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OBJECTIF GENERAL
SOMMAIRE
LEÇON N° 01 : INTRODUCTION AU CONTROLE DE GESTION ..................... P2
LEÇON N° 2 : LES INSTRUMENTS DU CONTROLE DE GESTION (1) : LA GESTION
BUDGETAIRE .............................................................................. P2
LEÇON N°03: LES INSTRUMENTS DU CONTROLE DE GESTION (2) :LA
COMPTABILITE ANALYTIQUE ........................................................... P2
LEÇON N°04:LES INSTRUMENTS DU CONTROLE DE GESTION (3) : LE TABLEAU
DE BORD ................................................................................... P2
LEÇON N°05:L’ACTUALISATION DANS LE CHOIX DES INVESTISEMENTS........ P2
D’autres parts, ce cours est le complément indispensable aux différents cours déjà étudiés et
dispensés lors de la préparation du CMTC (comptabilité analytique, gestion budgétaire,
gestion financière…etc).
ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES :
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
II - LA NOTION DE CONTROLE
1 - Les trois types de contrôle
2 - Le processus de contrôle
C’est aux ETATS-UNIS qu’il faut rechercher l’origine du contrôle de gestion. Son apparition
dans les entreprises américaines peut être située entre les deux guerres. A titre indicatif,
nous pouvons rappeler que la création du « CONTROLLER’S INSTITUE OF AMERICA » en date
de 1931. La diffusion des idées de Taylor contribue à généraliser la notion de production de
masse. L’essentiel était de produire en grande quantité et à bas prix de revient. Le niveau
des stocks et des coûts devient des éléments d’une grande importance pour les chefs
d’entreprise. Leur suivi est assuré par la comptabilité analytique d’exploitation.
Les crises successives qui ont se secoué le système capitaliste (plus particulièrement la
grande crise économique mondiale de 1929) ont renforcé la volonté de réduire les coûts et
ont créé un besoin nouveau, celui de disposer d’une « information totale » permettant des
décisions rapides et opportunes. La technique budgétaire est développée pour répondre à ces
besoins.
Ce qu’il faut retenir de ce bref historique, c’est que le contrôle de gestion s’est développé à
mesure que les dirigeants d’entreprises réalisaient la difficulté-voire même l’impossibilité de
gérer dans un environnement caractérisé par des changements fréquents sans être dotés
d’organes qui permettent de prévoir et d’anticiper ces changements et de contrôler les
actions entreprises. Ce bref exposé historique permet aussi de déceler les conditions de
l’évolution du contrôle de gestion qui « ne saurait être considéré comme une simple
technique, mais relève en fait d’un certain contexte socio-économique».
Le contrôle est un élément important du processus de gestion. Il est composé des étapes
suivantes :
- La planification ;
- L’organisation ;
- La direction ;
- Le contrôle.
Tous les ouvrages s’accordent à dire que le processus de gestion ne peut être mené à bien
que si les activités qu’il a mis en œuvre sont contrôlées : « sans l’étape de contrôle, la
planification, l’organisation et la direction ne peuvent s’améliorer ».
Plusieurs définitions sont proposées au terme « contrôle ». Nous en exposons quelques unes
dont :
« Le contrôle consiste à déterminer ce qui est réalisé ; c'est-à-dire, à évaluer les réalisations
et si nécessaire à prendre les mesures correctives qui permettent de faire que les réalisations
soient conformes aux plans ».
Ce qui ressort de ces deux définitions, c’est que l’activité du contrôle n’est pas une sanction.
Le mot « contrôle » ne doit absolument pas être compris dans le sens d’une vérification dont
le but est une sanction (contrôle policier par exemple…) ; ce sens négatif doit être « banni »
dans le domaine de la gestion.
- Le contrôle « à priori » ;
- Le contrôle « par étape » ;
- Le contrôle « à posteriori ».
1.1- Le contrôle « a priori » : Ce type de contrôle est orienté vers le futur. Il est de plus
en plus pratiqué par les gestionnaires au moyen des prévisions.
Exemple : Une prévision des ventes inférieure au niveau souhaité déclenchera une action
corrective (élaboration de nouveaux plans de publicité, de promotion, révision des prix etc…)
et cela avant même que le résultat définitif ne soit connu.
1.2- Le contrôle « par étape » : Chaque étape d’une activité donnée ne peut être
accomplie que si elle fait l’objet d’une vérification. Le passage à une nouvelle phase dépend
du résultat de la vérification effectuée.
1.3-Le contrôle « à posteriori » : Ce type de contrôle est le plus répandu dans les
entreprises. C’est un contrôle «RETROACTIF», c'est-à-dire qu’il repose sur des mesures de
rétroaction (en anglais : Feed-back).
« Il s’agit de vérifier si le résultat est conforme aux objectifs. Si ce dernier ne l’est pas, alors
une action corrective est mise en œuvre.
Toutefois, comme on peut l’imaginer, cette action n’a d’effet que sur le déroulement d’une
nouvelle tâche et ne peut porter, en aucune manière sur une modification éventuelle du
résultat obtenu ».
Notons, que la plupart des écrits abordent le contrôle de gestion exactement de la même
manière.
Les définitions que nous avons présentées ci-dessus nous permettent de ramener le processus
de contrôle aux trois phases suivantes :
Non Oui
Planification
Organisation
Direction
Le processus de
travail continu
« Le processus de contrôle »
Il faut noter, avant de passer à la définition du contrôle de gestion, que la troisième phase de
processus de contrôle est la plus importante. «Certains ont émis l’opinion que la correction
des écarts ne constituait pas une étape du processus de contrôle, mais, simplement le point
de convergence de toutes les fonctions de gestion ».
Le premier cas est relatif à la révision de l’objectif ; nous distinguons les actions qui visent à
infléchir un résultat projeté (contrôle à priori) ou à influencer sur des réalisations futures
(contrôle à posteriori).
