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La mécanique est une discipline qui étudie les mouvements des systèmes matériels et les forces
qui provoquent ou modifient ces mouvements.
Les systèmes matériels étant très variés, de nombreuses branches de cette discipline co-
existent : la mécanique générale, ou mécanique des systèmes de solides indéformables, est
l’objet de ce cours.
Les autres branches feront l’objet d’enseignements aux semestres suivants de licence, pour
ceux d’entre vous qui poursuivront en mécanique : La mécanique des milieux continus (qui
s’applique aux milieux continus et continument déformables), la mécanique des fluides (qui
s’applique aux liquides), l’acoustique (qui s’applique aux gaz), la mécanique des structures
(qui s’applique aux poutres, plaques et coques) ou encore la biomécanique (qui s’applique aux
organismes vivants, et en particulier au corps humain).
Dans le cadre non-relativiste où l’on se place, c’est-à-dire pour des vitesses très inférieures à
celle de la lumière (environ 300 000 km/s), déterminer les mouvements d’un système et les
actions qui provoquent ces mouvements ou s’y opposent consiste à établir un système
d’équations en appliquant quatre principes fondamentaux :
• La conservation de la masse
• Le principe fondamental de la dynamique (ou conservation de la quantité de
mouvement)
• Le premier principe de la thermodynamique (ou conservation de l’énergie totale d’un
système isolé)
• Le second principe de la thermodynamique (ou principe d’évolution des systèmes,
qui affirme la dégradation de l’énergie sous forme de frottements, chaleur, …)
En mécanique générale, le milieu est constitué de solides indéformables, il est donc discontinu
par nature. Les mouvements se représentent alors par des objets mathématiques appelés
torseurs cinématiques.
Le principe de conservation de la masse permet ensuite, via l’introduction d’une représentation
condensée de la distribution de masse dans un solide, d’exprimer les principes fondamentaux
à l’échelle du solide (cf. chapitre cinétique).
Le mouvement et les principes fondamentaux étant écrits à la même échelle, celle du solide, les
équations du mouvement peuvent être établies en s’appuyant sur le principe fondamental de
la dynamique. Cette approche conduit généralement à un système d’équations pour lequel le
nombre d’équations est inférieur au nombre d’inconnues. Les équations supplémentaires sont
données par les lois de comportement, qui vérifient les premier et second principes de la
thermodynamique : lois de contact entre solides (lois de Coulomb), comportement des liaisons
entre solides, …
Bibliographie
I. Produit scalaire
1. Définition
On considère le plan, orienté dans le sens direct (trigonométrique). Soient deux vecteurs 𝐴⃗ et
⃗⃗, de normes ‖𝐴⃗‖ et ‖𝐵
𝐵 ⃗⃗ ‖, faisant entre eux l’angle orienté = (𝐴⃗ , 𝐵
⃗⃗).
Le produit scalaire de 𝐴⃗ et 𝐵
⃗⃗ est le scalaire (quantité réelle) :
𝐴⃗𝐵
⃗⃗ = ‖𝐴⃗‖ . ‖𝐵
⃗⃗ ‖. cos
2. Propriétés
a. 𝐴⃗𝐵 ⃗⃗ 𝐴⃗ = ‖𝐵
⃗⃗ = 𝐵 ⃗⃗ ‖.‖𝐴⃗‖ . cos (- )
b. ∀ , IR :
( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴1 + ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴2 ) 𝐵 𝐴1 𝐵 ⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴2 𝐵 ⃗⃗
𝜋
c. Si 𝐴⃗ et 𝐵
⃗⃗ sont perpendiculaires, alors : 𝐴⃗𝐵
⃗⃗ = 0 (cos 2 ) = 0
2
d. Carré scalaire : 𝐴⃗𝐴⃗ = 𝐴⃗2 = ‖𝐴⃗‖.‖𝐴⃗‖ . cos (0) = ‖𝐴⃗‖
2
𝐴⃗2= ‖𝐴⃗‖
⃗⃗ = 𝑘
𝑖⃗⃗⃗𝑗 = 𝑗⃗ 𝑖⃗ =0 , 𝑗⃗ 𝑘 ⃗⃗ ⃗⃗𝑗 =0 , 𝑖⃗⃗⃗⃗𝑘⃗ = 𝑘
⃗⃗ ⃗⃗𝑖 =0 et ‖𝑖⃗‖ = ‖𝑗⃗‖ = ‖𝑘
⃗⃗ ‖ = 1
Définition 2 : Une base orthonormée directe est une base orthonormée particulière, telle que :
Rq : On définit aussi des bases directes (ou trièdres directs) de la manière suivante :
Soient (𝐴⃗, 𝐵,
⃗⃗⃗⃗ 𝐶⃗) constituant une base. Dans le plan formé par 𝐴⃗ et 𝐵 ⃗⃗ , l’angle = (𝐴⃗ , 𝐵
⃗⃗) doit
être tel que : 0 < < . Le vecteur est alors situé dans le demi-espace sortant de la feuille.
⃗⃗
𝐴⃗= 𝑎1 𝑖⃗ + 𝑎2 𝑗⃗ + 𝑎3 𝑘
⃗⃗
⃗⃗= 𝑏1 𝑖⃗ + 𝑏2 𝑗⃗ + 𝑏3 𝑘
𝐵
𝐴⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ) ( 𝑏1 𝑖⃗ + 𝑏2 𝑗⃗ + 𝑏3 𝑘
𝐵 = ( 𝑎1 𝑖⃗ + 𝑎2 𝑗⃗ + 𝑎3 𝑘 ⃗⃗ )
𝑖⃗⃗⃗𝑗 = 𝑗⃗⃗⃗⃗𝑘⃗ = 𝑘
⃗⃗ ⃗⃗𝑖 =0 et 𝑖⃗2 = 𝑗⃗2 = 𝑘
⃗⃗ 2 = 1
𝐴⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐵 = 𝑎1 𝑏1 + 𝑎2 𝑏2 + 𝑎3 𝑏3
2 2 2 2 2 2 2
𝐴⃗2 = ‖𝐴⃗‖ = 𝑎1 + 𝑎2 + 𝑎3 ‖𝐴⃗‖= √ 𝑎1 + 𝑎2 + 𝑎3
Etant donnés deux vecteurs 𝐴⃗ et 𝐵 ⃗⃗, faisant entre eux l’angle orienté = (𝐴⃗ , 𝐵
⃗⃗), leur produit
vectoriel est un vecteur 𝐶⃗ , noté 𝐶⃗ = 𝐴⃗ ^ 𝐵
⃗⃗ , tel que :
c) ‖𝐶⃗‖ = ‖𝐴⃗‖.‖𝐵
⃗⃗ ‖ . |sin 𝜃|
2. Propriétés
⃗⃗ ^ 𝐴⃗ = - 𝐴⃗ ^ 𝐵
𝐵 ⃗⃗ (en inversant l’ordre des vecteurs, on change le sens du trièdre)
Si 𝐴⃗ et 𝐵
⃗⃗ sont parallèles : 𝐴⃗ ^ 𝐵
⃗⃗ = ⃗0⃗ car sin (0) = 0
Rq : En pratique, quand on veut traduire le fait que deux vecteurs sont parallèles, on écrit que
leur produit vectoriel est nul.
III. Notion de produit mixte de trois vecteurs
𝐴⃗ (𝐵
⃗⃗ ^ 𝐶⃗) (c’est un scalaire)
Dans une base orthonormée directe :
𝐴⃗ (𝐵
⃗⃗ ^ 𝐶⃗) = 𝑎1 ( 𝑏2 𝑐3 − 𝑏3 𝑐2) + 𝑎2 ( 𝑏3 𝑐1 − 𝑏1 𝑐3) + 𝑎3 ( 𝑏1 𝑐2 − 𝑏2 𝑐1 )
ère
1 ⃗⃗ ^ 𝐶⃗)
composante de (𝐵
𝑎1 𝑏1 𝑐1
𝐴⃗ (𝐵
⃗⃗ ^ 𝐶⃗) =|𝑎2 𝑏2 𝑐2 | = det (𝐴⃗, 𝐵
⃗⃗ , 𝐶⃗) (déterminant de 𝐴⃗ , 𝐵
⃗⃗ , 𝐶⃗)
𝑎3 𝑏3 𝑐3
Conséquence : Le produit mixte possède donc les propriétés des déterminants, en particulier :
Ex : (𝐴⃗, 𝐵
⃗⃗ , 𝐶⃗) = - (𝐵
⃗⃗ , 𝐴⃗ , 𝐶⃗)
Ex : (𝐴⃗ , 𝐵
⃗⃗ , 𝐴⃗ ) = 0 car 𝐴⃗ (𝐵
⃗⃗ ^ 𝐴⃗) = 0
⏊ 𝐴⃗
Chapitre II : Champs de vecteurs équiprojectifs et torseurs
I. Equiprojectivité
1. Définition
∀ M et P : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑃 = 𝑉(𝑃) 𝑀𝑃 (1)
∀ M et P : ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
𝑉(𝑃) ) 𝑀𝑃 (2)
Une forme suffisante de champ équiprojectif est celle d’un champ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑃) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑃 ^ 𝑅⃗⃗ où 𝑅⃗⃗ est donné, quelconque.
On démontre que cette forme est la seule possible, et qu’elle est donc nécessaire.
Théorème : Tout champ de vecteurs équiprojectif est tel qu’il existe un vecteur 𝑅⃗⃗ , tel que :
∀ M et P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ 𝑅⃗⃗
𝑉(𝑃) = 𝑀𝑃
Ou encore : ∀ M et P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑀) = 𝑉(𝑃) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑃 ^ 𝑅⃗⃗
Relation de transport d’un champ équiprojectif
Ces champs de vecteurs très particuliers, connus par la donnée de deux vecteurs, 𝑅⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉(𝑃), et
qui satisfont la relation (2) constituent un être mathématique que l’on appelle « torseur ».
∀ M et P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑃) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑃 ^ 𝑅⃗⃗
(𝑅⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑃) ) qui sert à définir .
𝑅⃗⃗
On note alors : 𝑒𝑛 𝑃 | les éléments de réduction de en P.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 (𝑃)𝜏
Rq. : Quand on connait les éléments de réduction en P d’un torseur , on les connait en tout
autre point Q ≠ P, en effet :
𝑅⃗⃗
𝑒𝑛 𝑄 | ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑄) =𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝜏 (𝑃) + 𝑄𝑃 ^ 𝑅
Théorème 2 : Une condition nécessaire et suffisante pour que = ’ est que et ’ possèdent
simplement les mêmes champs de moments.
Démo. :
Pour : ∀ M et P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ 𝑅⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑃) + 𝑀𝑃 (1)
Pour ’ : ∀ M et P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝜏′ (𝑀) = 𝑀𝜏′ (𝑃) + 𝑀𝑃 ^ 𝑅′ (2)
∀ M et P 𝑀𝑃 ^(𝑅⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 (𝑅⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗
𝑅′) = ⃗⃗ 𝑅′) est parallèle à tout vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑃
𝑅⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗
𝑅′ = ⃗0⃗ 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑅′ = ’
1 + 2 𝑅1+2 =⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅1 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅2
|
𝑒𝑛 𝐴 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜏1 +𝜏2 (𝐴) = 𝑀𝜏1 (𝐴) + 𝑀𝜏2 (𝐴)
𝑅⃗⃗
𝑒𝑛 𝐴 | et IR
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝐴)
La multiplication de par est le torseur noté dont les éléments de réduction en A sont :
𝑅⃗⃗
|
𝑒𝑛 𝐴 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜏 (𝐴) = 𝑀𝜏 (𝐴)
Cela donne un sens au torseur − =(-1) , dont les éléments de réduction en A sont :
- −𝑅⃗⃗
|
𝑒𝑛 𝐴 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- 𝜏 (𝐴) = - 𝑀𝜏 (𝐴)
Avec ces deux opérations (+ et x), on peut munir l’ensemble des torseurs d’une
structure d’espace vectoriel de dimension 6.
∀ P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑃) 𝑅⃗⃗ + (𝑀𝑃
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ 𝑅⃗⃗ ) 𝑅⃗⃗
⏊ 𝑅⃗⃗
=0
∀ P, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑃) 𝑅⃗⃗ scalaire indépendant de P
h = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) 𝑅⃗⃗
h = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝐴) ⃗⃗⃗⃗ 𝑅
𝑅⃗⃗
Soit donné par ses éléments de réduction en un point M quelconque : 𝑒𝑛 𝑀 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 (𝑀) 𝜏
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Raisonnons dans le plan (𝑀, 𝑅, 𝑀𝜏 (𝑀)):
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a encore : 𝑀 ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
// (𝑀) = 𝑅 𝑀𝜏 (𝑀) = 𝑅 + 𝑀⏊ (𝑀)
Si l’on multiplie scalairement par 𝑅⃗⃗ , on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) 𝑅⃗⃗ = 𝑅⃗⃗ 2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀⏊ (𝑀) 𝑅⃗⃗
Invariant scalaire h =0
ℎ
= ⃗⃗2
𝑅
⃗⃗
ℎ𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Finalement : 𝑀 // (𝑀) = ⃗⃗ 2 vecteur indépendant de M.
𝑅
⃗⃗
ℎ𝑅
Définition : L’invariant vectoriel d’un torseur est le vecteur indépendant de M : ⃗⃗2
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀// (𝑀) indépendant de M
(P)
𝑅⃗⃗
Soit un torseur donné en A par : 𝑒𝑛 𝐴 | et on suppose que : h = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝐴) 𝑅⃗⃗ = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 (𝐴) 𝜏
O 𝑅⃗⃗ = ⃗0⃗
Définition : C’est le torseur O dont les éléments de réduction en A sont : |
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀O (𝐴) = ⃗0⃗
Propriété du champ de moments :
∀ M, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀O (𝑀) = 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
O (𝐴) + 𝑀𝐴 ^ 𝑅
∀ M, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀O (𝑀) = ⃗0⃗
C 𝑅⃗⃗ = ⃗0⃗
|
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀C (𝐴) = 𝐶⃗ ≠ ⃗0⃗
Le champ de moments d’un couple est un champ uniforme, non nul. Le vecteur 𝐶⃗ caractérise le
torseur. On note : C = C ( 𝐶⃗ ).
G 𝑅⃗⃗ ≠ ⃗0⃗
|
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀G (𝐴) ⏊ 𝑅⃗⃗
h = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀G (𝐴) 𝑅⃗⃗ = 0
Le lieu des points où le moment du glisseur est nul est une droite . On note : G = G ( 𝑅⃗⃗ , ).
4. Bilan
O 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗0
Torseur nul : |
𝑒𝑛 𝐴 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
O (𝐴) = 0
C 𝑅⃗⃗ = ⃗0⃗
Couple : |
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀C (𝐴) = 𝐶⃗ ≠ ⃗0⃗
G 𝑅⃗⃗ ≠ ⃗0⃗
Glisseur : |
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 (𝐴) ⏊⃗⃗⃗⃗ 𝑅
G
VII. Axe central d’un torseur de résultante non nulle
1. Définition et détermination
Définition : L’axe central d’un torseur de résultante 𝑅⃗⃗ ≠ ⃗0⃗ est le lieu des points M où
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) est parallèle à 𝑅⃗⃗ . On démontre que ce lieu est une droite , elle-même parallèle à 𝑅⃗⃗ .
