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Résumé
Ce cours axé sur les vibrations, organisé en quatre chapitres, est destiné aux étudiantes et
étudiants du semestre.5 de la licence fondamentale, filière Science de la Matière Physique (SMP), Module :
Mécanique Analytique & Vibrations.
Son principal objectif est d’enseigner aux apprenantes et apprenants des connaissances
essentielles relatives aux phénomènes vibratoires et ondulatoires. Elles portent sur :
1) des notions fondamentales de la physique des vibrations linéaires des systèmes discrets à
un à et plusieurs degrés de liberté
2) et sur les ondes et leur propagation.
◆ Bases et les concepts fondamentaux de la théorie des vibrations linéaires et celle des ondes.
Pr. M.Jamal
Objectif du chapitre
I.1/ Formalisme newtonien (Principe fondamental de la dynamique)
I.2/ Formalisme lagrangien – Equation d’Euler – Lagrange (Principe de moindre action)
A) Cas d’un système à un seul degré de liberté
Principe de moindre action et Equation d’Euler-Lagrange
B) Cas de N degrés de liberté pour un système non amorti et non forcé
I.3/ Formalisme hamiltonien (Principe de Hamilton) et équations canoniques de Hamilton
Exemple : Cas d’un système à un seul degré de liberté
I.4) Lagrangiens de certains systèmes physiques en petites oscillations.
- Cas des oscillations libres non amorties
A) Masse – Ressort
B) Pendule simple
C) Pendule de torsion
D) Circuit électrique Oscillant
- Cas des oscillations forcées, amorties
A) Masse-Ressort-Amortisseur
B) Circuit électrique oscillant RLC
I.5) Oscillateur harmonique mécanique à 2 degrés de liberté
1) Circuit électrique oscillant à 2 degrés de liberté
I.6) Fonction temporelle - définitions et exemples
I.7) Fonction périodique
I.8/ Fonction alternée
I.9/ Fonction paire
I.10/ Fonction impaire
I.11/ Valeur moyenne d’une fonction périodique
I.12/ Valeur efficace d’une fonction périodique
I.13/ Fonction sinusoïdale
Autre écriture
I.14/ Fonction spéciales utilisées en physique des vibrations linéaires en régime transitoire
a) Fonction de Gauss
b) Fonction impulsion de Dirac
Percussion mécanique et électrique
c) Percussion mécanique
d) Percussion électrique
e) Fonction échelon unité de Heaviside
f) Fonction rampe unitaire
g) Excitation impulsion rectangulaire
Pr. M.Jamal
i) Fonction méandre
j) Fonction sinusoïdale redressée à une alternance et deux alternances
k) Fonction dents de scie
l) Fonction impulsion triangulaire
I.15 / Série de Fourier d’une fonction périodique
I.15.1) Définition
I.15.2) Spectre de fréquence
I.15.3) Propriétés des coefficients de Fourier
I.16/ Transformation de Fourier d’une fonction
I.16.1) Définition
I.16.2) Propriétés
I.16.3) Spectre de fréquence
I.17/ Transformation de Carson-Laplace
I.17.1/ Définition
I.17.2/ Relation avec la transformée de Laplace
I.17.3/ Remarque
I.17.4/ Unités
I.17.5/ Transformée de Carson-Laplace inverse
I.17.6/ Propriétés et règles de calcul
a) Linéarité
b) Transformée de Laplace des dérivées
*Dérivée première
**Dérivée seconde
c) Similitude
d) Intégration
e) Produit
f) Translation
g) Retard
g) Impulsion unité, est la fonction de Dirac
h) Echelon unité
I.17.7/ Théorème de Borel
Enoncé
Exemple d’application du théorème de Borel
I.17.8/ Table de certaines transformées de Carson-Laplace
I.18/ Résolution des équations différentielles du second ordre par la technique de la transformation de Carson-Laplace et
de Fourier
I.18.1) Technique de la transformation de Carson - Laplace
I.18.2) Technique de la transformation de Fourier
Objectif du chapitre
II.1/ Equation des oscillations, de faibles amplitudes, amorties et forcées
II.2.1) Vibration d'un système mécanique composé d'un ressort, d'un amortisseur et d'une masse m
Pr. M.Jamal
II.2.2) Vibration d'un système mécanique constitué d'un disque rappelé à sa position d'équilibre par une barre de torsion
et soumis à l'action d'un frein circulaire proportionnel à la vitesse angulaire.
II.2.3) Circuit électrique oscillant RLC
II.3/ Calcul de la réponse vibratoire s(t) du système
II.3.1) Recherche de la solution générale de l'équation homogène
Mesure expérimentale du coefficient d'amortissement visqueux - décrément logarithmique
II.3.2) Recherche de la solution particulière de l'équation inhomogène
Cas d'une excitation harmonique
Cas d'une excitation périodique - série de Fourier
Exemple : Excitation extérieure périodique en "dents de scie"
Cas d'une excitation quelconque - Transformée de Carson-Laplace
et transformée de Fourier
i) Transformée de Carson-Laplace
ii) Transformée (ou intégrale) de Fourier
Objectif du chapitre
III.1/ Vibrations à 2 & 3 degrés de liberté
III.1.1) Introduction
III.1.2) Oscillations mécaniques libres non amorties à deux et trois degrés de liberté
a) Point matériel soumis à une force de rappel dépendantes des variables spatiales
b) Pendule simple conique
c) Pendules pesants couplés en oscillations libres non amorties
d) Pendules de torsion identiques couplés en oscillations libres non amorties
e) Oscillateurs mécaniques couplés non amortis
i) Système à deux degrés de liberté
2.1.3/ Oscillations électriques non amorties à deux degrés de liberté
Circuits électriques couplés
Analogie
Table d'analogie entre les grandeurs mécaniques et électriques
III.1.4/ Vibrations libres non amorties d'un système à deux degrés de liberté
III.1.4.1) Exemple mécanique
a) Equations du mouvement libre non amorti des deux masses
b) Fréquences et modes propres
b.1) Pulsations (ou fréquences) propres
Coefficient de couplage – Définition
b.2) Modes propres
Choix des normes
b.3) Orthogonalité des modes propres
b.4) Masses et raideurs modales - Définitions
Pr. M.Jamal
Objectif du chapitre
IV.1/ Concept d'onde
Pr. M.Jamal
Pr. M.Jamal
INTRODUCTION
La majorité des équipements qui nous entoure sont continuellement soumis à des vibrations susceptibles
d’altérer leur qualité et de réduire leur durée de vie.
L’ingénieur a pris conscience, depuis fort longtemps, de l’importance des effets nuisibles et néfastes des
vibrations sur la vie des structures et sur le bien-être et la santé des individus. Généralement, considérées comme
perturbatrices, les vibrations sont la cause d’imprécisions, de bruits, d’usures prématurées et de fatigues des composants,
appareils, machines ou installations.
Les vibrations sont responsables de la diminution de l’efficacité des équipements ainsi de leurs performances,
et peuvent même entraîner une dégradation de la sécurité du travail en provoquant des accidents et maladies
professionnelles.
Les vibrations sont aussi génératrices de l’inconfort et de la fatigue accrue des usagers de véhicules ou d’engins,
amenant à une réduction grave de la sécurité de conduite.
Néanmoins, les vibrations ne sont pas toutes nuisibles, elles peuvent, au contraire, revêtir un rôle actif dans
certains équipements pour lesquels la source de vibrations est primordiale pour remplir une fonction donnée.
Parmi les multiples situations où se manifestent les vibrations, citons pêle-mêle l’équilibrage du vilebrequin
d’un moteur d’automobile, le broutage ou instabilité de coupe dans les machines-outils, l’isolation de composants
électroniques aérospatiaux fixés dans des boîtiers embarqués, l’excitation de la coque mince d’un bateau sous l’action de
forces hydrodynamiques, le décollement de tuiles thermiques d’une navette spatiale au lancement, le battement de l’aile
d’un avion traversant une zone de turbulences ou encore la fragmentation de cellules rénaux par lithotritie.
Dans tout projet de conception, il est ainsi indispensable de se préoccuper des problèmes de vibrations.
L’expérience a montré qu’une modification constructive mineure peut parfois conduire à une amplification dangereuse des
amplitudes des vibrations dans une structure. Quoiqu’il ne soit pas toujours aisé de corriger un système mécanique sujet à
des oscillations nuisibles. Il est essentiel de “détecter les vibrations” à leurs sources, d’en “analyser la transmission” au
reste de la structure, de “ recherché les possibilités de résonance” et d’”imaginer les moyens d’atténuer” le phénomène
vibratoire indésirable, voire à l’opposé d’optimiser” le rendement de la source des vibrations utiles.
Pour prévenir les défaillances des équipements, améliorer leur fiabilité ou s’assurer qu’ils ne seront pas
endommagés durant leurs vibrations, il est indispensable de prévoir l’influence des vibrations qui s’exercent
continuellement sur ces équipements.
L’étude expérimentale d’une structure ou d’un équipement est nécessaire pour plusieurs raisons :
- Déterminer ses performances dans les conditions de son fonctionnement.
- Connaître la précision des calculs.
- Obtenir les caractéristiques dynamiques lorsque les calculs sont trop hasardeux ou trop chers.
Il arrive souvent qu’on ne puisse pas prédire
Pour cela, on soumet les équipements à des vibrations définies et reproductibles et suivre leur comportement
dynamique. Ce type d’expérimentation est appelé “Essai de vibration”.
Un système d’essai en vibration est utilisé pour :
i) Reproduire un environnement vibratoire réel.
ii) Générer des contraintes jusqu’à l’apparition d’une défaillance de l’équipement.
iii) Etudier le comportement dynamique de l’équipement.
Pr. M.Jamal
- Les "oscillations" forment une classe particulière de mouvements qui s'effectuent de part et d'autre d'une
position d'équilibre stable ou fixe.
Quand un corps se meut alternativement en deux sens contraires autour d'une configuration d'équilibre stable ou fixe, on
dit qu'il oscille et son mouvement est qualifié d'oscillatoire.
Le mouvement d'un corps qui "vibre"est appelé "mouvement vibratoire" s'il est composé d'une suite de vibrations.
