Les cotisations d’assurances sociales entrent dans la formation des coûts, donc des prix.
L’inflation par les prix est donc inévitable et ce qui nous ramène au problème
d’accroissement monétaire et de perte de pouvoir d’achat.
L’accroissement des retenues sociales sur les salaires des travailleurs aurait pour conséquence
la modification dans leur comportement de consommateurs et d’épargnants, de deux choses
l’une : Ils réduisent soit leur train de vie, soit leurs épargnes ou placements productifs. Cela
entraînerait, dans les deux cas de figure, le ralentissement de la vie économique et des
équilibres au niveau des entreprises. Celles-ci pour maintenir le profit, elles auront tendance
à augmenter leurs prix au cas où elles seraient confrontées à des méventes…
En résumé, le chômage entretient des liens avec l’inflation et le déséquilibre monétaire, son
accroissement en est la cause. La dernière crise financière que l’Argentine a subi récemment
en est un bon exemple ; faute de quantité suffisante en monnaie à cause de l’exacerbation
du chômage, les argentins étaient contraints à s’adonner aux pratiques du troc que l’on
croyait disparu, quand bien même ils étaient conscients que ce mode d’échange constitue un
frein au progrès social.
Nous venons d’établir des liens de causalité entre la monnaie et certains facteurs des
déséquilibres économiques. Prévenir et lutter contre ceux-ci nécessite une politique qu’un
système bancaire puisse concevoir et mettre en application. Il s’agit du cadre institué par la
Loi n° 90-10 du 14 avril 1990, modifiée et complétée par l’ordonnance n° 03-11 du 26 août
2003 relative à la monnaie et au crédit.
En d’autres termes, la masse monétaire comprend globalement les billets de banque (car la
monnaie divisionnaire n’est que leur constituant) et les dépôts, soit en désignant la masse
monétaire par la lettre M et ses deux éléments par B (billets de banque) et D (dépôts) :
M = B + D (1)
Si la quantité de billets mise en circulation peut être maîtrisée par l’Etat, par contre les
dépôts peuvent lui échapper parce qu’ils sont essentiellement formés par des crédits que les
banques octroient à leurs clients. Ce qui constitue ici le problème essentiel que la politique
monétaire doit résoudre pour éviter les déséquilibres économiques.
En plus du crédit qui est la contrepartie des dépôts, il existe deux autres à savoir : Les
réserves de change et les avances que la banque centrale accorde au Trésor public, soit en
désignant par « CP » la contrepartie de la masse monétaire « M » et ses éléments, par « R »
les réserves de change, « T » les concours accordés au Trésor par la banque centrale et « C »
les crédits à l’économie accordés par les banques commerciales :
CP = R + T + C (2)
M = CP ou B+D = R+T+C
Crédits à 1 139,8-
-----------
l’économie ---------
1 468,4
1 468,4
Nous pouvons confirmer ce qui a été dit précédemment à propos de la préférence pour la
monnaie fiduciaire encore importante dans notre pays, à savoir :
440 ,3
0,29 985
1 468 ,4
Soit près de 30 % de la masse monétaire est constituée par des billets de banque et pièces de
monnaie, dans les pays développés est bien moins élevée que cela.
2. Le système bancaire :
Le système bancaire peut être schématisé ainsi selon les dispositions de la loi sur la monnaie
et le crédit :
Le Gouverneur
Préside
Dirige informe
Le C.M.C 2
La Banque d’Algérie
La Commission bancaire
Instruit et refinance
Réglemente
Le Trésor contrôle
Les banques commerciales
2
Conseil de la monnaie et du crédit, composé de neuf membres désignés par le Président de la République au même titre que le Gouverneur
de la Banque centrale.
Les banques, titulaires de comptes ouverts dans les livres de la Banque Centrale qu’elle
alimente suite au refinancement qu’elle leur accorde, distribuent grâce à cela et à d’autres
moyens (dépôts de la clientèle et fonds propres) des crédits à leurs clients (entreprises et
ménages) selon les normes définies et prévues par la réglementation bancaire (règlements du
CMC et instructions).
Les crédits distribués par les banques aux clients forment leurs dépôts qu’ils utilisent aux
moyens de chèques, virements et autres instruments de paiement.
Banque d’Algérie
Refinance
Les banques à leur tour font supporter à leur clientèle des taux d’intérêts supérieurs à ceux
pratiqués par la Banque Centrale. Cela leur permet de réaliser des marges bénéficiaires.
Donc l’argent a un coût, par exemple : Obtenir un crédit de 100 unités monétaires au taux de
8 % coûterait à son terme 108, c’est-à-dire généralement au moment de son remboursement.
Les huit unités monétaires sont supportées par l’utilisateur du crédit et constituent la marge
bénéficiaire pour la banque qui l’accorde.
FISCHER, suite à ses travaux de recherche, avait abouti à intégrer la vitesse de la monnaie
dans sa théorie des équilibres économiques. Il avait pris, dans ce cadre en ligne de compte, la
masse monétaire « M », sa vitesse de circulation « v » entre les agents économiques, le
niveau général des prix « p » pratiqués et le volume des transactions « t » donnant lieu à la
relation suivante :
M.v = p.t ou (B + D).v = p.t
(3)
On a : p.t = PIB
Cette hypothèse est invraisemblable dans la mesure où cela nécessite des investissements
pour augmenter la capacité de production des entreprises.
L’hypothèse la plus probable est celle que l’on observe souvent, à savoir le maintien du
niveau de production et l’accroissement de la demande des consommateurs car leurs revenus
sont améliorés de 10 unités monétaires. Cette situation est inflationniste ce qui est vérifié
par la relation :
Le seuil général des prix est passé ainsi de 5 à 5,5 pour maintenir l’équilibre économique au
niveau de 2 200, ce qui ne résout pas le problème de quantité de monnaie.
Dans ce cas, l’autorité monétaire (le CMC) doit anticiper en prenant des mesures à maintenir
toujours la masse à 100 et en évitant la masse additionnelle de 10. C’est une mesure de
politique monétaire que nous allons qualifier après le deuxième exemple que nous allons
traiter maintenant.
Il peut se produire que la vitesse de rotation augmente. Ainsi 20 passerait à 25. Si nous
voulons maintenir l’équilibre au niveau de 2000 (400 × 5), il faudrait réduire la masse
monétaire de 20 afin de la ramener de 100 à 80, en effet :
80 × 25 = 400 × 5
Cela maintiendrait le niveau initial de 2 000, pouvoir d’achat constant que souhaiteraient les
consommateurs.
Quel que soit le cas de figure de variation de la vitesse de circulation, l’autorité monétaire
veillerait à ce que le niveau de la masse monétaire soit celui qui permet de réaliser les
équilibres économiques de telle sorte à éviter l’inflation. C’est pour cela que nous avons
cherché dans notre exemple à maintenir le niveau général des prix à 5.
100
0,1 soit 10 % 8 %
1 000
Cette mesure oblige les banques à plafonner le montant des crédits qu’elles accorderont à
leurs clients.
Taux de réescompte : L’autorité monétaire encourage la distribution des crédits par les
banques en opérant des diminutions du taux de refinancement, au cas où elle décide de
réduire le coût des ressources des banques. Elle procède à son élévation lorsque qu’elle veut
éviter l’inflation pour décourager la distribution en contenant ou réduisant les dépôts
bancaires. Il s’agit en fait ici d’accroissement du coût de l’argent qui découragerait les
banquiers car elles le répercuteraient sur le coût de distribution des crédits qui exercerait
une pression sur leurs marges bénéficiaires.
« L’open market » : La banque centrale procède à des ventes de titres (bons du Trésor par
exemple) aux banques à des prix compétitifs (inférieurs à ceux pratiqués sur le marché
financier) pour éponger leurs surliquidités ; le but est de réduire leur capacité de distribution
de crédit en agissant sur leurs encaisses de telle sorte à les réduire.
La réserve obligatoire : La banque centrale oblige les banques à faire bloquer une partie de
leurs liquidités à son niveau ; cette procédure consiste pour elle, à faire appliquer par les
banques un certain taux sur les dépôts qu’elles détiennent pour le compte de leurs clients.
Soit par exemple pour la banque X, les dépôts que ses clients lui ont confiés s’élèvent à 2
milliards de dinars et que la banque centrale a fixé le taux de réserve obligatoire à 4,55 %, la
banque X bloquera en monnaie fiduciaire (billets de banque) la somme de :
Cette somme de 31 millions de dinars est soustraite des liquidités de la banque X, ou encore
ses capacités de distribution des crédits sont diminuées de ce montant-là.
Bref, la politique monétaire a pour objet le maintien d’un certain niveau de la masse
monétaire, en relation avec sa vitesse de circulation, dans le but de juguler l’inflation.
L’autorité monétaire l’utilise comme moyen d’action sur les liquidités des banques.
PLAN DE LA LEÇON :
I – GENERALITES
1- La contrainte des moyens
2- Les notions de marché
II – LA DEMANDE
1- Définition
2- La demande globale d’un bien
3- La demande individuelle d’un bien
III – L’OFFRE
1- Définition
2- L’offre globale d’un bien
CONCLUSION
Toutefois, chaque ménage n’acquiert3 les biens et services, dont il éprouve le besoin, que
dans la limite de ce que lui permet le niveau atteint par son revenu monétaire.
Cela est vrai aussi pour l’entreprise, car elle non plus ne peut écouler une certaine quantité
de ses marchandises sur le marché que selon ce que peuvent lui permettre ses capacités de
production.
Ce qui nous amène à poser le problème de choix à faire entre différents biens et services
pour satisfaire nos besoins.
S’agit-il d’acheter plutôt tels légumes et fruits que tels autres, beaucoup de céréales (pain,
semoule, farine, pâtes…) que de viande (rouge de veau ou de mouton, poisson, poulet…) ? De
tels choix satisfont certains besoins et non tous les besoins.
En effet, à chaque ménage, par exemple, son mode de vie, telle est la réalité de la vie.
Cependant, elle peut l’améliorer en travaillant davantage pour accroître ses revenus
monétaires.
Dans l’histoire de l’humanité, une telle réalité a toujours été présente. D’ailleurs le marché,
en tant que catégorie économique, existe depuis une certaine époque.
En remontant loin dans le temps, comme nous venons de l’exposer plus haut, le marché était
une nécessité pour les individus pour échanger entre eux des biens, sous forme de troc
d’abord et qui ensuite s’est décomposé en opérations d’achat et vente grâce à l’introduction
de la monnaie, en un lieu donné et à un moment déterminé. Donc à l’origine le marché
désignait un lieu où les gens se donnaient rendez-vous pour réaliser leurs opérations de troc,
convenance4 d’échanges d’ailleurs qui est maintenue jusqu’à nos jours.
3
Acquiert : Verbe acquérir, voulant dire devenir possesseur de quelque chose.
4
Convenance : Rapport que deux choses peuvent avoir d’une façon conforme ou qui détermine leur accord.
Nous pouvons relever en outre que ces marchés sont spécialisés dans le commerce de gros ou
de détail d’un seul ou plusieurs biens. L’exemple est aussi celui des foires commerciales
nationales ou internationales organisées dans chaque pays.
Par ailleurs, toutes les Nations du monde songent5 depuis les années quarante, tout juste
après la fin de la deuxième guerre mondiale, à la mondialisation du marché. Ce projet a
commencé à être une réalité avec la mise en application progressive des décisions de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
En plus des notions d’espace, on distingue celles liées à la population et à la forme juridique
des relations commerciales entre des partenaires économiques, ainsi, le marché de l’énergie
qui nous renvoie aux entreprises chargées de sa production et de leur clientèle. Quant à la
notion juridique, elle évoque6 l’objet ou la qualité des agents économiques du contrat
d’échange : Le marché des fournitures, les marchés publics, le marché des matières
premières, le marché du travail, le marché des capitaux.
Par conséquent, le marché peut être déterminé par le lieu d’échange ; zone géographique du
commerce, le contrat d’échange et la population le constituant. Ces notions sont apparues à
la suite du progrès enregistré par le commerce à travers l’histoire de l’humanité. Voire7, il
est question maintenant du commerce électronique, encore une autre forme de marché.
Procédons maintenant d’abord à l’étude, selon l’approche marketing 8, des différents types de
marchés pour traiter ensuite des perspectives9 qui leur sont envisagées, cela avant d’analyser
les mécanismes de formation des prix au plan théorique tel que les « néoclassiques » les ont
formulés, école de pensée économique qui fera l’objet d’un traitement à part plus loin dans
ce même cours.
5
Songer : Penser à quelque chose ou se préoccuper d’elle.
6
Evoquer : Rappeler par la mémoire.
7
Voire : Et même.
8
Marketing : Discipline ayant pour objet l’étude de marché et les techniques de communication et de vente.
9
Perspectives : Idées que l’on se fait pour un événement susceptible de se produire dans l’avenir.
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 51
II.LA DEMANDE :
1. Définition
:
La demande est l’expression des besoins selon leur utilité et leur volume. A vrai dire :
La demande est exprimée par le degré d’intensité10 que les besoins exercent sur un
individu ou/et sur une collectivité.
Dans la pratique, la demande est déterminée sur la base de la quantité des besoins.
Toutefois dans ce cadre ne sont pris en compte que les besoins solvables, c’est ceux qui sont
susceptibles d’être satisfaits grâce aux mécanismes du marché.
Pour cela, il est tenu compte aussi de la variation de la demande dans le temps. La raison
réside par le fait que les besoins, généralement, augmentent en intensité ou en quantité mais
ils ne peuvent être satisfaits que dans la limite imposée par les niveaux des prix et revenus.
Donc la demande varie dans le temps. Le lieu où elle est exprimée l’influence aussi dans sa
composition, à savoir elle obéit au mode de vie de la société pour laquelle elle est
déterminée, dans la majorité des cas, l’observation des règles religieuses, en matière de
consommation, elle est la plus déterminante, ainsi pour une telle communauté, la
consommation de la viande du porc est permise, tandis que pour les musulmans, elle est
strictement interdite. Ce qui nous amène à dire aussi que les consommateurs opèrent des
choix en matière d’achats de biens.
A 16 37
B 12 40
C 8 50
D 4 62
E 2 83
10
Intensité : Degré d’activité, d’énergie, de puissance, de pression.
90
80 83
70
60 62
Quantité
50 50
40 40 37
30
20
10
0
1 2 3 4 5
Prix
La capacité d’achat du pain pour l’ensemble de la population algérienne est la suivante pour
chacun des paliers (A, B, C, D et E), obtenue en multipliant le prix unitaire par la quantité
correspondante, à savoir :
A 592
B 480
C 400
D 248
E 166
Ceci peut se traduire par le fait que la satisfaction des besoins en pain s’obtient au fur et à
mesure que les prix baissent. Les ménages pourraient, dans ce cas, améliorer leur pouvoir
d’achat et les gains obtenus (par exemple 152 millions entre les dépenses comprises entre
248 et 400 millions) les consacrer aux achats d’autres biens et services ou les épargner.