Le deuxième cas consiste à modifier, la norme, parce qu’elle n’est pas " réaliste ", ce qui
engendre une modification des plans.
Le troisième cas consiste à ne rien faire, c'est-à-dire à ne prendre aucune mesure corrective.
Les causes de l’écart échappent au manager ; elles peuvent être dues à un problème
inattendu ou à un phénomène conjoncturel.
Notre travail de recherche nous a amené à constater la grande diversité des définitions
proposées au contrôle de gestion. Nous passons en revue quelques-unes pour faire ressortir
d’éventuels points communs, et dégager une définition globale.
- Pour R.N.ANTHONY : « Le contrôle de gestion est le processus par lequel les responsables
s’assurent de ce que les ressources sont obtenues et utilisées avec une efficacité et
productivité pour réaliser les objectifs que fixe l’organisation ».
- J.L.ARDOIN, D.MICHEL, JSCHMIDT proposent une définition plus large. Pour ces auteurs,
le contrôle de gestion est «... l’ensemble des actions, procédures, et documents visant à
aider la direction générale et les responsables opérationnels à maîtriser leur gestion… »
- Enfin J.MEYER préfère définir le contrôle de gestion d’une manière plus « pratique ». Pour
lui, « le contrôle de gestion recouvre l’ensemble des techniques quantitatives susceptibles
d’être utilisées pour faciliter la prise des décisions ; à savoir : la comptabilité générale, la
comptabilité industrielle, les statistiques, les ratios, le tableau de bord, et bien entendu, la
gestion budgétaire ».
- L’utilisation efficace des ressources disponibles pour atteindre des objectifs fixés ;
- La mise en place d’un système d’informations, permettant la prise de décisions rapides et
efficaces ;
TAG0721 SEMESTRE I CONTROLE DE GESTION Propriété CNFEPD Page 7
- Le recours à des techniques de gestion d’ordre comptable et budgétaire.
Ces idées démontrent que le contrôle de gestion à « une vocation de dynamisme, de
projection dans le futur, d’aide à l’action et non pas de bureaucratie ou de lourdeur
administrative ». A partir des éléments cités plus haut, nous pouvons proposer la définition
suivante :
Le contrôle de gestion est l’ensemble des procédures spécifiques, animées d’un état
d’esprit dynamique visant à aider la direction générale et les opérationnels à MAITRISER
LEUR GESTION, en mettant en place un système d’information permettant la définition
des objectifs, l’élaboration des plans d’action et le suivi des réalisations. Il est donc très
clair que « ce n’est pas le contrôleur qui peut maîtriser la gestion de l’entreprise, ce sont
les responsables opérationnels et la direction général ; le contrôleur a pour vocation de
les aider à obtenir cette maîtrise… ».
Enfin nous tenons à préciser que si le contrôle de gestion est considéré comme « une arme
efficace par son apport de rationalité économique, par l’ambition réaliste qu’il permet de
donner aux objectifs et budgets et le suivi rigoureux des réalisations…il ne peut pas remplacer
le manque de qualité des hommes, des gestionnaires ».
« Il est donc logique que le contrôleur de gestion soit placé en "STAFF" 1 au niveau du
Président Directeur Général (P.D.G). A ce niveau, sa tâche d’animateur et de coordinateur
sera facilitée.
Contrôleur
De gestion
1- Etre capable d’élaborer un système budgétaire à partir d’un certain nombre de données.
3- Etre capable d’identifier les procédés de calculs et d’analyses des écarts budgétaires.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
EXERCICE AUTO-CORRIGE
Mais avant d’aborder ces aspects qui constituent les fondements de la méthode budgétaire, il
est utile de rappeler le rôle essentiel du budget en tant que facteur de liaison entre le long et
le court terme ; entre stratégie et gestion courante. « Naturellement, les deux procédures de
planification et de budgétisation sont complémentaires et doivent être coordonnées aussi
bien dans la forme (Définition des documents, calendriers…) que sur le fond (Choix des
objectifs et des plans d’action, cohérence court terme, long terme) ».
Envisagé dans cette perspective, le processus budgétaire requiert l’existence préalable d’une
structure bien définie de responsabilité.
Le budget est en fait un CONTRAT passé entre un responsable opérationnel et son supérieur
hiérarchique ; ce contrat est le résultat d’une discussion « Constructive » entre les trois
parties prenantes du processus : Responsables hiérarchiques, responsables opérationnels, et
contrôleurs de gestion.
Ce type de discussion est « L’occasion d’une concertation entre niveaux hiérarchiques, qui
permet de renforcer la délégation d’autorité et la prise de responsabilité ».
La fixation des objectifs est fonction des conditions de leur attribution (Imposés, négociés…)
et enfin de leur cohérence avec le plan d’action. Le degré d’engagement des opérationnels
varie considérablement en fonction du mode de fixation des objectifs. Ces derniers peuvent
être imposés sur des bases purement techniques, ou bien discutés et acceptés par les parties
concernées ; le choix entre ces deux conceptions est déterminé grande partie par la
philosophie de gestion que les dirigeants veulent appliquer.
Signalons enfin, que pour respecter le « Contrat » passé avec son responsable hiérarchique, le
subordonné doit se conformer au plan d’action établi ; il doit donc pouvoir se situer à tout
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moment par rapport à son plan par le rapprochement systématique des prévisions et des
réalisations. Ce rapprochement permet de détecter et d’analyser les écarts et déboucher à
d’éventuelles actions correctives. Ce processus est non seulement la base de la méthode
budgétaire, mais aussi le fondement du contrôle de gestion tel que nous l’avons défini.
En effet, les objectifs principaux fixés par la haute direction dans le cadre du plan
stratégique sont décomposés en sous- objectifs ou objectifs « Elémentaires » pour les mètres
à la portée de l’action des responsables au quotidien.
