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OBJECTIF GENERAL
A l’issue de ce module, vous serez capable de :
SOMMAIRE
LEÇON N° 01 : NOTION D’ENTREPRISE………………………………………………….….P3
LEÇON N° 02 :LA CLASSIFICATION GENERALE DES ENTREPRISE…………..P7
LEÇON N° 03 :LES FONCTIONS DE L'ENTREPRISE………………………………..P13
LEÇON N° 04 :L'ORGANISATION GENERALE DE
L'ENTREPRISE………………………………………………………………………………………...P28
LEÇON N° 05 :LES OBJECTIFS DE LA GESTIONS ECONOMIQUE DES
APPROVISIONNEMENTS..........................................................P51
LEÇON N° 06 :L'ORGANISATION DES ACHATS ET LA GESTION DES
STOCK………………………………………………………………………………………………......P57
LEÇON N° 07 :L'ENTREPRISE
ALGERIENNE…………………………………………………………………………...............P67
PLAN DE LA LEÇON :
I – DEFINITION DE L’ENTREPRISE
La production est l’activité économique qui a pour but de répondre aux besoins de l’homme.
Pour satisfaire cette demande, il appartient à l’entreprise de s’organiser en fonction de cet
objectif.
Cette organisation remonte dans l’ancien temps où l’artisan faisait son travail selon une
méthode empirique (héritée) à l’aide d’outillage personnel) et n’utilisant presque pas de
moyens mécaniques (exemple du bûcheron).
L’artisan est devenu maître de son activité tout en réalisant sa tâche avec plus
d’habileté. Cette pratique artisanale s’est transformée par l’utilisation de la force motrice
(introduction de l’électricité, du moteur mécanique, pression …etc).
De cette orientation de la production résulte une spécialisation des tâches et une division du
travail, qui ont donné à leur tour naissance à un moyen de calcul économique rationnel.
La réussite d’une entreprise dépend essentiellement de son bon fonctionnement avec une
meilleur utilisation des facteurs de production ceci relève de l’œuvre d’une organisation
adéquate de l’entreprise.
I - DEFINITION DE L’ENTREPRISE :
Elle répond à l’appel des besoins solvables sur le marché, elle se conforme à la hiérarchie de
leur solvabilité et non à celle de leur urgence appréciée en termes de laboratoire ou par
référence à la morale d’un groupe ».
1 – L’entreprise combine les facteurs de production et détermine les produits qu’elle aura à
fabriquer ;
2 – Elle agit dans un cadre déterminé « LE MARCHE » ;
3 – Elle mène ses actions en vue d’obtenir un profit, donc elle se trouve responsable
financièrement de ces actions (bénéfices ou pertes).
La réussite d’une entreprise se mesure par rapport au profit obtenu de son activité.
Facteur
Travail
Production
Combinaison des facteurs
obtenue
Facteur
Capital
Marché
L’efficience économique n’est pas recherchée donc le déficit de l’activité de la R.S.T.A est
pris en charge par la collectivité (l’Etat).
L’ensemble de ces éléments doit être comblée et mis en œuvre par une organisation durable
de façon à avoir une direction et une gestion capable d’atteindre les objectifs fixés par
l’entreprise.
1. Aspect financier :
La mise sur pied d’une entreprise nécessite une accumulation de capitaux financiers
importants, c’est ce qui représente l’investissement qui se traduit par l’acquisition de
terrains de bâtiments d’équipements, de matières premières et d’un fond de roulement ou de
fonctionnement de l’entreprise.
- Les capitaux qui proviennent des fonds propres des actionnaires de l’entreprise ;
- Les capitaux d’emprunts obtenus auprès des banques dont l’entreprise à la charge de
supporter les frais financiers (paiement des intérêts) et le remboursement de l’emprunt.
2.Aspect économique :
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L’entreprise doit exploiter les informations internes (comptables) et externes liées au marché
de produits finis, de matières premières, financières ainsi que celle de ses concurrentes).
3. Aspect technique :
Le choix des équipements est fait par l’entreprise de manière à l’adapter au produit à
fabriquer d’une part, et d’autre part en tenant compte des éléments de rentabilité
économique et financière (qualité, délai, prix de revient …ect).
4. Aspect humain :
Le travail intervient comme un facteur de production après le capital. Son utilisation doit
être rationnelle et doit répondre aux techniques visant à accroître le rendement des
travailleurs par le système de chronométrage des tâches et simplifiant les processus
d’exécution des mouvements, exemple du travail à la chaîne (les chaînes de montage des
véhicules).
Pour augmenter le rendement des travailleurs l’entreprise doit adopter une politique ou un
système de rémunération des travailleurs (quel que soit le niveau de qualification) de
manière à permettre l’adhésion de ces derniers à la réalisation de l’objectif fixé.
PLAN DE LA LEÇON :
Selon l’activité de chacune des entreprises, elle fait partie de l’un des trois secteurs.
1. Secteur primaire :
Ce secteur regroupe les activités pour lesquelles le facteur naturel est prépondérant,
exemple : l’agriculture, la pêche et les activités forestières
2. Secteur secondaire :
3. Secteur tertiaire :
Cette activité correspond à celle des entreprises prestataires de services. Nous citons comme
exemple : les entreprises de commerce, de distribution, de transport, les entreprises
financières (banques), les assurances, les spectacles et les loisirs…etc.).
4. Le nouveau secteur :
« Quaternaire »
La notion du secteur quaternaire est utilisée pour désigner la partie moderne de l’activité
économique. Les travailleurs des secteurs de communication, de l’information, de la
recherche, de l’informatique sont classés dans ce nouveau secteur dit « Quaternaire ».
- Le ciment : Les entreprises régionales du ciment (Est, Ouest, Centre et Chlef). ERCE, GIC-
ERCC, ECDE, ERCO-GIC.
- Les agrégats : Les entreprises de granulats ainsi que toutes les entreprises communales
et privées produisant du gravier de carrière.
1- L’agriculture ;
2- Eau et énergie ;
3 – Les hydrocarbures ;
4 – Les services et travaux publics pétroliers ;
5- Les mines et carrières ;
6- Les industries sidérurgique, métallique, mécanique, électrique (I.S.M.M.E) ;
7- Les matériaux de construction;
8- Les bâtiments et travaux publics et hydraulique ;
9- La chimie, le caoutchouc, les plastiques ;
10- Les industries agro-alimentaires ;
11- Les industries textiles, confection ;
12- Les industries des cuirs et chaussures ;
13 - Les industries du bois, liège et papier ;
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14 – Les industries diverses ;
15 – Les transports et communication ;
16 – Le commerce ;
17 – Les hôtels, restaurations, café ;
18 – Les services fournis aux entreprises ;
19 – Les services marchands fournis aux ménages ;
20- Ensemble ;
1- Le nombre de travailleurs :
- Petites entreprises (type artisanal) 1 à 10 salariés ;
- Moyennes entreprises 10 à 500 salariés ;
- Grandes entreprises plus de 500 salariés.
Ce critère perd son importance dans le cas où une entreprise assure une grande production
avec un effectif (personnel) réduit.
Cet élément permet de mesurer la part de la valeur ajoutée crée par l’entreprise, c’est à
dire en faisant la différence entre le chiffre d’affaire et le coût d’achat des matières et
services achetés aux autres entreprises.
Pour comparer les entreprises qui ont la même activité, on peut les comparer selon le volume
de la production (exemple : tonnes de ciment, nombre de véhicules fabriques), les capitaux
engagés pour la production (matières premières, énergies consommées).
Cette forme de classification intervient seulement dans le but de préciser les relations
internes ou externes de l’entreprise et de déterminer les responsabilités d’ordre juridique et
financière découlant. Des droits contractuels ou légaux.
On distingue :
C'est une société de capitaux, elle doit être constituée par un minimum de deux associés
et d'un maximum de vingt
5. Les syndicats :
Ils regroupent les entreprises de même nature pour le soutien des intérêts professionnels.
