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LA CROISSANCE ECONOMIQUE
PRÉLIMINAIRES MATHÉMATIQUES
X t +1− X t
gX=
Xt
et
X
t +1
1+ gX= X
t
X t +1=(1+ g) X t
X t +2 =(1+ g)nX t
X t +1− X t
gX= ≈ ln X t +1−lnX t => différence en log = taux de croissance.
Xt
X t +1− X t
gX= ≈ ln X t +1 / X t =ln X t+1 −ln X t
Xt
Ex. f ( t )=kh(t )α l (t ) β
E. La règle de 70.
Cette règle est déale pour des taux de croissance stables. En effet, cette
technique peut être appliquée dans n’importe quelle situation où une
croissance stable est attendue sur le long terme.
En revanche, la règle de 70 est peu adaptée à des situations où le taux
de croissance varie de manière dramatique.
1−γ
x
En particulier : Dérivée = x−γ
1−γ
- Fonction quadratique : (x−b)2 où b est une constante, la dérivée =
2(x−b)
quelques exemples :
La croissance potentielle
La croissance potentielle est celle qui se réalise dans le moyen et long
terme. Elle peut être définie comme celle réalisant le niveau maximal de
production sans accélération de l'inflation, compte tenu des capacités de
production et de la main d'œuvre disponible.
C’est le niveau du PIB normalement accessible par la nation, compte
tenu de l'état des techniques et des ressources de l'époque; il est indiqué
par la tendance économique fondamentale;
Elle provient du renouvellement de l‘offre de biens et services offerts par
les entreprises.
Par contre la croissance effective qui provient du produit effectif ou
produit d'équilibre qui est le PIB effectivement atteint par la nation à un
moment donné du temps; il peut s'écarter, peu ou prou, de manière
positive ou négative, du produit potentiel.
Cette croissance potentielle ne peut être mesurée directement, elle doit
être calculée à partir d’un modèle décrivant l’appareil productif et sa
dynamique. L’étude de la production potentielle et par ricochet celle de
l’évolution de la production autour de ce niveau permet de connaitre
avec plus de précision si le pays, même se situant dans une phase
d’expansion, évolue en plein ou en sous régime.
L'écart de production (output gap) est la différence entre la production
effective et le niveau de la production potentielle dont le niveau est
conçu comme un indicateur d'offre.
Par conséquent, l'écart de production représente l'excès (ou
l'insuffisance) de la demande et permet de juger de la situation dans le
cycle économique.
Emergence Economique
En dépit de l’attrait populaire que le concept exerce dans le contexte
politique actuel, l’émergence peut désigner une progression de
l’économie vers un état de développement intégral, résultant d’une
dynamique de croissance économique forte, soutenue et inclusive.
Dans la littérature générale sur l’émergence économique, il est question
principalement de trois groupes de facteurs qui en constituent à la fois le
contenu et le fondement :
une croissance économique forte et soutenue sur une longue
durée (durable);
une compétitivité et une attractivité solides sur les marchés
nationaux et étrangers, démontrant ainsi une grande ouverture sur
le marché mondial;
et une transformation des structures économiques conduite par
une forte dynamique d’industrialisation et de diversification.
Le développement économique.
PIB/HAB (usd)
107865
91219
76667
74433
65696
61582
56935
55926
55236
53598
53129
51316
49910
49129
48557
47058
46747
46079
42568
42514
41197
37853
34878
34135
33546
32406
29433
26152
25662
23117
Tableau n°4 : top 10 des pays les plus riches et les 10 pays les plus
pauvres
Pays Indicateur
1960 1980 2000 2010 20151
s
NIGERI PIB/hab 515 774 679 973 2548
A USD 2000
1
Perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays, $us constant 2000 jusque 2010 et
$US constant 2005 pour 2015.