Ces règles de coordination doivent être dans toutes les phases du processus budgétaire. De
cette manière les réductions d’incompatibilités et les ajustements nécessaires se feront au
fur et à mesure du déroulement même de la procédure d’élaboration.
- L’attention des responsables opérationnels doit se porter seulement sur les écarts
importants par rapport aux objectifs. Ils doivent suivre seulement les paramètres réellement
significatifs, et ne s’y intéresser que s’ils dépassent un seuil de tolérance prédéterminé
(Principe du contrôle par exception).
Cette analyse permet d’anticiper les possibilités nouvelles de développement ou les risques
éventuels auxquels l’entreprise peut être confrontée ;
L’un des projets proposés sera ensuite choisi dans le cadre d’un large processus de
consultations entre les différents niveaux de responsabilités (Fonctionnels et opérationnels).
Il faut quand même préciser que le choix du projet à retenir est du ressort de la direction
générale, car il constitue un acte capital pour l’avenir de l’entreprise.
Le deuxième élément important dans l’élaboration des budgets est le calendrier (*)2, c’est –à-
dire le temps imparti à ce travail qui doit être soigneusement étudié : « Ce travail ne doit
être ni trop court ni trop long. S’il est trop court, le temps manque pour un réel travail de
réflexion, d’autre part le temps peut manquer aussi pour faire participer tous les
responsables. S’il est trop long, il y a risque de désintérêt de la part des responsables qui ne
* Généralement la procédure budgétaire S’étend sur quatre mois, elle débute en septembre pour prendre fin en décembre.
Il existe différents critères de classification des budgets. Le critère traditionnel est celui de la
nature des activités concernées ; il conduit à distinguer les budgets d’exploitation ou budgets
opérationnels, et les budgets d’investissement.
- « Les budgets d’exploitation concernent toutes les opérations qui appartiennent au cycle
d’exploitation courante de l’entreprise (Achat, production, ventes) et s’attachent à
quantifier prévisionnellement tous les flux réels et monétaires qui y sont directement liés ».
Ces budgets sont fortement interdépendants, et l’étude sur l’ordre des enchaînements dans
l’établissement des budgets pose un problème fondamental qui est celui de l’identification de
la variable clé qui commande la séquence des enchaînements : « On pose généralement
comme acquis, surtout depuis la vague du marketing, que c’est le marché qui commande de
tous », c’est donc le niveau des ventes qui détermine dans une large mesure le niveau futur
de l’activité.
A partir de là, nous pouvons présenter l’enchaînement des budgets selon le graphique que
propose J.MEYER : L’aboutissement des budgets d’exploitation est un compte de résultats
prévisionnels.
- « Les budgets d’investissement ont trait aux opérations ne se rapportant pas directement au
cycle d’exploitation courante de l’entreprise portant modification dans la nature ou de la
quantité d’actifs fixes possédés par l’entreprise ».
A partir des budgets d’exploitation et des budgets d’investissement, on peut déduire un bilan
prévisionnel qui viendra en compléter le compte de résultats prévisionnels déjà établi.
C’est un budget très important puisqu’il permet d’apprécier l’équilibre financier à court
terme de l’entreprise.
PROGRAMME D’INVESTISSEMNT
Budget Budget Programme
des des de production Long Tranche
ventes produits
terme de
en cours
l’exercice
Produits
Budget des Budget
finis Budget Budget des
Frais de des de la Frais de
distribution matières main- production plan
première d’œuvre de
s directe financement
Budget
Budget des Budget
des
approvisionnements du
services
personne Budget de
generaux
l trésorerie
réalisable et
disponible
Résultat
prévisionnel
BILAN
PREVISIONNEL
Le processus budgétaire étant maintenant connu, il est utile de présenter ses difficultés.
Pour ce qui est du premier type de difficulté, il concerne deux points que nous avons déjà
abordés dans le cadre du travail d’élaboration budgétaire à savoir : Le calendrier et les
procédures.
Nous avons montré que le calendrier budgétaire doit être soigneusement étudié, il doit être
correctement situé dans le temps (Ni trop court, ni trop long).
- Les « Budgets sont des prévisions ; leur qualité est la même que celle des prévisions ; des
facteurs de raisonnement, d’incertitude et de subjectivité imposent des limites aux
budgets » ;
- L’absence d’objectifs ou de plan d’action ;
- Absence du principe « Budget -Contrat » ;
Nous terminons l’analyse de cet instrument fondamental du contrôle de gestion par les propos
suivants de T.M.MGMIA : « Tout système de gestion budgétaire n’est réputé bon et valable
que lorsqu’il inspire confiance à ceux qui sont chargés de son application et qu’il reçoit leur
pleine approbation : L’intérêt et l’enthousiasme manifestés par les responsables à son égard
sont autant de critères valables attestant de son bon fonctionnement ultérieur. Par contre, si
les intéressés ne sont pas convaincus de son efficacité, son application est vouée au préalable
à un échec certain ».
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
EXERCICES D'APPLICATION
D'autre part :
- Etablir des prévisions des charges et des produits d'exploitation (Coûts préétablis et budgets
par exemple), et constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent (Contrôle des
coûts et des budgets par exemple) : D'une manière générale, elle doit fournir tous les
éléments de nature à éclairer les prises de décisions.
Cette définition retrace-en quelque sorte- l'évolution qu'a connue la comptabilité analytique.
En effet ; la première partie reprend les tâches classiques de cette technique, par contre la
deuxième, fait de la comptabilité analytique un outil dynamique orienté vers le futur, ouvert
sur l'environnement de l'entreprise et c'est là une préoccupation majeure du contrôle de
gestion.
Cette évolution est bien décrite par J.ORSON qui constate qu'on cantonnait avant tout la
comptabilité analytique au calcul des coûts de revient effectif ; qui nécessite davantage
d'instruments d'aide à la décision et de moyens de contrôle appropriés dont souhaite disposer
le gestionnaire moderne. Notre technique est donc actuellement aussi bien rétrospective que
prospective, constituant cette discipline nouvelle que l'on nomme parfois, à bon endroit, la
comptabilité de gestion.