- Les oscillations des systèmes peuvent être de nature différente :
Oscillations mécaniques : (exemples : celles d'un pendule simple, d'un pendule de torsion, d'un
pendule de gravité, d'un système masses - ressorts, oscillations des fluides, des barres, des poutres des plaques et coques,
etc…).
Oscillations lumineuses (lumière) : (celles des champs électriques et magnétiques).
Oscillations sonores (son): (oscillations des molécules de l'air).
Oscillations électriques : (Circuit RLC).
Pr. M.Jamal
Les ondes acoustiques ou sonores (sons, infrasons et ultrasons) et les ondes électromagnétiques (signaux
téléphoniques et programmes de la radio par câbles, ondes hertziennes, infrarouge, lumière visible, ultraviolet, rayon X,
rayons gamma, photons des rayons cosmiques) jouent un rôle important dans la vie des vivants.
Les ondes sonores permettent aux vivants ayant un système auditif d'entendre. Quant aux ondes
électromagnétiques, elles nous permettent de voir et de transmettre des informations par radio diffusion ou par télévision
sous formes d'ondes radioélectriques ou hertziennes. De plus, ces ondes ont de nombreuses utilisations pratiques
importantes en télécommunication, en industrie, en médecine, en électronique, en géophysiques etc... Pour les ondes
électromagnétiques on peut citer par exemple la radiotélégraphie, la radiodiffusion, la télévision, la radiotélescopie, radars,
radio navigation, services spatiaux, chauffage, séchage, stérilisation des aliments et médicament, expertises judiciaire,
médecine, radiographie, radiométallographie, radiothérapie, etc…Le domaine d'application des ultrasons est vaste,
mentionnons par exemple les domaines de l'électronique (traitement du signal), de la métallurgie ( détections des défauts
dans les pièces, contrôle des matériaux), de la médecine (détection des corps étrangers, diagnostic des tumeurs,
destruction des micro-
organismes, localisation des lésions, traitement des névralgies, holographie, ophtalmologie, neurologie, etc…), de la
géophysique (localisation des secousses sismiques et analyse des tremblements de terre, etc…), de la télécommunication,
de la détection sous-marine, de l'usinage, de l'émulsion des peintures, etc…
Ce cours axé sur les Vibrations, organisé en quatre chapitres, est destiné aux étudiants de la licence
fondamentale, filière Science de la Matière Physique (SMP), module : Mécanique Analytique & Vibrations. Son objectif est
d’enseigner aux étudiants des connaissances essentielles relatives à la matière traitée. Elles sont axées sur des notions
fondamentales de la physique des vibrations linéaires des systèmes discrets à un à et plusieurs degrés de liberté et sur les
ondes et leur propagation.
Il vise à exposer aux étudiants de cette formation les :
◆ Bases et les concepts fondamentaux de la théorie des vibrations linéaires et celle des ondes.
◆ Différentes méthodes de résolution d'un problème de vibration à un et à plusieurs degrés de liberté et ceux liés aux
phénomènes propagations des ondes.
◆ Techniques d'analyse permettant une meilleure prédiction du comportement vibratoire (resp ondulatoire) des
systèmes physiques vis-à-vis des diverses excitations extérieures (resp soumis à des conditions aux limites).
Pr. M.Jamal
*****************************************************************
« LES MATHÉMATIQUES NE SONT PAS UNIQUEMENT UNE CRÉATION
ABSTRAITE DE L’IMAGINATION HUMAINE, MAIS ELLES CONSTITUENT
EGALEMENT UN INSTRUMENT TRES PUISSANT PERMETTANT DE
COMPRENDRE, ÉTUDIER ET DOMINER LES PHÉNOMENES NATURELS »
****************************************************************
BUT
Ce chapitre introductif est consacré à des outils mathématiques fréquemment utilisés dans l’étude des vibrations
linéaires des systèmes physiques. Les trois formalismes newtonien, lagrangien et hamiltonien, les fonctions temporelles et
leurs propriétés, les fonctions sinusoïdales et les fonctions spéciales sont présentés. Les séries et les transformations de
Fourier, La transformation de Carson-Laplace sont aussi exposées.
Les trois formalismes sont utilisés pour déterminer les équations qui régissent les oscillations. Les différentes
fonctions permettent de représenter des réponses vibratoires ou des excitations extérieures, elles s’appliquent directement
à la représentation de nombreux phénomènes vibratoires. Et interviennent dans l’analyse des fonctions périodiques et
dans la résolution des équations qui gouvernent l’état vibratoire des systèmes.
Pr. M.Jamal
Isaac Newton
Philosophe, mathématicien, physicien, alchimiste et astronome anglais (1643-1727)
Il s’appuie sur l’application du principe fondamental de la dynamique, dans un repère galiléen, au système
oscillant mécanique étudié. Si le système, de masse m, est soumis à un ensemble de forces f i , ce principe s’écrit sous
la forme d’une relation qui lie la cause (forces f i ) et l’effet (mouvement (accélération)):
fi
i = m (I.1)
La projection de cette relation sur les axes du repère donne l’équation du mouvement.
B) Cas électrique
Formalisme de Kirchhoff
Lois de Kirchhoff : Nœuds et Mailles
Pr. M.Jamal
donnent l’équation de l'évolution temporelle des charges, des courants et des tensions.
L’évolution du système, entre les instants ti et tf, est réelle si l’action S est stationnaire (extrémale) : S = 0 .
L’action S est donnée par l’intégrale :
tf
•
S = L ( s, s, t ) dt (I.3)
ti
Pr. M.Jamal
Dans le cas d’absence d’amortissements, (pas de frottements), l’équation des oscillations du système oscillant est
donnée par “l’équation d’Euler–Lagrange” suivante :
d L L
( •) − =0 (I.4)
dt s s
•
où s = s(t) est la coordonnée généralisée (qui peut être x(t), (t), q(t),…) et s est la vitesse généralisée.
Dans le cas où il y a présence d’amortissement, l’équation d’Euler–Lagrange s’écrit :
d L L G
( •) − − • =0 (I.5)
dt s s s
où G est la fonction de dissipation donnée par :
1 •
G=− r s (I.6)
2
avec r est le coefficient d’amortissement.
Le signe moins montre que la force de frottements agit dans le sens opposé à la vitesse. La quantité 2G
représente la diminution de l’énergie totale.
B) Cas de N degrés de liberté (q1(t), q2(t), …,qN(t)) pour un système non amorti et non forcé
Le lagrangien L du système oscillant est :
1 N • •
L = mij qi q j − k ijqiq j (I.7)
2 i, j=1
Les équations d'Euler-Lagrange s’écrivent dans ce cas :
d L L
− = 0 (i = 1, 2, ..., N) (I.8)
dt • q i
qi
C’est un système à N équations, qui donnent les équations du mouvement.
Pr. M.Jamal
L’équation du mouvement est déterminée à partir des “équations canoniques de Hamilton”, qui
s’écrivent :
(I.9)
Où H = H(p, s, t) est l’hamiltonien du système supposé à un seul degré de liberté, dont l’état oscillatoire est
caractérisé par la coordonnée généralisée s et l’impulsion généralisée p (ou moment conjugué), donné par:
•
H = ps− L (I.10)
Avec L est le lagrangien du système et p le moment conjugué défini par :
L
p= •
(I.11)
s
Remarques
1) On passe du formalisme lagrangien au formalisme hamiltonien à l’aide de la transformation de Legendre.
2) Les trois formalismes sont équivalents.
Pr. M.Jamal
A) Masse-Ressort-Amortisseur (m, k, c) :
1 •2 1 2 1 •2
L = m x (t ) − kx (t ) + x(t ) F (t ) , G = − c x (t ) (I.16)
2 2 2
B) Circuit électrique oscillant RLC :
1 •2 1 2 1 •2
L= L q (t ) − q (t ) + q(t )e(t ) , G = − R q (t ) (I.17)
2 2C 2
L’équation d’Euler-Lagrange (I.5) donne l’équation des oscillations.
Deux masses m1 et m2 reliées par trois ressorts de raideurs respectives k1, k' et k2 .
k1 m1 k' m2 k2
x1 x2
Le lagrangien L s'écrit :
L = T −U
1 •2 1 •2 1 1 1 (I.18)
= m1 x1 + m2 x 2 − k1 x12 − k ' ( x2 − x1 ) 2 − k 2 x22
2 2 2 2 2
Les équations d'Euler-Lagrange s'écrivent :
Pr. M.Jamal
d L L
dt ( • ) − x = 0
x1 1
(I. 19)
d ( L )− L =0
dt •
x2
x2
donnent les équations du mouvement:
••
m1 x1 + (k1 + k ' ) x1 − k ' x2 = 0
•• (I.20)
m2 x2 + (k 2 + k ' ) x2 − k ' x1 = 0
Considérons le circuit comprenant deux bobines de même inductance L, trois condensateurs, un de capacité C' et
deux de même capacité C et un générateur de f.é.m v(t) montés selon le montage de la figure :
L
C C L
v(t) C'
Les charges q1 et q2 dans les condensateurs de capacité commune C sont solutions du système différentiel couplé.
Le lagrangien du système est :
L = Em − Ee (I.21)
où
1 •2 •2
E m = L1 q1 + L2 q 2 (I.22)
2
est l'énergie magnétique due aux inductances propres, et
1 1 1 1 2
Ee = q12 + (q1 − q2 ) 2 + q2 (I.23)
2 C1 C C2
est l'énergie électrostatique contenue dans les condensateurs.
Le lagrangien L du système électrique oscillant est donc:
1 •2 •2 1 1 1 1 2
L = L1 q1 + L2 q 2 − q12 + (q1 − q2 ) 2 + q2 (I.24)
2 2 1
C C C 2
Les équations d'Euler-Lagrange :
Pr. M.Jamal
d L L
dt ( • ) − q = 0
q1 1
(I.25)
d ( L )− L =0
dt •
q2
q 2
donnent les équations des oscillations du circuit électrique oscillant à deux degrés de liberté :
•• 1 1 1
L1 q1 + + q1 − q2 = 0
C1 C C
(I.26)
••
L q + 1 1 1
2 2 C + C q2 − C q1 = 0
2
I.6) Fonction temporelle - définitions et exemples
Définition
f :R→ R
t→ f(t) , t : variable temps (I.27)
f(t) : définie (finie), continue, dérivable et intégrable sur son domaine de définition.