6. Les holdings :
Ils contrôlent financièrement plusieurs entreprises
7- Les fondations :
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
1 – La fonction technique
2 – La fonction commerciale
3 – La fonction financière
4 – La fonction comptable
5 – La fonction de sécurité
6 – La fonction administrative
L’entreprise doit produire des biens et des services et les vendre pour assurer sa survie. Pour
aboutir à cet objectif, l’entreprise doit réaliser plusieurs opérations :
1
HENRI FAYOL, Ingénieur (1841- 1925). Il élabora une doctrine administrative “ Le Fayolisme” qui a pour objet le
gouvernement de l’entreprise dans son ensemble.
3 – La fonction financière :
Chargée du financement des cycles d’investissement et d’exploitation ainsi que la gestion de
la trésorerie de l’entreprise.
4 – La fonction comptable :
Chargée de la gestion comptable de l’ensemble des opérations de l’entreprise.
5 – La fonction de sécurité :
6 – La fonction administrative :
Chargée de la définition des objectifs à atteindre par l’entreprise, ainsi que les moyens mis
en œuvre pour les atteindre.
– La fonction Direction ;
– La fonction Approvisionnement ;
– La fonction Production ;
– La fonction Finances ;
– La fonction Marketing ;
– La fonction Contrôle.
Nous allons étudier successivement et d’une manière détaillée ces différentes fonctions.
Direction Générale
La direction générale exerce les grands choix qui engagent la vie de l’entreprise dans le
moyen et long terme (décisions d’investissement, financement, endettement…).
– Mettant les moyens nécessaires à la disposition des structures en vue d’atteindre les
objectifs fixés ;
2 – La fonction approvisionnement :
L’opération « approvisionnement » consiste à la fois à l’achat des marchandises, matières
premières et produits semi- finis, ainsi que leur stockage dans les magasins de l’entreprise.
Le responsable des approvisionnements doit viser les quatre objectifs suivants :
– Dans le cas des entreprises industrielles et de transformation, cette fonction est rattachée
à la direction de la production ;
– Dans le cas des grandes entreprises, la fonction approvisionnement est considérée comme
une direction qui gère tous les services qui ont une relation directe avec les
approvisionnements.
– Les prix ;
– Les quantités ;
– La qualité ;
– Les délais ;
– Les conditions de livraison.
La connaissance des fournisseurs : L’acheteur est tenu de bien connaître tous les
fournisseurs capables de fournir à l’entreprise les matières et les produits susceptibles de
satisfaire les besoins de l’entreprise quelle que soit la nature de son activité.
L’acheteur épouse dans ce contexte une approche marketing consistant à bien connaître le
marché des fournisseurs potentiels, ainsi que son évolution afin de pouvoir négocier dans de
bonnes conditions en bénéficiant de la concurrence essentielle entre fournisseurs.
Pour ce faire, le responsable des achats doit constituer une riche documentation concernant
les fournisseurs de l’entreprise et relative à :
La négociation : Le responsable des achats doit avant tout, être un excellent négociateur, il
doit viser l’optimisation de la fonction achats tant sur le plan du prix d’achat, la qualité des
produits achetés, les crédits accordés par les fournisseurs en terme de délai de règlement, de
valeur et de livraison…
– Informer le responsable des achats quand le niveau des stocks a atteint un seuil minimum
afin de déclencher les réapprovisionnements nécessaires.
Les documents administratifs utilisés par le responsable du magasin sont :
3 – La fonction production :
L’opération production consiste dans la réalisation des produits semi- finis ou de produit finis,
destinés à être commercialisés par l’entreprise au niveau du marché.
Pour remplir sa mission, le responsable de la production doit viser les quatre objectifs
suivants :
TAG0721 SEMESTRE II ECONOMIE DE L’ENTREPRISE Propriété CNFEPD Page 17
– Produire des produits semi- finis ou finis à moindre coût grâce à une allocation optimale
des facteurs de production. (travail et capital) ;
– Produire des quantités économiques compte tenu des possibilités de la demande et de la
politique de stockage ;
– Produire des produits de bonne qualité ;
– Respecter les délais de fabrication fixés, afin de ne pas pénaliser l’entreprise par rapport à
la concurrence.
– La préparation technique ;
– La préparation administrative ;
– L’exécution du travail ;
– L’entretien.
– Le service conception ;
– Le service des études de fabrication ;
– Le service des méthodes de fabrication.
Quatrième phase : L’entretien : Dans les unités de production, les moyens de production (les
machines) doivent faire l’objet d’entretien afin d’améliorer la productivité de ces moyens de
production ou à la limite maintenir cette productivité dans des proportions acceptables.
Il est souhaitable que l’entretien soit préventif que de réparer des pannes ou des avaries
éventuelles.
Le coût total : Le coût total représente la somme totale de toutes les dépenses engagées
(charges fixes + charges variables) dans le but de produire une certaine quantité de biens.
Désignons par « Q » la quantité produite et par « C » le coût total. La relation entre le coût
total « C » et la quantité « Q » peut s’écrire comme suit : C = f (Q).
Solution :
b- C = 3 (10)2 = 300
C= 3 Q2
O C= 3 Q2 Q
Le coût moyen :C’est le coût de l’unité du bien produit. C’est le quotient du prix total par
le nombre d’unités du bien produit :
C= 3 Q2
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Soit : M = Le coût moyen
C F (Q)
M = =
Q Q
Inversement, si le coût moyen est connu, nous obtenons le coût total en multipliant le coût
moyen par le nombre de biens produits.
Donc : C=MXQ
Exemple :
C=MXQ
Soit le coût total :C = 3 Q2
a – Calculez le coût M.
C=MXQ
Solution :
C=MXQ
a- Le coût moyen M C 3Q2 = 3Q
Q Q
b- 3 x 3 = 9.
C=MXQ
C=MXQ
C=MXQ
C=MXQ
C=MXQ
C=MXQ
M
13 C = M X Q
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3
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10
2
7
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6
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1
3
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10
0 Q
2
7
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
4
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6
11
1 0
3
8
Le coût
0 marginal :e coût marginal se définit comme le quotient de l’accroissement du coût
5
10
total 12
2pour une 1augmentation
7 2 3 donnée
4 5 6de 7la 8production,
9 par l’augmentation de cette
4
9
production.
6
11
1 1
3
8
5
10 0
Plus précisément,
0
2
7
le coût marginal devrait être défini comme la limite du rapport :
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9
4
9
6
11
1
Augmentation
3
8 du coût total C
1
5
10
0 =
2
7
12 5 6 Q7 8 9 0
Augmentation
4
9 de1la production
2 3 4
6
11
1
3
Lorsque
8 l’augmentation de la production tend vers 0. Si on désigne par C le coût total, Q la
5
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0
quantité
2 produite.
7
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
4
9
6
11 0
1 C
Le coût
8 marginal C’
3 = quand Q O
5
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0
2
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4 1 2 Q 3 4 5 6 7 8 9
9
Mathématiquement,
6
11
1 le coût marginal est la dérivée du coût
1 total.
3
8 = 0
5 : C = Coût total = 10 + 15 Q – 6 Q2 + Q3.
10
Exemple
0
2
7
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9
4
9
a – Calculez
6
11
1 le coût marginal.
3
8 = 1
5
10
0
b – Calculez
2
7
12 le coût marginal pour Q = 2 0
4 1 2 3 4 5 6 7 8 9
9
c – Représentez
6
11
1 graphiquement le coût marginal.
3
8 =
5
10
0
2
7
12 1
4 1 2 3 4 5 6 7 8 9
9 0
Solution
6 :
11
1
3
8
5
10 =
0
a- Le coût
2
7
marginal C’ = 15 – 12 Q + 3 Q2
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9
4
9 1
6
11
1
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8 SEMESTRE II
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5
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0 =
2
7
12 1 2 3 4 5 6 7 8 9
4
b -C’ = 15 – 12 x 2 + 3 (2) 2 =3
10
0 Q
- L’approche comptable : du coût total, moyen, coût marginal, coût marginal unitaire :
4 – La fonction finances :
Le domaine de la finance ne cesse de connaître des transformations significatives et
enrichissantes à travers le temps.