La première se situe au niveau des délais, elle permet de trouver une solution au problème
d'obtention des résultats analytiques à la fin de chaque période budgétaire. En effet; il est
important de mesurer rapidement les résultats des décisions prises pour pouvoir les comparer
aux résultats attendus (Budgets), seulement la comptabilité analytique dite "Historique" n'est
pas en mesure de fournir en temps voulu ces données nécessaires à la comparaison car, il faut
attendre que l'ensemble des coûts soit connu pour pouvoir dégager les résultats.
La seconde action quant à elle concerne la cohérence au niveau "Structurel". Nous avons noté
en abordant les fondements de la gestion budgétaire que celle-ci repose sur une structure par
centre de responsabilité. En comptabilité analytique, on parle plutôt de sections homogènes,
qui peuvent selon A.CIBERT "Servir de moyen de contrôle de gestion en facilitant la recherche
et la mise en cause des responsabilités".
C'est donc clair, la complémentarité entre les deux techniques exige une cohérence, entre la
structure par centre de responsabilité, cadre d'application de la gestion budgétaire, et celle
des sections utilisées dans le cadre de la comptabilité analytique.
- Des variations des quantités qui engendrent des écarts sur quantités ;
- Des variations de coûts unitaires (Prix) qui provoquent des écarts sur coûts (Ou sur prix).
Soit :
E = Ecart global.
Qr = La quantité réelle
Qp = La quantité préétablie
∆ Q =Qp – Qr
∆ C =Cp – Cr
Il s'en suit:
E = ( Qp × Cp)-(Qr×Cr)
E = ∆ C Qr + ∆ Q Cp
L'analyse des écarts n'est pas une fin en soi: le plus important est d'analyser ces écarts c'est-à-
dire déterminer les causes de divergences entre la prévision et la réalisation.
E: L'écart global.
Nous avons:
E = Eq + Ep
EQ = ( Qr - Qp) Pp
Ep = ( Pr - Pp )Qr
E : Ecart global.
Nous avons: E = Et + Es
Et = ( Tr - Tp) Sp
Es = (Sr - Sp ) Tr
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c- Les écarts sur charges indirectes : L'écart global sur charges indirectes se décompose en
trois sous -écarts.
Soit:
Pr : La production réalisée;
Nous avons:
Eb = F- Ba
Ea = Ff (Ia- I )
Er = Vs (Pr - Pa)
Données :
- Consommation selon normes : 4 kg à 8 DA / kg par unité produite ;
Exemple 2:
- Ecart sur main d'œuvre (M.O.D) :
Données :
- Pour fabriquer une unité : 8 heures de main d'œuvre à 15 DA /h ;
Exemple 3:
- Ecart sur charges indirectes
Qp = 4 × 5000 = 20000 kg
Solution de l'exemple 2 :
E = (Tr-Tp) Sp + (Sr- Sp) Tr
1360000
E = (85000 - 80000) 15 + 15 85000 = 160000
85000
Solution de l'exemple 3:
Ecart global = Ecart budget + Ecart activité + Ecart rendement
Er = Coût préétabli des unités d'œuvres réelles – Coût préétabli, des unités d'oeuvres
imputées.
OBJECTIF DE LA LEÇON :A la fin de cette leçon, vous serez capable de définir les
principes de conception du tableau de bord, accompagnée du schéma de son élaboration.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
L’apport de cet outil peut se situer au niveau des principes de sa conception, et de son
schéma d’élaboration. Mais avant tout, une clarification de l’expression : TABLEAU DE BORD
s’impose.
On compare généralement la gestion d’une entreprise au pilotage d’un avion, dont le tableau
de bord présente de multiples indications utiles au commandant de bord pour atteindre sa
destination (Son objectif).
Cette conception du tableau de bord est très ambiguë, car si elle évoque immédiatement
l’ensemble d’indicateurs que l’on consulte pour « Piloter » une entreprise, elle donne à
penser que, seul le pilote, c’est-à-dire le chef d’entreprise, a besoin d’un tableau de bord.
Cette conception n’est pas correcte.
En effet, « Un tableau de bord ne peut pas remplir sa mission si les informations qu’il permet
de recueillir sont réservées au seul chef d’entreprise, et c’est précisément un tel excès de
centralisation qui a provoqué l’échec de certains tentatives de mise en place d’un tableau de
bord… ». Le tableau de bord doit donc être un moyen de contrôle de la délégation des
responsabilités et, de ce fait, mis à la disposition de chaque responsable opérationnel. Il est
« Le flux d’informations nécessaires à tout système décentralisé de gestion prévisionnelle ».
Nous avons vu que la gestion budgétaire constitue le moyen « Par excellence » de contrôler la
délégation de responsabilité, mais la procédure budgétaire est relativement lente, car elle
est alimentée par la comptabilité analytique, souvent tardive. La conception d’un système
souple, rapide et adapté à chaque niveau de responsabilité s’impose, c’est la finalité même
du tableau de bord.
Le tableau de bord a donc une vocation à mesurer tous les aspects de l’activité d’une
entreprise y compris ceux qui sortent du domaine de la gestion budgétaire. L’ambiguïté de la
notion de tableau de bord maintenant levée, nous pouvons proposer la définition suivante :
« Le tableau de bord regroupe et présente une sélection d’indicateurs significatifs qu’on peut
appeler « Clignotants » ou « Points clés ». Sa finalité est de permettre au responsable de
l’ensemble de l’entreprise (Le chef d’entreprise) ou d’une partie de l’entreprise de contrôler
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son domaine de responsabilité. Le tableau de bord repose donc sur une définition claire des
responsabilités, sur une sélection raisonnée des indicateurs utiles, il est conçu enfin, pour
l’action rapide et appropriée. Ce sont là les principes du tableau de bord.