11
Satiété : Etat d’une personne rassasiée.
1 50 50
2 80 30
3 100 20
4 40 - 60
5 20 - 20
3.1- L’utilité cardinale : Sur la base de cette réflexion que nous venons d’emprunter à la
pensée « néoclassique », nous pouvons conclure que l’accroissement de la consommation
d’un bien trouve sa limite au moment où la satisfaction d’un besoin est saturée.
Il est question ici de l’utilité cardinale selon laquelle l’utilité marginale, différence entre
deux niveaux de satisfaction ou d’utilité totale, régresse et tend vers zéro au fur et à mesure
que l’on ajoute des doses d’aliments.
3.2- L’utilité ordinale :Dans la vie pratique toutefois cela n’est pas observé par les
consommateurs. En effet, la notion d’utilité varie d’un individu à un autre et aussi il est
difficile de la mesurer avec la précision souhaitée. D’ailleurs le pain ne se consomme pas
seul, quand bien même que sa quantité varie selon le niveau et la qualité de vie d’un
ménage.
Dans cet ordre d’idées, en ce qui concerne le ménage, ou plus précisément la maîtresse de
maison et son mari, il s’agira plutôt de faire des choix sur les plats à préparer sur la base de
leur contenu et de leur qualité. Leurs choix sont basés sur leurs préférences portées sur tel ou
tel plat. C’est la notion d’utilité ordinale qui consiste à hiérarchiser ou classer selon ses
préférences les biens et les services.
12
Rassasié : Apaisé complètement de la faim.
1. Définition :
L’offre est exprimée à travers le volume de production d’une entreprise susceptible d’être
écoulé sur le marché ; elle est la contrepartie de la demande.
L’efficience de la gestion de l’entreprise repose sur la quête permanente d’un rendement des
facteurs de production (matières premières, équipements, main-d’œuvre…) de plus en plus
élevé ou d’une productivité souhaitée.
La nature et la taille des moyens ainsi que leur modernisation en rapport avec les nouvelles
technologies constituent autant d’atouts13 pour se positionner vis-à-vis des concurrents au
niveau du marché. Tout cela fera l’objet d’un traitement particulier plus tard au niveau du
cours. Par contre contentons-nous pour le moment de traiter l’offre de l’entreprise et ses
différents aspects.
13
Atout : Moyen de réussite ou de succès.
F 16 100
G 12 70
H 8 50
I 4 30
J 2 20
120
100 100
80
Quantité
70
60
50
40
30
20 20
0
1 2 3 4 5
Prix
Nous relevons bien que la pente de cette courbe est croissante ; la baisse des prix est suivie
par la réduction du volume de l’offre, tendance opposée à celle de la demande. Dans cet
ordre de raisonnement, les recettes globales en millions de dinars sont ainsi établies pour
chaque niveau de l’offre :
Paliers Recette globale
(coordonnées) (en millions de dinars)
F 1600
G 840
H 400
I 120
J 40
Profits
Paliers
(coordonnées) Montants Taux
(en millions de dinars) (en %)
F 48 3
G 58,8 7
H 72 18
I 26,4 22
J 10 25
De même pour des niveaux de production inférieurs à 50 millions de baguettes, les profits
sont aussi inférieurs : 30 et 20 millions susceptibles de réaliser des profits correspondants de
26,4 et 10 millions de dinars ; cela bien que les taux de rentabilité sont plus élevés
soit respectivement de 22 % et 25 % contre seulement 18 % portant sur le choix retenu par les
entreprises.
Dans les deux cas de figures extrêmes et rejetés, les entreprises n’arriveraient pas à couvrir
les charges fixes (amortissements des équipements et main-d’œuvre essentiellement) ; dans
le premier cas, des productions supérieures à 50 millions de baguettes, les charges fixes sont
très importantes en raison du coût élevé des nouveaux investissements, et dans le second,
elles demeurent globalement constantes mais croissantes pour chaque baguette vendue.
Dans les deux cas, il y aurait un sous-emploi des équipements et moyens humains, c’est-à-dire
les entreprises fonctionnent en dessous de leurs capacités de production.
1. Définition
:
Le prix est l’expression monétaire de la valeur marchande d’un bien ou d’un service.
Autrement dit, le prix est le nombre d’unités monétaires qu’il faut échanger contre un
nombre d’unités d’un bien ou contre un service déterminé.
Dans la réalité d’une économie libérale ou de marché, les prix ne demeurent pas fixes ou
constants et obéissent à la loi de l’offre et de la demande. Cette loi est d’ailleurs
actuellement vérifiée en Algérie en ce qui concerne, dans la majorité des cas, de certains
marchés tels ceux des fruits et légumes, des viandes et poissons et des « biens d’occasion ».
Certes, certains prix de certains biens demeurent constants mais pas pour une longue
période. La baguette de pain autrefois valait 1 DA tandis que maintenant son prix moyen est
de 8 DA. Depuis quelques années les prix de l’eau, de l’électricité, du gaz, des carburants et
de certains autres biens enregistrent des hausses, chaque semestre ou à chaque nouvelle
année.
Ces variations obéissent aux lois du marché de chaque bien. Les prix soutenus par l’Etat des
produits de première nécessité n’existent pratiquement pas en ce qui concerne surtout
l’huile, le sucre, le lait, la semoule. Progressivement en outre, le prix de l’énergie sera celui
du marché, ceci explique son augmentation périodique décidée par Sonelgaz pour faire
prendre conscience à ses clients de la nécessité d’une consommation mesurée ou rationnelle,
surtout celle de l’électricité, qui doit être en relation avec leurs capacités de paiement,
elles-mêmes liées au niveau de leurs revenus.
2- L’équilibre du marché :
La sphère du marché ne cesse de s’élargir. Bientôt, la quasi-totalité des entreprises
algériennes seront soumises à la réalité du marché ; dans cette perspective, le processus de
privatisation des entreprises publiques, ou l’ouverture de leur capital au secteur privé,
répond en fait, non seulement, aux exigences du marché national mais aussi prépare la mise
en place des conditions d’exercice du commerce mondial.
Cette ouverture du marché des télécommunications et entreprise pour augmenter l’offre des
prestations de service de communication du fait que le marché algérien est loin d’être
saturé. Beaucoup de demandes sont depuis longtemps en attente au niveau d’ACTEL. Il suffit
de les satisfaire grâce à l’accroissement de l’offre que les autorités publiques veulent élargir
à d’autres entreprises, privées. Le but visé est celui de faire pression sur les prix, plus l’offre
émane de plusieurs entreprises, plus les prix tendront vers la baisse en raison de la réduction
de la tension de la demande.
Reprenons l’exemple du pain et rassemblons les courbes de sa demande et de son offre sur un
même graphe, à savoir :
Donc, le niveau de prix d’un bien est déterminé par l’alignement de son offre sur sa
demande. C’est le moment où la demande est égale à l’offre en termes monétaires, c’est-à-
dire à l’instant où le vendeur accepte d’écouler son bien à un prix que l’acheteur accepte de
payer, ou encore quand il y’a un accord de volonté entre eux sur la nature du bien et sur son
prix.
L’équilibre du marché est trouvé à ce niveau-là, quand la courbe de la demande est coupée
en un de ses points par celui des autres points de la courbe de l’offre. Dans notre cas, il s’agit
de leurs coordonnées « C.H » correspondantes au chiffre 8 relevé sur l’axe des coordonnées
représentant les prix possibles et à celui de 50 lu sur l’axe des abscisses indiquant le volume
de production des baguettes de pain.
Toutefois dans la réalité, le marché n’est jamais équilibré. Les raisons reposent
essentiellement sur les rapports de force entretenus au niveau de la concurrence, la sous-
utilisation des équipements de production suite à des pannes et à des ruptures
d’approvisionnement en matières premières, les aléas de la vie (intempéries, tremblements
de terre, incendies, guerres, grèves…) et l’inflation.
Ce qui revient à dire que les prix varient en fonction des niveaux de l’offre et de la demande.
Une mauvaise récolte de pommes de terre fait flamber son prix car son offre ne satisfait pas
suffisamment sa demande ; des retards d’importations de blé incitent les gens à spéculer
dans l’intention d’exploiter l’opportunité pour tirer le maximum de bénéfice en pratiquant
des prix démesurés… Ce qui nous invite à parler des mécanismes du marché pour traiter ces
divers phénomènes.
-Homogénéité14du produit : Qualité et nature qu’ont les unités d’un bien qui font que les
demandeurs (acheteurs) et les offreurs (vendeurs) n’arrivent pas à établir de différence entre
elles, par exemple le lait servi en sachet d’un litre ;
b - Conditions de perfection : Sont par contre au nombre de deux qui doivent être remplies
au même moment :
-Mobilité des facteurs de production : Libre circulation des travailleurs et des outils de
production à travers les différentes branches d’activité économique, là aussi il ne doit pas y
avoir de barrières ou d’obstacles qui empêchent leur transfert d’un espace de production à
un autre.
3.2- Typologie des marchés : Elle est obtenue généralement en utilisant les critères du
nombre des acteurs sur un marché donné, de l’homogénéité du bien et le comportement des
entrepreneurs en leur qualité d’offreurs.
La typologie des marchés est généralement décrite ainsi sous forme de tableau :
14
Homogénéité : De la même nature, formée d’une même substance.
15
Typologie : Classification par type.
Grand Petit
D nombre nombre Unicité
E Grand Concurrence
M nombre parfaite Oligopole Monopole
A Petit Oligopole Monopole
N nombre Oligopsone bilatéral contrarié
D Monopsone Monopole
E Monopsone contrarié bilatéral
Unicité
a - La souveraineté d’un seul acteur économique :Elle est vérifiée dans la situation où il
existe soit un seul offreur devant une multitude de demandeurs ou un seul demandeur
confronté à une multitude d’offreurs ; ce sont les cas du monopole unilatéral et du
monopsone. Dans le premier cas, le prix est imposé par l’offreur unique et dans le second, il
est à l’appréciation du demandeur aussi unique.
Il convient de dire néanmoins que les autorités publiques et politiques luttent contre une
telle situation. Aux Etats-Unis d’Amérique, leader du libéralisme, une loi contre le monopole
est mise en application depuis déjà plusieurs décennies. De même, en Algérie la loi sur la
concurrence existe depuis quelques années.
Cette dernière typologie de marché a favorisé l’émergence 16 des ententes entre offreurs sous
forme de :
- Cartel : Le but poursuivi par les offreurs consiste à exploiter leur situation de façon à tirer
le profit maximum, attitude qui les pousse à fixer pour chacun d’eux le prix et la part de
production ; c’est le cas de l’OPEP, l’Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole dont
l’Algérie en fait partie ;
- Trust : Forme de cartel avec la caractéristique des membres de l’entente qui ne sont pas
tenus par leurs obligations contrairement au cartel dont les adhérents ont intérêt à respecter
leurs engagements en matière de prix et de volume de production ; phénomène de monopole
apparu aux Etats-Unis d’Amérique et qui est à l’origine de la loi contre une telle catégorie
d’entente ;
-La collusion : Une autre forme de trust mais cette fois-ci les offreurs s’accordent seulement
d’une façon informelle17 sur un certain niveau de prix.
Nous venons de passer en revue les différentes possibilités d’influence des niveaux de prix qui
dénaturent les principes de marché de concurrence pure et parfaite. Cela pour dire qu’en
réalité nous sommes loin de ce que la pensée économique a pu imaginer.
Toutefois, il y a lieu de méditer sur les perspectives que projette la mondialisation, l’objet de
la réflexion portera sur les possibilités et limites de concrétisation des conditions théoriques
de la concurrence pure et parfaite. En un mot ; que recherchent au juste les auteurs de la
mondialisation à travers leur projet ?
Une telle question suscite en nous le besoin de clore 18 ce chapitre sur le marché par l’étude
de ses différentes sortes19.
16
Emergence : Apparition.
17
Informelle : Nature de quelque chose qui est contraire aux règles ou aux normes fixées et en application.
18
Clore : Fermer complètement.
19
Sorte : Genre, traits caractéristiques qui distinguent une chose.
Le marché peut être différencié principalement selon que l’on se réfère aux notions de lieu
de son déroulement ; de la nature des échanges effectués en son sein, ou encore des
pratiques sociales. Cinq critères permettent de nous l’indiquer ; ils ont trait à l’espace
géographique, au comportement connu ou non des agents économiques et aux opérations
effectuées par les ménages, par les entreprises et celles portant sur la monnaie ou l’argent.
1.1- Marchés locaux ou de proximité : Ils sont caractérisés par les transactions
commerciales se déroulant dans un rayon d’action très réduit, généralement dans la cité où
sont établis les offreurs et les demandeurs de biens et services ; il peut s’agir du commerce
du détail localisé dans un quartier ou du commerce de gros dont les transactions se déroulent
dans la même wilaya ou dans les wilaya limitrophes par exemple.
1.2- Marché national : Les opérations d’échanges se déroule sur le territoire d’un pays
donné, elles portent sur des biens et services très diversifiés et très étendus : De la baguette
de pain ou de la pomme de terre jusqu’à la construction d’usines ou d’hôpitaux et
d’ouvrages d’art.
Le dénouement des opérations est réalisé exclusivement, pour le moment, avec la monnaie
nationale.
Dans ce cadre, le niveau des prix est lié à la nature du régime économique et fiscal du pays,
au stade de son développement ou rythme de sa croissance, des pratiques sociales et des
rapports de force établis au sein des marchés.
(Banque Centrale Européenne) ; actuellement une constitution d’un grand état des nations
européennes est en voie d’adoption par les gouvernements ;
-Le CCASG (Cooperation Council for the Arab States of the Gulf) : Créé en 1981 et
regroupant l’Arabie Saoudite, le Bahrein, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le
Qatar ;
- L’UMA (Union du Maghreb Arabe) : Créée en 1989, regroupant l’Algérie, la Libye, le Maroc,
la Mauritanie et la Tunisie, son objectif consiste à faire de la région un espace économique
intégré au sein duquel il y aurait une union douanière et une liberté de circulation des biens
et des personnes ; elle demeure toujours à l’état de projet ;
- Le MERCOSUR (Mercado Comun del Sur) : Crée en 1991, regroupant l’Argentine, le Brésil,
le Paraguay, l’Uruguay, la Bolivie, le Chili et le Pérou et ayant pour objectif un marché
commun ;
-Le dumping : Est pratiqué pour permettre aux entreprises d’être compétitives sur le marché
extérieur du fait qu’elles vendent à prix inférieur à celui qu’elles pratiquent sur le marché
national ; c’est une manière détournée pour conquérir les marchés extérieurs.