Dans la période récente, cette situation a sensiblement évolué. La finance est devenue une
discipline autonome nécessitant la maîtrise d’une technique et, s’insérant dans la vie
quotidienne de l’entreprise.
a- Rôle de conseil :Ce rôle est beaucoup plus lié à la stratégie financière de l’entreprise. La
préparation de cette stratégie est confiée à la fonction financière.
b- Rôle fonctionnel :Ce rôle est beaucoup plus lié à la gestion courante financière de
l’entreprise, il s’agit surtout :
– De négocier avec les banques les crédits à court terme en tenant compte des différents
coûts de crédits (crédit moins cher) ;
Dans les grandes entreprises où l’organisation est fonctionnelle, on voit souvent réunis la
fonction financière et une partie de la fonction administrative de l’entreprise et ce, dans un
souci de minimisation des coûts de fonctionnement comme le montre le schéma suivant :
– La détermination des besoins de capitaux de l’entreprise par rapport aux objectifs des
différentes structures de l’entreprise ;
– L’établissement d’une politique et d’un programme de financement ;
– La gestion de la trésorerie de l’entreprise ;
– La gestion du crédit.
5 – La fonction Marketing :
L’entreprise quelle que soit la nature de son activité, est supposée offrir des biens ou des
services à son environnement. La survie de l’entreprise est liée à l’existence d’un marché
présent et futur pour l’entreprise et pour ses produits et services.
Le rôle du marketing est donc de construire et de promouvoir des relations fructueuses pour
l’entreprise avec ses marchés, c'est-à-dire, d’augmenter la satisfaction de l’entreprise en
augmentant la satisfaction des clients.
La définition du marketing la plus admise est celle de PHILIP KOTELER 2, le père du marketing
moderne :
Dans une entreprise moyenne, on verra apparaître la direction commerciale associant une
fonction vente et marketing.
D’une manière générale, il est possible de mettre en place une organisation marketing selon
les types de produits et les clients considérés.
L’organisation par fonction met en évidence les différentes directions sous l’autorité d’un
directeur marketing.
L’organisation mixte (fonction – produit) étoffe la direction du marketing par une structure de
chef de produits.
Le schéma ci-dessous présente une structure traditionnelle d’une fonction marketing dans
une grande entreprise :
Direction marketing
La demande désigne la quantité de biens et services que les acheteurs sont prêts à acquérir à
un prix donné compte tenu de leurs revenus et de leur préférence.
Le prix est le nombre d’unités monétaires nécessaires pour obtenir une marchandise ou un
service à un moment donné dans un lieu donné.
Courbe de l’offre
Le prix croît quand la quantité demandée est supérieure à la quantité offerte et vice versa.
– La concurrence parfaite ;
– L’oligopole ;
– Le monopôle.
– La politique de marché ;
– La politique du produit ;
– La politique de prix ;
– La politique de promotion et de publicité ;
– La politique de vente.
6 – La fonction contrôle :
La fonction de contrôle au niveau de l’entreprise est exercée par deux structures dépendant
en règle générale directement de la direction générale (position staff) comme le montre le
schéma ci- après :
Direction Générale
Le contrôle de gestion permet de comparer les réalisations aux objectifs et de dégager des
écarts (positifs ou négatifs) et analyser ces écarts en vue de prendre des mesures correctives.
6.2- L’audit Interne dont l’objectif est la maîtrise de l’entreprise, a pour tâche
essentielle l’évaluation du système de contrôle interne de l’entreprise et qui est défini
comme l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise.
PLAN DE LA LEÇON :
INTODUCTION GENERALE
I- L'ORGANISATION
1- La notion de l'organisation
2- Les composantes de l'organisation
3- Aspects de l'organisation
III.LES ORGANIGRAMMES
DEFINITION
1- Principes d'élaboration d'un organigramme.
2- Différents types d'organigrammes.
IV.LES LIAISONS
INTRODUCTION
1- Liaisons d'autorité.
2- Liaisons de coopération.
3- Liaisons de représentation.
4- Liaisons d'inspection et de contrôle.
INTRODUCTION GENERALE :
TAG0721 SEMESTRE II ECONOMIE DE L’ENTREPRISE Propriété CNFEPD Page 28
La plupart des activités humaines ne sont pas des activités individuelles et solitaires, elles
sont le produit des actions concertées et coordonnées de plusieurs personnes. Dés qu'on
aborde cet aspect de l'action, on a intérêt à étudier ce qu'est une organisation. Comment elle
est gérée, s'adapte, décide, et se transforme, car comme le système de planification
s'intéresse à l'élaboration des objectifs et des plans d'action, le système d'organisation facilite
la concrétisation de ceux –ci par la répartition fonctionnelle et équitable des responsabilités
entre les individus.
De tous cela, on peut dire que l'organisation d'une entreprise intéresse aussi bien les
dirigeants et les managers que les exécutants tous à des degrés divers.
I- L’ORGANISATION
1.La notion
Une organisation est un ensemble de personnes qui ont entre elles des relations en partie
régulières et prévisibles.
- Le centre opérationnel :C'est l'ensemble des activités qui constituent la raison d'être de
l'entreprise. Souvent il s'agit des activités de production et de vente.
Exemple : Dans les entreprises qui ont un objectif d'innovation –produit la recherche et
développent(R et D) fait partie du centre opérationnel
- Le sommet stratégique:Il désigne les activités qui définissent et adaptent des objectifs
stratégiques de l'organisation, tandis que les fonctions de support logistique sont celles qui
participent au fonctionnement sans être essentielle (les services généraux par exemple).
- La hiérarchie opérationnelle:Elle rassemble les managers qui ont parmi leurs subordonnés
directs ou indirects, des opérateurs du centre opérationnel. Par opposition, on qualifie de
"fonctionnels" les salariés dont les activités sont principalement dans la technostructure ou
les fonctions de support logistique.
3. Aspect de l'organisation:
TAG0721 SEMESTRE II ECONOMIE DE L’ENTREPRISE Propriété CNFEPD Page 29
L'organisation a deux (02) aspects, la spécialisation des éléments et la coordination et
régulation de ces éléments qui sont liés comme l'avers et le revers d'une médaille; ils sont
même en interaction; la spécialisation ne peut pas exister sans régulation.
Exemple :Les ouvriers ne peuvent pas travailler sans la coordination exercée par le
contremaître ou sans se réunir. Mais cette régulation n'est possible que pour autant qu'il y ait
affectation de cette tâche de coordination dans le rôle du contremaître, c'est-à-dire que la
régulation suppose une spécialisation.
1. Définition :
Le terme structure provient d’une racine latine qui signifie « construire ». La structure d’un
objet quelconque traduit la manière dont les parties de cet objet sont construites ou
agencées entres elles, en précisant les différentes liaisons qui les unissent.
- Pour F.PERROUX, le terme structure est défini comme étant les proportions et relations qui
caractérisent un ensemble économique localisé dans le temps et dans l’espace;
- Une définition plus dynamique est proposée par ALFRED A.MARCHAL , les structures de
l’entreprise sont les éléments d’un ensemble économique qui, au cours d’une période
déterminée apparaissent comme relativement stables par rapport aux autres. (systèmes et
structures économiques);
- Une autre définition nous parait plus simple, la structure représente une sorte de charpente
ou une armature sur laquelle repose toute l’organisation d’une entreprise.
Ces définitions font ressortir le caractère permanent des éléments structurels mais aussi la
relativité de la structure ; elle n’est pas stable que si l’on se place dans le court ou moyen
terme.
A long terme, les éléments structurels se modifient car la structure d’une entreprise évolue
dans le temps en fonction de son développement et de son expansion.
a- La répartition des activités entre les grands services ou les grandes fonctions. La fonction
se définit par une répartition des responsabilités de l’entreprise d’après des critères logiques
de similitude : fonction marketing, informatique, etc.
Exemple : Le service est l’organe chargé d’une fonction ou d’une partie d’une fonction.
b-La répartition des compétences et des attributions, définition des statuts et rôles :
Il s’agit ici de définir d’une manière précise le rôle et les tâches qui incombent à chaque
élément et de déterminer les limites de leurs responsabilités tout en évitant de surcharger les
échelons supérieurs pour permettre une prise de décision rapide.