Nous avons déjà souligné que le tableau de bord est un moyen de contrôle de la délégation
des responsabilités. Les tableaux de bord, établis aux différents niveaux de responsabilités,
exigent suffisamment de cohérence pour permettre au dirigeant de bien situer les causes des
écarts. Cette cohérence nécessaire « se traduit par une structure pyramidale ou « gigogne »
de l’ensemble des tableaux de bord ». Le schéma que propose J. Guermy montre bien cette
conception4.
Direction
A
Générale
Responsable
des produits B C D
ou fonctions
Produits
ou
B1 B1 C1 C2 D1 D2
fonctions
Services
ou zones
géographiques
B11 B12 B13
Cette conception « Gigogne » conduit à observer une observation capitale qui concerne les
liaisons entre les tableaux de bord, car « Il est indispensable qu’ils s’enchaînent logiquement
les uns aux autres de façon que l’on puisse facilement passer de la synthèse aux analyses
(Processus descendant) et des analyses à la synthèse (Processus ascendant), sans rupture de
raisonnement ».
1
J.Guermy et co : contrôle de gestion, tome 2, P. 191
Edition MASSON, 1988
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2- Sélection des indicateurs :
de cerner
Choix desles points clé
indicateurs
3- Rapidité et périodicité :
La rapidité est la condition du bon pilotage. Le tableau de bord est conçu pour l’action
rapide, car pour « Qu’une action corrective soit pleinement efficace, il faut qu’elle soit
engagée le plutôt possible. Pour cela, l’instrument de mesure qu’est le tableau de bord doit
fournir les écarts dans les délais très courts ». Cette rapidité doit néanmoins admettre, en
contrepartie, une plus grande approximation sans pour autant remettre en cause l’intérêt de
l’information véhiculée par le tableau de bord, car « Mieux vaut une information
approximative qui arrive à temps, qu’une information rigoureuse, mais trop tardive : La
rapidité prime la précision ».
* Perte de M.O.D :
- Temps improductif/cause. Hebdo
- Temps d’arrêt/cause. Hebdo
* % arrêt machines/cause.
Notons que pour s’articuler sur la gestion budgétaire et jouer pleinement son rôle de
complèment indispensable à celle-ci, le tableau de bord doit se conformer à l’organisation
des centres de responsabilité issus du découpage budgétaire.
Quant à la recherche des points clés, elle est guidée par trois principes qui peuvent se
résumer ainsi :
« Un indicateur est une information, généralement chiffrée, choisie pour rendre compte à
intervalles rapprochés, de l’exécution d’une mission ».
A chaque point clé déterminé, dans la phase précédente, doit correspondre une batterie
d’indicateurs permettant de mesurer les réalisations. La relation point clés-indicateurs doit
être rigoureuse et logique pour que le tableau de bord reflète l’évaluation des phénomènes
réels avec une précision suffisante.
Le choix des indicateurs doit répondre à un certain nombre de principes de bases dont les
plus importants sont :
- La participation des responsables concernés dans le choix des indicateurs (Principe déjà
évoqué lors de l’étude des principes de conception d’un tableau de bord).
- La définition des activités à caractériser dans le tableau de bord, que l’on peut classer en
trois catégories :
On peut aussi rajouter les indicateurs « Latéraux » qui proviennent du secteur d’activité
(Comparaison inter-entreprise) et de l’environnement qui peut influencer les décisions prises
par les responsables de façon, parfois, décisive.
Conçu pour être un outil de gestion orienté vers l’action, le tableau de bord donne aux
responsables des différents niveaux hiérarchiques des informations qui doivent leur permettre
d’agir. Les données sont connues à partir de la comparaison entre les normes et les
réalisations.
Si les normes, à ce stade, ne posent pas de problèmes majeurs, dans la mesure où elles sont
déjà déterminées (Essentiellement dans le cadre du processus budgétaire), la connaissance
des réalisations présente une certaine difficulté.
Devant une telle situation, il serait préférable de recourir à la méthode qui consiste à
prendre en considération les réalisations comptabilisées durant la période précédente, en y
ajoutant les estimations des responsables pour la période concernée. Seulement le contrôleur
de gestion doit s’assurer que les estimations fournies par les responsables sont réalistes.
Groupe « B » : Les informations d’activité qui sont prélevées dans les services
opérationnels pour servir à interpréter les informations de type comptable et budgétaire.
Cette approche du contenu du tableau de bord confirme l’idée que cet outil est indépendant
de la méthode budgétaire .Nous considérons que le tableau de bord est indépendant de la
méthode budgétaire, tout en admettant que cette dernière peut lui apporter beaucoup. Mais
il peut exister sans contrôle budgétaire, il peut contenir des éléments qui sont extérieurs à la
pure méthode budgétaire.
Les trois types d’informations cités plus haut peuvent être présentés sous forme : d’écart,
ratios et graphiques.
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- Les écarts sont tirés du contrôle budgétaire, ils touchent à tous les aspects de l’activité de
l’entreprise ;
- Les ratios, définis comme un rapport entre deux grandeurs caractéristiques, les ratios sont
d’un apport considérable au décisionnaire « Parce qu’ils peuvent être suivis facilement dans
le temps, qu’ils présenteront la réalité en chiffres simples et enfin qu’ils peuvent être
comparés à des rapports types ou encore aux ratios de la branche » ;
- Enfin, les graphiques, qui sont d’une utilité certaine pour le tableau de bord puisqu’ils
« Constituent un moyen visuel, donc plus direct et plus rapide, d’apprécier globalement une
situation avant d’en faire une analyse plus détaillée ». Une fois conçu, le tableau de bord doit
être largement diffusé dans l’entreprise.
Le rôle du contrôleur de gestion est de veiller à son utilisation effective par les responsables
destinataires. Pour cela, il doit accorder une attention particulière au contenu. Chaque
responsable destinataire doit trouver dans « Son » tableau de bord, les informations dont il a
besoin, excluant toute autre qui ne le concerne pas. Il doit aussi veiller à ce que le tableau
de bord soit d’une présentation simple et d’un compréhensible par le destinataire.