PIB
millions
23
USD 2000 57031 83382 155323 464282
276
constants
Croissanc
2.65
e du PIB
PIB/hab
1727 4217 4407 5618 11159
USD 2000
PIB
millions 12565 51335 76899 109675 2319.42
BRESIL
USD 2000 2 1 3 0 0
constants
Croissanc
-3.95
e du PIB
PIB/hab
3395 5335 4652 5794 7575
USD 2000
PIB
AFRIQU
millions 14512 20470
E DU 59058 289661 416312
USD 2000 5 3
SUD
constants
Croissanc
1.28
e du PIB
PIB/hab
444 361 124 152 385
USD 2000
PIB
millions
RDC 6769 9512 5837 9438 29.709
USD 2000
constants
Croissanc
6.92
e du PIB
Source : A partir de la base des données de perspective monde/
université de sherbrook.
Tableau commenter. Quels constats peut on faire entre le taux de
croissance d’une économie et son volume de production ?
B) Par contre, la situation s’est plutôt inversée pour les 10 pays les
plus pauvres en 2017. En dehors du Mozambique où le niveau de
vie a été multiplié par 4, tous les autres pays sont en 2017 plus
pauvre qu’en 1980 ! Les niveaux de vie des populations de la Rdc,
de la Centrafrique, du Libéria ont pratiquement été divisés par
deux.
Selon le quatrième fait stylisé, l’examen des PIB par tête, révèle qu’une
certaine convergence s’est produite en Europe et en Asie, alors que les
grands pays africains n’ont progressé qu’en terme absolu et en terme
relatif. Ainsi, certains pays restent à la traîne de la croissance mondiale.
Adam Smith
Le mécanisme ricardien
Joseph Schumpeter
L'accélérateur d'investissement
1. D’une part, il est supposé qu’il existe une relation stable entre le stock
de capital dont une firme souhaite disposer (K*) et le niveau de la
production (Y).
En particulier, il est supposé que le stock de capital désiré pour une
période donnée est proportionnel au niveau de la demande (ou
production) anticipée pour cette période :
2. D’autre part, il est supposé que les firmes peuvent ajuster rapidement
leurs dépenses d’investissement (I), de sorte que le stock de capital
existant est amené à son niveau désiré durant la période considérée;
Il en résulte que :
- L’investissement sera positif durant les périodes d’expansion,
durant lesquelles le PIB a tendance à augmenter, négatif durant les
périodes de récession, durant lesquelles le PIB a tendance à
diminuer.
Année 0 1 2 3 4 5 6
Quantité demandée
par les ménages
(ventes) 1 000 1 000 2 000 3 000 3 500 3 500 3 400
Nombre de
machines
nécessaires pour
produire 10 10 20 20 35 35 34
Investissement induit 0 10 10 5 0 0
(Ii, machines
supplémentaires)
Investissement de
remplacement (Ir) 1 1 1 1 1 0
Investissement total 1 11 11 6 1 0
1. I ↑ lorsque D↑, lorsque le PIB ↑ càd si ∆Yt+1 >∆Yt. Ex. Entre l’ année
1 et l’année 2 : la demande double mais l’investissement est multiplié par
11. C'est l’effet de l’accélérateur.
2. l'investissement est constant même si le revenu national augmente, si
∆Yt+1 = ∆Yt. Cas illustré entre l’ année2 et l’année3, la D↑ de 1000,
mais I est constant.
On sait que I* = S
Dans les années 1950, Robert Solow (Prix Nobel 1987) propose une
théorie formalisée de la croissance qui repose sur l’accumulation de
capital.
l’objet principal du modèle est d’expliciter le rôle des technologies
retenues par les entreprises et des préférences des consommateurs
dans la détermination du taux de croissance de régime régulier
Y wL rK
Y f K ; L]
Y =F (K , L)(1)
Y 2Y
0 et 0
K K 2
Y 2Y
0 et 0
L L2
Cela est vrai quelle que soit la proportion dans laquelle on augmente les
facteurs de production. On pourra donc écrire :
Y F( K , L)
y= =
L L
K L
L L [ ]
=F ; = F [ k; 1 ]
Propriété 3-2 : Lorsque le capital (le travail) tend vers l’infini, la productivité
marginale du capital (travail) tend vers 0.
lim PmK 0 lim PmL 0
K t Lt
Dans une économie fermée et sans Etat, le PIB est utilisé soit pour la
consommation soit pour l’investissement. Ainsi, l’équilibre est
systématiquement assuré entre l’offre et la demande globale,
l’économie est supposée pleinement coordonnée, de telle sorte que le
produit est réparti entre la consommation C et l’investissement K.