Exemple
a) f(t) = x(t) : Déplacement
k
E0 sin(ωt)
m
x
c
r
θ (t)
Pr. M.Jamal
U C
Définition
Une fonction f(t) est périodique de période T si :
f(t+T) = f(t+2T) = …….= f(t) , t (I.28)
Exemple
La fonction trigonométrique f(t) = cos t ou sin t est périodique de période T= 2 / .
I.8/ Fonction alternée
f(t+T/2) = - f(t) (I.29)
Exemple : f(t) = cos t
I.9/ Fonction paire
f( - t) = f(t) (I.30)
Exemple : f(t) = cos t
I.10/ Fonction impaire
f( - t) = - f(t) (I.31)
Exemple : f(t) = sin t
I.11/ Valeur moyenne d’une fonction périodique de période T
T
1
f (t ) = f (t )dt (I.32)
T 0
I.12/ Valeur efficace d’une fonction périodique de période T
T
1
f eff = f (I.33)
2
(t )dt
T 0
Pr. M.Jamal
A cos(t − )
f (t ) = ou (I.35)
A sin( t − )
où t : est le temps, A : est l’amplitude (valeur maximale prise par la fonction sinusoïdale) , : est la pulsation (en
rad/s), : est la phase à l’origine (en rad) .
f(t) = A sin t
f(t)
Amplitude :A
A
-/ 2 / t
/2
-/
-A
Période : T
Exemple
f(t) = A sin ( t)
Autre écriture :
F(t) = A1 cos t + A2 sin t
Avec :
A2
A = A12 + A22 et = Arctg ( ) (I.36)
A1
Exemple
Soit la fonction sinusoïdale (t) représentant l’angle des oscillations d’un pendule, définie par : (t) = 3.2 sint + cost.
- L’amplitude maximale 0 = 0 = (3.2) 2 + 12 = 3.352 rad
- La phase est : tg = 3.2/1 = Arctg(3.2/1) = 1.168 rad =72.65°
-La pulsation = 1 rad/s
- La fréquence f0 est : /2 = 1/2 = 0.159 Hz
I.14/ Fonction spéciales utilisées en physique des vibrations linéaires en régime transitoire
Pr. M.Jamal
t2
−
2
f (t ) = f 0 e ( I .37)
f(t) = f0 exp(-t2/2)
f(t)
f0 *
Johann Carl Friedrich Gauss
(1777-1855)
Mathématicien, Astronome et
Physicien allemand
*
Paul Andrien Maurice Dirac
(1902-1984)
Physicien théoricien anglais.
0 si t 0
(t ) = (I.38)
si t = 0
avec
Pr. M.Jamal
lim
(t ) dt
→0 0
= 1 (I.39)
0 si t 0
1
(t ) = si 0 t , petit → 0 (I.40)
0 si t 0
(t)
t
0
(t)
Aire = 1
t
0
Pr. M.Jamal
c) Percussion mécanique
F0 ( t )
•• •
m x + k x = F0 (t ) , x(t = 0) = .0 , x(t = 0) = 0
d) Percussion électrique
L
R
i(t)
*
Olivier Heaviside (1850 – 1925)
Physicien et mathématicien Anglais
1 si t 0
H (t ) = (I.41)
0 si t 0
Remarque : On l’appelle aussi « Fonction échelon unité » qu’on note par : u(t).
Pr. M.Jamal
H(t)
1
t
0
Exemple : Excitation brusque f0 appliquée à t = 0 à un système oscillant que l’on maintient constante : f(t) =
f0 H(t).
1 t
1
0 si t t 1 (I.42)
f (t ) = f0 si t1 t t2
0 t t2
si
f(t)
f0
t
0 t1 t2
i) Fonction méandre
f0 si 2 na t ( 2 n + 1) a
f (t ) =
− f 0 si ( 2 n + 1) a t 2 ( n + 1) a
(I.43)
Pr. M.Jamal
t
f (t ) = f 0 pour 0 t T (I.44)
T
Pr. M.Jamal
*
Jean Baptiste Joseph Fourier
(1768-1830)
Mathématicien, physicien et historien Français.
I.15.1) Définition
Toute fonction F(t) périodique non sinusoïdale de période T: F(t) = F(t + kT ) , où k=0, 1, 2, 3, …,
peut être développée en "série de Fourier" sous la forme:
(I.45)
où
1 T 2
A0 =
T 0 F (t )dt où T =
2 T
An = F (t ) cos(nt )dt (n = 0, 1, 2, ...) (I.46)
T 0
2 T
B n = F (t ) sin( nt )dt (n = 1, 2, ...)
T 0
Cette série s'appelle série trigonométrique de Fourier (ou développement de Fourier de F(t)), les nombres A 0, An
et Bn sont les coefficients de Fourier de la fonction F(t).
Compte tenu de l'identité d'Euler:
e int = cos nt + isin nt (I.47)
on peut écrire la série (I.45) sous la forme complexe:
F (t ) = c e
n = −
n
int
(I.48)
où
1 T
T 0
cn = F (t )e −int dt (n = 0, 1, 2,...) (I.49)
Pr. M.Jamal
L’ensemble des valeurs des coefficients de Fourier A0, An, Bn ou cn forme le spectre de fréquence de F(t).
*Si F(t) est une fonction paire sur l'intervalle − π ,π : i.e.F(-t)=F(t) alors les formules (I.46) se réduisent à:
(I.50)
**Si F(t) est une fonction impaire sur l'intervalle − π ,π : i.e. F(-t) =- F(t), alors les formules (I.46) se réduisent à :
(I.51)
Exemple
Calculons le développement en série de Fourier de F(t) = cos (t/T)
pour –T/2 t T/2.
Réponses : F (t ) = A0 + ( An cos nt + Bn sin nt )
n =1
4 (−1) n +1
Où A0 = 2/ , An = , Bn = 0
(2n + 1)(2n − 1)
2 4 (−1) n +1
D’où : F (t ) =
+
(2n + 1)(2n − 1) cos nt
On peut étendre le développement en série de Fourier à des fonctions non périodiques (cas d’une excitation non
périodique appliquée à un système vibrant).
I.16.1) Définition
La transformée de Fourier ou intégrale de Fourier d’une fonction F(t) est définie par :
+
1
TF [ F (t )] = F ( ) =
2 −
F (t ) e −i t dt (I.52)
+
1
F ( ) e
i t
TF −1
[ F ( )] = F (t ) = d (I.53)
2 −
Pr. M.Jamal
I.16.2) Propriétés
Remarque
Les spectres de fréquence des fonctions non périodiques sont des spectres continus.
Exemple
Calculons la transformée de Fourier de la fonction en triangle :
0 p our t − et t
t
F (t ) = f 0 (1 + ) pour − t 0
t
f 0 (1 − ) pour 0 t
+
1
F (t ) e
−i t
TF [ F (t )] = F ( ) = dt
2 −
Tout calcul fait plus une intégration par partie et en tenant compte de la formule : 1 − cos = 2 sin 2 ( / 2) ,
on trouve :
f sin( / 2) 2
F ( ) = 0 ( )
2 ( / 2)
Pr. M.Jamal
I.17.1/ Définition
Soit F(t) une fonction réelle de la variable temporelle t, intégrable au sens de Lebesgue sur tout intervalle
0 , A et p un nombre complexe dont la partie réelle est positive. La transformée de Carson-Laplace de F(t), notée CL[F(t)]
ou F(p), appelée image de F(t) est définie par:
CLF (t ) = F ( p) = p
+
F (t ) e - pt dt (I.56)
0
Inversement, F(t), originale de F(p), est la transformée de Carson-Laplace inverse de F(p).
I.17.3/ Remarque
On a choisi d'appliquer, dans ce cours, la transformée de Carson-Laplace au lieu de la transformée de Laplace
car :
i) La transformée de Carson-Laplace d'une constante est une constante.
ii) Les équations aux dimensions (donc l'homogénéité) sont conservées dans la transformation.
I.17.4/ Unités
- L'unité du temps t est la seconde (s).
- L'unité du nombre p est s-1.
Pr. M.Jamal
F (t ) = CL−1 F ( p ) (I.58)
Exemple :
Calculons la transformée de Carson-Laplace de F(t) = te-at , où a est une constante.
+
CLF (t ) = F ( p) = p F (t ) e - pt dt = p te − ( p + a ) dt =
+ p
0
0 ( p + a) 2
(I.60)
*Dérivée première: n=1
CLF ' (t ) == pF ( p) − pF (t = 0) (I.61)
**Dérivée seconde: n=2
e) Produit
CL F1 (t − ) F2 ( )d = F1 ( p) F2 ( p)
t
(I.65)
0
f) Translation de p
CL e a t F (t ) = p−a
p
F ( p − a) (I.66)
Pr. M.Jamal
CL[F(t)]=F(p) CL-1[F(p)]=F(t)
A=Cte A=Cte
1/p t
1/pn tn/n!
p (t) , fonction de Dirac
pn t n / (1 − n) , fonction
eulérienne
a pa exp(at)
p 1 / t
1/ p 2 t
p/(p+a) exp(-at)
1/(p+a) (1-exp(-at)/a
p (p 2 + a 2 ) sin(a t)/a
p 2 (p 2 + a 2 ) cos(a t)
p (p 2 − a 2 ) sh(a t)/a
p (p − a )
2 2 2 ch(a t)
1 (p 2 + a 2 ) (1-cos(a t))/a2
1 (p 2 − a 2 ) (ch(a t)-1)/a2
Pr. M.Jamal
1/p(p + a) t/a+e-at/a2-1/a2
1/(p + a)(p + b) 1
ab
1 + (be − at − ae− bt ) (a − b)
p/(p + a)(p + b) (e − bt − e − at ) (a − b)
p 2 /(p + a)(p + b) (ae− at − be − bt ) a − b
p(p + b)/[(p + b) 2 + a 2 ] exp(-bt)cos(at)
pa/[(p + b) 2 + a 2 ] exp(-bt)sin(at)
1/(p + a) 2
a 1 − (1 + at ) exp(−at )
−2
Pr. M.Jamal
I.18/ Résolution des équations différentielles du second ordre par la technique de la transformation de
Carson-Laplace et de Fourier
L'équation réduite des oscillations, de faibles amplitudes, dans un milieu homogène en présence de frottements
visqueux, de coefficient d'amortissement r, d'un système à un seul degré de liberté s(t), soumis à un champ de force
extérieur F(t) (excitation) est :
d 2s( t ) ds( t )
2
+r + 02s( t ) = F( t ) (I.71)
dt dt
où s(t) est la réponse du système (déplacement, angle, charge électrique, etc… c'est l'inconnue), ω0 est une constante
qui dépend des caractéristiques du système.