- Organiques : Les proportions et places respectives des différents services dans l’entreprise.
- Humains : Attribution de l’autorité et des responsabilités, relations humaines, statuts et
rôles.
- Informationnels : Traitement de l’information et procédures.
On conçoit donc, que selon les spécialistes, l’accent soit mis sur tel ou tel aspect de la
structure d’organisation.
Le sociologue insistera sur les relations inter- personnelles et le rôle des petits groupes,
l’informaticien privilégie les procédures et le système décisionnel.
- La structure formelle (ou officielle) est celle qui est voulue et définie par la direction de
l’entreprise. Elle fait apparaître dans l’organigramme, les définitions de fonctions et les
procédures formalisées (écrite plus souvent).
- La taille de l’entreprise : plus une entreprise est grande plus sa structure est élaborée.
- Le système technologique utilisé par l’entreprise : en effet, il existe une relation entre
technologie et structure ; surtout lorsqu’on va de la production à l’unité à la production de
masse.
- La stratégie : il est généralement admis par les managers que la structure suit la stratégie.
- La structure hiérarchique ;
- La structure « staff and line » ;
- La structure par fonction ;
- La structure matricielle;
- La structure géographique ;
- La structure par division (par produit);
- La structure décentralisée ;
- La structure organisationnelle.
Le schéma suivant représente une structure hiérarchique pour une entreprise commerciale
ayant quatre (04) directions régionales : Est, Ouest, Centre et sud.
DIRECTEUR GENERAL
a- La hiérarchie linéaire ;
b- La hiérarchie fonctionnelle.
DIRECTEUR
Mr X Mr Y Mr Z
Mr A Mr B Mr C Mr D Mr E Mr F Mr G
Légendes:
CHEF D’ATELIER
On constate que chacun des agents dépend des quatre (04) responsables (Entretient, qualité,
Méthodes et paie) et ce, en fonction de la situation et du problème posé.
Dans ce cas, l’autorité est partagée entre les chefs opérationnels qui vont conseiller et
influencer.
DIRECTEUR
GENERAL
DE GESTION
DIRECTEUR DE DIRECTEUR
DIRECTEUR COMMERCIAL
PRODUCTION
ADMINISTRATIF
DIRECTEUR USINE B
DIRECTEUR USINE A DIRECTEUR USINE C
Cependant cette structure peut présenter l’inconvénient dans le cas d’une dégradation, des
relations entre les conseillers et la hiérarchie, ce qui risque de bloquer le fonctionnement de
l’entreprise.
- La fonction approvisionnement ;
- La fonction production ;
- La fonction commerciale ;
- La fonction administration générale ;
- La fonction financière et comptable.
DIRECTION GENERALE
La structure fonctionnelle est devenue très courante, elle présente les avantages suivants :
- Elle ne convient pas aux entreprises de grande taille et à des produits multiples ;
- La coordination entre les services est souvent inefficace ;
- Risque de mauvaise circulation des informations pour la prise de décision rapide.
Exemple:
DIRECTION
Produit A
Produit B
Produit C
Direction
Projet 1
Projet 2
Projet 3
DIRECTION INTERNATIONALE
3.4.La structure par division:La structure par division ou par produit permet aux
grandes entreprises à production diversifiée de répartir les tâches en fonction des branches
produites, et familles de produits. Chaque division est autonome, elle est jugée sur ses
résultats et ne traite que des opérations relatives à un même produit. Donc l’entreprise est
découpée en divisions, chacune de celles-ci étant dotée d’une grande autonomie et
fonctionne comme une véritable entreprise.
Le schéma suivant nous donne un aperçu sur la structure par produit:
DIRECTION
GENERALE
Ainsi, lorsque la taille de l’entreprise augmente, la direction générale risque d’être débordée
par le nombre de décisions à prendre. Elle délègue une partie de son autorité en optant pour
une structure décentralisée.
3
Henry Mintzberg, structure dynamique des organisations Ed.organisation 1984.
TAG0721 SEMESTRE II ECONOMIE DE L’ENTREPRISE Propriété CNFEPD Page 38
CENTRE OPERATIONNEL
SOMMET STRATEGIQUE
TECHNO- SUPPORT
STRUCTURE LOGISTIQUE
LIGNE
HIERARCHIQUE
TECHNO- SUPPORT
STRUCTURECENTRE OPERATIONNEL LOGISTIQUE
LIGNE
3.7 La structure "one –man-show":
HIERARCHIQUE
L'entreprise débutante est fréquemment
l'affaire d'un seul homme qui est à la fois président fondateur, propriétaire et directeur
général (une EURL par exemple), il assume la direction des fonctions clés et toutes les
TECHNO- SUPPORT
décisions importantes sont prises par lui.
STRUCTURE LOGISTIQUE
LIGNE
HIERARCHIQUE
TECHNO- SUPPORT
STRUCTURE LOGISTIQUE
LIGNE
HIERARCHIQUE
TECHNO- SUPPORT
STRUCTURE LOGISTIQUE
LIGNE
LIGNE
TECHNO- SUPPORT
STRUCTURE HIERARCHIQUE
LOGISTIQUE
DEFINITION :
L'organisation est la représentation graphique de la structure interne de l'entreprise. Il
s'exprime sous forme de schéma :
2- Les responsables des services avec leur niveau de hiérarchie, leur nom et l'étendue de leur
autorité ;
Les liaisons hiérarchiques sont représentées sur le graphique par un trait gras (ou plein), et
les liaisons fonctionnelles par des pointillés.
Il permet aussi d'établir les prévisions et la coordination au niveau des différentes fonctions,
d'éviter les erreurs d’organisation ; (exemple des doubles emplois parmi les responsables), et
de veiller à l'établissement du budget de chaque département et service.
- Pour avoir une adhésion de chaque responsable à la structure adaptée, il y a lieu de les faire
participer à la définition des responsabilités afin qu'elles soient correctement assumées.
- Eviter des hiérarchies inutiles en fixant d'une manière précises leurs attributions.
- Déterminer dans un premier temps les tâches et les fonctions à remplir, et dans un
deuxième temps, désigner les responsables qui devront les occuper. Ceci, pour éviter toutes
influences personnelles des individus chargés de l'élaboration de l'organigramme.
Ainsi le choix des personnes aux postes de responsabilités doit se faire sur la base d'une
certaine qualification et de savoir-faire.
Cet organigramme se présente sous forme d'un tableau à double entrée, il se lit de gauche à
droite et de haut en bas.
Ce graphe compte sept (07) niveaux de hiérarchie. Les postes ayant un niveau hiérarchique,
équivalent sont situés sur une même ligne horizontale.
Dans les cases sont portées les personnes occupant le poste auquel viennent s'ajouter les
indications relatives à l'effectif commandé, les attributions du service y compris les
renseignements administratifs et comptables tels que le compte budgétaire et le numéro de
compte comptable sur lesquels le service émarge.