Les nations ont recours aussi à la pratique du contingentement (ou quota) pour des raisons
essentiellement financières ; le but poursuivi est de fixer le volume des importations en
relation avec un plafond de dépenses autorisées et à ne pas dépasser ; l’Algérie l’a mis en
œuvre pratiquement depuis les premières années de son indépendance jusqu’au début des
années 1990, c’était la procédure des AGI (Autorisation Globale d’Importation).
Les contraintes d’expansion20 du commerce extérieur demeurent encore celles liées aux
droits de douane. La politique de l’Etat consiste à susciter les volumes des exportations et
des importations à travers les tarifs douaniers, ainsi les produits de luxe sont lourdement
taxés contrairement aux produits de première nécessité dont les droits de douane sont
faibles.
Toutefois, les barrières douanières seraient un jour détruites si l’on prenne en considération
les objectifs arrêtés dans le cadre de l’organisation future du commerce international. Cela a
commencé d’abord par les processus des négociations bilatérales ou/et multilatérales (19),
notamment avec les différents rounds du GATT sous l’égide de l’ONU et maintenant avec les
négociations d’adhésion à l’OMC.
L’OMC est l’aboutissement du déroulement des travaux menés dans le cadre des rounds
successifs du GATT.
a- Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trad) ou (Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce) : Le but poursuivi était l’expansion du commerce international
grâce à la réduction et l’élimination des obstacles aux échanges, notamment les tarifs
douaniers et les contingents ;
20
Expansion : Augmentation de volume.
d- Le FSM (Forum Social Mondial) : Au sein duquel les « altermondialistes » ont trouvé une
tribune, notamment suite au forum social de Porto Alegre, ville brésilienne gérée par le parti
des travailleurs ; ce forum constitue une sorte de contre-pouvoir au WEF qui milite pour la
pensée néo-libérale contre laquelle les « altermondialistes » se mobilisent ; leurs actions de
mobilisation sont largement médiatisées depuis les colloques du WEF à Seattle (USA) en
1999, Gênes (Italie) en 2001 et Canûn (Mexique) en 2003. Leur projet est la défense et la
protection des intérêts des faibles, tels les petits producteurs de coton de l’Afrique de
l’Ouest, les paysans sans terre du Brésil, les pauvres de Bangkok, les démunis en eau de la
Bolivie ou du Sri Lanka, l’élimination de la dette extérieure des pays pauvres ; en un mot ils
militent contre la concentration de la décision économique au niveau planétaire, source du
développement de la pauvreté et de l’exclusion sociale des plus faibles, voire leurs actions
tendent vers d’autres luttes comme celle contre l’occupation israélienne de la Palestine et la
guerre des USA contre l’Irak.
Cette position dominante demeure jusqu’à nos jours au plan économique en ce sens où les
pays du « G 7 » (groupe des sept : Allemagne, Canada, Japon, France, Grande-Bretagne, Italie
et Etats-Unis d’Amérique) détiennent à eux seuls la moitié du marché mondial.
Cette part de marché passe à plus de 70 %, si à ce groupe sont ajoutés 17 autres pays avec
qui développent les mêmes intérêts commerciaux ou de puissance, tels que : La Russie,
l’Australie, le Groenland, l’Islande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Turquie.
C’est contre cette domination que certains pays se sont regroupés sous forme de cartel pour
tenter de faire maintenir un certain niveau de prix de leurs produits, souvent il s’agit de pays
du sud de la planète et exportateurs de matières premières ; c’est le cas des pays
exportateurs de pétrole (OPEP), du phosphate pour lequel le Maroc est le principal
exportateur mondial, de la bauxite pour laquelle l’ « IBA » (Association Internationale de la
Bauxite) a été créée en mars 1974 par l’Australie, la Guinée, la Guyane, la Jamaïque, la
Sierra Leone, le Surinam et l’ex-Yousgoslavie. Il est aussi à signaler que dans le domaine
21
Velléité : Gêne exercée subtilement par une domination.
Sphère monétaire
Sphère physique
2.1- Les marchés des biens et services : Lieux de confrontation essentiellement des
ménages et des entreprises selon la nature des biens, eux-mêmes aussi peuvent être
subdivisés en trois types :
b - Marchés des biens tangibles durables : Au niveau desquels les tensions sont moins fortes,
à l’exception de ceux principalement de l’habillement ; leur objet est caractérisé
essentiellement, en plus de l’habillement, par les biens d’équipement (meubles, décoration,
voitures, électroménager, sanitaire…) et par l’habitat sous toutes formes (ensembles
collectifs et individuels) ; les rapports de force sont aussi en faveur des offreurs qui sont en
nombre beaucoup plus réduit.
Les prix de certaines matières premières sont cotés en bourse tels le pétrole, l’or, le café, le
coton, le phosphate… car la pression exercée est très forte en matière de prix aussi bien par
les demandeurs que par les offreurs qui sont en général connus si l’on considère leur nombre
réduit.
c – Marché du travail : Difficile à saisir, surtout dans les pays en développement comme
l’Algérie ; La raison réside, dans le fait que le système de collecte d’information , est
défaillant même si les agences privées et gouvernementales de l’emploi sont mises en place ;
là aussi, comme s’il s’agissait d’un bien économique quelconque, l’offre de travail
excédentaire (niveau élevé du chômage) favorise la distribution de salaires faibles surtout
lorsqu’il s’agit d’une main-d’œuvre non qualifiée ou dépourvue de spécialité professionnelle ;
toutefois, les pressions des syndicats ouvriers peuvent être fortes de telle sorte que l’Etat
intervienne pour garantir le minimum de revenu aux couches des travailleurs les plus
22
Villégiature : Séjour de vacances.
23
Amont : En entrée dans le processus d’une activité productive.
2.3- Marchés de capitaux : Leur objet est spécifique car il s’agit des formes de la
monnaie qui est produite et mise en circulation par le système bancaire et financier comme
nous l’avons étudié dans la série précédente ; les offreurs et les demandeurs sont constitués
par des acteurs appartenant aux quatre catégories d’agents économiques : Ménages,
entreprises, Etat et étranger. Les conditions de marché de concurrence pure et parfaite
peuvent être remplies contrairement aux autres marchés que nous venons d’étudier.
a - Marché monétaire :Regroupe les banques et établissements financiers pour assurer leurs
liquidités monétaires, en matière d’encaisses et de crédits ; le niveau de prix (taux
d’intérêts) est régulé généralement par la Banque Centrale en fonction d’une certaine
politique monétaire qu’elle met en œuvre ; la concurrence est entretenue par les banques
entre elles en ce qui concerne la rémunération des dépôts des clients et des crédits qu’elles
leur accordent.
b - Marchés financiers : Caractérisés par les nouvelles émissions des valeurs mobilières
(actions, certificats d’investissements, obligations) et titres assimilés, comme les bons de
Trésor. ils servent aussi, au déroulement des transactions boursières ; l’émission des valeurs
constitue le marché primaire et les opérations boursières forment le marché secondaire,
c’est-à-dire le marché d’occasion ; leurs points faibles résident dans la spéculation, c’est-à-
dire la pratique des prix ne reflétant pas la réalité, sachant que le prix d’une action par
exemple augmente selon l’ampleur d’une demande factice24 entretenue par des spéculateurs
pour tirer le maximum de profit, leur technique consiste à décourager l’offre des valeurs
ciblées afin de les racheter ensuite à bas prix pour les revendre finalement avec une très
grande plus-value financière, à l’opposé : La technique consiste à l’exagérer alors qu’elles ne
reflètent pas réellement leur valeur boursière et ce que l’on désigne par « bulle financière ».
24
Factice : Artificiel ou imité.
Dans tous les pays du monde, les produits de contrebande sont écoulés au niveau du marché
informel, que l’on désigne aussi par marché noir ou parallèle, parce qu’ils circulent à travers
leurs frontières en clandestinité en échappant au contrôle de leurs douanes.
Ce genre de commerce présente deux catégories d’inconvénients qui sont l’évasion fiscale,
donc réduisant les recettes de l’Etat, et la très mauvaise qualité des produits écoulés. En
outre, ces produits sont souvent le résultat de la contrefaçon, objet des préjudices
moraux et physiques causés aux consommateurs attirés par le faible prix mais trompés sur
leur origine et leur qualité alors qu’ils sont vendus sous le label des entreprises célèbres à
travers leur marque.
Donc le marché informel est caractérisé par la contamination des sphères de production
physique et monétaire en les rendant peu performantes. Son développement est réalisé au
détriment de ces deux sphères économiques car les consommateurs sont détournés de
l’économie officielle par l’économie informelle.
Les délinquants arrivent à élargir leurs activités informelles jusqu’à s’engouffrer dans ce qui
est appelé la nouvelle économie.
4- Le « e-commerce » :
Le marché en ligne est devenu depuis ces dernières années possibles grâce à l’élargissement
du parc des PC (ordinateurs personnels). On compte actuellement plus de 633 millions
d’internautes, soit 10 % de la population de la planète terre.
Le volume mondial des ventes au niveau de ce nouveau marché est estimé au titre de l’année
2003 à près de 300 milliards de dollars américains, avoisinant 20 fois les recettes
d’exportation du pétrole de l’Algérie ! Le marché enregistrerait à partir de maintenant un
taux de croissance de l’ordre de 60 % par an.
Il est à signaler que ce chiffre englobe les ventes effectuées au niveau du marché national
des principaux Etats et au niveau du commerce mondial ; les Etats-Unis d’Amérique qui
occupent, la première place avec une part du marché du tiers, suivi de l’Europe avec 15 %. La
25
Opacité : Nature de quelque chose qui n’est pas transparente.
CONCLUSION :
1- Définition :
Le marché est le moyen par lequel est organisé le dénouement des transactions
commerciales entre les agents économiques.
2- Nature :
Le marché est une catégorie économique propre au régime capitaliste car il permet la
recherche par les entreprises d’un profit maximum et par les ménages l’utilisation
avantageuse de leurs revenus.
3- Mécanismes :
L’équilibre du marché est obtenu grâce à la confrontation de l’offre à la demande qui situe le
niveau des prix lui correspondant.
La demande augmente au fur et à mesure que le prix diminue en ayant pour conséquence la
diminution de l’offre. Celle-ci par contre augmente au cas où le prix augmente en réduisant
la demande.
3.1- Utilité marginale : Est obtenue lorsque le besoin du consommateur est saturé,
c’est la dernière dose d’une série d’unités quantitatives d’un bien (ou d’un service) qui
élimine le besoin chez le consommateur.
3.2- Coût marginal : Est le rapport de la variation du coût total d’un bien à celle de ses
quantités ; il permet à l’entreprise de situer le niveau de l’offre lui procurant le
maximum de profit qui correspond au coût marginal le plus faible.
3.4- Typologie :
- Monopole : Caractérisé par un offreur et une multitude de demandeurs ;
- Monopole contrarié : Existe lorsque l’unique offreur est confronté à quelques demandeurs
susceptibles de s’entendre ;
- Monopole bilatéral : Apparaît lorsque l’unique offreur est confronté à un seul demandeur ;
Les cas courants sont les formes de monopole et d’oligopole tandis que les conditions de la
concurrence pure et parfaite ne sont remplies que dans les marchés financiers.
- Notion d’objet : Englobe les marchés de biens et services, de biens industriels, de facteurs
de production (matières, équipements et travail) et de capitaux (marché monétaires et
marchés financiers) ;
- Notion liée au comportement des agents économiques : Portant sur les failles du marché
officiel par lesquelles s’engouffrent les pratiques anormales du marché informel ;
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, vous serez capable de définir les
ressources de la production.
PLAN DE LA LEÇON :
I- GENERALITES
II- LA TERRE
III- LE TRAVAIL
IV- LE CAPITAL
VII- RESUME
- La production est limitée dans son volume car elle dépend des moyens rares qui sont mis
en œuvre pour l’obtenir ;
- La production est diversifiée car elle est le résultat des activités économiques relevant des
secteurs : primaire (agriculture et pêche), secondaire (industrie et artisanat) et tertiaire
(commerce et services) ;
- La production est liée à l’espace géographique qui peut être le territoire national ou le
reste du monde ;
L’offre est fixée au niveau de chaque entreprise. Elle arrête son volume qui lui permet de
tirer le maximum de profit. Cela évidemment selon la réalité du marché ; en effet la
situation du marché par exemple de monopole ou d’oligopole influence le niveau de prix qui,
lui-même, constitue le moyen utilisé par l’entreprise pour fixer sa marge de bénéfice.
De même que le marché ne peut pas être négligeable lorsque l’on songe aux besoins communs
de la société. Souvent dans ce cas l’Etat intervient pour remplir ses missions en matière de
production de routes et d’infrastructures d’assainissement ou de salubrité publique par
exemple.
Le volume de l’offre est déterminé aussi par le type et la quantité des moyens utilisés pour
l’obtenir. L’augmentation de la superficie des terres cultivables se traduit par
l’accroissement de la production agricole, la multiplication et la modernisation de bateaux
par celle de la quantité de poissons pêchés, la construction permanente d’usines entretient
l’accroissement des biens industriels et alimentaires, l’amélioration des conditions de séjour
au niveau des établissements hôteliers se traduit souvent par l’attrait de touristes en nombre
plus élevé; il est évident que cela n’est réalisé que grâce à des capitaux financiers plus
importants et toujours plus accrus.
Le climat peut favoriser certains produits : la banane principalement dans les régions
tropicales et la datte dans quelques pays arabes parmi lesquels l’Algérie en est favorisée dans
ce genre de production agricole.
Le relief aussi est déterminant dans la production d’un pays, souvent les montagnes sont
utilisées pour la plantation des arbres fruitiers ou pour le tourisme d’hiver, surtout
lorsqu’elles sont dotées d’infrastructures sportives, notamment en équipements de transports
téléphériques et en système d’hôtellerie adéquat.
Toutefois nous ne pouvons pas produire tout. Que cela soit en quantité ou en qualité. Par
conséquent, nos besoins ne sont pas forcément satisfaits intégralement, certains sont saturés
partiellement et d’autres ne le sont pas du tout. Les causes ne sont pas seulement d’ordre
naturel : localisation géographique de la production, le climat et le relief du pays, le sol
fertile ou non, le sous-sol recelant ou pas de richesses… Elles peuvent être d’ordre
organisationnel, culturel, historique, politique et depuis quelque temps écologique. Il s’agit
de facteurs de production.
En outre, la production peut être perçue comme une dimension en termes physique et
monétaire. Dans les deux cas les facteurs de production sont pris en ligne de compte. Les
facteurs de production sont généralement regroupés dans trois notions qui sont : ressources
rares, besoins illimités et efficacité dans l’utilisation des ressources.
Les ressources comprennent les trois catégories suivantes : la terre, le travail et le capital.
Le premier est propre à la nature, la deuxième à l’homme et la troisième à l’organisation
sociale.