L'équation (I.71) est une équation différentielle, en s(t), du second ordre à coefficients constants inhomogène
(avec second membre), complétée par les conditions initiales suivantes :
• •
s( t = 0) = s0 , s(t = 0) = s0 (I.72)
Le principe de cette méthode de résolution de l’équation (I.71) complétée par les conditions initiales (I.72)
consiste à chercher la transformée de Carson-Laplace de l'équation (I.71), et en déduire sa solution s(t) par le biais de la
transformée de Carson-Laplace inverse
La transformée de Carson-Laplace, de la réponse s(t), notée CL[s(t)] ou s(p), est définie par:
CL s( t ) = s(p) = p s( t ) e − pt dt (I.73)
0
celle de l'excitation F(t) est :
CL F( t ) = F(p) = p F( t ) e − pt dt (I.74)
0
Les transformées de Carson-Laplace des dérivées de s(t) sont:
•
CL s( t ) = ps(p) − ps( t = 0) = ps(p) − ps 0 (I.75)
• • •
CL s ( t ) = p 2s(p) − p 2s( t = 0) − p s( t = o) =
(I.76)
•
= p 2s ( p ) − p 2s 0 − p s 0
Prenons la transformée de Carson-Laplace de l'équation (I.71):
• • •
CL s ( t ) + r s( t ) + 02s( t ) = CL[F( t )] (I.77)
Pr. M.Jamal
En tenant compte de la linéarité de la transformée de Carson-Laplace et des expressions (1.73), (I.74), (I.75) et (I.72),(I.76),
l’équation (I.77) devient:
•
(p 2 + rp + 02 ) s(p) - (p2s0 + rps0 + ps 0 ) = F(p) (I.78)
d'où
•
p2s0 p( s 0 + rs 0 ) F ( p)
s( p) = + + (I.79)
p + rp +
2 2
0 p + rp +
2 2
0 p + rp + 02
2
= s1 ( p) + s 2 ( p) + s 3 ( p)
avec
•
p2s0 p( s 0 + rs 0 ) F(p)
s1 ( p ) = , s 2 ( p) = , s 3 ( p) = (I.80)
p + rp +
2 2
0 p + rp +
2 2
0 p + rp + 02
2
La solution s(t) de (I.71) est obtenue en calculant la transformée de Carson-Laplace inverse de s(p), soit:
s00 2 r
2
− sin( t − ) pour
0
L−1[s1 (p)] =
4
(I.82)
2
s0 − nt − mt r
n − m (ne − me ) pour 0 4
2
Avec
r2 2
2 = 02 − , tg = et (-m), (-n) sont les racines de : p 2 + rp + 02 = 0 .
4 r
r
− t
• 2
( s + rs ) e 2
sin( t ) pour 2 r
0 0
0
L−1 [ s 2 ( p)] = 4 (I.83)
• 1 r 2
( s 0 + rs 0 ) (e − mt − e − nt ) pour 02
n−m 4
La dernière transformée de Carson-Laplace inverse qui figure dans (I.81), se calcule en appliquant le théorème
de Borel :
F ( p)
On se propose de calculer L−1 [ s 3 ( p )] = L−1 [ 2 ]
p + rp + 02
F ( p) F ( p) F2 ( p) t
L−1 [ 2 ] = L−1 [ 1 ] = F1 (u ) F2 (t − u )du (I.84)
p + rp + a 2
p 0
Pr. M.Jamal
où
p
F1 ( p ) = F ( p ) , F2 ( p ) = (I.85)
p + rp + 02
2
La table des transformées de Carson-Laplace inverses (voir I.17.8/) permet d'obtenir F2(t):
- rt2 2
e sin( t) pour 2 r
F2 (t ) = L−1 [ s 3 ( p )] =
0
4 (I.86)
1 − nt 2 r
2
n − m (e − e ) pour 0 4
− mt
r2
avec 2 = 02 − et (-m), (-n) sont les racines de p 2 + rp + 02 = 0 .
4
Exemple
L’équation différentielle des oscillations non amorties (r=0), forcées d’un système mécanique unidimensionnel
(Masse-Ressort (m,k)) soumis à une excitation extérieure F(t) = m.a.t, où a est une constante, s’écrit :
•• •
x (t ) + 02 x(t ) = at avec x(t = 0) = x(t = 0) = 0
d’où : x(t) = CL-1 [x(p)], en utilisant la table I.17.8 des transformées de Carson-Laplace inverses, on trouve :
a
x (t ) = ( 0 t − sin 0 t )
03
Pr. M.Jamal
la solution de l'équation (I.71) est obtenue en calculant la transformée de Fourier inverse de (I.90):
1 + 1 + F ( )
it
s(t ) = s ( ) e d = e it d (I.91)
− ( 2 − 2 + ir )
2 −
2 0
Le calcul de F() et celui de l'intégrale donne l'expression de s(t). En pratique, ce calcul est lourd, car
l'intégrale n'est généralement pas exprimable à l'aide de fonctions élémentaires.
Pr. M.Jamal
But
Ce deuxième chapitre a pour but l'étude des vibrations amorties et forcées des systèmes physiques (oscillateurs
harmoniques) à un seul degré de liberté. Les différentes méthodes de résolution des équations qui régissent ces types de
vibrations et l'analyse de l’effet de l'amortissement sont présentées.
L'équation réduite des oscillations, de faibles amplitudes, dans un milieu homogène en présence de frottements
visqueux, de coefficient d'amortissement r, d'un système à un seul degré de liberté s(t), soumis à un champ de force
extérieur F(t) (excitation) est :
d 2s( t ) ds( t )
2
+r + 02s( t ) = F( t ) (II.1)
dt dt
où s(t) est la réponse du système (déplacement, angle, charge électrique, etc… c'est l'inconnue), ω0 est une constante
qui dépend des caractéristiques du système.
L'équation (II.1) est une équation différentielle, en s(t), du second ordre à coefficients constants inhomogène
(avec second membre), complétée par les conditions initiales suivantes :
• •
s( t = 0) = s0 , s(t = 0) = s0 (II.2)
II.2/ Exemples
II.2.1) Vibration d'un système mécanique composé d'un ressort de raideur K, d'un amortisseur de
coefficient d'amortissement visqueux C et d'une masse m (fig II.1)
Pr. M.Jamal
K
C
m x
F (t)
Figure II.1 : Système vibrant masse-ressort-amortisseur
II.2.2) Vibration d'un système mécanique constitué d'un disque de moment d'inertie I rappelé à sa
position d'équilibre par une barre de torsion de coefficient de torsion C et soumis à l'action d'un frein
circulaire proportionnel à la vitesse angulaire (de coefficient ρ ) . Le disque est soumis à un couple
Γ(t) (fig II.2).
Pr. M.Jamal
Il comprend un générateur de f.é.m : e(t), une bobine de self induction L, un condensateur de capacité C et une
résistance R (fig.II.3).
La réponse du système est : s( t ) = q( t ) est la charge du condensateur,
R 1 e( t )
r = , 0 = , F( t ) =
L LC L
L'équation des oscillations du circuit RLC est :
•• •
q ( t ) + r q( t ) + 02 q( t ) = F( t ) (II.5)
e(t)
L
C
d 2s( t ) ds( t )
2
+r + 02s( t ) = 0 (II.7)
dt dt
Elle est indépendante de l'excitation extérieure F(t), et ne dépend que des caractéristiques du système ( ω0 , r,…). Elle
constitue le "régime propre du système" (ou le régime transitoire). Cette solution dépend des racines de l'équation
caractéristique associée à (II.7). L'équation (II.7) est l'équation des vibrations d'un système amorti non forcé.
La solution sASM(t) est une solution particulière de l'équation (II.1) avec second membre : ASM, elle dépend de
l'excitation extérieure F(t). Elle constitue le "régime forcé" (ou régime permanent). La forme de la solution particulière
sASM(t) est choisie en s'inspirant de la forme de F(t).
Pr. M.Jamal
sSSM ( t ) = Ae pt (II.8)
où A est une constante et p un nombre complexe ou réel.
En substituant (II.7) dans (II.6), on obtient l'équation caractéristique :
p2 + rp + 02 = 0 (II.9)
c'est un polynôme du deuxième degré en p de solution:
sSSM ( t ) = c1ep1t + c2ep 2 t (II.10)
qui dépend des racines p1 et p2 de l'équation caractéristique suivant le signe du discriminent :
= r 2 − 4 02 (II.11)
Trois cas à distinguer :
i) 0 , ii) 0 , iii) = 0
r2
i) 0 ( 02 ): cas d'un amortissement faible.
4
Les racines de (II.8) sont complexes conjuguées :
r r
p1 = − + i , p 2 = − − i (II.12)
2 2
où
4 02 − r 2
= (II.13)
2
La solution générale sSSM(t) de (II.7) s'écrit :
rt
−
sSSM ( t ) = e 2 (c ei t + c 2e −i t ) =
1
(II.14)
rt rt
− −
=e 2 (c
3 cos t + c 4 sin t ) = Ce cos(t − )
2
où c1, c2, c3, c4, C et sont des constantes à déterminer par les conditions initiales.
On a les relations :
c
C = c32 + c 24 , tg = 4 (II.15)
c3
La solution (II.14) représente un mouvement oscillatoire exponentiellement amorti. Le mouvement est pseudo-
périodique de pseudo- période :
2
T= (II.16)
où ω est la pseudo-pulsation donnée par (II.13). C'est le régime pseudo-périodique.
r2
ii) 0 ( 0 2
): cas d'un amortissement fort.
4
Les racines de (1.8) sont réelles :
1 1
p1 = (−r + ) , p 2 = (−r − ) (II.17)
2 2
La solution générale sSSM(t) de (II.6) est exprimée par :
Pr. M.Jamal
Figure II.4: Variation de la réponse en fonction du temps pour les trois cas
d'amortissements fort, faible et critique
Remarque
Ces trois solutions tendent vers zéro quand t tend vers l'infini, elles caractérisent le régime transitoire.