ENTREPRISE Directeur
(1er échelon) Général
M.TAHAR
DIRECTEUR
ème
(2 ECHELON)
Directeur Directeur
SOUS –DIRECTEUR Commercial Technique
(3EME ECHELON) KADDOUR SLIMANE
CHEF DE SERVICE
(4° ECHELON) MESSAOUD
CHEF DE SECTION
(6EME ECHELON)
CHEF DE GROUPE
EMPLOYES PRINCIPAUX
5 25
EFFECTIFS 1200 70
Service Service
ATTRIBUTIONS Direction Direction Vente
Générale Commerciale Commerciale
EFFECTIFS
COMPTE DE
BUDGET VENTES
ADMINISTRATION COMMERCIALISATION
GENERALE
EFFECTIFS
EFFECTIFS
EFFECTIFS
EFFECTIFS
EFFECTIFS
MODELE D'ORGANIGRAMME CENTRALISE (GRAPHE N° 2)
DIRECTEUR GENERAL
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L'organigramme circulaire :
Supervision
Générale
ressources
Exploitation
Personnel Finances
Supervision
Exploitation
Générale
Direction Personnel ressources
VENTE Finances
Services
Technique PRODUCTION
Exploitation Juridiques
Personnel Supervision
VENTE Finances
Générale et
Recherche
PRODUCTION
ressources
Et
Marketing
Exploitation
Développement
Planification Personnel VENTE Finances
Contrôle
PRODUCTION
Supervision
Marketing
Exploitation
Générale
VENTE Finances
Personnel ressources
PRODUCTION
Marketing
Exploitation
VENTE Finances
Personnel Supervision
PRODUCTION
La zone intermédiaire se réfère aux objectifs à moyen
Supervision et à long terme, établis à partir des
Marketing
Exploitation
objectifs généraux et des objectifsPersonnel Générale
d'exploitation des 6 directions de base. La zone centrale
VENTE Finances
se rapporte aux objectifs à court terme. ressources
PRODUCTION
Marketing
Exemple d'organigramme non normalise : Exploitation
Personnel VENTE Finances
Supervision
DIRECTEUR GENERAL
Générale
PRODUCTION
Marketing
Exploitation
ressources
Personnel VENTE Finances
PRODUCTION
LABORATOIRE Marketing
Exploitation
Supervision APPROVISI-
ADMINIS- D'ANALYSE SECRETARIAT EXPEDITION VENTES
TRATION DES PRODUITS VENTE Finances
Personnel Générale ONNEMENT
ressources
PRODUCTION
Marketing
Exploitation
Personnel VENTE Finances
Supervision
PRODUCTION
GénéralePATE ALIMENTS
SEMOULE FARINE Marketing
Exploitation
ALIMENTAIRES DIETETIQUES
ressources
Personnel VENTE Finances
PRODUCTION
Marketing
Exploitation
Supervision
VENTE Finances
Personnel Générale
ressources
PRODUCTION 46
Marketing
Exploitation
Personnel VENTE Finances
Cet organigramme n'est pas normalisé étant donné que l'ensemble des services dépend
directement de l'autorité du directeur général.
La première ligne représente l'état major et certains services qui ont une autorité
fonctionnelle sur les services de la production (administration, laboratoire d'analyse des
produits, approvisionnements…).
IV.LES LIAISONS :
INTRODUCTION :
L'objectif premier d'une entreprise est la réalisation d'un chiffre d'affaires important ou d'une
production de plus en plus grande.
Pour atteindre cet objectif, comme nous l'avions déjà vu, il faudrait que l'entreprise
développe une organisation rationnelle de manière à mobiliser l'ensemble de ses moyens
humains et matériels. Pour bien fonctionner, l'entreprise s'est dotée d'une structure interne
tout en déterminant les fonctions principales à gérer et par conséquent l'adoption d'un certain
type d'organigramme le plus adéquat.
A cet effet, cette condition est nécessaire mais insuffisante car il faudrait mettre en place un
dispositif de communication interne (et externe) de telle sorte à obtenir une meilleure
circulation de l'information (échanges d'informations pour une prise de décision ou pour une
bonne exécution) entre les différents niveaux hiérarchiques (en vertical) et les passerelles
possibles entre les autres services (en horizontal).
Les différents types de liaisons que l'on peut rencontrer dans une entreprise sont les suivants
Pour que les ordres soient bien reçus par le service concerné, il faut qu'ils parviennent tels
qu'ils ont été transmis par le chef hiérarchique (autorité) et qu'ils soient exprimés dans un
langage clair et simple (sous forme de notes de service, décisions…etc).
Pour éviter que ces ordres soient dénaturés ou mal interprétés, il faut que le nombre
d'échelons par lesquels ils doivent transiter soit réduit au minimum.
En effet, les ordres sont complétés par des éléments d'informations utiles au fur et à mesure
qu'ils se rapprochent du niveau d'exécution ou bien du service concerné.
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La liaison entre le niveau d'exécution (subordonnés) et l'autorité hiérarchique ou direction de
l'entreprise (dans le sens de bas en haut) s'effectue sous forme de propositions de solutions ou
de suggestions.
Dans le cadre d'une mission commandée, la réponse à l'autorité hiérarchique s'effectue sous
forme de compte rendu.
Ces relations s'établissent sans qu'elles ne remontent au niveau hiérarchique, comme par
exemple une négociation d'un crédit bancaire pour l'achat d'une marchandise qui nécessite la
coopération des services compétents à savoir les services financier, comptable et achat.
Ces liaisons de coopération résultent d'une certaine entente entre les personnes relevant des
services concernés par ce travail commun. Ce regroupement s'opère sur la base d'une affinité
des personnes.
a- Les relations internes :Les liaisons internes sont entretenues au sein de l'entreprise avec
la direction du personnel et dans un cadre légal (liaison avec le syndicat, le comité
d'entreprise…etc).
Les relations avec le service du personnel ne doivent en aucun cas prendre un caractère
revendicatif, par contre elles doivent être perçues sous l'angle d'une participation de
l'ensemble des travailleurs à l'atteinte de l'objectif de production fixé ainsi que la réalisation
d'une croissance et d'un développement de l'entreprise.
Ce type de liaisons consiste à développer un réseau d'informations entre les partenaires et les
différents éléments de l'entreprise de sorte à mieux appréhender le marché de produits
auquel l'entreprise s'intéresse.
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L'entreprise se doit de préserver ses relations publiques et doit s'informer de l'évolution de
son environnement (Connaissance de nouveaux produits, goûts des consommateurs,
développement du marché, publicité, …etc).
En conclusion, nous pouvons dire que ces relations permettent de maintenir un certain
dynamisme à l'entreprise et d'assurer un meilleur fonctionnement avec l'adhésion de
l'ensemble du personnel sur le plan interne.
Sur le plan externe, on retrouve dans la structure de certaines entreprises l'existence d'un
service spécialisé dans le domaine des relations publiques, à savoir le service des relations
extérieures.
Ces relations se font en dehors de la hiérarchie et les interventions s'exercent d'une façon
occasionnelle, par exemple : Corriger des anomalies d'exécution d'une action (Vente ou
Achat).
Pour ce qui est de l'inspection, elle peut être exercée par la hiérarchie ou par les services
fonctionnels. Les personnes chargées de cette opération agissent par délégation et ne
disposent pas de pouvoirs propres.
Ces liaisons ont pour objectifs de coordonner l'organisation, d'inspecter la bonne exécution
des travaux (ou des tâches) et d'assurer un contrôle général de l'activité de l'entreprise.
Ainsi, l'opération d'inspection ou de contrôle d'un service n'est pas toujours la bienvenue, de
crainte de relever des incohérences ou des fautes de gestion de ce dernier.
Certaines entreprises de grande importance, disposent dans leur organisation interne d'un
service ou d'un corps d'inspection chargé de missions de contrôle permanent qui est placé
sous l'autorité de la direction générale. Ce service peut procéder à des enquêtes sur la
production (qualité et quantité), la comptabilité (suivre la conformité des écritures
comptables), le personnel (surveiller les actions de recrutement, formation).
La société est revêtue de la personnalité morale qui en fait un sujet de droit et lui confère la
pleine capacité juridique. Cette société peut être créée soit par l’Etat, soit par des
particuliers.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
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INTRODUCTION :
Une entreprise industrielle ou commerciale achète des matières premières, du matériel et
des services destinés à la fabrication de produits industriels ou à la revente en l’état.
A cet effet, ces entreprises doivent être dotées d’un organisme spécialisé au niveau du
service commercial dont la fonction principale serait les « achats » à savoir :
2- Eviter les gênes ou les perturbations de la production, éviter surtout les ruptures de stocks
et passer les commandes au moment voulu.
3- Assurer la couverture de la totalité des achats et gérer les stocks au moindre coût, tout en
évitant le surstock qui nécessitent une mobilisation inutile de capitaux et de moyens humains
et matériels (hangars, magasins et personnel…)
Les responsables du service des achats font passer en priorité la qualité des produits à
acquérir en liaison avec d’autres éléments ; prix, quantité etc.
Certains considèrent que les prix interviennent comme un élément d’arbitrage en matière
d’achat, mais en réalité ils jouent un rôle secondaire dans le choix à faire lors d’une
transaction.