Détermination analytique :
𝑅⃗⃗ ≠ ⃗0⃗
Soit un torseur donné par ses éléments de réduction en O : 𝑒𝑛 𝑂 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑂)
⃗⃗ ) orthonormé où l’on connait par :
Soit le repère R = (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
⃗⃗
𝑅⃗⃗ = 𝑋 𝑖⃗ + 𝑌 𝑗⃗ + 𝑍 𝑘
𝑒𝑛 𝑂 | (X,Y,Z,L,M,N) sont donnés
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 ⃗⃗
𝜏 (𝑂) = 𝐿 𝑖⃗ + 𝑀 𝑗⃗ + 𝑁 𝑘
∀ M, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑂 ^ 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑂) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑂) + 𝑅⃗⃗ ^𝑂𝑀
𝐿 𝑋 𝑥 𝐿 + 𝑌𝑧 − 𝑍𝑦
∀ M, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) = (𝑀) +(𝑌 ) ^ (𝑦) = (𝑀 − 𝑋𝑧 + 𝑍𝑥 )
𝑁 𝑅 𝑍 𝑅 𝑧 𝑅 𝑁 + 𝑋𝑦 − 𝑌𝑥 𝑅
En effet, en un point M quelconque (c.a.d. non situé sur a priori), on peut écrire :
⃗⃗
ℎ𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀) = ⃗⃗2 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀⏊ (𝑀)
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀// (𝑀)
b) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∀ M , ‖𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ |ℎ|
(𝑀)‖ est minimale et vaut :‖𝑀 (𝑀)‖= ⃗⃗
‖𝑅 ‖
2 2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D’après le théorème de Pythagore : ‖𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜏 (𝑀)‖ = ‖𝑀// (𝑀)‖ + ‖𝑀⏊ (𝑀)‖
0
⃗⃗ 2
2 ℎ𝑅 ℎ2 |ℎ| |ℎ|
Le long de : ‖𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ √
(𝑀)‖= ‖𝑀// (𝑀)‖=√‖𝑀// (𝑀)‖ = ( ⃗⃗ 2 ) = √ ⃗⃗ 2 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝑅 𝑅 √𝑅
⃗⃗ 2 ⃗⃗‖
‖𝑅
ℎ𝑅 ℎ𝑅 ⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ 𝑅⃗⃗ ∀ 𝑀𝑃
On a donc : ∀ M et P , ⃗⃗2 = ⃗⃗2 + 𝑀𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ 𝑅⃗⃗ = ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ // , 𝑀𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ // 𝑅⃗⃗
0 𝑀𝑃
𝑅 𝑅
// 𝑅⃗⃗
Chapitre III : Cinématique du solide parfait
I. Vocabulaire
Solide parfait : C’est le modèle d’un milieu indéformable, c’est-à-dire un milieu dans
lequel la distance entre deux points quelconques reste constante au cours du temps,
quel que soit son mouvement.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = constante
‖𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = constante
‖𝐶𝐷
Référentiel: C’est l’ensemble constitué d’un solide parfait, à partir duquel on repère la
position des autres objets, et d’un moyen de mesure du temps (chronomètre).
II. Torseur cinématique associé au mouvement d’un solide parfait S vis-à-vis d’un
référentiel R.
Rappels et notations:
2
b) On sait que : ‖𝑋⃗‖ = 𝑋⃗ 2 . On peut donc écrire :
2
⃗⃗‖ )
𝑑(‖𝑋 ⃗⃗ 2 )
𝑑(𝑋 𝑑(𝑥1 (𝑡)2 + 𝑥2 (𝑡)2 + 𝑥3 (𝑡)2 ) 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3
| = | = = 2𝑥1 (𝑡) + 2𝑥2 (𝑡) +2𝑥3 (𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑏𝑎𝑠𝑒
2
⃗⃗‖ )
𝑑(‖𝑋 𝑑𝑋 ⃗⃗
| = 2 𝑋⃗ 𝑑𝑡 |
𝑑𝑡 𝑏𝑎𝑠𝑒
𝑏𝑎𝑠𝑒
𝑂𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐴(𝑡) dans la base de R
𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐵(𝑡) "
𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐵(𝑡) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴(𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵(𝑡)
C’est-à-dire que les composantes du vecteur
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 dépendent de t dans la base {𝑒⃗⃗⃗⃗,
1 ⃗⃗⃗⃗,
𝑒2 ⃗⃗⃗⃗}.
𝑒3
𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ainsi, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵(𝑡)/𝑅
Or :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗− ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑(𝑂𝐵 𝑂𝐴) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
| = | = | - |
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
De la cinématique du point, on sait que : | est la vitesse, vis-à-vis de R, du point A à
𝑑𝑡 𝑅
l’instant t.
Notation : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) vitesse vis-à-vis du référentiel R, à l’instant t, du point A lié au solide S.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On posera : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴 𝑑𝑂𝐵
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) = 𝑑𝑡 | 𝑉𝑆/𝑅 (B,t) = 𝑑𝑡 |
𝑅 𝑅
𝐴𝐵 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
" ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑆/𝑅 (B,t) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) ) = 0
∀ A et B liés à S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (B,t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵
On peut donc lui associer un torseur, paramétré par t, noté : V𝑆/𝑅 (t), dont ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (M,t) est le
champ de moments.
Ce torseur est le « torseur cinématique associé au mouvement de S vis-à-vis de R, à l’instant
t ».
∀ A et B S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (B,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐴 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡) (1)
∀ A et B S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (B,t) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) = - 𝐴𝐵 𝑆/𝑅 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
| - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴𝐵
∀ A et B S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (2)
𝑑𝑡 𝑅
b) Les points A et B liés à S définissent un vecteur 𝑋⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 lié à S :
⃗⃗
𝑑𝑋
∀ 𝑋⃗ lié à S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑋
⃗ (3)
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗⃗
Rappel : Soit une base orthonormée {𝐸 𝐸2 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝑖 }. Un vecteur 𝑋⃗ se décompose de manière
𝐸3 } = {𝐸
unique dans cette base, selon :
⃗⃗⃗⃗
𝑋 = ∑3𝑖=1 𝑥𝑖 ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑖 = 𝑥1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸1 + 𝑥2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸2 + 𝑥3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸3
⃗⃗⃗⃗
𝑋 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗2 = 𝑥1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸1 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗2 + 𝑥2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸2 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗2 + 𝑥3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸3 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗2
0 1 0
⃗⃗⃗⃗
𝑋 𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗2 = 𝑥2
∀ i, 𝑥𝑖 = ⃗⃗⃗⃗
𝑋 ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑖
⃗⃗
𝑑𝑋
Or, on sait que : ∀ 𝑋⃗ lié à S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑋
⃗
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
Ainsi, ∀ i, puisque ⃗⃗⃗
𝜀𝑖 est lié à S : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗𝜀𝑖
𝑑𝑡 𝑅
∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
𝜀𝑖 ^ | = ∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
𝜀𝑖 ^ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗ 𝜀𝑖 )
𝑑𝑡 𝑅
Rappel : On démontre (voir TD)
𝐴⃗ ^ ( 𝐵 ⃗⃗⃗⃗𝐶⃗ ) 𝐵
⃗⃗ ^ 𝐶⃗ ) = (𝐴 ⃗⃗⃗⃗𝐵
⃗⃗ - (𝐴 ⃗⃗) 𝐶⃗ (formule de Gibbs)
𝜀𝑖 ^ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗ 𝜀𝑖 )2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀𝑖 ) = ( ⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡) - ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) 𝜀 ⃗⃗⃗𝑖 ) ⃗⃗⃗
𝜀𝑖
∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
𝜀𝑖 ^ | = ∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
𝜀𝑖 ^ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗ 𝜀𝑖 )
𝑑𝑡 𝑅
𝜀𝑖 )2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ∑3𝑖=1[ ( ⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡) - ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) 𝜀 ⃗⃗⃗𝑖 ) ⃗⃗⃗
𝜀𝑖 ]
𝜀𝑖 )2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ∑3𝑖=1 ( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) - ∑3𝑖=1( 𝑆/𝑅 (𝑡) 𝜀 ⃗⃗⃗)𝜀
𝑖 ⃗⃗⃗𝑖
∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
𝜀𝑖 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀𝑖 )2 -
𝑆/𝑅 (𝑡) ∑𝑖=1 ( ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 𝑆/𝑅 (𝑡)
𝑑𝑡 𝑅
3
Finalement, étant donnée une base orthonormée directe quelconque {𝜀⃗⃗⃗}
𝑖 liée à S, on peut
écrire :
3
1 𝑑𝜀⃗⃗⃗𝑖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = ∑ ⃗⃗⃗⃗
𝜀𝑖 ^ |
2 𝑑𝑡 𝑅
𝑖=1
Rq : Le fait que la base soit quelconque va permettre de la choisir pour que le calcul soit le plus
simple possible. Cette relation va nous conduire à une interprétation de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
W𝑆/𝑅 (𝑡) dans des cas
particuliers de mouvements.
⃗⃗
𝑑𝑋
Ou encore : ∀ 𝑋⃗ lié à S, | = ⃗0⃗
𝑑𝑡 𝑅
Détermination de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑺/𝑹 (𝒕) , résultante de V𝑺/𝑹(t).
⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
Soit une base orthonormée quelconque {𝜀⃗⃗⃗}
𝑖 liée à S, on peut écrire : ∀ 𝑖 , | = ⃗⃗0
𝑑𝑡 𝑅
∑3𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗
1 ⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝜀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On en déduit : 𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜀𝑖 ^ | = ⃗0⃗
2 𝑑𝑡 𝑅
∀ 𝑡 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = ⃗⃗ 0 dans un mouvement de translation
Champ de vitesse
D’une manière générale :
∀ A et M liés à S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐴 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡)
∀ M lié à S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (t)
Nature du torseur V𝑺/𝑹 (t) pour un mouvement de translation
Rq :
a) Dans un mouvement de translation / R, les trajectoires des points de S se déduisent
toutes l’une de l’autre par des translations.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐴(𝑡)
Ex : La trajectoire du point B est : 𝑂𝐵(𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 𝑡𝑟𝑎𝑗𝑒𝑐𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝑡𝑒
b) Si, dans un mouvement de translation / R, un point A lié à S possède une vitesse
constante ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢0 au cours du temps, son mouvement est rectiligne uniforme : Sa trajectoire
est une droite parcourue à vitesse constante.
Il en est donc de même pour tous les autres points de S.
Définition : Un solide parfait S possède / R un mouvement de rotation autour d’un axe fixe
dans R s’il existe deux points A et B liés à S qui restent fixes au cours du temps, bien que S soit
mobile / R.
Puisque A et B liés à S sont fixes /R, la droite (AB) liée à S est aussi fixe dans R.
Puisque = (AB) est fixe dans R, on peut le prendre comme l’un des axes du repère R. Comme
A est fixe dans R, on peut le choisir comme origine du repère R.
On sait que l’axe central d’un torseur est, en particulier, le lieu des points où le champ de
moments possède une norme minimale. Ici, le champ de moments de V𝑆/𝑅 (t) est le champ de
vitesses ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉 (M,t) où M S.
𝑆/𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (A,t) ‖ = ‖𝑉𝑆/𝑅 (B,t) ‖= 0 , c.a.d. minimale
A et B appartiennent à l’axe central 𝑆/𝑅 (t). Or, (AB) = est l’axe physique de la
rotation.
Dans ce cas, l’axe central 𝑆/𝑅 (t) est l’axe de rotation du mouvement.
Résultante ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) du torseur V𝑺/𝑹(t)
Or : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀3 (𝑡)= ⃗⃗⃗⃗𝑒3 3
| = ⃗0⃗ (car c’est l’un des vecteurs de la base)
𝑑𝑡 𝑅=(𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗,𝑒
1 ⃗⃗⃗⃗⃗,𝑒
2 ⃗⃗⃗⃗⃗)
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 (𝑡) = - sin (t) 𝑒⃗⃗⃗⃗1 + cos (t) 𝑒⃗⃗⃗⃗2
𝑒2 ]. ̇ | = ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑 𝑑 𝑑𝜀⃗⃗⃗⃗⃗
1
| = - sin . 𝑑𝑡 ⃗⃗⃗⃗
𝑒1 + cos . 𝑑𝑡 ⃗⃗⃗⃗
𝑒2 = [- sin ⃗⃗⃗⃗
𝑒1 + cos ⃗⃗⃗⃗ 1
𝜀2
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
𝑒2 ]. ̇ | = - ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑 𝑑 𝑑𝜀⃗⃗⃗⃗⃗
2
| = - cos . 𝑒1 - sin .
⃗⃗⃗⃗ 𝑒2 = - [ cos ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑒1 + sin ⃗⃗⃗⃗ 2
𝜀1
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅
Finalement, on a : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀 1
| = ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀 2
| = - ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜀 3
| = ⃗0⃗
𝑑𝑡 𝑅
[(⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1 ^ ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 ) + (⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 ^ − ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1 ) ] = ̇ (⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1 ^⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 ) = ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜀3
2
= ̇ (⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1 ^⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 ) = ̇ (⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀1 ^⃗⃗⃗⃗⃗
𝜀2 )
Ce vecteur :
- Est parallèle à l’axe de rotation = (O, ⃗⃗⃗⃗)
𝑒3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ ̇
- Possède une norme : ‖ 𝑆/𝑅 (𝑡)‖ = | |. ‖𝑒 3 =||
⃗⃗⃗⃗‖
Ainsi, V𝑆/𝑅 (t) possède une résultante non nulle et un invariant scalaire nul C’est un glisseur
𝑆/𝑅 (𝑡) = ̇ (𝑡)𝑒⃗⃗⃗⃗3 et d’axe central l’axe de rotation = (AB).
de résultante ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ⃗0⃗ (𝐴 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Considérons un cercle, de centre A lié à S, dans le plan perpendiculaire à = (AB) passant par
A, et de rayon a. Si les points 𝑀1 , 𝑀2 , 𝑀3 et 𝑀4 sont liés à S et situés sur ce cercle :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 ‖ = ‖𝐴𝑀
‖𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 ‖ = ‖𝐴𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗3 ‖= ‖𝐴𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗4 ‖= a
On a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀1 ,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀1 = ̇ ⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒3 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ 𝑒 . ‖𝐴𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 ‖ . |𝑠𝑖𝑛 𝜋|
‖𝑉 𝑆/𝑅 (𝑀1 ,t)‖ = ‖ ⃗⃗⃗⃗‖3 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇
‖𝑉 𝑆/𝑅 (𝑀1 ,t)‖ = | |. a
La norme des vecteurs vitesses de tous les points M sur le cercle est égale, et proportionnelle
au rayon a.