II- LA TERRE :
1– Définition économique :
La terre est une notion très large en matière économique par rapport à celle que l’on saisit
habituellement dans la vie pratique. En ce qui nous concerne, la notion comprend ce que
peuvent donner comme produits les facteurs évidents : le sol et le sous-sol, et auxquels il
faut ajouter les fonds marins et les facteurs de production de l’énergie comme le soleil ou le
vent et les courants d’eau, car ils produisent de l’électricité, les premiers de la production de
l’énergie grâce à la conversion en électricité au moyen de cellules photo-électriques, les
seconds grâce aux centrales hydroélectriques.
La rareté du facteur terre s’explique par le fait que nous ne pouvons, par exemple, cultiver
que l’espace inclus dans le territoire national ou pêcher dans les eaux maritimes rattachées
au pays ou dans celles qui sont communes à toutes les nations (zone internationale de pêche).
Dans tous les cas de figure, la planète terre ne s’élargit pas ou ne grossit pas au fur et à
mesure que le temps s’écoule.
La superficie totale de l’Algérie est de 2,38 millions de km², représentant près du tiers des
pays maghrébins (y compris l’Egypte et sans le Sahara occidental), moins d’un dixième du
continent africain au sein duquel elle se classe deuxième après le Soudan et avant la Libye
(respectivement 2,8 et 1,8 millions km²), plus des deux tiers du territoire de l’Inde ou de
l’Union Européenne, un peu plus du quart du territoire des Etats-Unis et 1,78 % de la terre
ferme du globe. Les eaux territoriales sont de l’ordre de 26 000 km², sur lesquelles l’Algérie
exerce sa souveraineté, et qui peuvent s’étendre aux eaux internationales selon le Droit de la
Mer, notamment d’après les dispositions de la Convention de 1982.
Le territoire algérien est composé de plus des 4/5 de désert et moins du cinquième de terre
utile qui est répartie ainsi entre :
3– La composition de la production :
L’agriculture fournit annuellement la quantité moyenne des principaux produits suivants :
- céréales ………………………… 46 millions de quintaux à partir de 3 200 hectares ;
- pommes de terre ………………… 10 millions de quintaux ;
- figues …………………………… 7 millions de quintaux ;
- dattes …………………………… 4 millions de quintaux ;
- agrumes ………………………… 3,5 millions de quintaux ;
- tomates …………………………… 3 millions de quintaux ;
- oignons ………………………… 3 millions de quintaux ;
- raisins de table …………………. 1,5 millions de quintaux.
4– Destination de la production :
Les produits fournis par la Nature, grâce à l’intervention de l’homme, sont destinés pour une
partie directement à la consommation (oranges, figues fraîches, dattes, pommes de terre,
tomates…) et une autre partie à être transformée par le secteur industriel et
artisanal (confiture d’orange, concentré de tomate…fer en plaque métallique puis en
machines, le bois en meubles et mobiliers…).
Aussi sans oublier qu’une réserve de produits agricoles est constituée en semences pour être
utilisée dans les prochaines compagnes agricoles.
Les excédents de production nationale sont exportés, c’est le cas notamment des
hydrocarbures et des dattes.
Toutefois l’Algérie subie un déficit qu’elle comble par des importations ; essentiellement
elles concernent les céréales pour presque autant que celles produites localement (46
millions de quintaux), les viandes représentant approximativement le tiers de la
consommation globale, le bois, le café et le thé.
6– Rendements et limites :
Les déficits de la production nationale peuvent être en partie compensés de diverses façons.
Cela grâce à la réorganisation des moyens, à leur modernisation, à leur augmentation ou à
l’introduction de nouvelles technologies.
Le but de la révolution agraire des années soixante-dix consistait à résoudre les problèmes de
gestion enregistrés tout au long de la première décennie de l’indépendance de l’Algérie. Elle
n’a pas connu aussi de succès au plan de l’amélioration de la production et les exploitations
agricoles ont généré par ailleurs des endettements importants.
En moyenne, il est enregistré 400 millimètres d’eau de pluie par an, soit moins du tiers de ce
que bénéficient la plupart des grands pays européens. Globalement ; cependant plus des ¾
des quantités d’eau de pluie rejoignent la mer, le reste est partagé entre l’agriculture et les
autres agents économiques, notamment avec les ménages et entreprises industrielles.
Il est envisagé à faire combler le déficit en eau qui sera comblé par la construction de
nouveaux barrages, l’augmentation de la quantité à extraire dans le sud grâce aux nappes
existantes qui recèlent d’immenses réserves et au dessalement de l’eau de mer. Dans ce
cadre, il est aussi prévu la lutte contre la pollution et le traitement des eaux usées par les
stations d’épuration.
Ensuite, durant les années quatre-vingt, l’extension de la superficie agricole par l’accession à
la propriété foncière, au bout d’un certain nombre d’années de jouissance d’abord, dans le
sud.
Quelle que soit la forme de la culture, le rendement est obtenu grâce à l’amélioration
biologique des engrais. Dans ce cadre, la production des engrais chimiques contribuent d’une
façon appréciable à l’augmentation de la production. De même que la pratique des
techniques d’OGM (Organisme Génétiquement Modifié) augmente non seulement la quantité
de la production mais aussi elle multiplie les espèces.
Toutefois, la technique des OGM rencontre des difficultés à sa généralisation suite aux
différentes épidémies, voire pandémies, qui sont en train actuellement de sévir dans
plusieurs pays, notamment les pays riches et les pays asiatiques : maladie de la vache folle
(ESB), fièvre aviaire (des volailles) déclenchée actuellement en Asie…
Supposons que l’on dispose de 1 000 hectares et sur lesquels est cultivé le blé. La production
exprimée en kilogramme et selon un coût financier, exprimée en dinar pour chacune des
situations :
Coût 2 500 000 4 000 000 6 150 000 10 000 000 15 000 000
total
Les rendements moyen et marginal à l’hectare pour chaque situation seraient donc :
Poids en kilogramme
Exclusivement Déficit en eau de la faiblesse
Rendement à eau de pluie de pluviométrie par
l’hectare obtenu Faible Forte Irrigation barrage
pour une dépense pluviom. pluviom. barrage OGM et OGM
Dans ce cas de figure, il est profitable d’opter pour la combinaison portant sur la plus forte
pluviométrie ; la raison réside dans le fait que le rendement a atteint le niveau de 0,75 Kg
contre 0,6 Kg précédemment toujours pour 1 DA dépensé.
Toutefois, les rendements régressent au fur et à mesure que nous améliorons les
combinaisons au cas où il n’est pas enregistré de forte pluviométrie car nous sommes poussés
par la nécessité d’augmenter la production totale : au lieu de 1 500 000 Kg cela serait soit
l’une des trois combinaisons : 3 500 000 Kg, 5 000 000 Kg ou 6 000 000 Kg.
Ce qui revient à dire aussi que l’accroissement des moyens se traduit par un rendement
moindre à l’hectare, surtout lorsque l’on prenne en ligne de compte le coût additionnel, à
savoir en reprenant le même exemple, tout en prenant la précaution de déterminer les
augmentations de production et de dépenses totales par rapport à la combinaison portant sur
la faible pluviométrie :
Quantité
- totale 1 500 000 3 000 000 3 500 000 5 000 000 6 000 000
- initiale 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000
- variat. 1 500 000 2 000 000 3 500 000 4 500 000
Donc cela corrobore ce qui a été avancé en ce qui concerne le choix de la combinaison de
« forte pluviométrie » car le coût marginal est le plus faible. Cependant, au cas où nous
sommes amenés à combler le déficit en eau, la combinaison « irrigation par barrage » en
appoint de « faible pluviométrie » paraît être la plus profitable occasionnant un coût marginal
de 1,825 DA que celles de « OGM » et « barrage et OGM » engendrant respectivement des
coûts marginaux de 2,143 DA et 2,778 DA.
Dans la pratique, le choix porterait souvent sur la production maximum sans tenir compte ni
du rendement, ni du coût marginal le plus bas. Cette démarche risque d’être écartée à
l’avenir dans le cadre de la mondialisation.
En effet, plus tard tout pays opterait pour le coût de la production le plus faible, enregistré
au niveau du marché mondial, plutôt que pour la quantité la plus élevée qu’il pourrait obtenir
dans quelle que condition que ce soit.
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 81
III- LE TRAVAIL :
1. Définitions :
Le travail représente la perte ou la dépense d’énergie humaine, appelé aussi force de travail.
Il n’est pas un bien homogène car il recouvre des formes très différentes : essentiellement le
travail intellectuel et le travail manuel.
Le travail intellectuel est immatériel car il est le produit de l’esprit ou essentiellement des
activités cérébrales. Il exige beaucoup de compétences professionnelles et/ou scientifiques,
la première participe souvent directement à une production matérielle et la seconde plutôt à
une contribution abstraite : par exemple un ingénieur d’usine et un chercheur de laboratoire.
Toutefois, la découverte scientifique servira plus tard au développement et à la
diversification des biens et services, il s’agira donc d’une participation différée à la
production matérielle. D’une façon générale, le travail intellectuel est le fruit du personnel
d’encadrement et de conception d’une entreprise. Il s’agit encore d’un travail complexe.
Le travail manuel est obtenu surtout après des efforts physiques. L’individu ne réfléchit
pratiquement pas car il est conditionné par le déroulement de la production, il obéit à
l'exigence de son rythme surtout s’il est ouvrier affecté sur une chaîne de montage de
produits (voitures, téléviseurs, réfrigérateurs…) . Dans ce cas, la machine lui impose ses
mouvements physiques car il est dépendant d’elle. Son travail est donc simple, il est précisé
dans un manuel de procédures ou sur une fiche décrivant les tâches qu’il doit accomplir selon
leur ordonnancement (classement ou hiérarchisation).
Dans une entreprise ou dans une exploitation agricole les travailleurs manuels composent le
personnel d’exécution : employés, ouvriers, saisonniers agricoles…
2– La quantité de travail :
La quantité de travail est mesurée de différentes façons. Généralement, elle est déterminée
sur la base du temps consacré à la production d’un bien ou d’un service, c’est-à-dire en
nombre d’heures. Cela est plus facile pour le travail manuel que pour le travail intellectuel.
Tandis que le travail intellectuel est plutôt apprécié par rapport à sa nature. Le chercheur
scientifique, l’architecte, le médecin… consacrent des temps de travail variables, le premier
selon l’objet de sa recherche, le deuxième selon la nature du travail commandé et le
troisième selon le genre de maladie.
Le temps du chercheur est quasiment beaucoup plus important de celui des deux autres, voire
même inconnu car aléatoire, il est même immense s’il s’agirait d’une recherche dans les
L’architecte utilise une quantité de temps qui est déterminée par l’objet du contrat passé
avec son client. Son temps sera très important pour un projet de construction de toute une
ville et marginal lorsqu’il est question de construire une petite maison.
Dans le premier, cas il sera amené à travailler en collaboration avec d’autres intervenants
dans le projet : autorités politiques (différents ministères et députés) et administratives
(Trésor public pour le foncier, départements d’assainissement pour le traitement des eaux
usées…), représentants de la société civile (associations militant pour un environnement sain
ou pour l’écologie…) et diverses entreprises (Algérienne des Eaux, Sonelgaz, ACTEL…) ; il est
nécessaire que le temps de travail de l’architecte dépend aussi de celui que consacre les
autres agents économiques impliqués dans le même projet, dans ce cadre, la quantité du
temps utilisée par l’architecte est conforme à l’ampleur et la complexité du travail qui lui est
demandé d’effectuer.
Dans le second cas, l’architecte n’a pratiquement qu’un seul partenaire qui est le futur
propriétaire de la petite maison. Les difficultés sont déjà aplanies avant qu’il n’entame son
travail grâce, notamment, à l’acte de propriété du terrain sur lequel sera bâtie la maison, à
l’autorisation de construction délivrée par les autorités compétentes (direction de
l’urbanisme et de l’habitat entre autres) et au modèle de maison désiré.
Par conséquent, la durée de travail est déterminée par la qualité de l’agent qui le fournit
(travailleur manuel ou travailleur intellectuel) et par la nature de son résultat (fabrication
d’une machine ou d’une chaise, construction d’une ville ou d’une cabane, recherche d’un
nouveau vaccin, cueillette des olives…).
En matière économique, c’est la population active qui est prise en ligne de compte. Elle
comprend les personnes exerçant un travail et celles qui sont en chômage. Au titre de l’année
2002 elle est estimée à 9,3 millions d’individus dont 2,4 millions se trouvant en situation de
chômage.
Les personnes qui ne sont pas comprises dans la population active sont :
3. Le chômage :
Selon la définition consacrée par le BIT (Bureau International du Travail, organisme de l’ONU
dont le siège est à Genève), le chômage constitue la population d’individus en situation de
demandeurs d’emploi.
En Algérie, le calcul du chômage s’opère à partir des statistiques fournies par l’ANEM (Agence
Nationale de l’Emploi) vers qui sont orientées les demandes des individus et offres d’emplois
des entreprises d’une part et, d’autre part, par l’ONS (Office National des Statistiques). La
moyenne annuelle gravite autour de 2,5 millions de chômeurs.
Le chômeur est une charge pour la société qui lui octroie une allocation mensuelle. Il s’agit
d’un revenu qui rentre dans le cadre des transferts, sachant que l’allocation est fournie sans
contrepartie de production.
Pour réduire les dépenses publiques portant sur la prise en charge des chômeurs, deux
dispositions législatives sont mises en œuvre, à savoir :
- L’encouragement des jeunes chômeurs à créer leur propre entreprise par le biais de l’ANSEJ
(Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes) ;
- La réinsertion des chômeurs plus âgés à créer aussi leur propre entreprise par le biais de la
CNAC (Caisse Nationale d’Assurance Chômage).
Dans les deux cas, le but consiste à faire bénéficier les demandeurs d’un crédit dont une
partie est gratuite, c’est-à-dire sans paiement d’intérêt, à la charge du Trésor public et une
autre à faible taux d’intérêt bancaire. Toutefois, une part réduite de l’ensemble des besoins
personnels de financement du projet est apportée par les concernés, par exemple
l’estimation du projet s’élevant à dix millions de dinars, l’apport personnel sera de 2 millions,
le crédit gratuit de 3 millions et le crédit onéreux de 5 millions de dinars.
Ces dispositifs visent à transformer la situation des chômeurs en producteurs, c’est-à-dire des
acteurs de la production nationale. L’effet est favorable pour faire éviter à la CNC des
déficits financiers et permettre aussi bien à la CNAS (Caisse Nationale d’Assurances Sociales)
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 84
qu’au Trésor public d’accroître leurs recettes, pour la première l’augmentation des
cotisations sociales et pour le second celle des rentrées fiscales.
Par conséquent, la prévention et la lutte contre le chômage est salutaire pour l’économie
nationale. C’est pour cela que l’on qualifie le chômage de fléau, autrement dit un stock de
travail improductif et coûteux pour la société.