1. La qualité :
La plupart du temps, la qualité intervient comme un élément décisif dans les achats.
a- Pour les entreprises industrielles, la qualité des matières premières et des différents
produits à acheter doit obligatoirement répondre aux exigences des services utilisateurs ;
exemple : la qualité de vaisselle fabriquée par une entreprise dépendra de la qualité de
kaolin utilisé (argile blanche réfractaire et friable qui entre dans la composition des pâtes
céramiques de la porcelaine), des émaux et des décorations dont disposera le service
production.
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b- Pour les entreprises commerciales, leur expansion économique dépend de la nature et de
la qualité des produits ainsi que des articles qu’elles se proposent de vendre. Dans ce cas
précis, la qualité d’un produit destiné à la consommation courante est l’élément déterminant
de la concurrence entre les différents intervenants sur le marché du produit en question.
2. Les prix :
Pour une matière première ou un bien de qualité égale, les prix interviennent pour fixer
l’option sur le choix de l’acquisition du bien ou du produit considéré, sans pour autant perdre
de vue d’autres éléments pouvant aider à choisir le fournisseur ou le produit.
3- Les délais :
Les délais de livraison peuvent être un élément d’appréciation pour démarquer un fournisseur
par rapport à ses concurrents, et lui permettre d’être jugé sur ses possibilités de répondre
rapidement à une demande émanant d’un client en cas d’urgence.
A cet effet, le choix du fournisseur s’opère sur la base des conditions avantageuses que
présentent les entreprises concurrentes.
Ce dernier critère intéresse le service des achats du moment qu’il présente une garantie
d’approvisionnement d’une part, et faciliter la constitution d’un stock sans faire appel à un
financement sur les fonds propres de l’entreprise d’autre part.
4
Le crédit commercial ou crédit fournisseurs : se sont des délais de paiements accordés par un fournisseur de marchandises
ou de services à son client commerçant.
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II- LA POLITIQUE DES ACHATS :
Avant de se lancer dans l’exercice de l’activité choisie, l’entreprise débute par la réalisation
d’un certain nombre d’opérations d’achats (locaux, équipements, matières premières etc.)
qui représentent le capital de l’entreprise.
La mission du service achat est plus ou moins complexe selon la nature du produit à acquérir.
a- S’il s’agit d’un produit courant, son rôle se limite à une démarche administrative auprès
des fournisseurs potentiels existants sur le marché ; l’opération consiste à passer la
commande.
b- Pour l’achat d’un équipement spécialisé ou d’un outillage, cela nécessite au préalable une
étude avec les services techniques afin de déterminer les caractéristiques techniques du
matériel en question et par la suite procéder à une prospection du marché.
Une fois la commande passée, le service achat procède à un suivi et à une vérification de
l’équipement par les services spécialisés lors de la fabrication chez le fournisseur, surtout
lorsqu’il s’agit d’équipements pour une unité industrielle ; exemples : d’un concasseur ou
d’un four pour une cimenterie.
c -Quand il s’agit de la construction d’une nouvelle usine, les achats sont programmés à
l’avance de manière à ce que la réception des équipements soit échelonnée dans le temps en
fonction du planning de réalisation des différents ouvrages (bâtiment de production, hall
électricité etc….)
L’entreprise doit être organisée de manière à adopter une ligne de conduite avec ses
partenaires commerciaux, en l’occurrence les fournisseurs.
L’entreprise doit être en mesure de s’adapter aux sources et aux lieux d’approvisionnement
tout en tenant compte des exigences imposées par le produit (selon sa nature) et des
conditions d’achats.
- L’entreprise doit avoir une connaissance approfondie des fournisseurs pour ce qui est de :
- L’intérêt accordé à l’entreprise cliente, son adaptation aux exigences techniques du produit
et aux besoins du client.
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LEÇON N° 06 : L’ORGANISATION DES ACHATS ET LA
GESTION DES STOCK
PLAN DE LA LEÇON :
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I.L’ORGANISATION DES ACHATS :
Pour mener à bien la fonction achat, le service commercial doit être organisé de manière à
assurer les approvisionnements de l’entreprise dans les conditions avancées dans le chapitre
précédent.
1. La documentation :
Le service achat doit disposer :
- D’un fichier actualisé de façon à connaître les fournisseurs potentiels de l’entreprise avec
l’ensemble des informations utiles les concernant.
Cette documentation consiste à fournir des informations précises sur les produits qui
intéressent l’entreprise notamment leurs caractéristiques techniques, leurs compositions
(chimique, alliage etc.) et les différents usages ainsi que leurs prix (les plus récents).
Pour le service « achat », il est impératif de disposer d’informations récentes. Pour cela, il
faut un suivi et une mise à jour de cette documentation d’une façon constante
Le rôle et l’utilité de cette documentation est de renseigner le service d’une manière précise
sur les fournisseurs potentiels d’un produit donné, ainsi que les produits que propose chacun
des fournisseurs.
Le besoin d’achat se manifeste lorsque le niveau de stock d’un produit donné atteint le seuil
minimum ; c’est à ce moment que la commande est faite et le processus d’approvisionnement
se déclenche.
L’usage d’un fichier à jour, permet au service commercial de savoir rapidement quel
fournisseur contacter et permet surtout de s’adresser à celui qui présente le plus d’avantages
par rapport à ses concurrents. Il est possible de passer directement la commande lorsqu’il
s’agit de produits courants (rédaction du bon de commande)
Il existe une autre possibilité qui est le lancement d’un appel d’offres avec la présentation
d’un cahier des charges sur lequel sont consignées les exigences de l’entreprise (quantité,
qualité avec des précisions techniques ou des références, les délais de livraison, les
conditions d’emballage et d’expédition).
Après réception des offres des différents fournisseurs, le service commercial établit un
tableau comparatif des offres (le T.C.O) qui laisse apparaître les nuances entre les offres
(qualité et prix) et met en relief les avantages que présentent certains fournisseurs par
rapport à leurs concurrents (délais de livraison, conditions de paiements, assistance
technique etc…)
Le tableau comparatif des offres (T.C.O) permet une prise de décision rapide sur le choix du
partenaire. Une fois que ce choix s’est opéré, il ne reste plus qu’à finaliser l’achat et la
commande rédigés sous forme :
- De bon de commande ;
- De lettre de commande standard ;
- De lettre de commande individuelle ;
- D’un contrat lorsqu’il s’agit de l’achat d’un équipement d’une quantité très importante.
Le bon de commande est un contrat d’achat, il doit faire ressortir les éléments de l’accord
entre l’acheteur et le fournisseur. Il doit contenir les éléments (informations) suivants :
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4. Suivi de la commande :
Une fois la commande passée, il y a lieu de procéder à son suivi jusqu’à la livraison.
Il se peut que l’accusé de réception soit fait sur le double du bon de commande (ou le
bordereau d’envoi) qui est retourné au client.
La lettre de confirmation de la commande fait ressortir les mêmes précisions que celles qui
figurent sur le bon de commande.
4.3- Planning de livraison : Pour assurer un suivi des commandes, il y a lieu de prévoir
dans le temps les arrivages de marchandises qui se font sous deux formes :
En cas de retard d’une livraison, le service commercial doit rappeler et relancer l’imminence
d’une livraison.
5. La livraison :
Les fournisseurs font accompagner la marchandise expédiée d’un bordereau d’expédition ou
d’un bulletin de livraison.
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6. Contrôle de la facture :
Toute opération d’achat est sanctionnée par une facture qui représente une pièce comptable
justifiant la dépense.
Ainsi à la réception de la facture, celle-ci est soumise à des contrôles du point de vue de sa
conformité avec :
- Le bon de réception ;
- des prix en liaison avec ceux mentionnés sur le bon de commande ;
- En dernier lieu, une vérification d’usage des additions et des sommes.
Une fois ces contrôles effectués, la facture est transmise au service comptable pour
enregistrement et au service financier pour procéder aux paiements.
Ces marchandises sont en position d’attente de leur transfert vers le lieu d’utilisation soit :
Dans certains cas, les unités industrielles intègrent dans les stocks les pièces de rechange, les
outillages et les fournitures diverses nécessaires à leur fonctionnement normal (afin d’éviter
les perturbations de la production).