Puisque est fixe dans R, on peut la choisir comme axe (O, ⃗⃗⃗⃗)
𝑒3 du repère orthonormé direct lié
à R = {𝑂, ⃗⃗⃗⃗,
𝑒1 ⃗⃗⃗⃗,
𝑒2 ⃗⃗⃗⃗}
𝑒3 .
Repérage de S/R :
On lie à S un repère orthonormé direct. Puisque A est un point de S, on le prend comme origine
de ce repère. Puisque est une direction fixe de S, on la prend comme axe {𝐴, ⃗⃗⃗⃗}
𝜀3 de ce repère,
que l’on complète : {𝐴, ⃗⃗⃗⃗,
𝜀1 ⃗⃗⃗⃗,
𝜀2 ⃗⃗⃗⃗}.
𝜀3
Résultante ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) du torseur V𝑺/𝑹 (t)
Le calcul est identique à celui du cas de la rotation autour d’un axe fixe
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̇
𝑆/𝑅 (𝑡) = (𝑡) ⃗⃗⃗⃗
𝑒3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = (𝑡)𝑒
̇ ⃗⃗⃗⃗3
V𝑆/𝑅 (t)
| ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) = | = ȧ (𝑡)𝑒⃗⃗⃗⃗3
𝑑𝑡 𝑅
Axe central 𝑺/𝑹 (t) du torseur V𝑺/𝑹(t)
On sait que l’axe central d’un torseur est parallèle à sa résultante, et est le lieu des points M où
le moment est parallèle à la résultante.
Dans ce cas encore, l’axe central 𝑆/𝑅 (t) s’interprète comme l’axe de rotation.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Son invariant scalaire est : ℎ𝑆/𝑅 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ ⃗⃗⃗⃗ ȧ (𝑡)𝑒⃗⃗⃗⃗ = ȧ (𝑡)̇ (𝑡)
𝑆/𝑅 (𝑡) 𝑉𝑆/𝑅 (A,t) = (𝑡)𝑒 3 3
∀ M S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐴,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀
∀ M S, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀,t) = ȧ (𝑡)𝑒⃗⃗⃗⃗3 + ̇ ⃗⃗⃗⃗
𝑒3 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀
Dans le cas général étudié, les paramètres a(t) et (t) sont indépendants.
Définition : On appelle mouvement hélicoïdal un mouvement particulier de rotation-
translation dans lequel a(t) et (t) sont liés linéairement.
∃ , 𝜇,d réels t.q. . (t) + 𝜇 . a(t) =
. ̇ + 𝜇 . ȧ = 0
𝑎̇
̇ = - = 𝑐 𝑡𝑒
𝜇
𝑎̇
C’est donc un mouvement de rotation-translation tel que : ̇ = 𝑐 𝑡𝑒
̇ = 0 = 𝑐 𝑡𝑒
Le torseur cinématique V𝑆/𝑅 (t) est paramétré par t. Il peut donc changer au cours du temps, et
en particulier la nature de V𝑆/𝑅 (t) peut varier au cours du temps. Cela nous amène à raisonner
à chaque instant et à caractériser tout mouvement, de manière instantanée, par son torseur
cinématique.
Soit S, mobile /R. A l’instant 𝑡0 , son mouvement est représenté par le torseur cinématique
V𝑆/𝑅 (𝑡0 ), connu par ses éléments de réduction en A lié à S :
On connait donc :
- Son axe central : 𝑆/𝑅 (𝑡0 ), lieu des points M tels que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀,𝑡0 ) // ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡0 )
VS/R (t 0 ) ⃗0⃗
a) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/R (t 0 ) = ⃗0⃗ |
en A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
VS/R (A,t 0 ) ≠ ⃗0⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑡0 ) est un torseur de résultante nulle : c’est un couple V𝑆/𝑅 (t) = C (𝑉 𝑆/𝑅 (A,𝑡0 ) ). A 𝑡0 , le
champ des vitesses / R est un champ uniforme. Le mouvement est une translation à l’instant 𝑡0 .
V𝑆/𝑅 (𝑡0 ) est un torseur d’invariant scalaire nul et de résultante non nulle : c’est un glisseur
G (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡0 ), 𝑆/𝑅 (𝑡0 )). Le mouvement est une rotation d’axe 𝑆/𝑅 (𝑡0 ) et de taux ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡0 ), à
l’instant 𝑡0 .
V𝑆/𝑅 (𝑡0 ) est un torseur quelconque. Le mouvement est une rotation-translation d’axe 𝑆/𝑅 (𝑡0 ),
de taux ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑡 ), et de vitesse le long de l’axe ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 0 𝑉 (𝑡 ) (vitesse d’un point de l’axe) à l’instant
𝑇 0
𝑡0 . Ainsi, dans le cas général du mouvement quelconque d’un solide, on peut considérer qu’à un
instant 𝑡0 donné, ce mouvement coïncide avec un mouvement hélicoïdal uniforme.
Chapitre IV : Changement de référentiel et composition des
mouvements
Quand un vecteur 𝑋⃗ dépend du temps, cela veut dire que ses composantes, dans une base
donnée, dépendent du temps. La dépendance temporelle est donc liée à la base dans laquelle
est projeté le vecteur.
Ex : Soit un référentiel R vis-à-vis duquel est mobile un solide S.
Conclusion : Il faudra toujours préciser le référentiel, c.a.d. la base associée, vis-à-vis duquel
on dérive les vecteurs par rapport à t.
⃗⃗
𝑑𝑋 ⃗⃗
𝑑𝑋
Question : Comment relier | et | si l’on connait le mouvement de R’/R, et en
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅′
particulier ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′/𝑅 ?
⃗⃗
𝑑𝑋 𝑑 ( ∑3𝑖=1 𝑥′𝑖 (t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑖 ′(t))
On peut toujours écrire : | = |
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡
𝑅
Dépendant de t / R
On doit alors dériver tout ce qui dépend du temps / R :
⃗⃗
𝑑𝑋 𝑑 (𝑥′𝑖 (t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑖 ′(t)) ⃗⃗⃗⃗⃗′
𝑑𝑒
| = ∑3𝑖=1 | = ∑3𝑖=1 [𝑥𝑖̇ ′(t) ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑖′ + 𝑥𝑖′ (t) 𝑖
| ]
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑅
𝑅
⃗⃗
𝑑𝑋 𝑑𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗′
| = ∑3𝑖=1 𝑥𝑖̇ ′(t) ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑖′ + ∑3𝑖=1 𝑥𝑖′ (t) 𝑑𝑡𝑖 |
𝑑𝑡 𝑅 𝑅
⃗⃗
𝑑𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑒 𝑖′
= 𝑑𝑡 𝑅′
| Les ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑖 ′ sont liés à R’, donc : ∀ i, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝑅′/𝑅 (𝑡) ^ 𝑒𝑖
⃗⃗⃗⃗′
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗
𝑑𝑋 ⃗⃗
𝑑𝑋
On a donc : | = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| + ∑3𝑖=1 𝑥𝑖′ (t) 𝑅′/𝑅 (𝑡) ^ 𝑒𝑖
⃗⃗⃗⃗′
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅′
⃗⃗
𝑑𝑋 ⃗⃗
𝑑𝑋
| = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| + 3 ′ ⃗⃗⃗⃗′
𝑅′/𝑅 (𝑡) ^ ∑𝑖=1 𝑥𝑖 (t) 𝑒𝑖
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅′
⃗⃗
𝑑𝑋 ⃗⃗
𝑑𝑋
| = | + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′/𝑅 (𝑡) ^ 𝑋⃗
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅′
Cette formule est très utile lorsqu’on connait le vecteur 𝑋⃗ par ses composantes dans R’ et que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
l’on connait aussi ⃗
𝑅′/𝑅 (𝑡) par ses composantes dans R’ : On obtient alors la dérivée de 𝑋 vis-
à-vis de R, sans avoir besoin de projeter les vecteurs dans la base R, directement exprimée dans
R’.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′
Soit 𝑋⃗ constamment parallèle à 𝑒1 et de longueur L(t)
variable.
• Pour l’observateur de R’ :
• Pour l’observateur de R :
𝑋⃗ est un vecteur dont la longueur varie, et qui tourne autour de l’axe (𝑂, ⃗⃗⃗⃗).
𝑒3 Il calcule :
⃗⃗
𝑑𝑋 𝐿̇ 0 𝐿 𝐿̇
| = (0) + (0) ^ (0) = (𝐿𝜃̇)
𝑑𝑡 𝑅
0 𝑅′ 𝜃̇ 𝑅′ 0 𝑅′ 0 𝑅′
⃗⃗
𝑑𝑋
| = 𝐿̇ ⃗⃗⃗⃗
𝑒1′ + 𝐿𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗
𝑒2′
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀
Vis-à-vis de R, la vitesse de M lié à S est : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = |
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 ′𝑀
Vis-à-vis de R’, la vitesse de M lié à S est : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) = |
𝑑𝑡
𝑅′
Question : Comment relier ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) si l’on connait le mouvement de R’/R ?
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ +𝑂
𝑑(𝑂𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′ 𝑀) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′
𝑑𝑂𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 ′𝑀
Par définition : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = | = | = | + |
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑅 𝑅 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= V 𝑅 ′ /𝑅 (𝑂′, 𝑡) Formule de dérivation
puisque O’ lié à R’ en repère mobile
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 ′𝑀
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ V𝑅′ /𝑅 (𝑂′, 𝑡) + 𝑅′/𝑅 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂′ 𝑀
𝑑𝑡
𝑅′
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) + V ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅 ′ /𝑅 (𝑂′, 𝑡) + 𝑅′/𝑅 ^ 𝑂 𝑀
′
Considérons un point P quelconque lié à R’. P et O’ étant des points du même solide R’, on peut
écrire la relation de transport entre P et O’ pour le champ de vitesses de R’/R :
lié à R’ », c.a.d. la vitesse /R du point lié à R’ qui, à l’instant t, coïncide avec le point M de S.
On a enfin :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′ /𝑅 (𝑀, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) : vitesse du point M lié à S vis-à-vis de R’. On parle de vitesse relative par rapport
à R’.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′/𝑅 (𝑀, 𝑡) : vitesse du point M considéré lié à R’, vis-à-vis de R. On parle de vitesse
d’entraînement de R’/R.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
• Pour l’observateur de R’ : Le point A de S possède la vitesse ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝐴, 𝑡) = | = ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒1 ′
𝑑𝑡 𝑅′
A calculer
Pour calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′ /𝑅 (𝐴, 𝑡) , on considère A comme lié à R’ dans la position qu’il occupe à l’instant
t. Or, si A est lié à R’, on peut utiliser la relation de transport du mouvement de R’/R entre O et
A, tous deux liés à R’ :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′ /𝑅 (𝑂, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′/𝑅 ^ 𝑂𝐴 V𝑅′/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒′3 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒1 ′ = 𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒′2
= ⃗0⃗
Le point A, considéré lié à R’, décrit vis-à-vis de R un cercle de rayon l en tournant à la vitesse
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̇ 𝑒 . Sa vitesse tangentielle est : 𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′/𝑅 (𝑡) = 𝜃 ⃗⃗⃗⃗ 3 𝑒′2
Soit, au final :
2. Conséquence fondamentale de la relation de composition des vitesses
On a obtenu : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅′ (𝑀, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′ /𝑅 (𝑀, 𝑡)
Le champ de moments du torseur cinématique V𝑆/𝑅 (t) est égal, quel que soit M, au champ
de moments du torseur : V𝑆/𝑅′ (t) + V𝑅′/𝑅 (t).
Or, une condition nécessaire et suffisante pour que deux torseurs soient égaux est qu’ils aient
même champ de moments.
Repartons de : V𝑆/𝑅 (t) = V𝑆/𝑅′(t) + V𝑅′/𝑅 (t) vraie quel que soit le solide S.
Supposons que S est confondu avec R ∀ t V𝑅/𝑅 (t) = V𝑅/𝑅′(t) + V𝑅′/𝑅 (t)
Définition : On dit que les mouvements de R’/R et R/R’ sont des mouvements inverses.
Conséquence : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′ /𝑅 (𝑡) = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅/𝑅′ (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅′/𝑅 (𝑀, 𝑡) = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅/𝑅′ (𝑀, 𝑡)
V𝑅 (t) = V𝑅𝑁 /𝑅𝑁−1 (t) + V𝑅𝑁−1 /𝑅𝑁−2 (t) + V𝑅𝑁−2 /𝑅𝑁−3 (t)
𝑁 /𝑅𝑁−3
V𝑅 (t) = ∑𝑁
𝑖=2 V𝑅𝑖 /𝑅𝑖−1 (t)
𝑁 /𝑅1
En un point M quelconque :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑁 /𝑅1 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=2 𝑅𝑖 /𝑅𝑖−1 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑅𝑁 /𝑅1 (𝑀, 𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=2 V𝑅𝑖 /𝑅𝑖−1 (𝑀, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑁 /𝑅1 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑖=2 𝑅𝑖 /𝑅𝑖−1 (𝑡) = 0 V𝑅𝑁 /𝑅1 (t) est un couple
V𝑅𝑁 /𝑅1 (t) est un torseur quelconque. Le mouvement de 𝑅𝑁 /𝑅1est a priori quelconque.
• Définition : S est mobile /R autour d’un point fixe si un point lié à S reste fixe (∀ t), le
solide étant mobile /R.
(t) = (𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗0 , 𝑢
⃗⃗ ) qui repère dans le plan
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
(𝑂, 𝑋 𝑌0 ).
⃗⃗⃗⃗⃗0 , 𝑍⃗ ) qui repère l’inclinaison du plan
(t) = (𝑍
(𝑂, 𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗) autour de .
- ⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
Dans le plan (𝑂, 𝑋 𝑌0 ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 . (tracé effectué avec l’axe ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 venant vers nous, trièdre direct)
- Dans le plan 𝑢
⃗⃗ passant par O. (tracé effectué avec l’axe 𝑢
⃗⃗ venant vers nous, trièdre direct)
- Dans le plan 𝑍⃗ passant par O. (tracé effectué avec l’axe 𝑍⃗ venant vers nous, trièdre direct)
En résumé :
Ainsi, on passe de {𝑂, 𝑋⃗⃗⃗⃗⃗0 , 𝑌
⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 } à {𝑂, 𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗} par composition de 3 rotations relatives qui, vis-
à-vis des repères relatifs, sont des rotations autour d’axes fixes.
On va déduire de ce raisonnement une expression particulièrement simple du vecteur taux de
rotation de S vis-à-vis de R.
2. Expression de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡)
𝜑̇ 𝑍⃗ 𝜃̇ 𝑢
⃗⃗ ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ̇ ⃗⃗ + ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜑̇ 𝑍 + 𝜃 𝑢 𝑍0
Remarque :
Pour exploiter cette expression, il va falloir la projeter dans une base orthonormée directe.
