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Stéphane BAULE
MARKETING
Janvier 2020
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Remerciements
Merci à ceux qui, sans leur présence, nous ne saurions être nous-mêmes,
nos précieux étudiants d’avoir permis de conserver notre ADN d’enseignant.
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INTRODUCTION
Le Marketing a acquis de nos jours une dimension fondamentale dans le monde des
affaires. Pour les entreprises comme pour les organisations diverses, marchandes et
non marchandes (organismes publics, organisations politiques, organisations non
gouvernementales, clubs sportifs, églises, universités, etc.), tous ces acteurs se servent
régulièrement de la démarche marketing qu’il importe, si l’on veut être efficace, de
connaitre, de comprendre et de maitriser. Comme l’affirme KOTLER P. (2009), le
marketing est omniprésent. Il affecte profondément nos vies quotidiennes, notre
alimentation, notre habillement, nos loisirs, etc. sont en permanence influencés par
l’activité marketing.
Dans tous les cas, les approches du marketing servent à faire connaitre les activités, à
tenter d’influencer les comportements du public et à favoriser les succès d’un projet.
Un bon marketing ne survient pas par hasard : il résulte d’une conception et d’une
réalisation soignée. La grande difficulté réside dans le fait que le marketing est à la fois
un « art » et une « science », puisqu’il implique de trouver un équilibre entre capacités
créatives et méthodes analytiques.
0bjectifs du cours
Objectif général
Objectifs spécifiques
A l’issu de ce cours, tout étudiant qui l’aura suivi avec assiduité sera en mesure de :
Plan du cours
La crise récente a mis les entreprises en difficulté. Si elle a d’abord porté sur la finance,
elle a également renforcé la nécessité de réaliser un marketing efficace afin de générer
une demande pour les biens et les services proposés. La finance, la comptabilité, la
gestion des opérations et les autres fonctions sont de peu d’utilité si les clients ne sont
pas intéressés par les activités de l’entreprise.
Pour pouvoir faire du marketing, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’il traite et
ce qui le fait.
Le marketing management est l’art et la science de choisir ses marchés cibles, puis
d’attirer, de conserver et de développer une clientèle en créant, en fournissant et en
communiquant une valeur supérieure à ses clients.
« Le marketing est le processus sociétal par lequel les individus et les groupes
obtiennent ce dont ils ont besoin et ce qu’ils désirent ; ce processus consiste à créer,
offrir et échanger avec autrui des produits et des services de valeur.
Le marketing n’a pas de définition exhaustive, il peut être défini de plusieurs manières,
mais avant il est important de faire voire l’évolution de ce concept.
Le marketing est apparu dans les entreprises américaines vers les années 30 suite à
des changements au niveau de leur environnement. En effet auparavant les capacités
de production des entreprises étaient inférieures à la demande et le prix était le
principal critère d’achat des consommateurs, par conséquent l’effort des dirigeants
était focalisé sur l’organisation de la production afin de réduire les coûts et produire en
masse des produits standards. A partir des années 50 la concurrence est devenue plus
intense suite à l’accroissement des capacités de production des entreprises et les
consommateurs sont devenus plus exigeants et plus sensible à la qualité suite à
l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Pour écouler leur production les entreprises
commencent alors à pratiquer le marketing en étudiant d’abord les besoins des clients
pour déterminer ensuite les produits permettant de les satisfaire. De nos jours le
marketing fait l’objet de nombreuses définitions parmi lesquelles on peut citer :
Il apparaît à travers ces définition que le marketing est d’une part une attitude mentale
caractérisée par le souci permanent de satisfaire la demande et d’autre part une
démarche qui consiste à partir de l’analyse des besoins des clients pour déterminer
ensuite les produits permettant de les satisfaire et les conditions de leur
commercialisation sur le marché (choix d’un prix de vente, d’un système de distribution
et d’une politique de communication).
Pour mieux expliquer la nature du marketing, nous présentons dans ce point plusieurs
concepts clés.
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- les besoin d’accomplissement ou de réalisation de soi : être créatif et prendre
l’initiative…
Un marketeur doit comprendre les besoins, or le comprendre n’est pas chose aisée,
certains clients n’ont pas conscience de leurs besoins, ne les expriment pas clairement
ou utilisant des mots qui doivent être réinterprétés. Que veut dire, par exemple, un
consommateur qui parle d’une voiture « sportive », d’une tondeuse à gazon
« puissante » ou d’un maillot de bain « élégant » ?
2.2.2. Le désir
2.2.3. La demande
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La demande pour une entreprise correspond à l’ensemble de personnes capables et
désireuses de procéder à un échange avec elles en vue de satisfaire certains de leurs
besoins, de ce fait, une demande apparait lorsqu’il y a vouloir et pouvoir d’achat. De
nombreuses personnes souhaitent s’acheter une voiture, mais seules quelques-unes en
ont les moyens. Une entreprise ne doit pas seulement étudier les désirs, mais les
apprécier à travers le filtre des ressources économiques.
- la demande actuelle : elle correspond aux clients qui sont en train d’acheter
actuellement les produits et qui regroupent les clients de l’entreprise et de ses
concurrents.
Sont exclus des demandes actuelle et potentielle les non consommateurs absolus qui
ne consomment pas actuellement le produit et qui ne le consommeront pas à court ou
moyen terme pour des considérations physiques économiques ou autres.
2.2.3. Le marché
Par ailleurs les marchés peuvent être classés en quatre grandes catégories :
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d’autres entreprises.
Les marchés internationaux, les sociétés qui vendent leurs produits et services
à l’échelle internationale et elles sont confrontées à des défis supplémentaires,
doivent décider dans quels pays entrer, avec quelle formule commerciale et
juridique, jusqu’où adapter les caractéristiques de leurs produits et services,
comment fixer les prix et dans quelle mesure adapter leurs communications
aux cultures locales. Les décisions de marketing international doivent être
prises en tenant compte des contextes réglementaires et culturels, des styles
de négociation locaux et des fluctuations possibles de monnaie.
les marchés publics et à but lucratif, qui correspondent aux achats effectués
par l’Etat en vue d’assurer certains services publics ou les entreprises qui
vendent leurs biens et services à des organismes à but non lucratif, comme les
associations ou les ministères, doivent tarifer leur offre avec soin face à un
pouvoir d’achat souvent limité.
Un marché peut être physique c’est-à-dire celui qui implique de se rendre dans un
endroit pour acheter, par exemple dans un magasin. Un marché peut aussi être virtuel
ou numérique, il peut être défini par le marché en ligne sur internet, vous ne vous rendez
pas dans un magasin directement, vous passez par un processus d’achat en ligne, de
chez vous.
Partant de ce qui précède, il y a lieu de se demander sur quels types de marché faire du
marketing ?
Un marketeur est quelqu’un qui cherche à obtenir une réponse sous forme d’attention,
d’achat, de don d’une partie appelée prospect. Il stimule la demande pour les activités
de son organisation en analysant son état actuel et les moyens de la stimuler. Il peut
être confronté à huit types de situations.
1. Demande négative : loin d’être attirés par le produit, les clients potentiels
cherchent à éviter d’y penser. C’est par exemple, le cas des soins dentaires ou
des assurances décès. Le rôle du marketing consista alors à étudier les sources
de résistance et à tenter d’inverser la tendance.
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3. Demande latente : de nombreux clients éprouvent un désir qui ne peut être
satisfait par les produits existants.
2.2.4. Le produit
Un aspect fonctionnel lié aux fonctions qu’il remplit pour la clientèle qui l’utilise.
On distingue deux sortes de fonctions : les fonctions d’usage rattachées à la
destination concrète de produit, exemple un stylo sert à écrire, et des fonctions
d’estime rattachées à des éléments subjectifs résultants des motivations
psychologiques du consommateur et permettant de l’associer à certaines
valeurs ou groupes sociaux, exemple l’achat d’un IPhone permet s’identifier
comme un internaute branché.
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La valeur d’un produit est proportionnelle à sa capacité à résoudre les problèmes et à
satisfaire les besoins de son utilisateur et la perception de ce dernier.
L’entreprise est alors appeler de trouver des solutions pour produire de plus en plus. La
principale préoccupation de l’entreprise est d’ordre technique : elle doit accroître la
production et s’assurer que la distribution est suffisante pour couvrir la demande et ceci
pousse cette dernière à se fixer les objectifs suivants :
Fabriquer de bons produits à des prix abordable.
Les consommateurs désirent acheter un produit et non résoudre un problème.
Les consommateurs connaissent les autres produits concurrents.
Les consommateurs tiennent compte des rapports qualité prix.
Le marketing est donc secondaire dans ce type d’entreprises. Cette optique est adaptée
dans les pays en voie de développement où la demande est très forte mais les gens peu
fortunés. Elle était fortement utilisée il y a cinquante ans quand le succès d’une
entreprise dépendait de sa capacité à produire.
Cette stratégie est généralement adoptée dans le cas de situations de pénuries (l’offre
est inférieure à la demande) et dans ce cas, le service de production apparait comme le
plus important des différents services de l’entreprise.
L’optique marketing qui a émergé dans les années 1950, se préoccupe avant tout des
clients en cherchant à analyser leurs souhaits et à y répondre. On ne cherche pas à
identifier les bons clients pour son produit, mais les bons produits pour les clients que
l’on souhaite attirer. Cette optique considère que pour réussir, une entreprise doit créer,
fournir et communiquer de la valeur aux clients qu’elle a choisi de servir, et ce de façon
plus efficace que ses concurrents.
Certaines entreprises vont aujourd’hui au-delà de l’optique marketing pour opter une
optique client. Alors que l’optique marketing est appliquée au niveau de segments de
marché, il s’agit ici d’élaborer des produits, des services et des messages distincts pour
chaque client individuel.
On collecte des informations sur les achats antérieurs du client, ses caractéristiques
sociodémographiques et psychologiques ainsi que ses habitudes en matière
d’exposition aux médias et de fréquentation des points des ventes.
L’objectif est d’obtenir une part croissante des achats du client en développant sa
fidélité sur le long terme.
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d) Les expériences
En orchestrant divers biens et services, on peut créer, mettre en scène et
commercialiser des expériences.
Aujourd’hui, cette notion d’expériences est fondamentale pour comprendre le marketing
dans lequel le consommateur vit avec la marque un moment particulier dont le contexte
et l’ambiance ont autant d’importance que les caractéristiques du produit ou du service
qu’il achète.
e) Les personnes
Toutes les stars ont un agent et utilisent les services d’une agence de relations
publiques (musiciens, artistes…, ils sollicitent les services des « marketeurs » de la
célébrité ou celebrity marketing qui se définit comme l’utilisation de la célébrité à des
fins marketings.
f) Les endroits
Les villes, les régions, les pays entrent en concurrence pour attirer des touristes, usines,
sièges sociaux d’entreprises et nouveaux résidents.
g) Les propriétés
La propriété est un endroit sur un bien immobilier (bâti ou non) ou mobilier (actions et
obligations). Les propriétés sont achetées et vendues, elles nécessitent donc un effort
de marketing. Les agents immobiliers agissent ainsi pour le compte des propriétaires
ou des clients.
h) Les organisations
Elles s’efforcent de jouir d’une image forte et positive aux yeux du public. Elles mettent
en place des campagnes de communication institutionnelles pour accroitre leur
notoriété et améliorer leur image auprès du grand public, des investisseurs potentiels.
i) Les idées
Toute offre s’articule autour d’une idée de base. Les produits et services ne sont que
des supports pour véhiculer une idée ou un avantage. Alors lorsque l’idée est l’objet de
la politique marketing et qu’elle est favorable au bien-être de la société, on parle de
marketing social.