Ce qui permet de formuler l'hypothèse suivante :
Y =C + I
Cette première égalité est complétée par celle qui définit l’épargne.
L’épargne (S) est définie par la différence entre le revenu et la
consommation :
S=Y −C
S=I
Cette égalité traduit le fait que la production est repartie entre les
consommateurs et les entreprises. Ce qui n’est pas consommé, donc
épargné, peut être investi et vice versa.
S=C+ I
I =S=sY
=>
I =sY
Avec ces éléments, on peut décrire l’évolution du stock de capital.
Dépréciation = δ.K
K t +1=K t + I t −δ K t
Ou encore :
K t +1=¿
ΔK t =sY t−δ K t
Où ΔK t représente la variation du stock de capital au cours de l’année t,
qui est aussi un flux.
L’intérêt de l’expression ΔKt = sYt− δKt est qu’elle ne fait plus intervenir
que des flux.
Pour traduire cette dernière expression en termes de flux par travailleur,
il suffit d’en diviser les deux côtés par le nombre de travailleurs Lt.
Kt
k t=
Lt
Yt
yt =
Lt
Si nous divisons les deux côtés de l’équation de l’accumulation du
capital par Lt, nous aurons :
K t +1 K t sY t δ K t
= + −
Lt L t Lt Lt
K t +1
=k t + sy t −δ k t
Lt
Lt+1
En utilisant l’identité Lt =
1+n
Nous aurons :
K t +1 1
=k t +1= (k ¿ ¿ t +sy t−δ k t )¿
Lt +1 1+ n
sy t
k t+1 = +¿ ¿ ¿
1+n
Cette expression a une interprétation très intuitive. En effet, elle signifie
que la variation du stock de capital par tête correspond exactement à la
différence entre l’investissement total par tête (syt) et l’investissement
nécessaire à remplacer la fraction du stock de capital par tête qui s’est
dépréciée (1- δkt).
Le diagramme de Solow
Représentons d’abord graphiquement la relation entre la production, la
consommation et l’investissement.
Graphique n° 35. Production, consommation et investissement
y ci
Production par travailleur
Production Consommation
par travailleur L’épargne est égale à
par travailleur l’investissement :
c i s y
y Investissement i= s × f(k) y f k
On a donc:
i s f k
Investissement
i par travailleur
1. L’état stationnaire
sf ( k )=(δ +n)k
(δ+n)k
y
Production y = f(k)
c
࢟
ഥ Investissement I= sf(k)
݇ത k
Puisque le stock de capital par tête est par définition constant à l’état
stationnaire, la production par tête sera elle aussi constante. L’état
stationnaire correspond donc à une situation de croissance nulle.
(δ+n)k
y
࢟
ഥ Investissement I= sf(k)
݇ Ͳ ݇ത k1 k
On voit donc que toutes les économies, quel que soit leur stock de
capital de départ, vont se diriger vers le même état stationnaire. Elles
aboutiront donc au même stock de capital par travailleur donc au même
revenu par tête.
Autrement dit; la dynamique du modèle Solow fait converger le capital par
tête vers la valeur k . Ainsi, quelle que soit la richesse initiale d’un pays, le
niveau de capital par tête convergera vers la valeur k .
Suposons que δ = 0
- sf(k)/k<n
Si le taux de croissance du stock de capital est relativement plus faible
que celui de la population, le taux de salaire est relativement bas par
rapport au taux de profit. Ainsi, le travail est substitué au capital. Le taux
de croissance du stock de capital converge vers celui de la population.
y Consommation de capital
(δ+n)k
s2f(k)
B
s1f(k)
A
…augmente le stock
de capital de l’état
stationnaire.