On va voir que l’expression obtenue est plus simple dans l’une des bases intermédiaires,
néanmoins on a aussi souvent besoin de connaître dans la base (𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗, 𝑍⃗) liée au solide S (voir §
Cinétique).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
3. Projection de 𝑆/𝑅 (𝑡) dans diverses bases orthonormées
⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
Il nous faut ici projeter les vecteurs unitaires 𝑢 𝑍0 dans la base (𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗)
ou ⃗⃗ = cos 𝜑 𝑋⃗ - sin 𝜑 𝑌
𝑢 ⃗⃗
𝑤
⃗⃗⃗ (d’après le schéma n°3)
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 = sin 𝜃sin 𝜑 𝑋⃗ + sin 𝜃cos 𝜑 𝑌
⃗⃗ + cos 𝜃 𝑍⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les composantes de ⃗ ⃗⃗ ⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) dans (𝑋 , 𝑌 , 𝑍 ) sont donc :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ̇ ⃗⃗ + ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜑̇ 𝑍 + 𝜃 𝑢 𝑍0
⃗⃗ = cos 𝜑 𝑋⃗ - sin 𝜑 𝑌
avec : 𝑢 ⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 = sin 𝜃 sin 𝜑 𝑋⃗ + sin 𝜃 cos 𝜑 𝑌
⃗⃗ + cos 𝜃 𝑍⃗
𝜃̇
D’où : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = ( − 𝜑̇ sin𝜃 )
𝜑̇ cos𝜃 + ̇ (𝑢⃗⃗,𝑣⃗⃗,𝑍⃗⃗⃗⃗⃗)
0
On commence par lier à S un repère orthonormé direct 𝑅𝑆 = {𝐴, 𝑋⃗, 𝑌 ⃗⃗, 𝑍⃗}, où A est un point lié à
S. Repérer S/R équivaut à repérer {𝐴, 𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗} vis-à-vis de {𝑂, 𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
𝑌0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 }.
Repérer A vis-à-vis de R
Repérer l’orientation de la base (𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗, 𝑍⃗) vis-à-vis de la base (𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
𝑌0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 )
• Repérage de A vis-à-vis de R :
En général, on repère le point A par ses coordonnées cartésiennes, telles que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗0 + 𝑦𝐴 (t) ⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴(𝑡) = 𝑥𝐴 (t) 𝑋 𝑌0 + 𝑧𝐴 (t) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 3 paramètres fonction du temps
• Repérage de (𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗) vis-à-vis de (𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
𝑌0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Pour calculer 𝑆/𝑅 (𝑡), on peut utiliser la composition des mouvements :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑆/𝑅′ (𝑡) + 𝑅′/𝑅 (𝑡)
Or, R’ garde des axes parallèles à ceux de R ∀ t : R’ est donc en translation /R.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅′/𝑅 (𝑡) = 0 𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑆/𝑅′ (𝑡)
Or, le mouvement de S/R’ est, vis-à-vis de R’, un mouvement autour du point A, fixe dans R’.
On en déduit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅′ (𝑡) = 𝜑̇ 𝑍⃗ + 𝜃̇ 𝑢 𝑍0 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ + ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ̇ ⃗⃗ + ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜑̇ 𝑍 + 𝜃 𝑢 𝑍0
V𝑆/𝑅 (t)
| ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐴
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (A,t) = | = 𝑥𝐴̇ (t) 𝑋⃗⃗⃗⃗⃗0 + 𝑦𝐴̇ (t) ⃗⃗⃗⃗
𝑌0 + 𝑧𝐴̇ (t) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0
𝑑𝑡 𝑅
Rq : On a vu que le champ des vitesses /R des points d’un même solide était le champ de
moment d’un torseur : Il satisfait la relation de transport.
Ceci n’est pas vrai pour les accélérations :
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Par définition : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (M,t)
𝛾𝑆/𝑅 (M,t) = |
𝑑𝑡
𝑅
La formule de composition des vitesses, si M appartient au solide S, s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅′ (M,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑅′/𝑅 (M,t)
Et, si M n’appartient pas à un solide :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅′ (M,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑅′/𝑅 (M,t)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅′ (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑟 (M,t) : Vitesse relative
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑅′/𝑅 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑒 (M,t) : Vitesse d’entrainement
Et : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑎 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑟 (M,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑒 (M,t)
Soit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾𝑎 (M,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛾𝑒 (M,t) + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾𝑟 (M,t) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒 (𝑡) ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑟 (M,t) Formule de composition des accélérations
𝑎𝑐𝑐é𝑙é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝐶𝑜𝑟𝑖𝑜𝑙𝑖𝑠
Chapitre V : Cinématique du contact entre deux solides
On démontre qu’au point de contact, les plans tangents à 𝑆1 et à 𝑆2 sont confondus en un seul
plan .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑆1 (𝑃2 ,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑆1 (𝑃,t)
Or : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑅/𝑆1 (𝑃,t) = - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆1/𝑅 (𝑃,t) = - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆1/𝑅 (𝑃1 ,t)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑅 (𝑃,t) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆1/𝑅 (𝑃,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑅 (𝑃2 ,t) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆1/𝑅 (𝑃1 ,t)
La vitesse de glissement est donc la différence des vitesses / R des points liés aux deux solides
en contact.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 𝑃
𝑉/𝑆1 (P,t) = 𝑑𝑡1 | ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑆1 (𝑃,t) (𝑂1 origine de 𝑆1)
𝑅𝑆1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑆2 (P,t) est tangente à cette trajectoire, donc
à la surface de 𝑆2 en P.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) par définition
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑆1 (𝑃,t) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑆2 (𝑃,t)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) est dans le plan tangent commun à 𝑆1 et 𝑆2 en P
Définition : Le mouvement de 𝑆2 /𝑆1 est sans glissement à l’instant t si, à cet instant, la vitesse
de glissement est nulle.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2/𝑆1 (t) = ⃗0⃗
Conséquence : Le torseur cinématique V𝑆2/𝑆1 (t), au point de contact 𝑃2 de 𝑆2 avec 𝑆1, a pour
éléments de réduction :
V𝑆2/𝑆1 (t) est un torseur de résultante non nulle et d’invariant scalaire nul
Théorème : Aux instants où la vitesse de glissement s’annule, le mouvement de 𝑆2 /𝑆1 est une
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rotation de taux ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2/𝑆1 (𝑡) dont l’axe, parallèle à 𝑆2/𝑆1 (𝑡), passe par le point de contact.
// ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2/𝑆1 (𝑡) passant par P
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2/𝑆1 (𝐴,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝑃2 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2/𝑆1 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶(𝑡) = 𝑥(t) 𝑋⃗⃗⃗⃗⃗0 + 𝑎 ⃗⃗⃗⃗
𝑌0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝜑(t) ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0
V𝑆/𝑅 (t)
| ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐶
𝑒𝑛 𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (C,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗0
| = 𝑥̇ (t) 𝑋
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆/𝑅 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ )𝑋
𝑉𝑆/𝑅 (P,t) = (𝑥̇ (t) + 𝑎 𝜑(t) ⃗⃗⃗⃗⃗0
• ̇ = 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Cas n°1 : On suppose 𝑥̇ (t) > 0 et 𝜑(t) ⃗⃗⃗⃗⃗0 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (C,t) = 𝑥̇ (t) 𝑋 𝑉𝑆/𝑅 (P,t)
S est en translation / R.
(C’est le cas d’une roue avec les freins
bloqués, sur une plaque de glace)
• ̇ < 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Cas n°2 : On suppose 𝑥̇ (t) = 0 et 𝜑(t) 𝑉𝑆/𝑅 (C,t) = ⃗0⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ 𝑋
𝑉𝑆/𝑅 (P,t) = 𝑎 𝜑(t) ⃗⃗⃗⃗⃗0
̇ = 0 𝑥̇ (t) = − 𝑎 𝜑(t)
𝑥̇ (t) + 𝑎 𝜑(t) ̇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̇ 𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗0 = − 𝑎 𝜑(t)
𝑉𝑆/𝑅 (C,t) = 𝑥̇ (t) 𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗0
On dit que deux solides sont en liaison s’ils sont en contact par l’intermédiaire de surfaces, de
lignes ou de points. Les liaisons mécaniques classiques permettent de représenter les mobilités
des différents systèmes de solides.
Pour définir le torseur cinématique de chaque liaison, il faut se placer dans un repère
orthonormé local, dont les axes coïncident avec les mobilités de la liaison (translations et
rotations élémentaires autorisées dans le mouvement relatif entre les deux solides en contact)
et considérer la liaison isolée (c’est-à-dire indépendante du système complet).
• Contact ponctuel
Repère local : la seule direction privilégiée quant aux mobilités de cette liaison est la direction
perpendiculaire au plan de contact : Choisissons l’axe 𝑍⃗ coïncidant avec cette droite, passant
par le point de contact O. On complète le trièdre direct {𝑂, 𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗}.
Repère local : Deux directions sont privilégiées ici. La direction perpendiculaire au plan de
contact : Choisissons l’axe 𝑍⃗ coïncidant avec cette droite, passant par un point sur la
génératrice en contact O. Choisissons l’axe 𝑋⃗ coïncidant avec la la génératrice en contact. On
complète enfin le trièdre direct {𝑂, 𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗ , 𝑍⃗}.
Dans le repère local {𝑂, 𝑋⃗, 𝑌 ⃗⃗ , 𝑍⃗}, seule la translation selon l’axe 𝑍⃗ est donc bloquée par la liaison
linéaire rectiligne. Les translations dans le plan de contact sont autorisées. Et seule la rotation
autour de l’axe (𝑂, 𝑌⃗⃗ ) est bloquée.
• Sphérique ou rotule
La dynamique relie le mouvement aux efforts (ou actions mécaniques) qui interviennent dans
l’évolution d’un système matériel.
Les lois exprimant ces relations vont faire intervenir des concepts qui mêlent le mouvement et
la distribution des masses dans les éléments matériels qui interagissent. Ces notions sont
qualifiées de « cinétiques ».
Pour justifier leur introduction, revenons aux énoncés fondateurs de la mécanique classique.
Vis-à-vis d’un référentiel R, si deux points matériels 𝑃1 et 𝑃2 sont en présence, alors ils
interagissent toujours. Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1→2 est l’action de 𝑃1 sur 𝑃2 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2→1 l’action de 𝑃2 sur 𝑃1 , on a alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1→2 = - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2→1
On notera : (1) la 1ère loi de Newton; (2) la 2ème loi de Newton et (3) la 3ème loi de Newton.
• Hypothèses :
On raisonne sur un système S constitué de deux points matériels 𝑀1 , de masse 𝑚1 et 𝑀2 , de
masse 𝑚2 , mobiles vis-à-vis d’un référentiel R galiléen.
Les points interagissent entre eux, et l’on suppose que 𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1→2 = - 𝐹2→1 est parallèle à 𝑀1 𝑀2
(forces centrales, ex : attraction gravitationnelle, force de rappel d’un ressort).
Ce sont des forces intérieures au système S puisqu’elles s’exercent entre deux points de S. La
proposition « ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1→2 est parallèle à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2 » sera notée (4).
En outre, les points 𝑀1 et 𝑀2 sont soumis à d’autres efforts venant de l’extérieur de S : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→1 sur
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 et 𝐹𝑒→2 sur 𝑀2 . Ces efforts sont appelés « efforts extérieurs » au système .
(a) 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀1 , 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→1 (somme des forces agissant sur 𝑀1 )
𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀1 , 𝑡) + 𝑚2 𝛾 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑀2 , 𝑡) = 𝐹2→1 + 𝐹1→2 + 𝐹𝑒→1 + 𝐹𝑒→2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑒→ étant la résultante des efforts extérieurs à .
Plus généralement, si l’on considère N points matériels en interaction et soumis à des efforts
extérieurs, on obtient de même :
(a) 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀1 , 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀1 ^ 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→1 (c) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛾/𝑅 (𝑀1 , 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹2→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀1 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀1 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(b) 𝑚2 𝛾 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑀2 , 𝑡) = 𝐹1→2 + 𝐹𝑒→2 (d) 𝑂𝑀2 ^𝑚2 𝛾/𝑅 (𝑀2 , 𝑡) = 𝑂𝑀2 ^ 𝐹1→2 + 𝑂𝑀2 ^ 𝐹𝑒→2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= (𝑂𝑀 𝐹2→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀2 ) ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑒→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀1 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀2 ^ 𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒→2
𝑂𝑀1 ^ 𝑚1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀2 ^𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀1 , 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛾/𝑅 (𝑀2 , 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑒→1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀1 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑒→2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀2 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑒→ (O)
Plus généralement, pour N points matériels en interaction (avec des forces intérieures telles
que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑖→𝑗 // ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑖 𝑀𝑗 ) et soumis à des efforts extérieurs, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴/𝑅 (𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑒→
De même, on a obtenu :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑂, 𝑡) = 𝑚𝑒→ (O)
On montre facilement que le système de forces extérieures ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→𝑖 appliquées aux points 𝑀𝑖 est
associé à un torseur F𝑒→ des « efforts extérieurs à » dont les éléments de réduction en O
sont :
𝑁
𝑅𝑒→ = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑒→𝑖
F𝑒→ | 𝑖=1
𝑒𝑛 𝑂 | 𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚𝑒→ (O) = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑖 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒→𝑖
𝑖=1
Ainsi, les égalités (5) et (6) imposent d’introduire un torseur, noté D/𝑅 (t), dont les éléments
de réduction en O sont :
• Conclusion :
Les 3 lois de Newton (1), (2), (3) et l’hypothèse (4) des forces intérieures dites centrales
impliquent l’égalité (7) pour tout système de points matériels.
On peut écrire : {(1), (2), (3), (4)} {(1), (7)} le système de points matériels.
Inversement, si {(1), (7)} est vraie pour tout système de points matériels, alors on a {(1), (2), (3),
(4)}.
Il y a donc équivalence entre les 3 lois de Newton + (4) et l’ensemble
C’est à partir de ce constat que s’est construit l’énoncé contemporain du principe fondamental
de la dynamique.
C’est évidemment un postulat, mais il tient compte des raisonnements de Newton et du fait
que, dans la matière à l’échelle macroscopique, les efforts intérieurs se comportent en moyenne
selon l’hypothèse (4).
Enoncé : Il existe au moins un référentiel R, appelé galiléen, dans lequel pour tout système
matériel , on peut écrire :
Il nous faut déterminer les éléments de réduction en O (quelconque) du torseur D/𝑅 (t) pour
n’importe quel système matériel .
Si l’on raisonne d’abord avec un système de N points matériels, on introduit les notions de
cinétique suivantes :
a) Résultante dynamique :
𝑑 (∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑉 /𝑅 (𝑀𝑖 ,𝑡) 𝑖=1 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 ,𝑡))
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴/𝑅 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁
𝑖=1 𝑚𝑖 𝛾/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) = ∑𝑖=1 𝑚𝑖 | = |
𝑑𝑡
𝑅 𝑑𝑡
𝑅
b) Résultante cinétique :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) Quantité de mouvement globale de S/𝑅.