Pr. M.Jamal
r r
= = (II.22)
2
r
0 1 −
0
2
Pour r 2 0 , se réduit à :
r
= (II.23)
0
En mesurant expérimentalement, l'expression (II.23) permet d'obtenir r :
0
r= (II.24)
II.3.2) Recherche de la solution particulière sASM(t) de l'équation inhomogène
Calcul de ψ et de sm
En substituant (II.27) dans (II.26), on obtient :
le déphasage ψ donné par les formules:
F r
sin = 0 2 (II.28)
s m (0 − 2 )2 + r 22
F0 02 − 2
cos = (II.29)
s m (02 − 2 ) 2 + r 2 2
r
tg = (II.30)
02 − 2
et l'amplitude sm exprimée par:
F0
s m ( ) = (II.31)
(02 − 2 ) 2 + r 2 2
La solution générale de (II.25) dans le cas d'un amortissement faible est :
Pr. M.Jamal
rt
−
s( t ) = Ce 2 cos(t − ) + s m cos(t − ) (II.32)
Remarques :
i) Le premier terme de (II.32) décroît exponentiellement avec le temps (régime transitoire), de sorte qu'au bout
d'un intervalle de temps assez long, il ne reste que le second terme (régime permanent).
ii) Bien que l'expression (II.31), qui donne l'amplitude sm d'une oscillation forcée, croisse lorsque les pulsations
Ω et ω0 se rapprochent et ne tend pas vers l'infini.
Le maximum de sm(Ω) s'obtient de :
ds m ()
=0 (II.33)
d
sm(Ω) est maximale pour Ω égale à la pulsation de résonance ΩR donnée par :
r2
= R = 02 − (II.34)
2
la valeur maximale de sm(Ω) est :
(s m )max = s m ( = R ) =
F0
(II.35)
r
r 02 − ( )2
2
Il y a résonance (amplitude tend vers l'infini) pour : r=0 et dans ce cas, on a :
= R = 0 (II.36)
Cas d'un excitation périodique - série de Fourier
Supposons que F(t) est périodique de période T = 2 .
Le développement en série de Fourier de F(t) est donné par :
F( t ) = a 0 2 + (a p cos(pt ) + b p sin( pt ) (II.37)
p =1
Pr. M.Jamal
a 0 = 1 , a p = 0 et bp − 1 p
1 sin( pt )
d'où F( t ) = 1 2 − p
p =1
et C0 = 1 202 , Cp = Ipbp = − Ip p , Dp = R pbp = − R p p
Pr. M.Jamal
But
Le but de ce chapitre est préliminaire. Il consiste à faire une étude détaillée des vibrations des systèmes
mécanique et électrique oscillants à deux et trois degrés de liberté. Les méthodes de résolution de ce type de problème
seront présentées ainsi que les techniques de calcul des fréquences et modes propres.
III.1.1) Introduction
L'état vibratoire de certains systèmes physiques oscillants simples n'est pas défini par la donnée d'un seul
degré de liberté, mais par plusieurs. Donnons des exemples mécaniques et électriques pour illustrer cette affirmation.
III.1.2) Oscillations mécaniques libres non amorties à deux et trois degrés de liberté
b) Point matériel soumis à une force de rappel dépendantes des variables spatiales x(t) et y(t)
→ → →
- Un point matériel M de masse m, soumis à l'unique force de rappel : F = −k ( x i + y j ) où k est une
constante.
Le mouvement de M obéit au système d'équations différentielles :
••
m x + kx = 0
•• (III.1)
m y + ky = 0
qu' on peut écrire sous forme matricielle :
••
→ → →
M X (t ) + K X (t ) = 0 (III.2)
m 0
où M = est la matrice masse.
0 m
Pr. M.Jamal
k 0
K = est la matrice de raideur. (III.3)
0 k
→ x(t )
X (t ) = est le vecteur position inconnu.
y (t )
Le système oscillant est à 2 degrés de liberté x et y, qui sont des variables séparées (voir système (2.1). Le système
est dit non couplé.
Les petites oscillations de la masse m du pendule conique (voir figure.2.1), au voisinage de la verticale, obéissent aux
équations :
•• g
x + l x = 0
•• (III.4)
g
y+ y = 0
l
le système oscillant est à 2 degrés de liberté x et y, qui sont des variables séparées (voir système (III.4). Le système est non
couplé. Qu'on peut écrire sous la forme matricielle :
O
→ l
g
y
x
Figure.III.1: Pendule conique
••
→ → →
X (t ) + 2 X (t ) = 0
g /l 0 → x(t )
avec 2 = et X (t ) =
0 g /l y (t )
Pr. M.Jamal
k
θ1 θ2
Les oscillations des deux pendules couplés par un ressort de raideur k (fig.III.2) sont gouvernées par le système
différentiel :
••
1 + K1 − K ' 2 = 0
•• (III.5)
+ K − K ' = 0
2 2 1
où K et K' sont des constantes qui s'expriment en fonctions des caractéristiques des deux pendules. Les variables
θ1 et θ2 sont couplées. Le système est dit couplé. Le système (III.5) peut être écrit sous la forme matricielle :
••
→ → →
( t ) + 2 ( t ) = 0
K − K' → (t)
avec 2 = et ( t ) = 1 : vecteur déplacement angulaire.
− K' K 2 ( t )
l) Pendules de torsion identiques couplés en oscillations libres non amorties
C
θ1
C'
θ2
Pr. M.Jamal
Deux masses m1 et m2 reliées par trois ressorts de raideurs respectives k1, k' et k2 (voir figure.2.4).
k1 m1 k' m2 k2
x1 x2
Figure.III.4 : Système oscillant à 2 degrés de liberté : Oscillateurs couplés, couplage par élasticité
••
m1 x1 + (k1 + k ' ) x1 = k ' x2
•• (III.8)
m2 x2 + (k 2 + k ' ) x2 = k ' x1
ou sous forme matricielle :
••
→ → →
M X (t) + K X (t) = 0 (III.9)
avec
Pr. M.Jamal
m 0 k + k' − k'
M = 1 est la matrice masse, K = 1 est la matrice raideur
0 m2 − k ' k2 + k '
→ x (t )
X (t) = 1 est le vecteur déplacement, où x1 et x2 sont les déplacements des masses.
x2 (t )
Remarquons ici que les variables x1 et x2 ne sont pas séparées. Le système (III.8) est dit couplé.
m2 m3
m1 k1 k2
x1
x2
x3
Figure.III.5 : Système oscillant à trois degrés de liberté : Oscillateurs couplés, couplage par inertie
••
m1 x1 + k1 ( x1 − x2 ) = 0
••
m2 x 2 + k1 ( x2 − x1 ) + k 2 ( x2 − x3 ) = 0 (III.10)
••
m3 x 3 + k 2 ( x3 − x2 ) = 0
ou sous forme matricielle:
••
→ → →
M X (t ) + K X (t) = 0 (III.11)
avec
m1 0 0 k1 − k1 0
M = 0 m2 0 est la matrice masse, K = − k1 k1 + k 2 − k 2 est la matrice raideur et
0 0 m3 0 − k2 k 2
x1 (t )
→
X (t) = x2 (t ) est le vecteur déplacement.
x (t )
3
Pr. M.Jamal
Considérons le circuit comprenant deux bobines de même inductance L, trois condensateurs, un de capacité C' et
deux de même capacité C et un générateur de f.é.m v(t) montés selon le montage de la figure III.6:
C C L
v(t) C'
Les charges q1 et q2 dans les condensateurs de capacité commune C sont solutions du système différentiel couplé :
•• 1 1 q2
L q1 + ( C + C ' ) q1 − C ' = v (t )
•• (III.12)
L q + ( 1 + 1 ) q − q1 = 0
2 C C ' 2 C '
ou sous forme matricielle:
••
→ → →
Lq (t) + Sq (t) = V(t) (III.13)
avec
1 1 1
+ −
L =
L 0
est la matrice d'inductance, S = C C ' C ' est la matrice d'élastance,
0 L − 1 1 1
+
C' C C'
→ q (t ) → v(t )
q (t) = 1 est le vecteur charge et V (t) = est le vecteur des tensions
q 2 (t ) 0
Analogie
Remarquons l'analogie qui existe entre les systèmes oscillants mécaniques et électriques. La correspondance
entre les grandeurs est :
Pr. M.Jamal
III.1.4/ Vibrations libres non amorties d'un système à deux degrés de liberté
Considérons un système mécanique oscillant composé de deux oscillateurs, l'un est constitué d'une masse m1
reliée à un ressort de raideur k1, l'autre d'une masse m2 reliée à ressort de raideur k2 , les deux couplé par un ressort de
raideur k'. Le couplage est ici par élasticité (voir figure.III.4). Les deux oscillateurs oscillent dans la même direction xx'.
On se propose d'étudier, dans ce paragraphe, le mouvement libre non amorti du système.
Pr. M.Jamal
Pr. M.Jamal
1 2
Ω1 = [(ω1 + ω 22 ) − (ω 22 − ω12 ) 2 + 4 ω12 ω 22 2 ] (III.28)
2
1 2
Ω2 = [(ω1 + ω 22 ) + (ω 22 − ω12 ) 2 + 4 ω12 ω 22 κ 2 ] (III.29)
2
Y2 Y2
- Ω1 et - Ω 2 :
2 2
→ →
(−Ω12 M + K ) ψ1 = 0 (III.30)
→ →
(−Ω 22 M + K ) ψ 2 = 0
(III.31)
Les systèmes (III.30) et (III.31) donnent :
Pr. M.Jamal
m1 (ω12 − Ω 22 ) k'
Y2' = Y1 = Y1' (III.33)
k' m2 (ω 2 − Ω 22 )
2
Les couples (Y1, Y2) et (Y'1, Y'2) sont définis à des constantes multiplicatives près. Pour déterminer les valeurs
numériques des composantes (Y1, Y2) et (Y'1, Y'2), on normalise les modes propres.