Notons que c’est d’abord dans le secteur des produits de grande consommation que le
marketing a été appliqué (entreprise fabricant des produits d’entretien, des détergents,
des produits alimentaires ou cosmétique…) cette discipline s’est étendue par la suite
aux entreprises produisant des biens durables ( constructeur automobile, entreprises
d’électroménager …) elle s’est ensuite diffusée dans l’industrie ( marketing
pharmaceutique, marketing industriel) et les services ( tourisme, banques, assurances…)
Désormais le marketing s’applique de plus en plus à des domaines non marchands,
c’est le cas du marketing politique, du marketing culturel (exemple : augmenter la
fréquentation des musées, développer la lecture), du marketing social (lutter contre le
tabagisme, prévention en matière de sécurité routière, lutter contre les maladies,
l’obésité, …)
Dans ces domaines, on ne parle plus d’entreprise mais d’organisation, le produit est
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remplacé par la notion d’un comportement souhaité. On ne cherche plus à vendre un
produit mais à promouvoir des comportements politiques ou sociaux. Mais quel que
soit le domaine d’application le marketing repose toujours sur une analyse des publics
visés et le choix des politiques visant à modifier le comportement de ce public dans un
sens favorable à la réalisation des objectifs de l’organisation.
2.5.1. L’état d’esprit marketing : L’état d’esprit ou l’attitude marketing est un mode de
pensée qui consiste à se placer de point de vue de consommateur et analyser ses
besoins de façon à les satisfaire plus efficacement que la concurrence. L’attitude
marketing est en fait une logique de besoin qui revient à proposer au client le produit et
la satisfaction qu’il souhaite, à l’endroit au moment et au prix qui lui convient.
Dans un optique marketing, c’est l’offre qui doit se conformer à la demande et non pas
le contraire. En ce sens, il ne s’agit pas de vendre une marchandise déjà produite à un
prix déjà fixé mais il faut partir de l’analyse des besoins des clients pour décider ce
qu’on va produire et à quel prix on va le vendre.
2.5.2. La démarche marketing : le marketing repose sur une démarche qui comprend
quatre phases essentielles :
L’analyse de l’environnement et la recherche de l’information, c’est-à-dire, la
connaissance du marché (Etude de marché)
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2.6. BRANCHES DU MARKETING
Le marketing stratégique
C’est une branche d’analyse des facteurs du marché (les consommateurs, les
concurrents, l’environnement, l’entreprise elle-même,…) pour mieux comprendre le
marché.
Le marketing stratégique est la partie théorique, c'est la réflexion pour savoir quoi faire
après avoir analysé tout le marché, c'est-à-dire réaliser un SWOT ou utiliser la méthode
PESTEL, pour dégager un diagnostic sur le marché global et l'entreprise en question.
le produit (product)
le prix (price)
la distribution (place)
la communication (promotion)
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CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
En marketing, les études de marchés ont ainsi un rôle important à jouer, celui d’aide à la
décision par l’observation du marché.
L’étude de marché va donc permettre de prendre les meilleures décisions marketing, de
minimiser les risques et d’optimiser les chances de faire du profit.
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soixante, les Anglo-saxons se sont orientés vers les enquêtes par sondages car la
plupart des entreprises ne disposaient pas des statistiques fiables (en interne) et les
statistiques externes à l’entreprise étaient trop obsolètes.
La recherche documentaire permet de :
1) Vérifier avant toute enquête que l’information n’existe pas, ce qui permet une
économie de couts et la mise à disposition d’une information rapide ;
2) De faire le point sur la connaissance du problème en préalable à l’enquête et
éviter ainsi les doubles emplois.
I.I.1. SOURCES DES DONNEES SECONDAIRES
De nos jours, les sources de données secondaires sont très nombreuses et la difficulté
réside davantage dans un choix pertinent que la disponibilité des informations. La
recherche documentaire, qui apporte un outil de travail aux études de marché, fait appel
à deux sources différentes.
Les statistiques internes de l’entreprise ;
Les statistiques externes à savoir les documents statistiques des organismes
officiels, les documents statistiques des organismes privés ou les documents
statistiques résultant d’une enquête.
Toutes ces informations, ces sources d’intelligence marketing, sont regroupés dans le
système d’information marketing (SIM)
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Figure 1 : Sources d’intelligence marketing
Concurre
nts
Technologie
Economie
Culture
Canaux
Firme de
Fourniss di ib i
eurs
Marchés
Législation
Producteur
s
I.I.2. CHEMINENT DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
lé
Enfin, si elle n’obtient toujours pas l’information nécessaire, elle s’orientera vers le
recueil d’information primaire, souvent plus longue et plus coûteuse à obtenir.
Avant de se fier à l’étude des statistiques internes, il faut s’assurer de leur qualité. Ces
statistiques doivent être exactes, car elles engagent le raisonnement servant de base à
l’étude de marchés et à la gestion de l’entreprise. Elles doivent être à jour, afin de
permettre au chef d’entreprise de bien connaitre tous les éléments capables de
concourir à former son appréciation.
Tout repose sur la méthode utilisée pour collecter ces données et les utiliser le plus
rationnellement possible.
L’entreprise doit centraliser l’exploitation des statistiques, que ce soit dans les mains
d’un service ou dans celles d’un employé car c’est la confrontation des diverses
statistiques qui est riche d’enseignement. Cette confrontation aura pour avantages :
- Faire apparaitre les doubles emplois et , par conséquent, diminuer le travail
administratif ;
- Permettre au responsable de découvrir les secteurs où des informations font
défaut ;
- Tenir à jour un catalogue des sources d’informations disponibles dans
l’entreprise.
Les statistiques internes permettent de porter des jugements dans plusieurs domaines,
comme par exemple : l’évolution de l’entreprise dans le temps, les variations
géographiques d’activité, l’évolution des ventes par produit, …..
L’étude des statistiques internes à l’entreprise est un outil d’analyse pertinent qui
permet au responsable marketing de décider de sa stratégie future comme : établir des
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prévisions globales, déterminer les actions à entreprendre pour accroitre une part de
marché, modifier ou étendre la gamme de produits, modifier les réseaux de distribution,
accroitre le nombre de points de vente, accroitre le nombre de vendeurs, modifier leur
répartition territoriale, accroitre l’effort publicitaire ou la promotion des ventes, évaluer
la force de vente, modifier les prix et remise.
L’analyse des statistiques internes n’apporte pas d’informations sur la situation d’une
entreprise par rapport à son environnement. Il est donc indispensable de confronter les
statistiques internes avec les statistiques externes.
Les informations externes doivent être trouvées à l’extérieur de l’entreprise. Elles
doivent répondre à deux objectifs :
- Permettre de rendre compte de l’évolution dans le temps et dans l’espace du
marché ou de l’environnement de l’entreprise ;
- Permettre de mesurer l’évolution de l’entreprise par rapport à la concurrence et
de situer dans le marché en calculant la part de l’entreprise par rapport à ses
concurrents directs et par rapport à ses concurrents en produits de substitution.
Nombreux sont les organismes qui publient des chiffres susceptibles d’être utilisés
dans une étude de marchés. Ils le font dans le cadre de leur mission normale
d’information (Institut National de Statistique). Ils fournissent des renseignements
statistiques recueillis dans des domaines très divers, mais aussi des analyses
économiques, des études conjoncturelles qui peuvent s’avérer très précieuses pour le
chercheur.
Avant de comparer des statistiques entre elles, il faut cependant veiller à la définition de
l’unité statistique et à l’année sur laquelle porte le relevé. La sagesse recommande
également d’identifier l’éditeur initial d’une statistique, car de nombreux périodiques
reprennent des statistiques qui, en fait ont été élaborées par d’autres.
Les statistiques ont un rôle capital à jouer dans la gestion des affaires publiques et
privées et dans le progrès des sciences humaines. Il est indispensable que les
gouvernements aient à leur disposition et mettent à la disposition des chercheurs et du
monde des affaires de nombreuses données statistiques. Il est donc naturel qu’il y ait
dans chaque pays des services statistiques officiels qui disposent de l’appareil législatif
nécessaire à l’obtention des renseignements utiles.
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services, secteur par secteur ;
Toutes les informations sont diffusées par l’INS sous forme de brochures générales
et thématiques, de listing, de microfilms, des disquettes informatiques ou de CD
ROM.
Une enquête, même peu élaborée, revient chère et demande beaucoup de temps.
C’est pourquoi, il faut vérifier au préalable si l’information recherchée n’a pas déjà
été donnée par d’autres. Ce pourraient être : des études de marchés effectuées par
des organismes gouvernementaux, des études collectives effectuées par des
organismes privés, des études de marchés effectuées par des firmes particulières,
des études des marchés antérieures réalisées par l’entreprise,….
Toutes les sources d’informations ne sont certes pas placer sur le même pied
d’égalité. Certaines sont plus fiables que d’autres. De plus, certains acteurs
politiques, sociaux ou économiques ont parfois intérêt à ne pas dévoiler l’ensemble
d’une recherche ou à la publier en fonction de la stratégie suivie. C’est pourquoi il est
utile d’évaluer à chaque fois les données recueillies.
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Tableau 1 : Quelques critères d’évaluation des données secondaires
Au cas où le format de
présentation des données de la
recherche existante ne serait pas
celui désiré, est-il possible de
réaliser les changements requis ?
Le commanditaire et
l’organisateur de la recherche ont-
ils un intérêt quelconque dans les
résultats de la recherche et leur
diffusion ?
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La terminologie est-elle expliquée
correctement ?
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Les procédures statistiques sont-
elles expliquées ?
Elle permet de recueillir des données très diversifiées portant sur des
domaines eux aussi très variés ;
Elle peut s’avérer précieuse pour valider des informations primaires, redresser
des échantillons, étudier la façon dont les variables sont mesurées, obtenir
des listes d’entreprises, mesurer les écarts à la réalité ou tout simplement
être exploitée telle quelle ;
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En effet les informations recueillies peuvent être :
Elles sont constituées par l’information originale, récoltée lors de l’enquête soit de
manière qualitative (met l’accent sur la compréhension des phénomènes et des
comportements, sert à chercher les causes, les fondements d’un comportement,
d’une attitude, d’une perception et cherche à répondre au pourquoi), soit de manière
quantitative (sert à réaliser un constat sur base des indications chiffrées et répond
aux questions, combien et comment).
Elle part du principe que la réalité n’existe pas mais que chaque personne a
une perception différente de la réalité ;
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Elle s’attache à la fois à des phénomènes conscients et non conscients ;
- Le dit ;
- Le non-dit
L’étude qualitative va procéder via une relation dialectique entre le dit et le non-dit.
1) L’entretien individuel
Les entretiens individuels sont adaptés lorsqu’on cherche à explorer des processus
individuels complexes (compréhension, évaluation, décision, appropriation, imagerie
mentale, etc.) ou des sujets confidentiels touchant à l’intimité de l’individu ou encore
tabous (la religion, l’alcool, le tabac, la sexualité, la mort, l’argent, etc.), et /ou à mettre
en évidence des différences individuelles.
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On distingue habituellement deux formes d’entretiens individuels : semi-directif et non
directif.