Le management ne peut se limiter à prévoir et décider des actions, il faut aussi contrôler ces
actions.
Le contrôle de gestion est trop souvent assimilé au calcul des coûts et à la gestion
budgétaire ; le contrôle de gestion n’est pas que le contrôle budgétaire mais le contrôle de
gestion n’est pas tout le contrôle organisationnel.
Le contrôle organisationnel est le contrôle par les dirigeants qui sera réalisé par :
- Les règlements ; les instructions de management ne se feront pas que par des ordres
personnalisés mais aussi par des règlements ;
- Le contrôle de gestion doit s’assurer que la hiérarchie a bien déclenché les actions prévues,
et le contrôle de gestion doit s’assurer aussi que les actions ont bien été menées de façon
économique ; c'est-à-dire en utilisant les biens et services au moindre coût.
Le contrôle assure le lien entre l’intention stratégique du décideur et les actions des
opérationnels en veillant à la transmission d’ordres cohérents et en vérifiant leur exécution.
Il ne s’agit pas de contrôler l’entreprise uniquement sur la base de ses résultats financiers ; le
contrôle de gestion doit abandonner sa vision trop financière de la performance, trop court-
termiste, pour s’inspirer de la stratégie.
Pour des auteurs comme Kaplan.R.S et Norton D.P (1996-p183–J.L. Malo); les indicateurs
financiers ne traduisent pas une grande partie de la valeur créée ou détruite par les actions
des managers.
Pour ces auteurs, la mesure de la performance globale doit permettre de répondre aux quatre
questions suivantes :
Ils proposent un tableau de bord prospectif ou « Balanced scorecard » (Voir annexe 1).
D’autres auteurs (A.A.Atinkson, J.H.Waterhouse, R.B Wells) soulignent aussi l’insuffisance des
indicateurs financiers tout en signalant leur intérêt ; en effet, dans la mesure où ils sont issus
de données fiables puisqu’ils permettent notamment de mesurer la valeur actionnariale.
Les indicateurs financier se sont d’ailleurs développés actuellement dans le sens d’une
meilleure approche de la valeur actionnariale avec l’EVA et la MVA qui sont une marque
déposée du cabinet américain Stern & Co. (J.Stern et G.Stewart, « The quest for value »
Harper Business, 1991).
Selon ces auteurs, la valeur actionnariale doit être mesurée par deux indicateurs
essentiellement, la Market Value Added (MVA) et l’Economic Value Added (E.V.A).
Ces notions se sont développées suite aux scandales financiers aux USA durant les années
1980 qui ont engendré le développement de la notion de « Gouvernement d’entreprise »
durant la décennie 1980.
Kc. C + Ke .E / C +E .
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Kc est le coût des capitaux propres.
Par exemple, pour l’année t, une entreprise dégage un résultat d’exploitation de 180 000 DA
pour un actif économique de 1200 000 DA et un coût moyen pondéré de 7% et une rentabilité
opérationnelle nette de 10%.
Remarque :Le calcul de l’EVA nécessite un retraitement du bilan pour qu’il soit plus
représentatif du capital, de l’actif circulant etc…
La capitalisation boursière, pour une société cotée en bourse, c’est le produit du nombre des
actions par leur cours boursier.
Pour mieux visualiser l’idée de tableau de bord, on peut reprendre l’analogie de P.Voyer
(P595.M.Gervais).
L’auteur met en parallèle le tableau de bord et un rapport de 1 000 pages qui serait structuré
de la manière suivante : sommaire et faits saillants d’abord (Pages de 1 à 10), statistiques
ensuite (Pages de 11 à 100), et données détaillées à la fin.
Les pages 101 à 1 000 représentent la base de données ; elles contiennent des données
brutes.
La page 1 permet de jeter un premier coup d’œil, les pages de 2 à 10, contiennent des
tableaux, des graphes etc…
Il ressort de ce qui précède qu’il est nécessaire, actuellement d’établir des tableaux de bord
prospectifs qui relie la performance à la stratégie.
Un tableau de bord prospectif est construit selon les quatre axes suivants :
- « L’axe financier » : Est le rendement maximum des capitaux investis ;
- « L’axe clients ». Il s’agit d’analyser la satisfaction et la fidélité des clients actuels ainsi que
la rentabilité de chaque catégorie.
TAG0721 SEMESTRE I CONTROLE DE GESTION Propriété CNFEPD Page 36
Il s’agit d’étudier la croissance potentielle de chaque marché à travers une nouvelle
segmentation possible.
- L’analyse des relations causales : Les éléments mesurés s’intègrent à une chaîne de
causalité définie par rapport aux orientations stratégiques ;
- L’analyse des déterminants de la performance, financiers, génériques (Porte sur les coûts ou
la croissance de la valeur des produits) mais aussi des indicateurs spécifiques à la stratégie
choisie ;
- Les relations causales et les déterminants sont traduits en résultats exprimés en termes
financiers.
« Faire de la stratégie consiste donc, à placer l’entreprise dans une position, notamment à
l’égard des forces concurrentielles, telle qu’elle puisse dégager durablement une
performance jugée suffisante par les dirigeants et autres parties prenantes ».
Il s’agit de mettre, à long terme, en adéquation, l’entreprise et son environnement.
- La première étape ou analyse du « Dehors », étudie les éléments clés qui sont source de
menaces ou d’opportunités pour la firme notamment du point de vue de la concurrence.
Par exemple, pour les montres, le point clé peut être la marque ou l’innovation
technologique.
Par ailleurs, il faut procéder à une segmentation stratégique ; il est souvent nécessaire, de
définir plusieurs stratégies correspondantes à plusieurs activités de la firme. Par exemple, un
producteur d’automobiles n’aura pas la même stratégie pour tous les modèles.