Norme.2 :
→ →
ψ1 = ψ 2 = 1
(III.35)
Y +Y = Y +Y' =1
1
2
2
2
1
2 2
2
Norme.3 :
t→ → t→ →
ψ1 M ψ1 = ψ 2 M ψ 2 = m1 + m2 (III.36)
où m1+m2 est la masse totale du système.
Par exemple si on considère la première norme.1, les composantes des modes propres (Y1, Y2) et (Y'1, Y'2) sont :
→ m (ω 2 − Ω12 )
ψ1 = 1, 1 1 (III.37)
k'
→ m1 (ω12 − Ω 22 )
ψ1 = 1, (III.38)
k '
b.3) Orthogonalité des modes propres
→ →
Les modes propres ψ1 et ψ 2 sont orthogonaux par rapport aux matrices de masse M et de raideur K :
t→ → t→ →
ψ1 M ψ 2 = ψ1 K ψ 2 = 0 (III.39)
Pr. M.Jamal
m1 = m2 = m, k1 = k2 = k
Dans ce cas on a
k + k'
· ω12 = ω22 = = ω2 (III.42)
m
·Coefficient de couplage
k'
= (III.43)
k + k'
·Pulsations propres
1 = 1 − , Ω2 = ω 1 + κ (III.44)
·Modes propres
Y2
=1 (III.45)
Y1
et
Y'2
= −1 (III.46)
Y'1
Commentaires
i) Quand les oscillateurs sont découplés : ( = 0 ), il y a dégénérescence des fréquences (même
fréquence 1 = 2 = ).
ii) Pour κ 0 (oscillateurs couplés), le couplage a pour effet de lever la dégénérescence, il sépare les
fréquences comme le montre la figure.III.7.
Ω2
2 ω2
Ω22
ω2
Ω12
κ
0
1
Figure.III.7 : Variation de la pulsation en fonction du coefficient du couplage
iii) Dans le mode (III.45), les masses m ont à chaque instant la même élongation et le ressort de couplage n'est
jamais tendu ni comprimé, il n'intervient pas dans l'expression de Ω1 . La pulsation Ω1 est inférieure à ω .
iv) Dans le mode (III.46), les élongations des deux masses sont à chaque instant égales et de sens contraires et le
ressort de couplage est deux fois plus allongé ou raccourci que si l'une des masses était bloquée.
Pr. M.Jamal
x1 (t ) = 2 (cos(Ω1t ) + cos(Ω 2 t ) )
A
(III.49)
x (t ) = A (cos(Ω t ) − cos(Ω t ) )
2 2
1 2
Commentaire
i) L'expression (III.52) montre que les amplitudes des oscillations des deux oscillateurs varient
lentement avec la pulsation ( 1 ). Il se produit dans le mouvement de chaque oscillateur
2
des "battements" avec la période .
Pr. M.Jamal
1] Un système mécanique oscillant composé de deux oscillateurs de torsion de même axe et de même moment
d'inertie I, soumis séparément au même couple de rappel C par unité d'angle. Ces oscillateurs sont réunis par
un fil de torsion dont le couple de rappel par unité d'angle est C' (voir figure III.8).
C'
I
Figure.III.8 : Oscillateurs de torsion couplés à deux degrés de liberté, le couplage est par élasticité
2] Un système mécanique constitué de deux pendules de gravité identiques, dont les tiges rigides sont unies par un ressort
de raideur k' non tendu lorsque les tiges sont parallèles (voir figure.III.9)
k'
Figure.III.9 : Pendules de gravité couplés à deux degrés de liberté, le couplage est par élasticité
Exemple d'application
3m 0 2k −k
Matrice de masse : M = , Matrice de raideur : K =
0 m − k 2k
Pr. M.Jamal
→
Vecteur déplacement : X (t) = (x1 (t ), x2 (t ) ) , où x1(t) et x2(t) sont les déplacements des masses.
- Equation du mouvement
••
→ → →
M X (t) + K X (t) = 0
- Pulsations propres 1 et Ω 2
Le calcul des pulsations propres donne : Ω1 = 0.672 ω0 , Ω 2 = 1.488 ω 0
k
où 0 =
m
- Modes propres
→ 1 → 1
Pour le choix de la norme Norme.1, on a : ψ1 = , ψ 2 =
0.6458 − 4.669
→ 0.83 → 0.21
Pour le choix de la norme Norme.2 : ψ1 = , ψ 2 =
0.56 − 0.98
→ 1.082 → 0.40
Pour le choix de la norme Norme.3, on trouve : ψ1 = , ψ 2 =
0.699 − 1.88
- Solutions générales des équations du mouvement
En considérant les conditions initiales :
• •
x1 ( t = 0) = x 0 , x 2 ( t = 0) = 0, x1 ( t = 0) = 0 , x 2 ( t = 0) = 0
Les solutions de l'équation du mouvement sont :
x1 (t ) = x0 (0.8780 cos Ω1t + 0.1220 cos Ω 2 t ) , x2 (t ) = 0.5669 x0 (cos Ω1t − cos Ω 2 t )
- Masses modales
t→ → t→ →
ψ1 M ψ1 = 3.417 m , ψ 2 M ψ 2 = 24.58m
- Raideurs modales
t→ → t→ →
ψ1 K ψ1 = 1.542k , ψ 2 K ψ 2 = 54.46k
L'équivalent électrique du système mécanique de la figure.III.4 traité dans la section III.2.1) est un circuit
électrique contenant trois condensateurs de capacités C1, C et C2 et deux inductances L1 et L2 montés selon le montage de la
figure.III.10.
Pr. M.Jamal
C1 C C2
L1 L2
L'état de ce circuit électrique oscillant est déterminé soit par l'application des lois de Kirchhoff soit par le
formalisme lagrangien. Il est défini par la connaissance des deux charges q 1 et q2 qui traversent les sections des deux
• •
condensateurs de capacités C1 et C2 et des deux intensités de courant q1 et q1 .
1 1 2 1 1 2
Ee = q1 + (q1 − q2 ) 2 + q2 (III.55)
2 C1 C C2
est l'énergie électrostatique contenue dans les condensateurs.
Le lagrangien L du système électrique oscillant est donc :
1 •2 •2 1 1 1 1 2
L = L1 q1 + L2 q 2 − q12 + (q1 − q2 ) 2 + q2 (III.56)
2 2 C1 C C2
Les équations d'Euler-Lagrange :
d L L
dt ( • ) − q = 0
q1 1
(III.57)
d ( L )− L =0
dt •
q2
q 2
donnent les équations des oscillations:
Pr. M.Jamal
•• 1 1 1
L1 q1 + + q1 − q2 = 0
C1 C C
(III.58)
L q•• + 1 + 1 q − 1 q = 0
2 2 C C 2 C 1
2
ou sous forme matricielle :
••
→ →
Lq (t) + Sq (t) = 0 (III.59)
avec
1 1 1
+ −
L1 0
L = est la matrice d'inductance, S = 1
C C
1
C
1 1
est la matrice d'élastance et
0 L2
−C +
C 2 C
→ q (t )
q (t) = 1 est le vecteur charge.
q 2 (t )
En posant
1 1 1
12 = + (III.60)
L1 C1 C
et
1 1 1
ω 22 = + (III.61)
L2 C 2 C
••
1
(III.62)
q + 2 q − 1 q = 0
2 2 2
L2C
1
- Coefficient de couplage
1 C2 C1C 2
2 = = (III.63)
1 1 1 1 (C1 + C )(C 2 + C )
( + )( + )
C1 C C 2 C
Les pulsations propres 1 , Ω 2 et les modes propres associés s'obtiennent en suivant la même méthodologie adoptée
dans le paragraphe III.2.1) pour l'exemple mécanique.
III.2.5/ Vibrations forcées non amorties d'un système à deux degrés de liberté
Pr. M.Jamal
→
Si le système oscillant est soumis à une excitation extérieure F (t) de composantes ( F1(t), F2(t) ), le système
différentiel (III.14) devient:
••
m1 x1 + (k1 + k ' ) x1 − k ' x2 = F1 (t )
•• (III.64)
m2 x2 + (k 2 + k ' ) x2 − k ' x1 = F2 (t )
ou sous forme matricielle:
••
→ → →
M X (t) + K X (t) = F (t ) (III.65)
avec
m 0 k + k' − k'
M = 1 est la matrice masse, K = 1 est la matrice raideur et
0 m2 − k ' k2 + k '
→ x (t )
X (t) = 1 est le vecteur déplacement inconnu.
x2 (t )
Les équations du système (III.64) ou (III.65) sont couplées (les variables x1 et x2 ne sont pas séparées).
Si la force extérieure appliquée est sinusoïdale d'amplitude F0 et de pulsation Ω du type par exemple :
→ F (t ) F sin Ωt
F (t ) = 1 = 0 (III.66)
F2 (t ) 0
on applique la méthode directe en cherchant x1(t) et x2(t) sous la forme:
x1 (t ) = A1 sin Ωt + B1 cos Ωt
(III.67)
x2 (t ) = A2 sin Ωt + B2 cos Ωt
En substituant (III.67) et (III.66) dans (III.64) et après identification, on trouve :
(
F0 (k 2 + k ') − m2 Ω 2 )
A1 = ,B =0
( )
(k1 + k ') − m1Ω 2 ( (k 2 + k ') − m2 Ω 2 ) − k ' 2 1
(III.68)
A = k ' F0
, B =0
2
( 2
)
(k1 + k ') − m1Ω ( (k 2 + k ') − m2 Ω 2 ) − k ' 2 2
Les expressions (III.60) deviennent :
Pr. M.Jamal
F0 ( (k 2 + k ') − m2 Ω 2 )
= sin Ωt
1
x (t )
((k1 + k ' ) − m 1 Ω 2
) ( ( k 2 + k ' ) − m 2 Ω 2
) − k ' 2
(III.69)
k ' F0
x2 (t ) =
((k1 + k ') − m1Ω ) ( (k 2 + k ') − m2 Ω 2 ) − k '2 sin Ωt
2
Ce phénomène apparaît quand les amplitudes deviennent théoriquement infinies, i.e. lorsque
= 1 ou = 2 . Les fréquences de résonance se déterminent en annulant les dénominateurs de (III.68). Elles
correspondent aux pulsations Ω1 et Ω 2 des vibrations libres.