L’entretien non directif se caractérise par son ouverture et sa souplesse. D’une durée
généralement comprise entre une et trois heures, il est recommandé lorsque
l’enquêteur veut appréhender, plutôt que des faits ou jugements précis, des
représentations et mobiles, souvent latents : besoins et/ou motivations, représentations
mentales, logiques subjectives, valeurs sous-jacentes à des motifs explicitement
invoqués par un individu (prise de décision, style de management, processus d’achat…)
et repose sur le principe de non-directivité.
Il est utile lors de recherches sur des sujets tabous, touchant à l’intimité de la personne,
dont l’objet est peu défini, nouveau, mal structuré ou pour lequel on ne connait pas le
niveau d’information du répondant.
Le chercheur définit un thème général qu’il propose au répondant sans intervenir dans
l’orientation du discours. Ses interventions se limitent à une facilitation du discours de
l’autre, à la manifestation d’une attitude de compréhension, à une relance fondée sur les
éléments déjà exprimés par un sujet ou par un approfondissement des éléments
discursifs déjà énoncés. Il doit créer un environnement dans lequel le répondant se sent
parfaitement libre de s’exprimer sans jugement et établir une relation de confiance qui
incite à se livrer, à dévoiler ses raisonnements inconscients tout en clarifiant ses
sentiments, opinions, attitudes relativement à un sujet.
L’entretien semi-directif le plus utilisé en gestion, est mené à l’aide d’un guide (ou grille
ou encore canevas) d’entretien, sorte de liste des thèmes/sujets à aborder avec tous les
répondants. L’ordre de discussion n’est toutefois pas imposé. L’enquêteur s’appuie sur
l’enchainement des idées propres au répondant pour évoquer un thème avant ou après
un autre. Cette flexibilité de l’entretien semi-directif permet, par la relative liberté laissée
au répondant, de mieux appréhender sa logique alors que, dans le même temps, la
formalisation du guide favorise des stratégies d’analyse comparative et cumulative
entre les répondants et se prête mieux à certaines contraintes de terrain (faible
disponibilité des répondants) et aux compétences des enquêteurs (souvent limitées).
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Sa durée varie le plus souvent entre trente minutes et deux heures. Notons que
l’animation de l’entretien semi-directif repose sur un mélange de directivité/formalise
(imposés par le guide d’entretien) et de souplesse pour s’adapter aux propos du
répondant et lui laisser la liberté suffisante afin qu’il fournisse des informations riches
et complètes.
Pour conduire un entretien individuel, de nature non directif, il n’y a pas véritablement de
guide d’entretien. Le chercheur doit plutôt définir une consigne initiale permettant
d’introduire le sujet de la recherche. La formulation de celle-ci est particulièrement
délicate et cruciale car elle va orienter les réponses de la personne interrogée. Au
moment de sa rédaction, le chercheur doit donc s’interroger sur trois points :
l’orientation générale de la formulation de la consigne, son étendue et sa
personnalisation.
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riches pour le chercheur. En revanche, elle doit être pertinente ;
Il n’existe pas de recette pour rédiger un guide d’entretien, tout au plus quelques règles
à respecter, dont l’adéquation à l’objet de la recherche. Le chercheur a intérêt à
subdiviser sa question de recherche en mini-questions qui constitueront les
thématiques du guide. Pour chacune d’elles, il faut transformer ce que vous voulez
vraiment savoir en sujets potentiellement abordables lors de l’entretien et penser à de
possibles questions en termes de substance et de formulation.
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l’entonnoir :
Centrage du sujet : par des questions plus centrées et/ou des techniques
projectives, on amène le répondant vers le cœur du sujet. Cette phase peut
comprendre plusieurs sous-thèmes.
Conclusion : cette phase, souvent négligé, est pourtant essentielle. Son objectif
est de faire une récapitulation générale des idées émises par le répondant en lui
demandant si cela correspond bien à ce qu’il pense, de s’assurer qu’il n’a rien à
ajouter et de recueillir ses impressions. Dans certains cas, il convient d’aider le
répondant à reconstituer ses défenses psychologiques.
2) L’entretien de groupe
L’entretien de groupe consiste à réunir, autour d’un animateur, un ensemble de
personnes pour les amener à interagir, il tire profit des interactions entre ses membres
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et permet d’analyser les processus d’interrelation en action. Le jeu des interactions et
des influences réciproques élargit la réflexion et accroit la production d’informations.
Etre en groupe facilite la prise de parole dans la mesure où la demande apparait comme
une demande d’expression collective, à condition toutefois de ne pas aborder des sujets
intimes ou à forte désirabilité sociale, au risque d’obtenir alors un discours stéréotypé
ou conformiste. Pour contourner ce risque, on peut inviter les répondants à consigner
par écrit leurs perceptions, idées, opinions, etc., Ces dernières pouvant ensuite être
discutées par le groupe (avec ou sans identification de leur auteur selon les procédures).
Cependant, l’entretien de groupe permet plus difficilement l’exploration en profondeur
d’un phénomène, notamment du fait d’échanges souvent désordonnés car dépendant
de la manière dont les participants rebondissent sur les propos des autres. Or, ces
enchainements, même chaotiques, sont nécessaires.
Tenir compte du contexte social comme dans la décision d’achat familial ou par
centre d’achat, la circulation de l’information, etc.)
Il n’existe pas de consensus clair sur la catégorisation des entretiens de groupe. Nous
retenons quelques-unes dans le cadre de ce cours :
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phénomènes pour Non-directivité
lesquels le chercheur
n’a pas de cadre de Proche de la
référence conduite en parallèle
de plusieurs
Examiner un sujet entretiens en
possiblement profondeur
anxiogène pour le
répondant (le groupe
peut opérer comme
un facteur de
réassurance et
faciliter l’expression)
Les problèmes soulevés par la confection des questionnaires sont aussi nombreux
que complexes. Le questionnaire doit conjuguer entre plusieurs contraintes :
L’objet de l’enquête ;
La population interrogée ;
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Rédaction du questionnaire
C’est par l’intermédiaire du questionnaire que s’opère la liaison entre les quatre
intervenants de toute étude de marchés :
Le décideur qui, sur base de l’enquête, doit trouver une réponse à ses besoins
d’information et doit prendre la décision marketing adéquate ;
L’enquête est un outil de collecte de données quantitatives qui seront par la suite
traitées statistiquement. Les questions fermées favorisent ces traitements. En
conséquence, le questionnaire sera majoritairement composé de questions fermées.
Les questions ouvertes peuvent être utilisées de manière complémentaire, pour enrichir
les données collectées ou pour faciliter leur interprétation. Elles peuvent par exemple
suivre les questions fermées pour justifier les modalités choisies ou l’absence de
réponse.
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Qu’elle soit ouverte ou fermée, la formulation des questions peu avoir un effet sur la
façon dont les répondants les interprètent, et, par conséquent, sur leurs réponses.
Plusieurs recommandations peuvent être formulées afin de limiter les biais induits par
ces possibles distorsions d’interprétation.
Le vocabulaire employé doit être familier pour les répondants. Il faut éviter les
termes techniques et ceux qui peuvent avoir de sens différents entre les
différents groupes de répondants ;
Le vocabulaire doit être précis. Par exemple, les indications de durée « souvent,
fréquemment, etc. » peuvent être interprétées de manière différente. Il
conviendrait de les remplacer par des indications précises, du type « une fois par
an, une fois par mois, etc. ». De même, le terme « performance » peut refléter des
acceptions très variées.
Les questions doubles peuvent induire une incapacité à répondre. Par exemple, à
une question du type « êtes-vous satisfait de votre rémunération et de vos
conditions de travail ? », le répondant doit-il répondre à la première partie de la
question, ou à la seconde ? Dans tous les cas, la réponse ne peut être interprétée.
Les questions ne doivent pas induire la réponse. Par exemple, lorsqu’il s’agit de
mesurer à quel point une entreprise souhaite le bien-être de ses salariés au
travail, une question du type « pensez-vous qu’il soit important que vos salariés
soient épanouis dans leur travail ? » appelle nécessairement une réponse
positive.
La longueur des questions peut également affecter la qualité des réponses. Dans
certains cas, des questions longues permettent d’éviter les ambiguïtés, mais ceci
reste l’exception. Il est en général recommandé de formuler des questions
courtes, ne dépassant pas vingt mots. Ceci garantit une plus grande facilité de
réponse.
Les avantages des questions ouvertes Les inconvénients des questions ouvertes
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problème le plus important auquel face à face.
doivent faire face les entreprises
- La durée d’administration du
aujourd’hui ? » permet de détecter
questionnaire doit être limitée pour
les préoccupations qui sont
assurer que les individus interrogés
présentes dans l’esprit des
répondent à l’ensemble des
dirigeants au moment de l’enquête.
questions. Double effet : 1) peut
- Le nombre de modalités de réponse induire une distorsion des réponses
est trop élevé pour qu’elles puissent transcrites, dans le sens d’une
être préétablies. Pour une question sélection de celles qui sont proches
telle que « pour quelles raisons avez des attentes du chercheur ;
-vous accepté cet emploi ? », il est
2) Peut contraindre le répondant à
difficile de préétablir toutes les
limiter sa réflexion, ce qui réduit alors
modalités de réponse, les motifs
la richesse de ses réponses.
d’acceptation étant très nombreux.
Les avantages des questions fermées Les inconvénients des questions fermées
L’administration du questionnaire
38
1) Le choix des répondants : dans la plupart des cas, il n’est pas possible, pour des
raisons des coûts, de délais et d’accessibilité des répondants, d’interroger
l’ensemble de la population de l’étude. Le chercheur est donc contraint d’en
extraire un échantillon. Deux catégories de méthodes peuvent être distinguées :
les méthodes probabilistes, qui permettent de construire des échantillons
représentatifs et qui imposent au départ de disposer d’une liste exhaustive de la
population, et les méthodes non probabilistes.
1) La définition du problème
Le problème à résoudre doit être défini soigneusement de manière ni trop large, ni trop
étroite. Pour bien définir le problème et faciliter les étapes ultérieures, il faut
commencer par préciser les décisions à prendre.
2) Le plan d’étude
La phase de définition du problème doit aboutir à l’élaboration d’un cahier des charges.
A ce stade, le chargé d’études se trouve confronté à une grande variété d’approches
possibles concernant les sources d’information, les approches méthodologiques, les
instruments de collecte des données, le plan d’échantillonnage et les méthodes de
recueil des informations.
41
un environnement soigneusement contrôlé et à en observer les effets.
D) Le plan d’échantillonnage : une autre composante clé du plan d’étude porte sur
l’échantillonnage. Trois questions se posent : Qui faut-il interroger ? Combien de
personnes ? Combien doivent être choisies ?
42
leur diversité de profil.
Méthode 1
La littérature sur la taille nécessaire de l’échantillon accorde que la taille de l’échantillon
est égale à 5% de l’effectif de la population finie d’étude. Mais ce principe n’est pas une
exigence infaillible.
Méthode 2
Suivant Gavard- Perret & al. (2012), l’analyse des données d’enquête ne se limite pas à
un simple calcul de moyenne ou proportion. Le recourt aux méthodes statistiques
d’analyse multivariées exploratoires ou explicatives, adaptées au traitement de
questions complexes sont recommandées. Ainsi si on opte pour une analyse de
régression multiple, un ratio de 15 à 20 observations par variable explicative est
considéré comme optimal.