4. La productivité :
L’unité de temps peut être celle qui est convenue entre le personnel et la direction d’une
entreprise ou celle qui est établie comme norme technique de production au sein d’un
secteur économique, pour le premier cas cela peut être l’heure travaillée et pour le second
nombre de barils de pétrole extrait à partir d’un gisement.
12 – 10
p = ------------- = 2
1
Tandis que le rendement peut être la production moyenne d’une journée, autrement dit, en
ce qui concerne l’exemple considéré :
10 + 12
r = --------------- = 11
2
La loi des rendements décroissants trouve sa véritable application lorsque l’on observe la
variation de la production obtenue de la combinaison « terre/travail ».
Reprenons à cet effet l’exemple de la production du blé en prenant cette fois-ci l’emploi
d’une main-d’œuvre saisonnière.
Nombre de trav.
100 220 260 400 500
Le rendement serait donc le suivant pour chaque combinaison durant la compagne agricole :
Nous constatons que plus nous augmentons l’effectif du personnel agricole,le rendement
régresse à l’hectare. En effet,il s’agit là de deux dimensions l’une représentée par la terre
qui est constante et l’autre par le travail qui est variable, les deux dimensions sont
inversement proportionnelles entre elles.
6. Catégories de travail :
Le travail peut porter sur divers biens et services. Les uns nécessitent un travail propre à
chaque agent du personnel pour lequel il est spécialisé et les autres exigent la
complémentarité de plusieurs agents du personnel. Le chauffeur d’autobus et le mécanicien
fournissent un travail distinct de l’un et de l’autre, le premier est chargé du transport des
clients et le second de l’entretien et de la réparation du véhicule. Tandis la fabrication du
véhicule nécessite la contribution d’un ensemble de travailleurs pour une multitude
d’opérations : la conception, méthode, approvisionnement en matières premières, usinage,
montage, peinture…
Le travail individuel est caractérisé par la production d’un agent du personnel. Le rendement
et la productivité est liée à l’emploi de ce même agent, par exemple le nombre de clients
transportés par jour en moyenne durant une semaine par le chauffeur d’autobus en ce qui
concerne son rendement, à savoir selon les données suivantes :
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 86
Jours
samedi dimanche lundi mardi mercredi jeudi vendredi
Nombre de
voyageurs 1500 1 900 1 400 1 300 1 600 900 500
Total 9 100
Rendement 1 300
Par contre, la productivité consiste à calculer la variation par rapport à une norme admise au
sein du secteur, par exemple, Supposons qu’elle est fixée à 1 000 voyageurs transportés par
jour, la productivité est positive car elle est de 300 voyageurs supplémentaires. Comme la
productivité peut être négative au cas où cette même norme est comparée au nombre de
voyageurs transportés le jeudi et vendredi pour lesquels elle est respectivement de – 100 et -
500.
Il est bien entendu qu’au cas où la productivité est positive, l’entreprise obtient des
bénéfices et dans le cas contraire elle subit des pertes financières.
IV- LE CAPITAL :
1. Définition :
La production d’un bien, ou d’un service, nécessite la combinaison des trois facteurs que sont
la terre, le travail et le capital.
Dans le cadre de la production agricole, le fermier utilise la terre et le travail fourni par les
fellahs employés par lui et auxquels il leur associe les tracteurs, outillages, équipements
d’irrigation et d’arrosage, semences et engrais.
Tout ce qui est employé ici, en plus de la terre et du travail humain, constitue le capital :
tracteurs, outillages, équipements d’irrigation, semences, engrais…
C’est ce qui peut être constaté et vérifié dans tous les autres secteurs d’activité : extraction
de minerais, leur transformation aboutissant à divers biens finaux (voitures, tubes de
canalisation, plaques et charpentes métalliques servant à la construction d’usines ou
autres…), pêche de poissons pour la consommation directe ou pour la conserverie…
Aussi dans le secteur tertiaire, celui des services, le commerçant de gros (ou de détail)
exerce son activité grâce à un personnel, constitué essentiellement de manutentionnaires et
de vendeurs, à l’espace géographique sur lequel sont construits ses entrepôts et surfaces de
vente, et au capital qu’il engage dans son exploitation : marchandises essentiellement,
équipements de stockage et d’achalandage, éclairage et système de conservation grâce à
l’énergie électrique, matériel de transport… Ce qui peut être vérifié, les activités de
tourisme ou de transport, pour la première, le capital est constitué d’hôtels et restaurants et
la seconde d’avions, d’autobus ou de taxis.
Par conséquent, dans toutes les branches d’activité économique le capital est associé à la
terre et au travail. Ce qui nous autorise à dire que la production est réalisée grâce à la
combinaison de ces trois facteurs.
2. Investissement :
L’usure dans le temps des équipements de production, à la suite de leur emploi dans le
processus de production, nécessite leur renouvellement et leur modernisation ; leur
remplacement par de nouveaux équipements plus productifs, grâce aux progrès techniques et
scientifiques, rentre dans le cadre surtout de maintenir l’entreprise compétitive au niveau du
marché.
Le renouvellement des équipements et leur modernisation sont assurés par des financements.
Ceux-ci doivent être rentables en ce sens où ils doivent permettre à l’entreprise de maintenir
au moins ou d’élever surtout le niveau de son profit. Il existe plusieurs façons de réaliser le
2.1– Autofinancement : Le financement est assuré par les moyens propres à l’entreprise
et au cas où elle dégagerait des excédents de trésorerie ou ce que l’on appelle cash-flows,
c’est-à-dire des liquidités monétaires supplémentaires susceptibles de devenir des capacités
de paiement.
Concrètement, l’amortissement est une réserve que l’entreprise constitue chaque année et
cela grâce à la réduction des dividendes (parts de bénéfice) qu’elle distribue aux actionnaires
(propriétaires de l’entreprise ayant apporté le capital). Autrement dit, elle procède à la
réduction de ses bénéfices et ayant pour incidence la diminution de l’impôt, par exemple la
situation comptable suivante exprimée en milliers de dinars d’une entreprise quelconque :
1. Ressources (produits) :
- chiffre d’affaires (total des ventes) 204 300
Une telle - intérêts perçus des placements 1 709 situation ne
renferme pas les
2. Charges :
- matières premières et fournitures 58 817
- transports d’approvisionnement 11 938
- énergie 16 989
- salaires des travailleurs 34 517
- impôts et taxes divers 6 129
- intérêts et commissions bancaires 16 344
- frais divers de gestion 275
------------ -----------
totaux 145 009 -
206 009
Bénéfice brut 61 000
IBS (impôts sur les bénéfices des 18 300
sociétés) 30%
Bénéfice net
(réserves diverses et dividendes à 42 700
distribuer)
1. Ressources (produits) :
- chiffre d’affaires (total des ventes) 204 300
- intérêts perçus des placements 1 709
2. Charges :
- matières premières et fournitures 58 817
- transports d’approvisionnement 11 938
- énergie 16 989
- salaires des travailleurs 34 517
- impôts et taxes divers 6 129
- intérêts et commissions bancaires 16 344
- frais divers de gestion 275
- amortissements 20 000
------------ ------------
totaux 165 009 206 009
Bénéfice brut 41 000
IBS (impôts sur les bénéfices des sociétés) 12 300
30%
Bénéfice net
(réserves diverses et dividendes à 28 700
distribuer)
La pratique des amortissements a ramener le bénéfice net de 42,7 à 28,7 millions, soit une
différence de 14 millions d’une part et, d’autre part l’impôt à payer au Trésor public est
passé de 18,3 à 12,3 millions et d’où une réduction de 6 millions. Les économies réalisées sur
les dividendes et l’impôt s’élèvent à 20 millions représentant respectivement ce que nous
venons de calculer : 14 et 6 millions.
Dans ce cas, il faut à l’entreprise attendre dix ans, à partir de l’acquisition des équipements,
pour les renouveler. Toutefois, d’ici là l’accumulation des amortissements ne le permettrait
pas à cause, généralement, de l’inflation (augmentation des prix), peut être le niveau du prix
atteindrait 250 millions par exemple. Dans ce cas, l’entreprise aurait recours à ses réserves
auxquelles nous avons fait allusion ci-dessus. Reprenons le cas considéré et supposons que
l’ensemble des réserves (obligatoires, statutaires…) doivent être constituées sur la base d’un
taux moyen de 5 % sur les bénéfices nets, à savoir :
Dans les deux cas, il s’agit en fait d’une épargne que l’entreprise réalise. Pour
l’amortissement, elle réduit les dépenses des actionnaires et de l’Etat, aussi pour les réserves
en comprimant davantage les revenus des actionnaires, à travers les dividendes distribués,
elle diminue d’autant leurs dépenses.
Toutefois, les réserves sont variables d’une année à une autre car elles sont liées au montant
des bénéfices réalisées contrairement à l’amortissement qui est constant, sachant qu’il est
calculé sur le montant de l’outil de production lui-même stable. Supposons enfin la situation
comptable exprimée en millions de dinars de cette entreprise durant les dix années de vie de
ses équipements :
Autofinancements
Agrégats 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 totaux
Amortiss 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 200
Réserves 0,1 0,5 0,3 0,2 0,5 1 0,9 1,4 0,8 0,1 5,8
--------
205,8
Si le coût de renouvellement des équipements au terme de leur durée de vie s’élèverait à 250
millions de dinars, l’entreprise doit recourir à un financement externe pour combler la
différence de 44,2 millions de dinars (250 – 205,8).
2.2– Financements externes : L’origine des financements externes est l’épargne des
ménages et de l’Etat ou la création monétaire que nous avons déjà étudiés dans les séries
précédentes. Dans le premier cas, l’épargne est fonction du niveau atteint par le revenu et la
portion consacrée à la consommation et dans le second, il s’agit du pouvoir donné aux
banques et établissements financiers de créer, selon les dispositions des règlements
bancaires, de la monnaie ou des liquidités bancaires.
Les entreprises ont deux possibilités pour capter l’épargne pour l’utiliser dans le cadre de
financement de leurs investissements :
La différence réside dans le fait que les marchés financiers sont sollicités généralement par
les grandes entreprises, et le crédit bancaire est utilisé dans la majorité des cas par les
petites entreprises. En effet l’épicier de votre quartier, pour développer son affaire en
agrandissant son magasin, s’adressera à sa banque plutôt que d’émettre des actions ou des
obligations, sachant pour les premières une façon d’augmenter le capital donnant droit à des
dividendes variables et la seconde un emprunt sous forme de titres ouvrant droit à la
perception d’intérêt annuel fixe.
Dans tous les cas de figure, l’investissement est possible grâce à une épargne, qu’elle soit
interne à l’entreprise (autofinancement), qu’elle soit externe dont l’origine se trouve au
niveau des comportements des ménages ou de l’Etat. Aussi, l’investissement a un coût qui
peut prendre diverses formes : dividendes distribués suite à l’émission d’actions, intérêts
payés suite à l’émission d’obligation ou à l’obtention d’un crédit bancaire.
Là aussi, ces deux catégories d’agents économiques ont recours à leurs moyens propres et/ou
à des financements extérieurs. Le financement propre est réalisé grâce à des économies
conséquentes et le financement externe grâce aux marchés financiers et intermédiaires
financiers (banques et établissements financiers).
Il est évident que les ménages s’adresseront à leurs banques pour financer leurs
investissements. Ils opteront à priori pour celles qui leur fait payer des intérêts les plus bas ;
la raison est que dans une économie de marché (ou libérale) les banques, comme les
entreprises commerciales et industrielles, pratiquent la concurrence entre elles par le moyen
du taux d’intérêt qui est le prix de l’argent.
Par contre, le Trésor public (caissier de l’Etat) sollicitera les marchés financiers en émettant
des titres tels les bons du Trésor ou d’équipement. Les souscripteurs (acquéreurs des titres
d’Etat) sont les ménages et les entreprises, y compris les banques et établissements
financiers.
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 92
L’avantage majeur des marchés financiers se situe au niveau de la possibilité de transformer
les titres ou les valeurs mobilières (actions, obligations et bons du Trésor) en liquidité. Par
exemple un détenteur de valeurs mobilières peut les revendre au niveau de la bourse au cas
où il éprouve le besoin de liquidité. Il s’agit d’un marché d’occasion comme c’est le cas d’un
marché hebdomadaire des voitures.
Cependant, cette épargne étrangère se traduit par le transfert des intérêts et dividendes vers
l’étranger. Par exemple l’entreprise Coca Cola transfert chaque année ses bénéfices vers les
Etats-Unis d’Amérique ou vers sa banque résidente dans un pays autre que l’Algérie.
Il est possible aussi que des algériens placent leur épargne, ou investissent, à l’étranger. Alors
dans ce cas, la réglementation des changes les obligent à faire rapatrier leurs dividendes et
intérêts, formés de devises étrangères, vers l’Algérie.
c – Investissement immatériel : Nous venons de saisir que la portée de l’investissement
réside dans la possibilité offerte aux agents économiques d’accroître leurs activités,
acquisition de nouvelles usines par les entreprises, construction de logements par les
ménages, réalisation d’infrastructures par l’Etat…la finalité étant l’accumulation du capital,
sachant qu’il est constitué de bâtiments et machines ou d’habitations et de réseau routier.
Les compétences du personnel ainsi acquises sont considérées comme une amélioration des
capacités productives comme s’il s’agissait de l’obtention d’une machine nouvelle acquise
avec la particularité qu’elle soit moderne, dotée des technologies récentes. Il s’agit donc de
capital humain.
Nous venons de saisir que la production est le résultat de la combinaison des trois principaux
facteurs que sont la terre, le travail et le capital. La notion de la première renferme tout ce
qui existe sur la planète et appartenant à la nature (fonds marins, atmosphère, sol et sous-
sol), celles du deuxième l’énergie que dépense l’homme dans le cadre des activités
économiques et du troisième l’ensemble des moyens financiers et physiques dont dispose
l’entreprise.
Ces facteurs de production sont mis en œuvre au niveau des différentes filières de production
à l’échelle d’un pays et/ou du monde entier. Chacune des filières est composée d’une série
d’entreprises complémentaires et d’un ensemble de secteurs et branches économiques.
1– Le circuit économique :
Par exemple pour mettre à la disposition des ménages les concentrés de tomate, les trois
secteurs économiques sont concernés : primaire (agriculture), et secondaire (industrie) et
tertiaire (commerce).
Dans ce cas de figure, aussi, plusieurs entreprises relevant de plusieurs branches économiques
participent à la production : les engrais fournis par les entreprises chimiques, les
équipements (tracteurs…) et petits outillages (bêches, râtoirs…) par les entreprises
industrielles, les semences par les coopératives agricoles, l’eau par les entreprises de
barrages, forages, traitement et distribution, voire par d’autres entreprises industrielles
fabriquant les pompes d’extraction d’eau des nappes phréatiques et puits, l’exploitation
agricole qui est représenté par les tomates en tant que légume, les entreprises qui les
transforment en concentrés et au bout de la filière les commerçants (petites et grandes
surfaces de distribution).