On peut cependant prédire qu’il sera positif si le taux d’épargne initial est
faible. En effet, l’état stationnaire initial sera caractérisé par un stock de
capital faible. La productivité marginale du capital sera donc élevée.
Production y = f(k)
I2
I1
On peut donc retenir l’idée qu’il n’est pas optimal d’épargner ni trop ni
trop peu. Si on épargne trop peu, l’économie manquera de capital et la
production sera faible, ce qui limitera la consommation.
Si on épargne trop, on produira beaucoup mais cette production ne
servira qu’à financer des investissements et pas à être consommée.
Production y = f(k)
i*
∆ k=sf ( k ) −δ k =0
sf ( k )=δ k
y
(δ+n2)k
(δ+n1)k
sf(k)
k 2* k 1* k
Capital par
travailleur
Y F ( K , A Lt ) K ( AL)1
=
La dynamique de l’économie
C. LE RESIDU DE SOLOW
Y = A F(K, L)
Y K L A
1
Y K L A
Y K L A
K L
Y K L A .
Le problème de la mesure de la contribution relative des différents
facteurs de production et du progrès technique est donc lié à celui de la
mesure des élasticités. L’hypothèse de concurrence parfaite selon
laquelle les facteurs de production sont rémunérés à leur productivité
marginale permet de calculer ces élasticités:
Y rK
r K
K Y
Y wL
w L
L Y
Y K L A
Pk Pw
Y K L A
rK wL
PK Pw
Avec Y
et Y . Comme Solow suppose des rendements
constants, la rémunération des facteurs à leur productivité marginale
Y Y
Y K L 1 Pk Pw
épuise le produit
: K L
Solow peut dans ce cadre mesurer les élasticités du produit par rapport
uniquement sur la base de la connaissance de la part des
aux facteurs
salaires dans le revenu. Le taux de croissance du progrès technique est
alors mesuré par la composante du taux de croissance du produit qui
n’est pas imputable aux taux de croissance des facteurs de production
pondérés par la part de leur rémunération dans le produit.
Les populations actives des différents pays ont des niveaux différents de
formation et de capital humain, ainsi pour expliquer les différences entre
les pays, la fonction de production dépend maintenant du travail qualifié.
Ht= euLt
dlogH/du =
En effet,
LogH H / u
logH= u+logL⇒ u H
Ce qui signifie q'une variation de u de 1 unité engendre une croissance
du travail qualifié H de x100)%.
Ce modèle peut être résolu en utilisant les variables d’ état qui sont
constant sur le sentier de croissance équilibré. Divisons donc la fonction
de production ci haut par Ah pour avoir:
~y kˆ
Le taux de croissance du modèle de Solow avec le capital humain à
l’état stationnaire que nous ne calculerons pas ici permet d'indiquer que
Certains pays sont riches car ils ont un taux d’investissement en capital
physique élevé et/ou un taux de croissance démographique faible et/ou
un progrès technique fort et/ou ils consacrent une fraction importante de
la vie de la population à l’éducation (eu).
Une des implications la plus importante du modèle de Solow est que les
conditions initiales de l’économie n’entrent pas dans la détermination de
son état stationnaire, qui dépend seulement de paramètres tels que le
taux d’épargne, la dépréciation du capital et, du taux de croissance
démographique.
Les pays qui avaient le revenu le plus élevé en 1870 sont aussi ceux qui
ont connu les plus faibles taux de croissance durant le siècle suivant.
Cependant, De Long (1988) a montré qu’en élargissant l’échantillon à
d’autre pays (Argentine, Allemagne de l’Est, Irlande, Nouvelle Zélande,
Portugal, et Espagne) la convergence disparaissait.
Elle prédit que chaque pays converge vers son état stationnaire propre,
caractérisé par des valeurs particulières des paramètres de son
économie pouvant différer de celles d’autres pays.
Ainsi, le principe de la convergence redeviendrait compatible avec des
taux de croissance de la productivité égaux ou plus fort dans les pays
industriels que dans les pays en voie de développement.