On a donc :
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴/𝑅 (𝑡) = |
𝑑𝑡
𝑅
𝑑 (∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑂𝑀𝑖 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑖
𝑑𝑂𝑀
|
Or, on a aussi : 𝑝 /𝑅 (𝑡) = ∑𝑖=1 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) = ∑𝑖=1 𝑚𝑖 | =
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡
𝑅
M = (∑𝑁
𝑖=1 𝑚𝑖 ) est la masse du système .
𝑑 (∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑂𝑀𝑖 ) 𝑑 (M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 ) 𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝 /𝑅 (𝑡) = | = | = M. |
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅
𝑅 𝑅
d) Moment dynamique en O :
Il vaut : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑂, 𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑂𝑀𝑖 ^ 𝑚𝑖 𝛾/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
e) Moment cinétique en O :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑂, 𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑂𝑀𝑖 ^ 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
On montre que c’est le champ de moments d’un torseur, le « torseur cinétique de /𝑅 », dont
les éléments de réduction en O sont :
Dans ce qui suit, nous allons apprendre à calculer ces différentes quantités pour un solide
parfait S, puis pour un système de solides parfaits.
Pour cela, on va simplement les transposer du discret ( de points matériels) au continu.
Chapitre VII : Cinétique du solide parfait S
I. Introduction
Pour se ramener aux notions de cinétique vues pour un système de N points matériels (système
discret), on va découper le solide S en petits éléments de masse, continûment répartis sur le
domaine de S.
Elles permettent de tenir compte du fait que la masse, répartie de manière continue à l’échelle
macroscopique, n’est pas forcément uniformément répartie sur le solide S.
M = ∭D (M).𝑑𝑉
M = ∫S 𝑑m M = ∬ (M).𝑑𝑆
𝑆
M = ∫C (M). 𝑑𝑙
∭D f(M,t).(M).𝑑𝑉 si S = D
∫S f(M,t). 𝑑m ∬ f(M,t).(M).𝑑𝑆 si S = 𝑆
𝑆
∫C f(M,t).(M). 𝑑𝑙 si S = C
𝑑 𝑑
(∫ f(M,t). 𝑑m) = ∫ (f(M,t). 𝑑m)
𝑑𝑡 S S 𝑑𝑡
III. Centre d’inertie G de S
M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑂𝑀𝑖 avec M = (∑𝑁
𝑖=1 𝑚𝑖 )
On va passer de cette répartition discrète de masse à une répartition continue sur S, en faisant
formellement :
∑𝑁
𝑖=1 ∫S
𝑚𝑖 𝑑m ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑂𝑀𝑖 ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑m
𝑀𝑖 M
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ 𝑂𝑀
M 𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑m G ne dépendant pas du point O.
S
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ 𝑂′𝑀
En effet, soit O’ ≠ O et G’ défini par : M 𝑂′𝐺′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑m
S
On peut écrire :
M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′𝐺′ = ∫S (𝑂 ′ 𝑂 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) . 𝑑m = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′ 𝑂 . 𝑑m + ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑m = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′ 𝑂 ∫S 𝑑m + ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑m
M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M 𝑂𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = M 𝑂
M 𝑂′𝐺′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = M (𝑂
′ 𝑂 + M 𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = M 𝑂′𝐺
′ 𝑂 + 𝑂𝐺
On a donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′𝐺′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′𝐺 G’ = G
Propriété fondamentale de G :
Démonstration : ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 . 𝑑m = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑂 . 𝑑m + ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑m = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑂 ∫S 𝑑m + ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑m
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑂.M + M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = ⃗0⃗
IV. Energie cinétique associée, à l’instant t, au mouvement de S vis-à-vis du référentiel
R
Rappel : Pour un point matériel M, de masse m, mobile /R, son énergie cinétique est :
1
𝑇 /𝑅 (𝑡) = m. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡)2
2
Pour un système de N points matériels 𝑀𝑖 , de masse 𝑚𝑖 , mobiles /R, son énergie cinétique
est :
1
𝑇/𝑅 (𝑡) = 2 ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
Définition : Etant donné un solide S mobile /R, son énergie cinétique /R est :
1
𝑇 𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 S
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡)2 . 𝑑𝑚
Rq : Ceci est une définition. On verra par la suite des méthodes permettant en pratique d’éviter
le calcul de l’intégrale.
Rappel : Soit le point matériel M, de masse m, mobile /R, et soit A un point quelconque.
Sa quantité de mouvement (ou impulsion) vis-à-vis de R est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑡) = m 𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝑉/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝S/𝑅 (𝑡) = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
Rq : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) est le moment cinétique en A, point quelconque lié ou non à S, associé à l’instant
t au mouvement de S/R.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡)=∫S (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗)^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝑀 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚=∫S 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚+ ∫S 𝐵𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 + ∫S 𝐵𝑀 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
S
A et B : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rrS/𝑅 (𝐵, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑝S/𝑅 (𝑡)
(relation de transport)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝 (𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
CS/𝑅 (t) | S/𝑅 S
𝑒𝑛 𝐴 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
S
𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑𝑚)| = 𝑑 (M. 𝑂𝐺
𝑝S/𝑅 (𝑡) = 𝑑𝑡 (∫S 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )| = M. 𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )| = M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑂𝐺 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
𝑑𝑡 𝑅 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
Conclusion : On peut déjà écrire
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝S/𝑅 (𝑡) = M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
CS/𝑅 (t)
| rr
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ 𝐴𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
S
Rq : Là encore, il s’agit d’une définition. Nous allons voir des méthodes évitant le calcul de
l’intégrale pour le moment cinétique.
Ces méthodes reposent sur le théorème de Koenig qui permet de ramener le calcul de ces
intégrales au cas particulier du mouvement autour d’un point fixe.
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
R𝐾 = {𝐺, 𝑋 𝑌0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 }
R𝐾 n’est pas lié à S, il possède seulement le point G en commun avec S. Comme ses directions
restent fixes /R quel que soit le mouvement de G, le mouvement de R𝐾 /R est une translation.
On peut écrire la composition des mouvements : V𝑆/𝑅 (t) = V𝑆/𝑅𝐾 (t) +V𝑅𝐾 /𝑅 (t)
= ⃗0⃗ (translation)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rr 𝑆/𝑅𝐾 (𝑡)
De même, M : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
VR𝐾 /𝑅 (𝑀, 𝑡)
Dans un mouvement de translation, les vitesses de tous les points sont identiques à chaque
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
instant. Puisque dans V R𝐾 /𝑅 (𝑀, 𝑡) le point M est considéré lié à R𝐾 , on a donc :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
VR𝐾 /𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
VR𝐾 /𝑅 (𝐺, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
VR𝐾 /𝑅 (𝑀, 𝑡)rr= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
Et : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/R𝐾rr(𝑀, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
Mouvement autour de G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
S
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝S/𝑅 (𝑡) = M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
On peut donc écrire :
A et B : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐵, 𝑡) + 𝐴𝐵 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
A : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐺, 𝑡) + 𝐴𝐺 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐺, 𝑡) = ∫S 𝐺𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ (V ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡) + V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)) . 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐺, 𝑡) = ∫S 𝐺𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 + ∫S 𝐺𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐺, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑𝑚 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/R𝐾 (𝐺, 𝑡) + ∫S 𝐺𝑀 V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
Mouvement autour
= ⃗0⃗ (propriété de G)
d’un point fixe
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐺, 𝑡) = S/R𝐾 (𝐺, 𝑡) qu’il reste à calculer dans le cas particulier de ce mouvement.
Conclusion : A , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐺 ^ M. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rr 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/R𝐾 (𝐺, 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
Théorème : A étant un point quelconque, mobile ou non, lié ou non à S, le moment cinétique
en A associé au mouvement de S/R est la somme :
• Du moment cinétique en A associé au mouvement /R du point G affecté de la masse du
solide, et
• Du moment cinétique en G associé au mouvement de S/R𝐾 qui est un mouvement
autour du point fixe G (dans R𝐾 ).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2
𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) = V𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡) + V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) + 2 V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) ∙ V𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 ∫S V 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚 + 2 V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) ∫S 𝑑𝑚 + V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) ∙ ∫S V𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
𝑑
∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )| . 𝑑𝑚 = 𝑑 (∫ 𝐺𝑀
(𝐺𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑚)| (1) = ⃗0⃗
𝑑𝑡 𝐾R 𝑑𝑡 S R𝐾
= ⃗0⃗
Conclusion :
1
𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑇𝑆/R𝐾 (𝑡)rr+ M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)2
2
1
Il reste encore à calculer 𝑇𝑆/R𝐾 (𝑡) = 2 ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/R𝐾 (𝑀, 𝑡)2 . 𝑑𝑚 mais dans un cas très particulier.
VII. Cinétique du mouvement particulier d’un solide S/R autour d’un point fixe O (≠
G a priori)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℎ𝑆/𝑅 (𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) 𝑉𝑆/𝑅 (O,𝑡) = 0
V𝑆/𝑅 (t) est donc un glisseur d’axe passant par O et parallèle à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡). A l’instant t, le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
mouvement de S/R est une rotation d’axe ∆𝑆/𝑅 (𝑡) parallèle à 𝑆/𝑅 (𝑡) passant par O.
• Calcul de s⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝑂, 𝑡) :
Par définition : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
= ⃗0⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) = ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ^rr( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑂𝑀) . 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) = 𝐼̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆 (𝑂) o 𝑆/𝑅 (𝑡) = ∫ 𝑂𝑀 ^ (𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑂𝑀) . 𝑑𝑚
S
Il nous reste à déterminer cet opérateur linéaire, c’est-à-dire sa matrice dans une base donnée.
=⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ici
1
𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 S
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ^ 𝑂𝑀). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Produite mixte, stable par permutation circulaire = ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) , 𝑂𝑀, 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) )
1 1
𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡)). 𝑑𝑚 = 2 𝑆/𝑅 (𝑡) ∫S 𝑂𝑀 ^𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) = ̿̿̿̿̿̿̿ 𝐼𝑆 (𝑂) o ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡)
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
et 𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) 𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡)
⃗⃗ )
Soit S, mobile /R autour de O. Soit une base (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
quelconque. Si M est un point quelconque de S, repéré par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ .
𝑂𝑀 = 𝑋 𝑖⃗ + 𝑌 𝑗⃗ + 𝑍 𝑘
⃗⃗ ) est liée à S de sorte que X,Y,Z sont
En général, (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
indépendants du temps.
⃗⃗ ) la matrice de 𝐼̿̿̿̿̿̿̿
On se propose de déterminer dans (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘 𝑆 (𝑂), définie par :
⃗⃗ ), des trois
On sait que les colonnes de cette matrice sont les composantes, dans (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
(𝑂) o⃗⃗𝑖, ̿̿̿̿̿̿̿
vecteurs : 𝐼̿̿̿̿̿̿̿
𝑆 𝐼 (𝑂) o⃗⃗𝑗, 𝐼̿̿̿̿̿̿̿
𝑆 (𝑂) o ⃗⃗⃗𝑘⃗ .
𝑆
Or : 𝐴⃗ ^ (𝐵
⃗⃗ ^ 𝐶⃗) = 𝐵
⃗⃗ (𝐴⃗ 𝐶⃗) - 𝐶⃗ (𝐴⃗ 𝐵
⃗⃗) (Formule de Gibbs)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ^ (𝑖⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) = 𝑖⃗ (𝑂𝑀 𝑂𝑀) - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 (𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑖⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2
= 𝑂𝑀 =𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ^ (𝑖⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ ).X
𝑂𝑀) = 𝑖⃗ (𝑋 2 +𝑌 2 +𝑍 2 ) - (𝑋 𝑖⃗ + 𝑌 𝑗⃗ + 𝑍 𝑘
⃗⃗
= (𝑌 2 +𝑍 2 ) 𝑖⃗ - XY 𝑗⃗ - XZ 𝑘
On a donc : 𝐼̿̿̿̿̿̿̿ 2 2 ⃗⃗
𝑆 (𝑂) o 𝑖⃗ = ( ∫S (𝑌 +𝑍 ) . 𝑑𝑚) 𝑖⃗ + (–∫S 𝑋𝑌 . 𝑑𝑚) 𝑗⃗ + (–∫S 𝑋𝑍 . 𝑑𝑚) 𝑘
𝐼̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗ 2 2 ⃗⃗
𝑆 (𝑂) o 𝑘 =(– ∫S 𝑋𝑍 . 𝑑𝑚) 𝑖⃗ + (– ∫S 𝑌𝑍 . 𝑑𝑚)𝑗⃗ + ( ∫S (𝑋 +𝑌 ) . 𝑑𝑚) 𝑘
∫ (𝑌 2 +𝑍 2 ) . 𝑑𝑚 – ∫ 𝑋𝑌 . 𝑑𝑚 – ∫ 𝑋𝑍 . 𝑑𝑚
S S S
– ∫ 𝑋𝑌 . 𝑑𝑚 ∫ (𝑋 2 +𝑍
rr 2 ) . 𝑑𝑚 – ∫ 𝑌𝑍 . 𝑑𝑚
S S S
– ∫ 𝑋𝑍 . 𝑑𝑚 – ∫ 𝑌𝑍 . 𝑑𝑚 ∫ (𝑋 2 +𝑌 2 ) . 𝑑𝑚
[ S S S ]
𝐴 –𝐹 –𝐸
On peut écrire cette matrice sous la forme : [–𝐹 𝐵 –𝐷]
–𝐸 –𝐷 𝐶
On constate que cette matrice est symétrique : 𝐿𝑖𝑗 = 𝐿𝑗𝑖 . L’opérateur ̿̿̿̿̿̿̿
𝐼𝑆 (𝑂) est un opérateur
linéaire symétrique.
Rq : L’opérateur d’inertie du solide dépend du point O où on le calcule.
rr 2 . 𝑑𝑚
𝐼𝑆/D = ∫S 𝐻𝑀
𝐼𝑆 ⃗⃗)
=C
/(O, 𝑘
Théorème : Dans une base donnée (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ ), les composantes diagonales A,B,C de la matrice de
𝐼̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗
𝑆 (𝑂) sont les moments d’inertie respectifs de S vis-à-vis des droites (O, 𝑖⃗), (O, 𝑗⃗) et (O, 𝑘 ).
• Propriété fondamentale :
Théorème : Si, par exemple, la droite (O, 𝑖⃗) est un axe de symétrie de S et de sa distribution de
masse, alors les produits d’inertie – E et – F , contenant X, sont nuls.
Démonstration :
Si (O, 𝑖⃗) est un axe de symétrie de S, à tout point 𝑀1 de S on
peut associer par symétrie un point 𝑀2 de S.
E = ∫S 𝑋𝑍 . 𝑑𝑚 = 0 et F = ∫S 𝑋𝑌 . 𝑑𝑚 = 0
𝐴 0 0
[0 𝐵 –𝐷]
0 –𝐷 𝐶
Pour que le produit d’inertie D = ∫S 𝑌𝑍 . 𝑑𝑚 soit nul, il suffit que l’une des deux axes (O, 𝑗⃗) ou
⃗⃗ ) soit aussi axe de symétrie.