Donc, la production est confiée à une série d’entreprises pour la réaliser avant même de la
répartir entre les consommateurs. Entre l’entreprise ou l’exploitation, qui produit le bien ou
le service, et le consommateur existe un ensemble d’intermédiaires, chacun d’eux a un rôle
économique.
Nous savons aussi que la production matérielle est répartie entre les agents économiques
contre leurs revenus monétaires, contre les salaires en ce qui concerne les travailleurs ou les
ménages, contre les profits les entrepreneurs et commerçants, contre les intérêts les
épargnants, contre les pensions les retraités…
Revenus distribués
en contrepartie du travail
fourni
Matières
Premières Entreprises Dépenses de
consommation
Ménages
Outil de
Thésaurisation
production
MARCHES
Épargne
Banque
Etablissement financières
bourse
Les marchés constituent donc le cœur du circuit économique, vers lequel la production des
entreprises est orientée et à partir duquel elle est distribuée à tous les agents économiques :
aux ménages au titre de leur consommation, à l’Etat pour assurer ses missions (éducation,
santé, sécurité, routes…), aux entreprises entre elles en ce qui concerne les matières qu’elles
transforment et les équipements qui leur assurent et organisent les activités économiques.
Pour saisir la part de participation des entreprises dans la production, les économistes
utilisent les agrégats de la comptabilité nationale, essentiellement ceux du PIB, des
consommations intermédiaires et de la valeur ajoutée en combinaison avec les concepts
d’agents économiques. En contrepartie, il existe aussi d’autres agrégats qui nous précisent
comment et par qui les biens et services sont consommés, il s’agit là de tout ce qui se passe
en aval de la production.
2. La composition de la production :
La production est calculée au coût du marché, c’est-à-dire au prix que l’entreprise fait payer
à ses clients. Ce prix renferme deux catégories d’agrégats économiques, l’un est le coût
qu’elle supporte en amont de sa production et qu’elle paye à ses différents fournisseurs et
prestataires de services (assureurs, transporteurs…), l’autre est le coût des facteurs qu’elle a
utilisés tout au long du déroulement de son processus de production. Il s’agit en fait des deux
agrégats de la comptabilité nationale : « consommations intermédiaires » et « valeur
ajoutée » ; rassemblés ces deux agrégats forment la production.
Principalement, ce sont les dépenses, autrement dit, effectuées pour l’achat de la matière
première et des fournitures destinées à être traité pour obtenir un meuble, auxquelles sont
ajoutées celles qui ont permis leur acheminement du lieu d’approvisionnement à l’atelier de
l’ébéniste et aussi celles de l’énergie électrique.
Il s’agit là de la filière du bois. Son origine est la forêt et sa destination finale est le
consommateur. Reprenons les différents acteurs économiques de cette filière tout en
estimant les coûts financiers successifs de leurs activités productives.
Le point de départ de la filière se situe dans les forêts où sont coupés les arbres par une
corporation de bûcherons regroupés en entreprise appelée « BOIFOR ». Celle-ci écoule sa
production à un ensemble d’entreprises de scierie que nous désignerons, pour simplifier, par
le sigle « BOISCIE ». Le troisième relais est formé par les ébénistes et menuisiers que nous
rassemblerons sous le générique « EBEM ». Enfin, le dernier relais est formé par les
commerçants de meubles et mobiliers que nous convenons de regrouper sous la dénomination
« COMEM » auprès de qui s’approvisionnent les consommateurs : ménages, entreprises et
administration. Pour simplifier, supposons que le transport est effectué par les propres
moyens de chaque ensemble de ces quatre (04) activités économiques.
Au départ, nous relevons qu’il s’agit là, exclusivement, de revenus distribués : concession en
tant que revenu de l’Etat, amortissement celui des outils de production, salaires et profits
ceux des bûcherons. La raison réside dans le fait qu’il n’existe pas d’entreprises se trouvant
en amont de la filière du bois, donc le coût des consommations intermédiaires est nul.
Cela n’est pas le cas des autres ensembles : la « BOISCIE » qui s’approvisionne auprès de la
« BOIFOR », l’ « EBEM » auprès d’elle et la « COMEM » auprès de celle-ci. Respectivement, les
factures de chacune des trois premiers portent sur les montants de 100, 370 et 950 millions
DA ; celles de «COMEM » établies aux consommateurs, représentées par le marché, s’élèvent
à 1 000 DA. Soit d’après le tableau suivant :
Consommations
Plus explicitement, les consommateurs déboursent 1 milliard DA aux surfaces com
intermédiaires 0 100 370 950 1 000
Les autres ensembles aussi doivent distribuer ces revenus : salaires des ouvriers et employés,
profits des actionnaires, impôts et taxes pour l’Etat, amortissements des équipements de
production… Le tableau suivant donne le résumé pour cela :
Consommations
Intermédiaires 0 100 370 950 1 000
Donc, la valeur ajoutée est la part de contribution de chaque entreprise dans sa filière
économique, aussi dans la production nationale. Dans ce cadre, l’entreprise distribue des
revenus qu’elle occasionne durant le déroulement de ses activités productives propres à sa
filière, par exemple les filières : tissu pour l’habillement, ciment pour la construction,
énergie pour le chauffage... de l’élevage au vêtement pour le tissu, de la carrière au
logement pour le ciment, du gisement du gaz jusqu’au compteur de consommation
domestique pour l’énergie…
a – La PIB (Production Intérieure Brute) : Renferme les valeurs ajoutées occasionnées par la
production globale d’un pays ; selon le cas considéré, la PIB de la filière bois est de 1
milliards de dinars représentant la somme des valeurs ajoutées dégagées par les 4 relais de la
branche d’activité, ainsi structurée :
Mais réellement, il faut leur soustraire les importations, produites à l’étranger, et les droits
et taxes les ayant occasionnés, à savoir en complétant notre exemple par d’autres données,
avec un nouvel acteur économique la « BOISIED » comme entreprise étrangère et en tant
qu’investisseur direct :
Consommations
Intermédiaires 0 100 590 240 1 360 2 260
dont importations (250) (240)
droits de douane (50) (70)
100 270
Valeur ajoutée 80
au profit des 810 610
étrangers : -------- --------
- salaires et 100 370 (2) (32) ---------
assimilés 0 30 (47) 1 440 820 + 1
- profits 100 340 -------- -------- 440
1 400 850
Totaux 90 30
Stocks finaux 1 360 820
Chiffres d’affaires
D’où la Production Intérieur Brute comme nous la calculons dans la vie professionnelle :
Donc, en désignant la PIB par P, les valeurs ajoutés par VA et les droits et taxes à
l’importation par Dti, nous avons l’identité suivante :
P = VA + Dti
b – Le PIB (Produit Intérieur Brut) : Trouve son expression dans la somme des
consommations de tous les agents économiques (ménages, Etat et entreprises), de leurs
investissements, de leurs stocks de biens et du solde de la balance commerciale (différence
entre les exportations et les importations).
Y = C + G + I + St + ( X – M)
c – Le PNB (Produit National Brut) :Est obtenu du PIB diminué des différences de revenus de
facteurs transférés et rapatriés, par exemple pour le cas de la filière bois une partie des
salaires versés par l’EBEM et la BOISIED ainsi que les profits de cette dernière qui sont
transférés vers l’étranger ; c’est le cas aussi des mandats reçus en Algérie par les familles
d’immigrés travaillant à l’étranger.
Dans ce cas il y a eu plus de transferts vers l’étranger que de rapatriements. En désignant les
opérations de transferts par Tr et celles de rapatriement par Rp, nous avons l’identité
suivante :
PNB = Y - (Tr – Rp)
Aussi, nous savons que les revenus se répartissent dans leur utilisation en impôts et
cotisations diverses, en consommation et en épargne transformée en investissements, sans
oublier les stocks représentant le financement par les entreprises grâce aussi à leurs revenus
(chiffres d’affaires).
Par ailleurs, nous n’ignorons pas que dans le cadre des échanges internationaux les excédents
de la production nationale sont destinés (exportations) aux non-résidents (étrangers) et ses
déficits sont comblés par la production étrangère (importations), autrement dit, le tout
formant le revenu national.
Le revenu national, que nous désignons par RN, est la composante de la richesse nationale. Il
nous renseigne comment la production est répartie entre les citoyens. Selon le principe de
fonctionnement du circuit économique le RN n’est que la contrepartie du PNB estimé en coût
des facteurs. En effet le PNB que nous venons de communiquer est calculé au coût du
marché, l’identité portant sur le RN est la suivante en désignant par PNB’ son origine.
Le PNB, s’obtient en retranchant du PNB les impôts directs (TVA) et eux-mêmes diminués
des subventions accordées par l’Etat aux entreprises, à savoir pour le cas du PNB’ de
l’Algérie en milliards de dinars au titre de l’année 2002 :
Nous venons d’établir le fait que d’une part la production nécessite des facteurs, parmi
lesquels le travail, et que d’autre part son volume qui est conditionné par la maximisation du
profit recherché par l’entreprise, cela en relation avec le niveau des prix formés par les
mécanismes du marché.
Donc, production, travail et prix sont intimement liés en raison du fonctionnement des
mécanismes du marché. La production est écoulée selon un certain prix, tout en sachant que
le coût du travail est inclus dans la formation du prix.
La production est donc exprimée selon des prix qui fluctuent dans le temps. Dans la réalité,
les prix ont tendance à augmenter dans la majorité des cas, ce qui revient à dire que l’on
enregistre une inflation au niveau du marché d’une façon continue si l’on se réfère à
l’histoire économique.
Autrement dit, le PIB (utilisé dans l’analyse économique) peut croître au plan monétaire sans
toutefois satisfaire totalement les besoins quantitatifs d’une communauté nationale ; les
principales raisons sont principalement l’évolution démographique et la création des
nouveaux produits. Nous observons dans la vie des nations que le taux d’accroissement du PIB
est différent du taux de progression de leur population ; cette situation est caractérisée par
la pauvreté qui est loin d’être éliminée, le chômage qui persiste, les prix qui augmentent sans
cesse et que l’on désigne par le vocable d’inflation.
L’inflation crée souvent les difficultés d’écoulement des stocks de produits par les
entreprises. Ce qui, simultanément, entraîne la réduction du volume de la production et le
découragement des entreprises à embaucher du personnel, voire, les entreprises sont tentées
de procéder aux licenciements lorsqu’elles envisagent de résoudre leurs problèmes de
gestion, soit consécutivement à la réduction des profits, soit à la suite des pertes financières
qu’elles subissent. Il est apparu récemment, par ailleurs, que le prix augmente non seulement
par l’évolution du coût du travail mais aussi par le droit de polluer que doivent payer les
entreprises à l’Etat.
Cela se traduit par une crise en ce sens où le marché n’arrive plus à jouer son rôle de
régulateur économique. Les mécanismes du marché ne jouent pas dans ce cas de figure leur
rôle de stabilité sociale : l’inflation, en tant que facteur de réduction de la consommation,
favorise la baisse du pouvoir d’achat des revenus, elle incite en outre à la chute de la
production et au gonflement du chômage.
L’intervention de l’Etat est devenue, en effet, vitale pour pallier les défaillances du marché.
D’une part grâce aux aides sociales qu’il accorde aux pauvres, afin de maintenir ou d’élever
le niveau de la consommation globale, et d’autre part pour combler les déficits de la
production globale et les défaillances du marché tout en mettant en œuvre des actions
d’incitation fiscale, de politique monétaire et de lutte contre la détérioration de la qualité de
vie.
1– L’inflation :
1.1– L’inflation par les coûts : Dans le prix sont inclus les coûts des éléments des
consommations intermédiaires et de la valeur ajoutée.
Cons. Interm
- matières 80 88 80 80 80 80 80
- services 15 15 18 15 15 15 15
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total A 95 103 98 95 95 95 95
Valeur ajoutée
- salaires 24 24 24 30 24 24 24
- impôts 8 8 8 8 10 8 8
- amortissem 1 1 1 1 1 2 1
- profits 4 4 4 4 4 4 6
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total B 37 37 37 43 39 38 39
- Le prix est passé de 132 à 140 à cause de l’augmentation du coût des matières de l’ordre de
8;
- Le prix est passé de 132 à 135 à cause de l’augmentation du coût des services de l’ordre de
3;
- Le prix est passé de 132 à 138 à cause de l’augmentation du coût de la main-d’œuvre de
l’ordre de 6;
- Le prix est passé de 132 à 134 à cause de l’augmentation du niveau des impôts de l’ordre de
4;
- Le prix est passé de 132 à 133 à cause de l’augmentation des amortissements des
équipements de l’ordre de1, suite peut-être à leur modernisation ou renouvellement ;
- Le prix est passé de 132 à 134 à cause de l’augmentation des profits de l’ordre de 2 ;
Cela n’est, toutefois, vrai que dans le cas de figure d’une entreprise monopolistique, cas
traité précédemment, c’est-à-dire l’entreprise est seule sur le marché en l’absence de
concurrents. Ce qui lui permet d’imposer les prix.
1.2– L’inflation par le prix :Nous savons aussi que le prix est déterminé par les
mécanismes du marché, c’est-à-dire selon la loi de l’offre et de la demande qui est en
relation avec la contrainte de la concurrence que les entreprises pratiquent entre elles. Dans
ce cas de figure les entreprises puissantes, car elles peuvent être les plus performantes ou
productives, réussissent à comprimer les coûts de production ou les prix de revient tout en
augmentant leurs profits en raison de l’insatisfaction de la demande globale.
Reprenons l’exemple précédent sur la base de quelques périodes et en donnant aussi une
variante de déséquilibres entre l’offre et la demande en quantité exprimée en millions
d’unités :
Période de Périodes postérieures
Coûts référence A B C D E F
1.3- L’incidence de l’inflation sur le PIB : Grâce aux exemples considérés, nous
avons pu établir que l’inflation a pour effet la réduction tendancielle du PIB en tant qu’offre
globale. La raison est que la progression du PIB réduit le déséquilibre entre l’offre et la
demande comme ça été les cas de référence « F ». Aussi, l’alignement de l’offre sur la
demande n’avantage pas les entreprises car elles enregistrent les plus bas profits.
C’est pour cela, essentiellement, que dans la réalité le PIB ne couvre jamais la totalité de la
demande des citoyens. Le PIB et l’inflation progressent même à des taux différents, par
exemple en Algérie, selon les sources officielles, il est enregistré au titre de l’année 2003 un
taux de croissance du PIB voisin de 6 % tandis que l’inflation progresse autour de 3 %. Ces
deux taux ont été calculés selon un dinar courant. Alors, quelle serait la valeur du PIB si nous
l’avons calculé selon un dinar constant ? C’est ce que nous allons traiter maintenant grâce à
ce que l’on appelle l’indice de consommation. Où l’IPC (Indice de Prix de Consommation).