Elle consiste à diviser l’activité globale de l’entreprise en unités homogènes du point de vue
stratégique, qu’on appelle Domaines d’Activités Stratégique ou DAS, ou Centre d’Activité
Stratégique ou CAS, ou Stratégic Business Unit (SBU).
Les forces et faiblesses de l’entreprise sont déterminées par une seule variable ; la part de
marché relative, représentée par la part de marché de la firme pour un produit et la part de
marché moyenne des concurrents.
Par exemple, si l’entreprise détient 20% du marché, et que les deux concurrents principaux
détiennent 40 % du marché, la part de marché de la firme est de 20/40 = 0,5
Les parts de marché des différentes entreprises pour un produit ou DAS sont distribuées en
fonction des productions cumulées des concurrents. L’environnement de l’entreprise est
représenté par le taux de croissance du marché représenté par l’ensemble des ventes d’un
produit effectuées par toutes les entreprises dans un DAS.
- Les vaches à lait ; ce sont les produits ou DAS dont la croissance est faible, mais pour
lesquelles, la position de la firme est dominante ;
- Les poids morts ; ce sont des produits dont la croissance est faible et pour lesquels la
position de la firme est faible ;
- Les dilemmes ; le marché est en forte croissance, mais la position de l’entreprise est faible.
C’est souvent un produit en phase de croissance ; le produit est dans un secteur à taux de
croissance élevé qui a besoin de beaucoup de liquidités. Ce produit doit-il être soutenu
financièrement ? Non si les liquidités n’arrivent pas ;
- Les vedettes ; pour ces produits, le marché est en forte croissance et la position est forte.
Par ailleurs, actuellement, on considère qu’il faut améliorer la gestion et les performances
en prenant des références extérieures en utilisant le benchmarking ; des indicateurs de
performance sont rapprochés systématiquement d’indicateurs externes, auprès d’entreprises
semblables, et transmis aux responsables des ateliers qui les répercutent à leur personnel.
Par exemple, les constructeurs de micro-ordinateurs DELL a réduit à 7 jours, le délai entre la
prise de commande et la livraison, les autres constructeurs tentent d’imiter cette norme.
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, vous serez capable d’identifier les
méthodes du choix d’investissement.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
I- GENERALITES
1- Qu’est-ce qu’un investissement
2- Paramètres d’un projet d’investissement
CONCLUSION
Sachant que les ressources (Humaines, matérielle financières) d’un pays d’une collectivité,
d’une entreprise, d’un individu sont rares (N’existent pas en abondance), l’allocation de ces
ressources doit se faire d’une manière rationnelle. Autrement dit, ce pays ou cette
collectivité ou cette entreprise ou cet individu ne peut pas réaliser toutes les activités (Tous
les investissements) possibles, par conséquent le problème de choix entre les différents
investissements possibles se pose.
Par ailleurs, pour réaliser un investissement quelconque, plusieurs variantes (Solutions) sont
possibles, là aussi, le problème de choix de la meilleure variante se pose.
Pour choisir entre ces différents investissements, on fait appel à certains critères
(Paramètres). Parmi ces critères, certains utilisent la technique d’actualisation qui permet de
calculer la valeur actuelle des sommes encaissables au future et d’autres non.
Avant d’entamer ce problème de choix des investissements, notons qu’il existe deux grandes
catégories d’investissements :
I.GENERALITES :
Après avoir défini ses objets (exemple : développement, indépendance, sécurité, absorption
du chômage, rentabilité financière, équilibre régional,…), après les avoir classés et après
avoir arrêté une stratégie donnée pour réaliser ces objectifs, l’entreprise prend les décisions
d’investissement et de financement.
Le problème de choix des investissements est réduit à l’évaluation des entrées et de sorties
futures de fonds. Notons que dans ce problème de choix des investissements, d’autres
facteurs tels que les facteurs sociaux, politiques, stratégiques,….influent le choix, mais
notons que leur évaluation est très difficile.
2.2- Le cash-flow (ou le surplus financier) :On parle aussi de recettes nettes de
trésorerie ou des ressources internes à l’entreprise, c'est-à-dire des ressources nées de
l’exploitation propre de l’entreprise. Ce cash-flow (Ou ressources internes) est constitué par
le bénéfice net et les dotations aux amortissements.
2.3- La durée de vie :Notons que la rentabilité d’un investissement quelconque doit être
évaluée sur toute sa durée de vie économique autrement dit, sur toute la période où il
produit des cash-flows réels.
1.1- Critère du taux moyen de profit :C’est un critère comptable, c’est le rapport
entre le bénéfice annuel moyen et l’investissement moyen durant la durée de vie du projet.
bénéfice moyen
Taux moyen de profit =
investisse ment moyen
- Si les cash-flows du projet sont constants, son délai de récupération serait le rapport entre
la dépense initiale et le cash-flow annuel.
2 0000
= 4 000 DA + = 4 000 + 4 000 = 8 000 DA
5
20 000
Délai de récupération = 2,5 ans
8 000
Si les cash-flows ne sont pas constants, il suffit de cumuler les cash-flows jusqu’à atteindre le
dépense initiale.
t : Le taux d’actualisation (le taux permettant de ramener des sommes futures au présent).
B se calcule ainsi :
(R1 - D1) (1 + t)-1 : C’est la valeur actuelle de la recette nette ( R-D) de la 1ère année.
- Choix : A l’aide de ce critère, on choisit le projet qui présente un bénéfice actuel net
maximal.
Dans la formule de calcul du B.A.N, si les recettes annuelles nettes (R 1 – D1) sont constatées
autrement dit :
La formule devient :
1 1 t
n
B = I0 + (R – D)
t
Exemple : Soient les deux projets A et B avec les dépenses initiales respectives 800 000 DA
et 1 000 000 DA, les recettes nettes du projet A sont :
Pour le projet B, les recettes nettes annuelles sont de 250 000 DA pendant 5 ans. Quel
est le projet à choisir avec un taux d’actualisation de 6 % ?