(O, 𝑘
Théorème : Si deux des axes (O, 𝑖⃗), (O, 𝑗⃗), (O, 𝑘 ⃗⃗ ) sont des axes de symétrie de S et de sa
⃗⃗ ), les produits d’inertie associés à la matrice de
distribution de masse, alors dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
𝐼̿̿̿̿̿̿̿
𝑆 (𝑂) sont tous nuls.
⃗⃗ ), la matrice de ̿̿̿̿̿̿̿
Alors, dans (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘 𝐼𝑆 (𝑂) est diagonale : 𝐴 0 0
[0 𝐵 0]
0 0 𝐶
Ce théorème est une condition suffisante, mais non nécessaire pour que la matrice de 𝐼̿̿̿̿̿̿̿
𝑆 (𝑂)
⃗⃗ ).
soit diagonale dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
Soit un cylindre homogène, de centre d’inertie G. Quelle est la forme de la matrice de ̿̿̿̿̿̿̿
𝐼𝑆 (𝐺)
⃗⃗ ) ?
dans (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
Ici, les trois axes (et les trois plans) du repère sont axes de symétrie
𝐴 0 0
[0 𝐵 0]
0 0 𝐶
⃗⃗ ) est un axe de révolution (si l’on regarde le solide
De plus, l’axe (G, 𝑘
dans cet axe, on voit un disque). Il est donc évident que :
A = 𝐼𝑆/(G, 𝑖⃗) = 𝐼𝑆/(G, 𝑗⃗⃗) = B (même répartition de masse vis-à-vis de ces axes)
𝐴 0 0
Finalement, on a donc : [0 𝐴 0]
0 0 𝐶
𝐼̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗ ̿̿̿̿̿̿̿
𝑆 (𝑂) est symétrique, donc il existe toujours une base (𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘 ) dans laquelle la matrice de 𝐼𝑆 (𝑂)
est diagonale. Une telle base est dite « base principale » pour l’opérateur 𝐼𝑆 (𝑂).
En pratique, c’est évidemment dans cette base que l’on considère la matrice de 𝐼𝑆 (𝑂). En
général, cette base est liée à S. C’est souvent cette base qui est associée au centre d’inertie G
pour constituer le repère lié à S servant à repérer S/R.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Posons : ⃗ ⃗⃗ ⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑝(𝑡) 𝑋 + 𝑞(𝑡) 𝑌 + 𝑟(𝑡) 𝑍
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) = 𝐼̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆 (𝑂) o 𝑆/𝑅 (𝑡)
𝑥 𝐴 0 0 𝑝 𝐴. 𝑝
( 𝑦 ) [0 𝐵 𝑞
0 ]. ( ) = (𝐵. 𝑞 )
𝑧 0 0 𝐶 𝑟 𝐶. 𝑟
1
On en déduit alors : 𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑂, 𝑡) en calculant le produit scalaire de nos
deux vecteurs exprimés dans (𝑋⃗, 𝑌
⃗⃗, 𝑍⃗) :
1
𝑇 𝑆/𝑅 (𝑡) = 2 ( 𝐴. 𝑝2 + 𝐵. 𝑞 2 + 𝐶. 𝑟 2 )
VIII. Retour sur les calculs de cinétique dans le cas plus général d’un mouvement
quelconque de S/R : Application des théorèmes de Koenig.
(a) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅𝐾 (𝐺, 𝑡) + 𝐴𝐺⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^m. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
1
(b) 𝑇𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑇𝑆/𝑅𝐾 (𝑡) + m ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)2
2
On sait aussi que le mouvement de 𝑆/R𝐾 est un mouvement autour du point G, fixe dans R𝐾 .
Pour ce mouvement, on peut écrire :
(c) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅𝐾 (𝐺, 𝑡) = ̿̿̿̿̿̿̿ 𝐼𝑆 (𝐺) o ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑡)
𝐾
1
(𝑑) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇𝑆/𝑅𝐾 (𝑡) = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅𝐾 (𝑡) 𝑆/𝑅𝐾 (𝐺, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗0 , ⃗⃗⃗⃗
Pour les autres quantités, on travaille dans (𝑋 𝑌0 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 ) :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝S/𝑅 (𝑡) = m. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗0 + 𝑦𝐺̇ ⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) = m.(𝑥𝐺̇ 𝑋 𝑌0 + 𝑧𝐺̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑍0 )
1 1
m ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)2 = 2 m (𝑥𝐺̇ 2 + 𝑦𝐺̇ 2 + 𝑧𝐺̇ 2 )
2
1. Introduction du concept :
Rappel : Soit un système de N points matériels 𝑀𝑖 de masses respectives 𝑚𝑖 , mobiles/R.
Soit A un point quelconque.
La résultante dynamique associée au mouvement de S/R est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑉 /𝑅 (𝑀𝑖 ,𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴S/𝑅 (𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝑚𝑖 𝛾/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) avec 𝛾/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) = |
𝑑𝑡
𝑅
Le moment dynamique en A est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 𝐴𝑀𝑖 ^ 𝑚𝑖 𝛾/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
Si B ≠ A, on a :
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆/𝑅 (𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐵, 𝑡)
On a donc :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆/𝑅 (𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
D𝑆/𝑅 (t) | S rr
𝑒𝑛 𝐴 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ 𝐴𝑀 ^ 𝛾𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚
S
Ceci est une définition. On va relier ce torseur aux éléments de réduction en A du torseur
cinétique C𝑆/𝑅 (t).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑚. rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
𝑑 𝑑
= ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^𝑉
(𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡))| . 𝑑𝑚 = ∫S (𝑑𝑡 𝐴𝑀 |𝑅 ^𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡)). 𝑑𝑚 + ∫S 𝐴𝑀 ^𝛾𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑅
Il faut calculer :
𝑑 𝑑 𝑑 𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀|𝑅 = 𝑑𝑡 (𝐴𝑂 𝑂𝑀)|𝑅 = 𝑑𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀|𝑅 - 𝑂𝐴|𝑅 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) - 𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
= ⃗0⃗
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡)| = - ∫S 𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡)^𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚 + ∫S 𝐴𝑀 ^𝛾𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑅
= - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝐴, 𝑡)^ ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚 + ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 ^𝛾 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝𝑆/𝑅 (𝑡) = 𝑚. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡)
En résumé :
𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S/𝑅 (𝐴, 𝑡)| = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑡 𝑅 𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) - 𝑉/𝑅 (𝐴, 𝑡)^ m 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ rr⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (si on connait ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝑑𝑡 S/𝑅 (𝐴, 𝑡)| + 𝑉/𝑅 (𝐴, 𝑡) ^ m 𝑉𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
𝑅
S/𝑅 (𝐴, 𝑡))
1. Théorème de Huygens
Théorème de Huygens :
𝐼𝑆/ = 𝐼𝑆/rr + m.𝑑 2
𝐺
𝑚(𝑌 2 + 𝑍 2 ) − 𝑚 𝑋𝑌 − 𝑚 𝑋𝑍
̿̿̿̿̿̿̿
𝐼𝑃 (𝑂) = [ − 𝑚 𝑋𝑌 rr 2 + 𝑍 2 )
𝑚(𝑋 − 𝑚 𝑌𝑍 ]
− 𝑚 𝑋𝑍 − 𝑚 𝑌𝑍 𝑚(𝑋 2 + 𝑌 2 )
I. Introduction
On considère un système matériel S, constitué de N parties disjointes 𝑆𝑖 .
Ces parties sont :
• Des points matériels 𝑃𝑗 de masse 𝑚𝑗
• Des solides parfaits, qui sont eux-mêmes :
- Des domaines volumiques D𝑘 , de masse volumique 𝑘 (M)
- Des surfaces 𝑙 , de masse surfacique 𝜎𝑙 (M)
- Des courbes C𝑚 , de masse linéique 𝑚 (M)
II. Masse de
∑𝑚 ∫C f(M,t). 𝑚 (M) . 𝑑l
𝑚
𝑑 𝑑
On démontre que : (∫S f(M,t). 𝑑𝑚) =rr ∫S (f(M,t). 𝑑𝑚)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
m() ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = rr∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑𝑚
Comme pour un solide S, on démontre que G ne dépend pas du point O. On démontre de même
que :
∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀rr. 𝑑m = ⃗0⃗
• Propriété fondamentale :
Pour déterminer le centre d’inertie G de , constitué de N parties disjointes 𝑆𝑖 , on peut
remplacer chaque 𝑆𝑖 par un point matériel de masse m(𝑆𝑖 ), localisée au centre d’inertie 𝐺𝑖 de 𝑆𝑖 .
On avait, par définition :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫
m() 𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑𝑚
𝑂𝑀
=∪𝑆 𝑖
∫=∪𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑑𝑚 = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 ∫𝑆 𝑂𝑀 . 𝑑𝑚 = ∑𝑖=1 m(𝑆𝑖 ) 𝑂𝐺𝑖
𝑖 𝑖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑rr𝑁
m() 𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 m(𝑆𝑖 ) 𝑂𝐺𝑖
IV. Torseur cinétique associé au mouvement de /R.
Définition :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
Première propriété :
B ≠ A, on a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ (𝐴𝐵 𝐵𝑀)^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ^ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 + ∫S 𝐵𝑀 𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Par définition = 𝑝 /𝑅 (𝑡) Par définition = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐵, 𝑡)
A, B : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rr/𝑅 (𝐵, 𝑡) + 𝐴𝐵 𝑝/𝑅 (𝑡) (Champ équiprojectif)
On définit ainsi le torseur cinétique associé au mouvement de /R, C/𝑅 (t), dont les éléments
de réduction en un point A quelconque sont :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝 (𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 = m() ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝐺, 𝑡)
C/𝑅 (t) | /𝑅
𝑒𝑛 𝐴 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
Ce sont des définitions. En pratique, pour déterminer ce torseur, on utilise la propriété
fondamentale de C/𝑅 (t) :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡) = ∫=∪𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 ∫𝑆 𝑉𝑆𝑖 /𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 = ∑𝑖=1 𝑝𝑆𝑖 /𝑅 (𝑡)
𝑖 𝑖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫=∪𝑆 𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 = ∑𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 ∫𝑆 𝐴𝑀 ^𝑉𝑆𝑖 /𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 = ∑𝑖=1 𝑆𝑖 /𝑅 (𝐴, 𝑡)
𝑖 𝑖
D’où :
𝑁
𝑝⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝑡) = ∑ 𝑝𝑆𝑖 /𝑅 (𝑡)
C/𝑅 (t) |
rr 𝑖=1
𝑁
𝑒𝑛 𝐴 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆𝑖 /𝑅 (𝐴, 𝑡)
𝑖=1
On a encore :
La connaissance de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) permet d’obtenir directement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛿/𝑅 (𝐴, 𝑡).
En effet, comme pour un solide parfait S, on montre que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝑑𝑡 /𝑅 (𝐴, 𝑡)| + 𝑉/𝑅 (𝐴, 𝑡) ^ m() 𝑉/𝑅 (𝐺, 𝑡)
𝑅
Définition :
A, B : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐵, 𝑡) + 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴/𝑅 (𝑡)
Cela implique l’existence du torseur dynamique de /R, dont les éléments de réduction en A
sont :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴/𝑅 (𝑡) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
D/𝑅 (t) | rr
𝑒𝑛 𝐴 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ∫ 𝐴𝑀 ^ 𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡) . 𝑑𝑚
m() ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝐺, 𝑡) = ∑𝑁 rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖=1 m(𝑆𝑖 ) 𝛾𝑆𝑖 /𝑅 (𝐺𝑖 , 𝑡)
𝑑
• Si A = G, t : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐺, 𝑡) = 𝑑𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rr /𝑅 (𝐺, 𝑡)| 𝑅
VI. Energie cinétique associée au mouvement de S/R
Dans le cas d’un système matériel = ∪ 𝑆𝑖 , où les 𝑆𝑖 sont des points matériels ou/et des solides
parfaits disjoints, pour déterminer une quantité cinétique donnée, on calcule cette quantité
pour chaque 𝑆𝑖 , puis on les somme.
Exemple :
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺
C/𝑅 (t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑝/𝑅 (𝑡) = m() . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝐺, 𝑡) = m() . |
| 𝑑𝑡 𝑅
𝑒𝑛 𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝐴𝑃 ^m 𝑉/𝑅 (𝑃, 𝑡) + D/𝑅 (𝐴, 𝑡) + C/𝑅 (𝐴, 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On peut aussi calculer 𝑝 /𝑅 (𝑡) par la relation :
avec ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D/𝑅𝐾𝐷 (𝐺𝐷 , 𝑡) = 𝐼̿̿̿̿̿̿̿̿̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D (𝐺𝐷 ) o D/𝑅 (𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅 (𝐴, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐺𝐶 ^m(C). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅𝐾𝐶 (𝐺𝐶 , 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉C/𝑅 (𝐺𝐶 , 𝑡)
avec ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅𝐾𝐶 (𝐺𝐶 , 𝑡) = ̿̿̿̿̿̿̿̿ 𝐼C (𝐺𝐶 ) o⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅 (𝑡)
Energie cinétique :
1
𝑇/𝑅 (𝑡) = 2 m ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑃, 𝑡)2 + 𝑇D/𝑅 (𝑡) + 𝑇C/𝑅 (𝑡)
1
Où : 𝑇D/𝑅 (𝑡) = 𝑇D/𝑅𝐾𝐷 (𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
m(D).𝑉 D/𝑅 (𝐺𝐷 , 𝑡)
2
2
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
avec 𝑇D/𝑅𝐾𝐷 (𝑡) = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D/𝑅 (𝑡) D/𝑅𝐾𝐷 (𝐺𝐷 , 𝑡)
1
Et : 𝑇C/𝑅 (𝑡) = 𝑇C/𝑅𝐾𝐶 (𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
m(C).𝑉 C/𝑅 (𝐺𝐶 , 𝑡)
2
2
1
avec 𝑇C/𝑅𝐾𝐶 (𝑡) = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅 (𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C/𝑅𝐾𝐶 (𝐺𝐶 , 𝑡)
Chapitre IX : Dynamique des systèmes de solides parfaits
et de points matériels
I. Introduction
Le principe d’inertie, énoncé par Galilée (1564-1642), puis le principe fondamental de la
dynamique, énoncé par Newton (1642-1727) sont la base de la mécanique classique.
Le principe d’inertie : Ce principe est peut-être le plus grand apport de Galilée à la physique.
En faisant des expériences avec des billes qui roulent sur des plans de différentes natures, il
observe que si le plan est très rugueux, la bille s’arrête rapidement, par contre si le plan est très
lisse ou recouvert d’un film d’huile par exemple, la bille parcourt une distance beaucoup plus
grande avant de s’arrêter. Galilée eut alors l’idée de « forces de frottement ».
Dans la vie de tous les jours, les forces de frottement sont partout présentes, c’est pour cela que
pour entretenir le mouvement d’un corps, il faut constamment lui appliquer un effort extérieur
pour contrebalancer les forces de frottement.