Le stock joue un rôle de régulateur entre les quantités des produits achetés entrant dans le
cadre des approvisionnements de l’entreprise (les entrées) et les quantités écoulées dans le
commerce ou à des consommations internes (les sorties) dont le volume dépend du
dynamisme de l’entreprise et du marché.
- un élément actif qui permet de situer les limites des variations entre le stock maximum et le
stock minimum ;
- l’autre inactif qui représente un stock de sécurité pour éviter toute rupture de ce dernier
entre les entrées et les sorties.
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1- Organisation du stockage :
1.1- A l’entrée du magasin : Les marchandises qui entrent dans le magasin, sont
rangées et stockées selon un numéro ou un code suivant la nomenclature des produits utilisés
par l’entreprise.
Ce code de classification utilisé est une combinaison alphanumérique qui fait ressortir soit le
nom, la nature, les références, le lieu de stockage et l’unité de comptage du produit.
Le rangement des produits se fait selon certaines contraintes des lieux et du produit telles
par exemple :
- Faciliter l’accès des arrivages des marchandises (au niveau de l’entrée ou la marchandise est
déballée) ;
- Utilisation rationnelle des aires de stockages selon la taille des produits (les petits produits
sont rangés sur les étagères, les pièces lourdes et encombrantes sont déposées à même le
sol) ;
Les produits à distribution rapide sont entreposés à proximité du magasinier pour éviter des
manutentions inutiles.
1.2- A la sortie du magasin :Les produits sortant du magasin sont destinés soit à une
utilisation interne à l’entreprise, soit à une utilisation hors de l’entreprise (clients).
a – Utilisation interne :La marchandise sortante donne lieu à l’émission d’une pièce
administrative appelée BON D’ENLEVEMENT. Ce document sert à la surveillance des stocks. Il
justifie la sortie du produit, l’approvisionnement des ateliers utilisateurs, il contribue à la
détermination du coût de revient du produit en intégrant les frais de stockage des matières
etc.
Ce mouvement d’entrées et sorties des marchandises est repris dans un livre de magasin et
permet une meilleure surveillance des stocks et par là une gestion des stocks.
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2- Le suivi des stocks :
Le suivi des stocks au niveau des magasins présume une gestion de chaque produit ou articles
qui s’y trouvent. Ceci se traduit par une mise en place de documents administratifs (ou
imprimés) permettant :
b- Un contrôle entre les entrées et les sorties par produit sous forme de CARTE DE CASIER.
Elle sert à faire une concordance entre les quantités théoriques et le solde réel de chaque
produit.
c- L’enregistrement des variations de stocks d’un article précis sous forme de FICHE DE
STOCK. Elle vise un contrôle de la carte casier, et sa gestion est confiée au chargé de la
comptabilité des stocks.
L’outil informatique facilite cette opération, il permet de donner avec précision l’état des
situations précises des stocks et leur niveau à tout moment.
b- Valorisation du stock :La valorisation des entrées de marchandises est très simple, elle se
fait sur la base des prix coûtants (facturés).
Par contre la valorisation des sorties de marchandises pose un problème du moment que de
mêmes articles entrant à des dates différentes peuvent avoir des prix différents.
La valorisation des sorties de cet article peut se faire de plusieurs manières. Pour faciliter la
compréhension nous pouvons prendre à titre d’exemple le cas suivant :
La valorisation des sorties de marchandises peut être conçue de trois (03) manières
différentes.
61
Par épuisement de stocks :
Premier entré, Premier sorti
Soit :
Cette méthode favorise l’épuisement du nouveau stock en complétant graduellement avec les
stocks les moins récents.
Remarque :L’usage des méthodes LIFO ET FIFO pose le problème de l’évaluation du stock au
prix actuel au cas où le même produit a connu une variation de prix.
Prix de revient moyen pondéré :Le prix de chaque produit est revu en fonction du prix de
chaque nouvelle entrée, ce qui permet de calculer un prix de revient moyen pondéré.
L’évaluation de la sortie des postes radio se fera au prix unitaire moyen de 963,9 DA :
62
2.2- L’inventaire des stocks :La législation commerciale fait obligation à chaque
commerçant et industriel d’établir un inventaire des stocks tous les ans.
En règle générale, cet inventaire intervient en fin d’année, il permet de dégager une
situation de stock initial pour le nouvel exercice.
L’inventaire doit être fait d’une manière précise et concise, car l’exactitude de l’évaluation
évite une sanction fiscale de sous évaluation, elle est considérée comme étant une fraude
fiscale et l’imposition d’un bénéfice fictif en cas d’une surévaluation.
Ce niveau est fonction de la consommation moyenne sur une période de temps (soit la
semaine, le mois ou le trimestre) et du délai d’approvisionnement.
Q = Quantité de réapprovisionnement.
P = Période d’approvisionnement (en mois).
D = Délai de livraison (mois).
A = Aléas de livraison (mois).
P + D + A représente le temps d’approvisionnement.
K = la moyenne de sortie ou consommation par mois.
Q = (P + D + A) K – (M + C)
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3.3- Rotation des stocks :La rotation des stocks doit faire l’objet d’une attention
particulière. Elle est conditionnée d’abord par la tenue d’un inventaire précis et
constamment à jour. Elle est mesurée par le rapport entre la valeur au prix de revient des
objets ou produits consommés au cours de l’exercice, d’une part et la valeur des produits ou
objets stockés d’autre part évalués aux prix de revient en fin d’exercice.
Le taux de rotation des stocks permet de déterminer le temps que passe le produit au
magasin ou en stock. Ce taux est obtenu par le rapport :
Le stock moyen
2
Exemple : Si le taux de rotation est de 6 la vitesse de rotation du stock est de :
12 mois
= 2 mois
6
On peut conclure que les stocks constituent un maillon très important dans le processus de
fabrication ou de commercialisation d’un produit.
Le stock permet à l’entreprise une souplesse dans les achats, il lui évite de vivre au jour le
jour et acheter des matières en tenant compte uniquement du programme de fabrication.
C’est de cette manière que la gestion des stocks garde son importance dans la vie de
l’entreprise.
De manière générale, nous pouvons dire que la vitesse de rotation des stocks et variable selon
les catégories d’activités. Elle est très rapide dans les entreprises de distribution c'est-à-dire
les magasins destinés à la vente de produits courants, alimentaires et non alimentaires ; elle
est par contre plus lente dans les entreprises industrielles du fait que le cycle de fabrication
est plus long (industries lourdes et travaux publics).
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LEÇON N°07:L’ENTREPRISE ALGERIENNE
OBJECTIF DE LA LEÇON : A la fin de cette leçon, vous serez capable d’évaluer
l’évolution de l’entreprise algérienne.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
I- L’AJUSTEMENT INTERNE
1- Le fonctionnement de l’entreprise durant la décennie 1970
2- La restructuration des entreprises
3- L’autonomie des entreprises publiques
65
INTRODUCTION :
A travers cette leçon, nous allons présenter l’évolution de l’entreprise algérienne pour
comprendre ses spécificités et comprendre ses développements récents.
Nous présenterons le fonctionnement de l’entreprise publique avant les réformes qui ont
démarré durant la décennie 1980 dans un contexte de déstructuration financière des
entreprises d’où la restructuration organique et financière des entreprises dont les textes
paraissent dés 1980.
Cette réforme qui rentre dans le cadre du premier plan quinquennal (1980/1984) visait à
redresser la situation financière des entreprises publiques qui n’avaient ni fonds propres (au
niveau du passif il n’y avait que des concours temporaires), ni fonds de roulement, ni
trésorerie.
Ensuite, dans un contexte de baisse drastique du prix du baril de pétrole en 1986 (le prix du
baril de pétrole passe de 34 $ US en 1982 à 27,7 $ US en 1985 et enfin à 16,5 $ en 1986) et
une conjoncture internationale défavorable (augmentation des taux d’intérêts mondiaux,
mondialisation et déréglementation), une réforme de l’entreprise a été mise en œuvre, en
vue de lui accorder l’autonomie en application des lois 88/01 sur les entreprises publiques et
88/02 « sur les fonds de participation ».