Exemple :
Le taux de croissance de l’économie = 4 %.
Le taux de croissance du travail est de 2 % et sa part dans le produit de
60 %,
Le taux de croissance du capital de 1 % et sa part dans le produit de 40
%,
alors la contribution de ces facteurs au taux de croissance du
produit est de 1,6 % et le taux de croissance du progrès technique
est de 2,4 %.
Test :
SECTION I. LE MODÈLE AK
L’équation Yt At K t implique que la production est proportionnelle au
stock de capital.
La production se fait uniquement avec du capital dont la productivité est
est constante. Les autres hypothèses sont identiques à celles du
A et
modèle de Solow sans progrès technique.
Nous pouvons utiliser les mêmes méthodes que celles utilisées dans le
modèle de Solow pour dériver l'accumulation du capital physique. Ainsi
l'accumulation du capital physique provient de la fraction du revenu que
le individus investissent plutôt que consomment.
K t sY K t
Si une économie qui débute au point K0 avec sY>δK, c'est à dire que
l’investissement total est supérieur à la dépréciation. Dans ce cas, la
croissance ne s’arrête jamais. Cela est vrai en tout point situé à droite
de K0.
Cette croissance perpétuelle se justifie, par référence au modèle de
Solow originel, au fait que dans le modèle de Solow, chaque unité de
capital ajoutée grâce à l’épargne contribue de moins en moins à la
production du fait des rendements décroissants (α <1).
On considère
- une économie de N agents. Pour simplifier supposons que le
- taux de croissance de la population est nul.
- Chaque agent (i) est doté à l'instant t d'un niveau de capital humain
hi (t ).
- Lucas suppose que
- tous les individus sont identiques et dotés du même niveau de
capital humain hi ( t )=h(t ).
- Le stock global de capital humain est H ( t ) =h ( t ) . N et
N
- le capital humain moyen dans la société est h a ( t )=h ( t ) N =h(t)
Y AK (u H )1 ( H a )
où
- u ∈[0 1] est la fraction du temps consacré au travail
- Ha = capital humain moyen de l'économie (externalité d’éducation)
Le terme représente l'externalité positive du niveau de capital humain
dans la société. L'élasticité de la production par rapport au niveau moyen
de capital humain est positive.
ΔH = δ[(1- u)H]β
On peut remarquer, en effet, que le capital humain est l'input essentiel
dans la production du capital humain. La motivation derrière cette
hypothèse est que le capital humain d'une génération est un facteur
important pour soutenir la formation du capital humain de la prochaine
génération.
ΔK = Y - C
1
ΔK = AK (u H ) ( H a ) - C
v h / h [(1 - u)]
2ème étape
La productivité marginale du capital physique est :
PmK = Ak
1
(u h )1 ( ha )
ssi h=ha
k (1 )
g v
k ( 1)
On obtient le taux de croissance du capital physique par tête à l'état
régulier, en fonction du taux de croissance du capital humain. A l'état
régulier les variables par tête, c, y et k, croissent au même taux, qui est
constant.
La résolution du modèle aboutit donc à une expression du taux de
croissance à l’état régulier qui dépend du taux de croissance du capital
humain.
Un bien public est un bien non rival qui fait l'objet d'une consommation
collective (Justice, défense nationale…).
Une externalité est un bien non excluable : on ne peut pas empêcher un
agent de consommer ce bien.
Les idées peuvent en effet être partagées, au contraire des autres biens.
Deux personnes peuvent utiliser en même temps la même idée, ce qui
n’est pas le cas d’une fourchette. cela implique que :
Mais les idées peuvent être protégées (on peut exclure d’autres de
les utiliser) grâce
- au secret ;
- aux droits de propriétés (brevets).
En tant que bien, elles ont donc deux dimensions : rivalité et degré
d’exclusion.
Les biens dont l’utilisation est non-rivale et qui ne sont pas protégés sont
habituellement appelés les biens publics (défense nationale ou R&D de
base).