Méthode 3
43
E) Les méthodes de recueil
Comment contacter les personnes à interroger ? 4 options existent aujourd’hui :
- L’enquête face à face : c’est la méthode la plus souple. L’enquêteur peut poser
un grand nombre de questions et compléter les réponses par des observations
sur les réactions non verbales du répondant. L’entretien peut se faire à domicile,
sur le lieu de travail, dans la rue ou à proximité d’un point de vente, il peut avoir
lieu dans une salle pour faire goûter des produits ou étudier les réactions à des
visuels.
- L’enquête par téléphone : est rapide tout en permettant à l’enquêteur de préciser
ses questions au cas où celles-ci seraient mal comprises. Ce mode
d’administration est rapide et facile à mettre en œuvre mais exige un
questionnaire court, ne comportant pas de questions trop personnelles.
- Les enquêtes en ligne : sont en plein développement à la fois pour les méthodes
qualitatives et quantitatives, on retrouve la netnographie, les réunions de groupe
en ligne, la création de plates formes destinés à connaitre la perception des
marques, à demander aux internautes leurs idées d’innovation ou à suivre une
offre.
- L’enquête postale : permet de contacter des individus qui refuseraient d’être
interrogés en face à face ou dont les réponses seraient fortement influencées
par l’enquêteur. Il faut poser des questions simples.
Pour le volet qualitatif, les discours sont décortiqués grâce à l’analyse de contenu. Pour
les études des marchés, l’analyse se pratique généralement par thème : les récits sont
analysés et regroupés par similarité. Le chargé d’étude calcule alors les fréquences
d’apparition de chaque thématique et relève les associations qui peuvent exister entre
chaque type de contenu.
Pour finir il dresse une grille de synthèse croisant les thèmes et les interviews. Le
chargé d’étude essaie de comprendre le raisonnement de chaque répondant.
Pour ce qui est des réunions de groupe, une particularité de l’analyse des résultats est
la prise en compte des informations non verbales (expression du visage, tension ….).
Une entreprise ne peut s’adresser à tous les acheteurs potentiels. Ceux-ci sont très
nombreux et trop différents. En revanche, ils peuvent souvent être regroupés en sous marchés,
appelés segments, aux besoins et désirs homogènes. Pour éviter de disperser leurs efforts
marketing, les entreprises mettent en place un marketing ciblé. Cette approche suppose une
demarche en trois temps:
1. Définition de la segmentation
Si un segment de marché est un groupe de clients qui partagent les mêmes désirs et
motivations face au produit. La segmentation, quant à elle, consiste à découper le marché en
groupes homogènes et différents les uns des autres, avant de choisir quels groupes viser (cibles).
Pour segmenter un marché, on utilise deux catégories de critères :
Caractéristiques intrinsèques des consommateurs : segmentations géographique,
sociodémographique et psychographique ;
Comportements des consommateurs à propos de la catégorie des produits concernés :
situations d’achat, avantages recherchés, mode d’utilisation, sensibilité aux prix…
N.B. : Quelle que soit l’approche adoptée, l’important est que le plan d’action marketing puisse être
adapté en fonction des caractéristiques spécifiques du segment considéré. Le tableau ci-dessous
45
présente les principaux critères utilisés en pratique et leurs déclinaisons (pour les marchés de grande
consommation).
Géographiques
Région, provinces
Sociodémographiques
Cycle de vie familial Jeune, célibataire / jeune, marié, sans enfant / jeune,
marié, au moins 1 enfant de moins de 6 ans/ âgé, marié,
avec enfants/ âgé, marié, tous les enfants âgés de plus de
18 ans/ âgé, célibataire / autres.
46
plus de 100 000.
Nationalité
Psychographiques
Comportementaux
Les variables sociodémographiques sont les critères les plus fréquemment utilisés
pour segmenter un marché, pour deux raisons :
Ces caractéristiques influencent fortement le comportement de consommation des
individus ;
Ces variables sont relativement faciles à mesurer. Même si l’on décrit sa cible en fonction
d’autres critères comme la personnalité ou les avantages recherchés dans le produit, on la
caractérise ensuite en termes sociodémographiques pour évaluer le nombre de clients
concernés sur base d’âge, sexe, … par exemple.
L’âge
Les désirs et les ressources des consommateurs évoluent avec leur âge. Ce critère
de segmentation est extrêmement utilisé pour des catégories de produits comme la presse féminine,
les cosmétiques, le textile-habillement. Pourtant la segmentation par âge peut réserver des surprises.
Des produits destinés aux enfants, par exemple, sont parfois consommés par les adultes. De même,
il peut exister des hétérogénéités de comportement entre personnes du même âge : certains seniors
âgés consomment nombre de voyages, loisirs et articles sportifs, alors que d’autres ont un mode de
vie très routinier.
Le genre et le revenu
La segmentation selon le genre des individus est traditionnellement utilisée pour les
vêtements, les cosmétiques ou les magazines. Mais, attention ! Aujourd’hui, les femmes bricolent, les
hommes font la cuisine, et les marques qui s’adressaient prioritairement à l’un ou à l’autre genre
doivent désormais diversifier leurs cibles et adapter leur politique marketing.
48
Quant au revenu, il est peut-être la segmentation la plus ancienne en marketing,
notamment pour des produits ou services tels que l’immobilier, les voyages ou les voitures. En même
temps, le revenu ne permet pas toujours de bien prédire le comportement d’achat. Ainsi, on pourrait
croire que des voitures telles que Mercedes ou les BMW sont réservées aux personnes disposant
des revenus élevés. Il n’en est rien. De nombreux foyers à haut revenu achètent des voitures de bas
de gamme. Ce sont souvent les individus les plus privilégiés au sein de chaque classe sociale qui
achètent les véhicules haut de gamme.
49
Pour un même produit, les motivations d’achat peuvent être différentes. Ainsi, on peut
choisir un dentifrice parce qu’il a un bon goût, donne une haleine agréable, lutte contre les caries,
protège bien les gencives ou est bon marché. L’entreprise peut alors choisir la motivation sur laquelle
elle désire mettre l’accent, créer un produit susceptible de la satisfaire, et ensuite adresser un
message spécifique au groupe de clients qui recherche l’avantage correspond.
Les changeurs fidèles qui passent durablement d’une marque à une autre ;
En étudiants ces exclusifs, une entreprise peut identifier ses forces. En observant bien
ses multifidèles, elle peut mieux connaître ses concurrents directs et leurs atouts. De même, en
50
étudiant des clients qui abandonnent sa marque (changeurs fidèles), elle peut découvrir ses
faiblesses et y remédier. Lorsque les consommateurs qui changent de marques sont très
nombreux sur le marché, elle est souvent obligée de privilégier des prix bas et des promotions.
2.4.6. L’attitude
Ce critère repose sur l’attitude vis-à-vis de la marque. On peut distinguer :
1. Les consommateurs enthousiastes ;
Par exemple, on peut segmenter les non-utilisateurs d’une marque selon leur
ouverture à l’essayer, en distinguant :
1. les consommateurs totalement indisponibles : qui ont de faibles chances d’essayer la
marque car ils sont attachés à un concurrent ;
2. les consommateurs assez peu disponibles : qui préfèrent pour l’instant d’autres marques ;
3. les consommateurs ambivalents : qui sont attirés par la marque concernée comme par ses
concurrents ;
4. les consommateurs disponibles : qui essaieront probablement la marque prochainement.
Segments
51
Etudier les caractéristiques géographiques,
2. Etudier les sociodémographiques, psychographiques et
comportementales de chaque segment
Segments
4. Choisir
Choisir le ou les segments auxquels l’entreprise va
les segments
s’adresser
7. Elaborer le
Décliner le positionnement sur le marketing-mix du
marketing-mix
produit ou service.
2. Déduire les critères de segmentation de l’analyse des points communs entre clients
1. Soit l’entreprise commence par définir des critères de segmentationa priori, avant de regrouper
des acheteurs en fonction de ces critères.
Par exemple : Une banque peut considérer que les facteurs qui distinguent les clients
sont leur niveau de revenu, leur patrimoine, leur âge. La banque devra ensuite analyser les
comportements de chaque groupe afin de les assembler en vue d’établir une
segmentation opérationnelle.
52
2. Soit l’entreprise procède à l’inverse : elle déduit les critères de segmentation de l’analyse des
points communs entre clients partageants les mêmes attentes et les mêmes comportements face à
la catégorie de produits. En d’autres termes, elle commence donc par regrouper les clients selon leur
proximité d’attentes et de comportements, puis elle essaie d’identifier les caractéristiques
communes que partagent les membres d’un même groupe. Chaque segment est alors décrit selon
les critères évoqués.
Les segments doivent être réellement différents les uns des autres du
point de vue de la catégorie de produit et réagir différemment aux
4. La pertinence
actions marketing envisagées.
5. La faisabilité Une PME peut identifier correctement les différents segments d’un
marché en pouvoir en tirer parti du fait de ses ressources limitées.
pour l’entreprise
53
3.3. L’évaluation des segments
En fonction :
1. de l’attrait du segment
Après avoir segmenté son marché, l’entreprise doit évaluer l’intérêt, pour elle, de
s’adresser à chacun de ses segments. Deux facteurs sont à considérer :
l’attrait du segment est lié à sa taille, sa croissance, sa rentabilité, son niveau de risque ainsi
qu’à la présence des concurrents qui termine saperméabilité ;
les objectifs et ressources de l’entreprise. Certains segments doivent être abandonnés non
pas parce qu’ils sont intrinsèquement mauvais, mais parce qu’ils ne correspondent pas aux
objectifs de l’entreprise, à ses ressources ou ses compétences spécifiques. Chaque
segment possède ses propres facteurs clés de succès dont il faut analyser la cohérence
avec les compétences distinctives de l’entreprise.
4. Le marketing personnalisé
54
3.4.1. La couverture du marché global
Deux stratégies :
1. Marketing indifférencié
2. Marketing différencié
Dans cette approche, l’entreprise cherche à couvrir tous les segments du marché.
C’est le cas de Microsoft dans les logiciels ou PSA dans l’automobile. Deux stratégies sont alors
envisageables :
Une stratégie de marketing indifférencié : Elle consiste à minimiser les différences entre les
segments. L’entreprise s’efforce de concevoir un produit et un plan marketing qui permettent
d’attirer le plus grand nombre possible d’acheteurs. Elle fait appel aux circuits de distribution
de masse et à une communication grand public. Le marketing indifférencié se justifie
principalement par les économies d’échelle qu’il permet de réaliser. Grâce à la limitation de
gamme et à l’uniformité de la communication, l’entreprise réduit les coûts de fabrication, de
stockage, de logistique, et d’étude de marché…. Cependant, la diversité croissante des
marchés associée à la prolifération des circuits de distribution et des supports de
communication rend ce type d’approches de moins en moins opérantes ;
Une stratégie de marketing différencié : elle appropriée quand le marché contient plusieurs
segments distincts. Le marketing différencié consiste à concevoir des produits et des plans
d’action différents pour chaque segment du marché, tout en s’adressant à l’ensemble d’eux.
Une entreprise qui opte pour le marketing différencié espère réaliser un chiffre d’affaires plus
élevé et obtenir une meilleure présence sur le marché, même si cela peut augmenter les
coûts.
3.4.2. La spécialisation
55
La spécialisation par marché : l’entreprise répond aux différents besoins d’un segment
donné en lui, proposant des produits de natures diverses. Dans notre exemple, le fabricant se
lance dans les oscilloscopes, les étuves, etc., en se concentrant sur les laboratoires.