Mais si l’on pouvait réduire ces forces de frottement à zéro, alors le corps conserverait son
mouvement indéfiniment. C’est en faisant une telle extrapolation que Galilée donne une
première formulation du principe d’inertie :
« Tout corps possède une certaine « inertie » qui l’oblige à conserver sa vitesse, à moins qu’une
force extérieure – une force de frottement par exemple – ne l’oblige à arrêter ce mouvement, i.e.
à modifier sa vitesse ».
C’est finalement à partir de ce principe que Newton introduit en 1687 la description des causes
du mouvement, et introduit la notion fondamentale de force, ou action mécanique : le
mouvement d’un système isolé étant rectiligne et uniforme, toute déviation par rapport à cette
loi du mouvement est due à une force. En l’absence de force extérieure, le corps poursuit sa
trajectoire et conserve sa vitesse.
La dynamique fait ainsi le lien entre le mouvement des systèmes et les forces (ou actions
mécaniques) qui leur sont appliquées.
Il existe au moins un référentiel R, appelé référentiel Galiléen, dans lequel pour tout système
matériel S, on peut écrire :
Définition : Un solide S (ou un point matériel) est en équilibre statique par rapport à un
référentiel R galiléen s’il reste immobile /R au cours du temps.
Théorème : Une condition nécessaire pour qu’un solide S soit en équilibre statique vis-à-vis
d’un référentiel galiléen R est que :
Fe→𝑆 (t) = O, t
En pratique, cela revient à annuler les éléments de réduction du torseur Fe→𝑆 (t) en un point
quelconque, par exemple O :
Si l’on note F𝑒𝑖 →𝑆𝑖 le torseur des efforts extérieurs à 𝑆𝑖 , alors le principe fondamental appliqué
à 𝑆𝑖 impose :
D𝑆𝑖 /𝑅 (t) = F𝑒𝑖 →𝑆𝑖 = O
Théorème : Une condition nécessaire pour que = ∪ 𝑆𝑖 soit en équilibre statique vis-à-vis d’un
référentiel galiléen R est que :
i, F𝑒𝑖 →𝑆𝑖 = O
Remarques :
Certains (ou tous les) efforts extérieurs à 𝑆𝑖 peuvent être des efforts intérieurs au système .
Le fait d’écrire i, F𝑒𝑖 →𝑆𝑖 = O conduit à 6 x N équations après projection, si le système est
constitué de N parties 𝑆𝑖 .
2. Théorème de l’action-réaction
Considérons le système suivant, constitué de deux solides 𝑆1 et 𝑆2 , soumis à des actions
extérieures :
Rq : On peut démontrer plus généralement que ceci est vrai même si 𝑆1 et 𝑆2 ne sont pas des
solides indéformables mais des milieux continus déformables.
3. Théorèmes généraux
Ce sont les théorèmes qui traduisent, en pratique, le principe fondamental de la dynamique :
l’égalité entre torseurs est équivalente à l’égalité de leurs éléments de réduction en un point A
quelconque.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
/𝑅 (𝐴, 𝑡) = 𝑀e→ (𝐴, 𝑡)
Remarque importante :
Le principe fondamental, appliqué à un système donné, ne fournit après projection que 6
équations indépendantes. Celles-ci sont des équations différentielles de second ordre vis-à-vis
des paramètres de position de /R. Elles contiennent, en outre, les composantes inconnues des
actions de liaisons extérieures.
Enfin, en général, ces équations sont couplées et non-linéaires, donc il est impossible d’obtenir
une solution analytique pour les paramètres de position, d’autant plus qu’il y a souvent plus
d’inconnues que d’équations.
Pour ce qui est des inconnues, on dispose de lois supplémentaires d’origine empirique : les lois
de frottement (voir chapitre suivant). Pour trouver les paramètres de position fonction du
temps, on résout alors le problème numériquement. Toutefois, dans beaucoup de cas simples,
pour discuter le mouvement sans résoudre numériquement les équations, on recherche, quand
elles existent, des intégrales premières.
Une intégrale première est une fonction des paramètres de position de et de leur dérivée
première, qui reste constante au cours du temps (c.a.d. pendant le mouvement du système).
Ces intégrales premières correspondent toujours à la conservation d’une grandeur mécanique
fondamentale comme par exemple l’énergie mécanique ou le moment cinétique. Cela conduit à
donner beaucoup d’importance, en mécanique, au théorème de l’énergie cinétique et au
théorème du moment dynamique.
III. Théorème de l’énergie cinétique pour un point matériel seul et pour un solide S
seul
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑(𝑂𝑃)
Le travail élémentaire de 𝐹⃗ pour un déplacement 𝑑𝑃
dW = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑(𝑂𝑃) vis-à-vis de R (1)
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑃,𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On peut écrire : 𝐹⃗ = m 𝛾 /𝑅 (𝑃, 𝑡) = m |
𝑑𝑡
𝑅
Théorème : Vis-à-vis de R galiléen et pour un point matériel P de masse m, soumis à des forces
de résultante 𝐹⃗ , on peut écrire :
𝑑
𝑇 (t) = P𝐹→𝑃/𝑅 (t) = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑃, 𝑡) (scalaire)
𝑑𝑡 𝑃/𝑅
𝑅⃗⃗ ′ ⃗⃗⃗⃗
𝑅′
Soient : 𝑒𝑛 𝑀 | ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝜏 (𝑀)
et
𝑒𝑛 𝑀 𝑀
|
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜏′ (𝑀)
𝑑
b) Application : Calcul de 𝑇 | pour un solide S mobile/R.
𝑑𝑡 𝑆/𝑅 𝑅
𝑑 1𝑑 1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑉 𝑆/𝑅 (𝑀,𝑡)
2
𝑇 = ( ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡)2 . 𝑑𝑚)| = 2 ∫S | . 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑆/𝑅 𝑑𝑡 2 S 𝑅 𝑑𝑡
𝑅
𝑑 1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑉 (𝑀,𝑡)
∫ 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅
𝑇 = 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . | . 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑆/𝑅 2 S 𝑑𝑡
𝑅
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡)
𝑑
𝑇 𝑉𝑆/𝑅 (𝑀, 𝑡) . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ∫S ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑆/𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 , 𝐴𝑀 , 𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡)) = 𝑆/𝑅 . [ 𝐴𝑀 ^𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡)]
𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
=𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) . ∫S 𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚 + 𝑆/𝑅 . ∫S 𝐴𝑀 ^𝛾/𝑅 (𝑀, 𝑡). 𝑑𝑚
𝑑𝑡 𝑆/𝑅
𝑑
𝑇 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆/𝑅 (𝑡) . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝐴, 𝑡)
𝑑𝑡 𝑆/𝑅
𝑑
𝑇 rr(t) . D (t)
= V𝑆/𝑅
𝑑𝑡 𝑆/𝑅 𝑆/𝑅
𝑑
Ainsi : 𝑇 rr (t) . V𝑆/𝑅 (t)
= Fe→S
𝑑𝑡 𝑆/𝑅
Cette expression est formellement analogue à celle obtenue pour un point matériel P, qui
était :
𝑑
𝑇𝑃/𝑅 = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉/𝑅 (𝑃, 𝑡)
𝑑𝑡
On en déduit :
Fd→S : poids de S
rr⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P𝑑→𝑆/𝑅 (t) = 𝑚𝑔 V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡)
Pour calculer le comoment, on va donc considérer les éléments de réduction de V𝑆/𝑅 au même
point 𝑀𝑖 :
V𝑆/𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑡)
𝑒𝑛 𝑀𝑖 | 𝑆/𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑙𝑖é à 𝑆) V𝑆/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P𝑆𝑖 →𝑆/𝑅 (t) = F𝑆 →S . V𝑆/𝑅 =F 𝑆𝑖 →S . V rr𝑆/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑆/𝑅 (𝑡) . M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆𝑖 →S (𝑀𝑖 )
𝑖
Finalement, le théorème de l’énergie cinétique pour un solide S s’écrit :
𝑑
𝑇 = Fe→S . V𝑆/𝑅 = 𝑚𝑔⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
V𝑆/𝑅 (𝐺, 𝑡) + ∑𝑖 rr ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
[F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆𝑖 →S . V𝑆/𝑅 (𝑀𝑖 , 𝑡) + 𝑆/𝑅 (𝑡) . M𝑆𝑖 →S (𝑀𝑖 ) ]
𝑑𝑡 𝑆/𝑅
Or, l’énergie cinétique de /R est : 𝑇/𝑅 (t) = 𝑇𝑆1 /𝑅 (t) + 𝑇𝑆2 /𝑅 (t)
𝑑 𝑑 𝑑
𝑇 = 𝑇 + 𝑑𝑡 𝑇𝑆2 /𝑅 = P𝑆2 →𝑆1 /𝑅 (t) + P𝑆1 →𝑆2 /𝑅 (t)
𝑑𝑡 /𝑅 𝑑𝑡 𝑆1 /𝑅
A ce stade, ces différentes puissances mettent bien en jeu les efforts de liaison entre 𝑆1 et 𝑆2 ,
représentés par : F𝑆 →𝑆 = - F𝑆 →𝑆 (théorème de l’action-réaction).
1 2 2 1
Plus en détails, on a : P𝑆1 →𝑆2 /𝑅 (t) = F𝑆 . V𝑆2 /𝑅 et P𝑆2 →𝑆1 /𝑅 (t) = F𝑆 . V𝑆1 /𝑅
1 →𝑆2 2 →𝑆1
Ainsi :
P𝑆 (t) + P𝑆2 →𝑆1 /𝑅 (t) = F𝑆 . V𝑆2 /𝑆1 = F𝑆 . V𝑆1 /𝑆2 (indépendant de R)
1 →𝑆2 /𝑅 1 →𝑆2 2 →𝑆1
On est ainsi certain que l’évolution de l’énergie cinétique 𝑇/𝑅 dépend des efforts intérieurs
représentés par : F𝑆 →𝑆 = - F𝑆 →𝑆 .
1 2 2 1
F𝑆 F⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆 →𝑆 ≠ ⃗0⃗
1 →𝑆2
| 1 2
𝑒𝑛 𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝑆1 →𝑆2 (𝑃) = 0 ⃗⃗
On veut calculer la puissance mutuelle : P1↔2 = F𝑆 . V𝑆2 /𝑆1
1 →𝑆2
Il nous faut donc le torseur :
V𝑆2/𝑆1 (t) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2 /𝑆1 (𝑡) = 𝑆2 /𝑅 (𝑡) − 𝑆1 /𝑅 (𝑡)
|
𝑒𝑛 𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑆2 /𝑆1 (P,t) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆2 /𝑆1 (t) 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑔𝑙𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑆2 /𝑆1
Rq : Dans ce cas particulier, P1↔2 peut être nulle. Il suffit pour cela que :
F𝑆1 →𝑆2 // = ⃗0⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ c’est-à-dire absence de frottement
Ou :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑆 /𝑆 (t) = ⃗0⃗ c’est-à-dire absence de glissement
2 1
Théorème : Dans un contact ponctuel idéal, pour que la puissance mutuelle soit nulle, il suffit
que le contact soit sans frottement, ou qu’il n’y ait pas de glissement.
Un autre résultat observé dans ce cas, valable aussi pour les contacts surfaciques, est que :
P1↔2rr ≤ 0
c) Commentaires
Si l’on revient au système isolé de départ, on a donc :
𝑑
𝑇 = P1↔2 ≤ 0 pour des liaisons par contact.
𝑑𝑡 /𝑅
Plus précisément, on a : P1↔2 = P𝑆 + P𝑆2 →𝑆1 /𝑅 ≤ 0
1 →𝑆2 /𝑅
On en déduit :
𝑑 𝑑 𝑑 𝑑
𝑇 = 𝑑𝑡 𝑇𝑆1 /𝑅 + 𝑑𝑡 𝑇𝑆1 /𝑅 + 𝑑𝑡 𝑇𝑆1 /𝑅
𝑑𝑡 /𝑅
𝑑
𝑇
𝑑𝑡 /𝑅
= F𝑑→𝑆 . V𝑆1 /𝑅 + F𝑑→𝑆 . V𝑆2 /𝑅 + F𝑑→𝑆 . V𝑆3 /𝑅 + F𝑆 . V𝑆1 /𝑅 + F𝑆 . V𝑆2 /𝑅 + F𝑆 . V𝑆3 /𝑅
1 2 3 2 →𝑆1 1 →𝑆2 𝑒3 →𝑆3
𝑑
Théorème : Le taux de variation 𝑑𝑡 𝑇/𝑅 est la somme de la puissance /R des efforts extérieurs
à (poids et liaisons extérieures) et de la puissance des liaisons intérieures (puissances
mutuelles associées aux contacts internes à ).
𝑑
𝑇 = P𝑑→/𝑅 rr+ P𝐿𝑒→/𝑅 + P𝐿𝑖()
𝑑𝑡 /𝑅
(𝑥1 , 𝑦1 , 𝑧1) coordonnées du centre d’inertie 𝐺1 et (1 , 1 , 1 ) angles d’Euler repérant 𝑆1/R.
• Conditions : Si, pour un système = ∪ 𝑆𝑖 , il existe une fonction U(𝑞𝑖 (t)) des paramètres de
position ne dépendant pas explicitement du temps (mais en dépendant seulement
implicitement à travers les paramètres 𝑞𝑖 (t), telle que :
𝑑 𝜕U 𝜕𝑞𝑖
P𝑑→/𝑅 (t) + P𝐿𝑒→/𝑅 (t) + P𝐿𝑖() (t) = − 𝑑𝑡 U(t) = − ∑𝑁
𝑖=1 𝜕𝑞 .
𝑖 𝜕𝑡
rr = 𝐶 𝑡𝑒
Il existe alors l’intégrale première de l’énergie : 𝑇/𝑅 + U
2. Exemples d’application
• Exemple 1 : Le poids est la seule force qui travaille durant le mouvement de /R.
P𝐿𝑖()(t) = 0, t
Le poids travaille : P𝑑→/𝑅 (t) = m 𝑔⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉S/𝑅 (G,t)
Posons : 𝑔⃗ = − g 𝑍⃗
𝑑𝑥𝐺 𝑑𝑦
On peut écrire : P𝑑→/𝑅 (t) = − mg 𝑍⃗ ( ⃗⃗ + 𝑑𝑧𝐺 𝑍⃗ ) = − mg
𝑋⃗ + 𝑑𝑡𝐺 𝑌
𝑑𝑧𝐺 𝑑
= − 𝑑𝑡 (mg 𝑧𝐺 )
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 𝑑
Ainsi : P𝑑→/𝑅 (t) + P𝐿𝑒→/𝑅 (t) + P𝐿𝑖() (t) = − 𝑑𝑡 (mg 𝑧𝐺 ) = − 𝑑𝑡 (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 )
𝑑 𝑑
Dans ces conditions, on a : 𝑇 (t) = − 𝑑𝑡 (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 ) 𝑇/𝑅 +U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 = 𝐶 𝑡𝑒
𝑑𝑡 /𝑅
Rq : Le poids est un effort particulier, en ce sens qu’il dérive du potentiel U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 , c’est-à-dire :
m 𝑔⃗ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
gradrr (U ) 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝐺
𝑉/𝑅 (G,t) = P𝑑→/𝑅 (t) = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ainsi : m 𝑔⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ grad (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 ) |
𝑑𝑡 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − d (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 )
P𝑑→/𝑅 (t) . dt = − grad (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 ) d (𝑂𝐺
𝑑 𝑑
𝑇/𝑅 (t) = P𝑑→/𝑅 (t) = − rr = 𝐶 𝑡𝑒
(U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 ) 𝑇/𝑅 +U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Cette intégrale première est liée au fait que la seule force qui travaille dérive d’un potentiel.