1.4– L’I.P.C :L’I.P.C est calculé par l’ONS sur la base d’un panier de biens et services
consommés durant une période, généralement, l’année par une moyenne des ménages
algériens. L’indice national est déterminé, principalement, en fonction de 260 articles et sur
la base d’un échantillon de 17 villes et villages représentatifs du territoire national.
Pour comprendre cela, prenant le panier de biens suivants en relation avec deux périodes et
selon les prix pratiqués et les quantités consommées par un ménage de taille moyenne (7
membres) durant chacune d’elles :
Périodes
Groupes Unités 2002 2003
d’articles quantité prix moyen quantité prix moyen
Périodes
Groupes 2002 2003
d’articles Quant Prix my Totaux Quant Prix my Totaux
306 750
-------------- = 1,044
293 800
Cela veut dire que l’inflation a été de 4,4 % selon les variations des quantités et des prix. La
consommation est exprimée ainsi en dinar courant, mais exprimée en dinar constant la
consommation serait aussi constante, à savoir :
306 750
-------------- = 293 800
1,044
1.5– Le PIB nominal et le PIB réel : Le PIB nominal est exprimé en dinar courant
tandis que le PIB réel l’est au dinar constant. Soit par exemple les données suivantes en
fonction d’un dinar courant :
Croissance annuelle 6% 5% 8%
L’évolution du PIB réel est la suivante en fonction de l’année de base qui est 1999 :
Par exemple la stagflation a été perceptible en Algérie durant les années 2001 et 2002. En
effet, ces deux périodes ont été caractérisées par des taux de croissance du PIB et de
l’inflation quasiment voisins, c’est-à-dire autour de 3 %.
2– Le chômage :
Le fonctionnement quasi exclusif des mécanismes du marché risque de favoriser l’élévation
du niveau des profits comme nous l’avons traité plus haut. Le plein emploi de la main-
d’œuvre dans ce cas devient probablement impossible. Les entreprises préfèrent selon cette
logique accroître leurs profits plutôt que d’élever le niveau des salaires. L’Etat s’interpose
entre les entreprises et les travailleurs en tant qu’arbitre afin d’assurer la concorde sociale.
Cons. Interm
- matières 80 88 80 80 80 80 80
- services 15 15 18 15 15 15 15
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total A 95 103 98 95 95 95 95
Valeur ajoutée
- salaires 24 25 26 30 31 32 33
- impôts 8 8 8 8 10 8 8
- amortissement 1 1 1 1 1 2 1
- profits 4 3 2 4 -3 -4 -3
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total B 37 37 37 43 39 38 39
Nous remarquons que, même avec la variation favorable des prix de marché, les profits
diminuent car il est enregistré une progression des salaires. Par contre, le maintien du niveau
des salaires à 24 permet :
- masse salariale 24 24 24 24 24 24 24
(millions
dinars) 240 265 295 310 325 350 400
- salaire moyen
100 91 84 77 74 69 60
(milliers
dinars)
- effectifs
Même avec un effort de progression relative de la masse salariale fournit par l’entreprise, les
effectifs auront tendance à se réduire, soit :
Situation Cas de
Coûts antérieure situation
postérieure
1 2 3 4 5 6
- masse 24 26 27 28 29 30 31
salariale
(millions 240 265 295 310 325 350 400
dinars)
- salaire moyen 100 98 92 90 89 86 78
(milliers
dinars)
- effectifs
Cela nous amène à pouvoir supposer que les effectifs des travailleurs pourraient progresser,
généralement, moins vite que la masse salariale ; la raison réside dans le fait que les
entrepreneurs ne voudront pas subir la détérioration des profits d’une part et, d’autre part,
ils subissent les contraintes des mécanismes du marché, à savoir, essentiellement, la
tendance baissière des prix due à la concurrence essentiellement.
L’inflation est jugulée si l’écart relatif entre le PIB réel et le PIB nominal ne s’élargit pas
d’une façon démesurée. Cette situation est possible au cas où l’IPC tend vers l’unité, à savoir
en reprenons l’exemple du PIB algérien traité ci-dessus tout en réduisant l’IPC:
Croissance annuelle 6% 5% 8%
L’évolution du PIB réel serait par conséquent la suivante en fonction de l’année de base qui
est 1999 :
Cela voudrait dire, aussi, que le PIB réel est proche du PIB nominal ; en effet au titre de
l’exercice 2002 leur écart est rendu faible, à savoir 0,302 (60,102 – 59,8) alors qu’il était
de l’ordre de 4,452 (60,102 – 55,65).
Cette situation aurait été possible au cas où, la progression du PIB nominal serait le résultat
de la productivité des facteurs de production. Toutefois, la productivité n’est pas souvent
favorable à la résorption du chômage quand bien même elle favorise la réduction des coûts de
production. La cause est toujours les contraintes de fonctionnement des mécanismes du
marché. En effet, toutes les entreprises poursuivent le même but de la productivité pour être
plus compétitives sur le marché de façon à accroître, ou maintenir, leur part de marché.
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 109
3– La lutte contre les défaillances du marché en rapport avec
l’emploi :
3.1– L’influence du marché sur le niveau de l’emploi : Nous venons de constater
que les entreprises subordonnent leurs activités productives à la logique de fonctionnement
des mécanismes du marché. Le volume et la valeur de leur production en dépend. Ce qui se
traduit par le fait que l’emploi de la quantité des facteurs de production, notamment le
travail, en est la conséquence, c’est-à-dire c’est le marché qui conditionne par exemple la
qualification professionnelle et les effectifs en personnel à utiliser.
Cela est justifié par le fait que les mécanismes du marché sont à l’origine de la détermination
du niveau des prix. Leur élévation entretient l’inflation et décourage les entreprises à
embaucher du personnel. Devant une telle situation le chômage ne recule pas mais il tend à
augmenter dans la mesure où les nouveaux arrivés sur le marché de travail ne sont pas
recrutés par les entreprises.
Reprenons l’exemple traité plus haut et considérons cette fois que les cotisations sociales,
comprises dans les salaires, augmentent et ce qui va aussi se traduire par l’augmentation des
impôts d’une unité monétaire chacune, à savoir tout en maintenant les prix du marché :
1 2 3 4 5 6
Cons. Interm
- matières 80 88 80 80 80 80 80
- services 15 15 18 15 15 15 15
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total A 95 103 98 95 95 95 95
Valeur ajoutée
- salaires 24 26 27 31 32 33 34
- impôts 8 9 9 9 11 9 9
- amortissem 1 1 1 1 1 2 1
- profits 4 1 0 2 -5 -6 -5
au lieu de 3 2 4 - 3 -4 -3
----- ---- ---- ---- ---- ---- ----
total B 37 37 37 43 39 38 39
---------- ------- ----- ----- ----- ----- -----
PRIX DE MARCHE 132 140 135 138 134 133 134
Cela est rendu possible au détriment des profits qui ont régressé de deux unités monétaires
car les niveaux de prix ont été maintenus. Dans la réalité, les entreprises préfèrent réduire
les effectifs en personnel pour maintenir au moins les niveaux de leurs profits.
Pour mieux illustrer cela, reprenons l’exemple en rapport avec la masse salariale et les
effectifs, nous considérons maintenant que l’augmentation des cotisations sociales font varier
vers la hausse la masse salariale de 10 % et le salaire moyen de 15 % (pour inclure les
versements forfaitaires), tout en sachant que les entreprises décident de faire varier les
effectifs en personnel, à savoir :
Situation Cas de situation
Coûts antérieure postérieure
1 2 3 4 5 6
- masse salariale 24 29 30 31 32 33 33
(millions dinars)
- salaire moyen 240 305 339 357 374 403 460
(milliers dinars)
- effectifs 100 95 88 86 86 82 72
au lieu de 98 92 90 89 86 78
Taux d’inflation
0 Taux de chômage
Du fait que l’inflation influence le niveau de l’emploi, il suffit pour l’Etat de la combattre.
Pour cela, il dispose des moyens pour bloquer les prix et les salaires, encourager la
concurrence, réduire ses propres dépenses, réguler la masse monétaire et arrêter une
politique adéquate des revenus.
- Politique de contrôle des prix et de blocage des salaires : L’Etat impose au secteur public
un plafonnement des prix et des salaires et contrôle leur progression ;
- Politique des revenus : L’Etat arbitre entre les entrepreneurs et les salariés en organisant
des négociations entre eux afin de fixer les règles de partage entre les salaires et les profits
en poursuivant le but de modérer leur niveau.
VII- RESUME :
1– Facteurs de production :
L’organisation et la réalisation de la production nécessite la combinaison de trois facteurs que
sont la terre, le travail et le capital.
La terre comprend de ce que peut renfermer la Nature (sol, sous-sol, cours d’eau…), le travail
constitue l’énergie fournie par l’Homme et le capital relève de l’organisation sociale d’une
communauté humaine.
3– Agrégats de la production :
3.1– La PIB : La Production Intérieure Brute mesure la valeur des richesses produites au
cours d’une année par toutes les entreprises résidant sur le territoire national ; il est la
somme des valeurs ajoutées, de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) et des droits de douane.
La valeur ajoutée constitue la contribution de chaque entreprise dans la réalisation des
richesses nationales. Le chiffre d’affaires (prix de vente) de l’entreprise est obtenu en
ajoutant à la valeur ajoutée les consommations intermédiaires, celles-ci forment la somme
des valeurs ajoutées des entreprises se trouvant en amont du circuit de production de chaque
entreprise.
3.3– Le PNB : Le Produit National Brut mesure la valeur des richesses produites au cours
d’une année par les entreprises résidentes, c’est-à-dire celles produites par les entreprises
étrangères sur le territoire national sont exclues.
L’inflation entretien, en outre, une relation de causalité avec le niveau de l’emploi. Son taux
élevé accroît le chômage. La démonstration est faite par le moyen de la courbe de Phillips.
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, vous serez capable de définir les
formes du régime économique en général et celui de l’économie algérienne en particulier.
PLAN DE LA LEÇON :
I- GENERALITES
Dans tous les cas de figure, le régime nous renseigne sur la logique retenue par les gens, pour
se conduire dans la vie : Surveiller la santé de façon à la préserver en s’abstenant de
consommer les aliments nuisibles ; faire attention à tout ce qui peut être fait ou dit pour
éviter de nuire l’ordre social établi en songeant à mener une vie tranquille ; accélérer ou
ralentir la vitesse du véhicule selon l’état de la route et le lieu où l’on peut se trouver.
En économie, les personnes parlent aussi de régime. Cela pour préciser : Comment sont
organisées et à quel rythme fonctionnent les activités humaines dans la production de leurs
richesses ? Comment et sur quelle base sont réparties les richesses produites entre les
membres de la société ? Le niveau atteint dans la satisfaction des besoins. En un mot, il
s’agit d’observer et de retenir la manière avec laquelle fonctionnent les activités
économiques et avec laquelle se comportent les agents économiques pour vivre en société.
26
Strict (e) : Sévère, intransigeant(e), rigoureusement observé (e)
27
Sujet : Ressortissant d’un royaume de nature autoritaire contrairement au citoyen disposant plus de liberté dans une
république
28
Eradiqué : Supprimé, disparu et extirpé totalement grâce à l’action et à la volonté de l’homme.
TAG0721 SEMESTRE I ECONOMIE GENERALE Propriété CNFEPD Page 116
Les réponses à ces questions ont été formulées selon les époques que l’humanité a traversées
selon les vicissitudes29 de son Histoire. Chaque époque a été caractérisée par un modèle de
régime économique que l’homme a pu concevoir et adopté pour assurer sa vie. Les régimes
économiques connus se sont succédés depuis le néolithique 30 jusqu’à nos jours ; nous les
rangeons dans ce cours dans trois catégories, à savoir ceux antérieurs à l’avènement du
capitalisme, celui-ci qui continue à se consolider jusqu’à maintenant depuis la révolution
industrielle et l’éphémère31 expérience socialiste.
Le régime économique est un statut juridique des rapports sociaux déterminant l'organisation
de la production des richesses et le mode de leur répartition entre les membres de la
communauté humaine ayant ou non participé aux activités productives.
2– La mondialisation :
Le stade actuel du mode des échanges entre les nations qui adhèrent aux principes régissant
les règles de fonctionnement du capitalisme ; l'OMC, en tant qu'organisation onusienne,
édicte les règles commerciales et arbitre les litiges qui peuvent surgir entre les Etats avec
droit de sanction, le but poursuivi est le démantèlement des barrières douanières.
29
Vicissitudes : Changements dans la succession d’événement, contraignants survenus tout au long
de la vie.
30
Néolithique : Dernière période de la préhistoire, c'est-à-dire celle qui date de deux siècles de notre
ère actuelle.
Ephémère : Très passagère, n’ayant pas duré longtemps.
31
1– Régime traditionnel :
Du mois de mars au mois de septembre de chaque année, les nomades migraient vers le Nord
pour pratiquer « l’aâchaba », c’est-à-dire faire paître leur troupeau d’ovins grâce à l’herbe
verte abondante tout au long de cette période en parcourant les hauts plateaux, et pour
échanger les produits (dattes, sel…) du Sud contre ceux du Nord et des Hauts Plateaux
(céréales, fruits secs, huile…). D’Octobre à Mars, ils pratiquaient « l’aâzaba », c’est-à-dire ils
se retirent au Sud pour s’adonner à d’autres activités : agnelage, récolte agricole (dattes
essentiellement) au profit des « ksouriens » et échanges de produits du Nord contre ceux du
Sud.
c – La propriété familiale « Melk » : La propriété « Melk » est une caractéristique que l’on
trouvait surtout au Nord du pays, là où existent une très faible étendue de terre et une forte
densité de population ; on y pratiquait l’agriculture d’autoconsommation le plus souvent, le
rare surplus de récolte était destiné à la pratique du troc.
Aussi bien les terres « Arch » que les terres « Melk » se transmettent par héritage et elles
étaient indivises et incessibles. La terre n’était pas pour les algériens un produit de
commerce.
1.3– Système économique : La production répondait à des besoins sociaux plutôt que
marchands, comme celle qui caractérise le capitalisme, elle n’était pas non plus de type
socialiste ou communiste pour laquelle la propriété des moyens de production est d’abord
collective des prolétaires et commune plus tard lorsque l’Etat disparaîtrait.
Le chameau était le moyen de transport exclusif par excellence. Il servait, non seulement, au
transport des équipements de campement (tentes, ustensiles, literie…) pour les nomades,
mais aussi pour les biens à échanger. Il remplaçait le navire dans le commerce pratiquait
alors avec les pays voisins du sud et avec ceux de la péninsule arabe.
2 – Régime colonial :
2.1 – Démantèlement des structures traditionnelles : Nous venons de relever que
le régime traditionnel reposait sur un système économique répondant à des besoins sociaux et
la propriété foncière était inaliénable, indivise et incessible. Cette situation constituait un
handicap pour la colonisation, elle tirait par contre sa substance du régime capitaliste.