4 . Le positionnement
56
Pour définir un positionnement attractif et différencié, l’entreprise doit comprendre :
les attentes des consommateurs ;
ses compétences ;
les actions des concurrents.
57
On appelle un secteur, l’ensemble des entreprises qui offrent des produits
correspondant à des proches substituts. On parle ainsi de secteur automobile, de l’hôtellerie ou de
l’industrie pétrolière.
2. notoriété spontanée
3. préférence
L’analyse SWOT peut permettre l’étude de ses concurrents. Il faut collecter les
informations sur les forces et les faiblesses réelles et perçues de chaque concurrent. A titre
d’exemple, le tableau suivant présente les résultats d’une étude menée auprès de la clientèle sur trois
concurrents, évalués en cinq attributs.
Evaluation de la concurrence sur cinq facteurs clés de succès
Qualité Disponibilité du Assistance Complétence
Concurrenc Notoriété produit technique commerciale
du produit
e
A +++ +++ - - ++
B ++ ++ +++ ++ +++
C + - ++ + +
En général, trois variables méritent une attention particulière lorsque l’on cherche à
évaluer la menace que représente un concurrent : la part de marché, la notoriété spontanée et la
préférence, c’est-à-dire le pourcentage de consommateurs qui répond le nom du concurrent
lorsqu’on lui demande la marque qu’il préféré acheter. Ces trois variables sont souvent liées entre
elles, comme en atteste le tableau suivant :
Part de marché, notoriété et préférence
Part de marché Notoriété Préférence
Concurrent A 50% 47% 44% 60% 58% 54% 45% 42% 39%
Concurrent B 30% 34% 37% 30% 31% 35% 44% 47% 53%
58
Commentaire : La société A voit sa position de leader s’effriter, en partie à cause d’une
moindre préférence, probablement occasionnée par les ruptures de stocks et la
faiblesse de l’assistance technique. La société B, au contraire, performante sur tous les
plans, enregistre une progression régulière de sa notoriété, de son score de préférence
et de sa part de marché.
N.B. : La notoriété et la préférence constituent un point de passage obligé dans la
conquête de la part de marché.
Une fois l’univers concurrentiel défini, les responsables marketing doivent établir en
quoi leur offre se distingue et se rapproche de celle des concurrents identifiés.
59
1. Associations liées à la catégorie de produit
60
CHAPITRE IV : LE MARKETING MIX
Un produit est tout ce qui peut être offert sur le marché de façon à y être
remarqué, acquis ou consommé, en vue à satisfaire un besoin.
Quand on achète un produit, on attend bien sûr qu’il donne satisfaction. A cette
fin, la qualité est un des éléments recherchés par les consommateurs.
La qualité est une notion très relative car ce qui peut paraître comme un produit
de qualité pour les uns, ne l’est pas forcément pour les autres. La qualité d’un produit
est avant tout celle qu’est perçue par le client. Elle ne se définit pas uniquement par
rapport aux attentes des consommateurs.
61
Les attributs physiques correspondent aux caractéristiques intrinsèques du
produit comme la composition, la forme, la taille, les performances techniques, l’aspect
matériel du packaging, etc.
62
I.4.1. Leur nature :
Ce sont des biens dont la durée dont la durée d’utilisation est longue (vêtements,
livres, meuble, maison…)
Ce sont des biens dont la destruction est immédiate ou très rapide (produits
alimentaires, mouchoirs en papier, dentifrice….)
A. Produits de consommation
Ce sont les biens consommés par les particuliers comme par les entreprises.
Dans cette catégorie, on distingue :
Sont des produits les plus courants (boisson, ampoule électrique, pain,
dentifrice, lait). L’achat est routinier et fidélité à la marque ou au point de vente. Les
produits doivent être pré-vendus, notamment par la publicité.
63
Produits de dépannage
Ce sont des produits dont le risque perçu est moyen et pour lesquels le client
acheteur compare les marques envisagées selon différents critères, tels que le degré
d’adaptation à l’usage prévu, l’esthétique, le prix, la qualité, etc. .
c) Produits de spécialité
Ce sont des produits dont les caractéristiques sont uniques et pour l’achat
desquels le consommateur est prêt à consacrer beaucoup d’efforts pour leur
découverte.
B. Produits industriels
Ce sont les biens consommés uniquement par les entreprises. Dans cette
catégorie, on distingue aussi :
a) Les biens d’équipement : ils servent à l’activité de l’entreprise (le machines, les
locaux, les véhicules)
b) Les matières premières ou produits semi-finis : qui sont transformés au cours du
cycle de production de l’entreprise (farine pour la boulangerie)
c) le petit outillage consommable (ex. les pièces de rechange d’une machine).
I.5.1. Notion
Un produit, par nature périssable, a une espérance de vie limitée. Le cycle de vie
des produits s’inspire directement des modèles de la biologie. Ainsi, tel un être vivant,
un produit suit irrémédiablement quatre phase, en référence au temps ; lancement,
croissance, maturité et déclin.
A. Phase de lancement
Lancement : le marché s’ouvre, le volume des ventes croît d’autant plus vite
que le niveau de départ est très bas.
a) Le produit
Le produit nouveau, dans cette première phase, doit bien souvent dominer
quelques petites difficultés techniques.
b) Le prix
Le prix est théoriquement élevé ; d’une part, pour des raisons internes dues au
faible niveau de production, aux problèmes techniques qui ne sont pas encore
totalement maîtrisés et aux amortissements des frais de recherche et des coûts de
lancement et d’autre part, pour des raisons commerciales, car le consommateur
accepte de payer plus cher « la nouveauté » qui est encore sans concurrence. Un prix
trop bas risque même de dévaloriser le produit.
c) La communication
65
La publicité sera importante afin de faire connaître le nouveau produit. La
diffusion sera accélérée par des « promotions » qui cherchent à faire essayer le produit
(échantillons, tests en magasin, offre de remboursement…) et par la création
d’événements à l’occasion du lancement du produit.
Les dépenses communicationnelles sont, durant cette phase, à leur plus haut
niveau en pourcentage du chiffre d’affaires.
d) La distribution
L’entreprise doit créer son réseau de distribution et introduire son produit dans
les points de vente choisis (grandes surfaces, détaillants, magasins spécialisés…) afin
d’être disponible pour le consommateur en temps voulu.
La phase de lancement d’un produit doit être très bien coordonnée car d’une part,
cette phase est très coûteuse et d’autre part, de sa réussite dépend tout l’avenir du
produit.
B. Phase de croissance
Croissance : le produit est de plus en plus connu, le volume des ventes ne cesse
d’augmenter, mais le taux d’accroissement diminue. Phase de conquête du marché.
a) Le produit
Le produit peut être amélioré pour conserver une avance sur la concurrence ou
dissuader celle-ci de s’introduire sur le marché.
b) Le prix
c) La communication
66
La publicité, toujours importante pour faire face à la concurrence, s’axera sur les
caractéristiques distinctives du produit et tentera de créer une fidélité des
consommateurs par l’accentuation de la politique de marque. Elle tentera également de
convaincre de nouveau consommateurs d’utiliser le produit.
d) La distribution
a) Le produit
b) Le prix
c) La communication
La distribution devra être stimulée afin que le produit reste en bonne position
dans l’assortiment face aux concurrents. Les distributeurs feront l’objet d’une attention
spéciale du type service après- vente ou remboursement de pièces défectueuses, pour
maintenir leur coopération.
C’est dans la phase de maturité que le produit est le plus rentable. Par
conséquent, l’entreprise consacrera pas mal d’énergie à gérer les produits « mûrs ».
D. Phase de déclin
a) Le produit
b) Le prix
c) La communication
d) La distribution
68
augmenter la part de marché (phase de croissance) ;
maintenir la part de marché, tout en augmentant de profit (phase de maturité) ;
réduire les dépenses et récolter les derniers fruits des efforts consentis dans les
phases précédentes (phase de déclin).
I.6.1. Définition
69
l’entreprise. Cette largeur dépend naturellement de la façon dont on définit les frontières
de chaque gamme.
Les trois dimensions du mix des produits trouvent leur raison d’être par référence
au marché.
portefeuille
gamme
Article
PROFONDEU
a. Gamme courte
Avantages
Inconvénients
b. Gamme longue
Avantages :
Inconvénients
72
I.7. LA MARQUE
Elle doit être lisible et audible. Il faut éviter les noms trop longs, plus difficilement
mémorisables.
Elle doit être évocatrice de l’univers de référence de la marque et si possible
exportable afin d’en favoriser la mémorisation.
Elle doit être déclinable. Une marque peut ainsi servir de racine à d’autres
marques.
Un signe verbal
Des chiffres
Un monogramme
Le choix d’une marque est devenu complexe. Une marque efficace doit être :
73
Un fabricant peut opter pour une marque déclinable en associant son nom à la
marque d’un produit.
Marque multiple :
Extension de marque :
L’entreprise réutilise une marque ayant déjà fait ses preuves pour développer
une nouvelle catégorie de produits.
Extension de gamme :
L’entreprise se contente ici d’ajouter une variété dans une gamme et une
marque déjà existantes.
La notoriété est essentielle car plus une marque est connue, plus elle a de
chance de faire partie de l’ensemble évoqué du consommateur, c’est-à-dire le groupe de
marques qui sera évalué dans le cadre du choix final.
75
caractéristiques des produits (comme la qualité perçue), la satisfaction liée aux
expériences des clients, la communication de la marque, les relations interpersonnelles
autour de la marque (rumeur et bouche à oreille) et, enfin, l’image que confèrent ses
acheteurs à la marque.
I.8.1. Conditionnement
1. Définitions
2. Fonctions de l’emballage
3. Sortes d’emballages :
I.8.2. L’étiquette
nom du produit
nom et adresse du fabricant
pays d’origine
compositions
quantité du produit
date milite d’utilisation
danger relatif à l’utilisation du produit
b) mentions facultatives
1. La réduction de coût qui procure une performance similaire à meilleur coût. Elle
génère principalement une expansion du marché ;
2. Le repositionnement qui, avec un produit existant, cible de nouveaux marchés ou
de nouveaux segments de marché. Il s’agit là d’une extension du marché ;
3. L’amélioration de produits existants qui conduit à une meilleure performance ou
une plus grande valeur perçue et qui remplace des produits existants. Il y a là une
modification de produit ;
4. L’addition à une ligne de produits existante complète une ligne actuelle. Il s’agit
d’une extension de la gamme ;
5. La nouvelle ligne de produits, pour la première fois, permet à l’entreprise d’entrer
dans un marché établi. Pour l’entreprise, il s’agit d’une diversification ;
6. Enfin le produit nouveau pour le monde qui crée une offre et une demande
entièrement nouvelle. Il s’agit de la création d’un marché nouveau.
1. La recherche d’idées
78
« Le mouvement intellectuel qui consiste à relier des informations de manière
imprévisible afin de produire un arrangement nouveau. »
2. Le filtrage de idées
L’objectif est ici d’éliminer les idées des produits nouveaux peu attractives ou
tout simplement incompatibles avec les ressources ou avec les objectifs de l’entreprise.
Il s’agit de concrétiser les idées de produit qui ont survécu aux évaluations
préliminaires. Un concept de produit peut se définir comme suit : une description de
préférence écrite : a) de la promesse qu’apporte le nouveau produit, b) de ses
caractéristiques physiques et perceptuelles ;
Une fois un concept retenu, il faut voir s’il est techniquement réalisable. A ce
stade, c’est le département production en collaboration qui va jouer un rôle
fondamental dans la détermination des exigences techniques, par rapport au design
du produit et à sa fabrication. Il devra fournir les renseignements pertinents pour que
le service finances puisse estimer les coûts nécessaires au développement du produit.