• Exemple 2 : En plus du poids existe une force extérieure représentée par un glisseur dont
la résultante dérive d’un potentiel.
On peut alors parler de liaison extérieure
dérivant d’un potentiel (ce n’est jamais le
cas des contacts)
Hypothèses : P𝐿𝑖()(t) = 0, t
𝑑
P𝑑→/𝑅 (t) = − 𝑑𝑡 (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 )
Et en plus :
𝐹𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P𝐿𝑒→/𝑅 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉/𝑅 (P,t)
On a supposé que ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝑃 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑃 dérive d’un potentiel : ⃗⃗⃗⃗⃗ grad (U𝐹 (P))
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑃
On a alors : P𝐿𝑒→/𝑅 (t) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑃 | = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad (U𝐹 (P)) |
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
Or, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad (U𝐹 (P)) 𝑑(𝑂𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) = d (U𝐹 (P))
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑃 𝑑
P𝐿𝑒→/𝑅 (t) = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad (U𝐹 (P)) | = − (U𝐹 (P))
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡
𝑇/𝑅 + U𝐹 (P) rr
+U = 𝐶 𝑡𝑒
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠
• Exemple 3 : En plus des deux forces précédentes existe une force intérieure dérivant d’un
potentiel (force élastique ou gravitationnelle)
Dans ce cas, on démontre que la puissance mutuelle :
𝑑
P1↔2 = F𝑆 . V𝑆2 /𝑆1 = − 𝑑𝑡 (U12 )
1 →𝑆2
Donc :
𝑑 𝑑 𝑑
P𝑑→/𝑅 (t) = − 𝑑𝑡 (U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 ) ; P𝐿𝑒→/𝑅 (t) = − 𝑑𝑡 (U𝐹 (P)) et P𝐿𝑖()(t) = − 𝑑𝑡 (U12 )
𝑑 𝑑
Alors : 𝑇 (t) = P𝑑→/𝑅 (t) + P𝐿𝑒→/𝑅 (t) + P𝐿𝑖() (t) = − 𝑑𝑡 (U𝐹 (P) + U𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 + U12 )
𝑑𝑡 /𝑅
𝑇/𝑅 + U𝐹 (P) + U
rr + U12 = 𝐶 𝑡𝑒
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠
On peut parler, dans ce cas, de conservation de l’énergie mécanique totale du système, dans le
champ de forces mis en jeu ou de système conservatif.
Théorème : Il existe un intégrale première de l’énergie chaque fois que les seuls efforts qui
travaillent dérivent d’un potentiel.
Dans les différents cas étudiés, les liaisons par contact avaient une puissance nulle, on appelle
de telles liaisons des liaisons parfaites.
Chapitre X : Modélisation des actions mécaniques
I. Introduction
Le concept d’action mécanique recouvre une réalité invisible, non susceptible d’une perception
directe par les sens, et par conséquent impossible à quantifier directement.
On peut définir les actions mécaniques comme des causes qui ne sont observables qu’au travers
de leurs effets sur la matière :
• Modification de la vitesse d’un corps en mouvement
Trajectoire non rectiligne (modification de la direction de la vitesse)
Accélération ou décélération (modification de la norme de la vitesse)
• Déformation des corps (allongement d’un ressort)
• Dégagement de chaleur (frottement).
• Les actions extérieures : exercées sur le système S étudié par l’univers extérieur à S.
• Les actions intérieures : exercées par une partie du système S sur une autre partie du
système S.
3. Exemple
Considérons un cycliste sur une route en pente.
• 1er cas : S = { cycliste + vélo }
L’action de la pesanteur sur le cycliste et sur le vélo est une action extérieure à
distance.
L’action de la route sur les roues du vélo est une action extérieure de contact.
L’action de la main du cycliste sur le guidon, du frein sur la jante, de la fourche
sur la roue avant, … sont des actions intérieures de contact.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐺 𝑀𝑇
𝑔(𝑃) 𝑢
⃗⃗
(𝑅𝑇 +ℎ)2
On schématise l’effort à distance qui en résulte par cette densité massique de forces ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔(𝑀) telle
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
que chaque élément de centre M subisse de sa part la force : 𝑑𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d→ = 𝑔(𝑀). dm
A cette distribution, on associe un torseur Fd→ : « torseur des efforts à distance sur » dont
les éléments de réduction en un point O quelconque sont :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d→ = ∫ 𝑔(𝑀) . 𝑑𝑚
Fd→ |
𝑒𝑛 𝑂 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀d→ (𝑂) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑂𝑀 ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔(𝑀). 𝑑𝑚
En pratique, dans ce cours, les systèmes seront supposés de dimension petite vis-à-vis du
rayon de la Terre (𝑅𝑇 = 6,4 106 m). Alors, tant en norme qu’en direction, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔(𝑀) peut être
considérée comme constante.
Fd→ 𝑅⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d→ = ∫ 𝑔 ⃗ . 𝑑𝑚 = 𝑔⃗ ∫ 𝑑𝑚 = 𝑚() 𝑔⃗
|
𝑒𝑛 𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀d→ (𝑂) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 ^ 𝑔⃗. 𝑑𝑚 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. 𝑑𝑚 ^ 𝑔⃗ = 𝑚() ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 ^𝑔⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚() 𝑔⃗
Fd→ 𝑅
| d→ rr
𝑒𝑛 𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀d→ (𝑂) = 𝑚() ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑂𝐺 ^𝑔⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚() 𝑔⃗
Fd→ 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑔⃗ uniforme, on a :
Conclusion : Dans l’hypothèse où 𝑔(𝑀) | d→
𝑒𝑛 𝐺 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d→ (𝐺) = 0
⃗⃗
𝑅⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d→ = ∫ 𝑔⃗ . 𝑑𝑚 = ∑ ∫ 𝑔⃗ . 𝑑𝑚 = ∑ 𝑚(𝑆𝑖 ) 𝑔⃗ = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅d→𝑆𝑖
Fd→ | =∪𝑆𝑖 𝑖=1 𝑖 𝑆 𝑖=1 𝑖=1
𝑒𝑛 𝑂 | 𝑁 𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀d→ (𝑂) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀. 𝑑𝑚 ^ 𝑔⃗ = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ^ 𝑔⃗. 𝑑𝑚 = ∑ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀d→𝑆𝑖 (𝑂)
=∪𝑆𝑖 𝑖=1 𝑆𝑖 𝑖=1
𝑁
Fd→ = ∑rr
𝑖=1 Fd→𝑆𝑖
Le poids de est, au sens des torseurs, la somme du poids des différentes parties 𝑆𝑖 .
On peut toujours définir un plan tangent commun en I aux deux surfaces de contact, (P), et
décomposer systématiquement 𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆 →𝑆 et 𝑀𝑆 →𝑆 (𝐼) en une composante normale (portée par la
1 2 1 2
normale 𝑛⃗⃗ au plan tangent (P)) et une composante tangentielle (dans le plan (P)).
Nous allons examiner le rôle de ces différentes composantes, ce qui va introduire les lois de
frottement.
Dans le cas d’un contact ponctuel parfait, où le frottement est négligé, le torseur des actions de
contact en I devient :
F𝑆1 →𝑆2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑆 →𝑆 = 𝑁 𝑛⃗⃗
| 1 rr 2
𝑒𝑛 𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑆 →𝑆 (𝐼) = ⃗⃗
1 2
0
Considérons ici le cas plus général d’un contact surfacique. La réaction 𝑅⃗⃗ provient alors de
forces élémentaires réparties sur la surface de contact, représentée ici par une force résultante
appliquée en un point I de la surface.
Soit un corps de masse m (ex : une caisse) posé sur un sol horizontal, que l’on cherche à faire
glisser en exerçant sur lui une force horizontale 𝐹⃗ .
L’expérience montre que si la norme de 𝐹⃗ est trop faible, le corps reste immobile.
Analysons cette situation d’équilibre statique :
F+T=0
mg + N = 0
L’expérience permet de dégager des lois (approchées), dites lois de Coulomb ou lois du
frottement sec (valables en l’absence de lubrifiant).
⃗⃗‖ < rr
a) Il n’y a pas de glissement si : ‖𝑇 ⃗⃗ ‖
f ‖𝑁
où f est le coefficient de frottement statique, qui ne dépend que de la nature et de l’état de
surface des matériaux en contact.
⃗⃗⃗⃗⃗
b) S’il y a glissement : 𝑇 rr⃗⃗ ‖ 𝑉𝑔
⃗⃗ = - f ’ ‖𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉𝑔 ‖
où f ’ est le coefficient de frottement dynamique (f ’ < f ) et ⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑔 est la vitesse de glissement.
Ainsi, lorsqu’il y a glissement, 𝑇 ⃗⃗ est opposée à la vitesse de glissement et possède sa valeur
maximale, proportionnelle à N.
⃗⃗‖ < f ‖𝑁
Rq : On peut donner une interprétation géométrique simple à la condition ‖𝑇 ⃗⃗‖, en
introduisant l’angle appelé angle de frottement, tel que : f = tgrr()
⃗⃗‖
‖𝑇
⃗⃗‖
< tg () Il n’y a pas de glissement tant que la réaction 𝑅⃗⃗
‖𝑁
3. Interprétation de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝒏 (𝑰): Frottement de pivotement
Considérons une roue en contact avec le sol. Pour faire pivoter cette roue (i.e. tourner autour
de l’axe perpendiculaire au plan de contact : 𝑛⃗⃗), l’expérience montre qu’il faut exercer un
couple, dont la norme est supérieure à une valeur minimale correspondant au frottement de
pivotement caractérisé par 𝑀𝑛 (𝐼).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Il n’y a pas pivotement tant que : ‖𝑀 ⃗⃗
𝑛 (𝐼)‖ < 𝑝 ‖𝑁‖.
Lorsque cette condition n’est plus respectée, il y a pivotement et :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑀 ⃗⃗
𝑛 (𝐼)‖ = '𝑝 ‖𝑁‖
4. Interprétation de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝒕 (𝑰): Frottement de roulement
Pour faire rouler une roue posée sur un sol horizontal, il faut exercer un couple dont la norme
est supérieure à une valeur minimale correspondant au frottement de roulement caractérisé par
𝑀𝑡 (𝐼).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Il n’y a pas roulement tant que : ‖𝑀 ⃗⃗
𝑡 (𝐼)‖ < 𝑟 ‖𝑁‖.
5. Effet d’arc-boutement
Posons un solide S, de masse m, sur un plan horizontal, et essayons de le faire glisser en exerçant
sur lui une force 𝐹⃗ inclinée d’un angle par rapport à la verticale.
En supposant que le point d’application de 𝐹⃗ ne permette pas le basculement de S autour de
l’une de ses arêtes et que son poids soit négligeable devant 𝐹⃗ , le théorème de la résultante
dynamique donne :
m 𝑥̈ = - T + F sin
0 = N - F cos
• Si > , le solide se met à glisser même pour une force 𝐹⃗ d’intensité très faible.
La géométrie de la liaison entre deux solides impose la forme du torseur cinématique V𝑆2 /𝑆1 .
On va donc chercher la forme suffisante du torseur d’actions mécaniques F𝑆 →𝑆 pour que cette
1 2
liaison soit parfaite, c’est-à-dire pour que : F𝑆 . V𝑆2 /𝑆1 = 0 V𝑆2 /𝑆1 (t) compatible avec la
1 →𝑆2
liaison.
=0
P1↔2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑆1 →𝑆2 (A) . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2/𝑆1 (𝑡)
Conclusion : Pour qu’une liaison sphérique de centre A soit parfaite, il suffit que :
F𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆1 →𝑆rr 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑐𝑜𝑛𝑞𝑢𝑒
1 →𝑆2 2
|
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑆 →𝑆 (A) = ⃗0⃗
1 2
Physiquement, cela signifie que les efforts de frottement entre 𝑆1 et 𝑆2 sont suffisamment
faibles pour n’induire aucun moment en A venant freiner la rotation de 𝑆2 /𝑆1.
Rq : Le repérage de 𝑆2 /𝑆1 nécessite dans ce cas 3 angles (angles d’Euler par exemple). Les
inconnues de liaison qui déterminent F𝑆 →𝑆 sont les 3 composantes de la force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆1 →𝑆2 .
1 2
En tout, la liaison met en jeu 6 grandeurs inconnues.
𝑆2/𝑆1 (𝑡) = 𝜃̇ 𝑢
V𝑆2/𝑆1 t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
|
𝑒𝑛 𝐴 𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆2/𝑆1 t = 𝑢
̇ ⃗⃗
P1↔2 = 0 ̇ (𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗) + 𝜃̇ (𝑀 ⃗⃗ ) = 0 ̇ et 𝜃̇
𝑆1 →𝑆2 . 𝑢 𝑆1 →𝑆2 (A) . 𝑢
F𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆1rr →𝑆2 ⏊ 𝑢 ⃗⃗
1 →𝑆2
|
𝑒𝑛 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑆1 →𝑆2 (A) ⏊ 𝑢 ⃗⃗
3. Généralisation
Le nombre de composantes d’efforts transmises par une liaison parfaite est égal à 6 moins le
nombre de degrés de liberté de la liaison (i.e., le nombre de mouvements de translation et de
rotation indépendants que la liaison autorise).
Si la liaison bloque un degré de liberté en translation suivant l’axe 𝑋⃗, alors la liaison est capable
de transmettre une composante de force dans cette direction.
Si la liaison bloque un degré de liberté en rotation autour de l’axe (O, 𝑋⃗), alors la liaison est
capable de transmettre une composante de moment autour de cet axe.
On parle de dualité cinémato-statique.
Les torseurs d’actions mécaniques transmissibles par les liaisons usuelles sont donnés dans le
tableau suivant, notés A𝑆 →𝑆 avec la résultante sur la première ligne et le moment sur la
1 2
seconde ligne.
Supposons deux solides 𝑆1 et 𝑆2 liés par une liaison glissière élastique de direction 𝑢
⃗⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆1 →𝑆2 . 𝑢 ⃗⃗ =rr± K (l - l0 )
(proportionnelle à l’élongation)
Exemple :
A sa longueur actuelle, le ressort est étiré : l - l0 > 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆1 →𝑆2 . 𝑢 ⃗⃗ = - K (l - l0 )