D’abord, la politique de cantonnement des tribus dans les territoires moins utiles à
l’expansion coloniale, ensuite au début du XX ème siècle l’interdiction du nomadisme à partir
d’une certaine frontière à la limite des portes ouvrant le Nord vers le Sud, et enfin, la
propagation monétaire, les conditions étaient réunies pour la promotion du capitalisme en
Algérie. Cela s’est accompagné par le déclin du transport par le moyen du chameau pour
laisser place au transport motorisé devenu indispensable pour relier les nouvelles villes
coloniales, encouragé par les Saint-Simoniens (socialistes utopistes français).
C’est grâce à cela que la compagne perdit sa domination sur la ville. Tout est dès lors décidé
à partir de la ville pour produire et pour organiser le marché. L’exode rural ne tarda pas à
rentrer dans les nouvelles habitudes à cause de la paupérisation rampante des autochtones.
Les dépossédés et les sans-emploi venaient alors grossir les rangs des chômeurs des villes et
se constituaient en une main-d’œuvre abondante et à bon marché. C’est ainsi que l’on assista
à l’avènement du salariat. Les emplois offerts étaient saisonniers et précaires : Hommes de
peine dans les villes, paysans pauvres aux services des colons pour une bouchée de pain
durant les compagnes saisonnières… A la sécurité de l’emploi au sein du régime tribale s'est
substituée la précarité dûe au chômage favorable au système du salariat.
La destruction du régime économique traditionnel avait donné pour effet le dualisme entre
deux secteurs économiques, l’un archaïque pour les besoins très élémentaires au sein duquel
exerçaient les autochtones et l’autre moderne des colons orienté vers le commerce extérieur
au profit de la métropole française.
Ce secteur moderne s’était consolidé par l’apport des entreprises créées dans les secteurs de
l’industrie et des services, quasi intégralement accaparés aussi par les européens, notamment
dans le domaine de la transformation des matières et dans les transports (ferroviaire,
maritime et aérien surtout).
3.1– L’autogestion :
a – Nature : L’autogestion consiste à confier la gestion d’une exploitation agricole,
industrielle ou commerciale au collectif des travailleurs ; leurs rémunérations sont extraites
des résultats financiers (bénéfices) qu’ils réalisent après l’écoulement de leur production ou
de leur stock de marchandises. L’Etat est, dans le cas algérien, propriétaire des moyens de
production.
b – Raison d’être : L’autogestion est une forme de socialisme que les Chartes de Tripoli en
1962 d’abord et ensuite d’Alger en 1964, confirmée en 1976 par la Charte Nationale, ont
envisagée comme moyen, non une finalité contrairement à la philosophie pour laquelle la
phase ultime est la construction du communisme, pour construire l’Etat algérien, notamment
dans le domaine économique.
C - Causes : Le secteur moderne mis en place par la colonisation durant 132 ans, devenu
dominant en 1962 dans l’économie algérienne, a été abandonné par les européens qui ont
rejoint massivement la métropole dès l’annonce de l’aboutissement des accords d’Evian en
mars 1962 ; le jeune Etat Algérien était amené à déclarer vacants en mars 1963 toutes les
exploitations agricoles et entreprises des différents secteurs. Devant une telle situation, la
solution était toute trouvée, d’ailleurs conforme à l’esprit de la charte révolutionnaire de
libération, dans l’instauration du système de l’autogestion ; dès lors la gestion du secteur
moderne avait été confiée aux travailleurs qui s’y trouvaient déjà.
Ce nouveau secteur autogéré s’est renforcé en outre par l’apport des terres et entreprises
nationalisées par l’Etat, biens appartenant à ceux qui ont trahi la révolution à ceux formant
la bourgeoisie de l’époque ayant collaboré avec le colonialisme.
Trois grands offices étaient dominants tout juste après l’indépendance : OAIC (Office Algérien
Interprofessionnel des Céréales), ONACO (Office National du Commerce) et ONCV (Office
National du Commerce des Vins), sachant que ce dernier office était l’héritier de l’imposante
production vinicole à des fins d’exportation coloniale.
L’OAIC et l’ONACO était les piliers du monopole du commerce extérieur, le premier dans le
secteur sensible des céréales et le second de tout ce qui a trait aux produits alimentaires :
sucre, huile, café, lait, tomate concentrée, voire même la viande durant les années quatre
vingt, au Sud sa gamme de produit est plus large comprenant même les eaux minérales (alors
au Nord confié à l’EMA : « Entreprise Nationale des Eaux Minérales » et les tabacs (du ressort
dans le reste du pays de la SNTA : « Société Nationale des Tabacs et Allumettes ». Ces deux
offices consommaient la quasi-totalité de l’enveloppe budgétaire réservée aux importations
des produits alimentaires.
Cette prédominance est due au monopole de l’Etat sur le commerce extérieur. Dans ce cadre,
les entreprises publiques, de tous secteurs confondus étaient dotées, jusqu’à l’avènement de
la loi sur la monnaie et le crédit de 1990, d’enveloppes budgétaires appelées « AGI :
Autorisations Globales d’Importation ». La chambre de commerce, quant à elle, était chargée
de délivrer les licences d’importation aux entreprises privées et aux particuliers, mais cela
d’une façon marginale car le gros finançait les entreprises du secteur public.
Cet espoir était permis si l’on se référait au tissu industriel mis en place et aux grands pôles
d’activités économiques représentés notamment par Annaba en ce qui concerne l’industrie
sidérurgique, par Arzew et Skikda en matière d’industrie pétrochimique, aussi
essentiellement par les activités du commerce extérieur ayant saturé les ports comme c’est
le cas d’Alger, d’Oran, de Mostaganem et de Béjaïa.
La crise pétrolière au milieu des années quatre vingt avait perturbé le rythme de croissance
habituel jusqu’à déséquilibrer la balance des paiements, à cause essentiellement, du poids
des remboursements de la dette extérieure. L’analyse de la balance de l’exercice 1987
l’illustre bien et à savoir, son solde était positif de la modique somme de 14 millions $
grâce à un refinancement (emprunts obtenus en capitaux) durant la même année de 3764
millions, sinon le déficit aurait atteint un niveau imaginable de l’ordre de 3 75O millions, soit
proche de 4 milliards $. Faute de refinancement les déficits enregistrés en milliards $ durant
les :
Ce n’est qu’à partir de l’année 2OOO que la balance enregistre depuis un solde positif
gravitant d’abord autour de 6 milliards et depuis l’année 2003 ce chiffre a presque doublé.
Il faut comprendre que le solde de la balance des paiements est une donnée que l’Algérie ne
contrôle pas du fait que c’est la conséquence de la variation du prix du pétrole.
5.1– L’origine : La réforme économique a été entamée en réalité au cours des années
quatre-vingt. Dès le début de cette période, les entreprises nationales ont été restructurées,
les entreprises socialistes ont été transformées en EPE (Entreprises Publiques Economiques).
C’est alors que toutes les entreprises nationales ont été subdivisées en plusieurs EPE ; par
exemple l’ONACO a été subdivisé en 49 EPE, soit l’ENAPAL (Entreprise Nationale
d’Approvisionnement Alimentaire), sa fonction portait sur les importations, et les EDIPAL
(Entreprises de Distribution des Produits Alimentaires), une par wilaya. A la filière produit
d’avant, consistant à confier à une entreprise publique les trois fonctions :
Approvisionnement, production et distribution, s’est substituée celle de les séparer, c’est le
cas de l’ENCG (Entreprise Nationale des Corps Gras) qui était chargée d’assurer les trois
fonctions puis dans le cadre de sa restructuration n’assure désormais qu’une seule, à savoir
seulement la production. De même SONATRACH de qui sont nées les filiales : NAFTEC pour la
production et NAFTAL pour la distribution, c’est aussi le cas de SONACOME pour ce qui est de
la SNVI (Société Nationale des Véhicules Industrielles) pour la construction et PMA (Production
du Matériel Agricole). C’était la fin de l’expérience de la GSE (Gestion Socialiste des
Entreprises).
En outre, les investissements privés étaient rendus possibles grâce aux textes qui ont été
promulgués en 1978, dix ans plutôt que ceux de 1988 portant sur les EPE.
Cette première réforme n’a pas donné de résultats escomptés car cela avait abouti à un
endettement ayant étouffé les entreprises publiques sans épargner les banques, bien qu’elles
dégageaient des bénéfices mais ayant été engendrés par des créances irrécouvrables. C’est la
crise financière interne aggravée par l’endettement extérieur.
5.2 – Les causes fondamentales :Les entreprises publiques, y compris les exploitations
agricoles, croulaient sous les dettes parce que fondamentalement, elles n’étaient pas
performantes eu égard au mode de leur gestion , leur organisation inefficace car c’était la
finalité sociale qui était suivie, à savoir la création des entreprises pour résoudre le problème
du chômage et non pour produire des richesses, les coûts de production étaient très élevés du
fait que leur déficit était comblé par le Trésor Public, les prix étaient administrés par
l’Administration de la Planification (Ministère) qui les fixait et non le marché, plus grave les
produits d’importation subventionnés dont les prix ont été occultés et les entreprises qui y
étaient concernées, comme l’ONACO et l’OAIC, ne bénéficiaient pas à temps du renflouement
de la trésorerie pendant que les prix mondiaux augmentaient.
La chute des recettes pétrolières et la poursuite des investissements entrant dans le cadre de
la politique du développement avaient abouti automatiquement vers les déséquilibres de la
balance des paiements. L’Etat n’était plus en mesure de nourrir la population et
simultanément de poursuivre la réalisation des investissements financés par les emprunts
extérieurs, dont la plupart venaient à être remboursés de telle sorte qu’ils se traduisent par
la sortie des capitaux à épuiser sur les réserves de change. Celle-ci d’ailleurs s’est érodée à
cause de cela.
b – Balance des biens et services : Différence (ou solde) des exportations et importations des
marchandises et services (transports, assurances, études d’investissements…). Par exemple la
moyenne du solde des années comprises entre 1997 et 2000 s’est élevée à 5 217 millions de
dinars.
d – Le compte capital : Enregistre les recouvrements des créances et les règlements des
dettes extérieures, son solde s’ajoute à celui de la balance des paiements courants pour
obtenir enfin le solde de la balance des paiements, soit en poursuivant toujours le traitement
du même cas algérien enregistrant une moyenne durant les exercices allant de 1997 à
2002,Soit au cours de cette période un excédent de la balance des paiements de l’ordre de 2
723 millions de dollars américains, favorable à l’augmentation des réserves de change.
En d’autres termes, les réserves d’un pays détenu par le FMI sont insuffisantes pour couvrir le
déficit de la balance des paiements ou ne remplissent par les conditions d’octroi de crédit.
L’Algérie avait obtenu l’accord du rééchelonnement en avril 1994 car le déficit de sa balance
des paiements pour la même année s’élevait à 4300 millions $, soit un peu plus que le
quadruple de ses réserves qu’elle détenait à ce moment là. Même ses réserves de change
détenues auprès d’autres institutions financières internationales ne le permettaient pas en
raison de leur bas niveau, soit moins du cinquième (1/5) de déficit de la balance des
paiements. Le total des réserves de change de l’Algérie auprès du FMI et des autres
institutions ne permettait pas la couverture de ce déficit.
Ce qui avait poussé l’Algérie à recourir au FMI pour obtenir le rééchelonnement de la dette
extérieur s’élevant à la fin de l’année 1994 à 29 486 millions de dollars, telle consolidée par
les clubs de Paris, pour ce qui est de la dette publique, et de Londres, à propos de la dette
privée
a- Dévaluation du dinar : Le taux de change qui était au début des années quatre vingt de
l’ordre d’un peu moins de 5 DZD (dinars algériens) pour 1 $, a perdu de sa valeur depuis de
1400 %, cette condition poursuivait le but de réduire les importations et la consommation
intérieure.
Néanmoins, les conditions du PAS ne sont pas intégralement remplies, telle la privatisation
des entreprises publiques, la liberté des prix partiellement atteinte surtout en ce qui
concerne le prix des céréales et de l’énergie.
Le plus important encore demeure la réforme bancaire qui tarde à se préciser, sachant que la
banque est le moteur de l’économie du fait de son rôle de régulateur monétaire.
Par ailleurs, l'Algérie ne peut pas être insensible aux mutations créées par le phénomène de
la mondialisation, elle est partie prenante dans la mesure où son économie s'amarrera tôt ou
tard à la globalisation, comme cela été le cas pour le recours au rééchelonnement du fait que
son commerce extérieur y dépend, surtout que l'autarcie n'était qu'illusion.
A juste titre, l'Algérie a déjà finalisé ses négociations d'association avec l'Union Européenne
entrant dans le cadre d'une zone de libre-échange, accord en voie d'être adopté par les
parlements des pays européens en vue de sa mise en application.
Par ailleurs actuellement, l'Algérie est en phase finale de négociation avec l'OMC pour y
adhérer en tant que futur membre.
I.Problématique ........................................................................................... P2
II.La relation de causalité ................................................................................ P2
III.Les formes de revenu .................................................................................. P2
1.Le salaire .............................................................................................. P2
2.L’intérêt ............................................................................................... P2
3.Le profit ............................................................................................... P2
4.La rente ................................................................................................ P2
IV.Les destinataires de revenu .......................................................................... P2
1.Les besoins économiques ........................................................................... P2
2.Les biens économiques ............................................................................. P2
3. structure de l’emploi du revenu .................................................................. P2
LEÇON N°03 :LA MONNAIE…………………………………………………………………………………………………….P35
I.GENERALITES ............................................................................................ P2
II. LA terre ................................................................................................. P2
1. Définition économique ............................................................................. P2
2.Etendue géographique de l’Algérie ............................................................... P2
3. La composition de la production ................................................................. P2
4. Destination de la production ...................................................................... P2
5. Déséquilibres de la production nationale ....................................................... P2
6. Rendements et limites ............................................................................. P2
III. LE TRAVAIL ............................................................................................ P2
1.Définitions ............................................................................................ P2
2. La quantité de travail .............................................................................. P2
3. Le chômage .......................................................................................... P2
4. La productivité ...................................................................................... P2
6. Catégories de travail ............................................................................... P2
I.GENERALITES ............................................................................................ P2
II. LE REGIME ECONOMIQUE ............................................................................. P2
1. Formes du régime économique ................................................................... P2
2. La mondialisation ................................................................................... P2
III. L’ECONOMIE ALGERIENNE ........................................................................... P2
1. Régime traditionnel ................................................................................ P2
2. Régime colonial ..................................................................................... P2
3. Régimes post-indépendances ..................................................................... P2
4 . L’endettement extérieur ......................................................................... P2
5 . La réforme économique ........................................................................... P2
6 . Le PAS (Plan d’Ajustement Structurel) ......................................................... P2