6. L’analyse économique
Cette analyse a pour but de prévoir le volume des ventes, les coûts et les
bénéfices futurs, c’est-à-dire la rentabilité du nouveau produit et de déterminer.
8. Elaboration du produit
9. Tests de produits
A ce niveau, deux types de tests doivent être réalisés. D’une part, des tests de
performance afin d’obtenir des informations sur certains aspects techniques du produit
80
et d’autre part, des tests de perception à réaliser sur des consommateurs pour voir si le
produit répond bien aux besoins de ceux-ci.
a) QUAND ?
Trois solutions :
o lancer plus tard : On laisse l’initiative à l’adversaire. C’est alors à lui d’éduquer le
marché et de prendre le risque d’un rejet.
Où ?
Il faut aussi décider si on lance le produit dans une seule ville, une région, sur le
marché national ou directement sur le marché international. Le choix de la région du
départ se fait à partir de plusieurs critères : la taille du potentiel, l’image de marque, le
coût de distribution, les possibilités locales d’études de marché, la position de la
concurrence et l’impact sur les autres marchés.
81
b) Auprès de qui ?
c) Comment ?
Enfin, il faut choisir la tactique de lancement. On doit répartir le budget entre les
différents éléments du marketing-mix et planifier des événements.
Selon les études menées par Booz, Allen, et Hamiron aux USA. Les facteurs de
succès des nouveaux produits sont :
83
II. NOTIONS SUR LE PRIX
Le prix est la seule variable du marketing-mix qui n’engendre pas de coût et qui
procure en fait des recettes.
C’est la méthode la plus usuelle, mais aussi la plus sommaire. Elle consiste à
ajouter une marge au prix de revient pour fixer le prix de vente.
Cette marge doit couvrir les frais et générer le profit. Cette méthode suppose
une connaissance exacte des coûts (coûts fixes, coûts variables, coûts totaux), ce qui
est rarement le cas et fait dépendre le prix de vente du prix de revient, alors que ce
dernier dépend lui-même des quantités produites et vendues.
L’approche par les coûts permet néanmoins d’utiliser le concept de point mort
appliqué à chaque article ou groupe d’articles.
II.3.2 La fixation des prix à partir de la demande
En général, la demande est une fonction décroissante du prix, ce qui signifie que
la demande augmente quand le prix diminue et vice versa.
84
II.3.3 La fixation des prix à partir de la concurrence
Elasticité simple
Elle exprime l’impact sur la demande (Dde) d’un produit ou d’une marque
(exprimé en pourcentage) d’une modification de prix (en pourcentage) de ce produit ou
de cette marque :
une élasticité supérieure à 0 : ici la hausse du prix entraine une hausse des
quantités demandées. C’est là un cas exceptionnel : soit l’entreprise bénéficie
d’un effet d’image, soit les produits sont mis en avant par les distributeurs qui
cherchent à profiter d’une meilleur marge unitaire ;
une élasticité égale à 0 c’est-à-dire que la demande est constante quel que soit le
prix. C’est un cas extrêmement rare et ne concerne que des produits très
spécifiques comme l’essence. Une augmentation du prix ne fait pas varier la
demande ;
85
une élasticité supérieure à 0 et supérieure à-1 : la variation de la demande est
inférieure à celle du prix. La demande est peu élastique par rapport au prix. C’est
généralement le cas des produits de première nécessité (comme le pain) pour
lesquels une variation du prix à peu d’influence sur la demande ;
Elasticité croisée
Elle intègre les effets d’une variation du prix dans une autre catégorie de produits sur la
demande du produit (ou de la marque concurrente) de l’entreprise.
e < -1 : demande très élastique (une variation de prix entraîne une variation
Plus que proportionnelle des ventes)
e = -1 : demande élastique
e -1: (entre 0 et -1) demande peu élastique
e = 0 : demande parfaitement inélastique (la demande est constante quel que soit le
prix)
86
[comme le pain], des consommateurs achètent moins de biens coûteux
[comme la viande] et plus de biens courants pour pallier ce manque) ;
- l’effet de Veblen (plus le prix d’un bien est élevé, plus une certaine catégorie
de consommateurs demande ce bien par signe de distinction sociale et non
pour la satisfaction réelle qu’il peut apporter) ;
- l’effet de Spéculation (lorsque le prix d’un bien augmente, certains
consommateurs en achètent plus, de peur d’une prochaine augmentation).
Sur la rentabilité :
Le prix de vente est à l’origine de la marge qui permet d’amortir les charges
fixes engagées pour la fabrication et la commercialisation d’un produit ainsi que de
couvrir l’ensemble des frais généraux de l’entreprise. Le prix retenu doit donc permettre
de dégager une marge globale suffisante (nombre d’unités vendues que multiplie la
marge unitaire) à la couverture des charges fixes totales. Il convient d’ajouter à ces
87
dernières les charges variables nécessaires à la fabrication et à la commercialisation
des produits ;
Sur la demande :
La demande qui s’exerce vis-à-vis du produit est directement liée à son prix
et influence le niveau des ventes. Ainsi, un nombre trop élevé risque de faire subir au
produit un effet de revenu et un prix trop faible risque de faire subir un effet de qualité
perçue médiocre. L’attitude des distributeurs est également susceptible d’influencer les
ventes.
Sur le positionnement :
a) La stratégie d’écrémage
Objectifs associés :
Réaliser des recettes importantes afin de rentabiliser au plus vite les frais de
développement ;
Associer au positionnement prix élevé de la firme une image haut de gamme ;
Limiter les coûts marketing en se concentrant sur une clientèle à haut revenu
prête à bénéficier en priorité d’une innovation.
88
Facteurs de réussite :
La clientèle ciblée doit être peu sensible au prix le produit considéré doit lui
permettre de se distinguer socialement ;
L’entreprise doit avoir une image de marque crédible ;
L’entreprise doit avoir des moyens importants.
b) La stratégie de pénétration
Objectifs associés :
Facteurs de réussite :
Objectifs associés :
Permettre d’écarter les risques de guerre des prix préjudiciable aux marchés
oligopolistiques. En effet, si l’ensemble des acteurs majeurs s’alignent les uns
sur les autres, ils préservent leurs marges ;
Si l’entreprise est leader, empêcher la montée des challengers en limitant
l’avantage concurrentiel qu’ils pourraient tirer d’une baisse des prix ;
Rechercher des avantages concurrentiels autres tels que la qualité du produit, les
services offerts, les méthodes de vente proposées.
89
Facteurs de réussite :
Objectifs associés :
Compenser les marges unitaires réduites par des quantités vendues plus
importantes à plus ou moins long terme ;
Moduler le prix en fonction des conditions de paiement, des quantités achetées,
du moment de l’achat ou même des caractéristiques de l’acheteur. La stratégie
consiste à faire varier les prix en fonction du moment de l’achat ;
Couvrir l’ensemble des segments de marché avec des produits quasi identiques
mais commercialisés sous des marques différentes.
Facteurs de réussite :
a) Les coûts
90
produit (matière première, main œuvre, matériel,…) et par coût indirects, on entend une
cote part des frais de fonctionnement (bâtiment, chauffage, personnel,…)
La capacité de production peut être une limitation au choix d’une politique de prix.
En effet, un prix trop bas peut entraîner une demande supérieure à l’offre possible de
l’entreprise et susciter alors une demande pour les concurrents au détriment du
producteur ‘pionnier ».
Ainsi, une demande forte à la suite d’un prix relativement bas pourrait amener le
producteur à une situation de rupture de stock.
Une bonne politique de prix doit s’intégrer dans le cadre de la stratégie générale
de l’entreprise et donc répondre aux objectifs de celle-ci. Croissance stabilité, taux de
profit peuvent être des objectifs de base de l’entreprise.
d) L’image de l’entreprise
Dans le cas d’un monopole, une seule entreprise contrôle le marché de fait ou de
droit. Elle peut alors fixer les prix qu’elle veut, à condition que l’utilisateur puisse les
payer où qu’il ne trouve pas de produit de substitution. Dans le cas d’un marché
oligopolistique, seulement un petit nombre d’entreprise dominent le marché. Deux
91
solutions sont théoriquement possibles : la guerre de prix ou l’entente. La seconde
solution est la plus fréquente car les firmes préfèrent s’entendre pour fixer des prix avec
une marge suffisante pour chacune et se battre alors sur d’autres terrains.
b) La demande
d) Le climat économique
e) Le climat social
Les consommateurs eux-mêmes peuvent avoir une influence sur les prix surtout
s’ils se regroupent en associations. Les groupes de défenses des consommateurs se
montrent de plus en plus vigilants et incisif dans leurs comparaisons des prix pour des
produits similaires. Les groupements politiques (écolo) ou syndicalistes mettent aussi
l’accent sur les gaspillages en proposant que des règles de durabilité soient imposées
aux produits.
f) La législation
le prix d’écrémage
- prix supérieur au prix du marché, mais de façon momentanée,
- vise des clients à hauts revenus et les pionniers,
- s’envisage lors du lancement d’un nouveau produit.
le prix premium
- prix supérieur au prix du marché mais de façon permanente,
- soutenu par une image de marque et par la qualité du produit ou du service,
- vise un segment ou un besoin particulier.
le prix moyen
- prix du marché avec remise ou rabais continus,
- utilisation à long terme,
- tient compte des produits alternatifs.
le prix discount
- prix du marché avec remise ou rabais continus,
- utilisation du prix comme moyen publicitaire,
- concurrents marginaux.
le prix de pénétration
- prix inférieur au marché de façon momentanée,
- visé à une pénétration rapide du marché,
- vise à atteindre une position dominante.
le prix stay-out
- prix agressif,
- cherche à décourager les concurrents potentiels,
- vise les produits faciles à imiter ou non protégés.
le prix put-out
- prix très agressif,
- vise à augmenter la part de marché,
- vise à éliminer les concurrents.
Une entreprise définit une cascade de tarif en considérant les différents éléments
suivants : gamme de produits, harmonisation géographique, remises et rabais, prix
promotionnels, prix discriminatoires.
93
II.10.1. Fixation des prix d’une gamme de produits
Lorsque le produit dont il faut fixer ou changer le prix fait partie d’une gamme, il
faut rechercher l’ensemble de prix qui maximisera les bénéfices de toute la gamme.
Il est rare qu’une entreprise ne vende qu’un seul produit. Les prix choisis doivent
tenir compte des différences de coût, des perceptions de la clientèle et des prix des
concurrents. Se l’écart entre deux modèles est trop faible, la demande se reportera sur
le modèle le plus sophistiqué et inversement.
b) Les options
C’est une politique qui consiste à tarifer un service de base et faire payer un
supplément pour toute prestation supplémentaire.
e) Les sous-produits
C’est un prix global attractif d’un groupe de produits. L’idée est de constituer un
noyau fidèle de clientèle qui facilite à la fois les prévisions de vente et la gestion de
trésorerie. Cette politique favorise une hausse de la consommation des individus qui
acquièrent le lot, alors qu’ils n’auraient acheté que certains produits qui le composent.
les promotions sont sur les grandes marchandises et sont faites dans les
Hypermarchés et grands magasins ; destinées à attirer la clientèle
les offres spéciales : sont offertes par les fabricants et sont destinées à
promouvoir un nouveau produit, un conditionnement, ou à relancer la marque
les offres de remboursement : offertes par les fabricants, sont destinées à
faciliter l’écoulement d’un produit sans avoir à changer son prix de base
le crédit gratuit ou à taux réduit : l’offre est présentée sous forme de paiement
différé
les rabais psychologiques : le prix initial apparaît gonflé, et le prix réduit proposé.