Pr. M.Jamal
ψ M ψ =
M1 0
t
(III.75)
0 M 2
avec
M 1 = m1 X 12 + m2 X 22 , et M 2 = m1 X 32 + m2 X 42 (III.76)
sont les masses modales du système.
ψ K ψ = 1
K 0
t
(III.77)
0 K2
où
K1 = (k1 + k ' ) X 12 + (k 2 + k ' ) X 22 − 2k ' X 1 X 2
K 2 = (k1 + k ' ) X 32 + (k 2 + k ' ) X 42 − 2k ' X 3 X 4 (III.78)
sont les raideurs modales du système.
Avec (III.68) et (III.70), le système (III.66) prend la forme :
••
M 1 y 1 (t ) + K1 y1 (t ) = f1 (t )
••
(III.79)
M 2 y 2 (t ) + K 2 y 2 (t ) = f 2 (t )
où:
→ → X F + X 2 F2
f (t )= ψ F (t ) = 1 1
t
(III.80)
3 1
X F + X 4 2
F
En posant :
012 = K1 M 1 , ω02
2
= K2 M 2 (III.81)
→ ( X F + X 2 F2 ) M 1
Ε(t ) = 1 1 (III.82)
( X 3 F1 + X 4 F2 ) M 2
012 0
Ω 0 =
2
2
(III.83)
0 02
on peut écrire le système (III.72), sous la forme matricielle:
••
→ → →
Y (t) + 02 Y(t) = Ε (t) (III.84)
Remarque
Les variables y1 et y2 dans le système (III.79) ou (III.84) sont séparées, les équations de ce système sont
découplées. Chacune d'elle est une équation d'un système oscillant à un seul degré de liberté. On peut donc résoudre
séparément les deux équations en utilisant les méthodes de résolution exposées dans les chapitres.I et II.
Pr. M.Jamal
La forme générale matricielle des équations du mouvement d'un système à deux degrés de liberté vibrant et
forcé, s'écrivent, en présence d'un amortissement visqueux est :
•• •
→ → → →
M X (t ) + C X (t) + K X (t) = F (t) (III.85)
→
où M est la matrice de masse, C est la matrice d'amortissement visqueux, K est la matrice de raideur, F (t ) est le vecteur
→ x (t )
force extérieur et X (t ) = 1 est le vecteur inconnu qui caractérise la réponse du système.
x2 (t )
→ →
III.2.6-2) Etude des vibrations libres ( F = 0 )
avec α 0 , α 1 des réels strictement positifs qui caractérisent les amortissements et 0 , 1 des réels caractérisant
les fréquences.
→
La solution x1(t) de (III.79), première composante de X , est de la forme :
x1 (t ) = e − 0t A0 cos 0t + B0 sin 0t +
(III.92)
+ e −α1t A1 cos β1t + B1 sin β1t
Pr. M.Jamal
Quant à la solution x2(t), elle se calcule à partir de (III.85) en utilisant la relation entre les modes donnée par
(III.81.)
→ →
III.2.6-3) Etude des vibrations forcée ( F 0 )
L'état vibratoire du système amorti et forcé est gouverné par le système différentiel inhomogène (III.78). Sa
connaissance passe par la résolution de ce système.
On se limitera, dans ce cours, à des amortissements proportionnels qui seront définis dans ce qui suit.
m) Amortissement proportionnel - Définition
L'amortissement est dit proportionnel si les matrices de masse M, de raideur K et d'amortissement visqueux C
sont reliées par la relation :
C = aM + bK (III.93)
où a et b sont des constantes.
n) Relations d'orthogonalité entre modes propres
→ →
Soient ψ 1 et ψ 2 les modes propres de vibration libre du système, les relations d'orthogonalités entre
modes sont :
t→ → t→ → t→ →
ψ1 C ψ 2 =a ψ1 M ψ 2 +b ψ1 K ψ 2 = 0 (III.94)
Pour résoudre (III.78), on adopte la méthode modale, comme dans le cas des vibrations non amorties et forcées.
Cette méthode permet de découpler les deux équations. La technique de résolution est similaire à celle des équations
du mouvement des systèmes à un seul degré de liberté.
x1 (t ) = D1 cos t + D2 sin t
(III.95)
x2 (t ) = D3 cos Ωt + D4 sin Ωt
Les constantes D1, D2, D3 et D4 sont déterminées en substituant (III.88) dans (III.78) comme dans le cas des
vibrations forcées non amorties.
Pr. M.Jamal
On se propose, dans ce paragraphe, de généraliser les résultats exposés dans les paragraphes III. 1 et III.2 à un
système vibrant à N degrés de liberté.
Considérons un système à N degrés de liberté q1, q2, …, qN. Utilisons le formalisme lagrangien pour déterminer
les équations du mouvement.
Le lagrangien L du système est : L = T − U où T et U sont les énergies cinétique et potentielle du système. Elles sont
données par les formes quadratiques :
• •
N •→ • t→
1 1
T = m ij q i q j = qMq (III.96)
2 i, j=1 2
et
t
1 N 1 → →
U = k ijqiq j = q K q (III.97)
2 i, j=1 2
avec
M = m ij ( )i=1,2,...,N est la matrice de masse et K = (k ij )i=1,2,...,N est la matrice de raideur. Ces matrices sont
j=1, 2,..., N j=1, 2,..., N
supposées réelles et symétriques :
t
M = M et t K = K ou mij = m ji et k ij = k ji (III.98)
→
q est le vecteur inconnu de composantes (q1(t), q2(t), …,qN(t)).
Le lagrangien L du système est :
1 N • •
L = mij qi q j − k ijqiq j (III.99)
2 i, j=1
Les équations d'Euler-Lagrange :
d L L
− = 0 (i = 1, 2, ..., N) (III.100)
dt • q i
qi
i=1, 2, 3, ….,N
donnent les équations du mouvement:
••
→ → →
M q+K q = 0 (III.101)
Pr. M.Jamal
→ →
q (t) = ψ f (t) (III.102)
→
où ψ est un vecteur spatial de composantes (X1, X2, X3, …, XN) qui constitue la forme propre du mouvement, on l'appelle
"mode propre" et f(t) une fonction temporelle.
L'expression (III.95) insérée dans (III.94) donne :
••
→ f (t) →
Kψ = − Mψ (III.103)
f (t)
Posons
••
f (t)
=− (III.104)
f (t)
On peut démontrer que λ est un réel strictement positif. Posons : = 2 .
Les équations (III.104) et (III.103) deviennent :
••
f (t) + ω2f(t) = 0 (III.105)
(K − ω M) ψ = 0
2
→ →
(III.106)
L'équation (III.106) est un système à N équations à N inconnues X 1, X2, …, XN. Il admet une solution non nulle si son
déterminant est nul, soit :
(
det K − ω2M = 0 ) (III.107)
c'est l'équation aux valeurs propres ω2 , c'est un polynôme de degré N en ω2 et possède N racines
Les ωi2 (i=1, 2, …, N) appelées pulsations propres de vibration (elles se mesurent en rd/s).
→ →
A chaque racine ωi2 correspond une solution réelle ψ i associée à (III.99). Le vecteur ψ i s'appelle mode propre i
associé à la pulsation propre ωi2 .
→
La partie temporelle fi(t) associée au mode ψ i est régie par l'équation (III.105) :
••
f i ( t ) + ω i2 f i ( t ) = 0 (III.108)
qui a pour solution :
f i ( t ) = α i cos (ω i t ) + β i sin ( ω i t ) (III.109)
α i et β i sont des constantes d'intégration à déterminer par les conditions initiales (voir plus loin).
La fréquence propre ν i (exprimée en Hz) est liée à la pulsation propre ωi par la relation :
i = i 2 (III.110)
Pr. M.Jamal
t→ →
ψ j Mψi = 0 (III.111)
t→ →
ψ j K ψi = 0 (III.112)
Démonstration :
→ →
Les modes ψ i et ψ j sont solutions de (III.106)
(K − ω M)ψ
→ →
2
i i =0 (III.113)
(K − ω M )ψ
→ →
2
j j =0 (III.114)
t→ t→
Prémultiplions (III.113) par ψ j et (III.114) par ψ i , ce qui donne :
t→ → t→ →
ψ j K ψ i = ωi2 ψ j M ψ i (III.115)
t→ → t→ →
j =ωj
2
ψ i Kψ ψ i Mψ j (III.116)
Prenons la transposée de (III.116):
t→ → t→ →
ψ j t K ψ i = ω 2j ψ j t M ψ i , comme M et K sont symétriques, alors :
t→ → t→ →
j Kψ i = ωj
2
ψ ψ j Mψ i (III.117)
La différence de (III.115) et (III.117) donne :
t→ →
ψ j Mψi = 0 (III.118)
Substituons (III.115) dans (III.116), elle conduit à:
t→ →
ψ j Kψi = 0 (III.119)
Remarques
Les relations d'orthogonalité (III.118) et (III.119) jouent un rôle essentiel dans l'expression de la solution des
équations du mouvement du phénomène vibratoire des systèmes à N degrés de liberté.
Pr. M.Jamal
→
La relation d'orthogonalité (III.118) est le produit des forces d'inertie M ψ i dans le mode i par le mode j, ceci
signifie que :
"le travail virtuel des forces d'inertie du mode i lors d'un déplacement selon le mode j est nul ".
De même la relation d'orthogonalité (III.119) exprime que :
"le travail des forces élastiques du mode i lors d'un déplacement selon le mode j est nul ".
Pr. M.Jamal
t
ψ K ψ = 2 (III.128)
où
Iid est la matrice identité NxN et Ω2 est une matrice NxN diagonale de termes ω12, ω22,....., ωN2 .
III.3.1.7) Résolution des équations du mouvement avec conditions initiales
→ N →
q ( t ) = ψ i (α i cos (ωi t ) + β i sin ( ωi t ) ) (III.130)
i =1
elle représente la réponse vibratoire du système.