En modélisant ces trois secteurs avec des équations idoines, on finit par
retrouver les modèles macroéconomiques avancés.
Y = Kα(ALY)1−α;
où :
αest un paramètre compris entre 0 et 1.
LYest le travail consacré à la production.
Pour un niveau donné de la technologie, A; cette fonction de production
a des rendements constants en K et en LY.
Mais, si l’on considère que les idées (A) sont aussi un facteur de
production, la technologie a des rendements croissants :
La présence des rendements croissants résulte de l’utilisation non-rivale
des idées.
A(t) est le stock des idées qui ont été inventées jusqu’au temps t. Par
conséquent Ȧ donne le nombre de nouvelles idées inventées à chaque
moment.
Par conséquent,
L = LY +LA
Exemples :
– <1 : externalités associées à la duplication ;
– >0 : “être sur les épaules des géants” (Newton) – externalités
positives dans la recherche.
Ainsi, les idées nouvelles favorisent la recherche future essentiellement
gratuitement (sous la forme d'effets externes).
Le taux de croissance, et le montant sous-jacent d'activité inventive,
tendent par conséquent à être sous-optimaux au sens de Pareto, en
raison des distorsions liées à la création de biens et de méthodes de
production nouveaux.
n
g
1
En résumé:
Les pays émergents sont ceux qui parviennent à produire pour une
demande extérieure qui s’adresse à des productions où les gains de
productivité sont élevés.
Il s’ensuit que les pays riches se spécialisent dans les produits de haute
qualité et les pays pauvres dans les produits de basse qualité (Stokey,
1991 ; Young, 1991).
Le panier des biens produits est désormais différent du panier des biens
consommés par les ménages domestiques, et c’est ce qui assure une
augmentation du taux de croissance d’équilibre
CHAP VIII. LA NOUVELLE ÉCONOMIE INSTITUTIONNELLE (NEI)
Les institutions sont souvent décriées ou encensées pour leur rôle dans
la promotion de la croissance. Dans les modèles de croissance
endogène, la qualité des politiques économiques peut influencer les taux
de croissance de l’économie à long terme.
Acemoglu et al. (2002) affirment que parmi les pays colonisés par les
Européens au 16ieme siècle, ceux qui étaient relativement riches sont
aujourd’hui pauvres en comparaison des pays qui étaient initialement
plus pauvres. Comment expliquer un tel renversement?
Par le type d’institutions que les pays colonisateurs ont imposé aux
pays colonisés: des institutions extractives ont été mises en place
dans les pays riches en ressources naturelles, elles avaient pour
but d’enrichir le colonisateur plutôt que de se concentrer sur la
prospérité du pays.
Dans les zones moins bien dotées en ressources naturelles, l’incitation à
soumettre les populations était moins forte ce qui a permis de ne pas
brider le développement d’institutions favorisant la prospérité de l’espace
colonisé.
L’expansion ou le déclin des pays autrefois colonisés s’expliquerait donc
principalement par des facteurs exogènes, institutionnels, liés à la
colonisation.
La NEI couvre de multiples domaines, allant des droits de propriété et
des coûts de transaction à l’asymétrie d’information.
Les différents modèle de croissance endogène ont associé la PGF au
progrès technique. Or la PGF désigne de manière plus générale tout ce
qui concourt à élever l'efficacité des combinaisons de travail et de
capital.
Dans l'optique d'Herbert Simon, les choix des individus sont toujours
rationnels, ils font l'objet d'un processus de sélection en vue du meilleur
choix subjectivement possible, mais cette rationalité est limitée par
l'environnement.
I.1.2. L'opportunisme des agents
L'opportunisme renvoie au présupposé conventionnel selon lequel les
agents économiques sont guidés par des considérations d'ordre
personnel dans le cadre d'un comportement stratégique"’ (O. E.
WILLIAMSON 1975, p. 26).
Autrement dit l'opportunisme est une tendance des agents à agir dans
leur propre intérêt au détriment de leurs partenaires. C'est une
conséquence de la rationalité limitée. Comme le contrat ne peut pas
prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté
d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au
détriment de ceux des autres, c'est-à-dire qu'ils recherchent leur intérêt
personnel avec une certaine ruse.