II.10.5. Discrimination par les prix
Le prix demandé à chaque client varie selon les volumes achetés. C’est une
méthode de modulation des prix en fonction de la demande et consiste à offrir le même
produit à plusieurs prix sans que ces différences soient justifiées par des écarts de
coûts.
la discrimination entre les clients : c’est lorsque tous ne paie pas le même prix pour
un produit ou service donné
la discrimination entre les produits : un fabricant vend à des prix différents des
versions légèrement modifiées d’un même article, sans que les écarts de prix soient
proportionnels aux coûts marginaux.
La discrimination d’image : consiste à proposer le même produit sous de noms et à
des prix différents
La discrimination selon le réseau de distribution : consiste à faire payer un prix
différent pour le même produit selon le canal
La discrimination selon l’endroit : les prix pratiqués varient considérablement, par
suite de différences dans la demande pour les diverses places
La discrimination en fonction du temps : correspond au cas où la demande d’un
produit varie en fonction des saisons, des jours, parfois même des heures.
95
Une fois la stratégie et la tactique de tarification adoptées, l’entreprise a de
nombreuses occasions de modifier ses prix, soit de sa propre initiative, soit en réponse
à la concurrence.
La principale raison invoquée pour justifier une hausse de prix est la répercussion
de l’augmentation des coûts pour éviter une baisse de rentabilité. Souvent, d’ailleurs,
les entreprises accroissent leurs prix dans des proportions supérieures afin d’anticiper
un accroissement ultérieure du taux d’inflation ou des coûts. C’est souvent le cas des
firmes qui ne peuvent pas facilement réviser leurs tarifs en cours d’année, telles les
sociétés liées par contrat puis les entreprises de vente par correspondance. Dans les
fournitures de gaz industriels par exemple, où les contrats portent souvent sur des
périodes très longues (10 voir 20 ans), des clauses d’indexation sont souvent
incorporées au mécanisme de tarification.
la tarification différée. L’entreprise ne fixe sont prix définitif d’une fois le produit
fini et livré. De telles pratiques sont courantes dans les secteurs où les délais de
production ou d’installation sont substantiels (bâtiment, équipement lourd) mais
existent également pour certains services (laboratoires d’analyse médicale,
honoraires notariaux).
les causes d’indexations. L’entreprise demande aux clients d’acquitter du prix
96
correspond à la transaction originale auquel viendra s’ajouter un certain
pourcentage lié à l’inflation. Les sociétés d’études de marché tarifent souvent
leurs services de cette manière. Il en va de même des loyers, révisés en fonction
de l’indice du coût de la construction.
la tarification séparée. Le prix facturé pour le produit n’est pas modifié, mais
certains éléments qui lui étaient traditionnelle associées sont tarifiés à part,
comme la livraison, l’installation ou la garantie.
la restructuration des remises. La hausse de prix se cache derrière une réduction
des remises ou une révision des conditions présidant à leur octroi.
Il faut enfin signaler qu’il existe de nombreuses autres façons de répercuter des
hausses de coûts sans toucher au prix. Par exemple :
Réduire la quantité de produit (le « fond voleur » de certains emballages de
desserts ultra frais).
Remplacer des composants ou des ingrédients par d’autre meilleur marché (par
exemple du bois aggloméré au lieu de bois massif).
Modifier à la baisse certaines caractéristiques du produit (par exemple en laçant
des versions plus économiques car plus dépouillées).
Réduire la durée ou l’amplitude des services attachés à la vente (garantie,
installation, etc.).
Changer le conditionnement afin de réduire le coût d’emballage (par exemple
utiliser de la matière plastique plutôt que du métal).
Réduire le nombre et la variété des modèles de la gamme.
Quelle que soit la tactique adopté, il est prudent d’anticiper les réactions des
acheteurs (distributeurs ou consommateurs) et des concurrent, ainsi que des médias et
des pouvoirs publics.
Une hausse de prix qui, normalement, devrait se traduire par une baisse des
achats, peut à l’inverse être interprétée de manière positive : l’article est très demandé
97
et, si on ne l’achète pas tous de suite, on risque de ne plus le trouver, il a une valeur
toute particulière et son prix va encore augmenter.
Une entreprise qui envisage de modifier ses prix doit également se préoccuper
des réactions de ses concurrents.
Il existe deux manières d’anticiper les réactions d’un concurrent : l’une est
d’observer ses réactions antérieures aux changements de prix ; l’autre est de considérer
que les concurrents gère chaque changement au coup par coup, en fonction de son
propre intérêt. L’entreprise doit alors étudier sa situation financière, son chiffre
d’affaires, sa capacité de production, sa stratégie de positionnement et ses objectifs. Si
le concurrent poursuit un objectif de par de marché par exemple, il est probable qu’il
s’alignera sur une réduction de prix. Au contraire, s’il poursuit un objectif de rentabilité,
il pourra réagir sur d’autres terrains, tels que la publicité ou la qualité du produit.
Le leader d’un marché est souvent la cible d’une guerre des prix déclenchée par
d’autres entreprises soucieuses d’augmenter leur part de marché. Lorsque les
produits concurrents offrent la même qualité, le leader a toutes chances de voir sa part
de marché s’effriter. Il peut alors réagir de plusieurs façons :
Maintenir ses prix. Un leader s’engagera dans cette voie s’il croit : (1) qu’il
perdrait trop d’argent en alignant ses prix ; (2) que sa perte en part de marché
restera limitée ; (3) qu’il sera capable de la reconquérir ultérieurement ; et (4) que
les clients fidèles lui resteront acquis. Les adversaires d’une telle stratégie
avancent plusieurs arguments : les concurrents s’enhardissent lorsqu’ils
constatent que le leader ne réagit pas ; la force de vente du leader est
démoralisée ; la perte en part de marché est presque toujours significative et
conduit le leader à baisser plus fortement ses prix par la suite ; la reconquête de
part de marché n’est jamais facile.
Maintenir ses prix en contre-attaquant sur d’autres terrains. L’entreprise leader
décide alors d’améliorer son produit, sa politique de service ou ses actions de
communication de façon à contourner les comparaisons de prix effectuées par
les consommateurs.
Réduire ses prix. Dans ce cas, le leader donne la priorité au maintien de sa part
de marché. une telle position se justifie si : (1) les économies d’échelle en
matière de coût sont substantielles ; (2) le marché est très sensible au prix ; et (3)
la reconquête de part de marché est difficilement envisageable. Naturellement,
une décision de baisse des prix conduit à une réduction du bénéfice à court
terme.
Augmenter les prix et contre-attaquer sur le produit. c’est la forme de réponses
la plus agressive.
98
Lancer un produit moins cher. Il peut s’insérer dans la gamme actuelle ou
reposer sur la création d’une nouvelle marque, ce qui a pour avantage de
préserver l’image de la marque leader.
III.1. DEFINITION
1. Définitions
Un circuit de distribution peut se définir comme étant une structure formée par
les partenaires intervenant dans le processus de l’échange concurrentiel en vue de
mettre les biens et services à la disposition des consommateurs ou utilisateurs
industriels.
a) Circuit direct
Dans un circuit direct ou ultra court, il n’ y a pas d’intermédiaire qui prend le titre
de propriété : le producteur vend directement au consommateur ou à l’utilisateur final. Il
s’agit alors d’un système de marketing direct.
AVANTAGES INCONVENIENTS
Connaissance de fond des besoins de la Stockage très important
clientèle cible Organisation et gestion très
Lancement rapide des produits nouveaux lourdes des vendeurs
100
Services à la carte pour les clients Capacité financière importante
Gain partiel de la marge des intermédiaires Offre de produits limités à ceux de
éliminés (prix concurrentiel) l’entreprise
101
Circuits courts
AVANTAGES INCONVIENENTS
Economie de la marge du grossiste Frais de ventes très élevées par
Bonne coopération entre les l’émiettement des commandes
détaillants Insolvabilité des petits détaillants
Diversification des risques Rentabilité douteuse de certains
d’infidélité détaillants
Bons services après-vente et Stockage très important
produits personnalisés Nécessité d’actions promotionnelles
Meilleures connaissance du marché vers le consommateur
Fidélité assurée en cas de franchise Aide à la gestion et à l’assistance
Croissance de la notoriété et de technique en cas de franchise
l’implantation géographique en cas
de franchise
Circuits longs
1. Objectifs
102
- obtenir un certain volume de ventes et de profit,
- parvenir à un certain taux de pénétration du marché,
- disposer d’une assistance et de service à la vente,
- atteindre un objectif de rentabilité des investissements.
2. Contraintes
Certains circuits sont obligatoires pour certains produits comme les produits
pharmaceutiques. Les règlementations des horaires d’ouverture des magasins sont très
variables d’un pays à l’autre et ces différences peuvent expliquer le développement plus
important de formes de vente particulières (vente par correspondance, télé-achat…)
dans certain pays.
e) Contraintes financières
1. Facteurs internes
2. Facteurs externes
Le système horizontal peut être pratique par deux entreprise, qui, opérant dans le
même secteur, décident de former une alliance provisoire ou permanente, ou alors de
fonder une filiale commune afin d’exploiter ensemble les possibilités d’un marché. Cela
se passe souvent dans le cas d’exploitation des productions.
104
Figure 1 : système horizontal
Producteur
Grossiste
Détaillant
Consomma
Il s’agit d’entreprises familiales, avec une surface financière faible, des prix
pratiqués supérieures à ceux qu’offrent les autres formes de distribution.
Une centrale d’achat réalise les achats pour le compte des points de vente. Le
fournisseur n’a donc qu’un seul interlocuteur et doit être référence par la centrale pour
que son produit soit présent dans les points de vente.
106
A. Les grands magasins
Le grand magasin est une forme de commerce de détail offrant dans un même
local ou dans des locaux contigus, diverses catégories de marchandises groupées
dans des rayons, sous forme d’assortiments suffisamment complet pour que chaque
rayon constitue en fait un magasin spécialisé.
Les grands magasins s’adaptent aux conditions actuelles du marché en offrant
des services de plus en plus nombreux à la clientèle (agences de voyages, salons de
coiffure, location de matériel, guichet de banque,…).
E. Les coopératives
III.7. INTERMEDIAIRES
La figure ci-dessous illustre l’un de type d’économie réalisée en faisant appel aux
intermédiaires. La partie haute du schéma représente trois producteurs vendant
directement à trois clients. Un tel système exige neuf contacts distincts. La partie basse
représente trois producteurs passant par un seul intermédiaire en contact avec tous les
clients. Un tel système n’exige plus que six contacts.
P P p : producteurs
P
C C C
P P P
C C n: C
consommateurs
109
Pour que ce lien soit assuré, il est nécessaire qu’un certain nombre de fonctions soient
remplies. En voici la liste :
Le problème n’est pas de savoir si ces fonctions doivent être remplies ou non
(elles doivent l’être de tous façon), mais de savoir qui va les remplir. Dans la mesure où
les distributeurs, de par leur spécialité, leur nouveau d’activité et de compétence,
peuvent assumer certaines tâches avec davantage d’efficacité, le producteur aura
souvent intérêt à faire appel à eux.