En tenant compte des conditions initiales, les expressions des constantes d'intégration α i et β i sont :
•
t→ →
t→ → ψi M q0
i = ψ i M q 0 et i = (III.131)
i
En substituant (III.123) dans (III.122), on obtient la solution de (III.94) soumise aux conditions initiales (III.121) :
→ t→ •
→ N → t→ → N →
ψ ψ
q ( t ) = ψ i ψ i M cos i t q 0 +
i i M
sin ω i t q 0 (III.132)
i =1
i
i =1
Pr. M.Jamal
→ N →
q ( t ) = i ( t ) ψ i (III.135)
i =1
En substituant (III.135) dans (III.133) et en tenant compte des relations d'orthogonalité on obtient :
•• t→ →
η i ( t ) + i2i ( t )= ψ i F (t) = fi ( t ) (III.136)
i=1, 2, …, N
Les équations normales (III.136) montrent qu'en l'absence d'amortissement, l'étude des vibrations forcées à N degrés de
liberté se ramène à celle de N oscillateurs à un degré de liberté découplés et excités par les forces extérieures fi(t) .
Pr. M.Jamal
Pr. M.Jamal
But
Ce chapitre sera consacré à l'étude des ondes matérielles unidimensionnelles longitudinales et transversales
ainsi que leur propagation. Les équations de propagation de ce type d'onde (ondes sinusoïdales planes et ondes
stationnaires) seront présentées. On exposera aussi les différentes méthodes de résolution des équations d'ondes
unidimensionnelles.
Une onde est une perturbation (ou déformation) qui se propage dans un milieu à partir d'un point et travers ce
milieu.
Le milieu de propagation peut être soit un milieu matériel solide ou fluide pour les ondes élastiques (ondes
sonores, ultrasonores, infrasonores, sismique, etc…), soit un vide ou un milieu matériel pour les ondes électromagnétiques.
Le milieu de propagation peut être illimité, semi-fini ou fini.
Quand l'onde se meut, on dit qu'il se propage ou il y a propagation de l'onde.
Les ondes unidimensionnelles sont des ondes planes, c'est à dire la grandeur scalaire u(x, t) qui caractérise les
vibrations des point du milieu ne dépend que de l'abscisse x et du temps t et pas de y et z.
La grandeur u(x, t) qui est le champ des déplacements des particules du milieu ou une autre quantité qui
caractérise l'onde unidimensionnelle qui se propage avec la vitesse V est solution de l'équation aux dérivées partielles du
second ordre:
2 u(x, t) 2 u ( x, t )
2
− V =0 (IV.1)
t2 x2
Remarque :
a) La vitesse V de propagation de l'onde dépend des caractéristiques mécaniques du milieu de propagation
(masse volumique , module d'Young E ou module d'élasticité longitudinal (caractérisant la propriété de résister à la
déformation), coefficient de Poisson (caractérisant l'aptitude du matériau à subir des déformations transversales) et de
sa température T.
b) L'équation (IV.1) peut être obtenue par le biais du formalisme lagrangien.
Pr. M.Jamal
IV.4/ Exemples
Considérons une corde de masse linéique , tendue entre deux points, (fig.IV.1) soumise à une tension
uniforme T.
Le mouvement latéral de la corde est décrit par le déplacement latéral u(x, t) par rapport à la position
d'équilibre à l'abscisse x et au temps t solution de l'équation (IV.1) avec V = T est la vitesse de propagation de
l'onde.
IV.4.2/ Onde acoustique (sonore) onde longitudinale
Soit une source sonore solide (membrane plane) placée dans l'air (milieu élastique linéaire de masse volumique
et animée d'un mouvement vibratoire. Au voisinage de cette source, l'air est alors mis en mouvement et ce dernier se
propage jusqu'au récepteur (oreille). La vibration de la membrane plane dans l'air produit l'onde sonore qui se propage
en comprimant et en détendant les tranches d'air. On désigne par p(x, t) la pression en tout point de l'air. Le déplacement
u(x, t) d'un point, à l'instant t, et à la position x est solution de l'équation (3.1) où V = 1 avec est le
1 V
coefficient de compressibilité de l'air défini par: = − et V (resp p ) est la variation du volume V
V p
(resp de la pression).
u(x, t)
u(x=0, t) = p(t)
x
O
matériau, de masse volumique est supposé élastique linéaire homogène et isotrope de module d'Young E et de
coefficient de Poisson . Le milieu est soumis dans la direction des x à une condition à la limite en déplacement
Pr. M.Jamal
uniforme u(x=0,t)=p(t). Le mouvement du milieu est caractérisé par le champ des déplacements, dans la direction des x,
u(x, t) qui est solution de (IV.1) où V = E(1 − ) (1 + )(1 − 2) est la vitesse de propagation de l'onde- P
ou de compression.
Si le milieu précédent est soumis à une condition à la limite en déplacement dans la direction des y, u(x=0,t)=p(t)
uniforme (fig.IV.3), chaque point du milieu se meut dans la direction des y avec un champ de déplacement u(x, t) qui
satisfait à l'équation (IV.1) où V = E 2(1 + ) est la vitesse de propagation de l'onde de cisaillement ou onde-S.
u(x, t)
u(x=0, t) = p(t)
x
O
1
t= ( + )
2
(IV.5)
V
x = (η - )
2
(IV.6)
Pr. M.Jamal
= + (IV.7)
t
1
=− ( − ) (IV.8)
x V ξ η
Les égalités (IV.7) et (IV.8) donnent :
+V =2 , −V =2 (IV.9)
t x t x
En tenant compte de (IV.9), l'équation (IV.2) se simplifie en:
2 u( , )
=0 (IV.10)
L'intégration de (IV.10) par rapport à ξ et η donne :
u ( , ) = h1 () + h 2 () (IV.11)
avec h1 et h2 des fonctions arbitraires.
ou en termes de (x, t):
x x
u ( x , t ) = h1( t - ) + h 2 ( t + ) (IV.12)
V V
L'expression (IV.11) ou (IV.12) est une onde plane, appelée solution de d'Alembert, dont les termes s'interprète
comme suit:
x
• Le terme h1 ( ξ ) = h1(t - ) représente une onde qui se propage avec la vitesse V dans la direction des x
V
positifs.
x
• Le terme h2 ( η ) = h2(t + ) représente une onde qui se propage avec la vitesse V dans la direction des x
V
négatifs.
Une onde sinusoïdale qui se propage avec la vitesse V dans la direction des x positifs est exprimée par :
x x
u ( x, t ) = h1 ( t − ) = A cos t − (IV.13)
V V
où
· A est la valeur maximal de u(x,t) appelée amplitude de la vibration ou de l'onde, ω (en rd/s) est la pulsation de la
vibration, avec:
2
· = 2 f = (IV.14)
T
où T (en s) est la période temporelle de la vibration et f (en Hz) sa fréquence :
1
f= (IV.15)
T
La vitesse V de propagation de l'onde est liée à la longueur d'onde λ (période spatiale) et la période T par la
relation :
Pr. M.Jamal
= VT (IV.16)
La grandeur k donnée par :
2 2 2 f
k= = = = (IV.17)
VT V V
est appelée nombre d'onde.
La phase de la vibration est :
x 2 x
= kx = = (IV.18)
V
Définition
L'onde stationnaire est un phénomène vibratoire qui résulte de la superposition de deux ondes sinusoïdales de
même amplitude et de même pulsation qui se propagent suivant une même direction et en sens contraires.
L'expression mathématique de l'onde stationnaire s(x, t) est obtenue en additionnant les deux ondes h1 et h2:
x x
u ( x, t ) = h1( t − ) + h 2 ( t + ) (IV.19)
V V
avec
x x
h 1 ( t − ) = a cos t − + 1 (IV.20)
V V
x x
h 2 ( t + ) = a cosω t + + φ 2 (IV.21)
V V
Tout calcul fait, on trouve:
(φ − φ 1 ) ω x (φ + φ 2
u ( x , t ) = 2a cos 2 + cos ω t + 1 (IV.22)
2 V 2
qu'on peut écrire sous la forme:
u ( x, t ) = A cos(t + ) (IV.23)
Pr. M.Jamal
ωx
ii) la phase = t + ne contient pas le terme de propagation .
V
o) Etude de l'amplitude A
p) Nœuds et ventres
b.1/ Ventres
Les points du milieu de propagation pour lesquels l'amplitude est maximale s'appellent ventres.
A est maximale si et seulement si:
( 2 − 1 ) x
+ = n , nZ (IV.27)
2 V
ou
(φ 2 − φ 1 ) 2 x
+ = nπ , n Z (IV.28)
2
x désigne l'abscisse du ventre.
Soient x1V et x2V les abscisses de deux ventres consécutifs n et n+1, la distance x2V - x1V est égale à
la moitié de la longueur d'onde :
xV2 - x1 =
V
(IV.29)
2
b.2/ Nœuds
Les nœuds sont les points du milieu de propagation pour lesquels l'amplitude est nulle.
Pr. M.Jamal
Soient x1N et xN N N
2 les abscisses de deux nœuds consécutifs n et n+1, la distance x2 - x1 est égale à la
moitié de la longueur d'onde :
λ
x 2N - x1N = (IV.32)
2
IV.5.1.3) Résolution de l'équation de propagation des ondes unidimensionnelles avec prise en compte
des conditions initiales
IV.5.2/ Résolution de l'équation de propagation des ondes unidimensionnelles avec prise en compte des
conditions initiales et aux limites par l'utilisation de la transformée de Carlson-Laplace et la
transformée de Fourier
Résolvons le problème unidimensionnel aux valeurs initiales et aux limites de propagation d'onde régi par :
u(x, t)
2
2 u ( x, t )
2
− V =0 (IV.39)
t2 x2
u ( x = 0, t ) = t H( t ) e− a t (IV.40)
où a est une constante strictement positive et H(t) est la fonction de Heaviside.
u(x, t)
=0 (IV.41)
t t =0
Pr. M.Jamal
u ( x, t = 0) = 0 (IV.42)
On suppose que u(x, t) est finie lorsque x tend vers l'infini.
Pr. M.Jamal
C'est une intégrale sur la variable réelle . Pour calculer cette intégrale, on suppose que est un nombre
complexe, et on fait appel à la théorie des fonctions complexes et on applique la méthode des résidus. Le calcul de cette
intégrale donne :
x
x −a ( t − V ) x
u ( x , t ) = ( t − )e pour t (IV.55)
V V
x
u ( x, t ) = 0 pour t (IV.56)
V
Pr. M.Jamal
Matériau E
(Mg/m3) (GPa) (GPa) (GPa) (GPa m3/ Mg)
Pr. M.Jamal
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