L’opportunisme peut s’exercer ex-ante ou ex-post.
- L’opportunisme ex-ante : s’exerce lorsqu’il y a tricherie avant
passation du contrat entre partie, par exemple en cachant des
informations ou des intentions, communication des informations
erronées. Cet opportunisme est rendu possible par l’asymétrie de
l’information et renvoie au problème anti sélection.
- L’opportunisme ex-post : qui se manifeste lorsqu’il y a tricherie
dans l’exécution du contrat ou à la fin du contrat, ou en exploitant
les éléments non- écrits du contrat pour tirer avantage
d’événements imprévus. Cet opportunisme est lié à l’incomplétude
des contrats et à la rationalité limitée. Il renvoie au problème du
hasard moral.
X i =a+b∗institutions+ c∗politique+d∗Z +u
Où
- Xi représente la variable macroéconomique d’intérêt,
- Institution représente la qualité des institutions
- Politique représente une série d’indicateurs de politique
macroéconomique
- Z est un ensemble de variable de contrôle exogène, incluant des
variables géographiques qui captent les dotations de base du
pays.
Une variante
Où
- Yit = log du PIB/hab. du pays I au temps t
- Inst = un ensemble de mesures de la qualité des institutions
- k = un vecteur de k autre variables explicativesµ
- ε = terme de l’erreur
- α, β, , et k = vecteur de paramètres à estimer
Une variante de ce modèle peut être utilisé, par exemple avec une
influence retardée des institutions.
Un coefficient positif pour β reflète une positive association entre
institutions et développement. Cependant, corrélation ne signifie pas
causalité. Etablir la causalité dans cette équation est difficile pour
plusieurs raisons.
Le modèle de Rodrik
Les travaux de Rodrik ont amené à tirer des conclusions sur le rôle des
institutions dans la croissance économique :
La qualité des institutions est fondamentale dans la mesure où
elles permettent la protection des droits de propriété, la gestion des
conflits, et le maintien de l’ordre. C’est le cas de la chine et l’Ile de
Maurice qui ont enregistré de forte croissance.
L’intégration économique et la géographie ne sont pas
déterminantes.
De bonnes institutions se développent, mais peuvent prendre des
formes hétérodoxes ; il n’existe pas une forme d’institutions unique.
Il faut les adapter aux réalités du terrain.
La nécessité de soutenir les réformes institutionnelles pour pouvoir
maintenir une croissance économique durable.
Les gouvernements des pays ont un rôle central : protection des
minorités, gestion des infrastructures, gestion de la politique
commerciale vis-à-vis de l’extérieur.
Les institutions formelles et informelles sont complémentaires.
Dans certains pays les règles coutumières jouent un rôle primordial
dans les équilibres sociaux et politiques. Parfois, les institutions
formelles peuvent se servir des institutions informelles dans
l’élaboration des règles formelles (une coutume devient une règle
de droit positif).
- Diagnostics de la croissance
L’objectif est d’éviter les analyses qui présentent une liste exhaustive
des contraintes (il y a généralement des contraintes à tous les niveaux
dans les PED), ainsi que d’engager autant de réformes que possibles
dans tous les domaines à la fois.
INTRODUCTION GÉNÉRALE.
1. Le circuit économique.
2. Le Produit Intérieur Brut.
2.1. Trois approches pour calculer le PIB
2.2. PIB nominal et PIB réel
2.3. Le PIB par habitant (ou per capita, par tête)
2.4. Le PNB (RNB ou Revenu national brut
2.5. Le PIB en PPA (purchasing power parity, parité des pouvoirs
d’achat)
2.6. Le PIB potentiel vs PIB effectif
2.7. La Politique économique.
SECTION I. LE MODÈLE AK
I.1. Croissance dans le modèle AK
I.1. 1. Les Propriétés du modèle AK:
I.2. Critique du modèle AK :
BIBLIOGRAPHIE