Cette réforme vise à inviter de nouveaux rapports entre les finances publiques, l’entreprise
publique et le marché.
L’Etat n’intervient que dans les assemblées générales des fonds de participation qui sont,
comme nous allons le voir plus loin des sociétés de portefeuille.
La gestion des actifs publics passe aux mains des administrateurs et le contrôle revient
désormais aux commissaires aux comptes.
Pour réaliser ces objectifs, il y a eu un changement dans les statuts juridique des entreprises
publiques sous forme de SPA (Société par Action) ou SARL (Société à Responsabilité Limitée)
qui ont l’avantage de distinguer les actionnaires des administrateurs de l’entreprise.
66
Toutes ces réformes qui rentrent dans le cadre d’un ajustement interne ne vont pas améliorer
les performances de l’économie nationale ; en effet, en 1989, nos réserves de change
équivalaient à moins d’un mois d’importation d’où les premiers accords avec le FMI (Fonds
Monétaire International) qui a imposé la privatisation des entreprises publiques dans le cadre
du programme d’ajustement structurel (PAS) mis en œuvre durant la période 1995/1998.
Nous terminerons cette leçon avec le fonctionnement des entreprises privées Algériennes.
I- L’AJUSTEMENT INTERNE :
Le plan triennal n’est qu’une préparation à la planification, c’est le premier plan quadriennal
qui marque le départ de la planification socialiste en Algérie avec les instruments suivants :
Pour un contrôle plus rigoureux des flux monétaires, les autorités ont décidé de confier à
partir de 1970 aux banques la gestion et le contrôle des opérations financières.
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1.3- Les autorisations globales d’importation (A.G.I) :Ce sont des instruments de
contrôle du commerce extérieur de 1970 à 1973, la pratique des A.G.I se développait. En
1973,elle était réglementée par la circulaire du 20/02/1973 du ministère du commerce suivi
du décret d’application 74/14/du 30/01/1974.
Le monopole total de l’Etat sur les importations a été instauré par la loi 78-02 du
11/02/1978.
Par ailleurs, deux types de comptes sont créés au profit des exportateurs à savoir le compte
EDAC (Exportations en Dinars Algériens Convertibles) et le compte EDAB (Exportation en
Dinars Algériens Bilatéraux). Ce dernier concerne notamment les échanges avec la zone
« clearing »5.
Depuis l’application de la loi 78-02 sur le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur, les
contraintes suivantes ont été imposées :
Tous ces instruments conçus pour centraliser la décision économique ont en fait engendré de
graves dysfonctionnements.
En effet, l’offre de monnaie était une variable endogène qui échappait au contrôle de la
banque centrale. C’est le volume des investissements qui déterminait le volume du crédit et
il n’y avait pas de crédit à la consommation.
En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que les bons résultats obtenus durant la
décennie 1970 notamment en matière de croissance économique sont très dépendants du
contexte international, d’où un retournement de situation dès la décennie 1980.
5
Un accord « clearing » est un accord entre deux pays aux termes duquel le produit des exportation est affecté au règlement
des importations ( un tel accord notamment été par U.R.S.S).
68
entreprises publiques. Ensuite des réformes structurelles au début des années 1990 (le
passage à l’économie de marché).
- Morcellement des entreprises publiques : 150 entreprises ont été découpées en 470
entreprises ;
- Délocalisation des sièges sociaux des entreprises. Ils ont été transférés vers l’intérieur du
pays et parfois ont été installés prés de leurs principaux centres de production. Il ne reste
plus qu’environ 40% des sièges sociaux dans la capitale ;
- Cette restructuration organique a été suivie d’une restructuration financière des entreprises
en 1983.
La restructuration organique et financière n’a pas donné les résultats escomptés et n’a pas
réussi à redresser la situation économique du pays. La crise de 1986 a accentué la
dégradation de l’économie nationale par la baisse de la croissance et du niveau de vie,
l’augmentation du chômage et du déficit budgétaire.
Cette situation pousse l’Etat à accorder plus d’autonomie aux entreprises, d’où les lois du 12
janvier 1988. Ces dernières transforment les entreprises nationales et locales en entreprises
publiques économiques (EPE).
La loi 88-01 introduit la faillite des EPE, l’incessibilité de leur capital, ainsi que la
compression d’effectifs. Pour pallier aux conséquences de cette dernière ; une caisse
d’allocation chômage a été créée en 1994.
L’EPE est une société par action où l’Etat est actionnaire unique et non gestionnaire6. Les
droits de propriété sont confiés à des sociétés financières ; « les fonds de participation »
(FDP).
Les FDP peuvent créer des EPE. Ils ont piloté la phase de transformation juridique des EPE
pour qu’elles basculent dans l’autonomie. A la fin de 1992, quelques 350 entreprises
publiques sont passées à l’autonomie.
Le F.M.I. reproche aux fonds de participation leur grande concentration : en effet, il n’y a
que huit (8) FDP, ce qui limite le potentiel de concurrence. Cette concentration est
accentuée par le fait que chaque EPE doit relever d’au moins trois fonds de participation. Le
2
Séparation de l’Etat puissance publique de l’Etat gestionnaire des capitaux marchands.
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F.M.I reproche également le fait que la rémunération des directeurs généraux et autres
gestionnaires des EPE. Ne soit pas liée à la performance des entreprises.
La réforme de l’entreprise s’est aussi étendue aux relations de travail au sein des EPE.
Désormais, les relations de travail et les salaires en particulier fond l’objet de négociations
dans le cadre de conventions collectives.
Des sociétés holdings ont été crées par l’ordonnance n°95-25 du 25 Septembre 1994 en
remplacement des FDP. Dans un premier temps, il est prévu la création de trois (3) holdings :
« Mines », « Réalisation et grands travaux » et « Bâtiments et matériaux de construction » Ces
holdings devront regrouper 178 EPE (8 EPE pour le holding « Mines » ; 72 pour « Réalisation et
grands travaux » ; 98 pour « Bâtiments et matériaux de construction »).
C’est en 1995 que l’option privatisation des EPE est confirmée et que des modalités ont fait
l’objet de l’ordonnance n°95 – 22 du 26 Août 1995.
Les entreprises susceptibles d’être privatisées sont, conformément à ce texte, celle qui
relève des secteurs concurrentiels et qui exercent des activités de service (hôtellerie,
tourisme…) et certaines industries de transformation.
II - L’AJUSTEMENT EXTERNE :
En d’autres termes, le risque de change est la position incertaine dans laquelle se trouve une
dette ou une créance en devises dont le règlement est différé.
Les holdings ont été remplacés par les sociétés de gestion et de participation (S.G.P), la note
n°58 du 19/02/2003, considère les SGP comme des agences de privatisation.
Les SGP sont des EPE (entreprises publiques économiques) présentées ci-dessus elles sont
organisées selon des formes particulières d’organes d’administration, soit :
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2. La mise à niveau de l’entreprise algérienne :
En vue de leur préparation à la zone de libre échange Algérie- UE (qui est effective depuis
septembre 2005), et à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, un processus de mise à niveau des
entreprises algériennes a été mis en œuvre financé en partie par le programme MEDA
(mesures d’accompagnement de L’UE).
ANNEXE 1 :
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La programmation des privatisations obéit présentement au schéma général suivant organisé
par l’Ordonnance 01-04 du 20 août 2001
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TABLE DE MATIERE
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LEÇON N° 07 :L'ENTREPRISE ALGERIENNE …………………………………………………………............P67
I. L’AJUSTEMENT INTERNE ............................................................................... P2
1.Le fonctionnement de l’entreprise durant la décennie 1970 ................................. P2
2.La restructuration des entreprises ................................................................. P2
3 .L’autonomie des entreprises publiques ......................................................... P2
II.L’AJUSTEMENT externe ............................................................................... P2
1.La privatisation des entreprises publiques en Algérie ............................................ P2
2.La mise à niveau de l’entreprise algérienne .................................................... P2
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