- Choix : Le choix doit porter sur le projet A car il conduit à un B.A.N supérieur à celui de B.
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2.2- Critère du taux de rentabilité interne (TRI) : Le taux de rentabilité interne
d’un projet est un taux d’actualisation à l’aide duquel la valeur actuelle des recettes nettes
est égale à la dépense initiale. En d’autres termes, le T.R.I est un taux d’actualisation qui
permet d’annuler le B.A.N (V.A.N) du projet.
Avec ce T.R.I, le projet ne réalise ni perte, ni bénéfice (même idée qu’avec le seuil de
rentabilité en comptabilité analytique).
1 1 k
n
I0 = (R-D)
k
- Le choix : Ce critère ne permet pas de classer les projets, il ne permet que d’accepter ou
de refuser chacun des projets par comparaison de son T.R.I avec le taux d’intérêt :
- Si le T.R.I est supérieur au taux d’intérêt, le projet est accepté (Cela veut dire qu’il vaut
mieux investir dans ce projet que de placer ses fonds en banque) ;
- Si le T.R.I est inférieur au taux d’intérêt, le projet est refusé (Cela signifie qu’il vaut
mieux placer ses fonds en banque que d’investir dans ce projet).
2- Sachant que le taux d’intérêt sur le marché financier est de 4%. Quel est le projet à
choisir ?
Réponse :
1 1 k
2
1 1 k
2
Projet B (k2) : 50 000 = 27 654,6 k=7%
k
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2- Choix : Sachant que le taux d’intérêt est de 4 % :
Pour choisir entre A et B, nous devons changer de critère, puisque le critère du TRI ne
permet pas de le faire, calculons le B.A.N de chaque projet avec le taux de 4%.
1 1,04 2
BA = - 10 000 + 5 723,27 794,63 DA
0,04
1 1,04
2
BB = - 50 000 + 27 654,6 2159 DA
0,04
Avec ce critère du B.A.N le projet à choisir est « B »
3- Comparaison entre deux projets ayant des durées de vie différentes :Pour comparer
entre deux ou plusieurs projets avec le critère du bénéfice actuel net, on doit comparer les
projets sur la même durée (sur le même nombre d’années ou de périodes), autrement dit, il
faut choisir un nombre de période qui soit le multiple commun de toutes les durées de vie des
projets.
Etant donné que la durée de vie du projet A est différente de celle de B, il faut choisir le
multiple commun des deux durées de vie : c’est 4 ans dans ce cas, il s’agit donc de comparer
les deux projets sur 4 ans.
Dans ce cas, on suppose qu’à la fin des deux premières années, le projet A est reconduit avec
les mêmes conditions (mêmes dépenses et mêmes recettes) sur deux autres années ; on aura
le schéma suivant :
0 1 2 3 4
A1
0 1 2 3 4
B1
1 1,035
4
BANB = - 9 000 + 2 000 + 2 000 (1,035)-4 = 88 DA
0,035
Sachant que cette entreprise n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu, quelle politique doit-
elle choisir avec un taux d’actualisation de 10% ?
EXERCICE N° 02 :
Soient deux projets d’investissements avec les cash-flows suivants :
0 1 2 3 4
12 618,23
Projet A - 40 000 12 618,23 12 618,23 12 618,23
54 419,55
Projet B - 40 000 0 0 0
EXERCICE N° 03 :
Un équipement est acheté pour 300 000 DA et peut être vendu, après 6 ans d’exploitation,
pour 50 000 DA. L’entretien de cet équipement entraîne une dépense annuelle de 800 000 DA.
Quel est le montant minimum de l’annuité de recette que doit réaliser cet investissement
pour que son T.R.I soit de 7% ? (Les dépenses annuelles et les recettes annuelles sont
estimées à la fin de chaque année d’exploitation).
On suppose que la politique 1 est reconduite cinq (05) fois et la politique 2 est reconduite
deux (02) fois.
Dans ce cas, il n’y a que des dépenses, par conséquent on calcule le coût actualisé sur vingt
(20) ans de chacune des politiques.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Poli -250 0 0 0 -250 0 0 0 -250 0 0
1
Poli -250 - - - -30 -30 -30 -30 -30 -30 -250
2 30 30 30
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
0 -250 0 0 0 -250 0 0 0 --
-30 -30 -30 -30 -30 -30 -30 -30 -30 --
Pour avoir des annuités de 30.000 DA (pour la politique 2), la colonne 10 peut se présenter
ainsi :
POL 2
10
250.000
30 .000
22 ,000
Politique 2 :
1 1,1
19
250000 + 30.000 + 220.000 (1,1)-10 = 585720 DA
0,1
Finalement, la politique à retenir est la deuxième : « entretenir le bus » car son coût
actualisé est inférieur à celui de la première politique.
1 1,06
4
B.A.NA = -40.000 + 12618,23 3723,50 DA
0,06
B.A.NB = -40.000 + 54419,55 (1,06)-4 = 3105,39 DA
1 1 k1
4
Projet A : 40.000 = 12618,23 k1 10%
k1
Projet B : 40.000 = 54419,55 (1+ k2 )-4 = k2 = 8%
3- Projet à choisir :Aussi bine avec le premier critère (B.A.N) qu’avec le deuxième critère
(T.R.I), le meilleur projet est le projet A par conséquent c’est le projet qui doit être choisi.
EXERCICE N° 03 :
0 1 2 3 4 5 6
Dépenses
3 105 8105 8 105 8 105 8 105 8 105 8 105
Recettes a a a a a a
50 000
Valeur résiduelle
La valeur minimale de « a » qu’on peut accepter est celle qu’entraîne un bénéfice nul avec
un taux d’actualisation de 7%, par conséquent, à l’époque O : la valeur actuelle des recettes
doit être égale à la valeur actuelle des dépenses.