Elles peuvent dépendre directement de lui. Ce sont par exemple les agents
régionaux ou même un réseau de point de vente appartenant au producteur. Dans le
premier cas, le nombre de client (C), soit P x C.
a) Le nombre d’intermédiaire
111
b) La distribution intensive ou ouverte
c) La distribution sélective
d) La distribution exclusive
Pour qu’un produit puisse être mis à la disposition du consommateur, il doit être
soumis à trois catégories d’opération :
Les partenaires pour aller plus loin dans cette logique d’économie sans
dégradation du service rendu au client, développent des logiques de coopération qui
sont souvent des facteurs de réduction de coûts. C’est le cas avec une gestion
partagée des approvisionnements.
Co-manufacturing
III.8.2. Le marchandisage
A. Définition
B. LA DEMARCHE MERCHANDISING
- étude de marché
- répartition de la surface de vente totale du magasin par secteur d’activités ou par
département de produits
- conception du magasin
- choix des coefficients d’occupation au sol en fonction des contraintes et de la
politique commerciale
- répartition des linéaires au sol par famille de produits
- disposition des familles de produits
- gestion de l’assortiment
- politique tarifaire au niveau de la famille de produits
- phase d’optimisation de l’implantation des produits
114
- phase finale d’implantation des produits
C. LA ZONE DE CHALANDISE
L’achat met face à face deux protagonistes, les clients potentiels d’une part, et le
point de vente d’autre par qui poursuivent des objectifs contradictoires et ses
caractérisent par un ensemble de variables.
On peut ainsi distinguer :
Remarque :
- le client se déplace dans le magasin selon un circuit qui lui est propre, en
fonction de ses besoins, de ses recherches et de ses sollicitations.
- Il s’arrête devant les mobiliers de présentations et consulte les annonces
publicitaires, les prix, les modes d’emploi des produits.
- Le client perçoit, c’est-à-dire reçoit constamment de son environnement des
stimulations qui dont appel à ses différents sens : ouïe, odorat, vision, toucher,
goût.
- Le chient transport les produits qu’il achète.
- Eventuellement, il attend dans les endroits embouteillés ou aux caisses.
Identifier les activités mentales d’un client dans un magasin est un problème
extrêmement complexe qui renvoie au concept de « boite noire ».
2. Le comportement d’achat
116
- le client utilise le linéaire comme un instrument de remémoration.
- Le client utilise l’assortiment, et plus généralement le magasin, comme ou outil
de traitement de son indécision. D’où l’importance du nouveau produit e de la
promotion.
D. L’ASSORTIMENT
1. Définition
- la largeur.
- la profondeur
- la cohérence.
La largeur et la profondeur déterminent l’étendue de l’assortiment, la cohérence
indique la complémentarité recherchée entre les produits.
Boutique Profondeur
1 2 3 épice
de quartierl
a a b boiss
r A B textil
g entret
Y
e
bazar
E. L’IMPLANTATION DU MOBILIER
- musique : le rythme des pas des clients a tendance a s’ajuster sur celui de la
musique ;
- informations sur l’emplacement des rayons et des produits : elles orientent les
recherche des clients ;
- taille du mobilier : plus une gondole est longue plus il faut de temps pour
percevoir les produits qui s’y trouvent, surtout si les allées de circulation sont
étroites ;
- goulots d’étranglement : on peut canaliser, freiner ou accélérer la circulation par
des obstacles (caisse enregistreuses).
Facteurs agissant sur le circuit suivi par les clients
- la longueur de linéaire vue par le client soit la plus proche possible de la longueur
total du linéaire du magasin ;
- la place des produits d’appel facilite cette perception,
- le circuit mette en relief les produits que le magasin a intérêt à vendre pour
atteindre ses objectifs ;
- les aides fournies par les producteurs (affichettes, matériels de présentation)
apportent le maximum d’effet.
2. Disposition du mobilier
a) Choix du mobilier
b) Principes d’implantation
- chercher à créer une circulation cohérente dans un sens déterminé pour que la
longueur du linéaire « vu » se rapproche le plus de la longueur totale du linéaire ;
- essayer de ne pas défavoriser de zone du magasin. On peut ainsi varier les
implantations (implantation aspirée) pour favoriser une région un peu excentrée.
- Employer des « produits d’appel » pour attirer les clients dans un cheminement
souhaité, les goulots d’étranglement, notamment les caisses, doivent faire l’objet
d’une attention particulière.
119
c) Localisation des rayons
Les grandes règles que les distributeurs essaient de mettre en œuvre sont les
suivantes :
- rentabiliser chaque mètre carré de la surface de vente en essayant de faire
passer le plus possible de clients devant chaque produit : on jouera sur la forme
du magasin, sur la localisation des rayons d’appel, sur la dimensions (largeur et
longueur) des allées de circulation.
- Tenir compte des contraintes techniques liées aux particularités de certains
rayons : ateliers de fabrication, chambres froides, réserves, reprises des verres
vides, etc.
- Satisfaire les clients qui vont retrouver dans des emplacements voisins tous les
produits correspondant à un même besoin. Ils apprécieront aussi d’acheter les
produits lourds avant les produits fragiles, les produits de première nécessité
(achats routiniers prévus) avant les produits dont l’achat demande une certaine
réflexion.
- Permettre une extension éventuelle de la surface de vente pour présenter
davantage de produits, essayant d’élargir la clientèle.
- Limiter les coûts : dans la plupart des magasins en libre-service, certains rayon
sont encore (ou de nouveau en vente traditionnelle (boucherie, charcuterie à la
coupe, poissonnerie, fruits et légumes, fromage à la coupe, boulangerie, etc.) ces
stands de vente ont intérêt à être rapprochés les uns des autres, afin qu’un
personnel polyvalent puisse y assurer la vente.
- Surveiller la clientèle : là où le risque de vol est important, il n’est pas inutile de
localiser les rayons à proximité des caisses ou d’un emplacement à partir duquel
une surveillance discrète pourra s’exercer (par exemple le bureau du directeur).
Le linéaire joue le rôle dévolu aux vendeurs dans les points de vente traditionnels.
En dehors de son rôle pratique d’offrir le produit, il a pour fonction :
Implantation horizontale
Implantation verticale
Elle consiste à exposer le produit à la fois sur les différents niveaux de la gondole.
Sardines en boites
Thon à l’huile
Autres conserves de poissons
2. Volumes de présentation
121
En fonction de ces deux paramètres et des objectifs du magasin, on peut
déterminer la longueur de linéaire à affecte à chaque référence présentée au point de
vente.
Tout a été fait pour mettre le consommateur dans les meilleures conditions pour
attirer et retenir son attention :
- les information reçues renforcent les motivations ou effacent les freins. C’est le
rôle du marchandiseur de faciliter la tâche des consommateurs dans leur
recherche d’informations en exposant les satisfactions qu’il pourront retirer de la
consommation de ce produit e donc de son achat.
- Le produit lui-même
Tout le travail du responsable du point de vente est résumé dans cet instant, tout
a été étudié pour que l’acte d’achat s’accomplisse, le client a le produit dans les
mains, il lit les informations,… c’est au produit de jouer, le marchandiseur n’a
plus rien à faire.
Nous parlons de hiérarchisation des effets car, pour que l’individu réagisse
affectivement par rapport à une offre, il est nécessaire qu’il en ait une connaissance
minimale. Selon la même logique, pour acheter, il faut que le consommateur ait évalué
l’offre commerciale.
L’action publicitaire a vocation à agir sur ces trois étapes. Le plus ancien
modèle formalisant cette action est le modèle AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Achat).
Nous pouvons y rattacher les trois objectifs de la communication : faire connaître, faire
aimer et faire agir.
Cependant, une partie importante des informations reçues par le public provient
de canaux que l’entreprise ne contrôle pas :
- le « bouche à oreille »
- articles et éditoriaux de presse écrite
- émission de radio ou de télévision
- associations de consommateurs.
124
Dans les pays du Sud, le faible développement de la presse (écrite, radio et
télévision) limite le pouvoir de ces canaux. Cependant, la « rumeur » est une
manifestation de cette communication incontrôlable dont on ne peut nier l’impact.
125
IV.5 BUDGET DE LA COMMUNICATION
C’est une méthode excessivement simple. Son avantage est d’adapter, par le
biais d’un pourcentage, le budget de communication au chiffre d’affaires de l’entreprise.
Le caractère arbitraire de cette méthode repose sur le choix du pourcentage (2, 5, 8%) et
le choix du chiffre d’affaires.
Elle permet de comparer l’effort relatif des marques. Cette méthode suppose
que la performance commerciale dépende du montant des dépenses de
communication.
2. La répartition du budget
126
Le budget de communication prévoit pour chaque produit, gamme de
produits ou marque la répartition des dépenses de communication dans le temps et
parmi les variables du mix de communication.
Le manager doit réserver une partie de ce budget pour la conception, la
réalisation des messages et l’achat d’espaces publicitaires.
a) L’objectif d’information
b) L’objectif de persuasion
c) L’objectif commercial
3. Le mix de communication
Les contours des variables de communications sont assez flous, car tout
communique. La communication informelle se fait à partir du produit, du personnel, de
la distribution, etc. Elle est faiblement maîtrisée.
A. Les médias
1° La presse
b) Point faible
- Très ciblé donc peu adapté à des campagnes visant à améliorer la notoriété
2° La télévision
C’est le média grand public par excellence. L’accès aux meilleurs créneaux
est difficile car, à la différence de la presse, l’espace publicitaire télévisuel se traduit en
temps et n’est donc pas extensible.
a) Points forts
3° La radio
a) Points forts
b) Points faibles
a) Points forts
- Média choc
- Crée une notoriété rapide
- Média complémentaire des autres car il fixe l’image transmise par les autres
- Bonne sélectivité géographique
- Lien direct avec la distribution
- Visualisation couleur
b) Points faibles
130
- Ephémère et relativement cher
- Média à faible implication
- Sélectivité démographique faible
- Peu de souplesse d’utilisation
- Pas d’argumentation possible sauf si l’affiche aide à passer le temps (métro,
gare, etc.)
- Nécessité d’une créativité forte pour attirer l’attention (avec le risque de
détérioration de l’image)
5° Le cinéma
a) Points forts
- Couverture faible
- Cible historiquement jeune et urbaine même si les plus de 50 ans voient
régulièrement leurs entrées progresser
- Frais techniques importants
- Répétition faible
6° Internet
La place prise par Internet en tant que média est croissante, suivant ainsi la progression
du nombre d’internaute.
a) Points forts
- très interactif
- média pour créer une notoriété rapide grâce à l’effet buzz (bouche à oreille)
- fort effet démonstratif
- média à fort aspect visuel qui permet une argumentation
- reste relativement peu onéreux
131
b) Points faibles
B. Hors-média
1° Le marketing direct
b) Points faibles
a) Points forts
b) Points faibles
d. les foires et salons : permettent de présenter l’entreprise et ses produits sur une
période donnée et dans un lieu déterminé (souvent en présence de ses
concurrents directs). Ce mode de communication est particulièrement utilisé en
B to B (Business to Business).
133
BIBLIOGRAPHIE
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population,
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Michel D, Salle R, Valla J.P., Marketing Industriel: Stratégies et mises en oeuvre, 2ème
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135